Chapitre 26 : Parfaite confiance

ShiroiRyu
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Chapitre 26 : Parfaite confiance

« Pour une fois qu’Agléa n’a pas voulu me sauter dessus, je ne sais pas si je dois trouver cela triste ou si je dois être content. Qu’est-ce que tu en dis, Klork ? »

« Que tu te poses beaucoup trop de questions pour le moment, voilà tout. Moi, ce qui m’interroge le plus, c’est que nous sommes les seuls à être monter déjà dans notre chambre. Enfin, j’imagine que dormir dans la même chambre que moi ne te dérange pas non ? »

« Après ces derniers jours ? C’est la moindre de mes inquiétudes si tu veux tout savoir. Au moins, je sais avec qui je suis et à quoi je dois m’attendre hein ? »

« Ce n’est pas faux du tout. En espérant que tu t’attends à une bonne chose. La chambre n’est pas si mal non ? C’est pas autant le grand luxe que la dernière fois mais y a pas de quoi être mécontent. » signala Klork tout en regardant autour de lui dans la pièce.

C’était un endroit vraiment pas vilain. Deux lits, il y avait une douche dans une autre pièce qui faisait aussi salle de toilette. L’espace n’était pas aussi grand que dans la précédente auberge mais en même temps, ce n’était pas aussi dramatique que prévu.

« Ah … Tant que l’on arrive à dormir aisément, on va pas s’en plaindre. Un lit, c’est vraiment mieux que ne rien avoir. Encore que mon dos commence à s’habituer à dormir sur une surface assez dure comme la pierre. Même si Cator nous trouver parfois des coins avec de l’herbe, ça permet de reposer un peu notre dos. On ne va pas s’en plaindre ! » finit par s’exclamer Zéran avant de s’allonger sur le lit, poussant un profond soupir de soulagement en sentant son dos apprécier cette sensation si agréable de douceur et moelleux.

« On croirait presque un chat et … Pourquoi est-ce que tu souris comme ça ? »

« Tu parles de chat et je me suis rappelé un peu tes réactions à ce moment. Il faut avouer qu’elles étaient vraiment très amusantes. »

« Si tu peux oublier ça et les effacer de ton esprit, je crois que j’apprécierai grandement, Zéran. Ce n’est pas vraiment une chose dont je suis fier. Est-ce que je t’en demande trop ? »

« Exactement, tu m’en demandes beaucoup trop ! C’est impossible pour moi d’ignorer complètement ça. Je ne peux pas m’en empêcher ! »

« Peut-être que si je te fais taire à tout jamais, tu n’auras pas la langue aussi bien pendue ? » demanda Klork alors que Zéran s’apprêtait à répondre, disant d’une voix enjouée :

« Et comment est-ce que tu compterais faire ça ? Avec quelle méthode et quel moyen ? Tu vas tout … » termina t-il avant d’être coupé en pleine parole par ce qui semblait être un objet fait de tissu et de plumes : un oreiller qu’il se prit dans le visage.

« Et voilà, cette méthode est assez radicale et sûrement terriblement efficace contre les adversaires un peu trop prétentieux et vaniteux. »

« AH ! TU VAS VOIR, TOI ! » s’écria Zéran avant de récupérer l’objet du délit mais aussi son propre oreiller, l’envoyant dans la tête de Klork, du moins, en essayant d’y arriver.

Car oui, il fallait s’en douter, le félémon à la chevelure verte esquiva les deux attaques avec une certaine aisance, récupérant les deux « armes » en plein vol avant de les renvoyer à l’expéditeur, Zéran tombant sur le lit, vaincu.

« Non mais hey ! C’est pas vraiment du jeu ! Tu exagères ! Si j’avais su, je serais pas … »

« Comment ça, ce n’est pas du jeu ? Qu’est-ce que j’ai fait qui ne soit pas autorisé, Zéran ? Tu veux que je viennes en personne m’occuper de ton cas ? »

Ton faussement menaçant alors que Zéran se remettait assis sur le lit, le regard avec un air de défi comme pour l’inciter à essayer, nullement effrayé par tout ça. Voilà que Klork prit le traversin le tenant comme son épée bâtarde habituellement.

« Hey, hey, hey, je peux savoir ce que tu comptes faire, Klork ? J’aime pas cette lueur de folie dans ton regard. Je te rappelles aussi que nous devions discuter de Réxéros et Vélisa. Ces deux-là sont inquiétants et … »

« Ne commence pas à changer de sujet. Je ressens la peur dans ta voix. Est-ce que tu me crains, Zéran ? Est-ce que tu trembles à l’idée de devoir m’affronter ? Maintenant, tu vas comprendre la terreur que ressentent les célestiens à mon encontre ! »

HEY ! S’il faisait le malin et qu’il voulait vraiment jouer à ça, ils allaient être deux ! S’il n’était pas doué avec les oreillers, il avait son propre traversin de son côté ! Voilà qu’il récupéra son arme, la tenant fermement entre ses mains, menaçant Klork de faire ne serait-ce qu’un pas. Est-ce qu’il voulait des ennuis ? Car il allait en avoir !

« Tu ne sais pas à qui tu as affaire, Klork ! Je suis Zéran de la Vanité et … »

Il n’eut guère le temps de terminer sa phrase qu’un coup de polochon vint le frapper sur le côté, l’envoyant tout simplement se retrouver face plantée dans le lit. WOW ! Ca faisait pas mal mais qu’est-ce que c’était violent ! Il avait mis des briques ou quoi ?! Il tenta de se relever mais à peine avait-il le temps qu’il finissait inlassablement par se retrouver allongé sur le lit. Finalement, Klork se retrouva à quatre pattes au-dessus de lui, le polochon placé au niveau du cou de Zéran, comme pour lui montrer qu’il était bloqué.

« Est-ce que tu avoues ta défaite, Zéran ? Si tu la reconnais, ta mort sera paisible. »

« Je suis … Zéran ! De la Vanité ! Jamais je ne faillirais ! Ja… mais ! Oh bon sang … Tu me colle un peu trop, Klork, sur le coup. Et bon sang, même si c’est un polochon, tu sais très bien viser avec ! J’ai l’impression que ma tête résonne à chaque fois que tu me frappes ! »

« On ne se méfie jamais d’un polochon, Zéran. Et tu sais, je ne me suis jamais autant amusé de toute … HAHAHA ! Mais qu’est-ce que … ZERAN ! »

Il avait décidé de se venger et pour ça, il avait profité d’un moment de distraction chez son adversaire. Voilà que ce dernier gesticulait au-dessus de lui, le félémon à la chevelure blonde continuant de chatouiller ses hanches, remarquant à quel point elles étaient fines maintenant qu’il n’y avait plus cette épaisse armure rouge par-dessus. Héhéhé ! Encore que son armure ne recouvrait peut-être pas cette partie mais qu’importe ! Il dominait Klork !

« Zé … Zéran ! S’il te plaît, il vaut mieux que tu arrêtes ça ! »

« Et pourquoi donc ? Est-ce que tu te soumets enfin à ton futur monarque, Klork ? »

C’était ridicule, vraiment ridicule. Il s’amusait comme un enfant avec Klork, chose qu’il n’aurait jamais fait avec autrui, même pendant son enfance. Et il ne comprenait pas … pourquoi ça ne le dérangeait pas du tout.

« Pas … Pas besoin de me soumettre, je l’accepterais … volontiers ! Alors, s’il te plaît, il faut que tu arrêtes maintenant, Zéran ! Ca serait bête … que … que je m’emporte ! »

Ah oui ? Qu’il s’emporte ? Alors que c’était maintenant lui qui était allongé sur le lit avec Zéran au-desspus, continuant de chatouiller ses hanches ? Bon sang, elles étaient vraiment pas bien épaisses et Klork en avait presque la larme à l’oeil. Et lui ? Il n’arrêtait pas. Il pouvait faire succomber Klork, il n’allait pas se priver !

« Jures-toi de te soumettre définitivement au grand et puissant Zéran et je te libère ! »

« J’ai déjà dit que ça sera le cas ! Arrêtes ça, Zéran. Je risques de répliquer et tu le sentiras passer, je suis sûr que tu t’en remettras pas ! »

La voix était presque implorante. Est-ce que Klork était vraiment aussi faible que ça face aux chatouilles ? Mais surtout … euh … entre deux félémon, est- ce que ce genre de jeux se faisait réellement ? Sa petite hésitation lui coûta la « vie », tout son corps se retrouvant soulevé avec une aisance certaine, Klork le regardant de son œil doré encore un peu rougi par les larmes. Il finit par chuchoter faiblement :

« Vengeance ? Snif … Ah … Vengeance alors. »

« Allons bon, Klork, je suis sûr que toi et moi, nous pouvons discuter comme d’honnêtes félémons. Nous sommes des êtres civilisés, n’est-ce pas ? N’agissons donc guère trop abruptement et ensuite, nous pourrons parler toi et moi et … »

BOOM ! Tout son corps s’enfonça dans le matelas, faisant trembler la pièce. Il fallait espérer que personne n’ait entendu ce tintamarre alors qu’ils finissaient écroulés, l’un à côté de l’autre sur le lit. Zéran ferma les yeux, reprenant sa respiration avant de marmonner :

« Nous en étions où exactement, Klork ? Est-ce que tu peux me le dire ? Je ne suis pas encore vraiment sûr … d’avoir bien saisi. »

« Laisses-moi donc juste quelques minutes et on reprendra le cour des choses. Enfin, la normalité entre nous. Je n’ai pas l’habitude … de faire ça. C’est aussi épuisant que le plus dur des entraînements. Ah … Ah … Ah …Je suis en sueur et dégoulinant. »

« Hahaha, je suis désolé, ce n’était pas voulu de ma part. Ah … Mais au moins, ça fait du bien après tout ce qui s’est passé. Ca m’a permis de ne penser à plus rien, pas toi ? »

« Ah pour se vider l’esprit, je dirais que moi aussi de mon côté. Je suis vraiment … épuisé. »

« Pas faux. On va rester comme ça pendant quelques instants, ça nous fera du bien. »

En entendant le léger grognement de la part de Klork, il comprit que ce dernier était bien d’accord avec lui. Pfiou … Comment est-ce qu’il pouvait se laisser aller aussi aisément avec un félémon complètement étranger ? Enfin non, pas étranger. Il était si rassuré de l’avoir à ses côtés, il avait compris qu’en pensant que Klork pouvait le trahir, cela causerait plus de troubles qu’autre chose.
Et voilà, les yeux clos, il respirait un peu bruyamment, entendant le souffle de Klork à côté de lui. Bien entendu, ce dernier aussi avait besoin de souffler, n’est-ce pas ? Visiblement, cela n’avait pas été une chose aisée pour eux et … tiens ? Klork s’était endormi ou assoupi ? Il avait tourné son visage vers ce dernier, le regardant longuement comme pour l’étudier. Bien entendu … Hmm … Quand il était ainsi, il avait vraiment une allure différente. Plus fragile, plus faible, qui donnait presque envie de le protéger.

« Pfiou … Je crois que je vais pas bien si je commence à avoir des réactions du genre. »

Klork était loin d’être le félémon très faible qu’il était en train de s’imaginer par rapport à ce dernier. D’ailleurs, si celui-ci apprenait comment il le voyait, il y avait de très fortes chances que le candidat de la Rage lui en fasse baver sérieusement. Mais … A part les félémons de la Vanité, les autres familles ne montraient jamais habituellement leurs cornes ou quoi ?

Finalement, ce fut lui qui vint s’endormir, bien plus épuisé qu’il ne le pensait par toute cette histoire. C’est en sentant doucement une main se poser sur sa joue, pendant un bref instant, qu’il commença à réagir et à ouvrir les yeux, la main se retirant subitement. Il ne savait pas ce que c’était mais elle avait été étrangement douce.

« Zéran ? Il faudrait peut-être … aller se laver, non ? J’ai déjà pris ma douche mais toi, tu devrais faire de même. Je vais voir pour qu’on nous donne à manger directement dans la chambre, ça sera beaucoup mieux. Profites-en, non ? »

« Hmm … Qu’est-ce que .. Il s’est passé quoi par ici ? »

« Rien du tout, rien de spécial. Il faut juste que tu te réveilles. On va être en pleine soirée. J’imagine que les autres sont partis manger sans nous. Je vais voir si on peut avoir encore un repas. Tu te réveilles correctement et tu files sous la douche ! »

Ouais ouais ouais. Pas habitué à recevoir des ordres de la part de Klork, Zéran émit juste un petit grognement de mécontentement avant de se redresser dans le lit puis de quitter ce dernier. Hmm … Lorsque Klork s’était rapproché, une bonne odeur émanait de lui. Il ne savait pas avec quoi il se lavait mais ça semblait terriblement efficace dans le fond.

« Faudra que je lui demande quels produits il utilise pour se laver le corps. »

Encore que les conseils beauté, il pensait plus les obtenir chez Agléa que chez Klork. D’ailleurs, le fait qu’Agléa ne vienne pas le déranger, c’était un peu étrange mais en même temps, vu qu’il dormait, il n’allait pas s’en plaindre. Maintenant que Klork était parti, il se dirigea vers la douche, finissant par se laver et profiter un peu de l’eau chaude pour se réveiller mais lentement, très lentement. De l’autre côté de la porte, Klork vint dire :

« Je suis de retour ! Heureusement pour nous, les repas dans la chambre, c’est possible ! »

« Tu as donc ramené toute la nourriture pour nous, c’est bien ça, Klork ? »

« C’est exact, Zéran ! Et attention, vu ce que j’ai ramené, tu as intérêt à tout manger. »

Hmm ? Qu’est-ce que ça voulait dire par là ? Passant la tête trempée hors de la salle de douche, voilà qu’il jeta un œil et … HEY ! Ils étaient que deux, pas une dizaine ! Il y avait de quoi nourrir tout un régiment ! Il avait peut-être faim mais pas à ce point non plus ! Il finit par sortir de la salle de douche, serviette autour du corps tout en disant :

« J’ai l’impression que tu as pris la portion pour tout le monde, Klork. Où est-ce qu’ils sont d’ailleurs ? Ils sont déjà partis manger ? »

« Je n’en sais trop rien. Sur le coup, vu que je ne veux pas de dispute inutile, je n’ai pas chercher à savoir dans quel chambre ils sont. Je n’ai pas envie de retomber sur Réxéros et Vélisa, sûrement en train de copuler ou en train de me chercher des ennuis. J’ai beaucoup mieux à faire de mes journées que ces querelles infantiles. »

« C’est pas faux et je crois que ma tenue risquerait de faire qu’Agléa me saute dessus. »

« C’est vrai que tu as déjà plus de muscles qu’au tout début, et cela en deux mois environ. Il faut dire que les efforts produits sont nombreux. Par contre, tu peux te rhabiller, oui ? Je n’ai pas envie de manger avec quelqu’un à moitié nu. »

« Tu as totalement raison de demander une telle chose. C’est bien pour cela que je vais accéder à ta requête et aller m’habiller. Par contre, tu penses vraiment que Réxéros et Vélisa … sont ce genre de félémons entre eux ? » demanda Zéran tout en tournant le dos à Klork, faisant tomber la serviette pour commencer à s’habiller.

« A mes yeux, il y a de très fortes chances que ça soit le cas, oui. Après, on va éviter de parler d’eux, Zéran. Bon appétit à toi ! » coupa Klork. C’est vrai, on pouvait éviter le sujet.


Et il en était de même pour Klork. D’ailleurs, lorsqu’il avait terminé de se rhabiller, il remarqua le visage gêné du félémon. Ben quoi ? C’était pas la première fois non ? Parfois, Klork avait de ces réactions. Enfin, ils mangèrent tranquillement sur les lits, faisant néanmoins attention à ne pas salir les couettes, reprenant la parole entre eux :

« Vélisa et Réxéros, ils se connaissent depuis bien longtemps, n’est-ce pas ? »

« De ce que j’ai appris, Zéran, c’est exact. Mais vraiment, ils se connaissent depuis l’enfance. Autant dire qu’ils sont sûrement les plus proches parmi les membres du groupe. »

« J’avoue que parfois, je me poses la question vu comment Vélisa s’énerve et s’emporte et que Réxéros s’en prend plein la tête à cause d’elle. » soupira le félémon à la chevelure blonde.

« Qui aime bien châtie bien je dirais. Peut-être que c’est une marque d’affection ? Je sais juste que leurs deux familles travaillent souvent ensemble, ça doit donc forger quelques liens pour les rapprocher bien que je ne connais pas tout ça en détails »

« C’est vrai que la famille de l’Avidité achète beaucoup à celle de la Cupidité. »

Pour le repas en lui-même, ils n’avaient pas vraiment à se plaindre, un peu comme pour la chambre. C’était délicieux et ça rentrait parfaitement en bouche. Ainsi, ils pouvaient profiter aisément du repas comme si de rien n’était et surtout, qu’est-ce qu’ils étaient tranquilles. Le repas était copieux et il y avait vraiment de tout, que ça soit avec la viande, le pain ou même un peu de fromage et autres délices culinaires difficiles à ignorer.

« Pour une auberge qui ne payait pas de mine, il faut avouer que c’est bien meilleur que prévu. J’espère juste que les autres ne seront pas déçus eux aussi. »

« On entendra sûrement Vélisa se plaindre encore une fois … encore que sur le coup, vu qu’il s’agit d’une ville sous le contrôle de sa famille, ça ne devrait pas être le cas. »

« Qu’est-ce que tu es médisant envers elle, Klork. Je ne suis pas habitué à ce que tu sois aussi véhément envers autrui. Je sais bien que … »

« Ce n’est pas par rapport à moi … mais plus à cause de ce qui s’est passé te concernant. Que ça soit elle ou Réxéros, je ne leur pardonne pas pour ce qu’ils ont accompli tous les deux. »

« Tu sais, tu n’as pas besoin de me couver autant. Je ne suis pas une poupée de porcelaine. S’il y a vraiment un souci avec eux, je pourrais aussi me défendre. J’ai même penser à m’en occuper mais … hmm … on va dire que … ce n’est plus prévu. Je me dis qu’il vaut mieux pour le groupe d’arrêter de penser de la sorte. »

« C’est une bonne pensée, Zéran mais en même temps, il est dommage qu’ils ne l’appliquent pas aussi de leur côté. Ça aiderait grandement en un sens. Mais bon, contrairement à toi, ils ne sont pas aussi sages. C’est d’ailleurs étonnant de te voir autant penser pour le groupe alors que tu donnais l’impression d’être vraiment individualiste au départ. »

Ah bon ? Terminant sa bouchée, il regarda Klork de ses yeux rubis. C’était vraiment l’image qu’il donnait ? Après, il comprenait parfaitement ce que disait Klork. Il n’avait pas totalement tort sur le coup. Après bon, ce n’était pas bien grave et il y avait des choses plus importantes, n’est-ce pas ? Comme continuer à s’en sortir et aller récupérer le coeur de son père.

« Tu penses que le voyage prendra beaucoup de temps ? »

« Hein, Zéran ? Hmm … Je ne sais pas du tout. Comme tu t’en doutes, c’est la première fois que je vais aussi loin. Je dirais que suivant qui on va rencontrer et toutes ces choses, on devrait en avoir pour un bout de temps. Peut-être une année ou deux ? Pourquoi cette question ? Tu as déjà envie de te séparer de nous ? Tu risques de rendre triste Agléa, hein ? »

« Pas besoin de te moquer, hahaha … Je sais parfaitement où tu veux en venir, Klork mais oui … C’est pas vraiment me séparer de vous. Simplement, je voudrais éviter de rester avec de mauvaises fréquentations. Autant toi, Agléa, Cator et Silesti, ça passe aisément, autant Réxéros et Vélisa, je préfère ne pas les voir. »

D’un hochement de tête positif, Klork lui fit comprendre qu’il n’en pensait pas moins. Enfin, ils allaient terminer le repas et ensuite, ils allaient passer leur soirée à discuter tous les deux. Agléa pouvait bien attendre le lendemain, non ? Quant à Cator et Silesti, ils allaient sûrement passer du temps ensemble, eux aussi, Silesti étant souvent accrochée à Cator.

« Ah … Bon, je te jure … Je n’ai pas remarqué mais il fait déjà nuit, Klork. »

« Hum ? Ah oui, par la fenêtre, on peut voir. Il a l’air de faire bon. Attends, je vais l’ouvrir, ça nous fera que du bien de profiter d’un bol d’air frais. »

Il était bien d’accord avec le félémon aux cheveux verts, celui-ci s’étant levé du lit pour se rapprocher de la fenêtre avant de s’arrêter dans son geste pour l’ouvrir. Un grognement se fit entendre avant qu’il ne retourne près du lit, prenant son épée après avoir enfilé son armure.

« Qu’est-ce qui … Klork ? Pourquoi tu as ton arme en main ? »

« Fais de même, Zéran. On dirait qu’on va avoir de la visite et vite. » déclara Klork, déjà sur le pied de guerre alors que le félémon lui obéissait rapidement. S’il disait une telle chose, c’est qu’ils allaient avoir de gros problèmes.


Voilà qu’il serrait déjà les deux armes dans ses mains, ne sachant pas où regarder. Heureusement que Klork était là puisqu’il était déjà focalisé sur la porte, d’où on pouvait entendre de nombreux bruits de pas rapides ainsi que des cris de l’autre côté. Il murmura à Zéran de se placer sur le côté et non devant la porte avant que celle-ci ne vole en arrière, comme ayant subit une violente déflagration magique.

« TROUVEZ-LES ET TU… » hurla une voix masculine.

La voix n’avait pas eut le temps de terminer sa phrase. Avant même qu’elle ne puisse donner ses ordres à ses compagnons, sa tête avait quitté le reste de son corps d’un geste vif de la part de Klork, celui-ci criant :

« Vous voulez notre mort ?! BONNE CHANCE POUR Y ARRIVER ! »

« Ils nous attendaient ?! Mais ils n’étaient normalement pas au courant de notre arrivée ! »

« Avec le brouahaha que vous faites dans le couloir, vous pensiez VRAIMENT être discrets ?! Zéran ! N’aies aucune hésitation même si ce sont des félémons ! Ils ont été envoyés contre nous, ils ne nous laisseront pas vivre ou être prisonniers ! »

« Bien compris, Klork. Il faut que l’on trouve les autres dans les autres chambres ! Autant les aider le plus vite possible ! »

« On va d’abord se débarrasser de ceux qui s’en prennent à nous avant de se préoccuper des autres. On ne pourra pas le faire si nous ne restons pas en vie, Zéran ! »

Il comprenait parfaitement le message de Klork. Ah … Ah … Et c’était quoi ces félémons encapuchonnés ? On voyait à peine leurs cornes sur leurs têtes ! Et surtout, comment cela se faisait-il qu’ils étaient aussi nombreux ? Il y en avait plus d’une dizaine ! Et chacun était en train de rentrer dans la chambre pour les bloquer ! Impossible de fuir !

« Zéran, tu as ton sac sur le dos ? On dirait que oui … Alors, tu vas t’accrocher à moi. Ici, on ne pourra pas se battre correctement. » finit par dire Klork avant de soulever le félémon avec aisance. Un bond en arrière et voilà qu’ils finissaient par sauter par la fenêtre. HEYYYYY !

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