Chapitre 33 : Une proposition enchanteresse

ShiroiRyu
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Chapitre 33 : Une proposition enchanteresse

« Pfiou … Il fait vraiment bon … Qu’est-ce qu’ils ont tous à nous regarder ? »

« Ils s’imaginent encore des choses, Waram. J’espère que ça ne te dérange pas … »

Sanphinoa chuchotait cela, comme gênée. La dernière fois que cela c’était produit, disons que Waram avait très très mal réagit … et ça s’était très très mal terminé. Mais cette fois-ci, Waram fit un geste de la main avant de dire :

« Qu’ils aillent se faire voir, je n’ai pas que ça à foutre de me bagarrer pour des informations erronées. S’ils ont pas compris la première fois, je vais pas me battre pour qu’ils comprennent une seconde fois. Les imbéciles, ça comprend rien. Qu’importe ce que tu peux leur faire rentrer dans le crâne. Alors pourquoi est-ce que je perdrais mon temps avec eux ? »

« Je ne sais pas trop quoi dire, Waram. J’ai l’impression que tu as changté mais en même temps, tu restes le même. C’est assez dépaysant … mais pas déplaisant ! Est-ce que tu veux que je te racontes tout alors ? Tu verra,s ce n’est pas forcément très joyeux. »

Hum ? Pas forcément très joyeux ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Attention à elle, il risquait de ne pas apprécier. Euh, zut, ce n’était pas elle la responsable mais … elle s’arrêta alors qu’ils n’étaient plus qu’à une centaine de mètres de leur petit coin de plage. Oh, cette fois-ci, ils n’étaient pas les seuls à se diriger là-bas mais bon … Elle le fixa doucement à travers son masque avant de pencher la tête en avant.

« Oui, tes cheveux bleus sont assez propres pour une fois, Sanphinoa. Je pourrais aussi te les complimenter mais … hum … attends un petit peu, je peux toucher ? »

Elle ne lui répondit pas, chose qui lui permettait alors de confirmer ce qu’il pensait. Hum … Quelque chose de franchement déplaisant, quelque chose qu’il n’aimait pas. Ce n’était pas des croûtes, ce n’était pas ça le problème. Le problème, c’était plutôt qu’à certains endroits, il n’y en avait pas … car il n’y avait pas de cheveux ! Ca ne se voyait pas de loin, ça se voyait à peine de près mais il pouvait toucher son crâne et ça l’énervait.

« Qui sont les responsables ? Je veux leurs noms. »

« Tu n’as pas besoin de le savoir. Elles ont été punies. C’est bon, Waram. »

« Elles ? Donc ce sont les mêmes débiles qu’à mon arrivée ? Elles vont voir ce qu’elles vont voir. Je vais leur faire comprendre un principe très simple. »

« Non, tu ne feras rien Waram. Et tu sais pourquoi ? Car c’est déjà le cas. Je me suis défendue bec et ongles contre elles et maintenant, elles ne viennent plus me déranger. C’est juste que ça ne repousse pas aussi vite que prévu. Tu sais, je crois que j’ai un corps un peu spécial. »

« Ah bon ? Je ne l’avais pas remarqué, Sanphinoa Sincèrement, tu m’apprends quelque chose à ton sujet. Sans toi, je ne sais pas ce que je ferais hein ? »

« Ne te moque pas trop de moi, vilain garçon ! Mais … Promis, tu ne leur feras aucun mal ? Je vais bien et on ne m’embête plus dorénavant. Bon, on m’insulte toujours … »

« Les paroles restent des paroles. Les actes, c’est différent. Grumpf … C’est ça que je voulais te dire, je crois. Avec tout ce qui s’est passé depuis mon retour, je l’ai presque complètement oublié mais … Ah … Sanphinoa ? »

Il avait retiré sa main de la chevelure bleue de Sanphinoa, posant ses yeux sur elle pour lui montrer à quel point il était des plus sérieux lorsqu’il avait dit son prénom. Hum … Bon, comment est-ce qu’il pouvait parler correctement ?

« Sanphinoa ? Je tenais tout simplement à dire … Hum … Je tenais à m’excuser pour tout ce que ‘ai dit avant mon départ. Je veux dire par là … enfin … bref, je suis désolé. Mais ça ne suffira pas avec des paroles. Je sais pertinemment que je t’ai fait beaucoup de mal. »

« Disons que sur le coup, ça m’a fait assez souffrir mais je ne t’en veux pas, Waram. »

« Si, tu dois m’en vouloir et tu m’en as voulu. Les autres aussi m’en ont voulu. Ils savaient pertinemment que je n’étais qu’un imbécile notoire. Qui ne méritait pas tout ce que tu avais fait pour moi. J’ai mérité aussi tous les coups que tu m’as donné. »

« Ce n’était pas ce que je désirais pour toi, Waram. Allons bon … Tu sais, c’est du passé. Il faut passer à autre chose hein ? Comme on le dit : on ne va pas se mettre martel en tête, n’est-ce pas ? Tu es un gentil adolescent et … »

« Non ! Je ne suis pas gentil, je ne l’ai jamais été ! Je ne suis pas quelqu’un de gentil ! Je ne suis pas quelqu’un de sympathique et qui aime rendre les gens heureux. Je ne suis pas comme ça et je ne le serais jamais ! Mais je sais reconnaître certaines choses. »

« Et qu’est-ce que tu reconnais, Waram ? Qu’est-ce que tu penses reconnaître ? Dis-le moi, je t’écoute. Nous sommes seuls … bon, on nous regarde mais qu’importe. »

Elle parlait d’une voix étonnamment douce. Un peu comme si on s’adressait à un enfant. Mais d’ailleurs, il ne l’avait jamais remarqué avant aujourd’hui mais alors que son corps était des plus déplaisants, sa voix était fluette et délicate. On aurait put croire qu’elle allait tousser souvent, renifler ou autre … mais non, elle avait toujours eut une voix calme et apaisante. Le genre de voix qui était là pour soulager le coeur et les peines.

« Sanphinoa … ce que je veux dire, c’est que … malgré tout ce que j’ai dit, tu restes une personne très importante pour moi. Peut-être que j’en avais honte à l’époque … que je voulais pas l’assumer ou le croire … mais Sanphinoa, tu es ma première amie ici. Je ne parle pas de Raon ou Xalex que je connais si peu par rapport à toi. Je parles de toi et uniquement toi. Tu es la personne à qui j’accorde le plus d’importance dans ce monde. »

« Le plus d’importance dans ce monde, qu’est-ce que … »

« AH ! J’exagère un peu, je crois. Je raconte n’importe quoi. Je veux dire que si je devais choisir entre plusieurs personnes ou toi, tu serais celle que je détesterais le moins. Tu serais sûrement celle que j’irais défendre à tout prix et sauver, oui. »

« Je vois … La personne que tu hais le moins, ça reviendrait presque à dire que … »

« Je n’ai pas dit haïr. J’ai dit ne pas détester, c’est différent. »

« C’est différent, Waram. C’est différent, c’est vrai. Alors, si tu veux tout savoir, je te pardonne tout ça … ou presque. Je pense qu’il manque un petit geste de réconciliation. Qu’est-ce que tu en dis ? Tu penses pouvoir le faire ? »

« Hum … » marmonna Waram, un peu confus, n’ayant pas l’habitude. Il regarda à gauche puis à droite avant de dire : « Pas ici. Il y a trop de monde, beaucoup trop. Je ne préfère pas, Sanphinoa. Loin de là. Suis-moi, je sais où on peut aller. »

Le suivre ? Oh, bien entendu. Elle n’allait faire que ça de la soirée. Elle l’accompagna, guillerette avant qu’il ne se déplace pour quitter le chemin principal les menant sur la plage. Des buissons, des arbres, des buissons, ils étaient encore assez loin de tout ça. Il n’y avait personne. Ni à gauche, ni à droite. Hum … Vraiment ? Il regarda une nouvelle fois encore. Gauche, droite, personne ? Vraiment personne ? Et au-dessus ? Ni dans les buissons ? Ni derrière un arbre ? Sanphinoa resta muette devant tous les mouvements de Waram.

« Pfiou … bon … Faisons-le dès maintenant … avant que les gens ne s’imaginent des choses. Je te préviens, cinq secondes, pas plus. »

Cinq secondes, c’était déjà plus que suffisant. Mais elle n’allait pas faire un geste, c’était à lui, non ? Il l’attrapa par le bras, la tirant à lui avant de placer ses mains dans son dos. La poitrine de l’adolescente compressée contre son torse, l’adolescent baissa la tête pour pouvoir serrer contre son coeur Sanphinoa. Les cinq secondes devinrent bien cinq minutes, Waram frottant doucement le dos de Sanphinoa alors que celle-ci avait fermé ses yeux.

« Sanphinoa, ça fait combien de temps ? »

« Je dirais trois secondes et demie. Tu n’as pas compté ? »

« Je ne crois pas … trois secondes ? Tu ne me mentirais pas, n’est-ce pas ? Enfin, non, tu n’es pas comme ça. Tu n’as aucune raison de me mentir. »

Alors, ils allaient encore rester pendant quelques temps ainsi. Encore une seconde et demie, d’après ce que Sanphinoa avait dit. Il était parcouru par de nombreux tremblements, ayant du mal à rester droit et fier puis finalement, il la retira de ses bras.

« Voilà, je pense que ça suffit, hein ? Il ne faut pas exagérer. Qu’est-ce que les autres vont dire ? Ils vont encore s’imaginer des choses. »

« Je dirais que je suis tombée mais que tu as réussi à me réceptionner avant la chute. Voilà tout ! Il n’y a pas à s’inquiter à ce sujet, Waram. On repart vers la plage ? »

« Oui, au moins que notre visite ne serve pas à rien. De plus, on doit bien avoir une zone où nous serions tranquilles là-bas, non ? Du moins, je l’espère. »

« Fais-moi confiance. Des coins où on ne pourra pas nous déranger, j’en connais. J’ai des années d’expérience, là-dedans ! » dit-elle tout en rigolant gaiement.

« Je ne sais pas comment tu peux voir la vie du bon côté à chaque fois. »

« Si je commence à désespérer dès le moindre problème, je pense que j’aurais mis fin à mes jours bien plus tôt, Waram. »

« Sanphinoa, je t’interdis de penser à ça … Mais … est-ce que par ma faute … »

« Si cela m’a traversé l’esprit ? J’ai décidé de ne pas te mentir alors, je vais te répondre la vérité. C’est le cas. Je me suis sentie salie, seule, isolée. Je pensais que tu me comprenais un peu, que j’avais quelqu’un avec moi, d’assez fort et courageux. Mais ce ne fut pas le cas. Pourtant, au fond de moi, j’ai continué à croire en toi. »

« Pas trop déçue du résultat, Sanphinoa ? Car bon, je reste … un sale jeune. »

« C’est vrai que tu n’as pas l’air très propre. Il faudra vraiment que tu prennes une douche hein ? Ou alors, j’irais te jeter dans l’eau lorsque nous serons à la plage. »

Elle en serait capable. Elle en avait la force. Il la regarda mais pour toute réponse, il vint subitement placer une main dans son dos avant de la soulever devant lui, la tenant sur ses deux mains. Il murmura avec calme :

« Ou alors, dans cette position, tu ne peux rien faire et c’est moi qui te jetterai à l’eau. Mais bon, j’aurais autre chose à te dire … enfin à te proposer, Sanphinoa. Mais ça sera sûrement à la plage que je te dirais tout ça. »

Encore autre chose ? Elle était gâtée par l’adolescent aujourd’hui, n’est-ce pas ? Pas que ça lui déplaisait, loin de là. Elle en était même plus que ravie … mais elle ne savait pas ce que l’adolescent lui réservait.
Finalement, ce fut lui qui la guida dans la plage. Lui qui ne voulait pas se faire remarquer, est-ce qu’il n’avait pas vu tous les regards posés sur leurs personnes ? Car oui, il la gardait toujours contre lui, dans ses bras.

« Hum … Waram ? Les gens vont finir par se poser des questions à notre sujet, est-ce que tu t’en doutes ou non ? »

« Je croisq ue je n’ai aucun doute à ce sujet, si cela peut te rassurer. Mais qu’importe, ce n’est pas un problème à l’heure actuelle. Nous sommes arrivés, je crois. »

Comment est-ce qu’il pouvait lui dire sans être insultant qu’elle était aussi légère qu’une plume. Et que sentir son dos sur ses mains étaient une bonne chose ? Pas seulement non plus. Pas seulement … Pourquoi, malgré tous les défauts sur son corps, elle avait … ça ? Il était presque obnubilé par … ces deux monts de chair. D’ailleurs, il n’était pas stupide, il arrivait … hein ? C’était de la dentelle ? Une fille comme elle portait de la dentelle ? Quelque chose d’aussi délicat ? Elle était vraiment une femme en fin de compte.

« Waram ? Est-ce que tu comptes me déposer ? »

« Hein ? Oh oui, oui, bien entendu. Ne t’en fait pas, c’est fait tout de suite même. » dit-il, un peu confus alors qu’il laissait les pieds de Sanphinoa retoucher le sol. Ah … Voilà, c’était parfait, vraiment parfait, n’est-ce pas ? Pfiou … Bon … Ils étaient sur la plage.

« Il faut retirer mes sandales. Autant profiter du sable chaud, non ? »

« Tu as raison … parfaitement raison même ! Je vais faire pareil. » dit-il avant de retirer ses chaussures. Bon, contrairement à elle, ses chaussures étaient dans un sale état. Elle les regarda d’ailleurs avant de dire :

« Euh … Hum … Waram ? Dis-moi, si tu veux, j’en parlerais à la principale … mais qu’est-ce que tu dis de l’idée que toi et moi, nous fassions quelques courses un jour ? Je suis sûre que la principale serait d’accord … mais regardes un peu ta tenue ! »

« Elle a quoi ma tenue ? Elle est bien … bon, y a quelques trous dans les vêtements et les chaussures prennent l’eau quand il pleut mais à part ça … »

Si elle n’avait pas eut son masque, elle était sûre et certaine que Waram aurait vu son visage effaré. Comment est-ce qu’il pouvait vivre ainsi ? Néanmoins, tous les deux finirent par s’éloigner sur la plage. Bon, quelques pierres assez grosses et voilà qu’ils étaient cachés derrière celles-ci. L’eau était encore assez éloignée.

« Ca me semble être un bon endroit, Waram. Alors, c’est quoi l’autre surprise dont tu veux me parler ? Je peux savoir ? Dis dis … »

« Ah … Oui, mais tout d’abord, on va s’asseoir car sinon, tu vas t’emporter pour rien. »

« M’emporter pour rien ? C’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, Waram en fait ? »

« C’est assez compliqué … Je pense que c’est une bonne nouvelle pour toi. Pour moi, je sens que ça va être le début de la galère. »

Ohla ! Elle avait un petit peu peur mais pourtant, elle évitait de le montrer. Elle attendit patiemment que l’adolescent reprenne la parole, chose qui ne tarda pas :

« Alors, bon, je l’ai décidé tout seul hein ? Je veux dire, personne n’est au courant. Ni Sarine, ni Xalex, ni Raon. D’ailleurs, je ne sais même pas si ça sera accepté mais qu’importe … Au moins, si je donne mon accord, j’imagine que pour les autres, ça sera pareil. »

Elle avait peut-être une petite idée de ce qu’il voulait faire. D’ailleurs, rien qu’à cause de cela, elle en avait le corps qui tremblait, attendant impatiemment la suite. Il reprit d’une voix un peu calme mais troublée :

« Bon, c’est qu’une idée hein ? Mais on a déjà Xalex de notre côté. D’ailleurs, faut aussi que tu sois d’accord car peut-être que ça ne sera pas le cas. »

« Oui mais d’accord par rapport à quoi, Waram ? Qu’est-ce que tu veux ? »

« RAAAAAAAAAAAH ! Ne me brusque pas, Sanphinoa ! Sans ça, je risque pas de te le dire. Bon, on a bien un ours maintenant dans le dortoir … et bon, même si j’y ait pensé un peu avant, je me demandais : hum … Sanphinoa, est-ce que tu veux venir dans notre dortoir ? A moi et aux autres ? Bon, moi, je suis pour. Comme ça, tu seras moins seule et tu seras entourée par des AAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! »

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’il se retrouva couché dans le sable. Sanphinoa était sur lui et autant dire qu’il pouvait voir … vraiment tout voir … de cette dentelle bleue. Mais elle n’en avait rien à faire, s’exclamant :

« Oui, oui, oui, Waram ! Oui, oui, oui, je le veux ! »

« Mais attends que j’ai terminé ma phrase. Enfin non, je t’ai posé la question et … »

« Oui, je veux bien venir dormir avec toi dans votre dortoir. Enfin, avec vous. Je le veux bien, je veux, je veux, je veux. »

« Sanphinoa, sinon, ta robe n’est pas très épaisse. Je tenais à te le signaler avant qu’il ne soit vraiment trop tard, n’est-ce pas ? Donc euh … je vois tout. »

« J’ai essayé de mettre quelque chose de confortable et de quoi … Ah ! Euh … Euh … ben … euh … Tu peux arrêter de regarder, s’il te plaît ? »

Elle n’allait pas le baffer ou lui crier dessus ? Vraiment ? C’était difficile de ne pas regarder. Cela se balançait sous le nez … et c’était … elle avait vraiment seize ans ? Sanphinoa ? Elle allait vraiment sur seize ans ? Mais en même temps, elle avait des marques rouges même sur ça. C’était vraiment détestable. Il regarda ses bras avant de soupirer.
D’un geste nonchalant, il donna un petit coup dans ses bras, faisant perdre l’équilibre à Sanphinoa qui s’écroula sur lui, l’adolescente poussant un petit cri de surprise. Il vint dire tout simplement avec neutralité :

« Comme ça, je ne vois plus rien, non ? Mais bref, tu veux emménager quand ? »

« Il faut que je demande la permission à la principale. Mais ça ne devrait pas trop tarder non ? Et sinon, pour le week-end, on continue de mon dortoir. »

Profiter, profiter, profiter. C’était lui qui avait l’impression de profiter de Sanphinoa depuis le début. Est-ce qu’il profitait de sa perpétuelle gentillesse ? Tout ce qu’il savait, c’est que même s’il voulait refuser d’y croire, il profitait de la vue de son corps … qui étrangement, lui provoquait quelques sentiments contraires.
Il voulait être révulsé, ses pensées étaient tournées vers ça … mais il ne savait pas comment expliquer, il voyait plus loin que les marques rouges sur son corps. Il arrivait à voir les efforts perpétuels qu’elle accomplissait pour un tel résultat. Il voyait tout ce qu’elle faisait pour ça … il voyait tout ça. Il la voyait … comme elle était.

« Je crois que j’ai trop réfléchi … pour la journée. »

« Merci … Waram. Merci vraiment pour tout. » chuchota faiblement l’adolescente couchée sur lui. Depuis son retour, il n’avait fait que ça : Se retrouver avec Sanphinoa. « Ce … n’était pas si déplaisant à regarder, Waram ? »

« Pas du tout. C’était même agréable et … qu’est-ce que je raconte moi ? Enfin bon, disons que tu n’es pas vilaine comme fille. Voilà, contente ? »

« Très … même si je crois que c’est juste cette partie qui t’intéresse. »

« Hein ? Mais je n’ai jamais dit ça, Sanphinoa ! Je ne suis pas intéressée par ça ! Nous sommes des chevaliers-pokémon ! »

Pourtant, elle émit un petit rire, signe qu’elle se moquait de lui. Le reste de la soirée ? Il ne savait pas comment elle s’était passée. Tout ce qu’il se rappelait, c’est qu’il ne le regrettait pas. Il avait même réussi à supporter Karry et les études avaient été si faciles. Sanphinoa lui expliquait tout avec calme et gentillesse, comme à son habitude. Et enfin, il put dormir paisiblement, dans l’un des nombreux lits abandonnés du dortoir de Sanphinoa. Il était finalement le coeur en paix par rapport à elle.

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