Chapitre 16 : Une découverte surprenante

«Voilà ce que j’appelle une véritable ville, Link ! »

Une véritable ville ? Ce n’était pas pareil que les autres endroits qu’il avait visités. Ces … voitures, c’était le nom donné de la part du Motisma à ces boîtes de métal, étaient impressionnantes mais il n’y avait pas que ça. Les bâtiments, certains d’entre eux étaient aussi grands voire encore plus que le château d’Hyrule ! Et il y en avait tellement, tellement … Le Motisma eut un petit rire ironique avant de murmurer :

« Tu comptes regarder par la fenêtre pendant combien de temps ? Tu n’as jamais vu autant de lumières de toute ta vie, n’est-ce pas ? Aller ! Avoue ! »

« … … … C’est le cas. » souffla calmement l’hylien. Ils étaient dans une chambre d’hôtel, payée avec les sous récupérés grâce aux rubis qu’il avait eu sur lui.

« Bon, normalement, ce genre d’hôtel a quand même un mini-centre pokémon. Donc, dès que tu as fini de te familiariser avec la télévision, on ira voir. »

La télévision ? Qu’est-ce que c’était ? Le Motisma était sorti de son corps pour lui montrer la boîte avec un écran en face de lui. Subitement, il s’enfonça à l’intérieur, de l’électricité en sortant avant qu’un visage ne se présente sur l’écran.

« Hahahaha ! Ca faisait bien longtemps ! Trop longtemps même ! Alors, qu’est-ce que tu veux comme documentaire ? Oh … Je sais parfaitement ! Vu que t’y connais rien aux femmes, je pense qu’un petit documentaire sur la reproduction des mammifères te fera le plus grand bien ! T’es prêt ? Je zappe de … »

« Comment se fait-il que des images apparaissent dessus ? Mais … Qu’est-ce que … »

Link venait de comprendre ce que le Motisma venait de mettre à l’écran, détournant le regard, posant une main sur ses yeux. Qu’il arrête ça, c’était vraiment stupide et indécent ! Il n’avait donc aucune limite à son comportement ? C’était n’importe quoi.

« Ça s’appelle une télévision. Ça permet de retransmettre des images qui proviennent de très loin. Enfin, y a d’autres trucs que tu vas découvrir dans le monde merveilleux où vivent les pokémons ! Allez, maintenant, tu te prépares ? On va se rendre au centre pokémon. »

« Pas … de coups tordus, s’il te plaît ? »

« Oh ça … Je peux rien promettre hein ? Je suis la bonté personnifiée ! »

Pas vraiment, non … Mais il gardait ses pensées pour lui-même. Il n’avait pas envie de se disputer avec le Motisma. Il quitta la chambre, descendant les étages dans l’ascenseur, toujours aussi surpris de son fonctionnement. Le Motisma lui indiqua une porte où se trouvait le symbole d’une pokéball, Link pénétrant à l’intérieur. Une douce voix lui dit :

« Bonsoir ! Que puis-je faire pour vous ? Il est bien tard. »

« Soigner … mon pokémon ? » dit tout simplement Link, un peu perturbé.

« Oh … Bien entendu, viens par-là, petit Motisma. »

« Moti ! Motisma ! » répondit la créature électrique avant de se coller contre la poitrine de l’infirmière, un sourire aux lèvres. Link haussa un sourcil, tendant sa pokéball.

« Il y a … aussi ce pokémon si cela est possible. »

« Bien entendu, je le fais tout de suite. » dit l’infirmière avant de récupérer la pokéball contenant Barnos, Link haussant toujours le sourcil en regardant le Motisma.
Il n’était pas … un peu pervers sur les bords ? Il allait devoir se méfier de lui … vraiment. Et ce n’était pas une bonne chose que de devoir se méfier d’un pokémon. Il alla s’asseoir en face d’une étrange machine, avec plusieurs boutons et un écran. Qu’est-ce que c’était que ça ? Bizarre … Vraiment bizarre. Est-ce qu’il … Il regarda à gauche et à droite pour être sûr qu’il était seul, appuyant sur un bouton avant que l’écran ne s’allume. Etonné, l’hylien s’écroula en arrière, poussant un gémissement de douleur lorsqu’il vint atterrir sur le sol.

« Aie, aie, aie … » marmonna Link en passant une main sur ses fesses.

« Messire ? Vos pokémons sont soignés. »

Il se releva, se tournant vers l’infirmière. Ca ne faisait même pas cinq minutes ! Comment était-ce possible de soigner une créature aussi facilement ? De la magie ! Ca ne pouvait être qu’ainsi et pas autrement. Il ne voyait pas d’autres explications.

« Euh … J’arrive, j’arrive. » bredouilla l’hylien en se dirigeant vers elle.

Elle lui fit un tendre sourire, tendant la pokéball ainsi que le Motisma. Celui-ci avait le même sourire sauf qu’il n’avait rien de tendre ou généreux. Il était plutôt peint sur son visage et n’était guère agréable à regarder.

« Je vous souhaite une bonne soirée ou une bonne nuit. En espérant vous revoir. »

« Euh … De même … De même … »

Il ne savait pas du tout où se mettre, pas du tout même. Il regarda l’infirmière, la remerciant avant de quitter le centre pokémon de l’hôtel puis de retourner dans sa chambre. Couché sur lit, il observa le plafond, regardant la pokéball qu’il tenait dans sa main droite.

« Ainsi … Les pokémons se font soignés de la sorte ? C’est vraiment … étonnant et efficace. » murmura Link avec lenteur.

« Et bienvenue dans le monde merveilleux des pokémons ! »

« Merveilleux ? Je ne sais pas … Pas du tout … »

Il avait dit cela tout en fermant les yeux, s’enfonçant dans un rêve duquel il ne voudrait pas se réveiller. Il prit une profonde respiration, pensant à la princesse Zelda, au royaume d’Hyrule et à cette autre princesse … La princesse Midona. Il … ne se sentait pas si bien ici.

Lorsqu’il se réveilla, ce fut avec un mal de crâne incompréhensible. Il était un peu maussade … Il ne savait pas … Il avait surement fait un mauvais rêve mais ne savait pas pourquoi. Un rêve des plus … sinistres. Il regarda le Motisma qui se réveillait à son tour, un sourire mauvais aux lèvres avant de déclarer :

« BON ! Mon petit loup, tu sais ce que l’on va faire ? Je vais te le dire ! »

« Est-ce compliqué … ou dangereux ? Que je sache si je refuse maintenant. »

Il n’avait pas voulu être ironique mais le ton utilisé ne laissait pas vraiment place à la discussion. Le jeune hylien passa une main dans ses cheveux, une autre devant sa bouche avant de se redresser. C’était … bizarre de dormir dans un lit … mais un lit vraiment bon.

« Non, non … Tu vas voir … mais vas falloir quitter la ville ! Ou alors, y a peut-être un endroit dans cette grande ville, oh, y a peut-être même des chances que ça soit le cas, hahaha ! Enfin bon, toute façon, t’as pas vraiment le choix. »

« Je le sais parfaitement … Je vais donc te suivre. »

Il quitta l’hôtel, se retrouvant après plusieurs minutes au beau milieu du trottoir, regardant autour de lui. Du monde, il y avait tellement de monde et ils étaient déjà en fin de matinée. Cette journée s’annonçait aussi maussade que les autres … et il se sentait fatigué.