Chapitre 116 : Un appel

ShiroiRyu
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Chapitre 116 : Un appel

« Ah … Ah … Ah … Dès que tu es là, ça va beaucoup plus vite subitement. »

« Je ne sais pas si je prends cela comme un compliment ou non mais on va faire comme si c’était le cas alors … merci Manelena. »

« Comment est-ce que tu connaissais leurs points faibles ? Même si j’ai beaucoup voyagé avec l’armée de Shunter, c’est la première fois que je rencontrais de telles créatures. »

« Jusqu’à ce que j’arrive jusqu’à vous, disons que sur le chemin, j’ai eut quelques soucis. Rien de grave, bien entendu mais … je suis soulagé de voir que vous allez bien. »

« Nous allons bien, oui … mais de là à dire que la situation est reluisante et sous contrôle, il ne faudrait pas vraiment exagérer, loin de là. Et comment vont Elen et les autres ? »

« Je n’en sais rien, je n’ai pas été les voir. J’ai essayé de retrouver le premier groupe que je pouvais rencontrer. J’ai aidé quelques soldats mais bon … j’ai l’impression de me retrouver dans une nouvelle guerre dans laquelle on ne peut pas lutter. »

« Une guerre contre les monstres. Si seulement le monde était aussi simple que ça, Tery. Sauf que ce n’est pas ainsi et que ce sont les différents peuples de ce monde qui sont les véritables monstres. Les créatures sont majoritairement non dotées d’une intelligence assez développée pour s’imaginer toutes les horreurs qu’elles pourraient commettre. Nous avons le monopole dans ce domaine … et ce n’est pas forcément flatteur. »

Il savait bien qu’elle ne disait pas cela pour plaisante. Le jeune homme se frotta les yeux pendant quelques secondes avant de s’adosser contre un mur pour reprendre son souffle. Elise et Royan restaient ensemble alors que Manelena venait s’adosser à côté de lui.

« Tu en as un peu trop fait, Tery. Il vaut mieux pour toi que tu te reposes. Ca ne sert à rien de trop en faire si c’est pour finir sur les rotules à la fin. »

« C’est pas une question de finir sur les rotules ou non, c’est juste que … combat après combat … et je pensais surtout que nous n’aurions plus à nous battre pour le moment … ou au moins pendant pas mal de temps. Je me suis lourdement trompé. »

« Ne fait donc pas cette tête dépitée, Tery. Tu n’es pas respon … »

« Comment est-ce que tu peux le savoir ? C’est sûrement le cas. C’est à cause de toute cette histoire avec les portes démoniaques. Or, c’est qui qui vous a emmené combattre je ne sais combien de créatures pour avoir ce résultat ? »

« Tu sembles décidé à t’accepter comme coupable, je ne peux rien faire contre ça. »

« Mais … non … Enfin, je dis juste la vérité, tu ne crois pas ? Tu ne penses pas que ça se passe ainsi ? Ou alors, est-ce que je me trompe ? »

« Tu te trompes complètement. Est-ce que tu n’as jamais envisagé que tu pouvais être manipulé ? Que depuis le début, tu n’as jamais voulu tout ça ? »

« Bien entendu, je ne suis pas stupide à ce point, non plus. Mais … Voilà. »

« Que tout est fait pour que tu ailles ouvrir les portes démoniaques ? Que ça soit d’un côté comme de l’autre ? Enfin bon … Je déteste la manipulation et je n’ai pas été mieux en ne faisant que te suivre au lieu de t’arrêter. »

« Euh, tu n’es pas fautive non plus hein ? Je sais qu’il aurait mieux valu que je m’arrête bien plus tôt mais c’est trop tard. A chaque fois, je … enfin bon … »

« Regarde-nous. A chercher sans cesse des excuses. A quoi est-ce que l’on ressemble hein ? Ah … Enfin bon, ce qui est fait est fait, Tery. Tu n’as pas à t’excuser ou t’en vouloir. »

« Je le sais parfaitement mais ça ne changera pas la situation … »

Elle finit par quitter le mur pour se placer devant lui. Il y avait Royan et Elise non-loin même s’ils ne les regardaient pas. Le jeune homme aux cheveux bruns déglutit, se rappelant une situation qui était encore beaucoup trop présente dans sa tête sur le moment.

« Qu’est-ce … Qu’est-ce qu’il y a, Manelena ? Tu sais que je ne peux rien voir si on se fait attaqués, non ? Tu ne crois pas que tu devrais te pousser ? »

« J’ai toujours du mal à me dire que le jeune homme qui tremble devant moi est celui qui pourtant a mis a mal bon nombre d’hommes, de femmes et de créatures mystiques. Est-ce que cela revient à dire que je suis plus impressionnante que tous ces êtres réunis ? »

« On pourrait dire ça, Manelena. Mais en tout bien, tout honneur hein ? »

« Tout bien, tout honneur. C’est quoi cette réplique complètement ratée, Tery ? »

« Je ne sais pas … Sûrement le fait que tu m’impressionnes ? » disait-il tout en rigolant devant la jeune femme aux cheveux argentés. Celle-ci rapprocha son visage du sien, lui chuchotant d’une voix étrangement douce :

« Attendons d’en avoir fini avec ces monstres et cette histoire avant de rire ensemble, Tery. Tu comprends cela ? Et ensuite … »

« Tu es trop près, Manelena, beaucoup trop près. Royan et Elise nous regardent, tous les deux. On va éviter de leur donner des raisons, tu ne crois pas, hein ? »

« Je ne sais pas. Oui … On va éviter, je ne suis pas très public de toute façon. »

Elle marquait un point même s’il se sentait autant fautif qu’elle dans l’histoire. Alors pourquoi est-ce qu’elle ne reculait pas ? Le front de Manelena toucha le sien avant qu’elle ne chuchote une nouvelle fois, sur un ton sérieux … mais inquiet :

« Tery Vanian, je t’ordonne de survivre. D’accord ? »

« Bien … Bien entendu ! Je ne sais même pas pourquoi tu me dis ça, je vais survivre, Manelena. Ne t’en fait pas, ce n’est pas comme si j’étais décide à mourir hein ? »

« Soit, c’est vrai. Tu es aussi résistant qu’un cafard. »

Et merci pour l’égo ! Il ne fit aucune remarque à Manelena, Royan haussant un sourcil en ayant entendu les propos de la femme aux cheveux argentés, Elise clignant des yeux. Elle s’éloigna alors que la demoiselle démone comme Tery se rapprochait de ce dernier :

« Elle pourrait être plus amicale à ton encontre, Tery. »

« Ne t’en fait pas. Tu commences à la connaître non ? Moi, ça fait déjà pas mal de temps … quelques années en y réfléchissant. Elle est inquiète mais elle ne veut pas le montrer. Et surtout, ne vas surtout pas lui répéter cela sinon, je pense qu’elle me tuera sur place, hahaha. Mais bon … Il faut que l’on retourne à la tour des archimages. »

« Et pour Elen et les autres ? Qu’est-ce que l’on fait ? »

« On va essayer de les retrouver en chemin. Comme on sait qui ces monstres tentent d’atteindre ou plutôt quoi, ça sera plus facile pour la défense. »

Elise alla prévenir Royan tandis que Tery revenait auprès de Manelena pour lui donner la marche à suivre. Acquiesçant d’un mouvement de la tête, le quatuor s’était mis en mouvement pour aller retrouver l’autre groupe.
Dès qu’il y avait un groupe de soldats qui avait besoin d’aide, ils perdaient quelques minutes à les épauler. Ils ne pouvaient pas laisser des personnes mourir en faisant comme si de rien n’était, surtout que les soldats et les mages étaient les derniers remparts de la capitale.

« ELEEEEEEEEEEEN ! ELEEEEEEEEEEEEN ! »


Il criait son nom, ne souciant guère si des monstres l’entendaient ou non. Dans un tel cas, il n’aurait qu’à les éliminer. Le plus important était de savoir où elle se trouvait. Bon, Sérest et Séran aussi hein ? Mais eux, ça pouvait atteindre, il ne s’en préoccupait pas tellement. Ils étaient assez grands pour …

« Oh ? Vous êtes donc là ? Je vais vite chercher Séran et Elen. »

Une voix qui provient du ciel ? Sérest les salue d’un mouvement de la main avant de s’éloigner. Au moins, elle semblait être en bon état. C’était peut-être ça le souci ? Il n’avait remarqué aucune blessure sur son corps. Elen et Sérant étaient sûrement dans le même état. C’est vrai que contrairement à l’autre groupe, ils étaient tous les trois des porteurs des lignes légendaires. Mieux encore, deux … étaient des réincarnations ?

Donc bon, à partir de là, il savait qu’il n’avait pas trop à s’en faire mais bon .. en même temps … Pfiou. Heureusement pour lui, Elen se présenta derrière un coin d’un bâtiment, rejointe par Sérest et Séran. En parfaite forme, aucune difficulté, n’est-ce pas ?

« Vous n’avez renconrré aucun monstre ou quoi ? Vous semblez indemnes. »

« On a surtout affronté des monstres que je ne connaissais pas du tout, Tery ! Mais Sérest et Séran étaient là. Je t’avoue que cela m’a surpris mais … ils m’ont protégé facilement. »

« Surpris ? Ce n’est pas comme si nous pouvions te laisser seule et sans défense. »

« Je le sais bien mais bon … autant de protection, je t’avoue que je n’y suis pas habituée. »

« Et pourtant, tu es unique dans le monde, comme nous tous. C’est pourquoi nous devons tous se protéger les uns les autres. »

« Sauf ceux qui veulent nous tuer. Eux, ils peuvent mourir sans vergogne. » corrigea Tery alors qu’Elen quittait le duo pour arriver dans les bras du jeune homme. « Sinon, je pense qu’il faut que l’on se rendre le plus tôt possible à la tour des archimages. Normalement, j’ai déjà deux golems pour les défendre mais ça ne sera pas suffisant. »

« Tes golems sont encore actifs, tu es sûr, Tery ? »

Pas le moins du monde mais il l’espérait vraiment. Retrouver sa famille sans défense, il n’était pas vraiment motivé à ce que ça arrive. Poussant un léger grognement de colère, voilà qu’il se mettait à courir à vive allure pour ne pas retarder plus longtemps les retrouvailles.

« HEY ! Mais il pourrait nous attendre quand même ! Dépêchez-vous de le suivre ! »

Voilà que Manelena venait de leur ordonner d’accompagner Tery. Pas besoin de crier puisque tous comptaient le faire. Néanmoins, le jeune homme avait déjà pris une confortable avance, indéniable et impossible à ignorer.

« Ils sont de plus en plus nombreux ou alors, c’est moi ? »

« C’est le cas, Elen. Il suffit de voir le ciel. Il est couvert par les monstres. »

Manelena lui avait fait cette remarque sans méchanceté, étudiant les cieux. Et en écoutant les grognements et les cris qui provenaient de tout autour d’eux, la situation était de plus en plus préoccupante. Tout cela donnait l’impression que le monde entier se liguait contre la tour es archimages. Que le chaos et la destruction étaient les seules choses qui attendaient Omnosmos. Et pourtant … ils étaient encore tous là, tous réunis.

Et ils savaient tous que Tery ne faisait que lutter pour éviter une nouvelle mort dans leur groupe ou dans les proches de ce dernier. Il arriva jusqu’aux environs de la tour des archimages, remarquant qu’il avait pris beaucoup d’avance par rapport aux autres.

« Aide … Trop nombreux. »

Il sursauta sur le coup. D’où est-ce que cette voix dénuée de sentiment se faisait entendre ? Ce n’était pas une voix masculine, ni une voix féminine. C’était totalement différent de tout ce qu’il avait entendu. Et surtout, cette voix provenait de la tour des archimages.

« Mamie ? Papy ? Non, ce n’est pas eux mais … »

Puis zut ! Les autres iraient le rejoindre plus tard ! Le fait que cette voix ressemblait à un murmure le dérangeait en plus du fait qu’elle avait été pourtant totalement perceptible par lui. Ce n’était pas vraiment dans son crâne et ce n’était pas cette voix horrible.

Devant la tour des archimages, il voyait ses deux golems, entourés par une dizaine de créatures dont l’existence du monde aurait préféré ignorer la leur. Une unique sphère de chair, un œil qui pouvait « glisser » le long de cette dernière … mais surtout une dizaine de tentacules comme base.
Les créatures de cauchemar étaient pourtant bien réelles tandis que le jeune homme remarquait que l’un de ses golems était dans un piteux état. L’autre, celui fait de chair et d’os, issu de la créature ailée qu’il avait tuée quelques temps auparavant, arrivait à tenir bon.

« Maitre est là. Sauver nous. »

AH ! Il se stoppa sur le coup. Il n’avait pas du tout rêvé. Cette voix… provenait du golem plus imposant en terme de stature que l’autre mais surtout … ça provenait d’un golem ? Comme galvanisé par une force inconnue, le jeune homme poussa un cri de rage, trois des créatures sphériques à tentacules se retournant vers lui.

« Lâchez-les ! LÂCHEZ-LES, VOUS AVEZ COMPRIS ?! »

Il pouvait crier, hurler, s’égosiller, il était déjà sur ces créatures. Celles-ci tentèrent de l’attraper avec leurs tentacules, le jeune homme remarquant que chacun produisait de la foudre … Purée ! Il ne pouvait même pas les toucher directement ! L’électricité parcourait leurs corps complètement. C’était peut-être pour ça que les golems imploraient de l’aider !

« Des golems qui réclament de l’aide … mais à quoi est-ce que je pense ? MAIS A QUOI ?! »

Il se rapprocha des deux golems, ces derniers s’avançant vers lui. Celui qui avait déjà perdu des parcelles de son corps le fixa faiblement, affaibli et sur le point de s’écrouler. Tery murmura d’une voix lente :

« Je vais m’occuper de ça. Il faut que tu restes tranquille. »

« Oui, maître. Moi plus bouger. »

On pourrait croire à un être primitif et incapable de communiquer. Enfin, ce n’était pas totalement faux mais voilà que Tery faisait quelques mouvements des mains, des morceaux de pierre et de brique s’élevant au-dessus du sol pour se coller au corps du golem. A peine deux minutes plus tard, voilà qu’il était à nouveau en parfait état.

« Et voilà, tu devrais aller correctement maintenant. C’est mieux, non ? »

« Mieux, maître. Merci, maître. Gentil maître. »

Gentil maître ? Pfiou … Déjà, le statut de maître était embêtant à entendre mais surtout, quant ça provenait d’un être fait de pierre qui ne devrait pas s’exprimer normalement, c’était encore plus surprenant … et aussi un peu effrayant en un sens. Il se tourna vers l’autre golem, créature ailée et osseuse. Même ainsi, il gardait quant même une forme à peu près humanoïde. Moins que l’autre par contre.

« Est-ce que tu as besoin d’aide, toi aussi ? Tu peux me le dire hein ? »

« Tery ? A qui est-ce que tu parles ? » demanda la voix d’Elen alors qu’il se retournait pour faire face au groupe qui venait enfin de le rattraper.

« Oh … Euh … Disons que je me parlais tout seul. »

« Aucune voix bizarre hein ? Je veux dire. Ce n’est pas celle à laquelle je pense ? » reprit la jeune femme aux cheveux blonds dans un délicat sourire tendre et amusé.

« Pas du tout, Elen. Pas le moins du monde si ça peut te rassurer. C’est juste que … »

Non. Il n’avait pas besoin de préciser qu’il arrivait à communiquer avec ses golems. Cela paraîtrait encore plus étrange et bizarre. Enfin, il répondit :

« Rien de bien spécial. Même si je n’ai aucune réponse de mes golems, je leur demandais juste s’ils allaient bien, rien de plus. »

« Et tu pensais vraiment qui’ls allaient communiquer avec toi, Tery ? Hahaha. Mais bon, ce n’est pas si grave ou important, non ? »

« Ca l’est un petit peu quand tu te préoccupes de leur état. L’un d’entre eux était pas vraiment folichon. Désolé pour avoir couru aussi vite. Je pense que nous pouvons rentrer maintenant dans la tour. Par contre, je ne suis pas sûr que ça soit sécurisé. »

Personne n’en était convaincu de toute façon. Tery regarda les deux golems, leur donnant quelques indications pour qu’ils fassent encore leur objectif de protection. Il fixa pendant quelques secondes le golem de pierre et de brique, remarquant que sans faire exprès, il l’avait renforcé encore plus sur de nombreux endroits.

« Nous protéger maître. Lui rien à craindre. »
Il ne pût s’empêcher de sourire avant de rentrer dans la tour, accompagné par le reste du groupe. A l’intérieur, des marques de griffures, brûlures et autres dégâts matériels étaient visibles un peu partout. Quelques fenêtres étaient brisées, des portes défoncées. Ce n’était pas rassurant, pas rassurant du tout.

« On ferait mieux de se dépêcher. Je ne veux pas que ma famille soit plus en danger. Je pensais que ça allait être tranquille ! »

« Même si on dit de se fier toujours à nos premières impressions, ça ne change pas qu’elles peuvent être mauvaises ou trompeuses, Tery. »

« Manelena, je ne crois que la philosophie soit vraiment ce dont j’ai envie de discuter en ce moment même. Je voudrais surtout retrouver ma famille. »

« Je le sais parfaitement mais ça ne doit pas t’empêcher de rester clair dans tes réflexions. Soit ils sont tout en haut, soit ils sont … non, je ne pense pas que ça soit le cas. »

« Tu imagines devant les portes démoniaques ? Si Ernold les a emmenés là-bas, je préviens : grand archimage ou non, je lui ferais passer le goût de recommencer ! »

« Tu me permettras d’observer ça de mes propres yeux, j’espère, Tery. »

« Pas de souci, Manelena. Enfin si … pour le moment, j’en ait un gros et … Hum, séparons-nous, ça sera mieux. Que chacun aille de son côté. Je vais étudier le rez-de-chaussée puis chacun va étudier un étage avant de monter. Hop, hop, hop ! »

La dernière série de phrases qui provenait de la bouche de Tery sonnait faux. Pourtant, aucun ne fit une remarque, Tery partant déjà dans une série de couloirs. Elen regarda Royan et les autres avant de déclarer qu’elle allait s’occuper du premier étage.

« Humpf … Comme ça, Tery ira la récupérer au premier étage. Elle sait se montrer intelligente quand elle le veut. Bon, je vais m’occuper du second. Aucune objection, n’est-ce pas ? » déclara Manelena avant de partir sans même attendre de réponses.

Royan et Elise soupirèrent, déclarant qu’ils allaient rester ensemble par contre car ils étaient moins forts que les autres s’il y avait un problème. Sérest et Séran hochèrent la tête, signalant par là que ça ne les dérangeaient pas le moins du monde.

« Ah … Je vous jure, si tout était bien plus simple, ça serait beaucoup mieux. »

Tery s’immobilisa dans un couloir, restant droit comme un i, les yeux fermés. Il avait murmuré simplement une phrase, la même voix que d’habitude résonnant dans sa tête :

« Tu le savais qu’en venant ici … cela se passerait ainsi … et pourtant, tu l’as fait. Car tu sais que c’est ce que tu désires au plus profond de ton âme. »

Oui, elle était revenue mais cette fois-ci, le jeune homme ne répondit pas. Regardant qu’il n’y avait plus personne au rez-de-chaussée, il se dirigea vers l’entrée menant aux souterrains, dans les escaliers en colimaçon. La porte était fermée mais non pas à clef. De l’autre côté, plusieurs cadavres de mages étaient déjà présents.

« Quelqu’un est déjà en bas … et ce n’est pas amical. »

Ou du moins, pas amical envers les mages. Des créatures ? Il n’en savait trop rien. La voix continuait de lui parler dans le crâne mais il semblait comme l’ignorer. Comme si tout autour de lui était inexistant. Peu à peu, ses bruits de pas se faisaient entendre alors qu’il descendait les escaliers. Peu à peu, l’atmosphère démoniaque se faisait étouffante.

« Tu n’oses plus parler ? Comment cela se fait-il ? Peut-être as-tu enfin décidé d’abandonner la bataille contre ta race ? »

« Je … peux t’entendre. Je n’ai juste aucune raison de te répondre. Ne me dérange pas. Je vais empêcher l’ouverture … des portes démoniaques. »

La voix émit un rire tonitruant, comme si cette idée était tout simplement ridicule à entendre de la part du jeune homme. Celui-ci avait ses yeux complètement rouges, des cornes sur le crâne et se déplaçait avec lenteur, comme un golem.

« Fais donc … Fais donc … Empêche cette ouverture, je n’attends que cela. »

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