Chapitre 30 : Retour en Orapie

ShiroiRyu
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Chapitre 30 : Retour en Orapie

« Alors comment va mon blessé préféré ? » demanda Lania.

« En pleine forme ! » dis-je en tapotant du pied droit et en tournant sur moi-même. Parfait ! Je vais parfaitement bien même ! Mais je ne sais pas si je dois être heureux ou …

« Ric ! Pendant que tu restais cloué au lit, je ne sais pas si tu étais au courant mais il s’avère que le président de la Calambie voudrait te remercier en personne pour tes actes qui ont permis à la FAPC d’être démantelée. »

« Sincèrement … Sans moi, Lania. Je ne suis pas fait pour les récompenses. Je préfère encore qu’il honore la mort des soldats qui ont combattus la FAPC. Là, ça serait vraiment une très bonne chose, vraiment une très bonne chose. Je vais passer un coup de fil et signaler à Casior que nous retournons au pays. Nous n’avons plus rien à faire ici. Et de toute façon, d’après Casior, sa ville est vraiment purgée du moindre membre de la Triafa. »

« Comme tu le désires ! Je vais donc aller acheter des billets d’avion. Enfin, je pense qu’on te les offrira gratuitement, Ric. »

« Arrête de profiter de la gentillesse des autres, Lania. Espèce d’idiote va. » dis-je en rigolant. Me faire remercier par le président ? Je devrai être fier de moi mais ce n’est pas ce que je désire. J’aimerai surtout avoir des réponses.

Les minutes passent puis les heures. Finalement, nous sommes dans l’aéroport et alors que je fais valider les billets, un homme s’approche de moi, tendant une enveloppe avant de dire :

« De la part du président et du chef de l’armée calambienne. C’est regrettable qu’un homme comme vous parte de notre pays mais ils ont voulu vous remercier à leur façon. C’est pourquoi ils m’ont dit de vous donner ces informations concernant la Triafa. »

« Hein ? Bien sûr. Merci beaucoup. » dis-je alors que l’homme s’éloigne comme si de rien n’était. Je retourne vers Lania qui me demande :

« Qu’est-ce que c’est, Ric ? Tu as reçu ça quand ? Tu l’as déjà ouverte ? Elle contient quoi ? »

« Je ne sais pas … Je pense que je le lirai dans l’avion. D’ailleurs, à ce sujet, on ferait mieux de se dépêcher. D’après ce que j’ai compris, on est parti pour dans une demi-heure ! »

« HA ! On doit se dépêcher alors ! Vite, vite ! Ric ! Je dirai bien que je n’ai jamais pris l’avion mais j’adore vraiment comment ça décolle ! »

« T’es vraiment une petite fille. » répond-je en lui tapotant doucement le sommet du crâne. Elle rigole et rougit légèrement avant de me prendre la main.

Nous rentrons dans l’avion quelques minutes plus tard. Je m’installe à côté d’elle, regardant à gauche et à droite. Nous n’avons pas encore décollés mais je vois plusieurs personnes. Bon, au moins, je n’ai pas à m’inquiéter. Pourquoi je m’inquièterai ?

« Ric ! Ric ! Nous sommes en train de décoller ! »

Il lui en faut vraiment peu pour qu’elle soit heureuse. Vraiment si peu … Pendant qu’elle regarde par le hublot, j’ouvre l’enveloppe. Je vois plusieurs pages de texte, de nombreuses pages de texte même. Cela concerne la Triafa ? Mais aussi les nombreux endroits où elle semble avoir le contrôle des pays ? Rien qu’en regardant les différents noms, je trouve ça désespérant, vraiment très désespérant.

« Elle est vraiment partout … Qu’est-ce que les hommes normaux sont censés faire ? »

« Ric ? » murmure Lania, arrêtant de regarder par le hublot. Elle a remarqué que je semble vraiment dépiter par la situation ? C’est sûr que … c’est … Enfin bon …

« Lania. Si tu as besoin de lire, tiens … Tu peux lire, il n’y a aucun problème à ça. Enfin, tu verras quand même que … Oh, je sais plus. C’est désespérant. »

Je pousse un profond soupir, tendant l’enveloppe avec les différentes pages. Je ferme les yeux, murmurant que je vais me reposer alors qu’elle me répond qu’elle va se renseigner exactement sur tout ce qu’il y a à savoir dans cette lettre.

Ailleurs, dans la cabine du capitaine, le steward passe par la porte, s’approchant de l’homme qui dirige l’avion et le commande. D’une voix lente, il souffle :

« Ils sont bien à bord. Que faisons-nous alors ? Comme prévu ? »

« Comme prévu. Je vais les emmener en direction de l’Atylie. Un petit comité de l’accueil les attendra là-bas. Par contre, ne laisse paraître aucune suspicion, d’accord ? »

« Je sais parfaitement. La Gardevoir qui accompagne ce … Ric … est capable de lire dans nos pensées. Il me suffit juste de leur mettre un film pour l’occuper et ça sera parfait. Elle semble assez stupide en soi donc il n’y a rien à craindre. »

« Méfies-toi toujours de tes adversaires, tu devrais pourtant le savoir à force. Tu ne sais jamais sur quoi tu risques de tomber. »

Le steward hausse les épaules avant de quitter la cabine, retournant à son « métier ». Ce policier nommé Ric … Une plaie des plus importantes pour la Triafa. Il est vraiment temps d’en terminer avec lui mais eux ne sont chargés que de le transporter.

« Imbéciles … J’entends tout ce que vous dites. »

Assise sur la coque de l’avion, une femme aux cheveux bleus ne semble avoir aucun problème à rester dans cette position. Elle ne fait qu’un avec le vent. Pourtant, bien qu’elle ait entendu ce qu’ils ont dit, elle ne fait rien, rien du tout même.

« Ce n’est pas à moi de m’occuper de cela. Qu’ils voyagent jusqu’en Atylie. »

Qu’ils voyagent car elle ne se sent pas concernée par cette histoire. De toute façon, elle a prévenu Loïc de ce qu’elle comptait faire il y a quelques jours. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre la suite des évènements bien que cela n’ait aucune … incidence. Aucune incidence sur ce qu’elle pense de cette histoire.

« Les pertes de mémoire de Ric n’ont aucune importance … normalement. »

Pourtant, elle sent qu’il y a quelque chose … qui la relie à lui mais quoi ? Qu’est-ce qui peut la relier à lui ? En quoi elle aurait une relation avec lui ? Comment ? Non … Peut-être que … Elle se couche sur la coque de l’avion, regardant les rares nuages encore présents au-dessus d’elle qui défilent à toute vitesse.

« Est-ce que … Ma mémoire serait mêlée à la sienne ? Si tel est le cas, ça veut dire que … Ric fut dans la Triafa un moment ? »
Elle doit mettre de l’ordre dans ses idées. Elle doit y réfléchir plus longtemps. D’après ce qu’elle sait, cet homme nommé Ric est le fils d’un ancien ami à Loïc, Loïc fut un traître envers cet ami et a décidé de le tuer. De même, la mère de Ric faisait partie de la Triafa et a créé Emairon, elle et les autres. Elle est morte à la naissance de Ric. Le père de Ric était dans la Triafa en tant qu’espion de la justice. Loïc « aussi » mais il a trahit Ric lorsque … Lorsque quand ? Quelque chose cloche ?

« Est-ce-que … je ne connaitrais pas déjà Ric ? »

Mais si c’était le cas, ça devrait être pareil pour Emairon non ? Et les autres aussi ? C’est compliqué, vraiment très compliqué ! Pourquoi est-ce qu’elle se complique la tête à cause de tout ça. Elle n’a aucune relation avec Ric ! Elle n’est pas liée à un humain ! Ni même Emairon ! Emairon ! AH ! Elle doit penser à ça. Elle doit penser à un moyen de l’aider car malgré les apparences, elle … Non … Il est spécial pour elle. Et c’est réciproque. Simplement, la vie a été assez mauvaise avec eux.

Dans l’avion, Lania continue de lire les différentes feuilles contenues dans l’enveloppe alors que Ric dort à ses côtés. La tête posée sur l’épaule de la Gardevoir, il semble soulagé que tout se soit enfin terminé en Calambie. Mais l’un comme l’autre savent que ce n’est pas totalement vrai. Ils resteront toujours des cibles.

« Il existe quatre pokémons humanisés. Ces pokémons humanisés sont considérés comme les joyaux de la Triafa … Nous en connaissons deux mais il en reste deux autres … encore inconnus. Tout cela est lié à nos appellations. Je suis Lania Lezuna. Je suis une Lapis-Lazuli. Séphyria est un saphir. Emairon est une émeraude. Il existe tellement de pierres … »

La Gardevoir est songeuse. Ces informations parlent brièvement des créations de la Triafa sans rentrer dans les détails. La FAPC était une force de l’organisation mais pas assez importante pour être considérée comme réellement utile à leurs projets. Mais la Gardevoir comme l’homme ne savent pas vers où ils sont emmenés réellement.

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