Chapitre 54 : Un maître libre

ShiroiRyu
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Chapitre 54 : Un maître libre

« Motisma ? Motisma ? Où est-ce que tu es ? MOTISMA ? »

Il criait le nom du pokémon, enfin, sa race, puisqu’il ne connaissait pas son nom exact. Il n’avait aucune nouvelle à son sujet. Rien du tout. Et c’était ça qui était problématique et dérangeant. Où est-ce qu’il se trouvait ?

« Fay ? Est-ce que tu peux me dire si tu trouves le fragment ? »

« Le fragment est en train de se déplacer, maître Link. »

« De se déplacer ? Mais ça veut dire que … Qu’elle n’est pas morte ?! »

Sortant aussitôt son épée, il observa les gravats. Le fragment était encore ici puisque Fay venait de le confirmer. Mais un fragment qui se déplace ? Non, ce n’était pas une bonne nouvelle ! Visiblement, cela n’avait pas suffi à la créature gélatineuse ! Il fallait en faire plus hein ? Encore bien plus ! Pour qu’elle comprenne sa douleur !

« Les mouvements font que le fragment se rapproche de plus en plus … Attention. »

Attention ? C’est bien beau de dire cela mais ce n’est pas suffisant, loin de là même. Mais bon, il ne pouvait pas en vouloir à Fay de le mettre en garde. Il observa brièvement Midona, espérant qu’elle était en sécurité alors que lui-même regardait s’il y avait du mouvement. Ce fut le cas sur sa droite, des gravats bougeant légèrement.

« Midona ! Reste en retrait ! Prépare-toi à fuir s’il le faut ! »

« Hors de question ! Même si je ne suis pas en état de marcher … »

Elle refusait tout simplement de l’abandonner. Néanmoins, les deux personnes ouvrirent en grand leurs yeux de surprise lorsqu’elles virent … le Motisma qui s’extirpait des gravats sans réel problème. Devant l’air étonné de Link, il vint dire :

« Ben quoi ? Je suis un spectre non ? Vous l’oubliez ? Je peux facilement passer à travers des débris ou des murs sans aucun problème. Et d’ailleurs, je suis venu chercher ce que tu voulais Link. J’ai eu du mal mais c’est bientôt sorti. »

« Bientôt sorti ? Tu parles du fragment ? Est-ce que tu l’as ? »

« Non, non … Mais je sais où il est. Suis-moi, ça sera plus simple. » répondit le pokémon spectre et électrique alors qu’il forçait Link à monter quelques débris.

« C’est donc par-là ? Et il faut que je creuse alors ? »

« Pas tant que ça … Fais gaffe à ta blessure quand même. »

Sa blessure ? Ah oui. Celle à la hanche. Il l’avait complètement oubliée. Nénanmoins, il prit quelques débris, les retirant sous les conseils du pokémon. Celui-ci plongeait dans les gravats, les traversant tout en continuant de parler à Link. Grâce à ses facultés, tout était plus simple.

Finalement, il ne fallut qu’à peine deux minutes pour réussir à extirper un morceau de métal bien différent des autres. Tellement différent que celui-ci produisit une forte lumière qui aveugla à moitié Link et le Pokémon, la voix de Fay se faisant entendre :

« Maître Link … Il s’agit bien d’une partie … de mon corps. »

« Tant mieux mais … Aie … Mes yeux. »

« Pardonnez-moi, je fusionne ce morceau avec la garde et cela sera bon. »

Ah ? Fusionner ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire … Une nouvelle lumière puis plus rien. Lorsqu’il put rouvrir les yeux, il remarqua l’épée de légende … Même si elle n’était pas complète, la garde et le morceau de lame avaient fusionné ensemble. Par contre, l’épée montrait quelques fissures. Bizarre … Il ne se rappelait pas de ces dernières.

« Maitre Link, je vais maintenant un peu mieux. Bien que je sois encore fatiguée, je serai maintenant capable de m’exprimer avec vous quand vous le désirez. »

« Tant que tu te sens bien, c’est une bonne chose. »

« Merci pour tout, maître Link. »

Hahaha. Qu’elle arrête un peu, il allait être gêné par une simple épée. Néanmoins, il était content de savoir que Fay allait mieux. Il revint vers Midona, celle-ci ayant mauvaise mine, le visage un peu boudeur. Quelque chose lui déplaisait mais quoi ?

« Midona ? Est-ce que tu es capable de marcher ? Si tu veux, tu peux retourner dans mon corps pour te reposer. Enfin … Sous ta forme de diablotine. »

« Et si tu me portais plutôt ? Le temps que l’on sorte d’ici et que je puisse récupérer ? »

« Euh … Si tu veux. » bredouilla l’hylien, un peu étonné de la demande de Midona. « Tu reprends ta forme de diablotine ? Cela serait beaucoup plus simple. »

« Je ne peux pas. Il va falloir me porter normalement. Ou alors, ça te dérange ? »

Le ton ne laissait pas vraiment place à une réponse. Bien qu’un peu gêné, il vint s’accroupir, soulevant Midona. Celle-ci passa ses bras autour de son cou, ne le regardant pas bien qu’elle gardait les sourcils froncés.

« Bon et bien … Je vais nous emmener en sécurité alors. Du moins, hors de ces ruines. Ensuite, nous irons nous reposer, Midona. »

« Oui, oui … Fais donc, fais donc, Link. »

Elle n’en avait visiblement strictement rien à faire des propos de l’hylien. Sans même continuer de le regarder, elle ferma les yeux, se laissant porter par lui. Qu’importe ce qu’il disait, qu’importe ce qu’il faisait, qu’importe ce qui se passait, il ne devait pas oublier une chose … Ah … Mais ce n’était pas à elle de le lui rappeler, loin de là même.

« Link, ne t’en fait pas dorénavant … Nous sommes ensembles. »

« Mais visiblement, j’ai échoué à te protéger. »

« Je ne suis pas comme ta princesse, je te rappelle … Je suis différente. Je suis capable de te protéger aussi, je te le rappelle. »

Elle disait cela avec douceur, contrastant avec le visage colérique d’il y avait quelques minutes. Lorsqu’ils furent dehors, elle murmura qu’elle voulait descendre pour ne pas fatiguer plus longtemps les mains de l’hylien. Néanmoins, elle lui demanda de la porter sur son dos, chose qu’il fit.

« Fais attention par contre où tu mets tes mains, vilain polisson. »

Il vint rougir violemment, contrairement à d’habitude. Où est-ce que … Enfin ! Il ne pouvait pas la porter de différentes façons hein ? Qu’elle le veuille ou non ! Enfin, ils avaient fini par quitter ces ruines et ils avaient récupéré un fragment. C’était donc une bonne avancée.

« Mon maître recherche la liberté … Une liberté maintenant possible. »

La voix était douce, très douce mais elle sonnait faux. Une voix masculine, douce et charmeuse. Une voix qui incitait à la confiance et qui, pourtant, semblait rechercher la mort plus qu’autre chose, la mort d’autrui.

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