Chapitre 378 : Des nouvelles du front

« Non, Oria ! Ca sera quand je sentirai que c’est le moment ! »

« Oui mais non … Tu ne l’as pas encore fait avec Héméra … Qu’est-ce que tu attends ? »

« Je prendrai mon temps. Ca ne fait même pas trois jours depuis Orié. Tu ne peux pas prendre exemple sur elle, dis ? » murmura le jeune homme en désignant Orié. Il est vrai que depuis qu’elle avait couché une fois avec elle, elle n’avait plus jamais demandé une telle chsoe de la part du jeune homme. C’était bizarre mais intéressant en un sens.

« Orié, c’est Orié … Pfff … Bon, allez-y tous les deux, j’attendrai mon tour et celui d’Héméra aussi … Faites du bruit, tout ce que vous voulez … »

« Samus ? Nous pouvons y aller, elle me laisse enfin tranquille ! » répondit le jeune homme en s’adressant à la porte de la chambre conjugale.

« Bonne nouvelle. J’arrive. » répondit une voix féminine alors que la jeune femme sortait de la chambre, habillée d’une robe blanche flottante. On voyait bien son ventre arrondi tandis qu’elle portait un chapeau de paille sur son crâne.

« Ah … Mais qu’elle est ravissante ma petite femme. Enfin … Ma grande femme … »

« Blablabla … Trêve de compliments, jeune homme. Les filles, nous allons nous balader. On va aller un peu à l’hôpital puis ensuite, nous irons au parc. »

« Je veux bien vous laisser seuls pour cette journée. » répondit Oria avec lenteur.

« Merci de ton accord, Oria, je retiendrai cela pour notre nuit. » murmura le jeune homme aux cheveux blancs, poussant un profond soupir alors que Samus rigolait légèrement. Oh, il n’y avait rien de drôle dans ses paroles mais bon … Elle lui prit la main, le couple quittant l’appartement en laissant seules les deux sœurs et la Gardevoir.

Quelques minutes plus tard, ils étaient déjà en bas de l’immeuble, faisant plusieurs pas sur le trottoir. Ils étaient au beau milieu de l’été si on pouvait appeler cela une saison car ce n’était pas forcément les mêmes que sur Terra.

« Et bien … Tu ne parles pas du tout, Orion. Le fait d’avoir la main de ta femme dans la tienne te dérange à ce point ? » demanda Samus en lui souriant.

« NON NON ! Juste que … Je ne sais pas quoi dire … Avec tout ce qui se passe … au niveau … Enfin, tu vois ce que je veux dire … Tu sais ce que je ressens … »

« Mais sincèrement … Orion … Je ne fais pas ça par perversité ou luxure … Mais de l’autre côté … Il faut reconnaître … qu’Orié est éblouissante de beauté et de gentillesse depuis que tu … as fait cela. Tu n’as pas remarqué ? »

« Si si … C’est vraiment étonnant. C’est comme si j’avais appuyé sur un interrupteur pour changer toute sa mentalité. Quand je la vois me parler comme ça … J’ai vraiment l’impression que je veux la serrer plus longtemps dans mes bras en tant que sœur, non plus en tant que femme. C’est peut-être stupide de penser comme ça mais … J’espère qu’elle ne me demandera plus une telle chose … J’aurai l’impression que si je recommençais avec elle, ça serait irréparable … Enfin … Peut-être que je me trompe et qu’une seconde fois sera nécessaire. »

« Ne raconte pas de bêtises … Mais tant qu’il y a du phazon … Tu peux continuer … Et aussi … Cela semble te calmer, n’est-ce pas ? »

« C’est exact … Ca me calme énormément toute cette histoire … »

« Je veux parler … Avec le phazon dans ta cervelle. »

« Oui, oui … Ca se calme aussi … Visiblement, c’est plutôt une bonne chose … Car il n’y a qu’une femme que j’ai envie d’aimer et je tiens sa main actuellement. »

« Blablabla … Quel beau parleur que voilà hein ? Ne t’en fais donc pas … Je suis tout à fait capable de savoir que tu m’aimes. Au lieu d’aller à l’hôpital … Est-ce que tu ne veux pas plutôt passer directement à la fédération galactique ? »

« Comme tu le désires … Tu n’as pas à t’en faire, tu es encore en repos. » répondit-il, posant une main sur son ventre avec tendresse.

« Je crois que le repos est pour nous deux … Même si ces derniers mois ont été assez difficiles, il faut le reconnaître entièrement. »

« Je tiens à le confirmer … Allons-y. De toute façon, nous avons toute l’après-midi pour cela … Et rien que par le fait que tu portes une robe et non ton habituelle tenue bleue moulante, je suis tout à fait d’accord pour même me promener le soir et le reste de la semaine. »

« Encore des paroles d’un vil dragueur. Heureusement que je suis ta femme sinon j’aurai trouvé cela bizarre … Allons-y donc, Orion. »

Ils serrèrent chacun la main de l’autre avec tendresse, se dirigeant vers le siège de la fédération galactique. C’était là-bas qu’ils allaient discuter au sujet de cette fameuse attaque prévue sur Méta-Zebes … Ils ne savaient pas ce qu’il y avait à l’heure actuelle comme avancée mais cela n’allait pas tarder.

« Madame Samus Astrum. Monsieur Orion Astrum. » répondit la secrétaire en voyant le couple habillé en civil.

« Nous aimerions parler à un gradé au sujet d’une future mission qui se déroule déjà actuellement. Cela concerne les pirates de l’espace. »

« Je vais prévenir un gradé et vous mettre en relation avec ce dernier. Commandant Lano ? Commandant Lano ? Samus Astrum et son mari aimeraient vous parler. »

« Faites-les venir au dix-septième étage, troisième porte à gauche en sortant de l’ascenseur. » répondit une voix dans l’interphone.

« Et bien … Prenez l’ascenseur sur votre droite et montez au dix-septième étage. » dit la secrétaire après la courte discussion, les deux jeunes gens hochant la tête d’un air positif.

Dans l’ascenseur, ils restaient main dans la main. Aucun d’entre eux ne voulait lâcher celle de l’autre. Ils étaient ensembles … jusqu’au bout.

« Bon … Troisième porte à gauche … Troisième porte à gauche … » répéta t-il, la jeune femme prenant les devants en le tirant avec elle.

Ils arrivèrent devant la porte de ce qui semblait être un bureau, toquant plusieurs fois avant qu’une voix à l’intérieur ne vienne leur dire de rentrer. Pénétrant dans la pièce, celle-ci avait tout l’air d’un bureau des plus normaux, avec son lot d’accessoires nécessaires pour faire un travail des plus corrects. L’homme devait avoir une quarantaine d’années, une moustache noire bien fournie ainsi que des cheveux bien coiffés. Sur ses épaules comme sur son torse, il était possible de voir quelques médailles et autres marques de guerre, signe de son grade.

« Bonjour … Samus … Orion … En quoi puis-je vous aider ? »

« Cela concerne la mission de destruction de Meta-Zebes … »

« Hum … Vous parlez de l’assaut de la nouvelle planète des pirates de l’espace, n’est-ce pas ? Nous pensions en avoir terminé avec Mother Brain mais elle revient toujours … »

« Cette fois-ci, nous allons nous occuper définitivement d’elle. » répondit la jeune femme aux cheveux blonds sur un ton assuré, le commandant toussant légèrement.

« Cela sera plus dur que prévu. Par deux fois, vous avez essayé de l’abattre, deux fois, vous avez échoué. Attention, ceci n’est pas une remontrance, loin de là, néanmoins, il vaut mieux ne pas parler avec une certitude. »

« Soit … C’est de ma faute … Je le reconnais … Mais vous n’avez pas à vous en faire, cette fois-ci, avec l’aide de mon mari, il n’y aura aucune chance qu’elle s’en sorte. »

« Soit … Je ne peux que vous faire confiance. Vous êtes de toute façon la seule à avoir réussi à l’abattre deux fois. Néanmoins, je ne pense pas que vous êtes venue simplement pour nous signaler que vous nous apporterez votre aide pendant cette ultime bataille. »

« C’est exact … Nous sommes surtout venus prendre des nouvelles au sujet de la préparation pour cette ultime bataille dont vous parlez. »

« Hum … L’assaut n’est pas encore prévu. Pour l’instant, à l’heure actuelle, nos flottes stationnent et se relaient autour de Meta-Zebes pour éviter que d’autres ne viennent les rejoindre. C’est d’une simplicité infantile mais bon … »

« Au moins, nous serons sûrs de ne plus être dérangés dans le futur. Mais pendant combien de temps tout cela va durer ? » demanda Samus en interrogeant le commandant.

« Je ne peux guère y répondre malheureusement. Il ne suffit pas de les attaquer … Leur défense planétaire est infiniment plus grande et puissante qu’auparavant. Ce n’est pas une planète où les pirates installent leurs bases militaires mais une base militaire de la taille d’une planète … C’est à se demander même si il reste une trace de végétation ou de nature sur celle-ci. Nous ne pouvons pas prendre le risque de faire trop de zèle. »

« Je vois … Je vois … Vous avez entièrement raison. Cela emmènerait de trop gros problèmes car au final, la flotte de la fédération galactique est quand même réunie en une grosse majorité en cet endroit, c’est bien cela ? »

« C’est exact … Mais il n’y a pas à s’en faire, à l’heure actuelle où je vous parle, quelqu’un parmi nos soldats s’occupe déjà de mettre à mal leurs défenses. C’était un ancien détenu dans la plus grande prison de la fédération galactique mais après sa destruction, il fut le seul survivant de ce chaos. Nous lui avons proposé de nous rejoindre en tant que simple soldat pour réduire ses peines car depuis des années, il avait été considéré comme un élément très calme et non perturbateur. »

« SLIFOR ! C’est SLIFOR ! » s’écria soudainement le jeune homme, toujours aussi joyeux dès qu’il entendait le nom de l’ancien pirate de l’espace.

« Hum ? Vous le connais … Ah oui ! C’est vrai ! Vous avez été … Enfin, non, c’est le passé mais bref … C’est exact, c’est un ancien pirate de l’espace et ainsi, qui d’autre est mieux placer que lui pour nous faire rentrer dans l’architecture technologie de ses anciens compagnons d’armes ? »

« Il vous sera d’une utilité remarquable, je vous le confirme. Mais où se trouve t-il actuellement ? » demanda le jeune homme d’un air intéressé.

« Il est actuellement en orbite autour de Meta-Zebes. Vous êtes plutôt impatient, n’est-ce pas ? » dit le commandant en restant de marbre bien qu’un fin sourire se dessinait sur ses lèvres. Le jeune homme prit la parole :

« Bien entendu. Je me dis que je pourrais être d’une grande aide s’il le fallait. »

« Au sujet de la corruption des données concernant les défenses des pirates ? »

« Bah … Il suffit juste que l’on m’explique les bases et après, je parie que je peux venir épauler Slifor à ce sujet. » dit-il avec un peu de fierté.

« Intéressant … Très intéressant même. Et quand est-ce que … »

« Il devra attendre un petit peu avant d’aller sur un vaisseau de la fédération. Je suis désolée, commandant Lano mais mon mari et moi-même sommes en congés après les récents évènements concernant le Leviathan. »

« Hum ? Ah oui … C’est exact. Encore toutes mes félicitations pour cette œuvre, c’était vraiment une très bonne chose. Je me demande encore comment vous avez fait. »

« La méthode n’est pas à être connue … Mais c’est pour cela qu’Orion et moi, nous devrions nous reposer. Néanmoins, l’idée que mon mari aille sur le vaisseau de la fédération où travaille Slifor reste d’actualité bien entendu. »

« Soit … Comme vous le désirez, veuillez nous recontacter quand vous aurez décidé de nous aider dans notre mission. A l’heure d’aujourd’hui, l’attaque est encore loin d’être prévue. » répondit le commandant alors que les trois personnes se levaient.

« Et bien … Puisque la discussion est terminée, je vais donc vous raccompagner jusqu’à l’ascenseur. Cela fut bref mais maintenant, nous sommes sûrs de pouvoir compter sur des alliés de poids dans notre assaut contre Meta-Zebes. »

« Tout le plaisir est pour nous. » répondit Orion, serrant la main du commandant alors que Samus faisait de même quelques secondes après.

« Au passage, toutes mes félicitations. Vous ne devriez pas vous mêler de cette histoire si je devais parler seulement en mon nom. » murmura le commandant, observant le ventre de la jeune femme qui vint rougir légèrement en disant :

« Ne vous en faites pas … Cela sera sûrement l’une de mes dernières missions pendant deux à trois ans, je dirai. Il est hors de question que je me mette plus en danger que ça. »

« Comme vous le désirez … Vous faites le bon choix. » termina le commandant alors que le couple reprenait l’ascenseur pour descendre.

Pendant qu’ils étaient dans l’ascenseur, le jeune homme vint lui caresser le ventre avec tendresse mais surtout … une certaine perversité. Elle le regarda de ses yeux bleus, le jeune homme lui chuchotant dans le creux de l’oreille :

« Dis … Ma petite Samus … Tu n’as jamais eut envie d’essayer de le faire dans un ascenseur ? Il suffit juste de bloquer celui-ci et … »

« Je ne dirai pas que … que je n’ai pas envie … Mais sincèrement, tu as l’esprit tordu. Et saches que les ascenseurs ici peuvent se débloquer facilement. »

« Et zut ! Ce n’est pas comme chez nous. Il faut souvent attendre une bonne heure avant d’avoir de l’aide … Pfff … J’abandonne l’idée mais en contrepartie, je veux avoir la possibilité de continuer à me promener avec toi. Tu veux te rendre à l’hôpital ? »

« Hum … Non … C’est bon. Je vais plutôt profiter du reste de ma journée avec toi. Sans tes sœurs, sans Héméra, sans personne d’autre. » dit-elle avant de placer ses deux bras autour de son cou, venant l’embrasser alors que l’ascenseur arrivait au rez-de-chaussée. Plusieurs toussotements se firent entendre, les deux personnes rougissant avant qu’un homme ne dise :

« Ce n’est pas un hôtel ici … et qu’importe même si … Vous êtes Samus. »

« Pardonnez-nous ! » dit-elle en rigolant légèrement, prenant la main de son mari avant de quitter l’ascenseur puis le bâtiment. Les personnes qui voulurent monter dans l’ascenseur les regardèrent partir, l’une d’entre elle disant :

« Samus Astrum … Je la voyais bien plus sérieuse et froide que cela … »

« C’était le cas mais elle a changé depuis qu’elle est mariée à cet homme. »

« Une chasseuse de primes de sa renommée … Cela ne peut lui apporter que des ennuis dans le futur. » murmura une troisième personne, l’ascenseur se refermant sur le groupe avant de remonter. Le couple avait obtenu quelques informations au sujet de cette mission.