Chapitre 11 : Faire connaissance

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 11 : Faire connaissance

« Zéran … Zééééééééran. Tu dors encore ? »

« Pas vraiment maintenant que tu parles dans mon oreille, Klork. Et depuis quand est-ce que tu te décides à me tutoyer autant et … »

« Je ne suis pas Klork ! Je crois avoir bien plus de charme que lui ! » s’exclama soudainement une voix féminine qu’il arrive bien vite à percevoir comme celle d’une demoiselle à la chevelure auburn. Un peu colérique, elle reprit : « Non mais je pensais que nous étions assez proches pour que je puisse te tutoyer. »

« Nous ne le sommes pas assez, mademoiselle Agléa. Vous allez devoir patienter encore un peu plus pour ça, désolé pour vous. »

« Tu n’as pas à l’être si tu montres que tu fais autant d’effort pour moi que j’en fais pour toi, Zéran. Je suis sûre que tous les deux, on va très bien s’entendre. »

La soirée avait à peine commencé et surtout, il avait eut un tel besoin de se reposer … Sauf que voilà, pendant qu’il dormait sur le banc, il semblerait que Klork et Agléa soient restés non-loin de lui comme pour le surveiller. Du moins, c’était ce qui était prévu avant que Klork ne doive partir pour quelques minutes et qu’Agléa en profite.

« Bon, ce n’est pas tout ça … mais qu’est-ce que tu me veux exactement ? »

« Euh … Que tu continues de me tutoyer comme ça ! Dis-moi, qu’est-ce que tu dirais de m’inviter officiellement à la soirée que le roi fait ce soir ? »

« Pourquoi est-ce que je ferai ça ? Ce n’est pas un bal dansant, simplement un repas de fête, rien d’autre. On ne va pas danser ou autre. » rétorqua le jeune homme aux cheveux blonds, trouvant Agléa un peu pressante bien qu’il ne se sentait pas la motivation de le lui dire ouvertement. Pas qu’il avait peur de s’en faire une ennemie, loin de là.

« Ca ne veut pas dire que je ne peux pas m’asseoir à côté de toi pendant le repas, non ? »

« Si je le refuse, je dirais que si. Maintenant, est-ce que j’ai une raison de le refuser ? Cela dépendra uniquement de toi, on va dire. »

« Tu vois, tu es aussi en train de me tutoyer, ce n’est pas si difficile, non ? » s’exclama la félémone dans un grand sourire, sautillant à moitié sur place, qui eut comme effet de faire rebondir un peu plus ce qui faisait d’elle une femme à part entière.

« Ce n’est pas une question de difficulté mais simplement de volonté. Je verrais si je veux continuer à te tutoyer mais ne me colles pas trop. Où est-ce que Klork se trouve ? Je ne le vois pas. D’habitude, il ne traîne pas trop loin. »

« Il a été rejoindre les membres de sa famille. Visiblement, ils devaient discuter de choses importantes. Peut-être qu’ils prévoient de nous attaquer ? Surtout qu’ils te connaissent parfaitement maintenant que tu t’es entraîné avec lui, non ? Tu devrais te méfier ! » s’exclama Agléa tandis qu’il haussait un sourcil. Il croyait qu’il avait besoin d’elle pour ça ?

« Je n’ai pas besoin de tes conseils pour des futilités du genre, Agléa. Bon, je vais finir par me lever sinon, je risque de m’ennuyer plus qu’il n’en faut. Ah … Je devrais peut-être aller voir les autres candidats. Je ne sais même pas vraiment ce qu’ils sont. A part la présentation … »

« Si tu veux, je peux t’accompagner, qu’est-ce que tu en dis ? »

« Même si je ne le veux pas, tu le feras quand même, non ? » répliqua le nouveau candidat de la Vanité, se massant le front en voyant le magnifique sourire de celle de la Débauche.

« Tu vois que nous sommes faits pour nous entendre, toi et moi, non ? Tu sais déjà parfaitement ce qui va se passer avec moi. Je suis sûre que notre expédition sera longue et fructueuse, Zéran de la Vanité ! » s’exclama t-elle avec entrain.
Le banc, ce n’était pas tout ça mais il était temps de se lever sinon ses fesses allaient épouser les formes de ce dernier. Poussant une légère complainte, voilà que le jeune homme aux cheveux blonds s’était remis en route. Chaque candidat devait sûrement avoir une pièce qui lui était allouée ou alors, ils s’étaient tous rendus dans la salle des fêtes, là où les rares événements que son père faisait avaient lieu.

« Je n’ai pas de temps à perdre avec toi, Agléa. Pourquoi est-ce que tu ne comprends pas une chose aussi simple, hum ? Je ne sais pas … »

« Ce n’est pas que je ne comprend pas, c’est simplement que cela me passe au-dessus de la tête car j’estime que ce n’est pas digne d’intérêt. Toi, tu l’es. Par contre, tes paroles pour faire le gros ours mal-léché, ça ne marche pas avec moi ! »

Le gros ours mal-léché ? Mais est-ce qu’elle comprenait ce qu’elle était en train de faire ? Elle l’insultait copieusement et elle espérait vraiment qu’elle allait s’en sortir comme si de rien n’était ? Il la regarda de ses yeux rubis, bien prêt à lui dire ses quatre vérités avant de s’arrêter dans ses pensées. Pourquoi faire ça ? Elle voulait tout faire pour être son amie ? Mais il n’allait pas tomber dans ce piège. Tant qu’il savait que c’était un piège, autant faire comme s’ils étaient bons amis, non ? Il poussa un soupir avant de dire :

« Pourquoi pas dans le fond ? En plus, tu les connais, tu vas pouvoir me les présenter. »

« OH ! C’est une bonne idée. De toute façon, les filles sont bien moins jolies que moi. Donc à partir de là, autant dire que je ne suis pas vraiment effrayée par la concurrence. »

« Je crois que tu n’as pas vraiment saisi la raison qui me pousse à aller les voir. Je veux juste faire plus ample connaissance vu que ce sont mes compagnons de route. »

« Tu connais déjà moi et Klork, l’autre de la Rage, tu n’as pas vraiment besoin de te lier d’amitié avec les candidats restants. Tu as la plus importante ! »

« Je n’ai pas parler de me lier d’amitié avec eux mais juste de les connaître. La nuance est subtile mais pourtant bien présente … »

Cette fille lui filait vraiment la migraine. Il l’admettait pleinement qu’il avait juste envie qu’elle se taise et une bonne fois pour toutes. A force de chercher à bien se faire voir …

Néanmoins, est-ce qu’il devait aller se rendre dans chaque chambre pour discuter avec ces personnes ? Il n’en était pas vraiment certain. A côté, est-ce que les candidats allaient se montrer intéressés pour discuter avec lui ? Alors qu’il cherchait à délaisser Agléa pour lui dire qu’il allait d’abord se reposer un peu, il avait à peine eut le temps de faire quelques pas qu’il se retrouva face à son père. Celui-ci n’était pas accompagné par des soldats, comme à son habitude, le fixant de toute sa stature.

« Zéran … Te voilà donc. » murmura son père, ne laissant paraître aucune émotion dans son timbre de voix. C’est vrai, il n’avait … même pas reçu de félicitations de sa part.

« Père … Vous vous préparez pour la soirée ? Est-ce que je peux vous être d’une quelconque aide ou non ? Si c’est le cas, dites-le moi et … »

« Tu as été choisi non pas à cause de ton sang mais de ce que tu as put me montrer ce dernier mois. Néanmoins, je ne te donnerais qu’un conseil : Méfies-toi de tous ceux qui t’entourent pendant ton voyage, même ceux qui te semblent proches. »

« Je … Euh … D’accord, père. Mais vous n’avez rien d’autre à me dire ? »

Ce n’était pas vraiment la discussion qu’il espérait avec son paternel, c’était même totalement l’inverse de ce qu’il avait prévu. Regardant ce dernier dans les yeux, il semblait attendre quelque chose de sa part, le monarque poussant un léger soupir avant de continuer sa route comme si de rien n’était, finissant par dire :

« Mes félicitations, Zéran. Tu en auras d’autres si tu me succèdes. »
ENFIN ! C’était tout ce qu’il attendait depuis le début, depuis des années. Ces paroles ! Celles que son père venait de prononcer. Il n’en voulait pas plus. Il n’avait pas besoin de plus. C’était l’unique chose qu’il désirait et …

« Te voilà, Zéran ! Je me demandes pourquoi tu as essayé de m’échapper mais cette fois-ci, tu ne pourras pas t’enfuir. » s’écria une voix féminine avant de venir prendre son bras pour le coincer dans son carquois fait de chair et de dentelle.

« J’ai eut une simple discussion avec mon père, rien de plus. Pas besoin d’être aussi effrayée, ce n’est pas comme si j’allais m’échapper. »

« Oh ? Et c’était donc une bonne discussion ? Enfin, de ce que je crois voir avec ce merveilleux et grand sourire que tu nous fais là ? »

« Ca se voit à ce point ? J’ai quoi comme sourire ? OH ! KLORK ! KLORK ! »

« Messire Zéran de la Vanité ! Vous voilà donc ! Je vous cherchais. » répondit le jeune homme aux cheveux verts, se rapprochant d’Agléa et Zéran, remarquant le grand sourire de ce dernier puis la position du duo. « Est-ce que j’ai raté quelque chose ? »

« Oh j’ai eut quelques recommandations mais surtout des félicitations de mon père. C’est une excellente nouvelle, tu ne trouves pas dis dis ? » vint s’exclamer Zéran en se tenant face à Klork, celui-ci poussant un petit soupir apaisé avant de répondre avec amusement :

« Oh … Il y a donc de quoi se réjouir et fêter cela ce soir, non ? Tout ce long mois n’aura pas été inutile, Zéran de la Vanité. »

« Je comptes sur toi pour continuer à m’entraîner quand nous aurons quelques arrêts pendant l’expédition. » compléta le jeune homme aux cheveux blonds, Klork haussant un sourcil, un peu surpris par la demande de Zéran.

« Bien entendu mais comme vous venez de le dire, il nous faudra attendre nos arrêts pour que nous puissions nous entraîner et encore, vu la longue marche qui nous attend … »

« Je crois que de ce coté, ça ne me dérange pas le moins du monde si tu veux tout savoir. Bon, maintenant que nous sommes tous les trois, allons voir les autres candidats pour se présenter à eux. Plutôt pour me présenter à eux, je comptes sur vous. »

Il n’avait pas ignoré l’avertissement de son père. Mais voilà, à l’heure actuelle, c’était bien l’autre partie de son message qui s’était inscrit dans son cerveau. Son père … l’avait félicité. Oh, ce n’était pas la première fois … mais depuis la naissance de Kosmor, autant dire que cela n’était plus jamais arrivé. Il ne mettait pas la faute sur son petit frère, loin de là.

« Alors, par où est-ce que nous allons commencer ? Pourquoi pas par celle qui dort toujours à moitié, ça me semble être une bonne idée ! Silesti, nous voilà ! »

Il laissait Agléa prendre les commandes du groupe pour le moment. Ce n’était pas qu’il n’en avait pas envie mais la jeune femme savait où les trouver et donc, autant la laisser les guider. Par contre, en toquant à la porte d’une pièce, ce fut presque une complainte qui en sortit :

« Rentreeeez. Et dépêchez-vous … j’ai un peu sommeil. »

« Silesti ? Y a le dernier candidat qui voulait te saluer. Tu l’as vu aujourd’hui. Il s’appelle Zéran de la Vanité et … enfin, je vous laisse faire les présentations ! »

Ça n’allait pas être trop dur de les faire normalement. La jeune femme aux yeux bruns était en train de dormir à moitié, ses longs cheveux noirs cachant une bonne partie de son visage. Elle était … spéciale comme femme, n’est-ce pas ?

« Bonjour, je suis Zéran de la Vanité même si ça donne l’impression de me répéter. Je serais le dernier compagnon pour l’expédition pour récupérer le coeur du précédent monarque. »

« Le coeur … Hum … Expédition, n’est-ce pas ? Ah … Rien que le fait d’y penser, je sens que je suis déjà très fatiguée. J’ai juste envie de dormir, hmm … »

« Je crois qu’on ne va pas trop déranger, du moins pas plus que ça. J’imagine que tu n’as aucune question à me poser, non ? » dit Zéran, ne sachant au final pas trop s’il devait continuer à converser avec elle ou non.

« Réveillez-moi … simplement … lorsqu’il sera l’heure de la soirée. Je vais … me reposer de cette longue session d’éveil. » marmonna Silesti, ses yeux bruns finissant par être clos.

« D’accord … Je vois, je vois. Bon et bien, Agléa ou Klork ? Un autre ou une autre ? »

« Peut-être aller voir Réxéros, s’il n’est pas en train de compter son argent. »

Oh. C’était donc celui de la Cupidité s’il avait compris de quoi Agléa parlait. Il n’y avait bien que cette famille de félémons qui basait tout sur l’économie. Mais bon, cela leur réussissait grandement vu qu’ils étaient parmi les plus riches du royaume. La richesse achetait beaucoup de choses mais ne permettait pas forcément tout dans ce monde.

« Un … Deux … Trois … Quatre … Hum … Quatre rangées de dix et … »

« Réxéros ! Réxéros ! Essaies donc de deviner qui vient t’embêter ! » s’écria la voix d’Agléa en même temps que la porte s’ouvrait pour laisser rentrer la jeune femme ainsi que Zéran et Klork. Visiblement, cela ne la dérangeait pas le moins du monde de s’inviter dans la chambre. « Oh ! Et tu n’es pas seul ? Vélisa, bonjour à toi aussi. »

« Nous nous sommes déjà vus auparavant, n’est-ce pas ? Il n’y a pas besoin de plus longues salutations et … Oh. Klork, tu es là aussi. Dire que tu étais porté disparu ou presque. »

« Je ne suis jamais très loin. Disons que j’ai eut un mois assez rempli et donc, je n’ai pas vraiment put me débrouiller autrement. »

« Je vois, je vois. Simplement à cause de la personne qui est avec vous deux. Zéran de la Vanité si je ne me trompe pas. Enchantée. Je suis Vélisa de l’Avidité et voici Réxéros de la Cupidité. Nous nous connaissons depuis longtemps lui et moi. »

Une poignée de main ? C’en était presque étonnant de voir que cette femme faisait un acte aussi normal. Il jeta un bref regard à Agléa, Vélisa l’ayant remarqua avant de soupirer doucement, disant sur un ton amusé :

« J’imagine que ce n’est pas le même genre de contacts qu’Agléa offre. Elle est bien plus exubérante dans ses actes et ses paroles. Je me dois d’être plus calme … sauf quand il s’agit de dépenser beaucoup d’argent. »

« Argent qui va dans ma poche ! C’est comme ça que marchent les affaires entre nous ! » compléta Réxéros tout en rigolant, venant serrer la main de Zéran après que Vélisa l’ait relâchée. Deux félémons normaux, du moins, aux caractères qui reflétaient bien leurs familles. Pourquoi pas ? Il ne désapprouvait pas vraiment ça.

« Bref, on ne faisait que passer. Vous pourrez profiter de la soirée, d’accord ? »

« Je ne vais pas m’en priver. Si c’est gratuit, qui irait se retenir ? »

Il fit simplement un sourire aux paroles de Réxéros. Difficile de lui donner tort sur le coup. Il avait entièrement raison et le jeune homme aux cheveux blonds fit un mouvement de la main avant de se préparer à quitter la pièce. Réxéros s’exclama :

« Juste une dernière question : tu confirmes que ça ne nous oblige à rien de participer à la soirée organisée par le roi, hein ? Pas de papier à remplir ou autre ? »

« Euh … Je ne pense pas, non ? Ça doit être juste pour le plaisir avant le départ ? »

« D’accord, d’accord ! Pas de soucis alors, on se voit plus tard ! »

Et maintenant ? Ils avaient rencontré trois autres candidats, il n’en restait plus qu’un mais celui-ci ne fut pas bien difficile à trouver. Il s’agissait de Cator de la Gloutonnerie et il vagabondait non-loin des cuisines du domaine. En le voyant rôder autour comme un animal affamé, Zéran vint dire :

« Est-ce que l’on peut t’aider ou non ? Il suffit de patienter encore un peu et ça sera distribué pour tout le monde. Il faut juste un dernier petit effort, tu penses y arriver ? »

« AH ! Euh … Zut … Je vois que je suis repéré, hahaha. » dit le jeune homme aux allures de boule félémone alors qu’il se tournait vers le trio, sourire aux lèvres.

« Juste un peu de patience et ça sera bon, tu pourras dévorer tout sur ton passage. Enfin, presque tout, il te faudra en laisser un peu aux autres quand même. Mais sinon, tu pourras te jeter sur tout ce qui ressemble à de la nourriture. Je me présente : Zéran. »

« Je te connais. Tu es le dernier candidat. Paraîtrait que la route fût très longue pour toi mais des fois, ce sont les choses les plus difficiles qui ne rendent la récompense que meilleure. »

« On dirait une phrase philosophique. Ce n’est pas ce à quoi je m’attendais en venant écouter ici, je dois avouer. » déclara Zéran, un peu surpris par les propos de Cator.

« Mais dans le fond, vous êtes venus pour quelle raison ? A part me voir en train de tourner autour des portes des cuisines ? Ne prévenez pas les cuisiniers ou les servantes, elles risquent de me pourchasser une nouvelle fois ! »

« Simplement faire connaissance. Vu qu’Agléa et Klork me connaissent depuis déjà quelques temps, je voulais juste faire de même avec le reste des membres de l’expédition. Dire que dès demain, nous serons tous partis … »

« Oui, pendant un mois, je me suis préparé mentalement mais je dois avouer que j’ai toujours un peu le trac en y réfléchissant bien. » vint dire Cator, ayant un petit sourire gêné.

« Ne t’en fait pas, tu n’es sûrement pas le seul dans cet état, il faut croire. Moi-même, j’ai encore du mal à croire tout ce qui m’arrive. »

« Ne vous en faites pas, tous les deux. Enfin, surtout toi, Zéran. » dit Klork. Hum, c’était lui ou le jeune homme aux cheveux verts parlait moins que d’habitude ?

« Euh, je sais bien que j’ai passé un sacré mois mais je ne suis pas en sucre non plus, Klork. Il n’y a pas besoin d’autant s’en faire à mon sujet hein ? »

« Je n’ai pas dit cela, Zéran. Simplement, comment est-ce que je pourrais expliquer ça … »

« Pas besoin, on va pas se prendre la tête pour aujourd’hui, surtout pour des choses aussi futiles que ça ! Bon .. Cator, on ne va pas te déranger plus que ça, d’accord ? Essaies juste de patienter encore quelques heures et tu pourras te jeter sur la nourriture autant que tu voudras. Klork, Agléa, on a visiblement terminé ma tournée. »

A partir de là, il n’y avait plus qu’à se préparer pour la soirée et ça sera parfait. Et non, il répéta une nouvelle fois à Agléa qu’il ne s’agissait pas d’un bal ou autre et donc que non, ils n’allaient pas danser. Oui, elle avait du mal à comprendre ce principe.

« Je vais vous laisser tranquille pour me reposer encore un peu avant la soirée. Pendant ce temps, vous devriez faire de même. Vous m’avez suivi sans même vous reposer ne serait-ce qu’un instant. Donc zou, interdiction de me suivre. »

« Même pas un petit peu en faisant les yeux doux, Zéran ? »

« … … … Même pas en faisant tout ceci, Agléa. Tu sais aussi bien que moi que je ne pas prêt à tomber dans ce genre de pièges ridicules, non ? »

« Je m’en doute mais tu comprends que j’ai envie d’essayer hein hein ? »

Il leva les yeux rubis en l’air, observant le plafond avant de saluer Klork de la main, lui conseillant d’aller souffler un peu. Il fit la même remarque à Agléa tout en lui disant d’arrêter de le suivre, chose qu’elle ne comprenait visiblement pas.

« Pourtant, j’utilise des phrases simples, très simples. Pourquoi est-ce que tu n’écoutes pas ce que je dis, Agléa ? Qu’est-ce qui rend si difficile la compréhension ? »

« Hmm … Rien du tout ! Mais je t’ai pourtant signalé aussi que je n’écoutais que ce qui était digne d’intérêt pour moi. Une partie de tes paroles ne le sont pas. »

Humpf ! Autant ne pas lui répondre ! Même si ce n’était pas une provocation de la part d’Agléa, il allait éviter de tout faire pour qu’elle ait ses paroles qui soient confirmées. Pour l’heure, le jeune homme aux cheveux blonds allait mettre en pratique ses propres paroles : Se reposer avant ce soir. Puis dès demain, se préparer au long voyage qui allait l’attendre.

Demain, cela allait être le début de son aventure. Avec de nombreux compagnons dont il allait devoir se méfier autant que ces derniers allaient faire de même à son encontre. Mais voilà, il était maintenant installé sur une chaise devant son bureau. Oui, c’était sa façon à lui de se reposer. Il allait tout simplement écrire, comme si de rien n’était.

« J’ai tellement à noter … Il va falloir aussi que je prépare mes affaires et tout le reste. Sûrement avoir du papier pour écrire à Kosmor pendant que je serais pas là. »

Tellement à faire ! Tellement à vivre ! Ah … Lui qui était normalement assez stoïque, très terre à terre et un peu mauvais par rapport à ce qui l’entourait, voilà qu’il se comportait un peu comme Agléa : avec insouciance. Emettant un petit rire qu’il se gardait bien de faire éclater au grand jour, voilà qu’il était déjà en train de griffonner sur un bout de papier.

« J’imagine que mère, de là où elle est, doit être heureuse de me savoir avoir été choisi comme candidat de la Vanité. Elle ne pouvait espérer mieux pour son fils. »

Même s’il ne l’avait jamais connue, il se disait qu’elle ne pouvait être qu’une femme magnifique et d’une extrême douceur. Oui, il l’idéalisait peut-être un peu trop … mais dans le fond, il n’avait même pas une représentation de cette dernière. Il allait lui rendre honneur.

Laisser un commentaire