Chapitre 33 : S’amuser

ShiroiRyu
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Chapitre 33 : S’amuser

« Qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi tu te caches les yeux ? »

« Car je n’ai pas envie de te voir, voilà tout ! Tu ne penses pas que tu exagères ?! Je t’ai dit que l’on a de gros problèmes sur le dos et toi, tu penses simplement à aller à la plage ! »

« Ce que je pense surtout, c’est me décontracter avec tout ce qui s’est passé ces derniers jours, voilà tout ! Tu ne sers à rien des fois ! »

« Mais je n’ai pas de maillot de bain ! »

« Espèce de sale menteur, tu te moques de moi ! »

Il avait finalement retiré ses mains qui cachaient ses yeux, commençant à se disputer avec Cynthia. Ils se donnaient en spectacle sur la plage devant tout le monde mais ne semblaient pas remarqué ce petit problème. Finalement, au bout de cinq longues minutes de négociation, il accepta la proposition de Cynthia :

« Bon… Si je me mets en maillot de bain et que je vais me coucher sur le sable, tu promets de ne pas m’embêter pour le reste de la journée ? »

« Ceci est une promesse et elle ne pourra pas être brisée. »

« Marché conclu alors ! »

Il serra la main de la jeune femme aux longs cheveux blonds se disant que c’était convenable comme marché. Il alla se réfugier dans l’un des vestiaires en bois près du bord de la plage pour se déshabiller. Il revint quelques minutes après avec un boxer gris, ayant sorti un magazine de son sac alors qu’elle courrait vers lui.

« Voilà, t’es contente ?! Je me suis mis en maillot de bain ! Je vais trouver un coin tranquille et me coucher sur le sable. »

« Tu ne veux même pas prendre la température de l’eau ? »

« Pas envie. Vas barboter avec les gamins là-bas. Tu es une grande fille, tu n’as pas besoin de moi pour faire mumuse avec de l’eau. »

Elle lui tira la langue d’une mine boudeuse avant de s’éloigner de lui. Il sortit sa serviette pour la plage, une bande blanche et large cachant le motif dessus. Une simple précaution pour que Cynthia ne se pose pas de questions au sujet de ce qui était dessiné. Il alla se mettre dans un coin légèrement isolé des autres, installant sa serviette sur le sable avant de se coucher dessus. Cynthia était assez grande pour se débrouiller toute seule, néanmoins, il restait sur ses gardes.

« Pfff… De toute façon, je n’ai pas à m’inquiéter pour elle. Qu’est-ce que j’en ai… »

Il ne pouvait plus se dire ça : Maintenant, il en avait quelque chose à faire de la jeune femme aux cheveux blonds qui s’approchait de l’eau. Elle poussa un petit cri mélangé à un rire en sentant l’eau sur ses pieds : Qu’elle était froide ! Elle se retira légèrement avant de s’approcher à nouveau : Il fallait qu’elle y aille d’un coup sec sinon, elle ne pourrait jamais rentrer totalement dans l’eau !

« Pffff ! Mais quelle gamine. Bon, elle n’a pas besoin de moi alors farniente. »

Il déposa le magazine qu’il n’avait même pas commencé à lire sur son visage, fermant les yeux pour se laisser emporter par ses songes. Il faisait beau et donc il n’avait pas à s’inquiéter pour le froid. Cette plage et celle qui avoisinait Rivamar étaient reconnues pour être les plus chaudes de Sinnoh. Ils pouvaient rester ici jusqu’au coucher du soleil que le vent n’irait pas les frapper de sa fraîcheur.

« Thierry… Thierry… Thierry… »

« Qu’est-ce qu’il y a encore ? »

« THIERRY ! »

Hein ?! Cette fois-ci, il ouvrit ses yeux, redressant le haut de son corps en faisant tomber le magazine qui était sur son visage. Cynthia venait de crier son nom et il tourna son visage tout autour de lui pour voir où elle se trouvait. La jeune femme lui lançait presque des cris de détresse en levant la main en sa direction. Deux jeunes hommes fort bien bâtis en ce qui concernait leurs physiques l’entouraient en parlant avec elle. Néanmoins, d’après le regard qu’elle avait, elle semblait plus gênée ou intimidée qu’autre chose. Il poussa un profond soupir, se disant qu’elle n’avait pas besoin de lui pour régler ce problème. Elle avait montré à maintes fois qu’elle savait se défendre.

« Je sais pas pourquoi tu cris ce nom ma jolie mais tu ne veux pas passer un peu de temps avec nous ? »

« Mon corps, c’est de la dynamite. Regarde donc ces muscles ! »

« Je ne veux rien avoir à faire avec vous. Lâchez moi un peu ! »

Elle retirait son bras tenu par l’un des deux hommes mais celui-ci le récupéra en la tirant presque. L’autre semblait être fait tout en muscles et sans cervelle. Celui qui venait de prendre le bras de Cynthia semblait être le chef et Thierry soupira à nouveau en se relevant. Le truc de la dynamite, il ne pensait pas l’entendre un jour mais bon… Il s’approcha de Cynthia et des deux hommes, la jeune femme émettant un grand sourire en le voyant venir. Celui qui avait lancé cette phrase se tourna vers lui : Il était aussi grand que Cynthia et Thierry ce qui n’était pas rien en un sens.

« Qu’est-ce que tu me veux toi ?! »

« Simplement vérifier quelque chose. Cynthia, cache toi les yeux. »

Hein ? Elle s’exécuta alors qu’il descendit subitement le maillot de bain du jeune homme tout en muscles, une grande mine triste sur son visage alors que des éclats de rire se faisaient entendre autour d’eux :

« Que c’est triste… Vraiment très triste… Un corps tout en dynamite et pourtant une si petite mèche. Tu ne dois pas souvent allumer des femmes avec ça, c’est pour ça que tu forces ces dernières à te suivre avec ton compagnon ? »

« SALAUDDDDDDDD ! »

L’homme avait esquissé un geste pour venir le frapper mais avec le maillot de bain en bas des jambes, il s’écroula à côté de Thierry, celui-ci venant lui enfoncer la tête dans le sable pour lui en faire avaler une partie. Le jeune homme aux yeux rubis s’approchait maintenant de l’autre homme qui maintenait toujours le bras de Cynthia dans sa main.

« Tu veux bien la lâcher ? »

« Et pourquoi ça ?! Elle vient avec moi ! Moi et elle, on va discuter tout les deux ! Dégage de là avorton ! »

« Pour quelqu’un qui fait presque une tête de moins que moi, je suis sensé le prendre comment ? Tu es sûr de ne pas vouloir la relâcher ? »

Il était vrai que le type était moins grand que son comparse donc de Thierry et Cynthia mais il semblait un tant soit peu plus intelligent mais l’était-il assez pour comprendre ? Visiblement non puisqu’il relâcha le bras de Cynthia pour venir frapper Thierry au visage avec son poing droit. La tête du jeune homme aux cheveux bruns fit un mouvement de côté, du sang s’écoulant de ses lèvres alors qu’il disait d’une voix amusée :

« Imbécile… Je vais te faire siffler ! »

« Hein ? Ca t’a pas… ARGGGGG ! »

La main gauche de Thierry se plaça sur les bourses du jeune homme à travers son maillot de bain rouge, écrasant ces dernières avec une face sadique sur le visage. Le jeune homme tremblait sur ses jambes en implorant Thierry de le lâcher, souffrant d’une manière que seuls les hommes pouvaient connaître. C’était fait d’une manière brutale et les personnes autour d’eux s’étaient arrêtées de rire. Finalement, au bout d’une trentaine de secondes, il relâcha l’emprise sur les bourses du jeune homme :

« Maintenant, disparais et vas faire des châteaux de sable ! Tsss… Je dois aller me laver les mains maintenant. Voilà ce que c’est de s’amuser à des conneries. »

Il passa à côté de Cynthia comme si elle n’existait pas, une mine de dégoût sur son visage en regardant sa main gauche. Les enfants s’éloignèrent de Thierry alors qu’il plongeait sa main gauche dans l’eau pour la nettoyer bien qu’elle n’était pas sale. Cynthia alla s’approcher de lui, un petit sourire confus aux lèvres :

« Merci beaucoup… Thierry. »

« Genre, tu avais besoin de moi. C’était des pauvres types mais tu as préféré que je vienne te sauver, c’est ça ? »

« Ce n’est pas… En fait… Peut-être… Je voulais surtout te faire lever de ta serviette. Tu les as quand même bien écrasés. »

« Tsss ! Bon, je retourne sur ma serviette maintenant. »

« AH NON ! Cette fois-ci, tu restes avec moi ! »

Alors qu’il allait se diriger pour sortir de l’eau, elle plaça ses deux mains sur le torse du jeune homme, le poussant subitement. Il tomba en arrière dans l’eau en poussant un cri alors qu’elle éclatait de rire. Il ressortit de l’eau, complètement trempé et furieux de s’être fait attaqué de la sorte. Elle s’était mise à courir pour lui échapper alors qu’il criait :

« SI JE T’ATTRAPE, JE TE NOIES CYNTHIA ! »

Il courait derrière elle, leurs courses ralenties par l’eau dans leurs jambes. Néanmoins, elle prenait un peu d’avance alors qu’ils s’éloignaient de plus en plus des autres. Après une minute de course, il se mit à bondir sur elle en poussant un cri de rage, sa main droite allant prendre la tête de Cynthia pour la plonger dans l’eau deux secondes avant de la ressortir.

« Je t’ai eut ! »

« Pas encore mon grand ! Je vais te rendre la pareille ! »

« Je t’attend, on va bien voir ça ! »

Ils commençaient à se livrer une véritable bataille aquatique, à distance de tout les autres. L’un n’avait pas le temps de couler l’autre que celui-ci réagissait en conséquence, venant percuter le ventre du premier pour le faire s’écrouler dans l’eau. Elle savait se mouvoir et lui aussi et aucun ne prenait l’ascendant.

« T’as eut ta dose, Cynthia ?! »

« Jamais ! Je ne m’arrêterais pas avant de t’avoir… HIIIII ! »

D’un geste vif, il s’était retrouvé derrière elle, plaçant ses deux mains autour du ventre de Cynthia. Il venait de la soulever, la jeune femme aux longs cheveux blonds se débattant de toutes ses forces pour échapper à Thierry. Alors qu’elle se retrouvait au-dessus de lui, elle arriva finalement à se libérer de Thierry, le problème était le fait qu’elle était au-dessus du jeune homme, tombant sur ce dernier. Celui-ci voulut ouvrir la bouche pour crier mais but la tasse, la jeune femme subissant le même sort au final. Ils sortirent la tête de l’eau en toussotant, chacun tentant de recracher l’eau avalée :

« Keu, keu ! Keu ! Fallait pas te… Keu keu libérer ! »

« Ca… Keu keu ! va ? »

Elle lui tapota le dos pour lui faire cracher de l’eau un peu plus, le jeune homme faisant de même de son côté. Ils avaient un peu abusé, il fallait le reconnaître. Il était peut-être temps d’y aller maintenant. Il prit les devants, sortant de l’eau en continuant de tousser alors que Cynthia le suivait. Il se dirigea vers sa serviette, Cynthia fouillant dans son sac pour sortir la sienne et s’installer à côté de lui avec un grand sourire aux lèvres.

« Et bien ! Aucune galanterie. Tu n’as pas hésité un instant à essayer de me noyer plusieurs fois ! »

« Je te signale que tu as fait pareil de ton côté. T’es pas une femme, t’es un monstre, c’est obligé ! Je ne vois pas ce que tu pourrais être à la place ! »

« Mais euh ! Ce n’est pas très correct de dire ça ! Mais tu t’es amusé quand même ? »

« Ah… Je… Hum… »

Il ne lui répondit pas, observant maintenant le soleil dans le ciel pour éviter de répondre. Elle s’approcha de lui, la main de la jeune femme frôlant la sienne. Il trembla légèrement avant d’essayer d’émettre un sourire :

« Je… crois que… c’était pas mal oui. »

« AH ! Merci Thierry ! »

Elle se jeta à son cou, son corps se collant contre le sien alors qu’elle était couchée sur lui avec un grand sourire. Il se mit à rougir subitement, elle était encore assez mouillée et… hum… On pourrait dire que… le tissu en bandeau autour de sa poitrine… lui moulait encore un peu plus cette dernière.

« Tu sais, avec tout ce qui se passe autour de nous, tous ces problèmes et autres, je trouvais que tu avais une petite mine, c’est pourquoi je voulais aller à la plage pour te distraire un peu. Tu penses que j’ai bien fait ou non ? Est-ce que tu penses que j’ai réussi ? »

« Tu… mais pourquoi tu me poses ces questions ?! Et qu’est-ce que tu fais sur moi ?! »

Il la poussa légèrement sur le côté, pour la faire retourner à sa serviette alors qu’il était rouge de gêne. Ce n’était pas bon, pas bon du tout. Il ne pouvait pas réagir de la sorte avec Cynthia, tout allait beaucoup trop vite maintenant ! En fait non, depuis qu’elle était là, il commençait à se poser des questions. La jeune femme avait baissé ses yeux argentés, légèrement attristée de ne pas recevoir de réponses de la part de Thierry.

« Et… alors ? »

« Alors quoi ? Tu veux… Pfff ! Oui, j’ai bien apprécié ce moment, c’était pas mal mais ce n’est pas pour ça que j’ai oublié le fait que tu es recherchée mais pour ce moment, on peut rester encore à la plage. De toute façon, on n’a pas d’autre choix. »

« Tu veux bien me mettre de la crème solaire sur le dos ? »

« HEIN ?! De quoi ?! »

« C’est pour me protéger du soleil. Tu veux bien… s’il te plaît ? »

« ARGGGGGGGGGGGGGGGG ! Qu’est-ce que j’ai fais pour mériter ça ?! »

« C’est une torture ou quoi ? Je te demande un petit service c’est tout. »

Il poussa un petit gémissement plaintif comme celui d’un chiot qui venait de commettre une bêtise. Elle se mettait sur le ventre, tendant la crème solaire à Thierry qui ne savait pas où se mettre. Celui-ci tremblait alors qu’il appuyait sur le tube en regardant le dos quasi-nu de Cynthia. Il s’approcha d’elle, ne sachant pas par où commencer. Peut-être avec les épaules ? Il alla placer ses deux mains crémeuses sur les épaules de Cynthia, celle-ci poussant un petit cri sous le froid de la crème. Elle se laissa finalement faire alors qu’elle lui tendait ses deux bras pour mettre de la crème dessus. Il s’appliquait avec délicatesse à ce sujet et Cynthia le lui fit la remarque :

« Tu sais… Après ce que tu as donné comme raclée à ces deux hommes, c’est à se demander comment tu peux être aussi doux. »

« Te fous pas de moi ou j’arrête ! J’ai déjà trop honte de le faire. Je te préviens, je te fais seulement le dos et le reste, tu peux le faire toute seule ! »

« Ohhhh ! S’il te plaît, Thierry. Tu t’occupes si bien de moi. Je pouvais faire les épaules toute seule aussi mais tu t’es chargé d’elles. »

« Mais tu te fous de moi ?! J’ai pas que… Cynthia… »

Il s’était mis à sangloter, quelques larmes s’écoulant de ses yeux alors qu’elle se retournait pour voir ce qui se passait. Elle serra le jeune homme contre elle, ne comprenant pas ce qui se passait avec lui.

« Qu’est-ce qu’il y a, Thierry ? Pourquoi tu pleures ? »

« Car tu m’utilises comme un objet ! Tu joues avec mes sentiments et tu me fais me contredire. Ce n’est pas drôle et je suis fatigué ! »

« Et c’est pour ça que tu pleures ? Tu sais… J’allais te proposer de te mettre de l’huile solaire sur le dos après que tu l’ais fait pour moi. Est-ce que cela suffira à te dire que tu n’es pas considéré comme un objet ? »

Et bien… Elle avait été surprise par les sanglots de Thierry et elle se disait qu’il était peut-être plus fragile qu’il ne le montrait à la base. Le jeune homme aux cheveux bruns hocha un peu la tête alors qu’elle se remettait sur le ventre pour qu’il finisse le travail qu’il avait commencé. Qu’est-ce qui lui avait pris de pleurer comme ça ? A cause d’elle ? Il s’était laissé aller quelques instants, quelques instants de faiblesse où il s’était dévoilé devant la jeune femme. Il avait des sentiments contraires envers elle et le reste de Sinnoh : Il ne voulait pas se rapprocher de cette femme et inversement, il sentait qu’elle prenait peu à peu une part importante dans sa vie. Il devait la sauver maintenant et l’emmener loin de Sinnoh. Et après ? Qu’est-ce qu’il allait faire avec elle ? Il ne savait pas… Pas du tout même. Il en avait terminé avec la crème solaire et Cynthia se releva avec un sourire aux lèvres, lui prenant le tube des mains en lui demandant se de mettre sur le ventre.

« C’est ton tour, Thierry ! Laisse toi faire, d’accord ? »

« Mais je ne veux… Oh et puis zut, fais comme tu veux. »

Il se mit sur le ventre, grognant légèrement alors qu’elle s’appliquait avec autant de délicatesse que lui à barbouiller son dos de crème solaire. Un petit moment, elle pensait à lui dessiner un sourire sur ce dernier mais elle se disait que ce n’était pas une bonne idée après tout. Après cinq minutes où elle lui mettait de la crème sur les bras et les jambes, elle alla se coucher sur le ventre à côté de lui. Thierry murmura en fermant les yeux :

« Et maintenant, on se tait et on bronze. »

« Et dire qu’il y a à peine une heure ou deux, tu ne voulais même pas te mettre en maillot de bain. Je suis fière de moi sur ce coup. Dans trente minutes ou une heure, on change de position et on s’en remet une couche sur le ventre, d’accord ? »

« Oui, oui, c’est bon. Maintenant, on se repose ! »

Il grogna à nouveau alors qu’il tournait son visage pour ne pas la voir. De son côté, elle l’observait de son œil argenté non camouflé par sa mèche blonde, un petit sourire aux lèvres. C’était Thierry… C’était vraiment lui, c’était le jeune garçon devenu homme. Elle ferma son œil, se disant qu’après cette journée… Une heure et demie s’écoula et elle se réveilla alors que le jeune homme n’était plus sur sa serviette. Où est-ce qu’il était passé ? Elle se leva à son tour, le cherchant du regard sans le trouver. Il n’était pas allé dans l’eau, il n’était pas parmi les personnes sur le côté droit de l’endroit où ils se trouvaient. C’est vrai qu’ils s’étaient éloignés après les petits problèmes avec les deux personnes auparavant mais quand même… Elle se mit à marcher, criant son nom sans entendre de réponses. Au bout de cinq minutes de recherche, elle le trouva finalement, assis sur un coin de plage caché par de nombreux rochers. Elle avait dut les escalader en se disant que c’était inutile. Elle descendit les rochers, s’ouvrant légèrement le pied gauche en gémissant de douleur alors que Thierry ne l’avait pas remarqué. Il prit un petit caillou, le jetant dans l’eau d’un air morose.

« Thierry ? »

« Ah. Tu es là. Dé… solé d’être parti comme ça. Mais tu es passée par où ? »

« Par ces rochers. C’était assez difficile mais… »

« Ne t’inquiète pas, on peut retourner à nos serviettes, j’ai trouvé cet endroit. »

« Tu ne préfères pas… que l’on reste ici ? »

« Comme tu le désires. Reste ici, je vais chercher nos affaires. »

Sans lui laisser le temps de donner sa réponse, Thierry disparu en se déplaçant à travers un petit passage entre les rochers qu’elle s’était obligée à grimper. Quelle nulle ! Elle n’avait même pas vérifié complètement ! Dire qu’elle avait été inquiète pour Thierry et qu’elle n’avait pas réfléchi à la situation. Il était parti et elle observait ce coin isolé : Il n’y avait vraiment personne… Un endroit bien tranquille avec uniquement le bruit des vagues. En regardant autour d’elle, elle remarquait qu’il n’y avait aucun moyen d’accéder à cet endroit sauf à travers le petit passage emprunté. La mer devant elle, un immense mur de pierre d’une trentaine de mètres derrière elle, oui… C’était vraiment un coin paisible. Elle posa son regard sur le sable, remarquant un petit symbole dans ce dernier à l’endroit où se trouvait Thierry. Même si cela avait été fait grossièrement avec le doigt, elle reconnaissait un Locklass dessiné. Un Locklass… C’était l’un des pokémons de Quentin.

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