Chapitre 223 : A plate couture

ShiroiRyu
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Chapitre 223 : A plate couture

« Ah ben tiens donc … Tu t’es toujours pas faite tringlée depuis le temps ? »

« Katérina ! Ne commence surtout pas ça ! » s’écria Kéran bien qu’il continuait de trembler. Il ne pouvait pas … Il ne pouvait pas se permettre ça ! Pas du tout même ! Ah … Ah …

Vraiment … Qu’est-ce que Katérina était en train de faire ? Elle ne comprenait pas la situation ?! Elle ne la comprenait pas ?! Elle risquait tout simplement d’en baver ! Non ! Ca aurait été bien pire ! Comme … Comme la dernière fois.

« Je ne compte pas donner ma virginité au premier homme qui passe. Les instants que je vais avoir avec Kéran seront les plus précieux à mon cœur. »

« Ouais, ouais … Dommage que Kéran soit clairement pas doué en ce qui concerne le sexe. Je suis sûre que vous pourriez bien vous entendre tous les deux. »

« Alors … Nous pouvons régler cela pacifiquement, qu’en penses-tu ? Kéran revint avec moi et tu as la vie sauve. Je pense que c’est un bon marché. » continua de murmurer doucement Sélia bien qu’il y avait quelque chose de malsain dans ses paroles. Comme si … tout cela l’amusait ou presque. Et le sourire qu’elle fit lorsque Katérina répliqua :

« Même pas en rêve, ma grosse. Il reste avec moi, que ça te plaise ou non. Vas te faire enculer par une branche d’arbre, je suis sûre que tu y trouveras plus de plaisir. Kéran est mon mec, que ça t’enchante ou pas ! Hahaha ! »

« Katérina … Arrête tes vulgarités, s’il te plaît. Ce n’est vraiment pas le bon moment. Pas du tout ! Surtout si c’est pour me critiquer comme ça ! » bafouilla Kéran tandis que Loa restait muette, Sélia tournant son visage vers elle.

« Vous avez bien changé, Loa. Vous êtes possédée vous aussi ? Enfin … Vous avez moins de tenue mais plus de chair à découvert. Néanmoins, je ne vous considère pas comme une rivale pour le cœur de Kéran. J’ai toujours eu cette impression que vous étiez déjà amoureuse de quelqu’un … n’est-ce pas ? »

« Je l’ai toujours été puisqu’il s’agit d’Harno, l’être en moi. »

« Je vois … Je vois … Bon, alors, je n’ai pas d’inquiétudes à avoir de ton côté, n’est-ce pas ? Par contre, il est vraiment dommage que Katérina ne se comporte pas comme une femme raisonnable. Mais elle ne l’a jamais été ? »

« Non mais attends, je vais m’occuper de toi, ma grande ! Maintenant qu’Hodan et moi sommes bien plus amis, mes pouvoirs se sont grandement améliorés ! » déclara Katérina, courant vers Sélia, la rage au ventre.

« Hodan … Mais ce n’est pas qui je pense ? »

La jeune femme aux cheveux bleus fit un simple mouvement de la main droite, balayant tout sur son passage avec l’imposante croix qu’elle avait dans la main. Katérina fut obligée de se protéger, étant renvoyée sur le côté, hoquetant de surprise.

« Je n’ai même pas eu besoin d’utiliser mes pouvoirs pour cela. C’est donc ça ta fameuse puissance ? Ridicule … Tellement ridicule. Je te laisse une seconde chance. »

Une seconde chance ? AH ! De qui est-ce qu’elle se moquait hein ? De qui ? Elle n’allait pas se laisser battre par une femme comme elle ! Il en était hors de question ! Elle se releva, une puissante aura noire se formant autour d’elle mais aussitôt, Kéran vint se positionner devant elle, disant d’une voix inquiète :

« Arrête ça ! Ca ne sert à rien de se battre ! C’est Sélia ! Elle n’est même plus humaine ! Elle ne l’est presque plus ! C’en est assez ! »

« Pousse-toi de là, Kéran ! Je suis pas du genre à accepter de me faire marcher sur les pieds par une gamine aux cheveux bleus qui est encore pucelle ! » s’écria Katérina, repoussant violemment Kéran sur le côté, le faisant tomber.

Dès l’instant où Kéran toucha le sol, Sélia avait disparu du champ de vision de Katérina, celle-ci regardant sur tous les côtés sans réussir à la trouver. Où est-ce qu’elle était passée ?! OU DONC ?! Elle n’avait pas pu …

« Katérina ! Au-dessus de toi ! »

Quoi ? Au-dessus d’elle ?! OH BORDEL ! Qu’est-ce que ça voulait dire ?! Elle était vraiment au-dessus d’elle ?! Qu’est-ce qu’elle avait fait … PUTAIN ! Elle mit ses deux lames en avant pour parer le coup mais c’était déjà trop tard.
Les deux lames se fissurèrent, des ailes apparaissant dans le dos de Katérina avant de la faire esquiver l’attaque de Sélia. Ses lames … Ses deux lames étaient dans un triste état. Encore une parade de la sorte et elles étaient mortes.

« Ah … Ah … Ah … Hodan, merci beaucoup. Mais des ailes ?  Comme ça ? »

« J’y étais obligé. Elle est bien trop dangereuse maintenant. Il faut que je parle … HYATHENA ! C’EST BIEN TOI ?! »

Sélia fixa la jeune femme aux cheveux argentés dans les airs, gardant son sourire aux lèvres alors qu’une aura noire se formait autour d’elle.

« C’est le cas … Je suis en Sélia … grand frère. »

« Est-ce que tu peux m’expliquer ce que tu viens de faire ?! Pourquoi est-ce que tu ne cherches pas à l’arrêter ?! »

« Car nous avons le même but, elle et moi, grand frère. Je sais bien que maintenant … Tu es au courant, n’est-ce pas ? De ce que je … pensais de toi … De mes sentiments envers toi. Si je tues Katérina, tu n’auras alors plus besoin de rester dans son corps. Si je tue Katérina, Sélia sera heureuse avec l’homme qu’elle aime. Nous faisons d’une pierre, deux coups. Voilà tout … D’ailleurs, Sélia, je vais te prêter mes pouvoirs. »

« Bien entendu … Même si je suis capable de voler dans les airs sans ailes, je trouve cela amusant de voir que dans le fond, vos ailes se ressemblent. Hahaha … C’est comique, tu ne trouves pas ? Enfin … pour ma part. »

« Je ne sais pas vraiment … Mais rappelles-toi, on peut juste tuer Katérina, pas mon frère. »

« C’est compris, c’est compris … »

Elle n’allait pas se battre avec elle alors qu’elle lui donnait justement des ailes dans le dos. Hahaha ! C’était assez comique en un sens. Vraiment très comique même. Mais bon … La jeune femme aux cheveux bleus s’envola à son tour, se plaçant en face de Katérina.

« Alors ? Tu fais bien moins la fière maintenant, n’est-ce pas ? As-tu donc compris ce que cela veut dire ? Maintenant … Laisse Kéran tranquille. Une femme comme toi ne le mérite pas. Tu ne mériteras jamais Kéran. »

« La ferme ! Qu’est-ce que tu peux en savoir toi ?! »

« Car j’ai vécu avec lui pendant dix ans. Je sais son genre de femmes. Toi, tu n’es qu’un fantasme à ses yeux, rien d’autre. Le genre de personnes avec qui il aimerait passer une nuit, pas plus. Ce que tu prends pour de l’amour est juste de l’admiration. Il ne t’aimera jamais. »

« LA FERME ! TU N’EN SAIS RIEN ! NE RACONE PAS N’IMPORTE QUOI ! »

Pourtant, elle ne faisait que dire la vérité : SA VERITE. Mais elle savait que c’était exactement ainsi. Kéran ne pouvait pas aimer une femme comme Katérina. C’était impossible. Quelque chose clochait en fait … Et c’était aussi pour ça.

« Qu’est-ce que tu as fait avec Kéran pour le manipuler comme ça ? Tu t’es comporté de façon érotique, comme une garce, n’est-ce pas ? »

« Toi ? Tu m’insultes de garce ? La pucelle ? Alors que tu as jamais vu une queue de ton existence ? Et tu viens me parler ? Tu te fous de moi hein ? »

« Tu peux continuer tes insultes, cela ne changera rien à la réalité que tu ne veux pas admettre. Tu n’es qu’une simple tâche dans la vie de Kéran. Une tâche que je vais effacer. »

Mais elle n’allait pas utiliser ses pouvoirs pour elle. Loin de là … Elle allait la briser pour qu’elle comprenne parfaitement … ce qu’il lui en coûtait de s’en prendre à elle maintenant. Elle ne plaisantait plus … et Katérina non plus visiblement.
Car oui, la jeune femme aux cheveux argentés s’élança vers elle avec ses deux lames, celles-ci baignant dans une aura noire. Une aura … maléfique, n’est-ce pas ? Elle comptait vraiment espérer la tuer ? Elle allait lui montrer ce qu’il en était vraiment maintenant.


Elle tendit tout simplement les deux mains en avant, arrêtant les deux lames de Katérina malgré la puissance qui en ressortaient. Des veines se firent voir sur les bras de Sélia avant que les deux lames ne se brisent subitement, Katérina étant stupéfaite.

« Mais … C’est … Mes … Mes lames … Pendant des années, elles ont … »

« Fini par rouiller ? Peut-être … Mais ce n’est rien, tu vas être dans le même état dans quelques secondes. Tu seras toi aussi brisée en mille morceaux. »

« Mon arme … Je … Ah … Je … »

« Tu es donc obligée de te battre avec une arme pour espérer gagner un combat ? »

« PAS BESOIN ! JE VAIS JUSTE T’ELIMINER DE MES PROPRES MAINS ! »

Mais elle n’attendait que ça. Voilà tout. Elle fit un petit geste de la main pour l’inciter à venir, Katérina poussant un cri rageur avant de jeter le reste de ses armes sur Sélia. Celle-ci resta immobile et de marbre, n’étant guère apeurée par l’attaque de Katérina.

« C’est donc ça que tu me promets ? Tu n’as rien d’autre à donner ? »

QU’ELLE ARRÊTE DE JOUER LA VANTARDE ! QU’EST-CE QU’UNE FEMME COMME ELLE POUVAIT CROIRE ?! HEIN ?! Et elle s’en foutait qu’Hodan lui dise de se calmer ! Elle n’allait pas se calmer à cause d’elle !

« Il faut que je les arrête … Il faut que je les arrête … Il faut que je les arrête. Elyséa ! Cette fois-ci, ce n’est pas de ma faute ! Aide-moi ! »

« Je voudrai bien mais nous ne pouvons rien faire tous les deux. Il faut qu’elles redescendent et je pourrai alors faire quelque chose. »

Mais elles n’allaient pas redescendre ! C’était ça son plus gros problème à l’heure actuelle ! Sélia et Katérina n’allaient pas … AH ! Le corps de Katérina se dirigea vers le sol, le percutant avec violence, soulevant de la poussière qui aveugla Kéran.
Qu’est-ce que … NON ! Katérina ! La jeune femme était enfoncée dans un petit cratère, sous la déferlante de puissance causée par Sélia. Qu’est-ce que … Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’est-ce que ça voulait dire ?! Qu’est-ce qui s’était passé en haut ?!

« Je n’aurai jamais cru … Je n’aurai jamais cru … que mon frère dirait cela. »

« C’est pour cela que tu as voulu que je l’attaque de toutes « mes » forces ? »

« Mais mais mais … Comment … Je suis censée faire quoi maintenant ? S’il te plaît ! Réponds-moi Sélia ! Réponds-moi ! »

« La même chose que moi … Nous avons donc deux raisons de la tuer, tu ne crois pas ? »

« C’est vrai … Je ne devrai pas me laisser faire de la sorte. Mon grand frère m’aime toujours. Je vais réussir à le convaincre comme toi avec Kéran. »

La femme aux cheveux bleus et aux ailes noires eut un sourire mauvais, partagé avec la Trioxhydre en elle. Il était maintenant temps d’en finir avec Katérina. Si elles arrivaient à la tuer alors Hodan serrait forcé de sortir. Comment … avait-il pu dire ça devant sa sœur ? Etait-ce parce qu’il sentait que Katérina était en danger ?

« Crache le plus gros jet d’acide que tu peux. Je peux la voir disparaître, dissoute ! »

L’amour était vraiment un sentiment mauvais. Elle le savait depuis longtemps … puisqu’elle-même avait été dévorée par la jalousie. Mais bon … Elle hoqueta, étant prise de soubresauts alors qu’elle préparait un crachat immonde et violet en direction de Katérina. Pourtant, au dernier moment, elle détourna la tête, l’acide venant dissoudre la zone juste à côté de Katérina … mais aussi de Kéran.

« Kéran ! Pousses-toi ! Elle a voulu se battre, je ne fais que répondre à son désir ! Elle voulait se battre pour t’obtenir. Elle doit mourir maintenant ! »

« Et tu penses que je vais te laisser faire, Sélia ? NON ! Je ne peux pas rester là sans rien faire ! Je ne te laisserai pas la blesser plus longtemps ! »

« Ké … Kéran … Arrête … s’il te plaît. » murmura faiblement Katérina. « C’est bon … J’ai compris … Ca ne … Ca ne sert plus à rien. »

« Ne raconte pas n’importe quoi ! Je ne vais pas laisser quelqu’un décider à ma place de qui j’aime ou non ! Même si c’est Sélia ! Sélia ! Arrête ta folie ! Arrête tes stupidités ! Tu crois que cela va te mener où hein ? REPONDS MOI ! »

« Non … Tu ne comprends pas, Kéran. Tu ne comprends pas … Cette femme ne peut pas t’aimer réellement. Elle ne le peut pas … Pas du tout. Il faut que tu comprennes cela. Tu ne feras que souffrir en étant avec elle. Je suis venue te délivrer. »

Des idioties ! Voilà ce qu’elle racontait tout simplement ! Ca ne pouvait pas être Sélia ! Pas du tout même ! Pas du tout ! Il avait serré son épée, tremblant de tout son corps alors que Sélia venait atterrir au sol.

« Tu oserais lever ton épée vers moi, Kéran ? Tu irais jusqu’à me blesser ? »

« Si tu touches à un seul cheveu de Katérina, je … je n’hésiterai pas, Sélia ! Je n’hésiterai pas à te blesser alors arrête maintenant ! Tu as commis assez de crimes comme ça ! »

« Ha … Hahaha … Hahahaha ! Kéran … Mon petit Kéran, tu ne comprends donc pas, n’est-ce pas ? Je n’ai plus rien dans ma vie. Si je ne te récupère pas maintenant, à quoi ma vie va-t-elle se résumer ? Je suis possédée, je suis recherchée pour tous les crimes que j’ai commis donc deux parricides … Je n’ai plus rien à part toi, Kéran. Tu ne peux pas me laisser le choix, mon petit Kéran … car je n’en ai jamais eu depuis le début de ce combat. Si tu ne veux pas me suivre, je vais devoir te forcer alors. »

« Kéran … Laisse-moi posséder ton corps. Je devrai pouvoir lui tenir tête. » murmura Elyséa en lui, le jeune homme hurlant aussitôt :

« NON ! Il en est hors de question ! C’est mon combat, Elyséa ! JE DOIS L’ARRËTER PERSONNELLEMENT ! Personne d’autre ne le peut ! »

Soit … Elle comprenait les sentiments du jeune homme mais … Cela n’allait pas être plaisant. Pas du tout même. Loa vint récupérer Katérina pour la mettre à l’abri alors qu’il se préparait.

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