Chapitre 113 : Des nouvelles de la famille

ShiroiRyu
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Chapitre 113 : Des nouvelles de la famille

« Euh … Bon … Je … »

Voilà qu’il en perdait la parole. Il fallait dire qu’il se devait d’assimiler tout ce qu’il venait d’apprendre. Peut-être qu’il venait de rêver ? Que c’était juste son imagination ? Mais il avait vraiment cru entendre que madame Jésiana était sa grand-mère. Son regard se posa sur son groupe, ouvrant la bouche avant de désigner la vieille dame. Celle-ci lui tapota la main pour qu’il l’abaisse, déclarant :

« On ne montre pas du doigt, jeune homme. C’est malpoli. »

« Aie ! Mais … Enfin, je … qu’est-ce que ça veut dire exactement ? »

« Cela veut dire ce que ça veut dire. Comment voudrais-tu l’expliquer autrement, hum ? Est-ce que je peux savoir ce qui te te trotte dans la tête ? »

« C’est pas vraiment possible. Pourquoi ? Comment ? J’ai … enfin … C’est pas normal. Vous êtes des personnes nobles et moi, je … »

« Tu es mal habillé mais vu que tu aimes l’exploration, tu n’as pas besoin de t’équiper avec de lourds vêtements pour parader, jeune homme. »

« Mais mais mais … Quand même, pourquoi ? Comment c’est possible ? Maman, comment tu peux connaître ces personnes ? Enfin, à part par mes lettres. »

« Tu sais : lorsqu’un homme et une femme te donnent la vie, il semblerait que tu sois généralement capable de les connaître sauf s’ils décident de t’abandonner à ton plus jeune âge, ce qui ne fût pas mon cas. »

Pourquoi est-ce que sa mère lui parlait ainsi ? Il avait surtout l’impression de paraître pour un imbécile. Enfin, encore plus que d’habitude, quoi ! C’était tout simplement horrible. Il … AH ! Hum … AIE ! Sur le moment, il n’avait pas réagit à la douleur mais on lui tirait gentiment la joue alors que Jésiana se plaçait en face de lui, un faible sourire aux lèvres.

« Vraiment … C’est donc ça que j’ai comme petit-fils ? Il n’est vraiment pas très éclairé mais au moins, il est beau garçon, il sera un bon parti, il a des relations et des connaissances que beaucoup devraient jalouser mais le plus important, c’est qu’il tient de sa mère pour la gentillesse qui émane de lui et il semble avoir le coeur sur la main. Un peu trop volontaire néanmoins. Il devrait faire attention à ne pas en faire trop justement. »

« Pourquoi j’ai l’impression d’être étudié comme un morceau de viande ? »

« Peut-être parce que c’est le cas, Tery ? » répondit sa mère alors que Jésiana venait enlacer son petit-fils, soupirant doucement :

« Après plus de vingt ans, je peux au moins te tenir dans mes bras. »

« Tu peux aussi me laisser embrasser mon petit-fils, Jésiana ? Je sais bien que tu n’es pas habituée à être émotive mais … … … bon, d’accord, je vais patienter. »

Il avait vu le regard mauvais de sa femme dans ses yeux et il évita alors de trop quémander à ce sujet. Déglutissant légèrement, le jeune homme continua de se laisser faire, toujours éberlué par l’évènement qui se déroulait devant ses yeux.

« Est-ce que … je peux avoir des explications ou non ? »

« Bien entendu, Tery. Tu peux tout avoir. Il faut juste que ma mère te lâche un peu. Je crois qu’elle n’en a pas envie pour le moment. »

« Qu’est-ce que tu insinues ma fille ? Ce n’est pas bien difficile. La preuve. »

La preuve ? Le jeune homme était toujours dans les bras de la vieille femme, n’osant plus bouger de peur d’énerver celles qui semblaient commander dans la famille. Il poussa tout simplement un petit soupir désemparé avant de réfléchir à la situation. Il avait sa grand-mère maternelle dans ses bras. Son père, il n’y avait aucune chance qu’il voit ses grands-parents de ce côté et il n’était pas vraiment certain de les voir. Bon, dans l’idée, avoir Jésiana et Périk comme grands-parents, il n’avait rien à reprocher. L’idée était pas déplaisante ! Il posa ses mains sur le dos de Jésiana avant de dire :

« Est-ce que je dois vous appeler mamie, maintenant ? »

« C’est définitivement bien ton fils, cet avorton. Il a le même caractère moqueur que sa mère. » déclara Jésiana avant de marcher faiblement sur le pied de Tery.

« Les chats ne font pas des chiens, mère. Il faut bien que nous ayons des traits communs. »

« Quelle belle expression que voilà. Toute la famille est réunie ! »

Perik tentait aussi de s’incorporer dans la famille, Tery remarquant que les membres de son groupe restaient complètement muets. Ce fut Elen qui brisa le silence en disant :

« C’est … une bonne nouvelle, non ? »

« Je dirais que oui, Elen. Enfin, papy, mamie, je ne pense pas que j’ai besoin de vous présenter mes compagnons et inversement, n’est-ce pas ? »

« Nullement … mais moi-même, je suis encore étonné que tu le prennes bien. Tu n’as aucun ressentiment envers nous, Tery ? » demanda la vieille femme en le regardant Tery.

« Euh … Ca veut dire quoi ressentiment ? Et pourquoi je vous en voudrais ? »

« Tu ne serais pas en train de te moquer de moi par hasard ? Si tu sais ce que veut dire ce mot, pourquoi est-ce que tu me poses la question ? Ah … Enfin bon .. Simplement car nous n’avons jamais été là pour toi durant plus de vingt ans. »

« Bah … euh, non, je ne vous en veux pas. Ma mère m’a jamais raconté pourquoi je ne pouvais pas voir mes grands-parents. Je pense que je vais avoir des explications non ? »

« Je vais m’en occuper, ça sera mieux, oui. »

Mais tout d’abord, est-ce qu’ils ne voulaient pas s’installer ailleurs ? Car en vue du groupe, il n’allait pas rester debout sans rien dire ou faire, non ? La vieille dame leur demanda de patienter mais Manelena se décida à l’accompagner, murmurant :

« Je vois ce que vous voulez faire. »

Qu’est-ce que cela voulait dire ? Après quelques minutes, Manelena était revenue en faisant quelques allers-retours. Après le premier, Tery avait décidé de l’accompagner, comme les autres alors qu’elle avait ramené quelques chaises pour que chacun puisse s’asseoir.

« C’est vrai que ça sera beaucoup mieux. Maintenant, maman, tu veux bien nous raconter ? »

Le jeune homme alternait entre le langage commun et celui un peu soutenu pour parler à sa génitrice. La femme eut un léger sourire avant de lui dire de se rapprocher. Elle lui donna un petit coup sur le sommet du crâne tout en rigolant :

« Imbécile de fils. Tu m’appelles mère ou maman mais non pas les deux. Bon, par où est-ce que je dois commencer ? Comme tu peux t’en douter maintenant, je ne suis pas une simple paysanne, Tery, mais l’unique fille d’une famille de nobles d’Omnosmos. Une famille qui a toujours été chargée de s’occuper de l’érudition d’Omnosmos. »

« Ca explique pourquoi malgré que tu étais une paysanne, tu étais très éduquée et me forçait à lire des bouquins et à écrire et à lire. Enfin, même si j’avoue que je n’écoutais pas vraiment. »

« Et en plus, il me le dit avec le sourire. »

Manelena paraissait songeuse. C’était donc ça cette impression qu’elle avait eut lorsqu’elle avait rencontrée cette femme dès le départ ? Qu’elle n’était pas à sa place dans cette maisonnée ? Qu’elle paraissait trop bien éduquée pour habiter dans un petit village. Au moins, son instinct ne la trompait jamais.

« Enfin bref, j’étais jeune, j’étais insouciante, j’avais des envies d’interdit. Enfermée comme un rat de bibliothèque, il faut comprendre que la moindre chose pouvait me paraître bien plus intéressante que ce qui se trouvait dans ce bâtiment. C’est pourquoi lors d’un passage d’une troupe de soldats, il arriva ce qui devait arriver. »

« A voir ces hommes en armure lui a donné des envies de liberté et voilà qu’elle s’est laissée embobiner par un jeune freluquet. »

Jésiana ne tarissait pas de paroles loin d’être élogieuses envers l’homme qui avait été le père de Tery. D’ailleurs, ce dernier n’ouvrait pas la bouche, restant muet tout en réfléchissant. Sa mère n’était pas du tout au courant de la véritable nature de son ancien mari, n’est-ce pas ? Il n’avait pas besoin de briser ses espoirts et …

« Il n’est malheureusement plus parmi nous. Néanmoins, ayant gardé mon côté fier, je n’ai pas voulu retourner chez mes parents et j’ai voulu t’élever seule. Je dois avouer que ce n’était pas de tout repos quand on y réfléchit bien. Je n’ai pas connu beaucoup d’enfants plus insupportable que toi, Tery. Tu m’en as fait voir des vertes et des pas mûres. Néanmoins, tu as été la pus belle chose qui me soit arrivée. »

« Maman, tu sais, je suis très très loin d’être ce que tu penses et … »

« Ils m’ont déjà prévenu et j’ai même eut le droit à la visite du grand archimage. Je n’arrive pas à croire que malgré les années, ce soit toujours le même. Il est immortel ou quoi ? »

« D’après les légendes, si on ne tue pas les gnomolds, leur longévité n’est plus vraiment à démontrer, ma fille. Tu le sais pourtant, non ? »

« Je le sais mais je ne voulais pas forcément m’en rappeler, c’est différent. »

« Mais si on me disait plutôt ce que ma mère fait ici et pourquoi elle est alitée ? Car je ne le sais toujours pas en fin de compte. Est-ce que ça a un rapport avec les lettres ? »

« C’est exact, Tery. Tu vois quand tu te décides à réfléchir, ce n’est pas beaucoup plus simple, tu trouves ? Pendant que j’écrivais ces lettres qui étaient reçues par mes parents et inversement car ils faisaient les coursiers pour nous, j’ai remarqué que l’écriture me rappelait quelqu’un. J’ai fini par leur envoyer directement une lettre pour savoir de qui il s’agissait et il s’avère que cela était bien mes parents. Rien de plus, rien de moins, Tery. »

RAAAAAAAAAAAAHHHH ! Ca paraissait tellement logique maintenant. Bon, il avait eut une partie des explications désirées et ensuite ? Pourquoi est-ce qu’elle était couverte de bandages ? Comment était-ce possible ?

« Quant à mon corps, j’ai eut un petit accident en protégeant tes grands-parents du premier tremblement de terre. Comme il n’avait pas été prévu, on va dire qu’un pan de la bibliothèque a faillit leur tomber dessus. Heureusement, ce ne fut que sur moi. Plus de peur que de mal, tu ne crois pas, Tery ? »

« Plus de peur que de mal ? C’est une blague, maman ? Je suis sûr que madame Jés… enfin, mamie t’a crié dessus pour avoir fait une telle idiotie ! »

« Malgré vingt ans sans te voir, il me donne l’impression de te connaître déjà parfaitement, mère. » dit la femme assise dans le lit en rigolant, le vieil homme faisant de même avant de dire en recherchant son calme :

« Si seulement, si seulement ce n’était qu’une impression. Tery a pourtant parfaitement résumé ce qui s’est passé mais bref … voilà, tu sais finalement tout, petit-fils. Ce n’est pas aussi difficile que je le pensais en fin de compte. »

« Bon, et bien, ce soir, vous êtes bien entendu tous invités à venir manger chez nous. C’est la moindre des choses pour fêter cela. »

« Ce n’est pas de refus ! Et puis bon, je suis si contente d’apprendre ça ! Je ne me serais jamais doutée que vous étiez les grands-parents de Tery. Vous savez, il n’est pas forcément celui qui mettait le plus souvent le nez dans les livres lorsque je l’ai rencontré pour la première fois. »

Elen avait finit par être plus qu’enjouée par cette nouvelle, Tery lui faisant un petit sourire attendri. C’était parfaitement compréhensible d’être aussi heureuse en ce moment. Lui-même l’était plus que tout, c’était pour dire !

Ah … Sincèrement, les émotions allaient de mieux en mieux au fil des heures qui découlaient depuis qu’il était réveillé mais bon, cela ne pouvait lui faire que du bien. Quelques minutes plus tard, tous étaient autour d’une table, dans une allée de la bibliothèque interdite au public. En fait, cela ressemblait plus à un long couloir qui les emmenait dans un bâtiment différent : le manoir des grands-parents de Tery.

« Je ne sais pas si j’arriverai à supporter un tel mode de vie. Ce n’est pas trop difficile des fois, messire Pé… euh papy ? Grand-pèr ? »

« Papy, ça me convient très bien, Tery. Et non, c’est moins difficile qu’il n’y paraît. La raison est simple : nous avons les servants et les soubrettes pour communiquer avec nous. Il en est de même pour les jardiniers, cuisiniers et autres personnes. Nous avons des êtres autour de nous avec qui nous pouvons communiquer, Tery. »

« Ah oui, sûrement ! Sur le coup, je n’y pensais pas trop mais c’est vrai. Ca semble logique en fin de compte, hahaha. C’est une bonne chose, non ? »

« C’est le cas, Tery. Nous n’avons pas à nous plaindre la situation. »

Difficile d’ignorer que toute la famille, la mère de Tery comprise, était tout simplement coupée à l’heure actuelle. Ce n’était pas qu’ils désiraient ignorer le reste du groupe mais Tery portait sa mère dans ses bras sans aucune difficulté. Pendant ce temps, il discutait avec ses grand-parents. Manelena se surprit à soupirer en murmurant :

« Ça me fait bizarre de le voir aussi souriant … et heureux … mais ce n’est pas déplaisant. »

Elle ne devait pas sourire, cela paraissait trop flagrant qu’elle était contente pour lui. Néanmoins, le repas était d’une qualité rare. Cela lui rappelait le peu de repas royaux qu’elle avait eut depuis qu’elle était devenue la reine de Shunter ou alors avec l’invitation de Royan pour faire la surprise à Tery.

« C’est délicieux ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas mangé quelque chose d’aussi bon. Je me demande de quoi il s’agit. »

« Il te faudra interroger les cuisiniers mais pour le moment, profites plutôt de la nourriture au lieu de t’interroger sur la composition de ton assiette. Je pense que vous avez beaucoup de choses à nous raconter, n’est-ce pas ? »

« Tery, je suis peut-être couverte de bandages mais je peux encore me nourrir seule. Tu n’as pas besoin de me coller autant, tu sais ? »

« Je préfère prendre mes précautions ! Je n’ai pas réussi à t’écrire pendant plus d’un mois, tu ne voudrais pas que je fasse comme si rien ne s’était passé, hein ? »

« Je n’ai jamais prétendu ça, Tery … mais tu n’as pas d’autres personnes dont tu dois t’occuper ? Comme tes compagnons de route ? »

« Maman, ce n’est pas comme s’ils avaient besoin de moi pour le moment. Et je pense qu’ils comprennent quelle est ma priorité pour le moment. »

Pour toute réponse, la mère de famille poussa un soupir alors que Tery continuait de l’aider à se nourrir. Elise semblait avoir du mal à cette table, Royan la regardant en lui demandant quel était le problème. Elle bredouilla :

« Je ne suis pas certaine que je sois vraiment … dans cette position. Je suis plus habituée à être la personne qui serre les plats et non celle qui doit les déguster. Je m’excuse. »

« Allons jeune demoiselle, ne vous préoccupez pas de si peu. Vous êtes une compagne de route de notre petit-fils et vous avez toujours eut une aura bienveillante autour de vous, comme si vous étiez digne de confiance. » s’exclama Périk avec enthousiasme.

« Je ne suis pas vraiment sûre … que bienveillante soit le bon terme à utiliser. »

« Mademoiselle Elise, ce que vous êtes à l’extérieur ne reflète en rien ce que vous êtes à l’intérieur. Ne l’oubliez jamais, je vous prie. Vous risqueriez de regretter beaucoup de choses en vue de vos paroles alors que vous n’avez pas démérité depuis que vous êtes avec nous. Je peux vous le confirmer. »

« Merci beaucoup, prince Royan. Vos paroles sont réconfortes. »

« Cela me rappelle quelques contes d’antan. » murmura la vieille femme sans pour autant poser son regard sur le jeune prince et l’ancienne servante.

« Que voulez-vous dire par là, dame Jésiana ? » questionna aussitôt Royan, comme si ces paroles lui étaient adressées.

« Oh, seulement quelques souvenirs, rien de plus. Mon grand âge me joue parfois des tours. Cela fait partie des nombreuses légendes qui se trouvent inscrites sur papier dans notre bibliothèque. Rien de plus. Je vous confierai les livres correspondants avant votre départ bien que je ne pense pas que vous soyez sur ce dernier avant quelques temps, non ? »

« C’est exact. Du moins, pour ma part, je ne compte pas m’éloigner avant que ma mère ne soit rétablie, grand-mère. D’ailleurs, comment cela vas t-il se passer ? Est-ce que tu comptes t’installer ici, maman ? Ou alors retourner à Leskar ? »

« En vue de ma condition, je n’ai pas trop le choix. Mais je pense retourner à Leskar mais je reviendrais rendre visite à mes parents le plus souvent possible. »

« A la bonne heure ! Et vous mademoiselle … hum … non. Reine Manelena, c’est cela ? Vous n’avez pas ouvert la bouche depuis votre arrivée dans la bibliothèque ou presque. Est-ce que quelque chose vous déplaît ? »

« Vous pouvez m’appeler Manelena comme auparavant. Mon titre de reine ne correspond qu’aux personnes extérieures à celle du groupe auquel je fais partie. »

« Vous savez pertinemment que malgré ces paroles, nous ne pouvons réellement faire exception, n’est-ce pas ? »

« Comme vous le désirez alors … tant que certains ne s’amusent pas à m’appeler reine. »

« Oh ? Qui donc, reine Manelena ? » demanda Tery tout en rigolant.

« Fais donc le malin, Tery, tu ne voudrais pas le regretter plus tard, n’est-ce pas ? »

Pour toute réponse, il ne fit qu’hausser les épaules avec amusement. Bien entendu que non, il ne regrettait rien du tout. Mais il savait qu’elle parlait d’elle et donc il n’hésitait pas à s’en amuser. La preuve, c’est qu’il voyait la mine faussement agacée de la demoiselle aux cheveux argentés. Ah … Là, pour dire qu’il était heureux, il l’était !

« Bon, de toute façon, on va pas se disputer avec Manelena. Il faut que tout soit tranquille et zen. Ne vous préoccupez de tout ça. De toute façon, nous avons toute la journée et la soirée. J’ai des choses à apprendre sur ma mère quand elle était petite. »

Sourire mauvais aux lèvres, le jeune homme se frottait les mains d’un air maléfique en ricanant. Sa mère le regarda faire avant de lui donner un coup de poing sur le sommet du crâne. Pourtant ce fut elle qui poussa un petit cri de douleur.

« Aie, aie, aie, je me fais mal à cause de tes bêtises, Tery ! »

« Je devrais en profiter que tu ne puisses pas me martyriser, maman. De toute façon, j’ai mes grands-parents maintenant. En tant que tel, j’ai plus de vingt années à rattraper où je vais être chéri et choyé mais surtout protégé de ma mère tyrannique car mes grands-parents veulent absolument que je les adore. »

« Il a vraiment une imagination débordante. » déclara la vieille femme en regardant sa fille.

« Ah ça, je ne vous le fais pas dire, mère. J’ai l’impression qu’il est trop enjoué pour un rien. »

« Digne de son grand-père sur ce point ! » s’exclama Périk tout en rigolant longuement.
Le reste du repas se passa très tranquillement. Après s’être levés, tout le monde put profiter d’une balade dans le jardin derrière la maison. Néanmoins, alors qu’ils marchaient calmement, une secousse se fit sentir, Tery prenant appui fermement sur ses pieds pour ne pas tomber. D’une main, il avait réussi à éviter que sa grand-mère ne tombe. De l’autre, sa mère était toujours en sécurité. Mais voilà, ses bras avaient du mal à les garder contre lui et il vint les déposer sur le sol en s’excusant.

« Ce n’est pas grave, Tery. Tu en as déjà fait beaucoup aujourd’hui. »

« Oui mais pas assez. Et j’aimerai tellement que tout ça s’arrête. Je n’ai aucune idée de ce qui se passe. Il faudra retourner voir le grand archimage demain. »

« Oui, car ce soir, vous êtes tous nos invités. Ne vous inquiétez pas pour les chambres, nous en avons largement assez. »

Elen écoutait la conversation avec intérêt. Des chambres ? Hum, ce qui voulait dire que Tery et elle allaient en avoir une pour eux deux, non ? Puisqu’elle était officiellement sa petite amie ! Et même plus encore. Elle regarda le jeune homme avant de se rapprocher de lui, se plaçant près de son bras. Oui, il était à elle et inversement.

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