Chapitre 112 : Garder son calme

ShiroiRyu
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Chapitre 112 : Garder son calme

« Alors, comment est-ce que tu vas, Tery ? »

« Mieux qu’hier, moins bien que demain, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Je sais même pas ce qui s’est passé exactement pour tout dire. Je suis vraiment confus. »

« Tu devrais rester dans la tour des archimages ou au moins dans Omnosmos, jusqu’à ce que tu sois parfaitement rétabli. De toute façon, tu n’as plus rien à faire dorénavant. »

« Si seulement, j’aimerai y croire, je dois vous avouer, grand archimage Ernold. » soupira le jeune homme aux cheveux bruns. Celui-ci était hors de la salle des soins, accompagné par le reste du groupe sauf Sérest et Séran. Il ne savait pas où ils étaient et il ne devait pas se sentir concerné normalement par tout ça.

« Enfin bref, Tery, tu es la bienvenue ici et tu peux te reposer autant de temps qu’il le faudra. C’est la moindre des choses. D’ailleurs, je remarque que les tremblements de terre sont moins nombreux depuis que tu es arrivé. Je ne sais pas si cela a une explication raisonnable. »

« Sûrement plus que le fait que ça soit ma présence qui ait calmé ces tremblements. »

Il tentait de sourire mais l’humeur n’était pas là. Elen était à ses côtés, il avait encore eut de mauvaises pensées. Pourtant, il dormait paisiblement à ses côtés mais à part ça ? Rien à faire, il avait toujours des idées malsaines et mauvaises en tête. Mais surtout, alors qu’il s’était voué un amour « sans faille » à Elen, voilà que quelques heures après, c’était déjà oublié. Qu’est-ce qui se passait avec lui ?

« Tery ? Peut-être devrais-tu aller prendre un peu l’air ? Mais revenez quand vous aurez terminé, ça sera mieux que de payer une chambre dans une auberge. »

« Peut-être qu’il vaut mieux que je reste ici. Je ne sais pas trop quoi dire ou faire … »

« Tery Vanian, il faut que tu sortes. Si tu restes enfermé dans un même endroit pendant des jours et des jours, tu n’arrangeras rien du tout. Nous allons lui faire découvrir la vie à l’extérieur, Ernold. Nous verrons si nous reviendrons. »

L’ancienne maréchale de Shunter ne cherchait même pas à s’expliquer par rapport à sa dernière phrase. Sans même mettre en valeur le titre du gnomold, elle regarda Tery comme pour l’inciter à confirmer ses propos.

« Ah … On va peut-être le faire en fin de compte. De toute façon, si je reste des heures sans rien faire, je risque de devenir fou. Au moins, ça ne peut me faire que du bien. »

« Hum … D’accord alors ! J’accompagne Tery ! Royan ? Elise ? Vous allez partir de votre côté ou vous voulez venir ? »

« Pour la sécurité de Tery, je pense que c’est mieux que nous vous accompagnions, oui. »

HEY ! Pourquoi est-ce qu’il disait ça ? Elen le fixa pendant quelques secondes pour comprendre où il voulait en venir mais rien à faire, elle ne voyait pas.

« Est-ce que tu peux expliquer pourquoi tu dis de telles paroles, Royan ? »

« Je ne pense pas que ça soit nécessaire, Elen. Tout est aisé à comprendre par soi-même. »

« Bien entendu, bien entendu … » murmura Elen en fronçant les sourcils. Pourquoi est-ce qu’elle avait attendu quelque chose de la part de Royan ? Néanmoins, elle ne chercha pas à tergiverser plus longtemps, se retournant vers Tery : « Nous pourrions aller à la bibliothèque, qu’est-ce que tu en dis ? Ca ne serait pas une bonne chose ? »

« Revoir madame Jésiana et messire Périk ? Bien entendu, moi je suis d’accord ! On y va quand ? Dès maintenant, non ? Le plus vite sera le mieux ! »

« Je savais que cela te plairait, Tery. Ne perdons pas plus de temps alors. Le plus tôt sera le mieux. Je suis sûre et certaine qu’ils sont impatients de te revoir. Cela fait tellement longtemps. En plus, avec tes soucis, tu n’as pas vraiment pensé à leur écrire. »

C’était exact. Même si le sourire disparut des lèvres de Tery, il devait avouer qu’elle avait raison. Comme il n’avait pas eut de réponse de sa mère, il avait pas envisagé de demander e l’aide au couple de la bibliothèque pour qu’ils puissent faire le nécessaire pour retrouver sa mère. Quel imbécile ! Ils n’étaient pas n’importe qui, ils auraient put aisément trouver une solution et ainsi résoudre pas mal de problèmes.

« Pourquoi est-ce que je n’y ait pas pensé plus tôt ? Oui, on va aller leur rendre visite dès maintenant ! Le plus tôt sera le mieux ! Dépêchons-nous. »

Le jeune homme avait retrouvé un certain entrain impossible à ignorer. Il passa une main sur son front, l’épongeant doucement pour vérifier qu’il allait bien. Quittant en premier la tour des archimages, il semblait tout simplement en parfait état, comme si tout ce qui était arrivé depuis plusieurs jours n’existait plus.

« Faites attention à vous quand même. Tery n’est pas rétabli complètement. »

« Nous le savons parfaitement, grand archimage Ernold. Quant à vous, vous n’avez aucune idée d’où pourraient se trouver Sérest et Séran par hasar ? »

« Nullement, ils ne m’ont donné aucune indication. Ils ont simplement signalé qu’ils restaient dans Omnosmos pour préparer quelque chose sans me donner plus de détails. »

Préparer quelque chose ? Manelena fronça les sourcils. Elle n’appréciait guère de telles paroles, surtout lorsqu’il n’y avait vraiment aucune information qui pourrait leur indiquer exactement ce que faisait le couple. Néanmoins, le sourire de Tery était réel et bien là : après quelques jours à être enfermé dans cette fichue tour, il était normal qu’il veuille prendre le large et surtout voir autre chose que les murs de la chambre.

« Avant d’aller à la bibliothèque, par contre, j’aimerai juste me promener dehors. »

« Tout ce que tu veux, Tery. Nous sommes là pour toi, aujourd’hui. »

« Euh … Peut-être pas à ce point, Elen. Je ne suis pas aux portes de la mort non plus. »

« Tu me permets quand même d’être contente de voir que tu vas bien, non ? »

Oui oui, bien entendu. Il fit un petit sourire alors que ses premiers pas à l’extérieur étaient plus laborieux qu’il ne le pensait. Aucune raison valide à ça et pourtant, il était là … pfiou … Pfiou … prendre un peu l’air, ça lui ferait le plus grand bien.
Et maintenant ? Regard à gauche puis regard à droite et voilà qu’il vagabondait dans les rues comme le ferait n’importe quel jeune homme de son âge. Malheureusement, avec les récents évènements, les rues étaient désertes ou presque. Tery pourtant ne chercha pas à s’en plaindre, continuant de marcher comme si de rien n’était.

« Que veux-tu faire avant d’aller à la bibliothèque, Tery ? »

« Peut-être voir dans les ruelles marchandes ? Acheter des fruits ou autres ? Car bon, je ne veux pas dire mais les repas que l’on donne aux personnes qui ont besoin de soin, ce n’est vraiment pas la choix, c’est même … hum … »

« Dégueulasse, Tery Vanian. C’est le mot que tu cherches. »

« Je ne sais pas si je peux me permettre de parler de la sorte, Manelena. Ce n’est pas vraiment mon genre, tu sais ? Je ne parle pas ainsi naturellement. »

« Arrête donc de faire la mijaurée. On te prendrait presque pour une fille. »

Bah, vu son état actuel, il n’en était pas si loin hein ? Encore que bon, une fille, vu les personnes qui l’entouraient, il n’était pas sûr que le terme « faibles » corresponde réellement à Manelena ou quiconque d’autre. Encore peut-être qu’Elise mais ça …

« A quoi est-ce que tu réfléchis, Tery ? Tu as l’air de faire un effort surhumain à l’heure actuelle. Tu veux en parler ou non ? »

« Pas besoin, Manelena. Ce n’est rien de bien important si tu veux tout savoir. »

« Moui … Justement, je veux tout savoir mais je ne suis pas sûre que tu me donnes entière satisfaction malgré ce que je te poserais comme question … donc non merci, Tery. »

Pfiou ! Il haussa les épaules malgré les paroles de Manelena. Il ne voyait pas où elle voulait en venir réellement mais il ne chercha pas plus à le trouver. Le plus important était surtout qu’il pouvait profiter du bon air de la capitale. Hum … En parlant de bon air, ce n’était pas vraiment aussi plaisant qu’il l’aurait cru.

« C’est étrange, comment ça se fait que ça sente aussi … mauvais ? Enfin, pas mauvais, mais il n’y a autant de bonnes odeurs que d’habitude. »

« Rien d’anormal, Tery Vanian. Je te rappelle qu’une bonne parties des citoyens d’Omnosmos sont parties à cause des tremblements de terre. »

« C’est vrai mais … toutes les parfumeries n’ont quand même pas fermé ? Il doit bien y en avoir une ? Ou des boulangeries pour l’odeur de pain frais. »

Maintenant, il commençait à regretter sérieusement de ne plus voir autant de monde que ça dans les rues qu’il pouvait considérer comme désertes. Faisant un peu la moue, le jeune homme accéléra le mouvement dans sa marche, murmurant :

« On devrait aller tout de suite voir nos deux vénérables personnes. »

« Je crois que si tu appelles madame Jésiana de la sorte, elle risque de te faire passer un sale quart d’heure, Tery. » lui dit Royan avec une petite pointe d’inquiétude. Héhéhé ! A entendre la voix de Royan, cela lui rappelait un peu comment il voyait sa propre mère. Il était vrai que madame Jésiana lui donnait un peu cette impression d’être comme sa propre mère mais en plus âgée, bien entendu. Pfiou … Peut-être éviter la comparaison en fin de compte ? Ca serait mieux s’il tenait à la vie, hahaha.

« Et tu retrouves maintenant ton sourire niais, tu es désespérant, Tery Vanian. »

« Manelena, tu ne peux pas la boucler un peu ? A toujours avoir une pique à dire à Tery ? On est là pour qu’il puisse profiter de sa sortie, pas pour le rabaisser en permanence. »

« Je peux aisément lui dire ce que je pense de lui sans que tu sois obligée de t’en mêler. Ce n’est pourtant pas compliqué à comprendre, Elen. »

« Non, tu n’es pas obligée de le dire aussi ouvertement. S’il t’emme … embête autant, tu connais parfaitement l’une des nombreuses sorties d’Omnosmos. Tu es une plaie pour tout le reste du groupe et je ne suis pas la seule à le penser, Manelena. »

« Ah bon ? D’autres personnes dans le groupe pensent cela ? Elles peuvent toujours dire leurs noms … car vous savez une chose ? Si je dois me préoccuper de ce que les gens pensaient de moi, je ne serai jamais ce que je suis maintenant. Tery n’est pas aussi stupide que toi, Elen. Il comprend le réel sens de mes paroles. »

« Ah bon ? Moi je comprends ça ? » demanda Tery en clignant des yeux, un peu surpris par les propos de Manelena. Celle-ci fit de même, levant les yeux au ciel avant de pousser un profond soupir de désespoir.

« Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi, Tery ? Dis-le moi. Il vaut mieux que tu laisses tomber. Je crois que j’en espérais trop. »

« Tu peux aussi me le dire, Manelena. Tu sais, je ne suis pas plus bête qu’un autre. Je suis sûr et certain que si tu m’expliques, je … »

« Si je t’explique, cela rendra le tout encore plus inutile. Je préfère encore que tu laisses tomber, comme à ton habitude, Tery. Ce n’est pas comme si c’était la première fois. »

Garder le sourire pour aujourd’hui. Il allait juste garder le sourire. Il savait pertinemment qu’elle ne pensait pas à mal à son sujet mais bon, ça faisait toujours un peu … mal au coeur justement. Après, peut-être était-ce cela qu’elle voulait dire ? Qu’il ne doit pas prendre en considération les propos de Manelena et continuer d’avancer comme si de rien n’était ?

« Tery, ne t’en fait pas, ce n’est pas important, c’est juste Manelena. »

« Tu peux éviter l’appelation « juste », Elen ? Ca n’arrangera rien du tout. »

Même s’il sait que ça ne sert à rien de lui demander de faire un effort, elle n’en fera pas. Que ça soit pour Manelena ou quelqu’un d’autre. Elle n’a toujours que lui en tête. Après une bonne heure à marcher, ils finissent par arriver devant l’imposant bibliothèque où Périk et Jésiana travaillaient. A son grand soulagement, elle était ouverte et surtout, les tremblements de terre ne semblaient avoir causé aucun dégât.

« Bon et bien … ne perdons pas plus de temps alors. »

Pénétrant à l’intérieur, il se sentait déjà bien plus rassuré. Sans réelle explication à ce sujet, c’était tout simplement l’ambiance. La bibliothèque n’était pas remplie par les citoyens amateurs de lectures mais quelques personnes étaient présentes. Alors qu’à l’extérieur, un certain zèle restait présent, ici, tout était calme.

« Ah … Qu’est-ce que c’est reposant en fin de compte, vous ne trouvez pas ? »

« Tery, fais attention à ne pas parler trop fort. Je te rappelle que madame Jésiana n’apprécie pas vraiment que tu lèves la voix dans ce lieu. »

« C’est correct, Royan. On va éviter de la mettre en colère dès notre retour. Je me demande d’ailleurs où elle est … et aussi messire Périk. »

Pas d’inquiétude, ils étaient sûrement dans l’une des rangées remplies de livres. C’est vrai hein ? Puis cette personne à l’accueil, il ne la connaissait pas mais ce n’était pas bien grave. N’est-ce pas ? Alors pourquoi est-ce qu’il se présentait directement à cette femme d’une quarantaine d’années, le visage inquiet.

« Bonjour … pardonnez-moi de vous déranger mais … »

« Ils ne sont plus présents, désolée. » répondit aussitôt la femme avec un désintérêt assez violent. Le jeune homme déglutit longuement, bredouillant :

« Mais attendez au moins que je pose ma question, non ? Ca ne serait pas mieux ? »

« Je n’en ait pas besoin car vous allez poser la même que tant d’autres. Ils ne sont plus là et je ne sais pas où ils sont passés. Voilà tout. »

« Bon … Je voulais y aller gentiment mais puisque l’on m’y force … »

« Tery Vanian, çe ne sert à rien de s’em … » commença à dire Manelena alors que Tery plaçait ses mains sur le bureau de l’accueil, les lignes d’Alzar se présentant sur celles-ci.

« JE VEUX VOIR MESSIRE PERIK ET MADAME JESIANA ! JE VEUX SAVOIR OU ILS SONT ET SI VOUS COMMEN… »

Le jeune homme s’arrêta subitement, un livre venant le frapper dans le dos du crâne. Un petit cri de douleur se fit entendre de la part de Tery, celui-ci gémissant ensuite en se frottant le dos. Aie aie aie, mais qui qui s’amusait à lui balancer des bouquins ?

« Vous êtes fou ou quoi ?! Si madame Jésiana était là, vous seriez déjà sur un bûcher ! »

« Ne te préoccupe donc pas de ce que je pense, jeune homme. Tu ferais mieux de t’inquiéter de ton propre sort si tu continues de crier dans une bibliothèque. Quant à ce livre, je me suis chargée de te l’envoyer d’une position bien précise pour ne pas l’abîmer. »

AIE ! Jeune homme ! Difficile d’ignorer le titre qu’on venait de lui donner. Surtout de la part d’une voix féminine assez âgée. Une voix qu’il arriva à reconnaître tandis que la femme à l’accueil de la bibiothèque s’exclama :

« Mais madame Jésiana, vous m’aviez dit de ne pas … »

« Nous déranger alors que nous nous occupions de notre invitée, surtout en vue des tremblements de terre mais … ceci est un cas assez spécial. Tery Vanian, tu viens devant moi et tout de suite. Compris ? »

Hey hey hey ! Depuis quand est-ce que la vieille femme lui donnait des ordres ? Surpris par le ton de Jésiana, il s’approcha d’elle, restant un peu inquiet. L’air sévère, la vieille femme semblait pourtant en pleine forme. Il fit un petit sourire en disant :

« Je suis content de voir que vous allez bien, madame … »

« Tu vas très vite me suivre, jeune homme. » coupa t-elle en le tirant par l’oreille. HEY ! Mais ça faisait mal ! Mais surtout, pourquoi est-ce qu’il se laissait faire ? Il regarda Elen et les autres mais aucun n’osa prendre la parole, ni bouger. Même Manelena paraissait étonnée par les événements. « Vous pouvez nous suivre. Je pense que cela vous concerne autant que lui vue que vous l’accompagnez depuis longtemps. »


La seconde phrase avait été déclarée pour le reste du groupe, celui-ci se mettant en marche alors que des regards se tournaient vers eux. Ils avançaient à travers les allées jusqu’à passer par une porte, puis une seconde. Maintenant, ils étaient dans des couloirs mais surtout, Jésiana n’avait pas lâché l’oreille de Tery.

« Aie, aie, aie mais ça fait mal ! Vous pouvez pas laisser mon oreille, s’il vous plaît ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Vous pouvez me le dire ? »

« Qu’est-ce que tu n’as pas fait plutôt, non ? Tu vas très vite le savoir. »

« Euh … Pourquoi je ne suis pas très rassuré maintenant ? Enfin, non, ce n’est pas ça le problème ! Vous ne pouvez pas lâcher mon oreille, s’il vous plaît ? J’ai l’impression d’être fautif de quelque chose dont je ne suis même pas au courant ! »

« Dis-toi que c’est exactement cela, jeune homme. Quelqu’un était morte d’inquiétude à ton sujet, surtout en vue des derniers événements. Tu as encore commis pas mal de bêtises, n’est-ce pas ? Et je parle pas de tes actions dans les autres royaumes. »

Alors de quoi est-ce qu’elle parlait ? Mais surtout, qui pouvait être inquiet à son sujet ? Est-ce qu’elle parlait d’elle-même pour ne pas être gênée ? Peut-être que oui, ça la rendait encore plus attendrissante à ses yeux. Enfin, hors de question de le dire à voix haute.

« Tu peux rentrer, Tery. Elle t’attend. »

Hein ? Qui pouvait donc l’attendre ? Il cherchait un prénom féminin en tête mais non, ça ne pouvait pas être Krawnia. C’était tout simplement impossible mais surtout stupide. Elle aurait put les accompagner si ce n’était que ça …

« Il est vraiment là … mon fils. Tery … »

Il s’immobilisa sur le coup. He… Hey. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi est-ce que sa mère était là ? Pourquoi est-ce qu’elle était couchée dans un lit, couverte de bandages sur de nombreuses parties de son corps ? Elle semblait très affaiblie.

« M… Maman ? Mais … Maman ? Enfin … Maman ? »

« Tu peux te répéter quinze fois, ça ne changera rien du tout, Tery. Je reste la même femme. Tu peux venir dans mes bras ? Je suis désolée de ne pas avoir put te répondre plus tôt. »

« Tu crois vraiment que je dois te dire : « C’est pas grave, ne t’en fait pas ? » Je m’en fous des lettres ! Je veux juste savoir ce qui s’est passé. Et aussi, qu’est-ce que tu fais là ? »

« Allons, Tery. Tu peux laisse ta mère se reposer un peu ? Allons ailleurs. » dit une voix masculine alors que Tery tournait son visage vers celle-ci.

« Messire Perik ? Vous êtes là ? Mais …Je crois que j’ai besoin d’explications et oui. »

« Tu les auras. Tu ferais mieux de la laisser tranquille pendant que je te raconterais tout. »

« Hey hey hey … Est-ce que je peux au moins serrer mon fils dans mes bras ? Il n’aura rien à craindre, je ne vais pas lui briser les os. Je sens à peine les miens. » rétorqua la femme allongée dans le lit. Depuis quand est-ce qu’elle parlait ainsi à messire Perik ? Tery s’avança vers sa mère, venant embrasser ses joues avant de l’enlacer bien qu’il faisait attention à ne pas la faire souffrir en vue de son état.

« Tant que tu es vivante, maman, je suis content, ça me suffit. »

« « Est-ce que l’on peut le récupérer maintenant ? Que l’on lui explique tout car il semblerait qu’il n’ait pas tout compris. »

« Il s’agit de mon fils, il est naturellement un peu lent par défaut à tout saisir. »

« Hey ! Maman, pas devant messire Périk et madame Jésiana, je te prie ! Sinon, ils risquent de se moquer de moi. Déjà que madame Jésiana m’a tiré l’oreille pour m’emmener ici, j’en souffre encore un peu pour tout te dire. »

« Oh ? Elle a fait ça ? Vraiment ? Quelle vilaine grand-mère que tu as, Tery. »

… … … Le jeune homme resta stoïque pendant quelques secondes, assimilant la nouvelle information qu’il venait de recevoir. Qu’est-ce que sa mère venait de dire à l’instant ? Il avait besoin qu’elle répète cela. Jésiana était sa grand-mère ? Et … donc Perik son grand-père ?

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