Chapitre 7 : Garder ses convictions

ShiroiRyu
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Chapitre 7 : Garder ses convictions

« OUCH ! J’ai des marques, je crois … Ça fait plus mal que prévu ! »

« Oh ? Vraiment, Zéran de la Vanité ? Est-ce que je peux voir ça ? » demanda l’homme en armure rouge, regardant celui qui était tombé au sol dans l’herbe. Sur ses fesses, Zéran finit par lâcher son arme, relevant son bras pour montrer de nombreux bleus.

« J’ai l’impression que tu donnes des coups encore plus violents que d’habitude. Est-ce que je me trompes ou alors, c’est bien le cas ? »

« Je ne peux pas répondre à cette question de façon honnête. » répondit doucement Klork en détournant la tête, reprenant presqu’aussitôt : « Disons que j’estime que vos progrès sont assez importants et fulgurants pour que je doive m’y mettre plus sérieusement. »

« AH ! En clair, tu frappes plus fort qu’auparavant ! Je me disais bien que ce n’était pas le cas y a quelques jours ! J’en étais sûr et certain ! Je le savais ! » s’écria le jeune homme.

« Pris la main dans le sac … ou plutôt, la main sur la garde de mon arme. Je suis désolé, Zéran de la Vanité. Cela a pour unique but d’améliorer les capacités de votre corps à réceptionner me attaques mais aussi les parer ou les esquiver. »

« Ce n’est pas grave, monsieur Klork ! Mon grand frère, il aime bien prendre beaucoup de coups s’il sait qu’il est fautif ! Faut que vous continuez ! »

« Kosmor … Tu n’as pas cours par hasard ? » demanda le jeune homme aux cheveux blonds, se tournant vers son petit frère, assis tout simplement sur un banc comme si de rien n’était. Celui-ci lui tira la langue. Depuis qu’il avait dit cela à Klork, il y a bientôt une semaine, son petit frère lui en voulait terriblement alors que Klork était déjà passé à autre chose.

« J’espère que vous allez en cours, jeune Kosmor, comme vous me l’avez promis, n’est-ce pas ? Si c’est le cas et que vous n’avez rien, vous pouvez regarder votre grand frère. »

« Promis, monsieur Klork ! Je n’ai pas de cours là pour toute une heure ! Je peux vous regarder alors, dites dites ? Ça ne vous dérange pas ? »

« Pas le moins du monde mon côté. Bon … Zéran de la Vanité, vous avez donc des bleus un peu partout, c’est bien ça, n’est-ce pas ? »

C’était pourtant facile à voir non ? Zéran ne répondit pas, relevant son pantalon en toile pour montrer ses cuisses aux nombreuses marques causées par l’arme de Klork. C’était même d’ailleurs affreux. Encore que lui-même se battait avec des armes réelles, Klork ne faisait qu’utiliser des armes en bois de son côté.

« J’ai l’impression que je ne serais jamais à ton niveau, Klork. »

« Vous ne pouvez pas atteindre mon expérience en deux semaines, messire Zéran de la Vanité. Si cela était aussi simple, je crois que je serais plus qu’envieux de votre capacité d’évolution qui dépasserait tout ce qui est possible de connaître dans le monde des félémons. Ne soyez pas pressés, tout arrivera à qui sait attendre, j’en suis sûr et certain. »

Pour autant, le jeune homme aux cheveux blonds poussa un léger soupir. Si vraiment c’était aussi simple que de patienter pour obtenir une telle chose, il l’aurait fait depuis longtemps mais là, vraiment, non, ça ne lui convenait qu’à moitié.

« Bon, je vais sûrement me débrouiller comme d’habitude ! »

« Est-ce que vous semblez désolé par mes paroles ? SI tel est le cas, je tiens à m’en excuser. »

« Je ne le suis pas, pas du tout, simplement, je … Hum ? »

Il s’arrêta dans ses paroles, finissant par voir quelqu’un à qui il ne s’attendait pas. Son père était là, dans le couloir en face de la zone d’entraînement. Et il était en train de le regarder comme si de rien n’était. Pendant quelques secondes, il avait l’impression que le temps venait de s’arrêter complètement, sans même qu’il ne puisse faire quelque chose contre ça .

« Père … Qu’est-ce qu’il fait ici ? »

« Hein ? Père est là depuis déjà au moine une quinzaine de minutes, grand frère. C’est étrange que tu ne l’aies vu que maintenant ! Tu veux que je lui dises de venir ? »

« Non non ! C’est bon ! Je ne veux surtout pas qu’il vienne ! » s’exclama Zéran avant de se redresser. Il n’avait pas envie que son père lui dise encore à quel point il était déçu et autre. Il n’avait pas envie de repenser à ça. Il savait qu’il n’avait aucune chance d’être choisir comme candidat et là, il essayait tout simplement d’oublier tout ça.

« Comme tu veux … Mais je sais pas pourquoi tu t’inquiètes autant, grand frère. »

« C’est tout … Je n’ai juste pas envie qu’il vienne, rien de plus. Klork ? On reprend ? » souffla Zéran avant de récupérer ses deux cimeterres dans l’herbe, se mettant en position de défense.

« Je ne sais pas si c’est conseillé dans l’état émotionnel dans lequel vous êtes. Est-ce que vous êtes certain de ne pas vouloir attendre quelques minutes ? »

« Je n’ai pas besoin de ça. Je suis parfaitement capable de combattre maintenant ! »

Et voilà qu’il se jetait sur le jeune homme borgne, n’hésitant pas à en faire beaucoup trop. Parfois, il jetait un bref regard sur son père mais comprit très vite que celui-ci était finalement parti, comme si de rien n’était. Un coup sec de la garde de l’arme en bois de Klork vint le frapper sur le sommet du crâne, l’assommant à moitié.

« Vous êtes complètement déconcentré, messire Zéran de la Vanité. »

« Aaaaaah … Mon crâne ! Ça me fait super mal ! C’est horrible! Qu’est-ce qui t’a prit de frapper aussi fort, Klork ? Tu es fou ou quoi ?! »

« Pas plus que les autre fois mais vous n’étiez pas correctement positionné en défense et vos attaques étaient irréfléchies. Cela fut très facile de vous épuiser et de profiter d’un moment de faiblesse pour vous frapper. Nous allons nous reposer pour quelques minutes, le temps d’évacuer les pensées négatives que vous avez accumulées. »

Des pensées négatives ? Est-ce qu’il avait compris qu’il pensait à son père ? En voyant le regard doré de Klork posé sur lui, la question ne se posait plus vraiment. Un peu décontenancé et désabusé qu’il était si facile de lire en lui, il finit par hocher la tête.

« D’accord mais pas plus d’une quinzaine de minutes et pendant ce temps, on va parler. »

« Bien entendu, il n’en serait autrement mais de quoi voulez-vous parler, messire Zéran de la Vanité ? » lui demanda Klork alors que Kosmor venait se rapprocher d’eux. Et les cours ? Zéran le regarda mais son petit frère continua de lui tirer la langue.

« Je ne sais pas vraiment, je n’ai jamais été doué pour faire la conversation avec autrui. Peut-être que tu pourrais m’expliquer qui sont les membres de ta famille ? A part qu’il s’agit de celle de la Rage. Est-ce que tu fais partie de celle principale ? »

« Nullement … Je suis l’une des branches proches de la famille de la Rage mais je n’en fait pas directement parti. De toute façon, ce n’est pas possible avec la faible puissance que je possède de mon côté, malheureusement. »

« Faible ne serait pas vraiment le terme que j’utiliserai, je dois avouer. Du moins, pour te définir. Tu insinuerais que les autres sont encore plus forts que toi ? »

« Je … Je ne sais pas, je dois avouer. Ma famille est loin d’être la plus remarquable parmi les branches qui entourent celles de la Rage mais en même temps … »

« Attends un peu. Ca revient à dire que même si tu ne fais pas partie de la famille principale de la Rage, tu es quand même assez doué et fort pour avoir été choisi au lieu d’un membre de la famille principale ! Je sais pas pour toi mais moi, ça m’épate et dans le bon sens ! »

« A ce point ? Est-ce que vous ne vous moquez pas de moi par hasard ? Du moins, même pas un petit peu, messire Zéran de la Vanité ? » le questionna Klork alors que le jeune homme aux yeux rubis hochait négativement la tête.

C’était … juste remarquable même s’il ne pouvait pas le lui dire directement ou alors, c’était peut-être déjà trop tard pour ça ? Et puis bon, ça voulait dire une chose déplaisante, qu’il n’avait pas envie d’avouer à Klork. Celui-ci le regarda longuement mais Zéran avait décidé de se taire, ne prenant plus la parole pendant les quelques minutes de pause qu’ils avaient décidé de s’octroyer. C’était … vraiment déplaisant.
Cela voulait dire qu’un membre non-direct d’une famille avait toutes ses chances pour pouvoir participer en son nom. Si bien entendu, il faisait ses preuves, même en mourant, il y avait de grosses chances que la branche reliée à ce candidat soit très vite reliée voire incorporée directement dans la famille principale.

Mais ce n’était pas ça le problème ! Le problème, c’est que ça voulait dire que si ça se passait dans les autres familles, cela pouvait aussi se passer dans dans la famille de la Vanité ! Sa famille ! La sienne ! Ça voulait dire que … lui aussi … Ça voulait dire qu’à l’heure actuelle, ses cousins et cousines étaient capables de prendre sa place.

« Si je suis tout juste incapable … Qu’est-ce que je vais faire exactement ? »

« De quoi est-ce que vous parlez, Zéran de la Vanité ? »

« Rien de bien spécial, simplement du fait que dans le fond, si tu as réussi, ça veut dire que mon père pourrait choisir aisément une autre personne que moi, donc pas de sa famille directement pour pouvoir prétendre à la candidature de la Vanité à la place de moi-même. »

« C’est exact mais vous n’êtes pas en train d’abandonner, j’espère ? »

« Bien sûr que non ! Enfin … Je ne sais pas. Est-ce que je vous donne vraiment l’impression de pouvoir devenir le candidat de la Vanité, Klork ? »

« J’en suis plus que sûr et certain à ce sujet. Croyez donc en ce que vous avez accompli depuis le début, je suis là et votre petit frère aussi ! Je suis certain que vous serez tout simplement parfaitement pour ce rôle, croyez en vous ! »

« Je voudrais bien … mais ce n’est vraiment pas très simple, entre nous. Je ne sais pas … J’ai pas l’impression de changer pour le mieux, Klork. »

« Est-ce que vous voulez donc que l’on arrête définitivement les entraînements, Zéran de la vanité ? Vous savez, si je fais cela, je ne pense pas remettre les pieds ici alors. Je n’aurai aucune raison pour cela et de toute façon, on ne me laissera plus rentrer. »

« Je n’ai pas dit ça, Klork ! Ne raconte donc pas n’importe quoi, s’il te plaît ! »

« Alors, continuez de vous battre jusqu’au bout. Jusqu’au dernier jour, jusqu’à la dernière heure, jusqu’à la dernière minute. Jusqu’à ce que votre père soit en face de vous et donne le nom du candidat de la Vanité. »

« Je vais essayer … Je ne promets rie du tout à ce sujet. »

« Ce n’es pas une question de promettre ou non mais de simplement se dire « Oui, je vais y arriver ! Oui, je vais le faire ! ». Tout est une question de psyché et rien d’autre. Vous en êtes capable et vous le savez aussi bien que moi. Néanmoins, dès l’instant où vous voyez votre père, vous perdez tous vos moyens. Devenez le candidat de la Vanité et acquérez votre indépendance par rapport à votre famille. »

L’indépendance par rapport à sa famille. Qu’est-ce qu’il … AH ! Oui, c’est vrai. S’il n’était pas choisi, il allait toujours rester dans les pattes de son père alors qu’en étant nominé, il allait partir à l’aventure avec Klork et les autres. C’est vrai … Il finit par hocher la tête positivement, faisant un petit sourire avant de dire :

« Je pense que le message est très bien passé, Klork. Je devrais te remercier encore, c’est bien ça ? Qu’est-ce que tu veux dans le fond ? »

« Que vous croyez autant en vous que moi je le crois. » dit le jeune homme aux cheveux verts sans sourire, les bras croisés à hauteur de son poitrail.

« Je ne sais pas si je vais y arriver … Mais je vais tenter ? C’est tout ce que je peux te dire, Klork. Je ne peux pas plus … et je vais tout faire pour y arriver. »

« Alors tant mieux ! C’est ce que je voulais entendre et rien d’autre de votre part, j’avoue que je suis très content de vous l’entendre dire, vraiment … »

Il lui en fallait peu pour être heureux mais il comprenait toujours pas pourquoi cela affectait autant cet homme qui n’avait aucune relation réelle avec la famille de la Vanité. Il était vrai qu’il savait que certaines familles étaient proches, très proches. Un peu comme celle de l’Avidité et de la Cupidité. Les deux familles étaient vraiment très proches généralement d’après ses souvenirs. Hum … Mais celle de la Rage ?

« Bon, j’imagine que ce n’est pas bien grave et que ça ne me concerne pas. »

« De quoi donc, Zéran de la Vanité ? Vous vous parlez seul maintenant ? »

« Non non ! Pas du tout ! Enfin, ce n’est pas aussi simple que ça, loin de là. Enfin, comment est-ce que je pourrais vous expliquer ça plus correctement … Hmmm … Entraînons-nous. »

Le jeune homme aux cheveux blonds tentait de s’exprimer mais autant dire qu’il n’était franchement pas très doué pour cela. Klork rigola un peu, le genre de petit rire cristallin qui, sans savoir pourquoi, surprenait Zéran car il ne le voyait pas agir de la sorte.

L’entraînement était encore et toujours là. Il passait les prochaines heures à tenter d’évacuer ce petit stress qu’il avait accumulé juste par la simple présence de son père dans les environs. C’était d’un ridicule de réagir de la sorte mais c’était instinctif et il savait que cela n’allait pas faciliter du tout son envie de devenir candidat.

« Qu’est-ce que tu en penses ? En deux semaines, tu as réussi à te faire un aperçu, non ? »

« C’est exact … Si vous voulez mon avis, j’estime que ses progrès sont conséquents mais je ne pense pas que cela soit uniquement à cause du style d’entraînement donné par cette personne issue de la famille de la Rage. » répondit la seconde voix à la première.

« Il est vrai qu’un tel changement radical ne peut pas provenir que d’une unique raison. Est-ce que tu aurais une seconde explication ou non ? »

« J’en ait aucune. Cela concerne tout simplement la personne qui a décidé de l’entraîner. Il y a de très fortes chances que cela influe sur le mental de votre fil, mon roi. »

« Nous sommes d’accord sur ce point. L’arrivée providentielle du candidat de la Rage dans notre demeure est perçue comme une bonne chose par tout notre entourage. »

« A ce point ? J’avais entendu des rumeurs comme quoi les servantes et les majordomes pensaient ainsi … mais les gardes aussi ? »

« C’est exact. Je n’ai pas demandé directement mais tendre l’oreille en feignant l’indifférence peut parfois être très utile suivant les situations. Je n’aurai qu’une simple question à ce sujet : Entre toi et lui, qui gagnerait ? » questionna le monarque félémon dans la salle du trône.

« Une question dont vous connaissez parfaitement la réponse, n’est-ce pas ? La question ne devrait pas se poser : Moi, bien entendu. »

« C’est ce que je voulais entendre de ta part. Et comment cela se passe t-il avec Kosmor ? »

« Il est bien plus doué que son grand frère dans tous les domaines, mon roi. D’ici quelques années, il fera un combattant d’élite parfait. Je ne maîtrise pas aussi bien que vous la magie mais je pense pouvoir lui apprendre de solides bases à ce sujet. »

« Alors n’hésites pas … Sinon, je me chargerais moi-même de son éducation. »

« N’avez vous pas peur qu’un jour, il … Enfin, vous voyez de ce que je veux parler, n’est-ce pas ? » dit un homme en face du monarque, un genou au sol. Son visage était d’ailleurs tourné vers ce dernier, n’osant nullement regarder le roi du royaume des félémons.

« Même si cela devait arriver, il ne sera pas possible d’arrêter l’inexorable. »

« Bien entendu mais il s’avère que cela était étonnant de votre part d’avoir deux enfants. »

« Ne parles donc pas de choses inutiles. Tu sais aussi bien que moi les raisons qui m’ont toujours poussé à agir de la sorte sauf dans ce cas précis. Mais il s’avère que peut-être que je me suis trompé sur le premier de mes enfants. Il devient enfin mûr après tout ce temps. »

Sans un mot, l’homme avait finit par se relever, s’inclinant poliment devant le monarque du royaume des félémons avant de signaler qu’il allait partir dès maintenant. Le roi fit un petit mouvement de la main pour lui dire qu’il pouvait se retirer, restant seul dans la salle du trône. Oui, à cet instant précis, il n’y avait eut aucun garde pour les entendre.

« Bon, Klork, tu viens manger en même temps que moi et mon petit frère. »

« Est-ce que vous êtes sûr que c’est vraiment très raisonnable ? »

« Ca ne l’est pas le moins du monde mais depuis quelques temps, mon père ne mange plus avec nous. Il est dit qu’il a des choses bien plus importantes à faire que ça. »

« Oh ? C’est vrai ? Et j’imagine que vous en avez aucune idée de quoi il pourrait s’agir exactement, n’est-ce pas ? » interrogea le félémon borgne.

« Pas le moins du monde et ça ne m’intéresse pas aussi, il faut dire. Bon, est-ce que tu acceptes ou pas ? Tu peux toujours refuser. »

« Est-ce qu’il est possible simplement de pouvoir me passer un peu d’eau sur le corps ? Je suis en sueur et cela est horrible de … »

« Pas de problèmes, je vais appeler les servantes. Direction le bain de ton côté. Pour ma part, je vais déjà prévenir les cuisiniers de rajouter un couvert. »

« Euh … Un bain ? Euh … Il n’y a pas besoin et … »

A peine avait-il eut le temps de prendre la parole que déjà quatre servantes tiraient l’imposant homme en armure rouge. En voilà un visage encore pleinement confus. Rien à redire, cela l’amusait grandement une telle réaction chez Klork.

Lorsqu’il revint, la première chose qu’il constata, c’était les nombreux murmures entre les servantes. Elles se regardaient entre elles puis Klork tout en rigolant. Lorsqu’il s’installa à table avec Zéran et son frère, il avait une mauvaise mine.

« Et bien ? Le fait d’être propre te dérange tant que ça, Klork ? »

« Ce n’est pas du tout cela, Zéran de la Vanité … Ah … Non, pas du tout. »

Il était visiblement exténué, comme si cette épreuve l’avait fatigué plus que nécessaire. Bien destiné à l’embêter encore un peu plus pendant que le repas était servi, Zéran lui dit :

« D’après les oeillades de mes servantes, il semblerait que tu te sois fait de nouvelles jouvencelle intéressées par ton corps athlétique. »

« Je ne pense pas que ça soit cela, loin de là, Zéran. Non … Pas du tout. » soupira une nouvelle fois l’homme aux cheveux verts. D’après les rires des servantes, il n’était pas du tout d’accord avec l’affirmation de Klork mais bon…

« Je ne vais pas t’embêter plus que ça sur ce point qui semble vraiment t’intimider. Et puis si je continue, mon petit frère risque de continuer à m’en vouloir. »

Pour toute réponse de la part de ce dernier, celui-ci commença à tirer la langue … avant de s’arrêter. Non, pas ce soir ! Pas pendant l’heure du repas. Surtout qu’il y avait les majordomes, les servantes et autres. Il devait bien se tenir devant eux, voyons donc !

« Elles ont l’air vraiment bavardes ce soir. Qu’est-ce qu’elles ont à me regarder maintenant ? »

Au début, il trouvait cela amusant mais maintenant, c’était vraiment déplaisant. Qu’est-ce qu’il prenait aux servantes de le regarder après Klork ? C’était comme s’il y avait quelque chose à comparer chez eux. Il était vrai que ces femmes … AH ! C’était pour lui, les rires !

« Du balai ! Je veux être tranquilles avec Klork et Kosmor ! ZOU ! »

Il venait de crier à l’attention des servantes, celles-ci quittant la pièce sans pour autant se départir de leurs rires. Il ne savait pas pourquoi mais actuellement, il ne se trouvait vraiment pas très flatté … et cela sans aucune explication raisonnable.

« Pourquoi êtes-vous en colère, Zéran de la Vanité ? Si c’est à cause … »

« Non, tu n’es pas responsable du comportement indécent de mes servantes. »

« Je pense vraiment que vous vous fourvoyer sur leurs comptes. J’ai sûrement l’explication à leur comportement mais je ne peux vous la donner. »

« Pas devant Kosmor, j’aimerai, oui.. » marmonna le jeune homme aux cheveux blonds, comme blessé dans son amour-propre. Pourtant, Klork soupira, se disant que Zéran se trompait lourdement sur tout ça. Néanmoins, s’il se trompait, c’était tant mieux en un sens. Cela serait beaucoup pour eux deux. Pour l’heure, il allait plutôt profiter du repas que lui offrait le prince issu de la famille de la Vanité.

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