Chapitre 404 : Symbole de la fédération

ShiroiRyu
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Quatorzième partie : Fausse divinité

Chapitre 404 : Symbole de la fédération

« Samus ? Tu es prête ? » demanda le jeune homme aux cheveux blancs alors qu’il pénétrait dans la chambre, voyant sa femme qui se préparait. Elle était belle … et radieuse … Elle avait ses cheveux blonds à nouveau attachés en queue-de-cheval, un haut noir recouvert par une veste de couleur blanche … mais pas n’importe laquelle … Il voyait un magnifique insigne et il se rappelait qu’il ne l’avait jamais vue réellement porter cette tenue. Oh … Dans le placard, bien entendu … Mais pas là … Pas sur elle … Et le pantalon … de toile … Blanc aussi…

« … … Waouh … … Tu … es … magnifique. » dit-il en rougissant violemment, Samus le regardant en haussant un sourcil. « Je me demandais … Mais qu’est-ce … »

« Un insigne spécial de la fédération galactique … Pour celle qui a réussi à tuer Mother Brain. Ce fut la seule marque distribuée dans l’univers … car on pensait que je l’avais éliminée. Je ne mérite pas cette mar… »

« Tu la mérites, ne recommence pas, Samus. Tu ne veux pas que je me mette en colère hein ? » demanda t-il d’une voix faussement énervée.
« Non mais … Tu la mérites plus … C’est tout … Tu es celui qui a tué réellement Mother Brain, c’est tout … Orion … Je ne veux pas que tu te mettes en colère. »

« Bon, les deux tourtereaux, vous avez ter… » commença Oria en rentrant dans la chambre, s’arrêtant de parler pour observer Samus. « C’est le grand jeu visiblement. ORIE ! Héméra ! Ramenez-vous ! » s’écria à nouveau la jeune femme avant que la Gardevoir et la petite sœur ne viennent dans la chambre, Samus rougissant violemment.

Non … Mais … Elle n’était pas un phénomène de foire non plus ! Elle restait derrière le jeune homme, Oria ayant un grand sourire. Elle n’était pas vraiment gênée mais … Voilà quoi … Elle n’était pas là pour se montrer, c’est tout. C’était aussi simple que cela… Orion poussa un léger soupir, restant devant sa femme avant de dire :

« Laissez-là tranquille, vous ne voyez pas que vous la gênez ? C’est une jeune femme très timide … même si il est vrai que sa tenue est tout simplement sublime. Encore plus que d’habitude … Mais bon … Ce n’est pas une raison pour trop en parler. »

« D’accord, d’accord. Je vais la laisser tranquilles. On vous laisse vous terminer de vous préparer, on prend de l’avance et on vous laisse seuls. »

Tant mieux ! Qu’elles partent ! Samus attendit que la porte de l’appartement soit claquée pour se retirer du dos de son mari. Elle épousseta sa tenue avec précaution, le jeune homme l’observant tout en souriant. Il vint la serrer contre lui, sa tête posée contre le haut de son dos.

« Samus … Maintenant que nous sommes seuls … Tu y as encore pensé cette nuit hein ? »

« Je … ne vois pas de quoi tu veux parler … Orion. Nous devrions y aller aussi. »

« Samus … Tu peux me répondre franchement. Ca fait à peine quatre jours que nous sommes rentrés. » annonça le jeune homme.

« Que ça soit le cas ou non, ça ne changera rien, Orion. C’est tout … C’est ainsi que ça doit se passer et non pas autrement. Je suis désolée … Allons-y maintenant s’il te plaît. »

« … Je n’ai pas envie … » murmura Orion avant de prendre son bras pour la tirer vers le lit, la faisant se coucher dessus. Il vint s’installer par-dessus son corps, reprenant la parole : « Et si au lieu … On faisait des choses pas correctes ? Je ne sais pas … Ca consiste à déshabiller l’autre, à se faire des attouchements sexuels et toutes ces choses. Je n’ai pas envie d’aller à cette cérémonie de remise de médailles pour nos actes. »

« Orion, ça ne sert à rien … Tu es gravement atteint par le phazon. On ne peut pas prendre ce risque … sinon … sinon … sinon … sinon … »

Elle semblait bloquée et stoïque, comme si elle avait du mal à dire un mot ou à continuer sa phrase. Il restait immobile, attendant qu’elle y arrive.

« Sinon … Sinon … Sinon … Sinon … Je … Je … Je … Je … Je … »

Elle respirait de plus en plus rapidement et il se coucha aussitôt sur elle, lui criant :

« CALME ! CALME ! SAMUS ! C’est bon ! On ne va rien faire ! On ne va rien faire du tout ! C’était une idée complètement stupide de ma part. »

« Pourquoi ? Pourquoi Orion ? Pourquoi j’angoisse comme ça ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ? Tu es intelligent, tu devrais savoir pourquoi ? »

Elle s’était mise à sangloter alors qu’il se mettait à lui caresser ses cheveux blonds. Quel con … MAIS QUEL CONNARD ! Il devait arrêter absolument de prendre ça avec frivolité ! C’était complètement stupide de sa part ! Samus était affaiblie psychologiquement et lui, il demandait quoi ?! Des conneries juste pour qu’elle aille mieux ! C’était …

« Tout doux … Samus … Tout doux … Allez … Je suis là … Je suis là … »

« Jusqu’à quand ? Jusqu’à quand est-ce que tu seras là ? »

« Tout le temps … Je serais tout le temps avec toi … »

« Promets-le-moi ! Promets-moi que tu resteras toujours avec moi ! Je … Je ne veux pas perdre quelqu’un d’autre … Je ne veux pas … Ca fait mal … Ca fait vraiment mal … »

Lui promettre l’impossible ? Ce n’était pas ce que chaque homme devait faire envers la femme qu’il aimait ? Pour lui, c’était une évidence … L’évidence même.

« Je te le promets … Samus … Si il le faut … Je défierai quiconque qui voudra me séparer de toi … Qu’importe le temps que cela prendra … Qu’importe ce que je deviendrais … Je te promets que je resterai toujours auprès de toi. »

« Ah … Ah … Ah … D’ac … cord. » souffla t-elle avant de s’assoupir aussitôt.

Elle s’était endormie pendant une heure et elle aurait dormit encore plus longtemps si il avait voulu continuer … mais ce n’était pas possible. La jeune femme avait déjà oublié la petite scène sur le lit et ils étaient arrivés à l’heure du rendez-vous mais sans avance … contrairement à ce qui été prévu. Ils avaient rapidement trouvé Oria et les autres mais dès le moment où la jeune femme aux cheveux tressés noirs avait ouvert la bouche, il avait fait un signe pour lui dire se taire. Non, aucune allusion sexuelle là-dessus, merci bien.

Il y avait bon nombre de soldats … et aussi Slifor ? Hum … Visiblement, il était bien plus impressionnant que tout le reste. Il fallait dire que rentrer dans la fédération galactique, non pas en tant que chasseur de primes indépendant mais en tant que soldat, c’était bien différent … Et là, avec la parure qu’il avait … Les deux bras croisés dans son dos, il avait une belle allure. Orion le salua simplement d’un hochement de tête auquel Slifor répondit.

« Samus ? Orion ? Vous êtes tous là ? Venez nous suivre. »

Hein ? Un soldat s’était approché d’eux. Il ne venait pas de leur groupe d’avant … Ils s’exécutèrent, n’ayant guère vraiment le choix tandis que tous se demandaient où ils allaient se rendre. Il eut rapidement sa réponse lorsqu’il remarqua que bon nombre de soldats, officiers et autres personnes ayant combattu sur Meta-Zebes.

« Si vous voulez bien attendre avant que la cérémonie ne commence … »

« C’est bon … C’est bon … Nous allons attendre. Merci beaucoup. » répondit le jeune homme aux cheveux blancs alors que le soldat s’éloignait.

« Toutes ces personnes … ont combattu Mother Brain … Et les pirates de l’espace. »

« Et oui … Tu n’es pas la seule à te battre, il faut te dire cela, Samus. C’est toi-même qui m’a dit que je n’étais pas indispensable à tout le monde. Il en est de même pour toi. »

« … … C’est vrai … Ce sont tous et toutes des soldats courageux qui ont combattu jusqu’au bout … Il est donc normal qu’ils soient félicités. »

« Oui … Enfin bon … Oria ? Orié ? Héméra ? Pas de bêtises, d’accord ? » signala le jeune homme alors qu’il s’adressait à ses deux sœurs et à sa Gardevoir.
Les trois semblèrent légèrement offusquées, Oria prenant la parole en croisant ses bras :

« Qu’est-ce que ça veut dire ça ? On se comporte très bien en public. »

« Oui … Mais en vue de ce qui se passe des fois en privé, je préfère prévenir, c’est une mesure de précaution … Donc, je vous surveille. Héméra, tu n’es pas vraiment ciblée dans mes propos mais bon … C’est juste pour le principe. »

Héméra hocha la tête en rigolant légèrement. Elle allait beaucoup mieux depuis la guérison du virus. Ah … En parlant de ce virus, il n’arrivait toujours pas à croire ce qu’il avait fait. Il avait tellement voulu soigner Héméra … Et Samus lui avait conseillé de faire ceci. Mais maintenant, il avait un peu compris … ce qui s’était passé … Le phazon pouvait soigner au départ mais … C’était à cause de ce que les draniens en avaient fait qu’il était devenu ainsi.

« Mais maintenant … Je contrôle mon phazon blanc … parfaitement. »

« Orion … Tu parles à voix haute. Ne parle pas de cela … ici … s’il te plaît. »

« Oui, désolé, Samus … Je resterai bouche scellée, je te le promets. »


C’était bien suffisant alors. La jeune femme resta plongée dans son mutisme, les deux sœurs d’Orion et la Gardevoir les laissant seuls, mettant un peu de distance entre elles et eux. Ils allaient attendre qu’ils soient tous convoqués.

Cela ne tarda pas puisqu’une heure plus tard, toutes les personnes présentes devaient quitter la pièce pour se présenter. Ils étaient même emmenés à prendre plusieurs véhicules volants, des dizaines d’entre eux se trouvant là à les attendre. Ils allaient autre part ? Une place gigantesque … et verte … De l’herbe … Le terrain était magnifique … Et un plateau immense … sur lequel ils allaient se rendre. Mais … Mais … Le gros problème était là !

Pourquoi est-ce qu’il y avait autant de personnes ?! La majorité des personnes était étonnée … Ils avaient invité tout Daiban ou quoi ? Il y avait plusieurs milliers … voir des dizaines de milliers ? Et des écrans géants ! Et puis …

« Mais qu’est-ce qu’ils ont fait ?! C’est tout … »

« La dernière fois, il n’y avait pas autant de personnes … Et c’était surtout en petit comité … car je ne voulais pas me pavaner … Visiblement … J’ai changé. » murmura la jeune femme aux cheveux blonds avec un peu tristesse.

« Changé ? Je ne vois pas où … Et il n’est pas question de se pavaner ou de se rendre pour recevoir une récompense. Seuls les imbéciles diraient une telle chose. Or, dans l’univers, il existe bon nombre d’imbéciles. Si tu commences à les écouter, c’est mal parti. Il paraîtrait que moi-même, je ne suis qu’un sale type prétentieux, arriviste et attiré par l’argent. Un sale fils à papa et tout et tout … »

« … … Qui a dit cela ? » demanda la jeune femme aux cheveux blonds.

« Oh ! Toutes les personnes autour de moi quand je fus abandonné par Personia. Rien de bien énorme hein ? Donc si je devais réellement écouter ce que les gens pensent de moi … Je serai vraiment très mal barré. »

« Ces personnes sont idiotes … »

« Et alors ? Celles qui pensent que tu te vantes, que tu n’es attirée que par l’argent parce que tu es une chasseuse de primes, tout ça … Tu les emmer … embêtes ! Allez ! Et si tu n’as pas confiance … et si tu es gênée … Prends ma main. »

« Ca sera encore plus gênant … »

« Car tu as honte de moi ? Ah ! Ca, c’est sympa ! Tu veux montrer aux autres hommes que tu n’es pas en couple ? » demanda t-il en rigolant alors qu’elle semblait effarée. NON NON ! Ce n’était pas du tout ça ! Enfin … C’était juste que … Ces derniers jours … Elle était lasse, intimidée, gênée, tout … Elle était tout … Elle était … fatiguée.

Il vint prendre sa main alors que chaque soldat et soldate sortaient des véhicules, des applaudissements se faisant entendre. Certains saluaient d’un geste de la main, d’autres s’inclinaient respectueusement, d’autres ne faisaient qu’avancer, juste un petit sourire aux lèvres…
Orié avait opté pour le premier choix tandis qu’Oria avait pris la seconde. Héméra ne faisait que suivre Orion et Samus, le couple se déplaçant main dans la main. Ils avaient le visage serré, ne laissant aucun sentiment filtrer. Il ne voulait pas se montrer heureux … et en plus, les murmures étaient présents lorsqu’ils marchaient.

Samus … C’était Samus Astrum … La nouvelle n’avait pas tardé … à se répandre. Pas du tout même … Il sentait que la jeune femme tremblait. Elle qui se montrait jamais au public … Elle qui ne laissait jamais voir une émotion peinte sur son visage… Il serra sa main avec plus d’insistance, ne lui jetant pas un regard. Elle devait se montrer forte … ne pas entendre les plaintes à son sujet … Non pas à cause d’un acte qu’elle avait commis … mais qu’elle avait subit … Elle devait les ignorer …

Sourd … Il était devenu complètement sourd et imperméable. Il n’entendait plus rien car il ne désirait rien entendre. Ils étaient maintenant debout, tous alignés les uns par rapport à les autres alors qu’il n’écoutait pas le discours. Quelques têtes se tournaient vers lui mais il ignorait tout … Il ne ressentait plus rien … Il voulait montrer à Samus comment faire … C’était ainsi qu’elle devait leur répondre …

La perte de leur enfant ne les concernait pas. Que cela soit dans les journaux, que cela soit sur toutes les lèvres, ils devaient passer outre. Il avait fermé ses yeux. Il s’imaginait des mondes lointains, des endroits bien différents … Et si … Leur enfant … n’était pas mort ? Et si … Et si … Il avait sauvé Samus au départ ?

Il aurait dû apprendre à utiliser son phazon blanc correctement … Il ne devait pas se voiler la face. Depuis le début … Même quand il pensait en prendre le contrôle complet … C’était un mensonge … C’était tout le contraire. Il ne devait pas abandonner le combat … Mais à chaque fois qu’il pensait y arriver … La réalité venait le frapper de plein fouet.

« Ophiuchus Astrum, de son vrai nom Orion Astrum. Orion Astrum ? »

« Orion … Il faut y aller. » murmura faiblement Samus alors qu’il ouvrait ses deux yeux.
Combien de temps s’était-il écoulé ? Il n’avait même pas vu le temps passer … Il retira sa main de celle de Samus, s’avançant vers l’homme qui venait de l’appeler. Ne rien entendre … Ne rien écouter … Rien du tout … Il ne faisait que remercier l’homme pour l’insigne qu’il recevait … Un insigne bien spécial … Le même que celui de Samus.
Ils étaient liés … Ils étaient liés pour l’éternité. Samus … et lui. Il revint auprès d’elle, la jeune femme étant appelée pour recevoir une nouvelle décoration. Elle hochait simplement la tête, faisant un sourire qui sonnait faux avant de retourner auprès d’Orion. Elle lui murmurait encore une fois de ne pas l’abandonner et lui répondait qu’il en était hors de question. Elle avait trop souffert … beaucoup trop pour qu’il la laisse seule.

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