Chapitre 101 : Horreurs ailées

ShiroiRyu
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Chapitre 101 : Horreurs ailées

« Où est-ce que se trouve cette personne qui doit nous donner l’accès ? »

« Devant la barrière qui bloque l’accès au sixième étage, tout simplement. »

« C’est moi ou par contre, il commence à faire froid ? » dit le jeune homme aux cheveux bruns après les propos de Manelena. Il avait eut l’autorisation de marcher à ses côtés.
Fait assez rare pour être signalé vu le comportement actuel de l’actuelle reine de Shunter. Néanmoins, le reste du voyage se passa tranquillement, surtout qu’il fut court comme ils étaient assez proches de la barrière. Il s’attendait à de grandes portes … mais ce n’était pas le cas … Il devait cligner des yeux car il avait l’impression de voir un mur translucide de couleur violet devant lui. Etait-ce … de la magie ?

« Hum … Plutôt impressionnant. Comment est-ce que vous arrivez à la garder active ? »

« Tout simplement par un flux constant de magie, relayé par plusieurs magiciens qui alternent au bout de quelques heures. Il n’y a pas que cela et quelques sphères permettent de garder toute cette énergie au cas où il y aurait un problème, disséminées un peu partout dans les différents étages mais cela, sauf votre respect, mademoiselle la Reine, ne vous regarde pas. »

Une voix féminine, calme et avec un peu d’élégance, se fit entendre derrière les troupes. Tous se retournèrent comme un seul homme, faisant face à deux imposantes ailes, l’une faite de plumes noires comme celle d’un corbeau, l’autre ressemblant plus à celle d’une chauve-souris tandis que Tery regardait la personne qui se tenait face à eux.

« Hum … J’imagine que vous êtes la responsable de la tour, c’est bien cela ? »

« Moi-même et ma famille, depuis des générations et des générations, en des temps ancestraux. Mais j’imagine que cette partie de l’histoire ne vous intéresse guère. »

« Quel est votre nom ? » demanda Manelena avec un étrange calme, Tery le lui connaissant que trop peu. La femme en face d’eux … Elle devait avoir quoi ? Vingt-cinq ans ? Elle paraissait bien jeune pour être responsable d’un tel endroit.

« Krawnia pour vous servir, reine Manelena … et prince Royan, bien entendu. J’ai reçu votre lettre et j’ai donc dût me dépêcher de revenir dans les plus brefs délais. Ainsi, vous voulez l’autorisation pour accéder aux autres étages de cette tour, n’est-ce pas ? »

« C’est exact … j’ai cru entendre que vous étiez la seule à pouvoir la délivrer, c’est ça ? »

« Je suis la seule apte à arrêter cette barrière et aussi la remettre en place. C’est pourquoi si je vous autorise à monter, je replacerai cette barrière derrière vous, vous devez vous en douter, n’est-ce pas ? Pour éviter … que cela ne s’enfuit. »

« Cela ne s’enfuit ? De quoi donc ? » demanda finalement Tery, les têtes se tournant vers lui. Oups … dans ce genre de cas, il aurait mieux valu se taire, n’est-ce pas ? Mais finalement, la femme aux ailes noires s’avança peu à peu vers lui, se penchant vers lui.

« Des êtres horribles … mais cela est sûrement rien pour vous, Tery Vanian, non ? »

Il déglutit longuement en voyant le sourire de la femme ailée. Un sourire qui semblait en dire bien plus qu’il ne le montrait. Il pouvait finalement la voir de plus près. C’était étrange, elle avait une odeur printanière. Elle devait souvent traîner dans les arbres non ? Mais pourquoi est-ce qu’elle continuait de lui sourire ainsi ? Et puis bon, penchée ainsi, disons que … ça avait quelque chose de gênant. Heureusement, elle n’était pas plus grande que lui car il en avait assez des personnes plus grandes que lui. Par contre, sa chevelure était aussi noire que ses ailes et était longue, très longue … trop longue. En fait, elle lui tombait en bas des cuisses avec il avait cru voir, un petit ruban de couleur blanche au bout.

« Est-ce que cela répond à votre question ? Ou alors, peut-être en avez vous d’autres ? »

« Non, non, c’est bon, c’est parfaitement bon. Merci beaucoup. » dit-il, n’osant plus relever la tête. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être autant gêné et confus par quelqu’un. Ce n’était pas du tout une personne comme Clari. Elle n’avait aucune intention mauvaise … mais elle semblait assez malicieuse. Pourquoi cela ?

« Est-ce que vous avez fini de le détailler comme un morceau de viande ? »

« Hum ? Oh … Si tel est ce que l’on pensait, je m’en excuse, messire Tery Vanian. » reprit Krawnia en réponse aux paroles de Manelena, celle-ci émettant un léger grognement.

« Ce n’est pas bien grave. Vous voulez bien nous laisser passer alors ? »

« Bien entendu … mais je dois vous accompagner. Par simple mesure de sécurité, bien entendu, vous devez vous en douter, n’est-ce pas ? »

« Vu que vous refermez cette barrière derrière vous, c’est logique. Nous y allons maintenant. Est-ce que vous allez venir seule ou accompagnée ? » questionna Manelena, ses yeux rubis posés sur le visage de Krawnia.

« Je suis habituée à aller visiter les étages supérieurs en étant seule. Comment voulez-vous vous considérer comme responsable de cette tour si vous êtes incapable de lutter contre ce qui s’y trouve, non ? Si un jour, cette barrière disparaît et que les choses qui habitent dans cette tour arrivent à en sortir, il faut bien quelqu’un pour les stopper, non ? »

« Vous avez fini de parler ? Nous pouvons y aller maintenant ? » demanda une nouvelle fois Manelena, ne détournant pas son regard de Krawnia.

« Je vois que vous n’êtes pas sujette à la discussion. C’est fort dommage car cela occupera les longues heures et journées qui nous attendent. »

Finalement, Manelena décida de ne pas répondre à la nouvelle phrase de Krawnia. Ils perdaient du temps et la femme aux ailes si différentes haussa les épaules, faisant soulever ses plumes noires ainsi que son côté chauve-souris en même temps.
Elle fit un geste de la tête, indiquant à tout le monde de la suivre alors qu’elle prenait maintenant un chemin au beau milieu d’un terrain boisé. Les gardes avaient du mal à la suivre et Tery osa demander après quelques minutes :

« Mais la barrière … nous y étions proches, non ? Pourquoi allons-nous par là ? »

« Pour aller la désactiver. S’il suffisait simplement de se positionner devant, il serait beaucoup trop simple de la passer. Si tu as d’autres questions, mon mignon, tu peux venir marcher à mes côtés. Tu sembles avoir soif de connaissance, n’est-ce pas ? »

« Hein ? Mon mignon ? Comment ça ? Qui ? Moi ? Hein ? » dit-il, un peu étonné par les propos de Drawnia, comme s’il venait de très mal entendre.

« Bien entendu, à qui d’autre pourrais-je m’adresser ? Tu es la seule personne qui me pose des questions, non ? Tu viens alors ? »

Il cligna des yeux, regardant un peu autour de lui. Il ne savait pas trop comment il devait réagir maintenant. Ce n’était pas une proposition tendancieuse mais … le coup du « mon mignon » était assez étonnant … voire trop …

« J’arrive, j’arrive car j’ai beaucoup de questions à vous poser, oui. »

Puis surtout, ça lui fera un peu de sujet de discussion. Il s’avança, se mettant en position, l’aile de plumes noires se plaçant dans son dos comme pour l’inciter à aller un peu plus vite mais visiblement, ils étaient arrivés à destination. Une simple sphère rouge sur un piédestal … Il remarqua qu’elle plaça ses doigts fins dans son décolleté avant d’en retirer ce qui semblait être une clé dorée. Néanmoins, elle plaça la pointe de la clé sur son index, faisant paraître une goutte de sang. La clé devint rouge vermillon avant que la femme ailée ne la plante dans la sphère, la couleur de celle-ci changeant pour devenir complètement blanche.

« Et voilà, c’est fait. Nous devrions nous dépêcher maintenant. »

« Je me demandais : et pendant ces quelques minutes où nous devons retourner auprès de la barrière, si quelqu’un passe ou non ? Ou si une créature des étages supérieures descend ? »

« Oh ? Elle n’ira pas bien loin de toute façon. Mais si tu veux tout savoir, il y avait une sphère toute proche de la barrière. » répondit Krawnia avec un grand sourire amusé.

« Alors, pourquoi est-ce que nous n’avons pas pris cette dernière ? Ca aurait été bien plus simple, non ? Enfin, j’avoue que je ne comprends pas du tout. »

« Cela est plus amusant de te voir poser de multiples questions. Mais si tu veux tout, la barrière n’est pas encore ouverte. Si tout serait aussi simple, nous ne pourrions guère protéger réellement cette tour et les alentours, non ? »

« … … … J’ai l’impression d’être pris pour un idiot. » marmonna Tery après quelques longues secondes réflexion, la femme ailée le regardant avec un nouveau sourire :

« Oh ? N’est-ce donc qu’une impression ? Tu es vraiment très amusant, tu le sais ? »

« Je suis pas sûr de comprendre ce genre d’humour, je dois avouer. » dit une nouvelle fois le jeune homme aux cheveux bruns, les ailes de Krawnia se déployant pour les cacher à la vue des autres pendant que tous et toutes avançaient. Elle chuchota :

« Les démons sont vraiment des êtres amusants. Tu es le premier que je rencontre. »

« Comment … Comment est-ce que vous savez ça ? » demanda t-il, plus que surpris par les propos de cette femme. Elle semblait en connaître bien plus qu’elle n’y paraissait. Pendant un bref instant, il avait l’impression de revoir Clari mais ce n’était pas le bon moment de penser à elle. Un voile passa devant ses yeux, remarqué par Krawnia qui répondit :

« Est-ce que j’ai dit une phrase blessante ? Si c’est le cas, je m’en excuse. Disons que les derniers démons qui ont tenté de devenir dans la tour ont vite compris qu’ils ne faisaient pas le poids. La preuve : ils en sont morts. »

« M … Morts ? Des démons ? Ils existent d’autres démons que moi et Elise ? »

« Bien entendu, vous n’êtes pas les seuls dans ce monde. Mais je ne mentais pas en disant que tu es le premier que je rencontre. Je dirais qu’il en apparaît tous les cinq à dix ans. Ils sont juste majoritairement belliqueux. Je n’étais seulement pas là les autres fois … ou alors, j’étais beaucoup trop jeune. Je n’ai que vingt-quatre ans. »

« J’ai arrêté de compter les journées depuis que je suis parti de mon village. Je crois que je dois avoir vingt-et-un ans … ou vingt-deux. Ce n’est pas comme si j’étais habitué à fête mes anniversaires. Mais ce n’est pas le sujet ! Et ces démons dont vous parliez ? »

« Plus tard, plus tard, mon mignon. Peut-être que nous pourrons avoir un tête à tête quand vous aurez terminé, non ? De toute façon, vous en aurez pour plusieurs jours. »

En tête à tête ? Mon mignon ? Il était très mal à l’aise et déglutit alors qu’ils se retrouvaient à nouveau devant la barrière. Trop occupée à discuter avec quelques soldats pour finaliser l’ouverture, Drawnia ne remarqua pas qu’une main empoignait le jeune homme par le bras, le tirant en arrière pour le faire arriver à hauteur de Manelena.

« Je peux savoir à quoi est-ce que tu t’amuses, Tery Vanian ? Tu as l’air de trouver cela très plaisant, n’est-ce pas ? Qu’une femme te porte un peu d’intérêt à part Elen ? »

« C’est pas du tout ça. J’ai juste discuter avec Drawnia. Elle m’a dit qu’il y avait souvent des démons qui venaient vers cette tour. Enfin, souvent, tous les cinq à dix ans selon elle. Mais bref, tu as compris ? Ca veut dire que je ne suis pas le seul … ni Elise. »

« Tant mieux, tant mieux. Ce n’est pas que cela m’indiffère mais c’est pourtant le cas, Tery. Retourne maintenant auprès des autres et arrête de te rendre encore plus ridicule. »

« Mais je ne suis pas ridicule ! Enfin bon, je vais me mettre à côté d’Elen. »

Il valait mieux ne pas la mettre en colère pour le moment. En fait, il valait mieux ne jamais le faire, surtout qu’elle était très irritée aujourd’hui. A chaque fois, il avait l’impression qu’elle était jalouse mais non, ce n’était pas comme avec Elen.

Elen, c’était de la pure et véritable jalousie, celle qui pouvait être dévastatrice… Ah … D’ailleurs, quand il vint se placer à côté d’elle, la femme aux cheveux blonds resta parfaitement muette, les bras croisés, sans même lui adresser la parole.

Bon … Et les soldats le regardaient étrangement. Il était quoi ? Une bête de foire ? C’est vrai qu’il devait en donner l’impression. Pfiou … Et beaucoup savaient ce qu’il était exactement, n’est-ce pas ? Un être démoniaque. Il ne put pas réfléchir plus longtemps à tout cela, des crépitements se faisant entendre devant lui. Même s’il y avait les soldats, Manelena, Royan et d’autres personnes entre lui et la barrière, il remarqua qu’elle était en train de disparaître, un violent mal de crâne l’envahissant au même moment.

« Proche, il est si proche … Le dernier être à se mettre en travers de notre chemin. Mon fils, tues-le. Tu seras notre sauveur, notre libérateur, notre héros. »

Encore cette voix masculine dont il ne connaissait pas l’origine. Mais il était sûr d’une chose : ce n’était pas celle du père qu’il haïssait depuis presque quinze ans maintenant. Mais cette voix était maintenant si proche, bien plus ancrée dans son crâne. Qu’est-ce que ça voulait dire exactement ? Pfiou … Pfiou … Pfiou … Reprendre son souffle et son calme, voilà comment il devait faire maintenant.

« Ca va mieux, beaucoup mieux. » chuchota le jeune homme, passant une main sur son front pour malheureusement constater qu’il était en sueur.


Elen ne fit aucune remarque bien qu’elle avait vu la douleur paraître sur le visage du jeune homme dès l’instant où la barrière avait disparu. Autant ne pas faire de commentaire car elle était en colère avec ce qu’il avait fait quelques minutes auparavant.

« Attention à vous dorénavant. Ici, si vous ne regardez pas où vous mettez les pieds ou alors vous risquez de très vite les perdre … ainsi que le reste du corps par ailleurs. »

Très rassurant mais si elle disait cela, c’est qu’il y avait une très bonne raison normalement. Le jeune homme aux cheveux bruns s’exécuta, accompagnant les autres soldats tout en avançant lentement, faisant attention à chaque endroit où il mettait les pieds.

Le souci, ce n’était pas vraiment ça … mais l’ambiance lugubre qui émanait de ce nouvel étage. Et surtout, le froid de plus en plus présent. Comme si rien que le fait de se trouver dans ce lieu était une aberration. Il entendit un nouveau crépitement mais Krawnia fit un petit mouvement de la main pour signaler que ce n’était pas bien grave :

« Simplement la barrière qui se remet en position. »

« Par contre, le froid, est-ce normal ? Tout de suite, d’un étage à l’autre, la différence est assez violente. Comment cela se fait ? »

« Tout simplement qu’ici, il n’y a aucune trace de civilisation … et donc de possibilité de réguler les températures. Nous sommes déjà à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Tu veux jeter un coup d’oeil vers une meurtrière ? »

« Euh non merci, je ne suis pas vraiment intéressé. »

Il aurait encore mieux fait de se taire. Sincèrement, quelle idée que d’avoir ouvert la bouche pour ça ? Il émit un grognement ressemblant plus à une complainte. Non, sincèrement, il n’était pas motivé à aller voir de ce côté. Surtout en vue de ce qu’elle venait de dire.

Pfiou … Mais il comprenait peu à peu où elle voulait en venir. A chaque pas, à chaque minute qui s’écoulait, il avait l’impression de s’enfoncer dans un climat de plus en plus hostile. Déjà, la luminosité était très faible. Aux étages inférieurs, la lumière n’était pourtant pas filtrée et on aurait put croire qu’on était autant à l’intérieur qu’à l’extérieur en fin de compte. Mais ici, c’était à peine si on voyait où on mettait les pies. Etrange … C’était très étrange … et aussi très déplaisant.
Il était juste à côté d’Elen, par mesure de sécurité. Non pas que la jeune femme aux cheveux blonds lui fasse la tête ou non mais seulement, s’il y avait un souci, il pourrait réagir en conséquence. C’est en entendant un piaillement qu’il leva la tête, comme la quasi-majorité des soldats, des ombres se trouvant au-dessus d’eux.

« Visiblement, ils sont arrivés plus tôt que prévu. Peut-être à cause du nombre de soldats qui nous accompagnent aujourd’hui. Je vous conseille de chercher à les tuer rapidement ! »

Krawnia criait quelques phrases, décollant elle-même dans les airs alors que Tery cherchait encore à apercevoir correctement ce qui venait de pousser ces piaillements. De loin, c’était des ombres ailées, de taille humaine et à cette distance, en remarquant Krawnia qui fonçait vers les ombres, il ne voyait pas vraiment la différence avec les autres.

« IIIIIIIIIIIRK ! IIIIIIIIIIIRK ! »

Ah là, ce n’était VRAIMENT pas bon signe ! Il en était maintenant sûr et certain ! Il devait se préparer à se défendre et déjà les cornes apparurent sur le sommet de son crâne. Ce fût à cet instant que tout chamboula. Les ombres s’arrêtèrent dans le ciel obscurci, comme immobilisées par une puissance supérieure. Seule l’une d’entre elles arriva à côté d’une autre, semblant la trancher en deux d’un coup de patte.

« TERY ! PROTEGEZ TERY ET VITE ! » hurla une voix dans le ciel, celle de Drawnia.
Lui ? Le protéger ? C’était quoi cette blague ? Comme s’il avait besoin d’être protégé ! AH ! C’était quoi cette blague hein ? Pourtant, lorsque les ombres recommencèrent à se déplacer, il comprit qu’elles étaient toutes en train de foncer vers lui. Elen se plaça devant lui, son arc blanc entre les mains, criant :

« Mets-toi à couvert, Tery ! Ils t’ont pris pour cible ! »

Lui ? Mais pourquoi ? Ce n’était quand même pas des créatures envoyées par cet aigle bicéphale, non ? Pourtant, en vue de la manière dont elles venaient de réagir, il se posait sincèrement la question mais pour le moment, il devait aussi se préparer à agir et …

« Que les soldats viennent entourer le jeune homme cornu ! »

Le jeune homme cornu ? Il aurait put se sentir offusqué par la façon dont Manelena venait de le décrire mais il était vrai que beaucoup ne le connaissaient pas. Et cela était encore plus évident pour les soldats de Traslord qui eurent la même consigne de la part de Royan. Mais … ça paraissait particulièrement ridicule.

« Je n’ai pas besoin d’aide à ce point ! Je sais quand même me débrouiller ! »

Pourtant, il devait admettre que voir une vingtaine de monstres ailés foncer vers lui, ce n’était pas forcément très rassurant. Plissant les yeux, il regarda au-dessus de lui avant de voir une pluie de flèches s’abattre en direction de ces créatures.
Zu … ZUT ! Il devait aussi réagir ! Tendant les deux mains vers les airs, les lignes d’Alzar firent leurs apparitions le long des bras avant que de son propre côté, de nombreux pieux de terre partirent accompagner les flèches envoyées par les soldats.

Les êtres ailés tombèrent les uns après les autres, mais certains arrivèrent jusqu’à lui, lui permettant de voir brièvement ce qu’ils étaient réellement. Quelques secondes … et il avait remarqué toute la haine que lui portaient ces êtres immondes.
Pourtant, il ne les connaissait pas … mais en même temps, leurs apparences lui rappelaient quelque chose bien qu’il n’arrivait pas à mettre la main dessus. Des cris fusèrent à droite et à gauche, quelques soldats se retrouvent soulevés dans les airs, portés par les griffes de ces horreurs aux ailes de plumes ou comme celles des chauve-souris.

« Ailes … Mais ce sont des Claudiskiens ?! »

Il venait de s’écrier en constatant les cadavres autour d’eux. Quelques soldats furent perturbés, se déconcentrant mais heureusement pour eux, d’autres finirent le travail avant de finalement pouvoir souffler. Manelene accouru au niveau de Tery, lui disant en une traite :

« Comment est-ce que tu vas Tery ? Tu n’es pas blesé ? Ces créatures s’en sont pris à toi ! Qu’est-ce que tu as dit à la fin ? Ce sont des Claudiskiens ?! »

« Calme, Manelena. Calme. Tu vois bien que je vais bien hein ? Je ne suis pas mort ou autre. Tu n’as pas à t’en faire à ce sujet mais oui … j’ai l’impression que ce sont des soldats de Claudiska. On devrait regarder leurs corps. »

Elle n’allait pas s’en priver. Surtout que les soldats de Shunter la regardaient avec appréhension en ayant vu la légère inquiétude sur le visage de la femme aux cheveux argentés, monarque royale maintenant.

« Visiblement, le comité d’accueil était déjà présent. Vous avez de la chance, je n’aurais pas besoin de trop vous expliquer. Mais Tery a mis dans le mille, je n’en attendais pas moins de lui. Il a tout de suite cerné le problème. »

« Et si vous nous donniez des explications tout de suite ? Pourquoi des soldats de Claudiska tentent de s’en prendre à nous ? Et qu’est-ce qu’ils faisaient ici ? »

« Oh ? Mais ils sont là depuis des années, des décennies, des siècles ! » répondit Krawnia de façon trop évasier pour que cela ne soit pas intrigant.

« Où voulez-vous en venir ? » ronchonna Manelena, la femme aux deux ailes différentes la regardant avec amusement avant de dire doucement :

« Tout simplement que vous avez eut affaire à l’ancien peuple de Claudiska. Vous n’êtes qu’au début de ce qui vous attends réellement dans cette tour. »

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