Chapitre 68 : Ne plus les mettre en danger

ShiroiRyu
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Chapitre 68 : Ne plus les mettre en danger

« Est-ce que ça va, Olistar ? » demanda Earnos en se rapprochant du Rapion. Celui-ci continuait de regarder le Yanma. Holikan fit un petit soupir dépité avant de détourner le regard tandis que le Rapion rougissait faiblement.

« Ca … ça va … Enfin … Je crois … Je ne suis plus vraiment sûr maintenant … Désolé. Qu’est-ce qui se passe ? Enfin, qu’est-ce que nous allons faire ? » demanda le Rapion avant de se relever grâce à Earnos.

« Toi ? Ce que tu comptes faire ? Tu ferais mieux de retourner dans ton clan et d’arrêter de venir nous embêter … Dire que tu as failli mourir comme ce Drascore … » dit avec ironie le Yanma, Olistar poussant un petit soupir à son tour, répondant :

« Merci beaucoup Holikan. Sans toi, je serai probablement mort à l’heure actuelle. Je te dois la vie, merci pour tout. Je te revaudrais cela un autre jour, je te le promets … mais ça ne sera pas possible pour l’instant. Nous devrions aller retrouver le roi et la princesse. Tu es au courant de l’endroit où ils sont ? Il semblerait que ça soit la débandade un peu partout. »

« Hum ? Ils sont en sécurité pour l’instant mais nous avons entendu parler que le château venait d’être ouvert et que des renforts … C’est vous qui êtes derrière tout ça ? »

« C’est le cas. Nous ne devons pas perdre plus de temps. Je répète cette phrase depuis le début, je suis désolé mais … Ils sont en danger et il faut aller les sauver. » dit le Coconfort, soulagé de savoir qu’Olistar allait bien mais inquiet pour le roi, la princesse … mais surtout son père.

Son père dont il n’avait aucune nouvelle … Car oui, ils avaient parlé du roi et de la princesse mais pas de Walane, son père. Et il n’osait pas poser la question à son sujet. Il avait peur d’une réponse négative ou alors qui risquait de plus que lui déplaire. Il ne devait pas avoir peur de la situation … Il n’avait rien d’anormal, rien du tout … Oui … C’était ça … Il n’y avait rien de bizarre, rien du tout.

« Bon … Maintenant que vous êtes là et que vous êtes les responsables de tout ça, on a intérêt à se dépêcher avant que ça ne pose trop de problèmes. Ils vont sûrement lancer des offensives dans tous les couloirs. Restons regroupés avec vous, les autres troupes se débrouilleront plus que bien sans que nous soyons forcément dans leurs pattes. » annonça le Yanma.

« Oui … C’est sûr. » murmura tout simplement le Coconfort. Heureusement qu’il n’était pas possible de voir son visage sous son casque doré sinon, il serait facile de remarquer qu’il était plus qu’anxieux par la situation.

« Ca n’a pas l’air d’aller … Enfin, d’après ce que je ressens, Earnos. » dit Olistar.

« Rien de bien grave … Rien du tout. Est-ce que nous pouvons y aller ? Holikan, tu es de l’armée contrairement à nous. Il serait normal que tu nous guides. »

« Aucun problème à ça.Ca me parait normal aussi. » répondit le Yanma alors que des murmures se firent entendre de la part des Libegons et des Drascores. Qu’est-ce qu’il prenait à l’adolescent dans son armure dorée ? Jusque-là, ils n’avaient eu aucun souci à le suivre alors pourquoi confier ses pouvoirs à une autre personne ? Bizarre.

Mais l’avancée fut des plus rudes, contrairement à tout ce qu’ils avaient pensé. Il fallait dire que les morts et les combats pleuvaient de partout. Heureusement pour lui, il vérifiait que les personnes avec lui n’avaient aucun souci. Il ne devait pas avoir peur … de les aider. C’était normal lorsque l’on voulait protéger son royaume, de protéger chaque personne avec qui il était proche. D’ailleurs … Olistar … Il avait vraiment eu peur sur le coup.

« Hum ? Qu’est-ce que … Encore un groupe ? » dit le Yanma, prêt à combattre.
Encore un groupe composé de Scorvols mais de différentes autres races d’insectes. Pourtant, le Coconfort n’avait d’yeux que pour une seule de ces personnes. Une seule et unique personne qui tremblait un peu en les remarquant. Ce n’était pas de la peur, c’était différent, c’était autre chose … Mais quoi ? Il n’arrivait pas à deviner ce que cette personne pensait mais il était sûr d’une chose, il était hors de question de la laisser s’enfuir !

« Je m’occupe du COXYCLAQUE ! NE ME SUIVEZ PAS ! C’EST COMPRIS ?! »

Il avait hurlé de toutes ses forces, avec une certaine rage au cœur alors qu’il courait à toute allure vers le Coxyclaque. Cet homme aux cheveux rouges, cet homme … Il n’avait pas à être surpris ! La seule chose qu’il voulait, c’était des explications ! DE SIMPLES EXPLICATIONS POUR FAIRE UNE TELLE CHOSE ! Les Scorvols et les autres insectes tentèrent de l’arrêter mais il vint les percuter, son armure dorée étant parcourue par de nombreux trous alors qu’il continuait son chemin.
L’imbécile … Il pensait vraiment pouvoir s’échapper ? Oui il n’était qu’un adolescent ! OUI ! Il portait une armure sur le corps ! Mais il avait quelque chose que ce Coxyclaque n’avait pas ! De l’endurance et de l’entraînement ! Il allait rattraper ce Coxyclaque et ensuite … Et ensuite … Il devait garder son calme.

« SA … LA … ROS ! ARRÊTE-TOI MAINTENANT ! »

Le Coxyclaque sursauta en entendant son nom, se retournant vers l’être à l’armure dorée. Il ne connaissait pas ce Coconfort ! Qu’est-ce qu’il faisait ici ? Comment savait-il son nom ? Il aurait bien aimé s’arrêter mais il en était hors de question ! Il en était …

« C’est un cul-de-sac. Les combats ont détruit ce couloir. Il est impossible pour toi de t’enfuir. J’ai besoin d’explications … de très bonnes explications. »

« Je ne me laisserai pas faire. Il en est hors de question. Je n’irai pas mourir pendant que je me bats contre le roi. Je retournerai chez ma famille et … »

« Ta famille ? De qui est-ce que tu te moques hein ? DE QUI TU TE FOUS ? TA FAMILLE ? Comment est-ce que Passy et Cassiopi font sans toi ? Tu n’es jamais là d’après ce que Passy m’a dit ! Et je te vois … Tu es donc un … traître … »

« Comment … est-ce que tu connais le nom de ma femme et de ma fille ? Vous vous êtes informés à leurs sujets mais elles n’ont rien à voir dans cette affaire et … »

« LA FERME SARALOS ! » hurla l’adolescent en prenant son casque doré, lui envoyant le heaume en plein sur le front, ensanglantant l’homme aux cheveux rouges sur le coup.

« Comment est-ce que tu connais mon nom ? Et celui de ma femme et de mon … Attends un peu ? Earnos ? Tu es … Oui … Tu étais l’un des chevaliers de la princesse Terria mais normalement, tu ne devrais plus être … » dit le Coxyclaque, posant une main sur son front en sang, Earnos serrant les poings pour garder son calme.

« Je suis bel et bien devant toi ! C’est à moi de te poser cette question ! Qu’est-ce que tu fais ? Depuis quand est-ce que tu fais ça ? JE VEUX SAVOIR ! Comment est-ce que tu oses faire ça à Passy et à Cassiopi ? Je devrais te tuer puisque tu es un traître … Je devrais mais … Je vais te laisser une chance, je veux te laisser une chance … Mais je ne suis même pas sûr que tu ne vas pas me mentir ! »

« Je suis parmi les rebelles depuis des années et … »

« Je ne t’ai pas dit de me raconter ta vie ! » s’écria l’adolescent une nouvelle fois. Malgré qu’il lui avait posé la question, il ne voulait pas savoir la réponse. Il y en avait une autre … Une autre qui le mettait hors de lui, contrairement à tout ce qu’il pensait. « Passy … Est-ce que tu as fait semblant de l’aimer ? Est-ce que tu as fait tout ça simplement pour te rapprocher du roi ? Tu savais que notre père était un ancien général … n’est-ce pas ? »

« Je n’ai pas épousé ta sœur pour ça ! Tu n’es encore qu’un enfant, Earnos ! Mais tu ne peux pas savoir ce qu’il m’en coûte de faire ça ! Je ne peux pas … »

« Je devrais te tuer … Je devrais te tuer … Je devrais te tuer … Mais si je fais ça, ma grande sœur serait triste. Ma nièce serait triste. Ne plus avoir de père parce que celui-ci a fait n’importe quoi de sa vie. » murmura l’adolescent aux cheveux blonds.

« J’aime vraiment Passy … Crois-moi Earnos … Mes idéaux ne sont pas ceux de ta sœur mais je l’aime vraiment … Comme ma fille que je ne vois que trop peu … mais nous devons arrêter ce joug du roi … Le roi est en train de réduire le royaume à néant. Tu n’as pas remarqué des changements chez lui ? »

« Je ne veux pas d’explications ! Je ne veux pas d’excuses ! Je veux juste que tu t’en ailles ! Que tu quittes le château ! Que tu remettes plus les pieds ici et que tu quittes cet endroit à jamais ! Que je ne te revois plus en face de moi pendant ce genre de moment … Sinon … Sinon, je crois que je ne me retiendrai pas … La famille … Comment est-ce que l’on peut négliger sa famille comme ça ? Hein ? Hein ? »

« Earnos … Si vraiment, la vie était aussi facile, j’aurai pris une autre voie, je peux te le prome … » commença à dire le Coxyclaque avant qu’un dard qui devait faire au minimum le diamètre de sa tête ne s’enfonce dans le mur à côté de lui.

« Vas t-en avant que je ne me retienne plus … Tu peux t’en sortir sain et sauf … Ne me fais pas changer d’avis. Je veux juste te revoir avec un métier normal … Je veux que ma famille soit heureuse jusqu’au bout … Je ne veux pas qu’elle soit inquiète. Rend malheureuse ma grande sœur et je te promets que tu le regretteras toute ta vie … aussi courte soit-elle. »

Ce Coconfort … C’était vraiment aussi important pour lui sa famille ? Le Coxyclaque ne fit qu’hocher la tête avant de marcher à côté de lui. Il lui avait laissé une chance, il n’allait pas la rejeter. Il valait mieux pour qu’il quitte ces traîtres … ces rebelles.

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