Chapitre 18 : Félémons, Célestiens, Humains

ShiroiRyu
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Chapitre 18 : Félémons, Célestiens, Humains

« Visiblement, vous êtes tous prêts ? C’est parfait ! On va pouvoir y aller enfin ! »

« Tous prêts, tous prêts, je ne vois pas Agléa. » dit Zéran en remarquant que tout le monde était là, Silesti ayant déjà attaqué le petit-déjeuner en même temps que Cator. Seule Agléa n’était pas présente et c’était étrange que Réxéros ne le signale pas. Celui-ci posa son regard sur le félémon aux cheveux blonds, disant :

« Tu n’as qu’à aller la chercher alors ? Elle doit sûrement attendre son prince charmant. »

« J’ai vraiment pas la gueule de quelqu’un de charmant. Pour le côté prince, je ne peux pas nier que mes origines aident beaucoup. J’y vais alors … Ah … Vraiment … Qu’est-ce que je vais faire d’Agléa dans de telles conditions ? Je me le demande … »

Il soupirait mais il n’avait pas réussi à trouver ça dérangeant. Il fallait dire que la discussion avec Klork lui revenait en mémoire. Est-ce qu’il connaissait Agléa ? Il ne le savait pas du tout ! Il n’en avait aucune idée ! Voilà qu’il arriva à l’étage où était sa chambre. Hum … Hier, elle se trouvait où ? Il n’en était pas certain, il n’avait pas entendu et …

Bam ! Un petit bruit de porte qui s’était refermé à la va-vite. Un court instant, il avait vu des yeux émeraude en train de le regarder à travers un petit espace d’une porte à peine ouverte. Et il savait de quelle porte il s’agissait. Est-ce que c’était Agléa ? Ils avaient passé l’âge de jouer tous les deux, non ? Ils avaient bien mieux à faire ! Voilà qu’il se rapprocha de celle-ci, donnant quelques petits coups sur celle-ci avant de dire :

« Agléa, tu veux bien ouvrir s’il te plaît ? Nous avons de la route à faire et bon, ça serait bien que tu prennes de quoi manger avant que l’on fasse une longue marche. »

Aucune réponse de la part de l’intéressée. Est-ce qu’il s’était trompé de porte ? Non … Il entendait un peu de bruit. Est-ce qu’il devait rentrer ou pas ? Rentrer dans la chambre d’une dame, ce n’était vraiment pas très galant, c’était même … dangereux, non ? Pour autant, il finit par dire d’une voix lente :

« Je vais rentrer, Agléa. Tu as intérêt à être prête et … »

… … … D’accord. Elle était bien là. C’était bien la chambre d’Agléa, comme il s’en doutait. Elle était bien là. Elle était assise sur une chaise, en train de se brosser les cheveux en chantonnant doucement. Elle était bien là. Elle était de profil. Sauf que sa longue robe était présente mais pas en train de recouvrir tout son corps, seulement le bas de ce dernier. Elle était bien là. Le corset qu’elle portait était de couleur noir, en dentelles mais surtout, qu’est-ce qu’il était rempli ! Même de profil, impossible d’ignorer qu’elle avait des atouts qui contrastaient complètement avec ceux des deux autres filles du groupe. Et surtout, ce n’était pas disgracieux grâce à sa taille.

« Je crois que je vais te laisser te préparer, Agléa. Descends quand tu peux. Et pardon. »

« Tu … peux rester, hein ? Il faudra bien un jour que tu me vois ainsi. »

« Ce jour n’est pas venu, Agléa. Je suis désolé encore une fois. Pardon. »

Il ne savait plus trop de quoi il s’excusait et il valait mieux ne pas en parler ! Voilà qu’il délaissa complètement la félémone, ayant fermé la porte derrière lui avant de redescendre, rouge comme une pivoine. Bon … Euh …
Sincèrement … Elle était … carrément gonflée dans ce corset et encore, il n’était pas certain que ce dernier n’était pas en train de souffrir et … A QUOI EST-CE QU’IL PENSAIT ?! Il était pire qu’un déviant à l’heure actuelle ! Non non et non !

« Oh ? Zéran de la Vanité ? Tu es déjà de retour ? C’est bon pour elle ? »

« Euh … On va dire qu’il va falloir patienter un petit peu et tout. Enfin, elle n’avait pas encore fini de se préparer. » bredouilla Zéran en se grattant la joue, plus que confus et gêné.

« Héhéhé, on dirait que tu as pu le confirmer par toi-même d’après ton visage. » vint répondre Réxéros tout en sifflotant avec amusement, trouvant visiblement cela très distrayant.

« Pas besoin d’en rajouter, je crois que j’ai déjà entendu tout ce qu’il fallait de ce côté. Sincèrement, je ne veux pas en parler. C’est bon, laissez-moi tranquille. »

« Tu ferais bien de te rafraîchir, tu as de la fumée qui te sort des oreilles, Zéran. » continua de dire Cator alors qu’il avait la sensation que ça allait être sa journée aujourd’hui. Il y avait un fort taux de moquerie qui allait grimper  … et il ne pouvait rien faire pour les contredire.

« Bon, si vous avez terminé avec ces bêtises, on va pouvoir accélérer ? »

« On doit attendre Agléa, Zéran. Tu devrais aller revérifier pour voir si c’est bon. »

Et bien, leurs moqueries allaient jamais s’arrêter. Puisqu’il en était ainsi et qu’il voyait que Klork n’avait pas prévu de l’aider, il alla monter les escaliers, deux par deux, retournant devant la chambre d’Agléa. Il toqua une nouvelle fois mais ne vint pas rentrer. La porte finit par s’ouvrir doucement, laissant l’apparition de la félémone à la chevelure auburn devant ses yeux. Elle était maintenant correctement habillée et maquillée, comme à son habitude.

« Tu m’attendais ici, Zéran ? C’est très sympathique de ta part. J’ai une faim de loup ! »

« Disons que je suis revenu te chercher vu à quel point ils me fatiguaient en bas. »

« Qu’est-ce qu’ils ont fait les vilain félémons ? Dis tout à Agléa, elle ira leur régler leur compte pour leur apprendre les bonnes manières. Allez dis-moi tout ! »

« Tu sais, je ne suis pas vraiment un enfant non plus hein ? Tu n’as pas besoin de me parler de la sorte, Agléa. Je pense être assez grand mais disons qu’ils ont vite compris pourquoi j’ai eut un peu de retard et qu’est-ce qui s’est passé la première fois que je suis venu. »

« Tu parles du moment où tu es rentré dans ma chambre pendant que je me faisais belle pour toi ? Oh tu sais … Ce corset est vraiment très serré mais je l’apprécie grandement. Il est plutôt doux ou toucher et il ne frotte pas trop donc il n’irrite pas. » dit-elle tout en regardant Zéran.

« Très … intéressant à savoir, je crois. On va dire ça comme ça pour pas te gêner. »

« Pas me gêner ? Qu’il est mignon ce petit Zéran. Tu sais, il suffit que tu me donnes ta main et je te laisserais toucher la dentelle. »

Aucune réponse de sa part. Il n’avait pas envie de jouer à ce petit jeu avec elle. Voilà qu’il haussa simplement les épaules tout en finissant par redescendre une nouvelle fois. Lorsqu’il alla retrouver Klork et les autres, tous étaient déjà sur le départ, Zéran demandant si on ne pouvait pas laisser Agléa prendre de quoi manger avant d’y aller.

« Pas besoin, Zéran. Je suis en pleine forme et puis, nous avons acheté quelques fruits hier, non ? Je peux aisément en prendre un ou deux sur le chemin. »

« Sûre et certaine ? J’ai remarqué que tu mangeais peu … mais bon. Réxéros, est-ce que tu peux nous guider hors de la ville ? »

« J’ai un petit truc à faire de mon côté mais Cator connaît déjà le chemin, Vélisa aussi. Je reviendrais assez vite, vous ne partirez pas trop loin si vous suivez le chemin. Je vous rattrape dès que possible ! Désolé ! » s’exclama le félémon à la cheveure noire avant de quitter l’auberge en premier, partant de son côté.

« Il a l’air sacrément pressé. Quelqu’un sait ce qu’il doit faire ? » questionna Zéran.

« M’étonnerait pas qu’il doit s’expliquer pourquoi avoir permis autant de réduction même à mes amis. La famille de la Cupidité est connue pour être très près de ses sous. Un tel geste ne peut pas passer inaperçu, loin de là. »

Vélisa s’était exprimée, expliquant le geste de Réxéros, tous acquiesçant d’un mouvement de la tête vu que cela semblait être un raisonnement logique. Cator passa devant eux, signalant qu’il allait les guider, comme convenu.

« Ne vous perdez pas en chemin et attention, aucune séparation cette fois-ci, d’accord ? »

« Klork, je crois qu’il s’adresse à nous. Pareil, Agléa. On ferait bien de ne pas le quitter des yeux cette fois-ci, si on ne veut pas se faire enguirlander »

« Hihihi. Il y a de grandes chances que ça soit exactement pour cette raison qu’il dit ça. » répondit Agléa, prenant déjà place à la gauche de Zéran.

« Oui … de très grandes chances que ça soit le cas. Néanmoins, ne boudons pas notre plaisir. Si nous trouvons quelque chose sur le chemin menant à la sortie, on n’aura qu’à lui demander de bien vouloir patienter une petite minute ou deux. » compléta Klork de son côté, se plaçant à la droite du félémon à la chevelure blonde.

« Pas de soucis, les gars ! Et … la fille bien entendu ! Si vous voulez faire un petit arrêt, vous n’aurez qu’à demander ! Je ne mord pas contrairement à Réxéros ! »

« Et pourtant, on sait à quel point tu manges, hein ? Encore que Silesti, c’est presque pareil mais c’est à se demander si elle n’utilise pas une sorte d’hibernation pour stocker tout ce qu’elle a mangé ou presque. D’ailleurs, Silesti, tu as bien dormi ? » questionna Zéran en se rapprochant de la félémone, celle-ci ouvrant un œil brun en le regardant.

« Bien dormi … oui … et toi ? Bien dormi, Zéran ? »

« Je crois que oui, contrairement aux légendes, Klork ne ronfle pas durant la nuit. Il a même un souffle très doux à entendre, comme une petite brise. »

« HEY ! Ne raconte pas n’importe quoi s’il te plaît ! Ils vont commencer à se faire des idées et je n’ai pas envie de ça, Zéran ! »

Oh ! Il avait visiblement touché un point sensible chez le félémon borgne. Pour autant, il avait un grand sourire aux lèvres, toujours, comme si de rien n’était. MOUARF ! Ca n’avait pas fonctionné et Zéran soupira.

« Dommage pour moi, je pensais que cela aurait intéressé quelques personnes. Comme quoi, on peut grandement se tromper hein ? »

Par contre, Cator leur signala de faire moins de blabla, plus de pas pas. Même si la phrase était un peu enfantine, tous rigolèrent faiblement, même Silesti ayant un léger sourire aux lèvres bien qu’elle avait repris sa façon de « flotter » pour suivre Cator.
Malgré leurs paroles, Klork, Agléa et Zéran n’eurent guère besoin de s’arrêter, ne faisant que rester en retrait comme à leur habitude. Lorsqu’ils trouvèrent la sortie de la ville, Cator se retourna vers tout le monde, disant d’une voix enjouée :

« Là, sur le coup, on ne quitte pas le sentier devant nous. Ainsi, ça permettra à Réxéros de nous rejoindre. Par contre, plus tard, on quittera le chemin comme auparavant. »

« Juste .. Si on peut éviter de ne pas trouver de ville ou village pendant dix jours, ça serait parfait. Je sais bien que l’on a beaucoup à explorer et qu’il faut éviter d’attirer les regards sur nous mais en même temps, c’est vraiment très compliqué et difficile. Tu vois ce que je veux dire par là ou non ? Ou … je suis complètement à côté de la plaque ? »

« J’ai remarqué que cela avait dérangé beaucoup de monde, Zéran ! Donc, tu n’as pas à t’inquiéter, le message est très bien passé. On prendra notre temps mais on va éviter que l’on retarde trop le tout et on ira plus souvent dans une ville ou un village. Du moins, tant que l’on reste dans le territoire des félémons. Ailleurs, ça risque d’être assez dangereux. »

« Tu connais quand même les lieux ou non ? » questionna Klork en direction du félémon enveloppé, celui-ci gardant son éternel sourire avant de s’exclamer :

« Et oui ! Pas de soucis à se faire ! Du moins, je ne connais pas partout non plus. Mais pour vous guider, vous n’avez pas à vous en faire. Je sais où nous rendre. »

« Alors tout est bon dans le meilleur des mondes ! Zéran, Klork, arrêtez d’embêter notre gentil petit félémon ! C’est grâce à lui que l’on évite les bêtes sauvages. »

« Merci Agléa mais je n’ai pas besoin d’être défendu. Ils ne pensent pas à mal, je le sais très bien. Ne vous en faites pas, vous n’avez rien à craindre. Allez, on s’y remet dès maintenant. » termina de dire Cator sur un ton enjoué, tous se mettant en file indienne ou presque alors que la ville félémone dirigée par la famille de la Cupidité disparaissait au loin.

Réxéros ne tarda guère longtemps à les rejoindre. Moins d’une heure après, il était à nouveau dans le groupe, reprenant la discussion avec Vélisa tout en souriant, visiblement content et satisfait de ce qu’il avait accompli. Quand Agléa lui demanda ce qu’il avait fait, il répondit simplement par le fait qu’il s’agissait d’un secret.

« D’ailleurs, je parlais un peu des limites du royaume félémon mais de votre côté, vous avez déjà rencontré des humains ou des célestiens ? » demanda Cator comme si de rien n’était.

« Des célestiens ? Bien trop souvent. Disons que le nombre d’affrontements avec ceux qui sont à nos frontières est un peu trop grand à mon goût. » commença à dire tout de suite Klork, Zéran tournant aussitôt sa tête vers lui, plus qu’intéressé par le sujet. Pourtant, il répondit à sa suite avec engouement :

« De mon côté, nous avons aussi un humain dans notre domaine. C’est même le seul qui s’y trouve mais pour une bonne raison. C’est le maître d’armes qui régit pour la famille de la Vanité depuis des siècles, il paraîtrait ! »

En voyant le visage incrédule de ses compagnons, il se demandait s’il avait dit une bêtise. C’est lorsque que Réxéros reprit la parole qu’il comprit pourquoi cela était ennuyeux d’avoir dit de telles mots dans le groupe :

« Euh … Zéran, je voudrais pas te dire que tu es un menteur mais … tu sais que les humains ont une espérance de vie au grand maximum de soixante-dix ans non ? »

« Oh ? Euh … c’est vrai ça ? » questionna Zéran tout en regardant Klork et Agléa, chacun hochant la tête. Il vit Silesti qui avait ouvert ses yeux bruns, comme intéressée par la suite des paroles. « C’est le seul humain que j’ai connu vraiment. Mon père m’a dit qu’il était à notre service depuis des siècles et que ses connaissances en combat dépassaient l’entendement. Pourtant, je suis certain que mon père ne m’aurait pas menti. »

« Peut-être que pourtant, il … » commença à couper Réxéros, s’arrêtant en voyant le regard furieux de Zéran, celui-ci s’écriant :

« JAMAIS MON PERE N’AURAIT FAIT CA ! Je sais juste que même s’il est humain, il doit y avoir un sort ou autre ! Car pendant toutes les années dans ce domaine, je ne l’ai pas vu vieillir et obtenir une ride ! Et puis, sur les représentations des tableaux de nos ancêtres, il est souvent là. Klork peut le confirmer ! Agléa aussi ! »

« Hum … C’est vrai que vous m’avez souvent fait visiter cela, Zéran de la Vanité. Je ne peux pas infirmer vos propos à ce sujet. » dit calmement Klork, cherchant à apaiser Zéran.

« Vous voyez ? Alors, je n’ai aucun intérêt à mentir maintenant. Juste … Je ne sais pas ce que mon père a utilisé comme magie à un tel résultat et peut-être que dans le fond, il vaut mieux ne pas savoir. Et encore, je parle de mon père mais ça serait plutôt mon ancêtre. »

« Calme, calme … Y a pas besoin de s’énerver. C’était juste une remarque comme ça. On va presque croire que ce n’est pas Klork qui est de la famille de la Rage mais toi. »

« Pardon, Réxéros. C’est juste qu’insulter … ma famille, je n’ai jamais supporté. »

« Pas de soucis, pas de soucis. C’est même peut-être plus intéressant que de vouloir chercher l’amitié comme tu le fais depuis le début. »

Chercher l’amitié ? Est-ce qu’il avait vraiment une tête à ça ? Alors que son père lui avait dit se méfier ? Enfin bon … Voilà ! Il ne connaissait qu’un humain et n’avait jamais vraiment rencontré de célestiens, c’était tout. Mais maintenant, tout le monde le regardait, Silesti étant celle qui prit la parle, demandant avec lenteur comme à son habitude :

« Dis … Zéran … Cet … homme … humain. Il est fort ? »

« Je crois que je n’ai jamais réusi à le toucher. Bon après, Klork pourra confirmer une nouvelle fois, en terme d’expérience de combat, je suis particulièrement nul. »

« Je dirais plutôt que tu n’avais pas les bons outils. Maintenant, comme tous l’ont remarqué, tu t’es très bien débrouillé contre les lizéfals. Sinon, de mon côté, j’ai rencontré pas mal de célestiens mais simplement sur les champs de bataille, rien d’autre. »

« Vélisa et moi-même, nous faisons beaucoup de commerces avec les humains et les célestiens. Ouip, pas besoin de nous regarder avec effarement, ce n’est pas comme si on le cachait hein ? Pour obtenir ce que l’on désire, il faut savoir avoir les bons fournisseurs. Et les humains, même s’ils n’ont aucun pouvoir … normalement, sont dotés d’un sens culturel et artistique des plus surprenants et plaisants. »

« Même avec les célestiens, Réxéros ? » questionna pourtant Zéran, comme s’il venait d’apprendre la nouvelle après tout ce temps.

« Même avec les célestiens, Zéran. Un simple échange de bons procédés. Certain félémons, c’est à dire nous, ne s’intéressent guère au conflit permanent avec les célestiens. Il en est de même pour certains d’entre eux. Voilà tout. »

« Je comprend, je comprend. Bon et bien, on dirait que chacun a rencontré déjà un humain ou un célestien. Enfin je crois ? Cator, j’imagine que vu que tu as exploré un peu le monde malgré ton âge, c’est le cas. Silesti ? »

« Ils cuisinent … bien … partout. Mais … ils ont toujours … peur … les célestiens »

« De mon côté, ni les célestiens, ni les humains ne m’intéressent. Je n’ai de yeux que pour les félémons, pourquoi j’irai regarder une autre race ? » dit Agléa sur un ton enjoué après Silesti, celle-ci s’étant mis à bailler longuement.

Bon ben, le sujet était donc terminé. D’ailleurs, maintenant que Réxéros était de retour dans le groupe, Cator décida qu’il était temps de quitter à nouveau le sentier pour continuer leur chemin vers le point final de leur expédition : le royaume des célestiens. Bon, il y avait encore beaucoup de route à faire.

« Mais voilà, l’aventure, c’est quand même 90 % de voyage et 10 % à l’arrivée non ? Enfin, pour les pourcentages, je n’en suis pas sûr mais vous m’avez compris. »

« Où … est le pourcentage pour … la nourriture, Cator ? » marmonna Silesti après lui.

« Y en a pas, désolé ! Si c’était aussi simple, je te l’aurais dit mais ce n’est pas le cas. Faudra pas m’en vouloir, Silesti. » s’exclama Cator avec joie.

« Je … ne t’en voudrais pas … si tu me nourris bien, Cator. Si tu ne me nourris pas bien, je t’en voudrais … vraiment beaucoup, oui. »

« Ohla, c’est vraiment la dernière chose que j’aimerai. Considères donc que tu seras nourrie et logée de ma part. Enfin logée… »

« Vous vous entendez plutôt bien tous les deux, Cator. » coupa Zéran en ayant levé un peu la voix vu la distance qui le séparait de ce dernier, le félémon boudiné lui répondant :

« Tout le monde peut être l’ami de Silesti, suffit juste de savoir bien la nourrir et de lui trouver un coin tranquille où elle peut dormir et c’est parfait. »

« J’imagine qu’elle n’a pas causé trop de problèmes durant la nuit alors. »

Juste un sourire de la part de Cator tandis que Zéran craquait son cou en le lui rendant. A bien y réfléchir, il y avait surtout trois groupes dans leur expédition : Lui avec Agléa et Klork, Silesti avec Cator puis Réxéros et Vélisa. Dans l’idée même, cela pouvait être problématique et ennuyeux mais en réalité, ils s’entendaient tous très bien, enfin, ça dépendait des jours et autres.

« Oh ? Tu es songeur, Zéran ? A quoi est-ce que tu penses exactement ? »

« Oh ? Agléa ? Je sais pas … Je pense à … à rien du tout. »

Comment il pouvait lui expliquer qu’avec ce qui avait été dit sur les humains, il réfléchissait tout simplement au maître d’armes du domaine de la Vanité ? Il était certain qu’il était humain. Il n’avait aucune corne sur le crâne et surtout, aucune trace qui laissait penser qu’elles avaient été coupées ou autres.

Mais comment est-ce que son père avait réussi ou presque ? C’était difficile à expliquer … ou vraiment à exprimer. Enfin pas son père ! Plutôt sa famille. Il n’avait jamais entendu parler d’une magie qui était capable de donner l’immortalité et il ne remarqua pas qu’Agléa le fixait sur tout le chemin. Elle avait pris son bras pour bien le loger entre le creux de ses seins, attendant une réaction qui n’arrivait pas.

« Ce n’est pas très drôle, Zéran. Si tu ne réagis pas, comment est-ce que je suis sensé apprécier mes actes ? Tu peux me le dire ? » marmonna t-elle en bougeonnant.

« De quoi est-ce que tu parles, Agléa ? Ce n’est pas comme si tu le faisais depuis le début hein ? A force, je m’y suis habitué, c’est tout. »

« Pfff ! Ce n’est vraiment plus amusant. Est-ce que je vais devoir aller au stade supérieur ? Mais pas en public, par contre, je ne veux pas de ça. »

Ah ? Et bien, qu’ils restent ainsi. Maintenant, lui-même était plus que préoccupé par cette nouvelle. Comment est-ce qu’il allait pouvoir trouver une réponse à tout ça ?

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