Chapitre 19 : Une avancée pas à pas

ShiroiRyu
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Chapitre 19 : Une avancée pas à pas

« Ah ! Lu… Luculos… Ta main est posée… sur ma poitrine. »

Ils étaient plongés dans le noir, la nuit étant tombée depuis plusieurs heures. Pourtant, Crusaé s’était réveillé aussitôt après le geste du jeune homme. Celui-ci avait bien sa main droite collée sur le sein de la jeune femme aux yeux verts. Un peu rouge aux joues bien qu’il n’était pas possible de le voir, elle entendit Luculos murmurer :

« Et … Est-ce que cela te dérange, Crusaé ? Si c’est le cas, je la retire … »

« Ah ! Luc… Personne, qu’est-ce que tu fais là ? » s’écria faiblement Metsubi alors que son autre main s’était posée sur le sein bien plus généreux de la Carchacrok.

Celle-ci s’était réveillé à son tour et il pouvait presque voir luire les yeux dorés de la dragonne. Celle-ci était dans le même état d’esprit que Crusaé, partagée entre la gêne et le désir. Lui ? De son côté ? Il ne faisait que ce geste, n’ayant pas encore bougé ses deux mains, ni même fait un autre mouvement.

Les deux femmes étaient de chaque côté de Luculos, n’osant plus bouger. Leurs respirations s’étaient accélérées vivement, le jeune homme les entendant sans réagir. Puis finalement, ses mains pressèrent les seins des deux femmes, cherchant à les caresser et à leur donner du plaisir. Les deux femmes poussèrent des gémissements de plaisir, Metsubi balbutiant :

« Pe… Personne … Tu … Tu veux vraiment que … Ah ! Crusaé, Crusaé, je crois que … »

« Metsubi, je crois que c’est le moment. Hi ! Personne, Personne … Con … Continue mais, mais, s’il te plaît, excuse-nous si … »

Il s’arrêta dans ses gestes avant de sentir les corps des deux femmes qui se courbaient. Il avait remarqué les petites pointes sur les seins de Crusaé et Metsubi. Mais maintenant ? Maintenant, ses jambes étaient trempées alors qu’il haussait un sourcil. Il retira ses deux mains, entendant les halètements des deux femmes avant de demander calmement :

« Metsubi … Crusaé … Vous n’avez quand même pas … »

« Bien sûr que si, espèce d’imbécile ! Tu crois que l’on attendait ça depuis quand hein ? Maintenant que tu as accepté, on ne va plus reculer. Metsubi et moi, nous t’aimons et tu nous aimes non ? Alors, on va continuer ! » s’écria Crusaé avant de coller son corps parcouru de sueur contre le torse du jeune homme.

« Non. On arrête tout de suite. On ne va pas aussi loin dès maintenant. J’ai … J’ai besoin de temps … Bien besoin de temps ! » répondit-il alors que déjà Metsubi faisait la même chose que Crusaé bien qu’elle avait pris de l’avance. Il sentait la majorité de son corps seulement habillé de ses sous-vêtements noirs dans son dos.

Il entendit des petits grognements de la part des deux femmes, celles-ci commençant à l’embrasser sur la majeure partie de son visage. Chacune prit ses lèvres pendant plusieurs secondes avant de ne plus rien faire. Elles respectaient sa décision de ne pas aller trop vite … Mais il venait d’allumer un feu qu’il n’était pas prêt d’éteindre de sitôt.

Le lendemain matin, ils se réveillèrent ensemble, le jeune homme ayant enlacé ses deux femmes dans ses bras. Sa tête s’était déposée contre celle de Metsubi, respirant l’odeur particulière de ses cheveux onyx. Même si cela n’avait été qu’un bref instant, il avait réussi à les aimer toutes les deux. Il fallait juste que ça dure plus longtemps et que ça aille plus loin. Bien qu’ils fussent réveillés en même temps, il embrassa le front de Metsubi puis celui de Crusaé avant de se lever. Retirant les couvertures, il remarqua la tache sur le lit, les deux femmes rougissant violemment. C’était lui le responsable de cela !

« Bon … Toute façon, il faudra nettoyer tout ça … Et surtout envisager la possibilité d’éviter que ça ne se reproduise. » murmura-t-il, les visages de Crusaé et Metsubi passant à la tristesse avant qu’il ne reprenne : « Car bon … Nettoyer tous les jours les draps, je ne crois pas que cela va me plaire. Quitte à se tenir chaud, autant que ça soit sans rien autour. »

Même si cela n’avait aucune intonation perverse, ses phrases étaient pourtant sans équivoque. Il signalait tout simplement qu’il ne comptait pas s’arrêter là. Pour toute réponse, Crusaé l’embrassa longuement, joignant sa langue avec la sienne alors que Metsubi lui caressait le torse. Ce fut elle qui dit avec calme :

« Allons dans la douche … Ca sera beaucoup mieux pour se laver. Et je pense que l’on pourra mieux s’aimer de la sorte. »

Il resta muet, ne pouvant pas parler avant que Crusaé ne lui permette de souffler. Sans un mot, il accepta la proposition. Il devait progresser … s’il voulait pouvoir aimer ces deux femmes sans réticences. Il souleva Metsubi alors que Crusaé s’accrochait à son cou, le trio disparaissant dans la salle de bains.
Deux heures plus tard, après s’être lavés, ils se retrouvaient dans le bureau de Gégé. Entre temps, ils avaient décidé de manger. Léty et Lito étaient venus vers eux, Léty souriant grandement aux deux femmes à côté de Luculos. Dès qu’elles virent le sourire, les deux femmes prirent chacune un bras de Luculos, signe que cette chasse était gardée. Enfin, c’était un déjeuner comme un autre, bien que Léty ne fasse aucune allusion à ce qui s’était dit hier avec Luculos. Et maintenant ? Ils étaient dans le bureau de Gégé … Mais Mimi était là comme à son habitude. Il ne s’attendait simplement pas à la présence de Déusia et Jéwaly. La jeune fille aux cheveux blonds fit un petit salut timide à Luculos, le jeune homme y répondant par le même geste, un sourire aux lèvres.

« Nous partons dès ce soir. » dit tout simplement l’homme aux cheveux violets.

« Hum ? Est-ce que tu peux répéter, Gégé ? » demanda Luculos avec calme, comme si il venait de très mal entendre. Gégé répondit aussitôt :

« J’ai dit que nous partons dès ce soir. Normalement, nous arriverons chez les golems … Du moins, le village où ils habitent, dès demain. »

« Tu es sûr de ce que tu viens de dire, Gégé ? Car j’ai bien entendu le « nous », cela implique que tu vas venir ? Tu es sûr et certain de ton acte ? »

« … Je le suis. Mimi nous accompagne aussi. Déusia s’occupera de la base pendant que je ne serai pas là. Il est temps que je me mêle de tout cela. »

« … … Si tu en es si convaincu, je ne peux pas t’en empêcher. T’es un grand garçon. Tu es libre de tes choix … mais évite d’inquiéter ta mère d’accord ? »

« Je ne suis pas un enfant, Gégé. Je pense être assez … »

« Ecoute ce que le jeune homme a dit, Gégé. » annonça Mimi en rigolant, le chef de l’Ultime Elément plongeant dans le mutisme. Ils étaient en train de se moquer de lui.

« Soit … Donc … Ce soir, on revient dans le bureau et le départ se fait dès que tu le dis ? Que je sache si je passe la journée avec Crusaé et Metsubi. » demanda le jeune homme aux cheveux noirs, Gégé posant son regard sur les deux femmes.

« Soit … Oui, vous avez toute la journée pour vous reposer. Une de plus, une de moins, qu’importe. Je veux vous revoir ce soir aux alentours de 20 voir 21 heures. »

« Pas de problèmes. Nous nous retirons alors. » signala Luculos, s’apprêtant à quitter la pièce avant que Jéwaly ne lui tire la manche gauche. Elle posa son regard sur Déusia, la femme au visage si pâle et blanc haussant un sourcil d’étonnement. La jeune fille aux cheveux blonds s’éloigna avec le trio tandis que Mimi sifflotait avant de prendre la parole :

« Bon ! Et bien, ce n’est pas que je m’ennuie mais je vais aussi m’en aller ! Ce n’est pas que j’en ai marre d’être avec toi, fiston mais disons que voir ton bureau 24 heures sur 24 est parfaitement ennuyeux. Je me retire et je reviendrai … dans une heure ou deux. Je vous laisse seuls les enfants ! Ne faites pas de bêtises ! »

Déusia cligna des yeux plusieurs fois, Mimi se téléportant ailleurs. Cette allusion à la fin ? Qu’est-ce qu’elle croyait là ? Gégé revint s’asseoir, la tête baissée vers le bureau comme à son habitude. L’air soucieux en permanence maintenant, l’homme resta muet.

« Ils s’imaginent des choses qui ne me plaisent guère. » murmura Déusia.

« Ils peuvent s’imaginer ce qu’ils veulent … Ils sont libres de leurs pensée. »

« Par contre, toi qui vis comme un ermite depuis des années, voir des décennies … Tu es sûr de ton choix ? Ca m’a étonné … Mais comme tu le dis, tu es libre de tes actes. »

« Je ferai de mon mieux … Je me demande comment cela va se passer. Je n’ai jamais été … vraiment très sociable, Déusia. » murmura l’homme aux cheveux violets alors qu’elle venait s’asseoir sur le bureau, à côté de lui.Elle lui tapota doucement le crâne, regardant par la fenêtre, l’air pensive. Elle chuchota doucement :

« Tu évites de me rendre inquiète, n’est-ce pas ? Je ne suis pas faite pour diriger, je te préviens, Gégé. Je tiens à te le signaler. »

« Tout se passera bien … Je ferais tout pour que ça se passe bien. »

Elle n’était pas forcément très rassurée mais bon. Elle garda sa main dans les cheveux du chef de l’Ultime Elément. Bon, elle espérait que ce n’était pas pour ça que Mimi avait décidé de les laisser seuls. C’était complètement … ridicule.

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