Chapitre 35 : Une odeur particulière

ShiroiRyu
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Chapitre 35 : Une odeur particulière

« Aucune trace de monstres ? De démons ? On peut y aller alors, Tery ! »

« Hum … Pourquoi est-ce que je pensais que ces lumières étaient bien plus proches il y a de cela quelques heures ? Je n’ai pas l’impression que l’on va finir par y arriver. »

« Roh, arrêtes d’être aussi pessimiste. Tu veux toujours pas que je te prennes sur mon dos ? Tu sais très bien que ça ne me dérange pas le moins du monde, hein?3

Voilà qu’il faisait un mouvement négatif de la main pour bien lui expliquer que non, il préférait éviter pour le moment. Par contre, ce qui était une excellente nouvelle, c’était le fait qu’en se rapprochant peu à peu, les lumières étaient … entourées par d’importantes murailles faites de pierre Cela leur avait permis de confirmer qu’il s’agissait bien d’une ville.

« Espérons vraiment qu’ils ne nous considèrent pas comme belliqueux ou des importuns. Je ne me sentirais pas le courage de refaire marche arrière, Elise. S’ils ne nous acceptent pas … »

« Qu’est-ce que je viens de dire, Tery ? S’il te plaît ? » coupa t-elle doucement. Il finit par affaisser ses épaules, préférant ne pas chercher plus longtemps la confrontation avec Elise.

« Je disais qu’on va aller se dépêcher d’arriver en ville pour avoir un matelas sous notre dos, un toit au-dessus de notre tête et un repas chaud et comestible. »

« Ce n’est pas moi qui fait la cuisine. Pourtant, je trouves que ce n’est pas si mauvais que ça ce que tu cuisines, Tery. Tu n’as pas à t’en vouloir de tes talents culinaires. »


Ce n’était pas vraiment cette remarque à laquelle il s’attendait mais … il n’allait pas se plaindre. Une ville remplie de démons, ce n’était pas rare … mais contrairement à celle où ils avaient habité pendant quelques semaines … ou mois, difficile de savoir niveau temporalité comment ça se passait exactement, elle semblait bien plus imposante.

« On devrait travailler notre discours de présentation, Tery. Qu’est-ce qu’on va leur dire exactement à ces types ? Tu en as une petite idée ? »

« Pas le moins du monde … Si je le savais, je me dépêcherais. On va juste leur signaler ce qui s’est passé, qui nous sommes et tout le reste ? J’imagine qu’ils ne doivent pas voir souvent des démons qui arrivent à survivre à leur traverée dans les strates inférieures. »

« Et il faudrait éviter qu’ils ne nous prennent pour des fous, aussi. » compléta t-elle alors alors qu’il rigolait faiblement. Pour toute réponse, il reprit :

« Sur ce point, il va falloir que tu évites de montrer tes pouvoirs. Je te rappelle que tu as quelques petites crises pyromanes depuis quelques temps. »

« Je ne sais pas comment tu fais pour trouver cela drôle, Tery. C’est inquiétant et … »

« Je suis capable de t’arrêter. Je ne sais pas combien de temps mais je sais que je le suis. A partir de là, cela me rassures. Et puis bon, je m’imagine qu’avec le temps, j’arriverai à t’aider à contrôler tes pulsions, c’est aussi simple que ça. J’ai envie de croire en toi. »

« Croire en moi … C’est … vraiment gentil, Tery. Vraiment. »

Elle disait cela avec une pointe de tendresse. Elle savait que ce n’était pas voulu de sa part d’avoir dit une chose aussi délicate, c’était pour ça qu’elle savait aussi qu’il avait été sincère. Avec douceur, elle l’embrassa sur sa joue, l’enlaçant pour quelques secondes.

« Tous les deux, nous avons des crises. Tous les deux, nous pouvons les résoudre en s’épaulant. C’est ça que nous devon noter, n’est-ce pas ? »

« Je ne l’aurais pas mieux dit, Elise. Je ne l’aurais pas mieux dit. »

Mais pour l’heure, autant ne plus se sentir concernés par ça et avancer, encore et encore. Les minutes s’écoulèrent, les kilomètres glissèrent sous leurs pas et les lumières étaient de plus en plus visibles et imposantes. Des cristaux … géants. Il s’agissait de cristaux géants, taillés pour avoir la forme d’un losange. Ils illuminaient les environs d’une belle lueur dorée, comme celle d’un soleil tandis qu’ils étaient a sommet de nombreux pylônes. A cette distance, il était possible de voir quelques « pinces » les retenir pour qu’ils ne tombent pas mais c’était à se demander s’ils ne pouvaient pas flotter au-dessus du sol.

« On dirait des versions gigantesques des petites lampes miniatures que l’on peut acheter chez l’apothicaire. Enfin, celui de notre ancien village … enfin ville. »

« C’est vrai. Il disait que c’était un objet rarissime et qui valait très cher. Maintenant, en voyant ça au loin, je crois qu’il s’est bien foutu de notre gueule, n’est-ce pas ? »

« Pas qu’un peu, mon neveu ! » déclara Elise en prenant un ton qui semblait être vaguement masculin. Il n’était pas sûr de l’interprétation qu’elle avait chercher à donner mais le résultat était presque crédible. Il eut à nouveau un léger rire, finissant par dire :

« Grand frère, pour toi. Grand frère. Bon … S’ils ont les moyens de s’équiper de « cristaux rarissimes » que l’on verra peut-être qu’une fois dans notre vie, j’imagine qu’il faut se dire qu’ils sont vraiment aussi … nobles et riches que les dires. »

Etait-ce pour autant qu’il était rassuré ? Pas le moins du monde ! Est-ce que cela l’incitait à aller se rendre plus rapidement dans la ville ? C’est exact. Il voulait en connaître plus sur ces fameuses familles nobles démoniaques. Pendant qu’ils marchaient et que la base des murs était maintenant visible au loin, signe qu’ils étaient très proches, Elise lui demanda sur un ton amusé, comme si elle connaissait déjà la réponse :

« Dis moi, Tery. Est-ce que tu imagines que c’est ma famille ou la tienne qui est la plus noble ? Et qui sait … si on apprend que nous sommes beau-frère et belle-sœur, comment est-ce que tu réagiras ? Tu veux me le dire ? »

« Et bien, j’aurai une nouvelle raison et légitime en plus, de devoir te protéger si nous sommes frère et sœur. Je pourrais t’appeler petite sœur vu que tu es plus jeune que moi. Hum, si nous sommes de familles différentes, je crois que je me fiches complètement de qui est plus noble que l’autre. J’ai déjà eut ma claque de tout ça lorsque j’étais dans l’armée alors maintenant… »

« J’accepte la première réponse et pour la seconde, on va dire que je penses pareil. »

Heureusement, fort heureusement, la fin du voyage était maintenant là. Ils avaient fini par se retrouver à quelques mètres de ce qui semblait être une immense double porte, faite de bois et de métal. Devant celle-ci, il y avait une dizaine d’êtres cornus, recouvert par des morceaux d’armure dont il n’avait jamais vu l’existence auparavant. Est-ce que c’était là un matériau dont il ne connaissait rien ? Finissant par se rapprocher, les soldats pointèrent leurs lances vers eux, l’un d’entre eux intimant :

« Vous ! Plus un seul pas si vous ne voulez pas finir transpercés ! »

« Je crois qu’on va écouter leurs paroles, Elise. Ce n’est pas vraiment dans mes intentions que de me faire tuer dès maintenant, je pense que tu comprends pourquoi. »

« Le message est très bien passé, oui. Nous sommes armés mais nous ne cherchons pas à créer des problèmes. Nous … »

« Taisez-vous pour le moment ! C’est nous qui posons les questions ! Vos noms, vos origines et qu’est-ce que ce que vous faites par ici ?! »

« Je m’appelle … Tery. Et cette jolie démone qui m’accompagne s’appelle Elise. » dit-il bien que la demoiselle citée s’empêcha de rougir. Il n’y avait pas besoin de rajouter du « jolie » pour elle hein ? Même si elle comprenait parfaitement que tout cela avait juste pour but de calmer ses excités avec leurs armes. Enfin la technique n’avait pas marché, les armes étant toujours pointées vers eux, prêtes à être logées dans leurs corps.

« Ne faites donc pas les malins … Et nos autres questions ? Parlez maintenant ! »

« Nous provenons de la surface. Nous sommes nés là-bas et nous venons des strates supérieures. Lorsque nous avons expliqués nos origines, les démons là-bas ont préféré tout simplement nous jeter tout en nous disant de descendre ici, ce que nous faisons donc. »

« … … … Tu crois qu’ils se foutent de nos gueules ? » demanda un soldat à un autre, celui-ci regardant Tery et Elise avant d’hausser les épaules.

« J’ai pas l’impression. Ils ont l’air vraiment convaincus de ce qu’ils disent. Ils ont pas l’air de mentir, peut-être qu’ils sont un peu demeurés mais en même temps… »

« Faut se dire que s’ils viennent vraiment des strates supérieures, ils ont été obligés de rencontrer quelques uns de nos « gaillards » et aussi quelques Krémilles des environs. Ouais, ils ont l’air salement amochés pour que ça soit crédible. »

« A côté, vous avez vu leurs dégaines. Est-ce que des disparitions ont été signalées récemment ou pas ? Peut-être qu’il s’agit de deux démons perdus ? »

« Pas que je saches … Qu’est-ce qu’on fait ? On leur fait passer le premier test ou pas ? De toute façon, si celui-ci ne passe pas, on devra tout simplement les éliminer, comme le veut nos consignes. Encore que ça serait dommage pour eux après tout ce long chemin … s’ils n’ont pas raconté n’importe quoi ces deux-là. »

« Vous savez que l’on peut vous entendre, non ? Vous pouvez nous faire passer le test. »

Il avait tout simplement décidé de s’immiscer dans les conversations entre les soldats. Vu qu’ils étaient concentrés à parler entre eux, c’était un bien maigre choix hein ? Les soldats reposèrent leurs regards sur eux puis l’un reprit :

« Bon … Ramenez donc le renifleur, qu’on en finisse une bonne fois pour toutes. »

« A ce sujet, dites, c’est normal qu’il y ait … des démons cannibales qui sont capables de parler et de réfléchir , J’ai trouvé ça étrange mais … »

« Bien sûr que oui … C’est lequel que vous avez vu ? Celui comme une araignée ? C’est le plus connu et le plus proche des environs mais il ne tente jamais de trop se rapprocher. Il est assez malin pour savoir ce qu’il risque dans de tels cas. »

« D’accord … Donc, c’est récurent. Par contre, c’est quoi le renifleur ? » questionna Tery une nouvelle fois mais cette fois-ci, il n’eut aucune réponse de la part des soldats. Quelques minutes après, voilà qu’un démon était là, accompagné de quelques membres de la garde. Contrairement aux autres, il n’avait aucune arme ou morceau de cuir recouvrant son corps. Non, il avait tout l’air d’être un homme religieux, portant une longue robe brune lui allant jusqu’au sol, cachant ses pieds.

« C’est donc ces deux démons ? Cela est peu fréquent que l’on m’appelle mais … Oh … »

Oh ? Pourquoi oh ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Y avait un souci avec eux ? Il se regarda, il regarda Elise et elle le regarda. Comme ça, c’était fait … mais c’était pas rassurant ! Y avait quoi ? Pourquoi ce oh ? HEY ! Qu’est-ce qu’il était en train de faire Pourquoi est-ce qu’il était en train de … renifler Elise ?! Il voyait la mine apeuré d’Elise, celle-ci se rapprochant de lui tout en s’exclamant :

« Hey ! Il me fait peur, lui ! C’est un fou, Tery ! C’est quoi ce truc ?! »

« Euh … C’est normal ou je dois alors me mettre en colère ? » demanda t-il aux soldat, ses lignes d’Alzar déjà présents sur ses mains, les soldats ayant recommencé à les pointer de leurs armes pour qu’ils évitent de faire un geste brusque.

« C’est plus que normal alors vous allez vous calmer. Vous êtes vraiment deux démons complètement paumés, n’est-ce pas ? Ne pas être au courant de cette méthode … vous donneriez vraiment l’impression que vous ne savez rien à ce sujet et que vous êtes vraiment de la surface. Mais il vaut mieux pour vous que vous vous laissiez faire. »

« De la surface ? » demanda le renifleur, ouvrant en grand ses yeux avec intérêt, comme s’il venait d’entendre une excellente nouvelle. Il était maintenant en train de renifler Tery, celui-ci se laissa faire plus aisément qu’Elise bien qu’il n’appréciait pas du tout cette méthode.

« C’est le cas… et vous pouvez nous expliquer maintenant c’est quoi ce que vous faites ? »

« Je ne reconnais pas ces odeurs mais je suis sûr d’une chose, ce n’est pas une odeur qui vient des strates supérieures. Non ! C’est même tout le contraire ! Il faut qu’on refasse des tests ! Qu’on appelle les experts renifleurs et vite ! Ah au cas où, ils ne sont pas devenus comme eux, ce n’est pas leur odeur caractéristique, j’en suis certain. »


Odeur, odeur, ils étaient pas plutôt sûrs que c’était à cause du fait qu’ils ne s’étaient pas lavés depuis des jours ? Enfin, les soldats abaissèrent leurs armes et c’était tant mieux. Mais … pfiou … Et maintenant ? Hein ? Qu’est-ce qui allait se passer ?

« Est-ce que l’on doit considérer que nous sommes des prisonniers ? »

« On va dire que vous êtes entre les deux. Vous n’êtes pas des criminels, ni des gueux, pour le moment. Mais vous allez devoir nous suivre … et il vaut mieux pour vous que vous obtempériez sans poser trop de questions, est-ce bien compris ? »

Avec un tel ton qui faisait presque penser à une série d’aboiements, Tery regarda Elise, faisant un mouvement de la tête pour bien lui signaler qu’ils n’étaient pas là pour causer des ennuis. Elle prit une profonde respiration avant de marmonner quelques paroles.

« Pas de problèmes, on vous accompagne. Si cela nous permet d’être au chaud pour au moins quelques minutes, on a aucune raison de refuser. »

« Bien, bien, bien, visiblement, on a réussi par se comprendre, vous et moi hein ? Vous voyez que ce n’est pas si difficile que ça dans le fond, non ? »

« Je n’ai rien fait pour contredire vos paroles, hum ? » répondit calmement Tery alors qu’ils se mettaient tous en route. Voilà qu’il traversaient les portes … ou presque. Dès qu’ils passèrent celles-ci, ils ne continuèrent pas tout droit, loin de là.

Non, ils prirent tout de suite le chemin du poste de garder, non-loin de l’entrée, étant emmené dans un endroit plutôt chaud et accueillant … à part les gardes qui les regardaient comme des bêtes sauvages. Hey, c’était bon, ils étaient pas des monstres non plus. Voilà qu’ils se retrouvèrent dans ce qui était maintenant un bureau.

« Installez-vous ici et ne bougez pas, est-ce bien compris ? Si vous voulez pas de problèmes, c’est mieux pour vous que vous obtempériez, hein ? »

Les deux jeunes démons acquiescèrent de la tête. Maintenant, ils étaient en territoire « ennemi ». A partir de là, autant signaler qu’ils faisaient ne serait-ce qu’un pas de travers, ils allaient vers de très gros ennuis. Lorsqu’ils se retrouvèrent seuls, Tery soupira :

« Je ne sais pas si c’était une bonne idée, Elise. Sincèrement, on est dans la gueule du loup. »

« Si l’un de ces renifleurs fait la même chose que l’autre, je te promets qu’il recevra mon pied dans la tête. Et ils ont pas intérêt à me toucher sinon, ça va très mal se finir. »

« Hahaha, je te dirais bien d’éviter mais je crois que je ne me retiendrais pas non plus s’ils tentent ne serait-ce qu’un mouvement de la sorte vers toi. »

« De quoi pouvoir jouer ton rôle de parfait grand-frère, n’est-ce pas ? »

Pour toute réponse, il fit un petit sourire. Elle n’avait totalement pas tort à ce sujet hein ? Le jeune homme aux cheveux bruns patienta plus calmement qu’Elise, espérant que cela n’allait pas être trop long. Heureusement, quelques minutes plus tard, trois démons étaient de retour.

Il y avait deux démones et un démon. En voyant l’air soulagé de Tery, Elise émit un léger grognement pour bien lui montrer qu’elle n’acceptait aucune erreur de la part du jeune homme. Celui-ci se laissa renifler, seul le démon ne faisant rien du tout.

« Je n’ai jamais connue un telle odeur depuis mon existence de renifleuse. »

« Il en est de même pour elle. Vas-y, renifles voir … si tu penses pareil que moi. »


Non mais sincèrement, les dialogues, est-ce que ces deux démones comprenaient de quoi elles parlaient exactement ? Tery continua de ne rien faire et Elise aussi. Par contre, sentir un souffle d’air chaud sur ses cheveux, il n’était pas sûr de bien apprécier quand même.

« Bon, sinon, est-ce que l’on va mourir aujourd’hui ou pas ? » demanda Tery après quelques minutes de reniflements intenses, la démone derrière lui disant :

« Pas encore. Dites-moi, d’où est-ce que vous venez ? On nous a pas fait de topo à ce sujet. »

« Euh … Nous venons des strates supérieures mais nous sommes nés à la surface, moi et ma petite sœur Elise. Je crois que … »

« Vous savez, vous n’avez pas la même odeur, toi et elle. A partir de là, vous ne pouvez pas être frère et sœur mais continuez … vous venez de la surface ? Et pourquoi est-ce que vous êtes descendus tous les deux ? On vous l’a conseillé, c’est bien ça ? »

« C’est exact. On nous a dit que c’était la meilleure solution. Parce que nous provenons de la surface, cela reviendrait à dire que … »

« Par hasard, est-ce que … vous seriez ceux qui ont ouverts les Portes Premières ? » demanda maintenant le démon qui ne travaillait pas, les bras croisés.

« Les portes premières ? C’est quoi ça ? Ce sont deux immenses portes sous la capitale du monde, Omnosmos. Elles étaient scellées et tout le reste. »

« Si ce que vous dites est vrai, il y a de très fortes chances que vous soyez plus importants que vous ne le pensiez. Mesdemoiselles ? Vos résultats ? »

« C’est parfaitement inconnu. Je n’ai jamais ressentie une telle odeur … pour l’une et pour l’autre. Je crois bien qu’il faut que l’on les garde dans les environs pour pouvoir mieux les étudier. Pendant ce temps, ils seront nourris et logés, c’est de la plus haute importance. »

« Nourris et logés ? Mais nous ne pourron pas partir de la ville, c’est ça ? »

« Oh … Voyons donc. Si vous êtes venus ici, c’est bien parce que vous n’avez plus aucun endroit où vous rendre, n’est-ce pas ? Alors pourquoi réfléchir à partir ? »

« Humpf … En un sens, c’est plutôt logique. Bon, et bien … Ca veut dire que l’on va devoir vous suivre encore une fois ? Et surtout, qu’est-ce que ça veut dire pour nos odeurs ? »

« On n’a besoin de faire quelques vérification mais vous pouvez être sûre d’une chose ! »

« Et de quoi est-ce qu’il s’agit ? » demanda tout simplement Tery en regardant la démone qui s’était adressé à lui après avoir posé la question.

« Que vous ne risquerez pas de mourir aujourd’hui, du moins, pas par la sécurité de la ville. »

Youpi. Est-ce qu’elles pouvaient voir toute la joie et l’allégresse peinte sur son visage ? Il était déjà plus que fatigué à l’idée même … mais à côté, c’était un petit soupir de soulagement qui quitta ses lèvres alors qu’il murmurait :

« Tant mieux … Vraiment tant mieux. Bon … et bien, on va faire comme avant. Vous nous ouvrez la marche et on ne fait qu’aller dans votre dos. »

Elise était d’accord avec ça ? Bah … Tant mieux. Si elle pensait différemment, cela aurait été assez problématique pour continuer à rester ensemble. Les deux jeunes gens finirent par quitter le poste de garde, accompagnés par quatre d’entre eux. Sur le chemin, ils n’eurent pas vraiment le temps de détailler la ville autour d’eux, les soldats leur intimant d’avancer.

« Vous aurez tout le temps qu’il faut pour étudier la ville. Vous pourrez vous y promener mais vous ne pourrez pas en sortir, vous avez bien compris ? »

« La première fois, c’était suffisant mais oui … Est-ce qu’on a quand même nos libertés tant que l’on reste dans la ville ? Vous parlez de pouvoir se promener mais est-ce que l’on pourra marcher librement sans que vous nous suiviez ou autre ? » continua de questionner Tery pendant qu’ils marchaient dans la rue. Hum, il voyait bien les regards interrogateurs des autres personnes autour d’eux.

« Visiblement, vous n’avez pas l’habitude d’avoir des visiteurs par ici, c’est ça qu’il faut comprendre, n’est-ce pas ? »

« C’est exact. Nous sommes très sélectifs mais si tous les renifleurs sont unanimes sur vos cas, y a des chances que vous soyez tous les deux une sacrée paire. »

« Sacrée paire dans quel sens ? Le genre qui pose quelques soucis ou non ? »

« Je dirais plutôt le contraire … Nos renifleurs sont doués pour les petites familles de nobles et quelques unes des moyennes. »

« Et donc, s’ils en sont incapables, qu’est-ce que ça veut dire exactement ? Est-ce que c’est une bonne chose ou non ? Nous ne sommes … pas reniflables ? »

Pas sûr que le terme existe réellement mais visiblement, le soldat l’avait parfaitement compris et hocha la tête négativement. Il leur signala qu’ils auront plus de détails en même temps qu’eux mais que pour l’heure, ils avaient fini par arriver devant ce qui semblait être une auberge aux atours des plus agréables visuellement.

« C’est ici que vous allez séjourner pour les prochains jours. Vous en faites pas, vous n’avez rien à payer de ce côté. On va en discuter avec l’aubergiste. »

Nourris et logés, presque la belle vie. Une belle cage dorée qui s’offrait à eux, hein ?

2 réflexions sur « Chapitre 35 : Une odeur particulière »

  1. Je le savais tery et élise font parti de l’élite des démons :), et on sait maintenant qu’ils ne sont pas frère et sœur :>, mais tery va continuer à protéger Élise.

  2. Si tu savais réellement ! 😮
    Tery et Elise, s’ils sont nés à la surface, c’est pas forcément glorieux. :p
    Avoir un sang très particulier n’empêche pas que …
    Et oui ! Tery va continuer à protéger sa soeurette !

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