Chapitre 67 : La mort en face et dans le dos

ShiroiRyu
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Chapitre 67 : La mort en face et dans le dos

« L’infiltration a parfaitement réussi, Earnos. » annonça Olistar.

« Le groupe chargé d’aller ouvrir la double porte devrait facilement pouvoir s’en occuper. Facilement car nous ne sommes pas dedans. Nous sommes moins forts qu’un Libegon ou un Drascore, n’est-ce pas ? Enfin, sans vouloir te vexer. »

« Hum ? Je ne t’en veux pas, Earnos. Je pense la même chose. Mais néanmoins, nous devrions faire le ménage autour de la double porte à l’intérieur du château. Ainsi, ça serait beaucoup plus simple pour ceux qui doivent ouvrir la double porte. »

Il était particulièrement d’accord avec ça. De toute façon, il n’avait pas vraiment le choix ! Et Olistar était à ses côtés. Maintenant, le but était de ne pas perdre plus de temps. Ils allaient accélérer le rythme ! Accompagné d’un Drascore et de deux Libegons, les deux adolescents décidèrent de se mouvoir dans le couloir. Généralement occupés par les Scorvols qui faisaient la garde, il n’y avait pas vraiment de solution à tout cela. D’ailleurs, il pouvait entendre leurs conversations, étant plus qu’inquiet pour la suite des évènements.

« Paraîtrait que le roi et ses gardes se sont regroupés dans la salle du trône, c’est ça ? Qu’est-ce que ça donne là-bas ? On n’a bientôt réussi à occuper la globalité du palais, hahaha. »

« Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Je ne suis pas au courant de tout, moi. Mais paraîtrait que c’est juste une question de jours ou d’heures avant qu’on arrive à enfoncer cet endroit et à capturer le roi et la princesse ainsi que les différents gardes.  Enfin … Capturer … »

C’était une façon de parler, bien entendu. Il était hors de question de les laisser vivre. Les Scorvols éclatèrent de rire avant que deux dards ne se plantent dans leur gorge. Aucune trace de sang, rien du tout … Il n’y avait rien du tout. Mais cela permettait tout simplement de ne pas se faire repérer. Maintenant, il fallait continuer les efforts.
L’endroit où ils allaient pouvoir ouvrir la double porte n’était plus très loin … Mais d’après ce qu’il voyait, les soucis étaient bien présents. De nombreux Scorvols cherchaient à pénétrer dans la salle des commandes, là où il fallait activer différents leviers pour ouvrir la double porte. Même s’ils étaient cinq Libegons et Drascores, ils n’allaient pas pouvoir tenir très longtemps ! Il fallait les aider !

« J’y vais en premier … » murmura l’adolescent aux cheveux blonds, prenant une profonde respiration. Il devait faire confiance en son armure.
Il poussa un cri avant de se mettre à courir, l’épaule gauche en avant. Les Scorvols se retournèrent vers lui, surpris avant de chercher à l’attaquer. Leurs armes percutèrent un mur invisible alors qu’ils se retrouvaient repoussés sur le côté, s’écroulant sans même réellement comprendre comment un Coconfort venait de les mettre à terre. Avant même qu’ils ne se relèvent, Olistar était proche d’eux, comme les autres, murmurant :

« Vous n’essayiez quand même pas de blesser Earnos non ? Si tel était le cas, il se pourrait que je sois très méchant. Ça serait vraiment stupide de votre part … »

« Vous … Vous êtes combien à l’intérieur ? Vous avez fait com… »

Le Scorvol ne put terminer sa phrase, son corps se calcinant dans des flammes violettes en même temps que des dards se plantaient en lui mais aussi en ses compagnons. Earnos se tourna vers le second groupe, criant :

« Maintenant, profitez-en pour ouvrir la double porte ! Ensuite, je pense que nous devrions nous préparer à les attaquer de dos ! Il ne faut pas viser ceux qui seront tournés vers nous mais plutôt ceux qui nous tournent le dos ! On peut les attaquer à distance non ? »

« C’est le cas … Sauf pour toi malheureusement. » dit Olistar pour se montrer un peu rassurant malgré ce qui se passait actuellement.

« Alors, il vaut mieux que l’on fasse ça le plus rapidement possible. » dit le Coconfort, se demandant comment était-ce possible qu’il soit remplit d’entrain à cette idée.

Il ne savait pas si c’était une guerre … une guerre civile ou militaire mais qu’importe, il était motivé à ce qu’elle se termine le plus rapidement possible ! Et pour ça, il n’y avait pas cinquante mille solutions de toute façon ! Un tremblement se produisit alors que les Libegons et les Drascores venaient d’activer plusieurs leviers et manivelles.

« Il faut maintenant que l’on se rende dehors. La double porte n’est pas trop loin de cet endroit. » annonça Olistar en prenant les devants.


Pourtant … Dès l’ouverture de la porte, tout ne se passa pas comme prévu. Oh … Les Scorvols furent repoussés en arrière donc ils venaient vers leur direction, ce qui avait permis de les tuer facilement mais en même temps. C’était une invasion dans l’invasion. Les Libegons et les Drascores avaient profité de l’ouverture pour surprendre leurs adversaires et voilà que des bruits de combat résonnaient dans la totalité du château.
« Il faut que l’on reste sur nos gardes, la situation n’est pas sous contrôle. » dit Earnos en espérant que chacun allait l’écouter.

« Maintenant, il faut que nous restions tous ensemble pendant que nous nous déplacions. »

C’était Olistar qui confirmait ses dires pour être sûr que tout le monde écoute le Coconfort. Maintenant qu’ils avaient l’attention de tout le monde, mais surtout que les renforts allaient arriver puisque la double porte était grande ouverte, il était temps …

De lancer un nouvel assaut ! Avec les compagnons qui étaient les siens depuis le début des opérations, il s’élança à travers les couloirs. Etant le seul à porter une lourde armure dorée, il était celui qui passait devant les autres, connaissant parfaitement le terrain. Mais voilà … Tout … Tout s’était chamboulé en quelques instants.

« Eliminez le roi ! C’est maintenant ou jamais ! » s’écria un Cizayox qu’il avait connu comme étant l’un des généraux les plus présents aux côtés du roi.

C’était ça … C’était donc ça qui était en train de se dérouler. C’était les actions de la dernière chance. Maintenant que le château venait d’être repris … ou plutôt que les Scorvols venaient d’en perdre le contrôle, les traîtres allaient tout faire pour tenter d’abattre le roi et la princesse avant qu’il ne soit trop tard. C’était maintenant une course contre la montre.

Une course contre la montre qu’il devait remporter à tout prix ! Il ne savait pas pourquoi exactement … il était anxieux, si anxieux envers le roi et la princesse mais il … il ne pouvait pas arrêter tant qu’ils n’étaient pas en sécurité ! Courant à travers les couloirs, ils furent arrêtés par une troupe de soldats mais mélangée à des Scorvols.

« Vite ! Aidez-nous avant qu’il ne soit trop tard ! » s’écrit l’un des soldats.
Pourtant lorsqu’ils furent à la portée des soldats, les Drascores comme les Libegons commencèrent à tuer quiconque, ne se privant pas de tous les attaquer alors que chacun et chacune hurlait de douleur. Earnos murmura calmement :

« Pourquoi alors étiez-vous en train de discuter calmement avant que nous arrivions ? Pourquoi n’y a-t-il aucune trace de bataille ? Heureusement que nous ne sommes pas des imbéciles … Vouloir nous tromper de la sorte. Disparaissez. »

Voilà. Cela avait été rapide et efficace … Une excellente chose qui permettait alors à tous de s’avancer bien plus rapidement par rapport à la situation. Il était temps d’en terminer … Les couloirs interminables du château, certains étant bloqués par des éboulements … Mais bon, ils étaient de plus en plus proches de la salle du trône !

« Est-ce vraiment aussi loin que ça ? » demanda l’un des Drascores.

« Malheureusement, oui … Le château est un vrai labyrinthe quand on ne le connaît pas. De même, il est plutôt imposant et gigantesque comme vous avez pu le voir. »
Il voulait les rassurer, il voulait tellement que tout … AH ! Un autre groupe d’ennemis ! Mais cette fois, ils semblaient les attendre. C’était suspicieux, plus que suspicieux mais qu’importe. Ils n’avaient pas de temps à perdre ! Ils commencèrent à les attaquer, le combat faisant rage tandis qu’Olistar était vers le fond comme les Drascores. Ils attaquaient à distance et cela leur permettait alors de ne pas être blessés et …

« ILS ATTAQUENT PAR DERRIERE ! » s’écria un Drascore avant de se prendre deux lames dans le dos. Qu… QUOI ? Olistar ! OLISTAR !

Aussitôt, il se retourna pour courir vers le Rapion. Non et non ! NON ET NON ! ET NON ! Il n’allait pas … Il n’allait pas laisser faire ça ! Il en était hors de question. Sans même se poser de questions, il vit deux Insecateurs plus que bien habillés qui allaient s’en prendre au Rapion, leurs lames dans les airs. Même … Même Olistar ne pourrait pas … Il ne voulait même pas … Il ne voulait même pas y penser !

« Qu’est-ce que … » balbutia un Insecateur, un cimeterre logé dans son cœur, le second Insecateur ayant subi le même sort.

« Vérifiez lorsque vous attaquez dans le dos … que vous n’êtes pas attaquables dans le dos. De même, si un jour, quelqu’un doit s’en prendre à ce Rapion, c’est moi et nul autre. »

Un Yanma … accompagné de plusieurs autres membres de sa race. Holikan ? Holikan venait de sauver la vie d’Olistar ? C’était juste impossible … Mais en même temps, c’était pourtant la réalité. Olistar devait la vie au Yanma aux cheveux verts.

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