Chapitre 11 : Une mauvaise surprise

ShiroiRyu
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Chapitre 11 : Une mauvaise surprise

« Tery… Pourquoi est-ce que tu te lèves si tôt ? Il doit être à peine six ou sept heures… du matin… Tu ferais mieux de dormir encore un peu… »

« Je n’en ai pas envie… Je préfère me mettre debout dès maintenant. »

« Fais comme tu veux… Mais ne t’éloigne pas… pour aujourd’hui… On doit se préparer. »

« Je ne pars que quelques heures cette après-midi… Puisque de toute façon, tout sera prêt pour ce soir… Continues de dormir, Clari. »

« Je préfère te voir parler comme ça… que de te voir dans cet état… comme hier quand tu es rentré… Je n’aime pas te voir en colère… C’est embêtant… et ça ne te va pas. »

Qu’est-ce que ça voulait dire ? Bah… Elle jouait tout simplement un jeu… Elle le savait bien… Il s’était levé du lit dans lequel ils dormaient, tremblant légèrement avant de passer de l’eau sur son visage… Oui… Voilà… Il allait se balader en ville en fait… dès maintenant… C’était mieux… Il préférait ne pas rester… Il ne savait pas comment l’expliquer mais il trouvait que l’atmosphère était mauvaise… Surtout après ce qu’il avait entendu hier.

« Je ne vous donne pas tous les détails du plan… Mais nous avons trouvé grâce à Clari l’endroit où se trouvait le médaillon… A partir de là, ça ne sera pas très difficile… comme objectif… On doit tout simplement le récupérer le plus rapidement possible. »

« Comment faisons-nous cela ? On y va discrètement ? » avait demandé Oros après les paroles de Salazar, celui-ci tournant son visage vers l’homme.

« Nous le ferons dans la nuit… Demain, je vais faire un petit tour pour prendre quelques informations mais dans la soirée, nous nous lancerons là-bas… »

Dire qu’ils étaient tous au courant depuis le début pour le médaillon… Il le sentait… Et maintenant… Il ne savait plus… qui était qui… réellement… La maréchale l’avait encore trompé… Lui avait menti délibérément… Qui était celui ou celle avec les lignes de la déesse Zélisia ? Il ne le savait pas du tout… Pas du tout…
« Enfin bon… Ce n’est pas comme si je pouvais faire quelque chose maintenant… »

Il avait prononcé ces quelques mots alors qu’il se retrouvait dehors… Dans la chaleur matinale… Car oui… Ici… Il faisait déjà une chaleur assez importante… Et cela, dès les premiers rayons du matin… Mais bon… C’était moins accablant que la chaleur de l’après-midi. Les mains dans les poches, il se mit à marcher à travers les ruelles, regardant les quelques passants… Tous étaient toujours plus grands que lui… Et les quelques citoyens du royaume d’Honoros qui faisaient sa taille… étaient en fait des enfants… ou presque…

« J’ai l’air d’un nain… C’est vraiment sympathique… Vraiment très sympathique… »

« Héhéhé… Tu es bien matinal… Je me disais aussi… Que tu n’arriverais pas à dormir… »

Cette voix ? C’était… Perrine ? Il tourna sa tête vers la gauche, voyant la jeune femme sortir d’une ruelle… mais accompagnée de deux hommes à la stature plus qu’imposante… et aux muscles saillants… Ils avaient même des épées attachées à la ceinture… Il allait mourir ? Maintenant ? Tout de suite ? Ah… Il n’était pas préparé mais avant…

« Perrine… Tu dois te mettre en sécurité… Ils attaquent ce soir… »

Pour toute réponse, elle fit un léger sourire amusée… Elle ne comprenait pas ce qu’il venait de dire ? Ils allaient l’attaquer ! Donc essayer de la tuer ! Voir même y arriver ! Ils devaient être sacrément… préparés… Alors elle devait se mettre à l’abri ! Mais la jeune femme ne semblait pas s’en soucier… Et les gardes ne semblaient pas s’inquiéter pour autant… Qu’est-ce que tout ça voulait dire ? Il s’exprimait mal ou quoi ?

« Et bien… Comment dire… Est-ce que tu veux que l’on aille se balader tous les deux ? Les magasins vont sûrement ouvrir assez tôt. »

« Mais je viens de te dire que tu es en danger et toi tu penses qu’à ça ?! Est-ce que tu te moques de moi ?! Tu risques même de… »

« Comment oses-tu parler de cette parler à la fille du chef ?! » s’écria l’un des soldats, posant sa main sur la garde de son épée, le jeune homme se mettant à reculer.

« Laissez-le tranquille… Ce n’est pas de sa faute… Tery… J’ai envie simplement de faire une petite promenade… Tu comprendras bien assez tôt où je veux en venir. »

Ben justement là… Il ne comprenait pas vraiment au final… Il émit un petit haussement de sourcil avant d’hocher la tête pour dire qu’il acceptait cela. La jeune femme se mit à marcher à côté de lui tandis que les deux soldats les suivaient, regardant autour d’eux. En parlant de regarder… Les rares têtes étaient tournées vers eux… Tous semblants surpris de voir Perrine avec lui… Pourtant, ils ne faisaient rien de spécial non ?

« Tiens… Bonjour mademoiselle Perrine et vous… Mais je vous connais non ? »

Perdu dans ses pensées, il n’avait même pas remarqué l’endroit où il venait d’arriver… C’était le marchand de pierres de feu ? Qu’est-ce qu’ils faisaient ici ? Il se tourna vers Perrine, lui demandant d’une voix lente :

« Tu veux t’acheter une pierre de feu ? Mais tu ne peux pas en avoir des dizaines voir des centaines ? Tu es quand même la fille du chef de cette ville non ? »

« Oh… Tais-toi et patientes un peu d’accord ? Tu verras bien ce que j’ai en tête… Hum… Pas cette pierre… Ni celle-là… Non, non et non… »

« Je ne sais pas ce que tu prépares… Mais tu devrais être plus prudente… »

Il poussa un profond soupir, regardant le marchand alors que celui-ci observait les actes de Perrine. Lui aussi ne savait pas ce qu’elle préparait… Mais bon… Elle semblait sûre d’elle-même. Enfin, après plusieurs minutes de recherche, elle poussa un cri ravi, désignant quelque chose du doigt… C’était quoi ça… En regardant de plus près, ça semblait à s’y méprendre à… Qu’est-ce qu’elle avait en tête cette femme ?

« Tu es enfin revenu de ta balade matinale, Tery ? » demanda Clari alors qu’il pénétrait dans l’auberge, la jeune femme étant seule à une table.

Il se dirigea vers elle, hochant la tête avant de s’asseoir en face. Il commanda de quoi manger, remarquant qu’il n’avait pas déjeuné au final tandis qu’il se demandait où était les autres personnes. Pourtant, elles devaient déjà être debout n’est-ce pas ?

« Est-ce que tu peux me dire où ils sont passés ? Si ça ne te dérange pas trop, Clari. »

« Qu’est-ce que tu veux que je te dise, sincèrement ? Ils sont partis… de leur côté… Pour préparer pour ce soir. Je te l’ai pourtant signalé, non ? »

« C’est vrai… Pardon… J’ai complètement oublié… Et sinon, ça va ? »

Hein ? Si ça allait ? C’était quoi cette question de la part du jeune homme ? Elle se pencha en avant, posant une main sur son front comme pour prendre sa température. Il était malade ou quoi ? Il semblait presque trop gentil pour être crédible.

« Non… Tu n’as pas de fièvre… T’es sûr que tu vas bien ? Tu sembles vraiment pâle… »

« Je suis peut-être un peu trop fatigué… de me disputer avec vous tous… Pour des broutilles… A force, je dois me tuer la santé… »

« Tu ferais mieux de te reposer pour ce soir… Car d’ici demain, nous ne serons plus là. »

Hum ? C’était elle qui lui proposait ça ? Il la regarda avec étonnement, Clari gardant sa main posée sur son front avant de la passer le long de sa joue. Il trembla légèrement, la retirant d’un geste un peu intimidé avant de reprendre :

« Qu’est-ce qui se passe avec toi ? Depuis quand est-ce que tu te comportes comme ça ? »

« Pourquoi est-ce que tu dis ça ? Viens… Je vais t’aider à monter les escaliers. »

Il… Il… Il ne comprenait pas ! Elle se moquait de lui n’est-ce pas ?! Il n’aimait pas quand elle se comportait comme ça ! Il recula, se levant de sa chaise mais elle faisait de même, se rapprochant de lui. Il fit quelques pas en arrière, tremblant un peu alors qu’elle reprenait :

« Tu vas aller te reposer… D’accord ? Accroche-toi à moi… »

« Qu’est-ce qui te prends ? Je sais très bien… Puis zut… »

Il se laissa finalement faire… Il n’osait surtout pas commettre une bêtise… Si il faisait des gestes trop… suspects… Ils poseraient des questions… Et cela ne serait guère une bonne chose pour lui… Il se laissa emmener dans la chambre par Clari, celle-ci le forçant à se coucher sur le lit alors qu’il poussait un profond soupir.

« Reste là pendant quelques heures et redescends quand tu veux. Il y aura toujours quelqu’un pour t’attendre, d’accord ? » alla dire la jeune femme aux tresses blondes en le regardant. Il ne fit qu’hocher la tête, attendant qu’elle parte de la chambre pour passer une main devant ses yeux. Sincèrement… Sincèrement… Qu’est-ce qui lui était passé par la tête ? Pourquoi est-ce qu’il avait accepté ça ? Il allait avoir… de sérieux ennuis… Pire que ça même…

« Je suis vraiment trop con… quand je m’y mets… Vraiment trop… La maréchale va me tuer… Si je survis d’ici là… »
Car oui… Il n’était même pas certain de survivre avec toutes ses bêtises… Oui… Même pas certain… Pourquoi est-ce qu’il réagissait comme ça ? Pourquoi est-ce qu’il se mettait dans des situations impossibles comme aujourd’hui ? Il ferma les yeux, n’étant nullement fatigué ou malade… mais simplement en train de réfléchir à tout ça…

Plusieurs heures plus tard, il fut réveillé par Clari, n’ayant même pas remarqué qu’il s’était endormi. Ouvrant faiblement les yeux, il la regarda quelques instants, la jeune femme aux cheveux blonds lui faisant un léger sourire.

« Alors ? Tu as bien dormi ? Ca va mieux ? Nous t’attendons en bas… Il n’est que le début de l’après-midi au final… Si tu veux, on descend… »

« Je vais vous rejoindre… Tu veux bien rester là quelques minutes ? »

Il s’aida à sortir à du lit en tenant la main de la jeune femme, celle-ci passant rapidement l’autre main sur son front pour prendre sa température. Elle murmura :

« Ca a l’air d’aller mieux… Viens… On va se préparer pour ce soir… »

Il avait l’impression de se retrouver face à une autre personne… Comme si celle d’hier… n’était pas la même… C’était vraiment… bizarre… Comme si ce n’était pas elle…

« Euh… Enfin… Voilà ! On peut descendre… »

Il avait dit cela d’une voix nonchalante, repassant un peu d’eau sur son visage alors que Clari partait déjà. Il alla la rejoindre en bas, arrivant à une table où ils étaient tous réunis. Tout de suite, il remarqua que l’ambiance était assez tendue… Et tous l’observaient… inquiets de savoir si il allait bien ou non… Mais pour quelle raison ?

« Ca va… C’était juste une légère fatigue… J’ai du mal dormir cette nuit… »

« Soit… Nous avons terminé de notre côté… Clari te fera un petit récapitulatif… Par contre, nous allons devoir nous séparer… d’ici quelques minutes… Comme tu peux t’en douter, tu iras avec Clari tandis que de notre côté, nous ferons l’autre partie du plan. »

Salazar s’était adressé à lui alors qu’il n’avait même pas posé de questions. Soit… C’était comme ils le voulaient. Après quelques minutes, ils se levèrent et quittèrent l’auberge, se séparant comme Salazar l’avait signalé… Ils étaient déjà équipés… Lui-même avait son sac sur le dos, ses griffes aux mains… Du moins, il les cachait tandis que Clari portait son imposante épée dans son dos.

« Tu n’as pas trop le trac, Tery ? Ne t’en fait pas, ça sera vite réglé cette affaire et on retournera dans notre royaume. J’ai du mal à supporter cet endroit… La chaleur devient trop forte pour moi… Et je crois que pour toi aussi… Si je ne me trompe pas. »

« Tu parles de ma fièvre ? C’est peut-être ça… Ou trop d’émotions… »

Trop d’émotions ? Elle le regarda d’un air légèrement étonné avant d’émettre un petit rire, le jeune homme ne cherchant pas à comprendre la raison de cet éclat. Le reste de la journée se passa comme celle où ils s’étaient considérés comme un couple… A marcher à travers les ruelles marchandes pour regarder les différents articles.

La soirée arriva rapidement, du moins, un peu trop à son goût… Il avait le trac… Il tremblait même légèrement mais Clari lui faisait un grand sourire alors qu’il n’était au courant de rien… Elle ne lui avait rien dit du tout… Et pourtant… Il aurait vraiment aimé savoir… Alors que la nuit se mettait à tomber, que les citoyens rentraient chez eux, que les boutiques fermaient, elle se tourna finalement vers lui.

« Toi… et moi… Nous allons nous rendre simplement chez cette Perrine… »

« Mais il y a des gardes ! Est-ce que son médaillon est si important ? »

« Bien plus que tu ne veuilles le croire… Enfin… Ce n’est qu’une supposition mais… Bon… La maréchale nous l’a annoncé avant de partir. »

« Et dire qu’elle m’avait signalé qu’il n’y avait qu’une personne… avec moi qui était au courant… J’ai l’air d’un véritable imbécile maintenant… »

« Mais non… Simplement… Tu n’es pas digne de confiance. »

Pas digne de confiance ? Il émit un petit rire ironique comme si il connaissait parfaitement cette situation… Oui… Il n’était pas digne de confiance… Pas du tout même… Clari lui donna une petite tape dans le dos avant de dire d’une voix amusée :

« Ne t’en fait pas pour ça… La maréchale ne fait confiance en personne. »

« Sauf à vous quatre visiblement… Ca lui servait à quoi de me cacher ça ? Je ne sais pas garder un secret ? Je ne sais pas… »

Il s’arrêta de parler, baissant la tête alors qu’elle ne comprenait pas cet air triste. Elle alla l’embrasser rapidement sur la joue alors qu’ils étaient au beau milieu d’une rue qui se vidait peu à peu. Ils n’étaient plus très loin de la demeure où Perrine et sa famille vivaient.

« Qu’est… Qu’est-ce que… Tu fais là ?! Maintenant que c’est terminé, tu peux arrêter ça ! »

« Et pourquoi ? Rien ne m’en empêche… Pas du tout même…Je fais ça car j’en ai envie, d’accord ? Et que cela te pose un problème ou non… Ca m’importe peu. »

« T’es vraiment stupide… quand tu t’y mets… »

Il s’était mis à rougir faiblement, sans réellement pourquoi alors qu’ils continuaient leur chemin. Après quelques minutes de marche, elle lui dit de la suivre discrètement, lui désignant quelques gardes alors qu’ils étaient aux environ de la demeure de Perrine… Toujours aussi vide aux alentours… Enfin il remarqua qu’il y avait des petites bâtisses… Enfin… Plus pour entreposer des objets ou autres plutôt que pour y faire vivre quelques personnes. Il se tourna vers Clari, celle-ci posant un doigt sur ses lèvres. Hum ? En jetant un petit regard sur le côté, il vit une ombre qui se faufilait près des murs de la maison, attendant le bon moment avant de sauter sur les gardes… pour planter deux dagues dans le cou ?

« Mais c’est… Salazar ? Est-ce que je me trompe ? »

« Il va faire le ménage pour nous… Regarde comment il agit… »

Comment il agissait ? Ce n’était pas forcément très difficile… Puisqu’en fait… L’homme sautait à mi-hauteur dans les airs pour pouvoir planter ses armes dans les cous des soldats. Les secondes s’écoulaient, l’homme restant en place alors que le reste des gardes arrivait l’un après l’autre… Il n’avait aucun mal à les prendre par surprise… et à les tuer…

« Hum… Oros et Eliza sont partis nous chercher d’autres petites choses… »

« Est-ce qu’ils vont bien ? Tu en es sûre ? »

« On n’a pas le temps de parler, Tery… On doit avancer, ça va être à nous. »

Ca allait être à eux ? Il regarda la jeune femme, celle-ci lui disant de la suivre alors qu’ils se mettaient en route, passant à côté des nombreux cadavres de gardes. Salazar était déjà en train de jouer avec un étrange outil ressemblant à une simple aiguille mais de couleur orangée… Et surtout qui laissait émettre de la fumée… Plusieurs petits mouvements à l’intérieur de la serrure et un petit déclic se fit entendre.

« Voilà… C’est ouvert maintenant… Dépêchez-vous… D’ici dix minutes, nous serons positionnés. Tery, tu guides Clari à l’intérieur. »

« D’accord… Enfin… Oui… »

Il ne savait pas où il devait la guider… Mais il n’appréciait guère ce qui était en train de se passer. Il était véritablement en proie à l’inquiétude… Commettre une bêtise… Il allait commettre encore une bêtise ! Clari le prit par le bras, ouvrant la porte de l’autre avant de le faire pénétrer à l’intérieur.

« Emmènes-moi à l’endroit où dort Perrine ! Je suis sûre que tu es au courant ! Et vas-y discrètement… On doit éviter de se faire repérer… »

« Aucun souci… Suis-moi alors s’il te… »

« Hum ? J’entends du bruit… Qui est-ce… »

Il écarquilla les yeux de surprise, la lame de l’épée de Clari venant de faire un demi-tour rapidement pour… trancher en deux ce qui ressemblait à un servant… ou ce qui avait été un servant… Comme lui, l’homme avait ouvert en grand ses deux yeux, le haut de son corps venant tomber à côté de l’autre moitié. Le mur et la porte par laquelle l’homme était venu étaient maintenant tapissés de sang tandis que Clari poussait un profond soupir. Vraiment… Comme si elle n’avait que ça à faire. Elle se tourna vers Tery, lui donnant une petite claque sur la joue pour le faire réagir alors qu’il essayait de reprendre conscience de l’endroit où il était. Clari alla lui dire dans un souffle :

« Arrête de rester immobile et vient plutôt m’aider, tu dois me guider vers la chambre de Perrine au plus vite. Elle a le médaillon que l’on recherche. »

« D’accord, d’accord… Mais si on peut éviter de la tuer, je te prie… »

« Hum ? Et pourquoi ça ? Je ne vois pas pourquoi je le ferai… Enfin… On verra en temps et en heures… J’aimerai que tu m’y emmènes maintenant… On n’a pas de temps à perdre justement. » répliqua t-elle sur un ton sec.

Il n’avait pas du tout confiance en la jeune femme sur ce coup… Mais il ne pouvait rien dire du tout… Rien de rien… Il baissa la tête, commençant à monter les escaliers tout en se disant qu’il ne connaissait pas réellement où se trouvait la chambre. Il allait laisser faire son intuition. Il jugea les portes à gauche et à droite de leur chemin, cherchant par là la pièce qui pourrait… AH ! Vite vite… Il devait se rappeler… Elle était au troisième étage… Et ensuite… Par rapport à la fenêtre… Ca devait être cette place…

La double porte s’ouvrit légèrement, laissant place à une chambre assez coquette où se trouvait même un petit coin pour permettre à Perrine de se faire belle grâce à quelques accessoires. De l’autre côté, les fenêtres de plutôt grande taille étaient fermées mais les rideaux nullement tirés. Il pouvait voir la lune dans le ciel… Et il pouvait entendre un léger souffle se faire entendre… Il tourna son visage, voyant une personne couchée dans le lit sans réussir exactement à voir qui était à l’intérieur.

« Elle ne doit pas le porter sur elle, Clari… On devrait chercher dans ses commodes. »

« C’est la meilleure chose… Tu devrais quand même aller vérifier… »

Oui… Enfin… Il n’était pas plus convaincu de cette manière… Ahem… Il regarda Clari qui s’approchait des commodes, les ouvrant pour fouiller à l’intérieur sans rien trouver. Ensuite, elle s’approcha d’une boîte à bijoux posée sur l’une des commodes tandis que lui-même restait immobile. Il n’osait pas s’approcher… Il avait peur…

« J’ai cru entendre du bruit… »

« MERDE ! C’est quoi ça ?! Un cadavre ?! Il y a des INTRUS ! »

« Et … AH ! Je l’ai trouvé ! Tery ! »

Le jeune homme se retourna vers Clari, celle-ci tenant le pendentif que Perrine avait habituellement autour du cou. Plusieurs gémissements se firent entendre, Tery observant le corps qui bougeait dans le lit… Hey… Ce corps… Est-ce qu’il n’était pas trop grand pour… Qu’est-ce que ça voulait dire…

« ILS SONT ICI ! Ils sont dans la chambre de la fille du chef ! »

AH ! Qu’est-ce qu’ils devaient faire ?! Il s’alarma, se tournant vers Clari pour écouter ce qu’elle allait dire. Elle était la cheffe… parmi eux deux… Il le reconnaissait.

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