Chapitre 9 : Des petits soucis et des gros ennuis

ShiroiRyu
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Chapitre 9 : Des petits soucis et des gros ennuis

« Pardon… encore… Zena pour hier. »

« Je t’ai déjà dit que c’était oublié ! Ne me force pas à t’en mettre une pour que je t’excuse. Je n’en ai pas envie et tu ne la mérites pas… contrairement à moi. »

« Je t’ai quand même baffé ! Je ne sais pas ce qui s’est passé, sincèrement ! »

« Ca arrive à tout le monde ! Arrête d’en parler sinon je vais m’énerver ! »

Ahhhh ! Il ne savait pas où se mettre après tout ça. Il était vraiment confus après tout ça. Hier, ils avaient décidés qu’il valait mieux qu’il ne dorme pas chez elle et lorsqu’il était rentré dans sa chambre, Mana s’était déjà couché dans son lit. Il avait préféré dormir sur une chaise, ne préférant pas la réveiller bien qu’elle criait à nouveau faiblement dans son sommeil. Il y avait tellement de choses qui trottaient dans sa tête !

« Alan, Zena, bonjour, tous les deux. Vous êtes prêts pour aujourd’hui ? »

« Oui, oui ! Nous pouvons y aller, mademoiselle Lunitia. Et bonjour aussi. »

Il émit un grand sourire, sourire rendu par Zena et Lunitia alors qu’ils se faisaient téléporter dans leur bâtiment respectif. Mais aujourd’hui, cela ne semblait pas être le jour. Même Faror était d’une humeur exécrable, chose rarissime d’après les propos des différents employés. Non sincèrement, il ne savait pas pourquoi tout allait mal.

« ORIAN ! Je t’ai dit de prendre tes médicaments ! »

Ce fut l’unique phrase qu’il avait pu entendre alors qu’il arrivait dans le bureau de Faror. L’homme grassouillet était au téléphone, s’énervant sur ce dernier avant de raccrocher brutalement. Il poussa un profond soupir d’exaspération, se tournant vers Alan :

« Qu’est-ce qu’il y a ?! Vous ne voyez pas que je suis occupé ?! »

« Par… Pardonnez-moi, messire Faror. »

« Ah… C’est toi, Alan. Bon… Qu’est-ce qu’il y a ? Désolé, mais je suis sincèrement occupé ou plutôt préoccupé. »

« A propos de votre frère jumeau non ? Je suis désolé d’avoir entendue cette conversation. Est-ce qu’il va si mal que ça ? Il est vrai que… Zena m’a signalé qu’il n’était pas en pleine forme mais je ne pensais pas autant que ça. »

« Il ne veut plus prendre ses médicaments… Je m’inquiète pour lui. C’est une chose normale pour un frère non ? Je devrais lui rendre visite… »

« C’est la meilleure chose à faire. Vous voulez que je vous accompagne ? Nous pourrions nous rendre à la pharmacie en même temps si vous le désirez. »

« Je crois que je vais faire ça… Oui… Et j’aurais besoin d’être accompagné. Vas prévenir Solerion et Lunitia que nous partons. Je crois que les relations avec Brinzan et Airoinos attendront un peu… Il y a des choses plus importantes dans la vie ! »

« Je confirme ! Bon ! Je vais les prévenir tout de suite avant qu’il ne soit trop tard ! »
Il quitta le bureau, Solerion apparaissant devant Faror avec un grand sourire, sourire que l’homme lui rendit avant de se lever. Quelques instants plus tard, Alan revenait avec Lunitia, annonçant qu’il n’avait pas trouvé Solerion. Il fut surpris par ce dernier, se demandant comment avait-il fait pour arriver ici sans qu’il ne le voie… avant de se rappeler qu’il était un pokémon psychique et donc que tout cela était plus que normal.

Lors qu’ils furent téléportés tous les quatre devant le bâtiment principal d’Orian, ce fut pour voir Zena qui salua chaleureusement Alan, lui demandant ce qu’il venait faire ici. Un bref regard vers Faror et les deux pokémons humanisés et elle comprit que cela était plus qu’important. Alan demanda rapidement la liste des médicaments à Faror tandis qu’il lui signalait de discuter avec son frère en attendant.

« Je te fais confiance, Alan. Je ne devrais pas demander cela à quelqu’un qui travaille que depuis peu de temps pour moi mais puisque tu es si apprécié d’Orian et des autres dirigeants, je ne vois pas pourquoi je refuserais ton aide. »

« Ne vous en faites pas ! D’ici vingt minutes, je serais de retour ! »

« Je viens avec toi, Alan ! »

« Ahh… Que c’est beau l’amour, n’est-ce pas ? »

Lutinia et Solerion hochèrent la tête aux paroles de Faror alors les deux adolescents couraient main dans la main pour se diriger vers la pharmacie la plus proche. L’adolescent aux cheveux blonds nota mentalement les médicaments, évitant de ne plus s’en rappeler tout en les soufflant dans l’oreille de Zena.

« Au moins, comme ça, si j’oublie, tu pourras me les répéter ! »

« Et si je les oublie moi-même ? On fait comment ? »

« On invente des noms de médicament et on les demande à la pharmacie, c’est pas plus difficile que ça non ? Bon après… Le hasard, c’est pas vraiment la meilleure idée lorsqu’il s’agit de soigner quelqu’un. Comment vas monsieur Orian ? »

« Très très très mal… C’est à peine s’il me parle… Je me suis occupée des relations avec Plitana et Pelledoum… Tiens, tu savais que Pelledoum et Ergantia étaient fiancés ? »

« Deux pokémons ? Ils sont fiancés tous les deux ? »

« Je ne trouve pas ça bizarre personnellement ! S’ils s’aiment et qu’ils sont assez intelligents pour se comporter comme des humains, pourquoi ne pourraient-ils pas s’aimer ? En plus, rien ne les empêche… sauf la loi… mais bon, comme la loi provient des nombreuses entreprises qui gèrent Chiss, il n’y a eu aucun problème à tout ça ! »

Après plusieurs courses bien accomplies, ils retournèrent ensemble dans le gratte-ciel où siégeait Orian. Ils saluèrent brièvement les employés d’un hochement de tête, se dirigeant directement vers le bureau de l’homme dans son fauteuil, toquant plusieurs fois avant de prononcer leurs noms pour dire qu’ils rentraient.

« Orian ! Arrête tes idioties ! Tu n’es pas un gamin ! Prend tes médicaments ! »

« Faror… Tu sais très bien que ça ne servira à rien… »

« Ne dit pas de bêtises. Bon, Solerion et Lunitia, aidez moi, retenez le et forcez le. AH ! Alan ! Zena ! Vous arrivez à temps ! Donnez-moi ces médicaments ! »

Avec impatience, Faror prit le sachet en plastique, laissant tomber les différentes boîtes sur le bureau avant de lire les titres. Il en ouvrit une, sortant quelques médicaments tout en prenant un verre d’eau qui était posé sur son bureau. Il jeta les gélules à l’intérieur, disant à Orian d’ouvrir en grand sa bouche avant de l’obliger à boire le liquide.

« Voilà. Tu es un brave garçon ! Et arrête de faire peur à ton frère ! »

« Je ne voulais pas de ces médicaments… »

« Je sais qu’ils ont un goût horrible mais qu’importe ! »

« Messire Orian, messire Orian ! Messire Pelledoum et mademoiselle Ergantia sont arrivés ! »

« Faites les donc venir, je vais m’occuper des affaires de mon frère pour aujourd’hui. »

L’employé qui était rentré dans la pièce hocha la tête pour dire qu’il avait bien compris, quittant le bureau. Quelques instants plus tard, deux personnes apparurent : L’homme avait des cheveux verts avec une mèche devant son œil gauche, l’œil droit étant rouge. Une cravate rouge se trouvait par-dessus sa veste verte tandis qu’il portait un pantalon blanc.
La femme quand à elle portait une magnifique et longue robe blanche cachant complètement ses pieds, ses cheveux verts courts mais bien coiffés allant de pair avec son haut vert. Une sorte de rubis était attaché à un pendentif se trouvant dans le creux de son décolleté, mettant en valeur ses deux yeux rouges. Il n’était pas difficile de savoir quels étaient les pokémons dont ils avaient la forme humaine.

« Bonjour, mademoiselle la Gardevoir et messire le Gallame. »

« S’il te plaît, Alan, nous n’aimons guère ces deux noms. Nous sommes quand même plus développés que des pokémons psychiques basiques. »

« Je suis désolé… Mais je me sens obligé à chaque fois que je vous vois. »

« Alors arrête donc d’être obligé, d’accord ? Messire Orian, messire Faror, mademoiselle Lunitia, mademoiselle Zena et messire Solerion… Nous sommes donc venus ici pour conforter nos relations entre Ergantia et Orian. »

« Comme vous pouvez le voir… Mon frère n’est pas en état de parler correctement. Je vais donc m’occuper de tout ceci. »

Ils étaient combien en ce lieu ? Les deux frères, les deux couples, Solerion et Lunitia… Ah oui… Ils étaient bien huit… Cela commençait à être un peu oppressant. Alan signala qu’il allait prendre un peu l’air, laissant les personnes discuter entre elles tandis que Zena disait qu’elle allait faire de même de son côté.

« Bon… Que me voulez-vous alors ? »

« Cela est très simple, Ergantia et moi-même, nous pensons qu’il vaut mieux commencer à nous préparer pour ce qui nous attend. »

« Vous voulez parler de cet ectoplasme ? »

Pelledoum hocha la tête pour dire que oui tandis que Faror poussait un profond soupir en même temps que son frère. C’est vrai que cette voix… et ce corps étaient de gros problèmes. Mais qu’est-ce qu’ils pouvaient faire ? Ils étaient poings et pieds liés.

« Oricalk a signalé à Plitana que si cela s’avérait nécessaire… »

« Nous devrions alors utiliser nos pions comme appât. »

« Nos pions, vous dites Solerion et Lunitia ? Hum… Oui… Peut-être… »

Ergantia poussa un léger soupir, passant une main dans ses cheveux verts. Ce fut à ce moment précis que les volets décidèrent de tomber subitement, faisant tomber l’obscurité dans la pièce alors que deux yeux rouges s’étaient mis à briller dans le noir.

« Oricalk ? Qu’est-ce que vous faites là ? »

« J’ai ressentie une présence forte déplaisante qui provenait d’ici. »

« Nous n’avons pourtant rien remarqué. Est-ce que vous êtes sûr que ce n’était pas une erreur ? Comment va mademoiselle Plitana ? »

« Très bien, merci beaucoup. Je n’apprécie guère ce que j’ai cru entendre. Y a-t-il véritablement un spectre ici ? »

« Orian a eu cette impression… C’était une voix féminine et infantile… comme celle d’une adolescente d’après ce que j’ai cru comprendre. »

La seule personne qui répondait aux deux yeux rouges était Pelledoum, l’homme à la cravate rouge semblant légèrement gêné par la situation. En fait, il n’était pas le seul, tout le monde était sur les nerfs et avait du mal à respirer. Visiblement, la venue d’Oricalk n’était pas prévue et ils ne savaient pas réellement où se mettre.

« Enfin… Qu’importe… Tant qu’elle ne vient guère nous déranger et quelle ne nous cause pas de soucis, ne vous intéressez pas à ce cas. Pensez plutôt à ces deux adolescents… Zena et Alan… Sont-ils vraiment ceux que l’on pense ? »

« Il n’y a aucun doute. J’ai commencé à lire dans leur cœur dès l’instant où je les ai vus. »

« Et qu’en as-tu retiré ? »

« La fille est envahie par la jalousie tandis que le garçon est rayonnant à l’extérieur tout en ayant une petite part sombre à l’intérieur. Disons qu’ils sont exactement deux opposés. Bien que cela ne se voit pas, l’adolescente a un sentiment de protection et d’amour très important envers l’adolescent tandis qu’Alan est toujours souriant, prenant la vie du bon côté sans être très sérieux dans ce qu’il fait. Mais tout cela est faux… Complètement faux. »

« Peut-être que son rôle n’est donc pas anodin.  Vous pouvez tout faire pour l’éveiller. S’il n’est pas conscient de ce qu’il est réellement, à ce moment là, ce jeu stupide continuera sans cesse. Cette voix n’arrête pas de rester ancrée dans ma tête. »

« Oui… Nous comprenons très bien ce que vous voulez dire. »

« Ainsi… Faites comme vous le désirez, mais réveillez le… qu’importe la manière nécessaire à son éveil, il doit être ainsi lors de cet instant. Je m’en vais, des occupations m’attendent autre part. Je dois affronter cet homme nommé Erèbe. »

« Vous perdez toujours contre lui ? Malgré votre super intelligence ? »

« Il est beaucoup trop fort pour moi… Beaucoup trop fort… »

Les deux yeux rouges disparurent complètement tandis que les volets revenaient en hauteur, replongeant les personnes présentes dans la lumière du soleil. Les six personnes se regardèrent longuement avant de pousser plusieurs soupirs à la suite. Eveiller Alan ? C’était une chose plus facile à dire qu’à faire. Ce fut Orian qui prit la parole en premier, d’une voix calme et lente :

« J’ai bien une idée… Mais cela sera risqué… De même, il me faudra quelques temps avant de pouvoir tout mettre en position. On va jouer le jeu de la folie… »

« Hum ? Messire… Orian ? Quelle est donc cette idée ? »

« Je ne la dirais qu’à Solerion, toi-même et mon frère. Si vous voulez bien nous excuser, Ergantia et Pelledoum, j’aimerais parler en privé. »

Les deux personnes aux cheveux verts murmurèrent de les prévenir si ils avaient besoin d’aide avant de disparaître complètement. Finalement, ils n’étaient plus que quatre : Les deux frères et leurs pokémons. Le plan allait pouvoir être mis en place dès maintenant. Qu’importe le temps qu’il prendra. Un petit rire se fit entendre alors qu’une voix résonna dans l’entièreté de la pièce :

« Je vois très bien ce que vous préparez… Très très bien même ! Cela va être amusant, très amusant ! Comment des pokémons aussi simples que vous peuvent-ils imaginer de telles choses hein ? Nul ne le sait… Nul ne le saura ! »

Ils s’arrêtèrent de parler, tournant la tête pour savoir d’où provenait la voix. Encore elle…

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