Chapitre 45 : Une maladie mortelle

ShiroiRyu
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Chapitre 45 : Une maladie mortelle

« Vite, vite, vite ! Où est-ce que les humains de ce monde se trouvent ? »

Elle avait décidé de prendre encore plus de hauteur, regardant avec énervement le sol. Elle n’était pas habituée à voler avec quelqu’un dans ses bras mais la situation l’exigeait. Finalement, après plusieurs minutes de vol, elle trouva un petit village, descendant en piqué, accompagnée par le Motisma.

« Qu’est-ce que … Vous n’êtes pas un pokémon ?! » dit un homme d’une quarantaine d’années, étonné par l’arrivée très spéciale de la femme aux cheveux couleur feu.

« Dites-moi plutôt où se trouve votre bâtiment pour soigner les personnes ! Je n’ai pas de temps à perdre avec ces questions ! »

« Il est par là … Ce n’est pas comme si nous étions très débordés mais vous devriez trouver le médecin à cette heure-ci. Qu’est-ce qu’il a ? »

« Je ne sais pas justement ! C’est pour ça que je suis ici ! Qu’est-ce que vous croyez ?! »

« Oh pardon, pardon ! Je ne voulais pas vous énerver mademoiselle. Dépêchez-vous alors. Suivez-moi, je vais vous guider. »

Au moins, ils étaient hospitaliers, c’était toujours une bonne chose, elle devait le reconnaître. Elle suivit l’homme avec anxiété, ne faisant que regarder Link. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Comment est-ce que le Motisma avait pu laisser faire ça ?

« Toi, je te jure que tu me le payeras. »

Elle s’adressait au Motisma qui faisait pâle mine malgré le sourire affiché. Il allait en prendre pour son grade, il le savait parfaitement. Et il valait mieux justement éviter d’afficher un grand sourire … mais il ne pouvait pas s’en empêcher. C’était sa morphologie.

« Alors ? Où est-ce qu’il ce médecin ? »

Elle ne le trouvait pas ! Elle n’arrivait pas à le trouver ! Enfin, elle écoutait à peine ce que l’homme lui disait. Finalement, ils arrivèrent jusqu’à un bâtiment des plus austères. Pénétrant à l’intérieur, elle hurla :

« HEY ! LE SOIGNEUR ! J’ai quelqu’un dont tu dois t’occuper le plus rapidement possible ! ET DEPECHE-TOI ! »

Pas de temps à perdre avec les formalités ! De toute façon, même en tant que princesse, il était difficile de croire qu’elle avait fait ses preuves. Elle parlait toujours de la même façon lorsqu’elle était accompagnée de Link. Link ! L’Hylien qui était dans ses bras en ce moment même. Elle avait du mal … à raisonner correctement.

« Oui ? Qu’est-ce que je … Hein ? Mais qui êtes-vous ? Cette peau et … »

« Je n’ai pas le temps de parler de ça ! Regardez-le plutôt ! » s’écria la femme aux cheveux orange alors qu’elle désignait l’hylien dans ses bras. L’homme à la forte ossature mais en blouse blanche et d’un certain âge lui demanda de le suivre jusqu’à une chambre.

Il demanda ensuite à Midona de déposer Link sur le lit pour qu’il puisse l’ausculter. La femme sembla soucieuse, très soucieuse, mais aussi très inquiète. Avec ce qu’avait dit l’épée qui contenait l’esprit de Fay, elle était quand même … un peu sur les nerfs. Oui, elle avait les nerfs à vif à cause de tout cela.

« Hum … Je vois, je vois … Les symptômes me semblent aller tout droit vers cela … mais quand même, qu’est-ce qui a pu le mettre dans un tel état ? Est-ce qu’il a eu des vaccins ? Vous êtes de cette région ou non ? En vue de la couleur de peau que vous avez mais aussi des oreilles de cet homme, je n’arrive pas à voir d’où vous provenez. »

« Nous ne sommes pas … de la région voire du continent. Mais qu’est-ce qu’il a ? »

« Oh … J’aurai bien dit que ce n’est pas bien grave mais ce n’est pas rare qu’en arrivant dans un nouveau pays, une maladie bénigne originaire de celui-ci peut causer de graves problèmes chez un nouvel arrivant qui visite le pays. Bref … »

« Je veux un nom ! Je veux savoir comment le soigner surtout ! Qu’est-ce qu’il a ?! » s’écria-t-elle, plus que sur les nerfs.

« Hmmm … Cela risque de vous sembler ridicule mais il a tout simplement de la fièvre. Mais comme cela semble faire depuis quelques temps, son état a empiré. Attendez que je revienne lui administrer de quoi le soigner et il sera tiré d’affaire. »

« Une … fièvre ? Juste une … fièvre ? »

Elle s’écroula à genoux, le regard perdu contre un mur. Link avait failli être terrassé par une fièvre ? Une simple fièvre ? Comment est-ce que l’hylien avait pu … Enfin, elle tentait de se montrer raisonnable mais … sur le coup, elle était complètement déboussolée.

« Une simple fièvre … C’est ça qui t’a mis à mal, Link ? »

« Pardonnez-moi mais si vous pouvez vous pousser, que je puisse lui administrer de quoi calmer sa fièvre. » demanda le médecin en revenant avant une seringue.

Elle s’exécuta, laissant place au médecin pour qu’il puisse s’occuper de Link. Quelques minutes plus tard, il déclara qu’il allait s’en sortir mais qu’il devait passer la nuit ici pour se reposer. Elle murmura avec lenteur :

« Est-ce que je peux rester ici … pour veiller sur lui ? »

« Vous êtes son amie, n’est-ce pas ? Je ne vois pas de problèmes de mon côté. Comme ça, s’il y a un problème, vous pouvez m’appeler. Nous ne sommes qu’un petit village donc nous n’avons pas vraiment tout l’équipement moderne pour cela. »

« D’accord … Je … Enfin … Merci. » termina-t-elle de dire. Malgré son emportement à cause de l’état de santé de Link, elle savait se montrer raisonnable.

Les minutes s’écoulèrent avec lenteur alors que maintenant, elle était seule avec Link. Oh … Presque seule puisqu’il y avait le Motisma. Finalement, elle se tourna vers la créature électrique et spectrale avant de dire :

« Disparais pour la soirée si tu ne veux pas que je te tue. »

« Hey, hey, hey ! Princesse Midona, vous savez, il y a d’autres façons de dire que vous voulez que je vous laisse en … »

Il s’arrêta dans ses paroles alors que les cheveux de Midona prirent la forme de deux mains aussi grosses qu’un humain, prêtes à écraser la créature si elle ne partait pas dès maintenant. Le Motisma poussa un cri, disparaissant dans un mur alors qu’elle regardait Link maintenant. Avec lenteur, elle passa une main sur la joue droite de l’hylien endormi.

Il semblait réellement apaisé… mais quand même, lui faire autant peur ! Il n’avait quand même pas honte ? Même si elle était sous une forme de diablotine la majorité du temps, elle restait quand même une femme ! Il ne fallait pas qu’il l’oublie ! Elle posa maintenant sa tête sur le torse de Link, fermant les yeux. Qu’il aille mieux dès demain, c’était le plus important.

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