Epilogue : Des promesses

« Les pertes sont bien plus importantes que je ne le pensais. » dit Déusia avec neutralité alors que la jeune fille aux cheveux blonds pleurait à ses côtés.

« Deux personnes exceptionnelles sont mortes, Déusia … Et je comprendrai si … » commença à dire Mimi avant que Déusia ne l’arrête d’un geste de la main.

« Si je me mettais à pleurer ? Je ne suis pas comme ça. Ne pense pas qu’il y avait une relation entre moi et ton fils, cela serait se leurrer. Il y en avait une … Mais pas de la façon à laquelle tu penses. D’ailleurs, tu as récupéré son corps ? J’en aurai besoin. »

Oui mais … qu’est-ce qu’elle allait en faire ? Elle voulut poser la question à Déusia mais la femme au visage blanc semblait si sérieuse. Avec un peu de réticence, Mimi téléporta le corps de Gégé dans les bras de Déusia. La femme la remercia d’un hochement de tête avant de s’éloigner. Jéwaly continua de pleurer, Mimi la serrant dans ses bras alors que la jeune fille aux cheveux blonds bafouillait des « Pourquoi ? ». Bien qu’elle n’avait jamais été du genre à prendre la parole, la jeune fille s’était toujours considérée assez proche de Luculos. Alors apprendre sa mort … Cela avait été assez choquant et surtout triste pour elle.

Ailleurs, dans une salle entièrement blanche, deux femmes étaient couchées sur des lits ressemblant à ceux des hôpitaux. Elles se serraient la main, l’autre posée sur leurs yeux comme pour éviter de voir l’horreur de la vérité. Plusieurs fils avaient été plantés dans leurs corps tandis qu’elles semblaient attendre quelque chose ou quelqu’un. Finalement, ce fut Déusia, en tenue de doctoresse qui pénétra dans la salle.

« Alors … D’après ce que j’ai cru entendre, vous êtes enceintes toutes les deux ? Visiblement, une unique fois lui a suffi pour viser dans le mille. »

« … … … Vous pouvez vérifier si ils … ou elles … vont bien ? » murmura tout simplement Crusaé, ne retirant pas sa main de devant ses yeux.

« C’est ce que je comptais faire. C’est bien la première fois que j’ausculte une dragonne enceinte … mais aussi une déesse dira-t-on. » annonça Déusia calmement.

« Je n’ai pas le cœur à rire, pardonnez-moi, Déusia. » chuchota Metsubi à son tour, semblant complètement dénuée de vie. Déusia poussa un léger soupir.

« Arrêtez de désespérer de la sorte. Je sais parfaitement ce que ça … Hum. »

« Qu’est-ce que vous dites ? » demanda Crusaé, enlevant finalement sa main.

« Non rien de bien important. Bon … Restez calmes pendant que j’étudie si tout va bien chez vos deux enfants. Si on m’avait dit que je ferai cela un jour … »

Elle aurait eu du mal à y croire. Elle soupira une nouvelle fois, regardant l’œuvre de Luculos en Crusaé et Metsubi. Mimi lui avait fait un petit rapport de tout ce qui s’était passé. Mais Mimi avait aussi rajouté une chose qui l’avait étonnée … Et non pas pour rien. Mimi … Elle-même avait du mal à croire ce qu’elle avait entendu … Une telle annonce. La mort de Gégé l’avait grandement affectée, au point de commettre une chose qu’elle ne pensait jamais voir.

Deux heures plus tard, Déusia était en train de lire différents rapports qu’elle venait de produire grâce aux examens de Crusaé et Metsubi. Les deux jeunes femmes étaient assises dans leurs lits, gardant leurs mains liées. L’une comme l’autre ne voulaient pas être séparées. Après toutes ces épreuves, il en était hors de question. Finalement, Déusia posa sur le bureau les rapports avant de dire calmement :

« Vos enfants se portent bien. Vous en êtes environ au quatrième mois et vous êtes en pleine forme … J’ai un conseil à vous donner : vous devriez évitez de vous morfondre, ça ne sera pas bon pour vos enfants. Si vous le désirez, vous pouvez toujours avorter et … »

« HORS DE QUESTION ! » hurlèrent les deux femmes en même temps.

« C’est bien ce que je me disais. Néanmoins, je ne crois pas qu’avoir le moral à zéro soit la meilleure chose à faire pour vos enfants. D’ailleurs, si vous le désirez, je peux vous dire leurs sexes … Enfin, si cela vous intéresse. »

« Metsubi ? Tu en penses quoi ? J’aimerai … personnellement. »

« Je suis d’accord, Crusaé. Déusia … Alors ? » dit Metsubi avec un peu d’appréhension.

« Alors pour Crusaé, cela sera normalement un garçon. Et Metsubi nous donne tous les signes d’une future fille. A croire que les deux enfants promettent un sacré tempérament vu le caractère des deux mères. Je me demande d’ailleurs … ce que cela donnerait … Un enfant avec une déesse … et un enfant provenant d’une dragonne et d’un … morceau d’Arceus. Enfin, ce ne sont que des suppositions mais il y a des chances que vos enfants soient de futures petites créatures légendaires. »

Des créatures légendaires ? C’était surprenant à entendre … Mais il y avait de fortes chances que ça soit le cas, oui. Et si cela devait arriver, elles allaient devoir les élever ensembles. Mais dans un endroit où ils vivraient en paix. Pour cela, elles devaient prendre sur elles … et réussir à oublier la mort de Luculos. Cette mort horrible ne devait pas rester impunie.

« Attention, attention. Tous les membres de l’Ultime Elément sont convoqués dans la salle de réunion. Je répète, tous les membres présents de l’Ultime Elément sont convoqués dans la salle de réunion. Un discours du nouveau chef va être proclamé. » annonça une voix en hauteur qui surpris les trois femmes.

« Le nouveau chef ? Déusia ? Ca ne devait pas être toi ? » demanda Crusaé, étonnée.

« Même si cela me déplait … Je pensais que c’était le cas. Êtes-vous capable de vous lever toutes les deux ? Car cela m’intrigue. »

« Bien entendu. Nous sommes couchées dans les lits simplement pour l’auscultation. Nous ne sommes pas malades ou blessées … Enfin pas au point de ne plus pouvoir marcher. » annonça Metsubi avant de se relever.

Crusaé fit de même alors que les trois personnes quittaient la pièce pour se rendre dans la salle de réunion. Même si les pertes avaient été importantes, il restait quand même une bonne partie des membres de l’Ultime Elément dans la salle de réunion.

Crusaé et Metsubi se dirigèrent vers Perrine, Sarila et les deux éons. Léty murmura ses condoléances aux deux femmes, celles-ci ne faisant que la remercier. Il y avait autre chose à faire … Plutôt à savoir. Et cela était important. Qui était ce nouveau chef ? Il n’y avait pas cinquante personnes … et la seule personne à part Déusia … n’était qu’une enfant aux cheveux roses. Alors, il était impossible que l’Ultime Elément soit géré par elle.

« Vous êtes tous là ? Soit … Veuillez-vous taire s’il vous plaît. Je ne serai pas très longue. » annonça une voix féminine douce à l’écoute mais adulte.
Tous levèrent la tête, apercevant une jeune femme dans les airs. Habillée d’un haut blanc en laine et sans épaule, elle portait un pantalon de tissu de même couleur. Deux yeux bleus observaient l’assistance alors qu’elle avait deux longs cheveux roses dont des mèches passaient sur son visage. Crusaé tourna son visage vers Déusia, prête à lui demander ce qui se passait mais la femme au visage blanc murmura pour elle-même :

« Elle est de retour. Arceus … le regrettera … »

« Qui est-ce ? Elle me donne l’impression de la connaître. » chuchota Metsubi.

« Je m’appelle Mistria. Je suis la gardienne de ce monde et mon ADN est composé de tous les êtres existants sur cette planète … qu’il s’agisse d’un simple enfant humain … jusqu’à un pokémon légendaire … voir même une déesse. Je suis la mère de l’homme portant le nom de Gégé, celui qui fut votre chef auparavant. Dorénavant, je serais celle qui le remplacera. Vous n’avez pas à vous inquiéter au sujet de cette guerre que nous menons contre Arceus. Cet être bouffi d’orgueil nous a laissé une année pour survivre. Cette année sera la dernière de son existence. Je ne serai pas comme elle … Je vous laisse le choix. Vous pouvez me suivre et croire en moi ou alors tout simplement retourner chez vous et vivre paisiblement … car vous aurez cette chance. Je ne permettrai pas à Arceus de continuer son travail de destruction. »

Aucun applaudissement, rien du tout. Seulement de nombreux murmures, certains se demandant si ce n’était pas une blague. Depuis des années, ils connaissaient la petite fille qui accompagnait le chef de l’Ultime Elément, se faisant passer pour sa mère mais maintenant, cette femme à l’allure si noble mais si tendre se trouvait là, disant qu’elle s’appelait Mistria.

Crusaé et Metsubi la regardèrent, les yeux saphir de la jeune femme se tournant vers elles. Un petit sourire triste et doux se dessina sur les lèvres de Mistria. Mistria … Elle avait décidé de porter son véritable nom ? Et surtout, cette forme. C’était la première fois qu’elles voyaient la jeune femme. Etait-ce sa véritable forme ? Sa véritable apparence ? Il semblait y avoir tant de choses qu’elle avait cachés depuis le début. Mais … Elles avaient confiance en elle. Mistria était maintenant présente.

Quelque part dans l’Ultime Elément, dans un jardin resplendissant où se trouvaient de nombreux cercueils de glace, l’un d’entre eux commença à trembler fortement avant de se fissurer. Subitement une main traversa le cercueil, une femme aux longs cheveux noirs se relevant, deux yeux améthyste s’ouvrant peu à peu pour observer où elle se trouvait.

« Il est mort … Alors … Elle a réveillé l’être parfait qu’elle désirait tant être. »

En un instant, la femme disparue par le toit, un trou s’étant formé après son passage.

Chapitre 32 : Sans cœur, sans corps

« Diaran… Je … Il ne reste plus que toi, Arceus. » annonça le jeune homme avec calme, encore un peu choqué par la façon dont était mort Diaran. Il ne s’était pas attendu à une telle chose en regardant l’homme aux cheveux bleus. C’était tout simplement une fin horrible.

« Hum ? Bien entendu … Hélys ne sert plus à rien à l’heure actuelle. Le culte d’Arceus a été ravagé par l’armée de l’Ultime Elément … Mais cela voudrait dire que j’ai perdu ? » dit la femme aux cheveux argentés, disparaissant pour arriver à quelques centimètres de Luculos. « Imbécile … Le monde n’a aucune importance à mes yeux … Vous ne valez rien … Diaran, Palor, Gérine, ils sont tous des insectes à mes yeux. La seule chose … qui est un tant soit peu de valeur à mes yeux, c’est toi, Luculos. »

Lui ? Qu’est-ce que … Il voulut bouger mais il était complètement immobile. Mimi fit son apparition derrière Arceus, prête à l’attaquer. Néanmoins, Arceus se retourna à temps, la projetant en arrière. Mimi s’écria de colère :

« Je t’ordonne d’arrêter cela MAINTENANT, ARCEUS ! »

« Hum ? De quoi parles-tu ? Je ne fais que récupérer ce qui m’appartient. Luculos m’appartient depuis le début. Comme Crusaé … Mais Crusaé n’est qu’un fragment de mon âme … Luculos est bien plus important. De toute façon, lorsque l’on prête un objet, il me semble normal de vouloir le récupérer n’est-ce pas ? »

« De … quoi est-ce que tu parles ? » murmura le jeune homme, n’arrivant pas à se libérer. Crusaé et Metsubi tentèrent de se mouvoir mais Arceus semblait avoir bloqué les pouvoirs de tous et de toutes. Oui …S Toute la scène était figée alors que le corps de Luculos illuminait en de nombreux points. Arceus reprit :

« Regardez-moi donc cela … Il réagit à ma présence. Pendant des années, tu as collecté ce que je désirais depuis tout ce temps. Il en a fallu des morts … que cela soit des pokémons célestes, terrestres ou alors simplement des pokémons normaux. Tu en as tué des hommes et des femmes avant de récupérer leurs forces, n’est-ce pas ? Sais-tu pourquoi tu possèdes ces lignes ? Pourquoi se trouvent-elles sur tes mains ? »

« Lâche … Lâche-moi je t’ai dit ! Lâche-moi, ARCEUS ! » cria le jeune homme, cherchant à briser le contrôle qu’Arceus avait sur la zone sans y arriver.

« Je vais commencer par tes origines … Tu n’es rien … Rien du tout … Toutes tes pensées, tous tes sentiments, l’existence même de ton corps est basé sur la création et la manipulation. Que pensais-tu ? Que tu étais un humain comme les autres ? »

« … Je sais parfaitement que ce n’est pas le cas. Je ne suis pas bête au point de croire une telle chose. Je ne suis pas un imbécile, Arceus. »

« Ah … Voilà ce que j’aime chez toi … Un objet qui ne se rebelle pas. Qui connaît sa condition. Tu mérites peut-être de savoir toute la vérité ? Tu n’as aucune existence … Tu dois être au courant que les pokémons légendaires ont eu plusieurs vies, n’est-ce pas ? Lasty et les autres t’ont sûrement souvent parlé de cela … avant qu’elles ne te connaissent. Du moins, les pokémons terrestres sont ainsi. Les célestes sont « immortels » dira t-on. Néanmoins dans ton cas précis, tu n’as eu aucune vie antérieure. Tu n’étais rien, rien du tout. Est-ce que tu comprends ce que je veux dire ? Tu as été créé de toute pièce par l’ancienne Arceus pour cet évènement … Celui où Crusaé et moi avons été séparées. »

Créé ? Mais il avait un corps, il avait des pensées, il pouvait bouger … Enfin, il avait des sentiments comme quiconque ! Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? Non … Il ne devait pas perdre conscience mais il commençait à trembler alors qu’elle reprenait :

« Taliki était intelligente … très intelligente … trop intelligente. Avant que l’ancienne Arceus ne se sépare, elle proposa une idée des plus extrêmes. Si cela avait été dit par une autre personne, l’ancienne Arceus aurait refusé mais avec Taliki, elle comprit que c’était pour le bien de tous dans l’avenir. Avant même qu’elle ne se sépare en Crusaé et en moi, l’ancienne Arceus décida de transformer la majorité de ses pouvoirs dans seize plaques. Mais ses seize plaques furent scellées, rendant impossible la récupération des pouvoirs avant que chaque plaque n’ait reçu la puissance nécessaire pour retirer le sceau. De plus, ces seize plaques disparurent et se dissipèrent de telle sorte qu’elles n’eurent plus aucune forme physique réellement. C’est à partir de là que l’ancienne Arceus, grâce à l’aide de Taliki, décida de créer une âme humaine spécialement conçue pour cet objectif. Taliki était chargée de surveiller cette âme humaine qui avait la forme d’un jeune garçon. A l’intérieur de lui, les seize plaques se trouvaient en attendant le jour où leurs sceaux seraient brisés. Je pense que tu as parfaitement compris de quoi je veux parler. »

« Je suis une âme … artificielle. » murmura le jeune homme sans émotions.

« Tu es le premier et seul homoncule existant dans ce monde. Tu es un bien un humain créé de toutes pièces à dessein. Ton existence même se résume à garder les plaques contenant les pouvoirs que je possède. C’est pourquoi … Il est l’heure maintenant de les récupérer. »

Sans même prévenir, le bras gauche du jeune homme explosa, lui arrachant un horrible cri de souffrance. Il s’était mis à sangloter, ne pouvant rien faire pour atténuer la douleur alors que la femme ne semblait avoir aucune réticence à ce qu’elle venait de commettre.

« ARCEUS ! ARRÊTE-CA MAINTENANT ! Luculos a le droit de vivre normalement ! » s’écria Mimi, cherchant à briser elle aussi le contrôle d’Arceus.

« Normalement ? Pourquoi pourrait-il vivre ainsi ? Il n’est rien … Rien du tout … Il n’est qu’un vulgaire objet qui pensait pouvoir mener une existence d’humain. Il vaut mieux que je le brise maintenant avant que ses illusions ne prennent le dessus. » annonça Arceus, regardant Crusaé et Metsubi qui n’arrivaient guère à prendre la parole. Ce fut la jambe droite de Luculos qui explosa à son tour, le jeune homme explosant en larmes. Plus par amusement qu’autre chose, le contrôle sur son corps fut moindre, lui permettant de bouger que très légèrement. De sa seule main encore présente, il bafouilla :

« Omera … Omera …Ce que j’éprouve pour elle est réel … Pas factice … Ce n’est pas factice. J’aime Omera … Je l’ai toujours aimée … jusqu’au bout. Je ne suis pas … »

« Tu t’accroches, n’est-ce pas ? Luculos ? As-tu peur de la mort ? Je ne pense pas. Je ne suis pas stupide et je sais parfaitement que tu as déjà essayé de te donner la mort sans y arriver … Tu ne peux pas mourir par les moyens conventionnels … Les plaques t’aidaient à reformer ton corps …Mais aujourd’hui, il est temps de disparaître … à jamais. »

La seconde jambe fut la première à partir, ensuite ce fut le cas du bras. Il ne restait plus rien que le tronc et la tête du jeune homme … mais il était encore vivant malgré le spectacle monstrueux qu’il donnait. Pourtant, il avait arrêté de pleurer, tournant son visage vers Metsubi et Crusaé. Ses deux yeux rubis se posèrent sur elles avant de se tourner vers Perrine, Sarila et les deux éons légendaires. Enfin, il termina sur Mimi, murmurant :

« Mimi … Est-ce que mon amour … pour Omera était artificiel aussi ? »

« Non … Luculos, non … Tout ce que tu ressens pour elle était sincère. Pardon … Pardon Luculos. » chuchota le jeune fille, les yeux saphir brillants.

« Tant mieux … Je ne veux plus souffrir alors. Je suis heureux. »

Finalement, une dernière explosion se produisit, emportant ce qui restait de Luculos. Peu à peu, des filets de lumière apparurent à l’endroit où Luculos se trouvait, prenant la forme de seize plaques aux couleurs différentes. Les plaques s’insérèrent en Arceus, celle-ci poussant un râle proche de la jouissance. C’était un sentiment inégalé qu’elle venait d’avoir. Maintenant que les plaques n’étaient plus présentes, une petite sphère se forma dans les airs, coupée en deux parties. L’une était blanche, l’autre noire. Arceus s’approcha de la sphère, l’étudiant avant de dire :

« L’âme de Luculos. Jusqu’au plus profond de ton existence illusoire, tu étais partagé en deux. Une partie qui voulait rejoindre les cieux et l’ancienne Arceus. Une seconde partie qui voulait vivre comme un humain ou un pokémon normal … Une vie banale. Dommage. »

Elle récupéra la sphère avant de l’avaler comme si de rien n’était. Délicieusement rempli de désespoir. Elle se tourna vers Crusaé et Metsubi, les deux jeunes femmes étant en larmes. En moins d’une seconde, elle se retrouvait à leur hauteur, posant une main sur leurs ventres.

« Et bien ? Pour fêter ma victoire, que pensez-vous de vous laisser vivre une année de plus ? Je suis sûre que cela vous plaira plaisir … de donner vie aux enfants que vous portez. Ils ne connaîtront jamais leurs pères … et je peux vous promettre qu’après leurs naissances, ils ne pourront avoir l’amour de leurs mères. Maintenant … Disparaissez. »

Ses yeux devinrent complètement orange avant qu’elle ne fasse un mouvement de la main. Un mur de flamme se créa, emportant et dévastant tout sur son passage … sauf Crusaé et Metsubi. Il ne restait plus rien … Aucune présence de la part de l’Ultime Elément et de leurs membres. Au loin, en sécurité, les survivants de cette guerre ainsi que les nombreuses personnes importantes reprenaient leurs souffles. Mimi et les deux éons légendaires semblaient exténués à cause d’un grand effort. Cela n’avait pas été facile de tous les téléporter … mais ils avaient réussi.

« Personne … est … mort. » dit Metsubi d’une voix éteinte.
« Désolée … C’est ce que nous voulions vous cacher depuis le début car … Je ne voulais pas qu’il vive avec cette nouvelle. » chuchota Mimi avant de venir enlacer la jeune femme aux cheveux noirs qui s’était écroulée à genoux. Crusaé arriva à son tour, les deux femmes se mettant à sangloter dans les bras de la jeune fille. Luculos n’était plus … Il venait de disparaître en laissant deux femmes et leurs futurs enfants.

Chapitre 31 : Le temps n’aura aucune influence

« Qu’est-ce que cela … fait de voir mourir sa sœur, Diaran ? » murmura Luculos avec calme, remarquant parfaitement que l’homme ne bougeait plus.

« Tellement de morts … Il n’y a jamais eu un tel drame depuis l’existence de ce monde. Autant de créatures si magnifiques … si spéciales … qui disparaissent comme si elles n’étaient qu’éphémères. Pourquoi une telle chose ? »

« Tu n’as qu’à t’expliquer avec Arceus. C’elle la responsable de cette calamité. C’est elle la responsable de toute cette histoire depuis le début. »

« N’essaie guère de m’induire en erreur, Luculos. Les premiers fautifs sont les êtres peuplant cette planète. C’est vous qui avez forcé Arceus à perdre sa propre identité. Vous êtes ceux responsables de sa séparation en plusieurs entités. »

Tsss … Oui … Ca ne servait à rien de discuter avec Diaran. Malgré l’absence de combat, l’homme aux cheveux bleus restait du côté d’Arceus. Bon … Qu’est-ce qu’il allait devoir faire alors ? Il ne restait plus que lui. Hélys était dans trop blessée … Et les deux armées s’étaient réduites grandement. Malgré l’aide des deux éons légendaires, l’Ultime Elément avait subi de lourdes pertes. Rien d’étonnant néanmoins … puisqu’en face s’était trouvé des dragons.
Bon … Il devait faire quelque chose pour cette histoire avant qu’il ne soit trop tard. Oui … Il n’avait pas le choix. Mais il était quand même extrêmement fatigué et exténué. D’ailleurs, Arceus l’observait, un petit sourire aux lèvres. Cela ressemblait à un sourire chaleureux et tendre … ce qui contrastait complètement avec ce qu’il connaissait de la personne. Il devait faire attention, elle manigançait quelque chose.

« Diaran … Je t’ordonne de combattre. Tu es le dernier capable de réduire à néant nos adversaires. Elimine-les un par un si il le faut. » annonça Arceus.

« Déesse Arceus … Je ne sais pas si cela s’avère nécessaire. Nos pertes sont bien plus … »

« Importantes ? C’est ce que tu comptais dire ? Non, tu te trompes … Nous n’avons perdu que ta sœur. Elle s’est finalement rendue utile dans son imperfection. Sa rage et sa haine portées envers son propre corps auront servi à quelque chose : à emmener deux traîtres dans la mort. Si tu comptes aussi le fait que l’Ultime Elément n’a plus de chef, nous sommes à notre avantage. Va combattre maintenant, c’est un ordre. »

« Palor n’était pas inutile, déesse Arceus. Simplement … Elle n’était pas parfaite. Ce corps, elle en était fière tout en le détestant. Malgré sa fierté mal-placée car elle était une dragonne, elle ne possédait pas la beauté d’un membre de sa race. Déesse Arceus, vous ne saviez pas ce que cela fait d’être différente des autres membres de sa race. Palor se considérait comme … »

« Je ne t’ai pas demandé de me parler de la psychologie de bas étage de ta sœur, Diaran. Je t’ai ordonné quelque chose, j’espère pour toi que tu vas obéir maintenant. » coupa séchement Arceus, l’homme aux cheveux bleus la regardant pendant quelques secondes avant de hocher la tête. Il se retourna vers Luculos, l’observant à son tour. Ses deux mains devinrent deux griffes de métal, s’apprêtant à combattre son adversaire. Puis finalement, rien ne se fit. Malgré la transformation de ses mains, il ne bougea pas.

« J’ai été assez violent avec ta sœur. J’ai souvent été entouré par des beautés depuis que je suis enfant. Crusaé, Metsubi, Lasty et ses sœurs, Sarila, Perrine mais surtout Omera. J’ai utilisé des termes un peu violents pour Palor. Ca ne doit pas être facile pour elle … Surtout après ce que j’ai utilisé comme mot pour la définir. »

« Tu ne faisais que lui dire la vérité …et je sens que tu es sincère. Tu l’étais déjà avant. » murmura Diaran à Luculos, Arceus reprenant :

« Visiblement, tu as décidé de simplement parler, Diaran. Peut-être qu’une petite thérapie de choc s’impose. Je ne pensais pas l’utiliser maintenant. »

Un cri féminin retentit, Diaran ouvrant en grand ses yeux avant de de s’exclamer :

« Célys ! Déesse Arceus ! Ne la touchez pas ! Je vous en prie ! »

La femme aux cheveux verts était maintenue dans les airs par une puissante force psychique, Hélys émettant un grand rire, amusée par la situation. Luculos regarda la femme avec appréhension. C’était une créature légendaire aussi ? Il ne la connaissait pas … Mais Gégé n’en avait-il pas parlé ? C’était donc la dernière pokémon légendaire ? Et d’après ce qu’il voyait, Diaran la connaissait très bien.

« Toi qui est si stoïque … si calme … Te voilà maintenant comme exalté. Je t’ai donné un ordre, obéis-y dès maintenant sinon, il se pourrait que quelque chose de dramatique lui arrive. Je ne pense pas que cela soit ce que tu désires, Diaran. Tu as toujours été un fidèle sujet jusqu’à maintenant, tu m’as toujours obéis … Pourquoi changer ? »

« Diaran … » murmura Célys avec calme. Elle avait crié lorsqu’elle s’était retrouvée ici sans même le savoir mais maintenant, elle semblait étrangement calme et joviale. « Je suis désolée … Vraiment désolée … Pardonne-moi pour tout cela. »

« Tu n’as pas à te pardonner ! Déesse Arceus, veuillez la relâcher ! Elle n’a rien à voir avec cette histoire ! Rien du tout même ! » s’écria Diaran.

« Tu es sûr de cela, Diaran ? Célys a le pouvoir de ramener les morts à la vie. Elle a le pouvoir de restaurer la végétation perdue. Elle est une plaie car si elle décidait d’offrir ses pouvoirs à mes adversaires, cela serait un gros problème. Je n’ai pas envie de prendre le risque … de te voit te retourner contre moi. »

« Je vous obéirai, Déesse Arceus. Comme je l’ai toujours fait d’ailleurs ! Mais ne lui faites pas de mal ! Célys n’a jamais voulu une telle chose ! »

« Diaran, fais ce que tu penses … Fais ce que ton cœur te dit. Tu sais aussi bien que moi pourquoi nous sommes là. Tu sais que … »

« Il vaut mieux se taire, Célys. » murmura Arceus avec calme, des entailles se présentant sur les bras de la femme aux yeux bleus. Elle ne poussa pas de cri, sanglotant simplement en gardant son sourire. Nullement inquiète, elle reprit :

« Diaran ! Tu sais ce qui est bon pour nous tous ! Tu es le seul parmi les proches d’Arceus à m’avoir considéré à ma juste valeur ! Tu es le seul à avoir un peu d’estime pour les autres parmi les membres proches d’Arceus ! Ne fait pas cette erreur s’il te plaît ! Ne fait pas cette erreur ! Même si je dois mourir, je resterai toujours avec toi, je te le promets ! Je te promets que malgré le temps qui s’écoulera, je serais près de toi à tout jamais ! N’écoute pas Arceus, écoute simplement ton cœur ! Tu es si spécial à mes yeux, je ne veux pas que tu deviennes un monstre à cause de ses demandes ! Tu veux reconstruire ce monde avec moi et non pas suivant les ordres d’Arceus ! Je veux que tu m’accompagnes … Je veux que tu protèges ce monde pendant que je ne serai plus là. Toi … qui d’abord détestait tant ta sœur auparavant. Tu te rappelles de la première fois que nous nous sommes rencontrés ? Tu m’as demandé ce que je protégeais et je t’ai répondu ce monde. Nous avons tellement parlé tous les deux … tellement … Je ne t’oublierai pas, Diaran alors, ne m’oublie pas. »

« Tu as terminé ? Comme tirade d’adieu, cela était suffisant. Disparais. » annonça Arceus avant d’ouvrir la main droite puis de la refermer. Un craquement sinistre résonna dans la place, les deux armées s’étant arrêté de se battre. Arceus … venait de tuer l’un de ses membres pour en menacer un second ? Avec nonchalance, la femme aux cheveux argentés envoya le corps vers Hélys, celle-ci le faisant disparaître sous une coulée de lave.

« Célys … Je … » bafouilla Diaran, Luculos s’attendant à ce qu’il fonde en larmes. Mais un dragon de sa prestance était trop fier, trop noble pour se montrer en spectacle.

« Diaran, cela est le prix que tu as eu à payer pour avoir désobéit. Maintenant, exécute mes ordres, est-ce bien compris ? Ou comptes-tu te liguer contre moi ? »

« Je n’en serai pas capable … Je ne serai pas capable de me battre contre vous, Déesse Arceus. Je vous ai toujours respectée pour ce que vous avez été … ce que vous avez fait … Ce que vous étiez auparavant et ce que vous êtes maintenant. J’ai toujours respecté vos décisions, vos points de vue, tout ce que vous avez fait depuis le début. Je ne pourrais pas lever la main contre vous, cela m’est impossible. » murmura Diaran en baissant la tête. Luculos sembla effaré au même titre que le reste des personnes. Malgré ce qui venait de se passer, il restait du côté d’Arceus ? Alors qu’elle venait de … « Luculos, ce que tu es n’est pas important, c’est ce que tu as fait, comment les autres te perçoivent, comment tu as noué des relations avec eux. Si tout n’était qu’une question de naissance, ton existence serait figée depuis le jour où tu as trouvé la vie. Ne regrette rien … Ne regrette jamais ce que tu as fait … Ne pense jamais à ce qui se serait passé si tu avais fait autre chose en un moment précis. Tu es unique … Célys était unique. Elle me permettrait de croire que je n’étais pas qu’un pion … que j’étais spécial à ses yeux. Je n’étais pas un pokémon céleste pour elle. J’étais simplement Diaran, l’être avec qui elle voulait partager son amour de ce monde, le reconstruire et lui rendre sa verdure d’antan malgré les actions commises par les hommes. Déesse Arceus, je ne lèverai pas la main sur vous … Je ne vous attaquerai pas … mais ma mission est terminée. Je m’en vais là où le cours du temps s’arrête. »

Un cri … Un cri plus puissant que tous les autres sortit de sa bouche. Devant lui, le temps semblait s’être déchiré, comme une faille crée par Palor. Avec lenteur, il plongea sa main à l’intérieur, la ressortant. Elle semblait avoir vieilli d’une cinquantaine d’années. Sans hésitation, Diaran s’enfonça dans la faille, tout son corps subissant l’avancée de son âge jusqu’à ce disparaître en poussière. Le temps n’avait plus court pour lui.

« Je suis entourée d’idiots. » chuchota Arceus, posant ses yeux sur Luculos. C’était le moment.

Chapitre 30 : Car elle a existée

« Ben alors, Palor, on fait moins la maligne maintenant qu’on a des adversaire à sa taille hein ? HEY CONNASSE ! JE TE PARLE ! »

« Oh bordel, Kyara ! Tu ne pourrais pas changer ton langage, j’ai les oreilles qui saignent dès que tu ouvres la bouche ! Si c’est pour balancer des insultes, arrête de dire de la merde ! »

Même Arceus semblait surprise, remarquant l’imposant trou qui avait permis aux deux pokémon légendaires de faire leurs apparitions ici. Un tunnel ? Qu’importe, le problème était leurs apparitions. Le fait qu’ils soient là … était la source du problème. Cela voulait dire qu’ils étaient prêts à se battre contre elle. Diaran et Palor étaient forts, très forts … Mais en face, il y avait maintenant deux êtres capables de rivaliser avec eux. Kyara se tourna vers Metsubi et Crusaé, criant :

« Retournez chez votre mère et laissez-nous nous occuper de ce thon ! Ah non, elle est trop maigre pour ça ! De cette morue ! On va lui apprendre comment ça se passe avec nous ! »

« Qu’est-ce que vous faites ici ? Pourquoi êtes-vous là ? » demanda une nouvelle fois Crusaé, trop étonnée pour essayer de s’éloigner avec Metsubi.

« Oh putain, mais tu sais que t’es vraiment lourde comme fille ? C’est pourtant simple, on vient éliminer les types qui bossent pour Arceus avant de lui régler son compte ! » répondit la femme aux cheveux bleus, haussant les épaules.

« Mais pourquoi venez-vous nous aider ? Normalement, vous devriez vous battre … » reprit Metsubi après les paroles de Kyara.

« Mais on se bat ! On a juste décidé de cibler quelqu’un d’autre. Pour ma part, j’évite de tabasser la cruche aux cheveux bleus tant qu’Arceus n’aura pas payé pour la mort de … »

« TA GUEULE GRODOS ! T’es con ou quoi ? » coupa sèchement Kyara.

« Et merde ! J’ai jamais été doué pour men … Je me tais, c’est bon ! Ne t’excite pas sur moi mais sur l’autre palourde ! » répondit Grodos en voyant le regard furieux que lui lançait Kyara. Il avait compris ce qu’elle voulait dire par là. Il tourna son visage vers Palor, la femme ayant une main posée sur sa face. Elle semblait folle de rage, une cinquantaine de failles spatiales apparaissant autour d’elle.

« Vous voulez vous battre tous les deux ? JE M’OCCUPE DE VOTRE CAS ! Ensuite, ça sera ceux de Crusaé et Metsubi ! Ensuite, ça sera au tour de Luculos, OUI ! Je vais vous exterminer, un par un, tous si il le faut ! Vous crèverez ! »

De l’électricité se forma autour de son corps puis de l’eau. Des trombes d’eau, aussi puissantes que celle de Kyara pénétrèrent dans chaque faille en même temps que le courant électrique. Les failles firent leurs apparitions tout autour de Kyara et Grodos. Malgré son air pataud, l’homme prit la femme dans ses bras, frappant le sol qui s’effondra sous leurs pieds. Aussitôt, un barrage de pierre se forma au-dessus de leur trou, Grodos demandant à Kyara de retenir sa respiration pour quelques temps. Si l’un ou l’autre se faisait toucher par une telle attaque, ils allaient sûrement en baver.

« Me colle pas trop, je te préviens ! Rien que la sueur sur ta peau me donne envie de vomir. »

« Et tu crois que voir ta sale face me motive à tabasser Palor ? »

« Hahaha ! Ta blague palourde et Palor, elle était carrément bonne d’ailleurs ! En plus, ça allait très bien avec la morue d’avant ! » s’écria Kyara sous terre.

« C’est normal. J’ai juste continué ta blague sur le poisson. » conclut Grodos en haussant les épaules comme si de rien n’était.

« … … … Faudrait peut-être sortir de là. Tu sais l’endroit où se trouve Palor ? » demanda la femme aux cheveux bleus. Il tendit sa main, Kyara plaçant la sienne avant qu’il ne reprenne :

« Accroche-toi bien, tout simplement. On va sortir d’ici et ça ne risque pas d’être joli à voir ce qu’on risque de lui faire ! A part toi, je ne connais personne qui serait capable de résister à mes coups. Tu te prépares ? Ça va secouer ! »

« Ca sert à rien de me flatter, je te hais toujours. »

Il éclata de rire avant qu’elle ne fasse de même. A la surface, le sol trembla, de nombreuses fissures faisant leurs apparitions. Palor créa rapidement des failles, prête à accueillir les deux pokémons légendaires. Néanmoins, à partir des fissures, de la vapeur sortit, aveuglant tout le terrain mais aussi les airs. Tous les combats furent interrompus, même celui de Luculos et Diaran, l’homme aux yeux rubis et noirs ayant repris la bataille bien qu’il ne semblait pas y mettre de la bonne volonté.

« Il faut que j’en termine rapidement avec toi, Luculos. Je ne peux pas me permettre de perdre ma sœur … Elle est quand même importante malgré ses défauts. »

« Lorsque l’on choisit le mauvais camp, il faut s’attendre à des pertes. Comment réagirais-tu si tu devais la voir mourir devant tes yeux ? Dis-toi que c’est ce qu’à ressenti Mimi en voyant son fils décéder dans ses bras. Je ne te laisserai pas plus longtemps en vie. »

« Le bon camp est celui des vainqueurs. C’est lui qui écrira l’histoire. Dans cent, deux cents ans voir bien plus, les citoyens de ce nouveau monde se souviendront de vous comme les ennemis qui ont essayé d’éradiquer le paradis qu’Arceus a formé. »

« Un paradis … parfait. Ah ! Quelle bonne blague ! Par contre, avec tes bêtises, je commence sérieusement à fatiguer. Tu ne me fais rien … mais tu m’épuises. »

Et c’était peu de le dire. Le corps du jeune homme, malgré le brouillard causé par la vapeur, était en train de luire. Il ne savait pas ce qui se passait mais ses marques le faisaient atrocement souffrir. Même si il ne la voyait pas à travers le brouillard, ses yeux se posèrent sur la femme au lointain. Arceus … Il ne savait pas pourquoi mais il ressentait une forte chaleur à cause d’elle. Elle était …

« Responsable. C’est elle la responsable de mon épuisement. Il faut que je m’en débarrasse le plus tôt possible. Diaran, je n’ai pas de temps à … »

« VOUS VOUS CROYEZ MALINS ? VOUS NE L’ËTES PAS AUTANT QUE MOI ! »

Encore Palor qui criait et s’égosillait. La vapeur disparut, laissant paraître la femme aux cheveux violets dans un état déplorable. Ensanglantée de partout, son œil gauche fermé comme si il n’était plus capable de s’ouvrir. Elle avait de nombreuses brûlures sur le corps et on pouvait même constater qu’elle avait des endroits où la peau voir même une partie du corps avait gelé avant d’éclater en morceaux.
Mais Kyara et Grodos ne semblaient guère mieux. Chacun avait un bras cassé, Kyara fut celui de droite tandis que Grodos avait celui de gauche. Ils haletaient et bien qu’ils fanfaronnent encore d’après leurs paroles, ils n’étaient guère mieux que Palor. Tout cela n’avait guère duré longtemps mais il fallait dire que la puissance déversée était bien plus qu’impressionnante et que même un unique coup faisait son effet.

« Putain … Elle … Elle m’en fait baver cette garce. » murmura Kyara.

« A me demander si elle est plus forte que toi ou non … » chuchota Grodos avant de regarder Kyara. Ils éclatèrent de rire, chacun serrant la main de l’autre encore valide, croisant leurs doigts. Ce n’était pas une marque d’affection puisque des filets d’eau et de légères flammes sortirent de leurs mains jointes.

« Il est temps de s’en débarrasser une bonne fois pour toutes. Il y a des chances qu’elle réplique … Et ça ne sera pas joli à voir. »

« Sois pas stressée, Kyara. Ce n’est pas comme si on pouvait nous tuer. T’as la vie dure … Je le sais bien parce que je me bastonne avec toi depuis tellement de temps. »

Il marquait un point. Bon … Si tel était le cas alors, ils n’avaient pas le choix. Palor les observait, rageuse et haineuse comme depuis le début des évènements. Elle remarqua tout de suite que quelque chose clochait chez ses deux adversaires. Elle n’avait pas le choix … Quitte à se fatiguer grandement. Elle se concentra, créant une sphère noire entre ses mains. L’espace allait se détruire à son contact, ils allaient disparaître à tout jamais ! Sans même attendre uq’ils attaquent, elle envoya sa sphère en direction de Kyara et Grodos.

« MAINTENANT GRODOS ! » cria Kyara alors que de leurs côtés, ce n’était qu’un simple pieu de glace … avec une sphère de flamme piégée à l’intérieur. Le pieu passa au-dessus de la sphère noire, se plantant dans le ventre de Palor. Peu à peu, le pieu se brisa, libérant la puissance emmagasinée par les deux pokémons. Une violente explosion se produisit, engloutissant Palor, celle-ci hurlant à la mort avant qu’il ne reste plus rien d’elle. Mais du côté de Kyara et Grodos, la sphère finit d’arriver à leur hauteur, engloutissant tout sur son passage, comme si l’espace se consumait à l’intérieur. Grodos murmura :

« Ne lâche surtout pas ma main. Il est hors de question … que je m’éloigne de ma plus grande rivale … Si nous devons mourir, cela doit être ensembles. »

« Tsss … Ne balance pas cela comme si c’était une déclaration amoureuse … imbécile. » marmonna la femme aux cheveux bleus, ses doigts serrant avec plus d’insistance ceux de Grodos. Leurs deux corps se déformèrent, se tordant dans tous les sens avant de se retrouver plongés à l’intérieur de la sphère. Celle-ci se rétrécit peu à peu … jusqu’à ne plus paraître. Il ne restait plus rien des trois pokémons légendaires, seulement le vide.

Chapitre 29 : Deux terreurs, deux têtes de mule

« Mimi … S’il te plaît. Garde le contrôle de toi. » murmura télépathiquement le jeune homme aux cheveux noirs alors qu’il observait Diaran qui s’était immobilisé.

« Garder le contrôle de mon corps ? Ne t’inquiète pas pour cela. Oui … Ne t’inquiète pas. » chuchota Mimi, caressant les cheveux de Gégé en fermant les yeux. Elle avait un petit sourire triste, continuant pendant de longues minutes le même et unique geste. Elle continua de chuchoter mais dans le creux de l’oreille de l’homme aux cheveux violets : « Ne t’en fait pas … Gégé. Ne t’en fait pas … Je te promets que la prochaine fois, je serai véritablement ta mère … Tu seras mon enfant, mon unique enfant et je t’élèverai comme le ferait une mère. Repose-toi bien maintenant, Gégé. »

Elle l’embrassa sur le front, rouvrant ses deux yeux complètement roses avant de le téléporter au loin. Nul ne saurait où elle l’avait emmené, cela ne concernait qu’elle. Elle se mit debout, regardant Arceus alors que ses deux yeux redevenaient bleus. Elle s’adressa à la déesse :

« Si tu espérais que je devienne folle par la mort de mon fils, tu t’es lourdement trompée, Arceus. Je ne compte pas abandonner ce combat et dériver de mon rôle. Non … Maintenant que Gégé n’est plus là, c’est à moi de prendre les rênes de l’armée qu’il a laissée derrière lui. Et même si tout cela semble être perdu, la lutte continuera jusqu’au bout. Nous n’avons pas autant fait pour reculer maintenant. Aujourd’hui sonnera ton glas. »

Même si elle parlait à Arceus, elle s’était adressée à tous et à toutes. Il était hors de question de reculer maintenant qu’ils étaient si proches du but. Oh que non ! D’ailleurs, cela n’était pas facilement remarquable mais Mimi avait gagné cinq centimètres de hauteur. Arceus ne sembla pas l’écouter, se tournant vers Hélys qui était consciente mais blessée.

« Mes félicitations, Hélys … La tueuse de légendaires. Le nombre de morts par tes mains devient de plus en plus important de jour en jour. Tu es utile … très utile même. » annonça Arceus avec calme tandis qu’Hélys souriait, folle de joie.

« Merci Maman ! Mais c’est grâce à toi si j’ai réussi cela ! Sans toi, je n’aurai … »

« Oui, oui … Va plutôt en retrait, tu n’as plus à combattre pour aujourd’hui. Pour ma part, il va être l’heure de faire la seconde partie de mon plan. »

« Je ne peux pas regarder ? S’il te plaît … Je veux voir leurs réactions quand ils comprendront ce qui vient d’arriver ! » s’écria Hélys avec liesse.

« Si tu t’estimes capable de survivre et de ne pas te faire tuer par un coup perdu, tu peux faire ce que tu veux … Mais si tu te fais attaquer, je ne viendrai pas t’aider. »

« Ca ne fait rien, je saurai me défendre ! De toute façon, il est mort ! Il est mort et c’est devenu beaucoup moins dangereux ! Et personne n’osera venir te combattre ! »

Hum. Elle marquait un point, il fallait l’avouer. La femme aux cheveux d’argent hocha simplement la tête, observant le reste des combats. Avec Gégé mort, le combat venait de tourner en leur faveur. Malgré les paroles de Mimi, une partie de l’armée de l’Ultime Elément venait de perdre le moral après la mort de son chef.

« Une mère qui perd son fils … Quelle tristesse. »

Diaran s’était exprimé, regardant Mimi qui restait debout, les bras croisés pour étudier la bataille à la place de son fils. Maintenant qu’elle n’avait plus d’adversaires, elle ne pouvait faire que cela. Plusieurs fois, des hommes et des femmes, humains et pokémons apparaissaient derrière elle, blessés et affaiblis. Elle téléportait ceux qui étaient le plus en danger, semblant faire le plus attention à ce qu’ils ne soient pas en état grave. Si tel était le cas, elle se chargerait de les soigner.

D’ailleurs, du côté des deux armées, maintenant, l’armée du culte d’Arceus avait un avantage. Les pertes devenaient de plus en plus nombreuses chez l’Ultime Elément et les nombreux morts causés par Gégé perdaient de leur utilité. Mais qu’importe, Perrine et Sarila semblaient comme exaltées et remontées. Rien qu’avec les deux jeunes femmes, les corps continuaient de tomber dans le culte d’Arceus. Il ne fallait surtout pas arrêter maintenant. Tout devait se décider aujourd’hui !

« Vous êtes les responsables de cette tragédie … et de tant d’autres. Pourquoi avez-vous voulu une telle chose ? Pourquoi voulez-vous détruire ce monde ? Le reconstruire ? Pour quelle raison ? Pourquoi est-ce que vous estimez qu’on ne le mérite pas ? » demanda Luculos, reprenant son souffle puisque Diaran ne semblait pas vouloir continuer le combat.

« La haine des humains et des pokémons … Vous n’êtes pas parfaits, loin de là … Vous êtes tous versatiles, incapables d’avoir des raisonnements logiques qui vous emmèneraient aux meilleures solutions pour tous et toutes. »

« Et c’est pour cela que vous voulez nous tuer ? Car nous ne sommes pas parfaits ? Je te conseillerai de jeter un œil à Palor … Tu verras qu’elle est loin de l’être. » rétorqua aussitôt le jeune homme aux cheveux noirs. Diaran hocha la tête avant de lui répondre :

« Ma sœur est loin d’être parfaite malgré ses dires … Moi-même, je ne le suis pas. »

« Et Arceus ? Qu’est-ce que tu en pense d’elle ? Est-elle parfaite ? »

« Non. Elle ne l’est pas. Elle ne l’est pas encore mais le sera bientôt. Son but est proche, à portée de main même. Il suffit de quelques instants pour qu’elle puisse enfin obtenir ce qu’elle attendait depuis tant d’années. Et vous ne pourrez rien faire contre cela. » annonça Diaran avec calme et sincérité. Il le pensait vraiment.

« Hum … Au moins, tu es franc et sincère … sans être particulièrement fou. C’est quoi ta véritable raison dans ce combat ? Tu suis Arceus mais il y a autre chose. »

« Cela ne te concerne pas. Mes convictions et mes pensées personnelles ne concernent … que ma propre personne justement. Tu n’as pas à connaître cela. »

« Je ne faisais que poser une simple question … puisque visiblement, tu n’as pas l’air de vouloir te battre depuis la mort de Gégé. Cela te fait mal, n’est-ce pas ? »

Qu’est-ce que Luculos pouvait en savoir ? De ce qu’il ressentait ? Rien du tout. C’était simplement … qu’il avait des visions différentes de ce monde depuis qu’il connaissait la Celebi. D’ailleurs … Il devait en terminer avec Luculos. Alors là … Toute cette histoire serait … close. Même si il savait que Luculos désirait ses pouvoirs … pour modifier le passé. Il ne pouvait pas se permettre cela car il avait refusé cette … chose pour Célys.

« Alors les filles ? Vos seins vous gênent ? Vous vous considérez tellement belles que vous ne voulez pas m’affronter sérieusement ? »

Palor continuait de se battre dans les airs contre Crusaé et Metsubi. Quelques blessures étaient présentes sur son corps mais rien de grave. Elle ne semblait même pas se soucier de leurs présences. La seule chose qui l’importait était le combat contre les deux femmes en face d’elle. D’ailleurs, Crusaé et Metsubi étaient parcourues par les entailles, Leurs vêtements étaient déchirés en de nombreux endroits, montrant une partie des blessures laissant filer le sang. Elles ne pouvaient pas y arriver … C’était impossible.

« ALORS ?! ON NE REPOND PAS ? On n’a pas les moyens ? »

« Tu ne veux pas la fermer au lieu de gueuler ? » marmonna Crusaé, cherchant à récupérer son souffle. Pour toute réponse, Palor fit apparaître une faille, plongeant sa main à l’intérieur avant qu’une seconde faille ne se trouve derrière Crusaé. La main vint enserrer le cou de Crusaé, commençant à l’étrangler.

« Petite conne … Qu’est-ce que tu dis ? TOI ! TU NE BOUGES PAS ! » hurla Palor une nouvelle fois, Metsubi ayant foncé vers elle avant d’être stoppée de la même méthode que Crusaé. Ces deux petites pestes … Pour qui se prenaient-elles hein ? HEIN ? Avec leurs corps, leurs poitrines, leurs beautés … Pour qui se prenaient-elles ? Elle allait les étrangler jusqu’à ce qu’elles n’aient plus de souffle. Ensuite, elle allait tout simplement balancer leurs corps sur Luculos et rire un bon coup. C’était ça … oui qu’elle allait obtenir.

« MAIS TU VAS LA FERMER ?! »

Une trombe d’eau percuta Palor, celle-ci relâchant les deux femmes qui reprirent une respiration normale après plusieurs secondes. La pokémon légendaire était folle de rage, regardant d’où provenait l’eau qu’elle venait de recevoir. Elle eut à peine le temps d’esquiver un jet de flammes qu’une autre voix se fit entendre :

« On t’a jamais dit de pas parler comme ça, Kyara ? Putain, t’es lourde ! »

« Mais ta gueule, Grodos ! T’es même pas capable de la viser et tu veux me donner des leçons ? Apprend à te battre avant de m’adresser la parole ! »

« Kyara ? Grodos ? » murmura Crusaé. Les deux personnes d’une taille plus grande que la normale étaient au sol, des cadavres autour d’eux.

« Pourquoi … Pourquoi vous êtes là ? » demanda Metsubi, aussi étonnée de son côté que Crusaé. Pour une surprise, c’en était une.

« Vous croyez pas qu’on est venus pour vous hein ? On a une petite affaire à régler avec Arceus ! Le reste, on s’en balance ! » annonça Kyara, frappant le sol de son pied. Grodos fit de même, des geysers de lave et d’eau brûlante sortant de la terre pour venir asperger et éliminer une partie des troupes du culte d’Arceus. Des renforts étaient arrivés.

Chapitre 28 : Je voulais être ton fils

« Lâche Crusaé et Metsubi tout de suite ! » hurla le jeune homme avec énervement.

« Tu n’as qu’à venir m’affronter, pauvre tâche ! Tu oses m’insulter et ensuite t’enfuir ? Tu n’es qu’une sale petite larve qui préfère laisser les autres mourir plutôt que de te battre ! »

« QUOI ? Je suis occupé avec ton frère mais dès que j’en ai terminé, je me charge de ton cas ! Crusaé, Metsubi ! Tenez bon ! » s’écria Luculos alors que Crusaé se plaçait à côté de Metsubi, cherchant à reprendre son souffle. Ce n’était pas parce qu’elle était une partie d’Arceus qu’elle était forcément surpuissante. Elle était capable de tenir tête … mais pas forcément de battre un pokémon céleste toute seule.

Lui ? Il devait maintenant affronter Diaran. L’homme avait montré ses deux mains, celles-ci s’allongeant avant de prendre la forme de deux griffes. Mais ces griffes … étaient recouvertes de métal. Avec célérité, l’homme arriva à la hauteur de Luculos, celui-ci faisant un vol plané en arrière, remarquant aussitôt les traces de griffure sur sa peau. Un peu de sang s’écoula à cause des blessures mais elles ne tardèrent pas à se soigner.

« C’est impressionnant … Vraiment impressionnant même. Cette capacité de régénération … pour survivre à tout prix. Je ne peux qu’applaudir le corps que tu possèdes. »

« Des fois … Cette régénération ne me satisfait pas. J’aimerai tellement avoir autre chose … ou alors qu’elle n’ait jamais existé. Cela m’aurait permis d’en terminer bien plus tôt. Mais arrêtons de parler … et affrontons-nous. Je veux sauver les autres, quitte … à … Non. »

Ailleurs, Mimi était tout simplement en train de dominer Hélys sans pour autant réellement la blesser. L’adolescente aux cheveux argentés semblait réellement peinée, n’arrivant guère à blesser Mimi. Néanmoins, pendant le combat, la voix d’Arceus résonna :

« Une plaie … Tu es une véritable plaie pour ce monde, Mistria. »

« Je t’ai déjà demandé de ne plus m’appeler comme ça, pâle copie d’Arceus. » répliqua la jeune fille aux yeux bleus, donnant simplement une baffe à Hélys pour la faire tomber sur le côté. Elle y avait mis un peu plus de force qu’auparavant.

« Depuis le début, tu n’as eu de cesse de te mettre en travers de mon chemin. Pour quelle raison ? Quelle raison stupide te pousse à me combattre ? »

« Oh pas grand-chose … Disons simplement que tu as une tête qui ne me revient pas du tout. Je préférai l’ancienne … Puis j’ai fait une petite erreur avec Luculos dans le passé et je continue de rembourser ma dette. Enfin, en même temps, il s’avère que j’aime partager les idées de mon fils. Ah, tu ne peux pas savoir comme cela est plaisant d’avoir un enfant. »

« Un clone tu veux dire. Il n’a jamais été ton fils et il ne le sera jamais. » rétorqua la voix d’Arceus, la femme n’ayant pas bougé au loin.

« Ce qu’est Gégé à la base ne change rien. L’ancienne Arceus le savait parfaitement … Tu ne fais que manipuler cette pauvre fille nommée Hélys. » conclut Mimi en désignant l’adolescente qui reprenait son souffle, la regardant d’un air enragé.

« N’INSULTE PAS MA MERE ! JE TE PREVIENS ! »

« Espèce d’idiote. Tu ne comprendras donc jamais que ce n’est plus ta mère mais juste une copie ratée d’Arceus ? Celle-ci n’est plus vivante … pour l’instant. »

« ASSEZ ! ASSEZ ! ASSEZ ! Je vais te tuer ! Maman, je peux ? » s’écria Hélys, la voix d’Arceus annonçant qu’elle en avait l’autorisation. Aussitôt, des flammes recouvrirent le corps d’Helys, celle-ci fonçant à toute allure vers Mimi. Pauvre enfant … Elle ne comprenait pas du tout, n’est-ce pas ? Dommage … Vraiment dommage même.

Néanmoins, qu’elle le veuille ou non, cela semblait avoir remotivé Hélys. Ses attaques étaient encore plus virulentes et puissantes qu’avant. Tsss … Elle allait avoir du mal à la contenir à cette allure si elle continuait. Elle allait sûrement devoir combattre plus sérieusement. Ce n’était pas vraiment son intention mais qu’importe.

Du côté de Palor, Crusaé et Metsubi avaient décidé d’attaquer toutes les deux en même temps pour combiner leurs pouvoirs. Cela n’avait pourtant que peu d’effets sur la femme aux cheveux améthyste. Elle semblait bien au-dessus d’elle, sa rage lui confiant une force bien plus grande que les deux femmes n’auraient cru.

Pour Luculos, celui-ci faisait jeu égal avec Diaran. D’un côté, Luculos utilisait tout son arsenal pour blesser Diaran, de l’autre, l’homme aux cheveux bleus utilisait ses talents dragon et surtout ses capacités liées au métal pour chercher l’affrontement. Tsss … Bien bien … Ce n’était pas très simple mais au moins, il n’avait pas de mal contre lui. Non … C’était un combat plutôt équilibré.
Quant aux deux armées, elles semblaient toutes les deux avoir la même puissance. Il fallait dire que Perrine et Sarila étaient toutes les deux insufflées par la puissance de Mimi … et qu’en même temps, les deux éons légendaires tentaient de protéger l’armée de l’Ultime Elément. C’était l’unique raison qui expliquait que les dragons faisaient juste jeu égal avec les troupes de l’Ultime Elément.

Lui ? Il ne faisait qu’observer Arceus, ses yeux rivés sur elle pour ne pas laisser échapper ne serait-ce qu’une partie de ses mouvements. Mais en même temps, ses yeux ne pouvaient qu’observer le combat d’Hélys contre sa mère. Mimi était toujours en train de combattre mais même si elle semblait dominer le combat, les premières blessures allaient paraître bientôt. Il devait surveiller Arceus … mais en même temps, il devait surveiller Mimi. Ses yeux se relevèrent en direction d’Arceus, s’ouvrant en grand.

«  NON ! MAMAN ! » hurla l’homme aux yeux violets bien qu’aucun son ne sortit de sa bouche. Comme un message télépathique adressé à tous et à toutes, les deux armées purent entendre ce qu’il venait de penser.

« Gégé ? » demanda Mimi en tournant ses yeux autour d’elle, son regard saphir se posant sur Arceus. Celle-ci avait levé la main en l’air, une aura maléfique l’entourant avant qu’elle n’abaisse la main en sa direction. Cette attaque … Cette attaque qui fonçait droit vers elle telles des lames ténébreuses …

« Ceux qui s’opposent à moi méritent d’être punis. » murmura Arceus.

La punition divine ! AH ! Arceus avait décidé finalement de réagir ! Elle allait profiter de son combat contre Hélys pour venir la frapper et … L’attaque ténébreuse vint frapper un corps d’adulte devant ses yeux. Le corps lui tournait le dos mais la flaque de sang à ses pieds montrait bien l’ampleur des dégâts. Pour des êtres psychiques comme eux, une telle attaque était tout simplement monstrueuse.

« Mimi … Tu vas bien ? » murmura Gégé alors qu’il restait debout. Il était torse nu, des plaies béantes sur celui-ci alors qu’il haletait. D’un geste lent, il tendit sa main vers Hélys, la projetant contre un mur de pierre.

« Gégé ? Je t’ai … déjà dit de ne pas m’appeler ainsi. Je suis ta … »

« Tu n’es pas ma mère. Je suis ton clone, Mimi. On ne peut pas nier l’évidence. Un clone est là pour une utilité … Je vais te montrer la mienne dès maintenant. »

Que … Quoi ? Elle senti pendant un bref instant une pression énorme sur ses épaules. Un regard sur les deux armées et elle comprit que c’était aussi leurs cas. Les combats s’étaient arrêtés dans les airs et sur terre. Puis subitement, des centaines, des milliers de corps s’écroulèrent au sol, des craquements sinistres se faisant entendre. Les combattants aériens ne semblaient pas être visés ainsi que les membres de l’Ultime Elément. Non … C’était simplement le culte d’Arceus. Les craquements sonores provenaient de la majorité des humains et d’une partie des dragons. Puis finalement, ceux qui avaient survécu à la pression se relevèrent avec difficultés. Certains semblaient avoir des membres cassés.

« C’en … est … J’ai fait … ce que je pouvais. J’ai fait de mon … »

« TU NE VEUX PAS PLUTÔT MOURIR ? » hurla une voix derrière Mimi et Gégé. L’adolescente avait plongé dans le sol après l’attaque de Gégé, étant ressorti pour surprendre la jeune fille aux cheveux roses. La bouche grande ouverte, elle semblait être prête à dévorer Mimi. Mais encore une fois, Gégé se téléporta juste avant que l’attaque ne touche la jeune fille. Une grande partie de sa hanche disparue, laissant des flots de sang s’en déverser. La bouche recouverte par l’hémoglobine, Hélys souriait de toutes ses dents jusqu’à ce qu’elle se retrouve projetée à toute vitesse en arrière. Elle percuta plusieurs rochers, dragons et membres du culte d’Arceus avant de foncer vers Arceus. La femme arrêta l’adolescente avec nonchalance, celle-ci étant dans un sale état et évanouie. Arceus déposa Hélys sur le côté tandis que Mimi tenait Gégé dans ses bras. Elle n’avait aucune larme aux yeux mais sa voix était chevrotante.

« Mimi … Je … Je peux te demander … quelque chose … »

« Je suis ta mère, bon sang. Je suis ta mère, ne parle plus. Je n’aurai jamais dû … »

« Tu n’es pas ma mère … Simplement ma créatrice … Je ne suis qu’une copie … Mais … Mimi … Mimi, je veux vraiment … J’aimerai tellement … Ca sera l’unique chose que je te demanderai. » murmura l’homme, crachant du sang sur le dos de l’enfant. « J’aimerai être réellement ton fils. J’aimerai que tu sois réellement ma mère. Je ne veux pas être issu de ta chair … Je ne veux pas posséder tes gênes, ce n’est pas important. Je veux juste que tu sois ma mère … Que cela soit naturel … Que je sois issu de toi comme le serait un enfant humain ou pokémon. Je t’aime, Maman. Merci et a … dieu. » chuchota Gégé dans son ultime souffle.

Chapitre 27 : Dans le feu de l’action

« BON ! Personne ! Tu me laisses m’occuper de ça avec Sarila ! » annonça Perrine en grognant à moitié, désignant les membres du culte d’Arceus. Elle commença aussitôt à produire des flammes, ses neuf queues de Feunard battant dans les airs.

« Je lis de l’inquiétude dans tes pensées, Luculos. » murmura calmement Léty alors que le jeune homme se tournait vers elle. Ce n’était pas seulement dans ses pensées mais aussi peint sur son visage. Comment réagir autrement, n’est-ce pas ?

« Je protégerai tes deux amies. Ma sœur aussi. Nous allons tous les protéger. Nos pouvoirs psychiques sont assez grands pour cela. » annonça Lito, observant les deux jeunes femmes qui étaient déjà prêtes à livrer bataille. Son regard se posa ensuite sur l’armée de l’Ultime Elément. La tâche allait s’avérer difficile … mais ni sa sœur, ni lui, n’allaient faillir à celle-ci.

« Qu’est-ce que … PALOR ! » s’écria subitement Luculos avant de faire un saut en avant. Il avait réagi aussitôt après avoir remarqué qu’une main avait disparu chez la jeune femme. Celle-ci avait un grand sourire, sourire qui disparut lorsqu’elle vit sa main attraper l’air au lieu du jeune homme. TSSSS ! Si elle avait seulement réussi … « Tu essayais hein ? Dommage pour toi mais tu n’as pas réussi ! Tu as encore échoué ! »

« Bon, je pense que nous allons plutôt nous occuper de Palor, Metsubi et moi. » dit Crusaé avec nonchalance, Luculos tournant son visage vers elle. C’était quoi cette blague ? C’était facile de savoir que Palor voulait l’affronter, lui ! Comme si elle arrivait à deviner ses pensées, elle reprit : « Tu crois sincèrement que je vais te laisser la combattre ? Vous allez finir par raser toute la planète. Et puis, il vaut mieux qu’elle enrage contre moi ou Metsubi plutôt que contre toi. Toi, tu vas t’en prendre à Arceus. »

« Personne n’attaquera Arceus. » coupa Gégé, les bras croisés, ses yeux fixant la femme au loin. « Elle ne bougera pas de sa position non plus. Visiblement, elle ne veut pas se salir les mains. Cela la perdra bien plus tard. Pour ma part, je ne comba … »

« Moi, je m’occupe de la petite adolescente. Je crois que je vais lui mettre un peu de plomb dans la tête ! » s’écria Mimi, Gégé s’immobilisant, comme paralysé.

« Mère … Vous ne bougez pas d’ici. Une enfant de votre âge n’a pas à affronter cette Heatran … Enfin … Hélys d’après son appellation. »

« Je pense encore être libre de faire ce que je veux, Gégé. De toute façon, c’est déjà décidé pour ma part ! Je vais commencer les hostilités ! »

Elle venait encore de crier après les paroles de Gégé, disparaissant subitement. Elle se retrouvait maintenant à cinquante mètres de l’armée d’Arceus, faisant un grand sourire avant de désigner Hélys. Elle pointa le doigt ensuite vers le bas, l’adolescente recouverte en partie de métal disparaissant pour se retrouver à quelques mètres de Mimi.

« Tu as un rendez-vous avec moi. Sois contente, je te promets d’être plutôt douce. Je vais te montrer comment une mère doit se comporter avec son enfant. Tes pensées envers Arceus sont faussées par l’amour que tu lui portes … Un amour qui n’est pas réciproque ! » termina de dire la jeune fille aux cheveux roses, se préparant à combattre.

Dès l’instant où elle avait téléporté Hélys, les deux armées commencèrent leurs mouvements. Palor se dirigea à toute allure vers Luculos, prête à le combattre mais ce fut Metsubi qui la percuta. Les deux mains de la jeune femme aux cheveux noirs s’étaient transformés en griffes, prêtes à taillader son adversaire.

« Toi ? Tu penses vraiment me bloquer assez longtemps ? Tu n’es qu’une dragonne … Une simple dragonne ! Peut-être que tu as le sang de Taliki en toi, mais ça ne change rien ! »

« Mais elle n’est pas seule ! Je connais parfaitement la faiblesse des dragons ! » annonça une voix derrière Palor, Crusaé se présentant à elle, un orbe de glace au bout de sa paume droite. L’orbe quitta sa main, prêt à frapper Palor mais lorsqu’il arriva au contact de sa peau, l’orbe se liquéfia, tombant au sol.

« Idiote … Je suis une dragonne capable d’utiliser l’élément aqueux … Tu pensais vraiment que la glace aurait un effet sur moi ? Stupide … Tu ne vaux rien face à Arceus. »

« Si une chose ne marche pas … Pourquoi ne pas tenter l’autre ? » murmura Metsubi tout en ouvrant la bouche. Des flammes violettes en sortirent, Palor réagissant aussitôt en créant ses propres flammes de même couleur.

« Tsss … Tes flammes sont ridicules comparées aux miennes ! Tu disparaîtras en second après que je me sois occupée de Luculos ! »

« Si seulement nous te laissions la possibilité de l’atteindre. » annoncèrent les deux femmes en chœur, se plaçant devant Palor. Il était hors de question qu’elle les dépasse.

Et les armées venaient de se rencontrer, une zone s’étant faite entre Hélys et Mimi. Nul personne ou pokémon tentaient de pénétrer à l’intérieur, évitant de se prendre une attaque perdue mais sûrement fatale pour celui ou celle qui la recevrait. Lui, Luculos ? Il observa la situation, remarquant que Gégé et Arceus ne faisaient qu’étudier le déroulement du combat. Hum … Gégé ne combattrait pas de toute façon, il s’en était douté.

Alors … Il n’y avait plus qu’une personne à affronter. Avec lenteur, il s’envola, évitant les petites rafales qui partaient dans tous les sens. Ce genre d’attaques n’allait rien lui faire de toute façon mais quand même … Il valait mieux prendre ses précautions. Alors qu’il avançait, une forme familière se positionna en face de lui, le forçant à s’arrêter.

« Tu te doutais que je serai ton adversaire, n’est-ce pas ? » murmura faiblement l’homme aux cheveux bleus en face de lui.

« En quelque sorte, je dirai que oui … Mais bon … Tu as l’air un peu moins bizarre que la majorité des pokémons légendaires que j’ai affronté. Je ne ressens pas vraiment d’envie meurtrière venant de toi mais … »

« Je te conseille simplement de te méfier de moi. Ne pas avoir envie de tuer quelqu’un ne nous empêche pas de le faire. » annonça Diaran avec sérieux et neutralité tandis que Luculos se mettait en position de combat.

« Soit … Ce que tu dis est totalement vrai, je le conçois. »

Mais ils étaient adversaires. Au moins en un sens, il avait de la chance. Il avait le « moins pire » comme il aimait le penser bien que cela sonnait faux. Le jeune homme aux cheveux noirs resta immobile, attendant que son adversaire réagisse mais rien ne vint. Hum … Il attendait lui aussi ou quoi ? Il détourna son regard pour observer la situation.

Mimi faisait jeu égal avec Hélys mais il savait la réalité de la chose. Mimi arrivait en fait facilement à dominer l’adolescente, esquivant ses jets de lave avec facilité. Et elle contre-attaquait avec des attaques élémentaires de toutes les sortes. Une vraie source de connaissance et de puissance … Cette jeune fille était très spéciale, il le savait. Mais bon, c’était Mimi, il n’avait rien à craindre de son côté.
Pour Perrine, Sarila et les deux éons légendaires, aucun problème. Bien qu’ils aient en face des dragons, l’armée de l’Ultime Elément arrivait à tenir tête à celle du culte d’Arceus. Oh bien entendu, il ne fallait pas s’attendre à zéro perte chez eux, cela était impossible. Mais au moins, les plus importantes étaient en sécurité et surtout, elles étaient assez puissantes pour réussir à lutter contre eux.
Arceus comme Gégé restait parfaitement immobile, ne bougeant pas de leurs positions. Vraiment … Ils ne faisaient qu’observer la bataille, comme deux généraux qui donnaient des ordres à leurs armées. C’était pourtant le cas et il se disait que jusqu’au bout, Gégé n’aurait pas combattu. Ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait voir ce dont l’homme était capable. Mais qu’importe, ce n’était pas grave.

« Hum … Est-ce une bêtise de ta part ? Tu ne regardes pas ton adversaire pendant que tu combats ? » murmura Diaran, le jeune homme se retournant aussitôt pour observer le pokémon céleste. Il n’aurait pas le temps de se pr…

Diaran était immobile. Il n’avait pas bougé de sa position. Qu’est-ce que … Il aurait pu facilement en profiter pour l’attaquer non ? Alors pourquoi ne l’avait-il pas fait ? Avec suspicion, il posa ses yeux rubis sur l’homme aux cheveux bleus. Cet être … C’était un adversaire n’est-ce pas ? Luculos murmura :

« Est-ce que tu te considères comme parfait ? Si tel est le cas … Est-ce que tu sais que tu ne l’es pas ? Je réfléchirai à ce que je fais suivant ta réponse. »

« Je ne suis pas parfait … car je possède des sentiments. »

C’était une raison plus que surprenant. Luculos haussa un sourcil, étonné par la réponse de Diaran. Parce qu’il possédait des sentiments, il n’était pas parfait ? C’était quoi cette … raison particulièrement stupide ? Mais en même temps, il comprenait cette raison. Il ne pouvait pas nier que malgré la stupidité de ces paroles, il les appréciait.

« AHHHHHH ! » s’écria une voix féminine qu’il reconnut facilement. Il tourna son visage pour voir Crusaé … ou plutôt une main posée sur son visage.

« Petite peste … Saleté de femme … Vous vous moquez de moi hein ?! Je ne suis pas parfaite ! MAIS VOUS N’ÊTES QUE DES TRAÎNEES ! Je hais les femmes comme vous ! Toutes trop jolies ! » hurla la voix de Palor, Crusaé étant soulevée par celle-ci. Des flammes violettes vinrent la libérer. Cela tournait mal pour elles malgré le sauvetage par Metsubi.

Chapitre 26 : Pour conclure cette histoire

« Crusaé, Metsubi, sincèrement … Ce n’est pas parce que l’on ne fait rien depuis des mois qu’il faut se laisser aller. » annonça le jeune homme alors qu’ils étaient sur le départ. Les deux femmes ne comprirent pas où il voulait en venir, Luculos ne leur répondant pas plus que cela. Ils étaient tous prêts … Tous … Cela voulait dire les personnes qu’il connaissait … Mais aussi le reste … Ou presque.

« Une partie des effectifs reste quand même ici. » annonça tout simplement Gégé alors qu’il semblait lire dans les pensées du jeune homme aux cheveux noirs.

« Il faut bien que Déusia et Jéwaly reste à l’abri, n’est-ce pas ? Et pour cela, elles ont besoin de gardes du corps, n’est-ce pas ? » murmura Mimi à Gégé comme si elle voulait insinuer quelque chose. Gégé fit semblant de l’ignorer. Il se plaça devant Déusia, la regardant pendant de longues secondes, les deux personnes ayant un air neutre peint sur le visage.

« Je te confie l’Ultime Elément. » dit-il tout simplement, Déusia répliquant :

« Oh s’il te plaît … Ne parle pas comme si tu n’allais jamais revenir hein ? Je ne fais pas tourner la machine, je suis celle qui lui met les petites gouttes d’huile pour que les engrenages tournent bien à l’intérieur. L’Ultime Elément n’a qu’un seul chef et c’est toi. »

« … Merci, Déusia. Mais pendant que je ne suis pas là, tu es celle qui est aux commandes. »

« Oui, oui. Bien sûr. Va-t’en, tu me désespères. » marmonna la femme avec calme.

Hum ? Luculos observa Gégé et Déusia, penchant la tête sur le côté. Il devait se faire des illusions. Ce n’était pas possible autrement. Il fut annoncé que les pokémons légendaires passeraient devant le reste des troupes qui les accompagneraient avec différents avions. Cela permettrait alors d’éviter des dégâts trop violents s’ils se faisaient attaqués dans les airs.

Le départ ne tarda guère plus de temps, Luculos prenant les devants avec le reste des personnes capables de voler … Cela voulait dire la majorité des personnes qu’il connaissait. A part Sarila et Perrine qui lévitaient grâce à Mimi, tout le monde était présent. Sur le chemin, il posa son regard sur Gégé, l’étudiant. L’homme restait stoïque et neutre, il ne parlait pas à Mimi qui était à côté de lui. Non … Est-ce que tout allait bien se passer ? Avec les golems, il n’avait rien fait de bien spécial.

« Dis … Crusaé … Je me demandais si Gégé se sent bien ou non ? Il aurait peut-être mieux valu qu’il reste là-bas. Je ne suis pas rassuré pour lui. » murmura le jeune homme.

« Arrête de te faire du souci pour lui. Ce n’est pas dans tes habitudes. On ne sait rien de ses pouvoirs … mais il doit quand même être très puissant non ? »

« Je n’ai jamais cherché à le combattre. Mais bon … Si même Arceus ne vient pas essayer de le chercher … et il a quand même de sacrés pouvoirs psychiques pour réussir à maintenir cette illusion sur l’Ultime Elément depuis des décennies. » répondit ensuite Metsubi à la place de Crusaé. La Carchacrok marquait un point … Gégé devait être très puissant mais cela, ils allaient sûrement bientôt le voir, ce n’était qu’une question d’heures maintenant. Ils accélèrent la vitesse de vol, Gégé signalant qu’il fallait se dépêcher.

Le voyage se passa en silence après les dernières paroles de Metsubi. Tous préféraient ne pas parler, évitant ainsi de signaler leurs présences dans les airs. Néanmoins, tous savaient aussi que c’était parfaitement inutile puisqu’avec une telle aviation, ils étaient loin d’être discrets. Finalement, la zone où se trouvait le culte d’Arceus était visible. L’unique montagne où siégeaient les dragons … et ceux qui étaient membres du culte.

« Où devons-nous atterrir, Gégé ? » demanda Luculos, vérifiant que les deux éons légendaires allaient parfaitement bien.

« Hum ? Nous n’allons pas perdre de temps et … nous allons tout simplement éradiquer tout membre du culte dans un périmètre au beau milieu de la montagne. Là-bas, nous pourrons alors nous trouver sur le terrain directement. C’est pourquoi nous avons un peu d’avance par rapport aux avions. » répondit Gégé avec calme.

Hum … Ca se tenait comme raison … et surtout l’idée était loin d’être stupide. Bon alors … Il suffisait tout simplement de … Il ne chercha pas à réfléchir plus longtemps avant que plusieurs membres créent un puissant barrage psychique. Quelques secondes plus tard, des souffles de différents éléments vinrent frapper le barrage sans pour autant le briser. Des dragons et plusieurs humains sur leurs dos. Ils étaient donc déjà prévenus ?

« Ne perdons pas de temps avec ceci. » annonça Gégé calmement.

« Je m’en occupe donc ! » répondit Luculos avant de se téléporter et d’accélérer, laissant loin derrière lui Crusaé et les autres.

Des cris fusèrent tandis que le reste approchait, des dragons tombant les uns après les autres, accompagnés souvent par d’autres corps, ceux des humains sur leurs dos. Bientôt, l’air fut vide de toute présence ennemie, Luculos ne semblant pas pour autant revenir. Non … Une dernière forme se dirigea vers le sol, un halo de feu se faisant voir au moment même où elle atterrit. Après le passage de l’halo, il ne restait plus rien … qu’une simple terre brûlée et vide … Même les cadavres avaient été réduits en cendres.

« Luculos ! Qu’est-ce que tu as fait ? » cria Metsubi avant d’atterrir, rapidement suivie par Crusaé puis le reste du groupe.

« Le ménage tout simplement … Il n’y avait pas besoin de survivants que je sache. » répondit aussitôt le jeune homme alors que son corps s’était mis à briller en de nombreux points.

« Et tu en as beaucoup trop fait ! Purée ! Tu aurais pu nous attendre ! BON ! Gégé, tu peux dire aux avions de descendre les uns après les autres ! »

Ce fut Crusaé qui hurla à son tour, l’homme aux cheveux violets hochant la tête avant de léviter dans les airs. Il alla prévenir par télépathie l’aviation et rapidement, ils furent tous sortis, se mettant en position pour attendre la suite des ordres. Pour quelques minutes, les troupes pouvaient souffler … avant que les membres du culte d’Arceus n’apparaissent pour venir voir ce qui s’était passé.

« Normalement, les actions de Luculos ont sûrement attiré l’œil d’Arceus. Elle ne devrait pas tarder à se montrer. » dit Lito avec neutralité tandis que sa sœur reprit :

« Nous serons très bientôt entourés. C’est pourquoi je pense qu’il vaut mieux se disperser aussitôt. Plus vite vous attaquez, plus vite vous pourrez les prendre par surprise. Quant à moi et mon frère, nous allons tout simplement vous protéger. »

« Merci pour tout, Léty. » répondit Luculos alors qu’il attendait les ordres de Gégé.
Qu’est-ce qu’il allait décider ? Car c’était lui maintenant qui donnait les directives à suivre. Il attendit que le chef de l’Ultime Elément prenne la parole, fasse un petit discours ou quoi que ce soit d’autre. Mais la seule réaction de Gégé fut :

« Nous allons tout faire pour que le maximum en sorte vivant. Veuillez tout simplement me suivre et m’accompagner. Nous allons tout raser. Luculos … Interdiction d’utiliser tes pouvoirs sauf en cas de combat contre des pokémons légendaires. C’est un ordre. »

« Je ne crois pas que ça soit la meilleure idée à faire. » marmonna Luculos.

« Oh que si ! Oh que oui ! Je suis parfaitement d’accord avec Gégé sur ce coup ! »

C’était Crusaé qui venait de s’exprimer avec un peu de liesse. Maintenant que Luculos n’avait plus à utiliser ses pouvoirs, ils allaient éviter d’avoir plus de problèmes à cause de ses lumières qui sortaient de son corps. D’ailleurs, c’était elle ou Gégé paraissait soucieux depuis qu’il avait vu cela sur le corps de Luculos encore une fois. Hum … Ils commencèrent à se mouvoir pour se rendre là où se trouvait l’ancien temple d’Arceus, un endroit stratégique selon Luculos. Néanmoins, une voix féminine ne tarda pas à se faire entendre dans le ciel. Une voix qui semblait être partout à la fois :

« Venir dans mon domaine … Est-ce simplement de la folie ? Néanmoins, je vous attendais. »

Un éclair zébra le ciel, foudroyant le sol à une centaine de mètres de l’endroit où les troupes de Gégé se trouvaient. Une forme apparue … puis une seconde et ainsi de suite. Finalement, plusieurs ombres étaient présentes dans le ciel ainsi que sur terre, une violente pluie s’abattant sur la zone. Une pluie qui n’était pas naturelles, les nuages gris étant apparus en un instant. Quelqu’un était responsable de cela.
Ce quelqu’un ne tarda pas à se montrer sous les traits d’une femme qu’il ne connaissait que trop bien. Arceus … était là … Mais bien accompagnée … Il n’y avait pas tellement de pokémons légendaires à ses côtés. Oh non … Il n’y avait qu’Hélys, Diaran et Palor. D’ailleurs, Palor le regardait d’un air enragé. Visiblement, il savait déjà qui était son adversaire très prochainement.

Mais si seulement … Non … Il n’y avait pas que cela … De nombreux humains et pokémons, tous étaient liés aux dragons. C’était la concentration de tous les membres du culte d’Arceus qui se trouvaient là. Il était sûr qu’en un claquement de doigts, il aurait été capable de tous les tuer Il en avait le pouvoir … Mais ce n’était clairement pas ça qu’il devait chercher. S’il commettait une unique bêtise, il le payerait de sa vie.

« Oh … Luculos, te voilà donc. Et en vue de ce que tu représentes, je pense … Hum ? » reprit Arceus avant de s’arrêter dans ses paroles. Malgré la distance, Crusaé et Metsubi sentirent que la déesse venait de les observer, un sourire aux lèvres.

Chapitre 25 : La dernière bataille

« Crusaé … Est-ce que es déçue ? » demanda Metsubi alors qu’un bon mois s’était écoulé depuis cet événement. Oh, bien entendu, cela n’avait pas tardé à se faire savoir mais cela s’était arrêté aussi vite que c’était venu.
Il n’y avait pas Luculos, le jeune homme étant encore couché dans le lit alors que les deux femmes s’étaient réveillé depuis déjà une bonne heure. Elles étaient parties déjeuner ensemble et la vingtaine d’années n’était plus très loin maintenant. Dans un mois ou deux … C’était le cas. Vingt ans … n’était-ce pas le moment qu’avait décidé Arceus ?

« Déçue ? Pour ? Ah … Je vois de quoi tu parles … Tu en as mis du temps à me poser la question, je n’osais pas te demander la même chose. Je ne sais pas vraiment … Metsubi. »

« Tu pourrais l’être … Car je le suis personnellement. Après tout ce qui s’est passé, je pensais que cela suffirait à Personne pour nous aimer mais … Nous ne pouvons rien faire contre ça. Tu crois qu’il vaudrait mieux abandonner ? » questionna la Carchacrok, semblant plus que sérieuse dans ses propos. Crusaé haussa un sourcil avant de murmurer :

« Je ne sais pas vraiment … Je n’ai pas envie d’abandonner maintenant. Je ne pense pas, Metsubi mais Personne … Tu crois vraiment qu’il ne pourra jamais nous aimer comme Omera ? Pourtant, elle est morte depuis des années … tellement d’années … Mais je n’arrive pas à croire, je n’arrive pas à croire qu’il continue de l’aimer. J’aimerai être morte … pour être aimée ainsi. C’est bête mais c’est comme ça que je le conçois … Si nous mourions, je suis sûre que Personne penserait autant à nous qu’à Omera. »

« Il ne faut pas dire ça ! Mais … Crusaé, je me disais … J’ai l’impression que Personne … a une double personnalité. Enfin non … Mais qu’il a deux penchants bien différents. »

« Deux penchants distincts ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Peut-être pareil que moi … Mais je préfère t’écouter. De quoi est-ce que tu parles ? » questionna Crusaé calmement.

« D’une part … Il est avec nous et l’Ultime Elément … Et il veut absolument en terminer avec Arceus et de l’autre côté, tu as pu le voir dernièrement mais … Il veut devenir humain … ou un pokémon. Tu ne crois pas qu’après que tout soit terminé, il puisse avoir ce qu’il désire ? Je me disais que ça serait une bonne idée. Il veut vivre simplement, si simplement … Je pense que c’est la meilleure chose à faire. »

« La meilleure chose, je ne sais pas … Et on ne peut pas lui redonner ce qu’il désire. Mais vivre comme un humain … alors qu’il a autant de pouvoirs. Peut-être qu’avoir la force nous empêche au final de profiter des choses simples. Il faudrait s’imaginer ce que cela serait si nous n’avions aucun grand pouvoir. Du genre … Je ne serai qu’une simple pokémon, toi une Carmache comme les autres, ce qui serait déjà beaucoup … et Personne … Un humain vivant avec sa famille, le femme qu’il aime, ses parents, ses enfants … »

Voilà qu’une petite pointe de tristesse fit entendre dans le son de sa voix lorsqu’elle termina de parler. Sans rien dire de plus, la jeune femme aux cheveux châtains termina son repas alors que Luculos s’approchait du duo installé à une table. Il leur demanda pourquoi elles n’avaient pas voulu le réveiller, Metsubi murmurant qu’il dormait si bien que cela aurait été un crime que de le priver de son sommeil. Il accepta en rigolant avant de s’installer à côté d’elles. Il allait déjeuner à son tour et ensuite, ils avaient une réunion avec Gégé.

Lorsque le déjeuner fut terminé pour Luculos, ils se dirigèrent tous les trois vers le bureau de Gégé. Bien entendu, Crusaé et Metsubi étaient resté muettes par rapport à Luculos, ne lui parlant pas de leurs états d’âme à son sujet. Il valait mieux ne pas l’inquiéter ou surtout parler d’Omera. Ah … A force, les deux jeunes femmes étaient de plus en plus envieuses par rapport à la Luxray. Il fallait trouver un moyen … de de faire plaisir aux deux parties.
Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ? Même pendant le trajet, rien ne leur vint à l’idée, Luculos leur demandant ce qui se passait. Elles ne répondirent pas, les trois jeunes gens arrivant devant le bureau de Gégé. Ils toquèrent avant de pénétrer à l’intérieur. Encore Jéwaly et Déusia ? Cela devait être important … très important. Surtout que maintenant, il n’y avait plus vraiment de légendaires à aller voir.

« Luculos … Crusaé … Metsubi, tant mieux … que vous soyez là. » annonça Gégé avec calme avant qu’une voix criarde ne se fasse entendre :

« HEY ! Attendez-nous avant de commencer ! »

Hein ? Cette voix … Il ne l’entendait que trop rarement maintenant. Il se retourna, apercevant Perrine qui avait crié mais aussi … Sarila … Les deux adolescentes étaient devenues des jeunes femmes depuis le temps bien que leurs tenues n’avaient pas changé. Qu’est-ce que cela voulait dire ? La mission … La future mission qu’ils allaient avoir, elle était bien trop dangereuse non ? Si cela concernait encore Arceus … Il ne voulait pas qu’elles soient en danger toutes les deux !

« Je vous attendais, mesdemoiselles. Comme vous êtes proches de Luculos, autant que vous soyez mises au courant comme les autres … enfin, avant les autres membres de l’Ultime Elément. Bien entendu, Jéwaly et Déusia ne seront pas réellement concernées. »

« Abrège s’il te plaît, Gégé. » annonça la femme au visage d’albâtre et aux yeux noirs et dorés. Elle détestait par-dessus tout que l’homme parle ainsi.

« Je ne serai pas très long … D’ici deux mois environ, une offensive sera lancée sur tous les membres du culte d’Arceus. Il est temps d’éradiquer une bonne fois pour toutes … cette secte et celle qui la dirige. Bien que cela a pris du temps, les légendaires ont chacun une position bien distincte et normalement, les deux camps sont finalement établis. »

« Et donc … Je peux facilement m’occuper des membres du culte, ce n’est pas un souci. » annonça Luculos avant de se prendre une baffe derrière le crâne de la part de Perrine.

« Et ça t’arrive de réfléchir, imbécile ? On parle d’aller attaquer l’endroit principal … Il y aura aussi tous les pokémons légendaires avec eux, les dragons les plus puissants, bref, tu fais le malin mais je te déconseille de continuer comme ça ! »

« Tu n’es pas obligée de me frapper, je te signale au cas où. » marmonna le jeune homme, se massant la nuque alors que Crusaé et Metsubi rigolaient. Sarila ne faisait que sourire, Jéwaly s’approchant de Luculos en lui demandant si tout allait bien. Luculos hocha la tête en la remerciant, répliquant aux autres femmes qu’elles pourraient avoir un peu plus de considération pour lui. Pour la peine, il embrassa la jeune fille de douze ans, celle-ci ayant les deux joues qui s’empourprèrent avant de revenir auprès de Déusia.

« Hum … Et bien, si vous avez terminé … Je ne vais faire que confirmer les paroles de Perrine. Tout l’Ultime Elément sera présent pour éradiquer Arceus et ses sbires. C’est pourquoi tu n’auras qu’à t’inquiéter des pokémons légendaires … Mais nous serons là pour venir t’épauler Luculos. »

« Y aura-t-il … les clones ? » demanda le jeune homme calmement.

« Je n’ai plus utilisé de clones depuis des années maintenant. » répondit aussitôt Gégé avec neutralité, signe qu’il ne voulait pas vraiment en parler plus longtemps. Luculos ne fit qu’hocher la tête pour acquiescer.

« Soit … Si tel est le cas alors, nous partirons d’ici deux mois ? Super … Pour mes vingt ans ou presque alors ! Bon … Comme cadeau, je m’attendais à mieux. » annonça Luculos.

« Ce n’est pas vraiment un cadeau … Mais après tout ceci, nous devrons reconstruire une partie de ce monde ravagé par Arceus. Ca ne sera jamais terminé, Luculos. Je suis au regret de te l’annoncer. » murmura Gégé avec amertume.

« Je m’en doutais de toute façon hein ? Au moins, pendant ce temps, comme je suis occupé, je ne pense pas à des trucs lugubres et sinistres. Si vous n’avez plus besoin de moi, je retourne dans ma chambre. J’aime bien ces dernières réunions, elles ne durent pas plus de dix minutes dorénavant. » termina le jeune homme avant de quitter le bureau de Gégé.

« Bon, de mon côté, je m’en vais aussi, j’ai encore besoin d’entraînement, je ne peux pas compter que sur les pouvoirs donnés par Mimi. » annonça Perrine, invitant Sarila à la suivre tandis que Crusaé et Metsubi restaient avec Gégé, Mimi, Déusia et Jéwaly.

« … … … Gégé, est-ce que tu peux penser qu’après tout ça … Luc … Euh Personne pourra prendre un peu de repos ? » demanda Crusaé en se frottant le bras.

Le repos ? Ce n’était pas ce qu’il avait en permanence pendant qu’ils n’étaient pas en mission ? Mimi lui rétorqua que ce n’était pas ce genre de repos dont parlait Crusaé. Non … C’était même loin d’être le cas. Ce qu’elle demandait … était autre chose, n’est-ce pas ?La jeune femme murmura que oui, reprenant :

« Du genre … Loin de tout le monde … et de toute civilisation … Il a sûrement besoin d’être vraiment libre. Il donne l’impression d’être attaché. »

« Ce n’est pas vraiment qu’une impression. » murmura Déusia sans que son visage ne trahisse une émotion. « Beaucoup sont attachés à ceux qui les entourent ou alors à leurs missions, leurs paroles … Tout. » continua t-elle de dire, son regard se posant sur Gégé.

L’homme aux cheveux violets ne répondit pas, fermant simplement les yeux. Tous le savaient … Tous savaient à quel point le jeune homme semblait enchaîné. Après cet ultime combat, il serait libre. Il n’aurait plus rien à faire, simplement à vivre … Si encore pour lui, la vie n’était pas comme des menottes qu’on lui attachait aux pieds et aux bras. Mais cela … Personne ne pouvait le savoir, personne n’était dans sa tête.

Quatrième axe : Sans chair, sans âme

Chapitre 24 : Car elles méritent le bonheur

« Per … Personne ! AH ! » s’écria Crusaé avec désir.

Le lit avait été agrandi … La raison avait été des plus simples : maintenant qu’elles dormaient quotidiennement avec lui, elles n’avaient plus besoin d’une nouvelle chambre … Et donc, un lit unique avait été placé ici … Un lit assez grand pour eux trois. Et depuis ces dernières semaines voir mois, l’avancée du jeune homme pour connaître le corps et le cœur des femmes qui l’aimaient avait été très important. C’était pour cela qu’aujourd’hui alors qu’ils étaient en pleine nuit, Crusaé venait de pousser un petit cri de plaisir. Le jeune homme lui avait retiré sa chemise de nuit, abaissant son soutien-gorge de soie blanc pour laisser paraître sa poitrine menue mais désirable. Et ce qu’il était en train de faire ? Tout simplement de plonger ses lèvres sur le téton droit pour le mordiller et le suçoter, arrachant des gémissements à la jeune femme.
Pourtant, il n’abandonnait pas Metsubi, loin de là même. La Carchacrok était quant à elle dans la même tenue que Crusaé bien que c’était sa culotte de dentelle noire qui se retrouvait au bas de ses genoux. Le jeune homme utilisait l’une de ses mains pour caresser son entrejambe tandis qu’elle le serrait contre elle avec ses deux mains. Il n’avait aucune difficulté à ressentir la joie et le plaisir que Metsubi avait, sa main l’exprimant parfaitement à la place. Pendant une dizaine de minutes, il alterna les mêmes mouvements mais entre les deux femmes. Le résultat était des plus appréciables, les deux femmes haletant de bonheur alors que chacune venait poser une main sur la bosse difforme du caleçon de Luculos. Un caleçon qui fut rapidement retiré.
Lui-même n’arrivait pas réellement à croire ce qui se passait mais c’était pourtant la réalité. Il avait remarqué au fil des mois que les deux femmes avaient été proches, très proches même … Rien à voir avec au début quand Crusaé montrait une jalousie qui était capable de ravager n’importe quelle femme qui tentait de trop s’approcher de lui. Non, maintenant, les deux femmes étaient complices et s’étaient rapprochées. L’une avait une influence sur l’autre. Metsubi avait montré de la jalousie tandis que Crusaé s’était montrée plus sage … tout en ayant des moments qui laissaient entrevoir l’amour qu’elle avait pour lui. Les deux femmes se complétaient et aimaient un seul et même homme : lui.

Finalement, une main de chaque femme se posa sur son sexe, commençant à faire un lent mouvement l’agrandir et le faire encore plus durcir. Il poussa un gémissement, se mordant les lèvres en se demandant si cela avait été vraiment nécessaire d’attendre aussi longtemps pour ça. Qui pouvait se plaindre d’avoir deux femmes qui l’aimaient sans se disputer ? Hein ? Qui pouvait se plaindre ? Quelques secondes plus tard, il retira les derniers vêtements de Crusaé et Metsubi, les observant dans leur nudité la plus complète. L’une comme l’autre semblaient euphoriques, des rougeurs aux joues alors que leurs deux corps réclamaient ce qu’elles désiraient depuis si longtemps. Metsuib commença à embrasser longuement Luculos, joignant sa langue avec la sienne alors que Crusaé continuait de le branler, observant son sexe. Avec lenteur et un peu de timidité, elle s’adressa à Metsubi :

« Metsubi … Est-ce que … Enfin … Je me demandais … Est-ce que cela te dérange … si je suis … Enfin bon … Tu vois, si je suis la première ? Je voulais ce moment depuis si longtemps, je l’ai attendu depuis tellement de temps et … »

Pour toute réponse, la jeune femme aux yeux dorés hocha la tête négativement. Ca ne la dérangeait guère. Qu’elle en profite donc puisqu’après, cela serait son tour. Pour l’instant, elle allait s’occuper des lèvres de Luculos. Le jeune homme caressa la poitrine de Metsubi pendant qu’ils s’embrassaient, Crusaé regardant la hampe de chair tendue. Ce n’était pas un mauvais … moment à passer. Pas du tout même … C’était juste … un futur plaisir à recevoir. Avec lenteur, elle se releva, regardant la verge avec un peu d’appréhension. Elle colla ses lèvres vaginales contre le bout du gland, poussant un petit cri.
Elle devait la rentrer … la rentrer tout doucement. Elle ferma la bouche, prête à serrer les dents avant de laisser coulisser plus en profondeur le sexe en elle. Le sexe fut bloqué par une fine paroi, paroi qui se brisa rapidement pour laisser place à un léger filet de sang. Elle sanglota sur le moment, ne sachant pas si elle devait exprimer de la douleur ou du plaisir. Metsubi s’était arrêté d’embrasser Luculos, regardant la jeune femme aux cheveux châtains. Celle-ci faisait maintenant plusieurs mouvements de haut en bas, étant assise sur le jeune homme. Elle se pencha vers lui, l’embrassant tout en sanglotant, le remerciant pour tout cela. Il ne répondit pas, lui caressant les cheveux avec tendresse.

Elle ne tarda pas à jouir mais lui aussi, leurs deux orgasmes se mélangeant sur le sexe du jeune homme alors qu’elle se retirait. Elle se coucha à côté de lui, une main posée sur son torse, la tête logée contre son cou. Metsubi regarda le sexe légèrement débandé, sortant sa langue pour commencer à la passer le long du pénis. Luculos murmura qu’elle n’était pas obligée de faire une chose aussi sale mais elle lui chuchota que ce n’était pas si dégoûtant. C’était une preuve qu’ils s’aimaient tous les trois, devaient-ils être honteux d’avoir de tels sentiments ? Il ne fallut guère plus de quelques minutes de ce traitement pour qu’il soit à nouveau prêt à agir et à combler la jeune femme aux cheveux noirs.

Elle se positionna comme Crusaé, enfonçant sans crainte le sexe de Luculos en elle. Encore une fois, du sang s’écoula le long du pénis alors qu’elle ne se privait pas pour pousser des feulements de plaisir. Sa généreuse poitrine se balançait à chaque coup alors qu’elle gardait la bouche ouverte, sortant la langue. Elle semblait si désirable, si érotique … dans cette position, dans sa gestuelle. Il posa ses mains sur ses hanches, la pénétrant avec plus de force alors qu’elle levait les yeux en l’air, s’arquant de tout son long avant de s’écrouler sur lui. Gardant le sexe en elle, elle se redressa pour pouvoir coller sa poitrine contre le visage de Luculos, celui-ci sortant sa langue pour essayer de suçoter ses petits monts de chair.

Lorsqu’il tira sur l’un d’entre eux avec sa bouche, elle poussa un nouveau cri, s’immobilisant pendant quelques secondes au-dessus de lui. Puis, elle s’écroula une nouvelle fois, ne bougeant plus avant de respirer rapidement contre son corps. Elle releva son visage, le regardant avec fièvre avant de l’embrasser longuement sur plusieurs parties de son visage. Elle lui murmurait à quel point elle l’aimait, ses yeux se posant sur Crusaé qui ne fit que lui sourire. Elles avaient eu enfin ce qu’elles désiraient depuis des années. Le jeune homme avait pleinement accepté leurs corps. Il avait finalement … tiré un trait sur cette histoire.

Les deux femmes nues s’endormirent contre lui alors qu’il avait les yeux fermés. Une main posée sur les épaules de chacune, il tourna son visage vers Metsubi puis Crusaé. Il n’avait pas de sourire, rien du tout. Il était simplement … heureux et satisfait mais en même temps … Il avait commis une action assez regrettable … mais qu’il ne regrettait pas … Mais Omera … Il aurait tellement aimé que cela soit avec Omera … Tant que tout n’était pas décidé …

Le lendemain matin, alors que les deux femmes commencèrent à se réveiller, il était sorti de la douche, s’étant déjà habillé correctement. Crusaé et Metsubi lui sourirent avec affection, la couverture cachant leurs poitrines. Lui-même avait un petit sourire aux lèvres mais plutôt neutre, trop neutre pour que ça soit amoureux. Il murmura :

« Crusaé … Metsubi … Cette nuit était spéciale … Vraiment spéciale … Mais je ne veux pas vous gâcher votre bonheur. Je ne pense pas que cela fut une erreur, j’ai aimé … et vous avez aimé … Je vous ai aimé … Vous m’avez aimé. Je ne pensais pas que ma première fois se déroulerait ainsi, accompagné par deux femmes qui ont parcouru mon existence depuis tellement d’années mais je ne regrette rien. Je vous demande donc de me pardonner. »

« De te pardonner pour quelle raison, Personne ? » demanda Crusaé, un peu surprise par le ton du jeune homme aux cheveux noirs.

« Et bien … Je … Je pense que la meilleure chose à faire. Enfin, je vous demande de me comprendre si je vous demande de … »

« Ca fait beaucoup de demandes, Personne. » coupa Metsubi en rigolant faiblement.

« Oui, pardon … Je suis encore un peu perturbé et chamboulé. Ce que je veux dire, c’est tout simplement que j’aimerai … Enfin, ce qui s’est passé cette nuit, je ne veux pas que ça se reproduise. Attendez un peu avant de parler ! » s’écria-t-il après cette dernière phrase, les deux femmes ouvrant leurs yeux en grand.

« Et bien … On peut te laisser t’expliquer, ne t’inquiète pas. » annonça Crusaé calmement, se frottant le bras comme prise d’inquiétude.

« J’aimerai réfléchir à tout ça quand cette histoire sera terminée. Si vous pouvez me laisser du temps … Je ne veux pas gâcher ces moments … ou vous décevoir les filles … Peut-être que lorsque je serai vraiment en paix avec moi-même … Je serai alors prêt. »

« Ce n’est plus qu’une question de patience, c’est cela ? » demanda Metsubi alors qu’il hochait la tête positivement. « Si ce n’est que ça … Je crois que Crusaé et moi, nous pouvons attendre un peu. De toute façon, je pense que nous nous rappellerons de ce jour pendant toute notre vie. Ce n’est pas commun que trois personnes complètement vierges couchent entre elles pour une première fois. Enfin … Je crois. »

« Je ne sais pas du tout … Ce n’est pas le genre de questions que je me pose. » répondit Crusaé en haussant les épaules, la couverture tombant pour laisser paraître sa poitrine nue. Elle se releva du lit, regardant les draps avant d’observer les tâches. Metsubi se leva à son tour, passant à côté de Luculos avec les draps. Crusaé murmura :

« Mais quand même … La prochaine fois, attends nous pour la douche. L’acte est une chose, ce n’est pas pour ça qu’il faut arrêter le reste. »

« Oui, c’est vrai, Crusaé. Merci de comprendre … Mais tu sais que … »

« Je sais que c’est Omera, on ne pourra jamais te la retirer de la tête. » coupa Crusaé avant que Luculos ne termine. Elles le savaient parfaitement. Les deux femmes s’enfoncèrent dans la salle de bain, le jeune homme baissant la tête. Il espérait qu’il n’avait pas tout gâché.