Chapitre 253 : Les ennemis du mal

ShiroiRyu
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Chapitre 253 : Les ennemis du mal

« Merci encore pour m’avoir sauvé… Je… Je ne sais pas quoi dire. »

« Vous pourriez me remercier en me donnant un baiser ? »

Le jeune homme aux cheveux blancs émit un petit sourire à une femme avec des écailles sur ses bras et ses jambes bien que le reste était parfaitement féminin. Celle-ci semblait avoir une vingtaine d’années, rougissant légèrement alors que la personne en face d’elle continuait de lui sourire. Il était vrai… qu’il était plutôt charmant. Bon… Ca ne pouvait pas lui faire du mal de toute façon. Un si joli homme… Néanmoins, une main sur se posa sur les cheveux blancs du jeune homme, le tirant en arrière :

« Désolée mais il doit partir maintenant ! »

AIE, AIE, AIE ! OK ! OK ! Il se retrouva projeté contre le mur du vaisseau. Celui-ci décolla alors que la tête d’un pirate de l’espace roulait au sol, tâchant ce dernier de sang. Devant lui se trouvait deux jeunes femmes. Gloups…

« Grand frère… Pourtant… Je pensais t’avoir déjà dit quelque chose concernant les femmes. »

Celle qui s’était exprimée était la plus grande des deux. De longs cheveux noirs comme sa robe, de magnifiques yeux émeraude et un léger décolleté qui laissait entrevoir une poitrine de taille moyenne. Elle portait une imposante faux dans ses deux mains, pointant la lame au niveau du cou de son grand frère.

« Tu n’as besoin de personne d’autre, grand frère… Elles ne sont pas assez biens pour toi. De même, tu nous as promis de n’aimer que nous, est-ce que je dois te le rappeler ? »

« Mais je n’avais que douze ans à l’époque ! J’en ai vingt maintenant, Oria ! Orié ! Dis quelque chose ! Elle va encore vouloir me faire mal ! »

« Je suis d’abord avec Oria… Tu as dit que nous étions les seules qui étions importantes à tes yeux… Et que tu nous protégerais… Et nous aimerais… C’était un mensonge ? »

ARGL ! Elle utilisait le coup des petits yeux bleus et tendres alors que la plus jeune des deux sœurs portait un short en jean noir ainsi qu’un haut de bikini de même couleur. Comparée à sa sœur, elle était moins formée mais ce n’était pas pour autant que c’était déplaisant.

« Si tu veux grand frère… Comme tu les observes… Tu peux les toucher… »

« Non merci, Orié. Je t’ai déjà dit que je ne voulais pas de ça. »

« Les enfants… Je vous rappelle que je suis encore là… »

GLOUPS ! Orié s’était mise à trembler, fonçant dans les bras d’Orion alors qu’Oria faisait de même. Ohla… Pas besoin d’être apeurées hein ? Elle n’allait pas les mordre… Enfin bon… Il émit un petit sourire, serrant ses deux sœurs contre lui avant de les embrasser sur le front. Rien que le son de la voix de Personia suffisait à les faire peur. Ah… Qu’elles étaient mignonnes quand elles réagissaient ainsi, il avait vraiment l’impression d’avoir deux petites sœurs… ce qui était un peu le cas bien qu’ils n’étaient pas reliés par le sang.

« Désolé Maman… Ca ne se reproduira plus… Tu sais très bien que je les surveille. Même si elles font des bêtises, c’est assez… dur… »

« Ne t’en fait donc pas pour moi, ça ne me pose aucun souci. »

Il n’y avait que la voix… et non pas la forme… Oui… Les trois personnes se regardèrent longuement, les tremblements s’arrêtant peu à peu alors que plus rien ne se passait… sauf le vaisseau qui naviguait dans l’espace.

« Ca fait combien de temps… maman ? »

« Déjà deux ans, mon fils… Déjà deux ans… Ca passe vite, n’est-ce pas ? »

« Trop vite à mon goût… Ca s’est passé trop vite. Si seulement… Tu n’avais pas fait ça… J’ai mal… de savoir ça… Et puis déjà avec Garmi… Heureusement que tu étais encore là à ce moment… Grâce à toi… Elle est restée toujours avec moi. »

« Un peu comme moi actuellement. » annonça la voix de la dranienne avec un léger amusement alors qu’il souriait… Bien que ce n’était clairement pas le moment pour ça. Il sentit les deux femmes qui se collaient bien contre lui, poussant des petits gémissements plaintifs… et de joie. Ah… Ces deux sœurs… Elles étaient tout pour lui… Oui… Il fallait dire que … c’était la dernière chose qui lui restait. Il murmura avec tendresse :

« Allez dans le lit… Je vais vous rejoindre bientôt. Je fais quelques petits papiers et je préviens la fédération galactique de la réussite de notre mission. »

Les deux femmes s’exclamèrent de joie, la faux de la plus grande disparaissant alors qu’elles pénétraient dans une salle du vaisseau, l’endroit où ils dormaient. Il se redressa avec un petit sourire aux lèvres, s’approchant du tableau de bord tout en disant :

« Je m’en voudrais toujours maman… Tu nous as sauvés… Je ne sais combien de fois. »

« Et toi alors ? Orion… Est-ce que je dois te rappeler que sans toi, Oria et Orié seraient surement mortes ? Et que sans toi pour les soutenir… Lorsque le phazon devenait trop présent, tu leur tenais la main et tu leur disais que tout allait bien… Tu sais utiliser le phazon… bien mieux qu’elles… Tu as réussi à les aider… à utiliser le phazon… mais surtout à le contrôler. »

« Oui… Mais ça ne remplace pas le fait que c’est grâce à ton sang que nous sommes toujours en vie… On dirait qu’on en avait obligatoirement besoin… pour qu’on puisse… Enfin bon… Ca n’a pas changé le fait qu’à cause de tout ça, le phazon est rentré en toi… et que tu as préféré… Enfin… Tu sais très bien… »

Il valait mieux ne plus y penser. Mais c’était plus que difficile… Ils avaient accepté son choix… Même si cela avait été une profonde douleur… Encore que maintenant, elle était toujours là… Mais plus sous la même forme qu’auparavant. Il observa les murs avec de nombreuses lumières, poussant un petit soupir amusé et attristé. Oui… Elle était toujours avec eux… pour l’éternité… Il en était sûr et certain.

« Les… filles… Je croyais vous avoir déjà dit que je n’aimais pas ça… du tout. Rhabillez-vous. » murmura t-il en pénétrant dans la chambre, les deux femmes étant sous les couettes et il n’était pas difficile de savoir qu’elles ne portaient rien en vue des vêtements jetés au sol.

« Ce n’est pas vrai, Orion. Regardes, nous avons toujours nos culottes. » répondit Orié en tirant la couverture pour montrer leurs poitrines nues alors qu’elles portaient effectivement une culotte de dentelle noire pour Oria et elle-même une culotte bleue de soie.

« Oh bon dieu… On est frère et sœurs ! Donc rhabillez-vous plus vite que ça ! »

« Non… Je ne le ferais pas, Orion. Si tu veux dormir dans ton lit, c’est avec nous et nous resterons habillées comme ça. » répondit la jeune femme aux yeux verts.

« Ne commence pas à faire la forte tête… Bon… Pour ce soir, je vais dormir dans la salle des commandes alors. Bonne nuit les filles. »

« AH ! Attends ! » s’écria soudainement Oria en se relevant, Orion détournant le regard. Elle récupéra son soutien-gorge noir, le mettant rapidement sur sa poitrine alors qu’elle demandait à Orié de faire de même. Elle reprit : « Est-ce que c’est bon… comme ça ? »

« Oui… Au moins… Vous êtes recouvertes là où il faut… Et je préfère ça… Il faut vous mettre dans la tête que notre relation est celle d’un frère à ses sœurs. »

Les deux femmes ne répondirent pas, elles comme lui savaient parfaitement que ce n’était pas possible. Pas après les nombreux discours annoncés par elles… Oui… Il était leur sauveur… Leur héros… Enfin… Cela avait été le cas quand elles étaient encore des petites filles… et lui un jeune garçon âgé de douze ans.

« Mais maintenant, nos cœurs sont ceux de deux femmes, Orion… »

« Hein ? Pourquoi est-ce que tu me dis ça, Oria ? »

« Car tu nous vois toujours comme des petites filles ou comme tes petites sœurs ! Mais rien ne nous rattache à toi ! Moi et Orié, nous t’aimons sérieusement ! »

« … … … Vous m’aimez sérieusement ? Vous êtes deux à m’aimer, vous pensez vraiment que je peux me couper en deux pour chacune d’entre vous ? »

« Si seulement c’était possible… Mais je sais très bien où tu veux en venir. C’est pour ça qu’on ne permettra à aucune femme de s’immiscer entre toi et nous. » répondit Oria alors qu’Orié hochait la tête, reprenant aussitôt :

« On est tout les trois avec du phazon dans le corps. On est faits pour rester ensembles ! »

… … … Elles sortaient toujours les mêmes arguments… Le pire ? C’est que cela marchait… Il retira son haut, se mettant torse nu alors qu’Oria prenait sa main pour l’installer dans le lit. Rapidement, elles vinrent se coller contre lui, chacun ressentant une forte chaleur grâce aux autres. Oui… C’était de l’amour… Un amour qui avait un goût d’inceste… Mais heureusement, il ne dépassait pas ce cap… Ce cap interdit bien qu’il en avait envie.

« Et voilà… Encore une fois… Et encore une… »

« Impressionnant… Vous êtes vraiment ensembles tout les trois ? Vous n’avez aucun patron ou autre ? Car vous me semblez bien jeunes pour ce travail. »

« Ne vous en faites pas, général Rodney Aran. Nous nous débrouillons très bien. »

Le jeune homme aux cheveux blancs s’inclina respectueusement devant l’homme aux cheveux blonds, les deux jeunes femmes se trouvant en retrait derrière Orion. Le général observa quelques documents, reprenant la parole tout en disant :

« Je me demandais… Pourquoi êtes-vous des chasseurs de primes alors que d’après mes informations, celle qui vous a élevés était au service de la fédération galactique ? »

« Car je préfère que mes deux sœurs soient libres. Elles n’ont pas besoin d’avoir des contraintes supplémentaires sur les bras. »

« Hum… Même si vous travaillez surtout pour la fédération galactique, que vous ne nous causez aucun problème et autres, vous préférez vivre en étant libres ? Vous saviez que si vous travailliez pour nous, vous pourriez facilement avoir un véritable domicile. »

« Nous n’en avons pas besoin, mes sœurs et moi nous contentons parfai… »

« Papa ! Papa ! J’ai une question au sujet de… »

Hum ? Le trio se retournait pour voir d’où provenait la voix, le jeune homme aux cheveux blancs rougissant violemment. C’était quoi… cette beauté aux yeux bleus ? Puis… Avec sa queue-de-cheval blonde… Et cette robe… On aurait vraiment presque cru à une… AIEEEEEEEEEEEEEE ! Il se retint de crier, remarquant qu’Oria lui écrasait le pied, serrant les dents avec une légère colère tandis que la jeune femme aux cheveux blonds passait à côté d’eux sans pour autant les ignorer.

« Bon… Je crois qu’on va vous laisser, général Aran. Orion, tu viens par ici. »

« Aie, aie, aie, aie, aie ! Vous me faites mal les filles ! Ne me tirez pas l’oreille ! »

Il gémissait de douleur alors qu’il se faisait traîner par Orié et Oria au-dehors du bureau du général Aran. Celui-ci émit un petit sourire avant de soupirer, demandant à sa fille :

« En quoi est-ce que je peux t’aider, Samus ? Je vois que tu portes encore cette robe… »

« Je me sens bien mieux dans celle-ci… Enfin bon… Papa… C’est au sujet des documents en rapport avec les chozos. Comme je voulais donner un petit cours aux enfants dès demain, je me demandais si tu m’avais imprimé tout ce qu’il fallait et surtout réussi à obtenir ce que je voulais. Par contre, qui étaient ces personnes ? »

« Hum ? Ah… Eux… Les plus jeunes recrues parmi les chasseurs de primes actuels… Et aussi parmi les plus imposants et doués depuis plusieurs générations d’après les dires… et les résultats qu’ils nous donnent. Enfin… Bon… »

« Papa… Je te demandais leurs noms… C’est plus correct non ? »

« Alors… Les deux femmes sont Orié et Oria. Le jeune homme se nomme Orion. »

« Il sort avec deux femme ?! Mais quel culot ! »

« Non, non… Ce sont ses sœurs. Néanmoins, elles sont très jalouses et protectrices envers lui. Pour ce que tu voulais, voilà… Mais quand même, Samus… Tu es ma fille, tu devrais réellement faire attention. Cette tenue n’est pas une tenue pour se défendre au cas où tu te ferais agressée. » dit le père en la regardant, ouvrant un tiroir de son bureau pour retirer un dossier contenant tout ce qu’elle désirait. Il reprit aussitôt : « De plus, je ne lui connais pas d’aventure amoureuse à ce jeune homme surtout depuis qu’ils ont perdu leur mère à cause du phazon. Dire qu’il a décidé de vouer sa vie à combattre le mal, le crime et les pirates de l’espace depuis tellement d’années… Je m’en rappelle le jour où ils ont été présentés à moi car il avait réussi à être premier aux examens de qualification pour devenir chasseur de primes… à même pas dix ans… Dommage qu’elle soit morte… Vraiment triste… Enfin bon… Si tu as terminé, tu peux partir, Samus. »

« Merci beaucoup papa… Et je ne suis pas intéressée. »

Elle avait dit cela avec un ton neutre alors qu’elle récupérait le dossier. Elle quitta le bureau de son père, se dirigeant vers la sortie du bâtiment avant de soupirer. Des histoires tristes pour amorcer une carrière de chasseur de primes… C’était d’un banal non ? Enfin… Non… Ce n’était pas exactement ça… Elle avait mal compris… ce qu’était réellement cet homme.

« Hein ? Il y a du mouvement du côté d’Ophiuchus et de la jeune femme ! »
Encore un avancement ?! C’était quoi ce délire ?! Cela faisait déjà bientôt deux semaines qu’ils étaient dans cet état ! Les médecins se dirigèrent vers la chambre où se trouvaient les trois personnes dans le coma, remarquant qu’Orion serrait avec douceur celle d’Orié.
« Je… Je… Je n’arrive plus à comprendre… »
« Moi non plus… Que devons-nous faire ? »
« Signaler ce petit évènement et le marquer. Il ne faut absolument pas les perdre de vue pendant une seconde ! Cela est trop important ! »
« D’accord ! Je vais prévenir les infirmiers et le reste de l’équipe ! »
« Vas-y… Je reste ici… Je vérifie quelque chose. »
« Hein ? Bon… Aucun problème. » répondit l’homme avant de s’éloigner.
Hum… Est-ce qu’il était possible ? Il fallait qu’il le vérifie. Il s’approcha des deux mains liées, tentant de les détacher mais il remarqua avec un peu d’étonnement qu’elles étaient bien accrochées l’une à l’autre. Oui… Ce n’était pas le genre de choses que l’on pouvait voir tout les jours… Ce qui se passait devant lui dépassait ses réflexions… Oui… Il l’avouait : Il ne savait pas du tout ce que cela allait emmener… Ces trois personnes restaient un mystère.

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