Chapitre 8 : Dans sa propre famille

ShiroiRyu
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Chapitre 8 : Dans sa propre famille

« Dites-moi, Zéran de la Vanité, est-ce que je me trompes ou de plus en plus de personnes viennent fréquenter votre demeure dernièrement ? »

« C’est exact. Tu ne te trompes pas du tout. Et ce ne sont pas des personnes fréquentables. »

« Oh ? Comment cela ? Il est vrai que certaines se sont approchées de moi pour tenter de communiquer mais j’ai préféré leur expliquer que j’étais occupé de mon propre côté et que je ne pouvais pas perdre de temps à discuter. »

« Tu es libre de tes choix … si tu veux parler avec eux, tu peux le faire. » marmonna le jeune homme aux cheveux blonds, comme contrarié par quelque chose qu’il ne voulait pas expliquer. Klork cligna de son œil valide, comme étonné avant de dire

« Euh … Pourquoi une telle phrase, messire Zéran de la Vanité ? »

« Pour rien, pour rien. Je ne crois pas que ça soit bien important que tu te questionne sur des futilités de la sorte. Foutus charognards. » grommela Zéran, visiblement très irrité, Klork arrêtant l’entraînement avant de dire :

« Est-ce que vous les connaissez ces personnes ? Elles portent les atours liés à votre famille. »

« Bien sûr que je les connais. Ce sont mes cousins et cousines issues de branches plus ou moins éloignées à la mienne, voilà tout ! »

« Oh … C’est vrai. Et … Hum … Visiblement, cela ne te fait pas vraiment plaisir, n’est-ce pas ? Ou alors, je me trompesdans ce que je ressens ? »

« Est-ce que tu es là pour m’entraîner ou alors pour parler, Klork de la Rage ? Tu sembles très loquace aujourd’hui, ce n’est pas dans tes habitudes, n’est-ce pas ? » dit le jeune homme aux cheveux blonds, de plus en plus colérique. Klork prit une profonde inspiration. Ça ne servait à rien de discuter avec lui dans cet état visiblement.

« Puisque tu le prends ainsi, Zéran … Je me dois de te calmer. »

Hum ? Le prince de la Vanité tenta de faire un mouvement en voyant que Klork s’était avancé vers lui avec vivacité mais à peine avait-il eut le temps de réagir qu’il était déjà au sol, mordant la poussière ou plutôt la terre dans ce cas précis.

« Maintenant, est-ce que tu veux bien te montrer plus raisonnable ? Je n’ai pas envie de leur adresser la parole mais tu es … très énervé. Tu ne veux pas m’expliquer ? »

« Je peux savoir ce qui te prend, Klork ?! Relâches-moi aussitôt sinon, je risque de … … … Klork, tu peux me relâcher s’il te plaît ? Je vais tout te dire. »

En fait, il avait perdu tout énervement dès l’instant où il avait compris qu’il ne gagnerait pas contre Klork. Mais surtout, le fait que ce dernier le mettre à terre d’une façon aussi rude prouvait bien qu’encore maintenant, la différence d’expérience était assez flagrante. Zéran se remit debout, faisant un mouvement de la tête pour qu’ils aillent s’asseoir sur l’un des bancs.

« Tu voudrais que je commence par où, Klork ? Dis-le moi et ensuite, on verra si je peux t’offrir une réponse satisfaisante ou non. »

« Pourquoi pas par le début, tout simplement ? Ça ne serait pas le plus simple. Je ne suis pas là pour juger, Zéran, tu … je … Ah ! Pardon ! »

« Pardon ? Et pour quelle raison est-ce que tu t’excuses maintenant, je peux savoir ? »

« Tout simplement que je n’avais pas remarqué que je te tutoyais. Je m’excuse. Ce n’était pas voulu de ma part et … J’ai recommencé. Je suis vraiment désolé, Zéran de la Vanité. Cela ne se reproduira plus, je vous le jure. »

« Pas besoin de jurer pour des trucs aussi futiles. Est-ce que j’ai l’air de t’en vouloir à vie pour ce que tu as fait ? Est-ce que j’ai l’air de te haïr ? »

« Nullement mais … Enfin, je … Enfin ne changeons pas de conversation ! Je vous écoute ! » s’exclama une nouvelle fois l’homme dans sa colossale armure rouge, Zéran poussant un léger soupir. Bon, ça ne servait à rien de le forcer à changer de caractère. C’est vrai qu’il avait été surpris de son côté mais … cela ne l’avait pas dérangé.

« Ce sont mes cousins et cousines … mais surtout, ils ne sont pas là pour une visite de courtoisie. J’imagine que vu les délais qui se réduisent de jour en jour, ils sont en train d’amadouer mon père pour tenter de devenir le candidat de la Vanité. »

« Et c’est pour cela que tu t’emporte, Zéran ? Tu … Ah ! Vous devriez pourtant savoir que ce n’est pas aussi important que ça, non ? Ce que les autres tentent de faire. Ayez juste confiance en vos propres capacités. Vous avez montré des progrès fulgurants et je suis sûr que cela n’est pas passé inaperçu aux yeux de votre père. »

« Mon … père n’est pas comme celui auquel on pense, tout le monde est bien loin de la vérité en ce qui le concerne … mais j’ai l’impression que personne ne remarque cela. Mais bon … Je me fais sûrement des illusions, j’imagine. »

« Il ne faut pas dire cela. Vous savez quoi, Zéran ? On va penser à autre chose. Et si nous allions plutôt me montrer le reste des jardins voire les autres zones de votre château ? Pour changer ? Dans le fond, je ne connais réellement que cet endroit et votre salle à manger. L’entraînement pourra bien attendre une heure ou deux. Mais cela vous aérera l’esprit. »

« … … … Pourquoi pas ? Qu’est-ce que j’ai à y perdre de toute façon ? » termina de dire Zéran en haussant les épaules comme si de rien n’était.

« Alors, je vous suis, messire Zéran de la Vanité ! » dit Klork tout en se tenant bien droit, debout à côté de Zéran. D’un mouvement de la tête, il l’incita à le suivre pour qu’ils puissent enfin partir tous les deux. Hum … Pourquoi est-ce qu’il allait trouver ça déplaisant ?

Car voilà. Pendant qu’il marchait avec Klork, lui faisant visiter les lieuxx, ce n’était pas ses cousins et cousines, qu’il salua à peine d’un mouvement de la main, le problème mais bel et bien les servantes. Encore elles … Toujours en train de rire dès qu’ils étaient tous les deux ensemble. Il n’avait aucune idée de quoi elles parlaient mais il trouvait ça vraiment irritant.

« Elles sont plus que problématiques ces filles … Je ne sais pas si elles s’en rendent compte dans le fond … grrr … Problématique et ennuyeuse. »

« Nous devrions plutôt continuer le reste de la visite. Votre château est vraiment somptueux et imposant. Pourtant, en même temps, il n’y a pas trop de … comment je pourrais dire ça ? Vous voyez le terme que l’on veut dire quand une personne en fait trop ? Enfin, on ne dirait pas que cela correspondrait à une famille de la Vanité. »

« C’est tout simplement que mon père, contrairement aux autres branches de la Vanité, ne pense pas que la valeur d’une félémon se voit à travers les statues imposantes qui pourraient orner les couloirs d’un domaine. »

« Je vois, je vois. Ce n’est pas faux et … enfin … votre père est vraiment exceptionnel et spécial. Beaucoup se l’imaginent comme un monstre cruel et tyrannique. En vérité, il s’avère tout simplement qu’il est très droit dans ses bottes mais aussi très sérieux et pragmatique. J’imagine que cela doit effrayer quelques personnes. »

« Il n’y a pas que ça si tu veux tout savoir. Quand il te regarde droit dans les yeux, il te donne l’impression qu’il peut lire dans ton être sans que tu sois capable de le combattre. C’est vraiment effrayant, je peux te le confirmer. »

« Est-ce pour cela que vous avez peur de lui ? Sincèrement ? »

« Je … Hum … Je … » commença à dire Zéran, visiblement gêné à l’idée d’en parler. Il finit par se tourne vers Klork, le regardant droit dans son unique œil doré. « Quand je m’observe lorsque je suis en face de lui, j’ai surtout cette impression de ne pas exister, de ne pas lui être utile pour plus tard. C’est tout, je ne sais pas si c’est de la peur .. mais cela ne me plaît pas. Je veux être assez important pour lui, voilà tout. C’est peut-être pas très glorieux de la part d’un membre de la Vanité, encore plus de la part du prince. »

« Et pourquoi cela ? Où est-ce qu’il a été marqué que ça ne l’était pas ? Je ne vois rien qui force un félémon à agir comme le voudrait sa famille. »

« Ah ! Si c’était aussi simple que ça. Ça se voit que votre famille n’a jamais été au sommet de la hiérarchie des félémons pendant des siècles. C’est bien ma veine … vraiment. Enfin, non, je ne tenais pas à me moquer de toi, Klork. »

« Je le sais parfaitement même s’il faut avouer que c’est assez vexant quand tu te comportes de la sorte, n’est-ce pas ? » dit Klork, cherchant à le rassurer par ses propos.

« Je ne peux pas le cacher … Je suis vraiment désolé à ce sujet. Bref, tu sais à peu près pourquoi je n’apprécie pas la visite de mes cousins et cousines. Ils sont vraiment superficiels et veulent simplement obtenir ce titre de candidat ou candidate pour pouvoir briller au sein même de la famille de la Vanité. Même s’ils devaient mourir, rien que le fait qu’ils aient été choisi par mon père suffirait à ce que la branche soit raccrochée à celle principale. »

« Je vois … Je vois vraiment de quoi tu veux parler. Ce n’est pas vraiment une nouvelle plaisante, loin de là mais … cela ne te regarde pas directement. Si tu ne te concentres que sur ton propre objectif, tu n’auras alors guère à avoir peur de ce qui t’entoure. »

« Si vraiment … ah … Bref, viens plutôt. Tu me suis et ça ira mieux »

Il mentait complètement mais qu’importe, il n’était pas là pour être soutenu moralement par ce type hein ? Enfin … Du moins, pas de cette manière ou presque. Le jeune homme aux cheveux blonds invita Klork à l’accompagner pour lui montrer le reste de sa demeure.
Après bien une heure à visiter les couloirs, parfois les pièces, comme la bibliothèque, la salle de cours personnelle où Kosmor fit une salutation de la main à Klork, rapidement ramené à l’ordre par son professeur. Un petit sourire se dessina sur les lèvres de l’homme aux cheveux verts bien qu’il fût désolé pour l’enfant.

« N’oublie pas que tu dois rester concentré, d’accord ? Il ne faut pas que tu dérives de ce que tu fais, Kosmor. Bonne chance pour tes cours. »

« Merci beaucoup, monsieur Klork ! Et bonne chance avec grand frère ! Je sais que ce n’est pas vraiment facile et qu’en même temps, il … »

« Monsieur Kosmor ! Un peu de retenue pendant que vous êtes en classe, d’accord ? » dit une félémon avec ses cheveux noirs attachés en chignon. Malgré son air sévère, elle devait à peine avoir quelques années de plus que Zéran.

« Oui madameeeeeeeeeeee ! Je suis vraiment désolé ! »

« Cela sera mademoiselle pour vous, je vous rappelles que je ne suis pas encore mariée. N’essayez pas de me vieillir plus qu’il n’en faut. »

« Tu vois, dans ces moments-là, on ne dérange pas. C’est encore une connaissance de la famille. Le genre de cousine qui est de la famille mais qui n’a jamais cherché à obtenir les faveurs de la branche principale de la Vanité plus qu’il n’en faut. C’est bien pour cela qu’elle est d’ailleurs acceptée ici. Car nous savons parfaitement qu’elle ne recherche pas la puissance, loin de là. Enfin bref, on a bientôt terminé, suis-moi. » dit-il tout en fermant la porte derrière eux, ayant déjà repris la marche pendant qu’il parlait à Klork.

Quelques minutes après, ils étaient à nouveau dans la zone d’entraînement, non loin des armes déposées au sol quelques heures plus tôt. Nul n’avait osé les récupérer. Néanmoins, elles étaient toutes rangées dans leur sac, bien sagement, comme si quelqu’un s’était s’occuper de ça discrètement, sans vouloir prévenir les autres.

« Hum … Pfiou … avec tout ça, je ne suis même plus motivé à combattre pour l’entraînement. Désolé Klork, tu dois avoir l’impression d’être venu pour rien. »

« Ce n’est pas bien grave. La marche est une forme d’entraînement comme une autre. On ne dirait pas mais le fait d’avoir marché autant, sans même réellement se reposer, cela est assez épuisant, vous ne croyez pas ? »

« Il est vrai que j’ai mal aux jambes mais de là à dire que c’est à cause de la marche … et toi ? Est-ce que tu as mal ou non ? » demanda t-il à Klork, celui-ci souriant :

« Pas le moins du monde, je suis désolé pour vous. Mais je comprend pour l’arrêt. »

« Tant mieux alors car je ne voulais pas avoir une longue discussion des plus ennuyeuses à ce sujet, entre nous. Bon … Qu’est-ce que l’on va faire alors pour changer ? »

« Est-ce que … vous voudriez aller voir comment cela se passe avec vos cousins ? »

Le regard noir que lui lança Zéran fit s’immobiliser Klork. Bon … C’était une mauvaise idée, vraiment une très mauvaise idée. Il ne pensait pas que cela dérangerait autant le jeune homme, surtout après leur petite discussion mais visiblement, il s’était trompé lourdement. Il toussota un peu, finissant par reprendre d’une voix lente :

« Euh … Est-ce que vous voudriez que l’on discute d’autre chose ? »

« Pourquoi on ne parlerait pas un peu de TA famille plutôt hum ? Qu’est-ce que tu en dis ? Tu es prêt à en dire plus sur ta branche et autres ? »

« Euh … Hum … Bien entendu, pourquoi pas ? Je n’ai rien à cacher de ce côté, loin de là. Je suis plutôt heureux et satisfait de ma famille mais oui. Je veux bien. Cela vous permettra d’en savoir plus à mon sujet. » vint répondre Klork, hochant la tête positivement à la question de Zéran qui émit un grognement. Ce dernier aurait préféré visiblement que Klork soit embêté et gêné par cette demande incongrue venant de lui.

« Bon, en fait, je ne suis pas sûr d’être vraiment intéressé dans le fond. En quoi est-ce que ça me concerne réellement, est-ce que tu peux me le dire ? »

« Cela ne vous regarde pas mais comme vous vouliez en savoir plus, j’étais prêt à vous en dire plus. Mais sachez que ça n’a rien de si exceptionnel et que vous ne devriez pas être si surpris que ma vie ne soit pas aussi intéressante que la vôtre. »

« Ah … Si tu peux surtout arrêter de te rabaisser déjà, je pense que ça serait pas mal pour toi et moi, tu ne crois pas ? Allez, suis-moi plutôt. J’arrive pas à croire qu’un homme de la Rage se comporte comme une jouvencelle à son premier rendez-vous. »

« Oh ? Vous avez de l’expérience dans ce domaine, Zéran de la Vanité ? Il est vrai que vous êtes plutôt élégant comme homme. Je suis sûr que vous devez trouver facilement chaussure à votre pied, me tromperai-je ? »

« Je vais juste te dire une chose : pendant les jours où tu es venu depuis que tu es arrivé, est-ce que tu m’as vu converser avec une félémone ? Après que tu y aies réfléchit, tu auras ta réponse à ce que tu viens de dire. » marmonna le jeune homme aux cheveux blonds, un peu agacé par tout ça bien qu’il cherchait à ne pas trop le montrer .

« Je ne crois pas mais peut-être que lorsque je ne suis pas là, je ne vais pas vous juger là-dessus. Vous êtes libre de faire votre vie et … »

« La réponse est non : je n’ai pas de temps à perdre avec ça. Ma priorité concerne principalement notre future expédition et rien d’autre. »

« Oh … Mais vous savez, restreindre ses sentiments, ce n’est pas forcément une bonne chose. Il faut parfois s’ouvrir aux autres pour permettre de se découvrir. »

« Tu es un combattant, Klork, pas un philosophe. Ce genre de propos qui sort de ta bouche, il est vraiment difficile d’y croire et … »

« Que je sois de la famille de la Rage ne veut pas insinuer que je ne sais pas me débrouiller dans d’autres domaines ou que je suis un idiot, Zéran de la Vanité. » coupa sèchement et subitement Klork avant de s’éloigner du jeune homme.

« Qu’est-ce qui te prends, Klork ? Tu t’en vas ? J’ai dit quelque chose qui t’a fâché ? »

« Visiblement, vous avez encore beaucoup à apprendre sur la psychologie des autres, Zéran de la Vanité. Je vais récupérer mes armes et m’en aller. »

« Hey hey hey … Qu’est-ce que ça veut dire ? Tu m’en veux car j’ai dit que tu n’avais pas l’allure de quelqu’un qui pourrait faire de belles phrases ? Je suis désolé de pas être désolé mais à côté, tu dois reconnaître que ton apparence ne … »

« Qu’est-ce que vous en savez exactement de mon apparence hein ? » coupa une nouvelle fois Klork en fixant Zéran de son unique œil valide. Le jeune homme aux cheveux blonds fit un pas en arrière. Il était vraiment en colère, non ?

« Euh … Justement, je n’en sais rien ? Mais je vois pas pourquoi tu t’excites et tu t’énerves autant, c’est juste une remarque anodine. Ce n’était pas insultant. »

« Et bien dorénavant, vous allez apprendre à mesurer vos paroles. Que vous soyez Zéran de la Vanité ne vous permet pas d’insulter autrui comme si de rien n’était. »

« Mais mais mais … T’es une sacrée tête de mule en fait ? J’imaginais clairement pas que tu serais en train de bouder quoi ! Puisque tu le prends comme ça, tu n’auras qu’à pas venir demain puis les autres jours, comme ça, c’est réglé ! »

« Tant mieux alors car je ne comptais pas revenir. » rétorqua Klork, ayant finit de récupérer ses affaires avant de s’éloigner. Pfiou … Il avait l’impression d’avoir affaire à un gamin mal-luné mais en même temps, lui-même n’était pas franchement mieux pour avoir répliqué ainsi. Mais … qu’est-ce qui lui avait pris à ce type de se comporter comme ça ?

Bon maintenant que Klork était plus là, ça devenait drôlement vide et calme. Il pensait retourner dans sa chambre mais voilà que trois servantes lui bloquèrent le passage, furieuses et en colère, s’exclamant :

« Zéran ! On peut savoir que tu as fait à l’instant ?! »

« Et vous, est-ce que je peux vous rappeler à qui vous vous adressez ? Je suis de mauvaise humeur alors, il est clairement pas le moment de venir me chercher ! »

« T’as pas l’air d’avoir compris que Klork fait plusieurs kilomètres pour venir te voir depuis des jours ! Il est seul dans une auberge de la ville alors que le reste de sa famille est rentrée depuis des semaines chez elle ! La seule raison pour laquelle il reste, c’est juste pour venir t’entraîner ! Et je n’ai pas besoin de signaler où on se trouve, non ? »

RAAAAAAAAH ! MAIS ELLES ALLAIENT LA FERMER ?! Le jeune homme serra les poings, observant les servantes. Qu’elles soient des employés de maison mais surtout des cousines lointaines qui se permettaient de lui faire la leçon, il détestait ça ! Mais surtout, qu’elles lui expliquaient clairement les efforts commis par Klork pour lui, il enrageait encore plus ! Qu’est-ce que Klork avait besoin de faire tout ça ?!

« HEY TOI ! Arrêtes-toi maintenant si tu ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose de mal ! »

« Zéran de la Vanité ? Nous nous sommes pourtant tout dit, n’est-ce pas ? »

Heureusement pour lui, contrairement à ce qu’il pensait, Klork n’était pas parti si loin. Bon, c’est vrai qu’il y avait un peu de distance entre la ville et le domaine où il habitait avec sa famille mais bon … Il avait presque l’impression que Klork avait été exprès assez lent pour qu’il puisse le rattraper. Se plaçant en face de lui, il finit par dire en reprenant son souffle :

« Je ne sais pas ce qu’il y a eut réellement. Je ne suis pas sûr de bien comprendre ou saisir exactement tout ce qui se passe. Néanmoins, si c’est de ma faute, je tiens à m’excuser. J’ai pas envie du tout que les servantes m’en veulent pendant des générations mais surtout que l’entraînement s’arrête maintenant. T’es vraiment un imbécile de première catégorie pour faire tout ça pour une famille qui n’est pas la tienne mais qu’importe. Ce que tu as accomplis, je ne l’oublierai pas. C’est pourquoi je te demandes de bien réfléchir avant de t’en aller. Il me reste encore une semaine avant que le choix final de mon père soit fait. J’avoue que je préférerai que tu sois là avec moi et mon petit frère lorsqu’il donnera le nom. Si ce n’est pas le mien, tu pourras partir comme tu le sens. Si c’est le mien, tant mieux et tu auras mes félicitations. Qu’est-ce que tu en dis ? »

« Tu as … vraiment une drôle de façon de t’excuser, Zéran. »

« Mes excuses les plus sincères. Je ne voulais pas t’offenser et ça ne sera jamais mon but. Je ne peux te promettre que cette vérité à mon encontre. »

« Hmm … D’accord, Zéran. Si c’est vrai, une poignée de main suffira non ? » dit Klork en tendant la sienne, Zéran l’observant quelques instants. Bah, ça ne pouvait rien être de mal non ? Il prit la poignée de main, se faisant tirer contre Klork qui vint frotter sa chevelure blonde avec amusement en le gardant contre son armure rouge.

« Je te rappelles que tu es en train de m’appeler encore et encore … Zéran. Et tu sembles aussi me tutoyer, tu t’es enfin habitué à ça ? »

« Pas le moins du monde, entre nous. Mais bon, c’est ainsi et pas autrement. Donc … Est-ce que … Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Klork, remarquant le geste familier qu’il faisait.

« J’ai entendu dire que tu avais une chambre à une auberge de la ville. J’imagine que les servantes vont être contentes d’apprendre qu’elles vont pouvoir préparer la chambre d’invité. Et hors de question de refuser, ma façon à moi de m’excuser. »

Oh. Il le relâcha comme si de rien n’était, hochant la tête positivement. Il n’était que … moyennement d’accord avec ça, pour une étrange raison. Mais voilà, pour la dernière semaine, Zéran ne savait pas pourquoi mais il sentait que l’entraînement allait être plus qu’horrible. Du genre, il allait devoir se lever à des heures pas possibles le matin.

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