Chapitre 91 : Une guilde en son honneur

ShiroiRyu
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Septième axe : Une raison d’exister

Chapitre 91 : Une guilde en son honneur

« Tery, comment est-ce que tu veux que ça se passe ? Tu peux me le dire ? »

« Rien … de … grand. J’aimerai que ça reste privé. Il n’y a pas besoin de prévenir ses parents. Il n’y a pas besoin qu’ils soient au courant. Les gens n’ont pas besoin de connaître son existence, Manelena. Est-ce que l’on peut faire ça facilement ? »

« Bien entendu qu’on le peut, pour qui est-ce que tu me prends ? Et j’attendais une telle réponse de ta part. C’est bien ce que je pensais. Nous allons faire comme ceci donc. »

Elle hocha la tête positivement, sans d’autres mots tout en regardant Tery. Le jeune homme était toujours aussi perdu malgré que cela faisait déjà trois jours que Clari n’était plus. Malgré le choc de l’événement, Rozan avait réussi à créer un petit cercueil glacé autour de la jeune femme. Il avait dit que cela servirait à la garder comme elle était le jour de sa mort … mais pour l’éternité. Un privilège autorisé seulement pour la famille royale et quelques rares nobles à Traslord. C’était la moindre des choses aux yeux de l’adolescent aux cheveux bleus.

« Quand est-ce que ça sera fait, Manelena ? »

« Après l’enterrement de mon père. L’annonce est déjà publique … et visiblement, ça ne dérange pas tant que ça que je sois la future reine de Shunter. »

« Mademoiselle la Reine. C’est comme ça que je vais devoir t’appeler dorénavant. » dit le jeune homme, tentant de faire un petit sourire bien qu’il n’y arrivait pas.

« Pas de ça avec moi, Tery. Ils m’acceptent simplement car les rebelles leur ont dit de m’accepter. Si tu rajoutes le fait que je suis une princesse qui fût lâchement abandonnée par l’ancien roi, j’ai donc un quota de sympathie et de confiance assez haut pour le moment. »

« Et tu es reconnue pour tes actes militaires de l’époque aussi. Tu es une jeune femme parfaite, Manelena. C’est bien ça ? » dit-il alors qu’elle poussait un soupir.

« Ce n’est pas comme ça que je me serais définie, je dois avouer. »

« Je me doutes mais c’est ainsi que les gens te voient, Manelena. »

« Pfff, ce n’est pas l’heure de me faire des compliments, Tery. Bon, si tu veux venir pour la cérémonie royale, celle pour l’enterrement de mon père, tu peux. Tu restes le soldat qui a décidé de me suivre et de me protéger contre vents et marais, malgré tout ce que les nobles pensaient et les nombreuses traîtrises dans l’armée. »

« Je ne suis pas si sûr que ça soit une bonne chose … mais vu l’intronisation risque de ne pas plaire à toutes ces têtes nobles, je pense que je vais venir quand même. Par simple mesure de précaution, tu dois t’en douter, n’est-ce pas ? »

« J’ai déjà une liste de noms en tête par rapport à ceux qui complotaient contre le roi. Je ne peux pas leur faire confiance … donc je vais devoir m’en débarrasser. »

« Je réfléchirais à autre chose pendant que nous ferons cela. »

Autre chose ? Elle s’apprêtait à lui poser la question mais préféra se taire. Si Tery avait une idée, il valait mieux pour lui qu’elle ne soit pas trop dangereuse. Déjà perdre Clari était une chose horrible alors envisager de le perdre lui …

« Et qu’est-ce donc que cette chose, Tery ? Tu peux en parler ? » finit-elle par demander après une bonne minute de silence, Tery hochant la tête négativement.

« Ce n’est qu’une simple idée, rien de plus, rien de moins. C’était ce qu’elle et moi avions prévu de faire après la fin des créatures légendaires. Mais bon, je t’en dirais plus quand j’aurais travaillé cette idée, voilà tout. Je te le promets. »

« Ne fait pas de promesses en l’air, Tery. Surtout si tu ne te sens pas capable de les respecter ensuite, compris ? Il vaut mieux pour tous. »

« Je n’ai jamais dit ça, Manelena. De toute façon, je suis obligé de la respecter … pour ne pas oublier Clari. Je ne peux pas l’oublier. »

« Tery … Tu commences à devenir déplaisant, très déplaisant, je tiens à te le souligner. »

Mais surtout, elle n’avait pas envie de lui dire qu’elle ressentait un peu de peur envers lui. Non pas pour le massacre qu’il avait causé, non pas pour ce qu’il était … mais pour son comportement actuel. Il n’était plus lui-même, il n’était plus que l’ombre de lui-même.


L’ombre de lui-même. Le jeune homme aux cheveux bruns regardait droit devant lui, les yeux perdus dans le ciel. Elen n’était pas là pour une fois, pas à ses côtés. Il avait voulu éviter de trop la déranger avec son humeur de chien.

Ah … D’une humeur vraiment horrible. Il plaça une main sur son front, le massant lentement pendant de longues secondes. Manelena était encore là ? Pourquoi est-ce qu’elle le regardait ? Il y avait un problème ? Il tourna son visage vers elle, chuchotant :

« Ne t’en fait pas, je sais que je le suis. Je ne fais rien pour corriger ça dernièrement. »

« Alors, il vaut mieux pour toi que tu fasses un effort car sinon, je crois que je risque de n’en faire aucun pour toi … si tu continues ainsi, est-ce bien compris ? »

« Le message est très bien passé, tu n’as pas à t’en faire. J’ai compris où tu voulais en venir … mais bon, tu sais aussi bien que moi que ça ne sera pas très simple, n’est-ce pas ? »

« Je me fiches que ça soit simple ou non, Tery. Je veux des efforts de ton côté. »

« Je le fais, je le fais ! C’est bon … Pfff … Manelena, s’il te plaît, est-ce que je peux être seul pendant quelques instants ? Je demande rien de plus, promis. »

« Puisqu’il en est ainsi, je vais te laisser tranquille, oui. Bonne journée. »

« Merci beaucoup, Manelena. Au revoir à toi. On se revoit plus tard. »

Se revoir plus tard ? Si elle en avait envie car ce n’était pas le genre de jeux qu’elle appréciait avec lui. Elle l’observa un dernier instant avant de s’éloigner sans d’autres discours. Le jeune homme prit une profonde respiration avant de se mettre à marcher lui aussi mais vers le chemin opposé à celui de Manelena.
Voilà, il était à nouveau en route. Il regarda tout simplement droit devant lui avant de mettre une main devant la bouche. Ah … Il ne devait pas être fatigué. Même s’il avait très mal dormi, c’était difficile après un tel évènement, il devait rester conscient …
Conscient de ce qu’il allait faire, conscient de ce quil allait devoir accomplir. En continuant sa marche, il remarqua Royan et Elise. Les deux jeunes gens discutaient tous les deux. Du moins, de ce qu’il voyait, c’était surtout Elise qui faisait la conversation. Il ne devait pas vraiment les déranger, ça serait impoli de sa part.

Les déranger alors qu’ils voulaient sûrement être seuls … Quelle idiotie de sa part. Il passa derrière eux, sans chercher à les ignorer. Il ne fit qu’un hochement de tête à Royan, celui-ci le regardant d’un air vide. Peut-être parce qu’ils étaient tous les deux des garçons, Royan pouvait le comprendre par rapport à la mort de Clari.
Voilà, il avait finit par trouver les jardins royaux. Malheureusement, l’assaut sur le château n’avait pas laissé de cadeau aussi pour la végétation. C’était triste, tellement triste mais il finit par trouver un banc. Malgré son allure et sa tenue, aucun soldat ne venait le déranger, ni même rebelle ou noble. De toute façon, tout n’allait pas être réparé en une journée.
« Tery, devines qui c’est ? »

« Elen, tu es donc là ? Viens donc t’asseoir à mes côtés, ça me fera plaisir. »

Il avait parlé doucement en sentant les mains de la jeune femme sur ses yeux. Celle-ci les retira quelques secondes plus tard, finissant par s’asseoir, comme l’avait demandé Tery. Elle prit sa main pour la glisser dans la sienne, lui chuchotant tendrement :

« J’ai vraiment eut du mal à te trouver, Tery, tu le sais ? Déjà en me levant, tu n’étais plus dans le lit auquel on a eut droit. Ensuite, même en questionnant tout le monde, je n’ai pas réussi à obtenir la moindre information sur l’endroit où tu étais. »

« Alors, comment as-tu fait ? Un coup de chance ? »

« J’ai vu Royan et Elise qui discutaient tous les deux. En me voyant arriver, ils m’ont tout simplement dit vers où tu partais. Je n’ai fait que suivre le chemin après. »

« Bien entendu, bien entendu, c’est logique, plus que logique. Désolé, Elen, je crois que j’en ait un peu besoin. Pardon … »

Voilà qu’il se penchait sur le côté, finissant par poser la tête sur les genoux d’Elen. Celle-ci passa bien rapidement une main sur le cuir chevelu de Tery. Il en avait besoin … et pas qu’un peu, elle le savait. Toute la nuit, elle avait été à ses côtés, à l’entourer de ses bras comme pour former un cocon dans lequel il pouvait se reposer. Mais cela n’avait visiblement pas suffit pour Tery puisqu’il s’était levé bien plus tôt qu’elle. C’était dommage … vraiment.

« Tery ? Si tu veux encore te reposer, tu le peux, tu sais ? »

« C’est pas une question de le me reposer … ou non, c’est différent, Elen. Je ne crois pas que je pourrais acquérir le repos que je désire dorénavant. »

« Il ne faut pas dire cela … pas du tout. Hum … Je ne sais plus quoi dire justement … dans de telles situations. Qu’est-ce que je peux dire, Tery ? Tu peux m’aider ? »

« Des fois, tu n’es pas obligée de parler pour être utile … et appréciable. Des fois, le silence suffit amplement à la situation, Elen. »

Il marquait un point. Mais ce silence lui pesait … sur elle. Elle avait du mal, beaucoup de mal à accepter ce qui se passait. Elle avait du mal, beaucoup de mal à tolérer de voir Tery se consumer à petit feu maintenant.

« Je suis là, c’est juste ce que je tiens à te dire, Tery. Je le peux ? »

« Bien sûr que oui, Elen. Ne sois pas ridicule, tu peux faire tout ce que tu désires, je ne te retiens pas le moins du monde. Tu es libre de tes actes et paroles. »

Pfff, quand il parlait ainsi, elle avait justement envie de le faire taire. Elle pencha sa tête en avant, soulevant un peu celle de Tery pour venir l’embrasser. Elle savait ce qu’il comptait faire … par rapport à Clari. Manelena avait bien voulu lui répondre, et heureusement, à ce sujet. C’est pourquoi elle voulait lui montrer qu’elle était à ses côtés dans ce moment difficile.

Les minutes s’écoulèrent, assez lentement et pourtant, chacune avait une importance capitale aux yeux de Tery. Lorsqu’il fermait les yeux, il revoyait simplement le visage de Clari. Puis il entendait ses rires à chaque parole. Ses mots qui continuaient de répéter sans cesse qu’il était son petit frère adoré et qu’il ne devait jamais l’oublier.
Il bougea légèrement sa tête, enfouissant son visage contre le ventre d’Elen. Elle avait pas besoin de le voir, elle avait pas besoin de savoir dans quel état émotionnel il était alors qu’il ne se sentait pas le courage d’affronter la dure réalité. Maintenant qu’il n’avait plus les lignes d’Alzar sur lui et que ses cornes démoniaques n’étaient plus présentes, il était tout simplement fatigué et usé, mais surtout mentalement.

« Tery ? Nous devrions nous lever un peu. »

« Je n’en ait pas envie, Elen. Je ne vois pas pourquoi nous ferions ça. »

« Nous pourrions retourner dans la chambre pour que cela soit plus confortable mais … ici, les gens vont commencer à nous regarder étrangement. »

« Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, je m’en fiches complètement. Ca ne les regarde pas. Ils peuvent penser ce qu’ils désirent … ça ne changera rien. »

« Oui mais bon … Viens, il faut te lever. Il faut que nous marchions un peu, toi et moi. »

« Je sais que ça nous fera du bien … mais je ne veux pas … Elen. Ne m’y oblige pas. »

Et pourtant, c’est bien ce qu’elle comptait faire. Elle souleva la tête de Tery pour la retirer de ses genoux, finissant par se lever avant de le prendre par le bras. Elle le tira contre elle avec un peu de force, Tery s’écroulant dans ses bras sans pour autant lutter. Un long soupir se fit entendre mais qu’importe, elle tenait bon.

« Allons-y maintenant, Tery. Clari ne voudrait pas de ça … et tu le sais parfaitement. »

« Je le sais parfaitement … je le sais vraiment mais bon … »

« Alors, qu’est-ce que tu attends ? Que je vienne te supporter à chaque fois ? Des fois, tu seras seul, Tery … et j’ai peur de ça. J’ai peur de te laisser seul et que tu sois incapable de te débrouiller. Qu’est-ce que je dois faire alors ? »

« Je ne sais pas … comment est-ce que je pourrais le savoir, Elen ? »

« Et moi ? Comment est-ce que je suis sensé savoir ça, Tery ? Un peu de bon sens ! » s’écria t-elle avant de lui donner de ridicules petites claques pour le réveiller.

« Aie, mais ça fait mal quand tu agis de la sorte, Elen. Tu peux éviter ? »

« Pour ça, il faut simplement que tu te fasses de ton mieux, c’est aussi facile à comprendre que ça. Est-ce que tu es capable de le faire, Tery ? »

« Grumpf … Oui, je suis capable de le faire … mais bon, ça ne changera rien du tout. »

Qu’est-ce qu’il peut en savoir ? Elle le retira de ses bras, cherchant à lui faire faire un sourire avec ses doigts. Voilà ? Comme ça, non ? Non. Ce n’est pas ainsi que ça fonctionne. Il est juste là, à la regarder un peu bêtement.

« S’il te plaît … Tery. Si tu commences comme ça, c’est moi qui vait finir par dépérir et pleurer pour rien. Ca me fait mal, tu comprends pas ? »

Il haussa un sourcil d’incompréhension. Justement, non. Comment est-ce qu’elle pouvait pleurer ? Ce n’était pas comme si elle et Clari étaient aussi proches que ça, non ? Mais pourtant, ça ne changeait rien du tout.

« Pff, d’accord, je vais tenter de sourire, est-ce que ça te convient ou non ? »

« C’est tout ce que je demande, Tery. Tu ne peux pas m’en vouloir, non ? »

Non, il ne peut pas lui en vouloir. Sourire … malgré une mort ? C’est trop difficile. Mais ce n’est pas pour ça qu’il doit faire plonger Elen dans la tourmente par sa faute. Avec tendresse, il vient la prendre contre lui, embrassant sa chevelure blonde avant de la caresser.

« Ca va … aller … d’accord ? Juste un peu de patience. »

« J’en aurai … mais pas éternellement non plus, Tery. Il ne faut pas jouer avec les sentiments d’une jeune femme, on te l’a sûremetn souvent dit, n’est-ce pas ? Alors … ne le fait pas, d’accord ? Ne joue pas avec les miens … car je ne te pardonnerais jamais. »

« Leçon très bien retenue. J’imagine que cela … correspond à l’Oracle. »

« Je ne veux plus parler de lui, Tery ! Je … Depuis tout ce temps … et après, avec les enfants, l’incendie … tout ça … depuis le début, c’était un démon ! »

« Je le sais bien, Elen. Je le sais … et que dire de ce grand prêtre. Même si je ne le connais pas, il a sûrement été dans le château pendant des années. Manelena doit être dans le même état que toi … j’imagine. »

« Non, elle est beaucoup plus forte que moi. Elle l’a toujours été … Et elle le sera toujours. Mais moi, je ne suis pas assez forte pour être comme elle. Je ne peux pas lutter à armes égales avec son mental. Je ne suis pas … assez forte pour ça. »

Qu’est-ce qu’elle racontait comme bêtise ? Elle ? Pas assez forte ? Et puis quoi encore ? Le jeune homme aux cheveux bruns passa une main derrière son crâne. Quand elle réagissait de la sorte, difficile de l’arrêter. Pfiou …

« Tout ce que tu as à savoir, c’est que moi-même, je suis heureux que tu sois là, n’est-ce pas suffisant, Elen ? J’aime t’avoir à mes côtés. »

« Ca devrait normalement me suffire mais … je ne sais plus … exactement … je ne sais pas trop comment je dois réagir, Tery. Comment est-ce que je dois prendre tout cela ? »

« Très bien, voilà tout, non ? Dis-toi que nous leur ferons payer … et cela assez salement. Si Manelena a une idée en tête, elle ira l’accomplir. Je te rappelle qu’elle est la future reine de Shunter. Hey, essaies d’y réfléchir un peu. Nous avons une reine dans notre groupe ! »

« Tery … tu penses vraiment que Manelena va rester avec nous maintenant qu’elle est reine ? Elle aura des obligations à respecter … »

« Maintenant que tu le dis … je ne veux pas être séparé d’elle. Une personne, c’est déjà beaucoup mais alors … deux … non … je ne veux pas. »

Il se répétait cela, désespérant de plus en plus à chaque seconde qui défilait. Sincèrement, Elen n’avait pas besoin de rajouter une telle chose. Sans Manelena pour lui tirer sur les oreilles, comment est-ce qu’il allait faire ?

« Je crois que je suis à nouveau très fatigué maintenant. »

« Hein ? Mais pourquoi cela ? Il faut absolument que l’on pense à autre chose, Tery. Je crois qu’à force, si nous ne trouvons pas une activité à faire à deux, on risque de ne pas s’en remettre. Viens, nous allons chercher tout en marchant, ça sera mieux. »

« Je penses … que c’est le mieux pour tous, oui. C’est mieux pour chacun et chacune … Je crois bien. On va faire ça … oui … Elen. »

C’était finalement décidé. Ils avaient trouvé une raison de marcher. Tout cela simplement pour penser à autre chose. Tout se chamboulait dans sa tête alors que rien n’avançait ! Rien du tout ! Il était tout simplement perdu avec toute cette histoire, complètement perdu !

Comment faire ? Comment agir ? Qu’est-ce qui l’attendait réellement ? Il regarda droit devant lui avant de se placer sur le côté, adossé à un mur. Ils avaient marché pendant une bonne dizaine de minutes avec Elen, vagabondant dans le château. Le sang était encore présent sur certains murs mais les servantes faisaient leurs offices.

« Qu’est-ce qui te prend, Tery ? Tu es fatigué, c’est ça ? »

« Je réfléchis … juste … à ce que Clari et moi avions comme idée à l’époque … Enfin, juste quelques jours ou semaines avant que ça n’arrive. »

« Oh ? Et euh … C’était donc quoi cette idée ? Je peux savoir ? Tu peux me le dire ? »

« Je ne peux pas. Je ne l’ai pas dit non plus à Manelena. C’est vraiment assez personnel … et disons que Clari et moi, nous voulions vous faire une surprise. Ca attendra que j’arrive à l’accomplir par moi-même … et cela risque de prendre du temps. »

« Est-ce que nous pourrons t’aider ou non ? J’aimerai juste savoir ça. »

« Vous pourrez … mais il faudra attendre d’en avoir terminé avec l’aigle bicéphale. Car je ne peux pas accomplir cela tout en sachant qu’il est encore en vie. »

« Sa mort est-elle si nécessaire que ça ? Je me demande si on ne fait pas … une bêtise ? »

« Tu voudrais arrêter maintenant, Elen ? Tu rigoles, n’est-ce pas ? Après tout ce qui s’est passé, c’est tout simplement ridicule. On ne va pas arrêter ça ! Pas maintenant alors que Clari est morte. A cause de ces fichus médaillons ! »

« Mais réfléchis-y un peu, Tery. C’est sûr et certain que c’est un piège de ces deux … démons. Ils n’attendent que ça pour finaliser leurs plans. »

« Sauf que leurs plans seront arrêtés … il ne suffit pas de tuer la dernière créature légendaire pour que les portes s’ouvrent, Elen. Tu le sais aussi bien que moi, non ? »

« C’est le cas … mais … je ne suis pas rassurée, désolée, Tery. »

« Grumpf, c’est parfaitement compréhensible … Ce n’est pas pour autant que je vais accepter d’arrêter maintenant. C’est comme ça … et pas autrement. L’aigle bicéphale n’hésitera pas un seul instant à user de tout ce qu’il possède pour me tuer. »

« Je resterais auprès de toi, je viendrais te protéger comme je l’ai toujours fait, quitte à devenir complètement folle … je te le promets. »

« Tu n’as pas besoin de devenir folle pour me protéger … Ne risque pas cela. »


Il avait fini par parler mollement aux propos d’Elen. Ce n’est pas … qu’il n’était pas motivé par la protection d’Elen mais si elle parlait du moment où elle était devenue … à moitié Alzar et à moitié Zélisia. Il n’avait pas oublié cela. Ils en avaient parlé.

« S’il y a un problème … ça ne concerne que moi … et Elise. » termina t-il de dire.

4 réflexions sur « Chapitre 91 : Une guilde en son honneur »

  1. Oh le secret, on le sait.
    C’est tout simplement l’idée de fonder une guilde comme celles de Midès. 🙂
    Prochain à revivre ? Y a pas de personnages qui revivent !

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