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Epilogue : Accomplir ses désirs

ShiroiRyu
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Epilogue : Accomplir ses désirs

« Tu… Tu… Tu… Attend un peu… »

« Quoi donc ? »

« Tu n’es plus la maîtresse de Sinnoh ? Mais qui ? Comment ? Quand ? »

« C’est vraiment tout ce qui t’intéresse ? Et moi dans tout ça ? »

Il était un peu confus et il bafouilla quelques excuses en prenant la main de Cynthia. Non, ce n’était pas ça qui l’intéressait, c’était simplement… elle. Il alla embrasser la main de la jeune femme aux cheveux blonds avec un petit sourire :

« Cela veut donc dire que… »

« Si tu le désires, nous pouvons vivre ensembles désormais. Tu peux aussi me dire que tu as quelqu’un d’autre dans ta vie mais si c’est le cas, je serais forcée de t’étrangler. »

« Non ! NON et NON ! Je n’ai personne d’autre ! »

« Alors prouve le moi. »

Elle fermait les yeux, attendant que le jeune homme fasse quelque chose vers elle. Il se pencha vers Cynthia, caressant ses cheveux blonds avant de la plaquer au sol. Elle ne faisait rien du tout, complètement immobile. Il alla l’embrasser tendrement pendant quelques secondes puis recommença d’une manière un peu plus passionnée. Lorsqu’il retira ses lèvres, elle se lécha les lèvres :

« Hum…Je pense que cela peut suffire comme preuve mais tu ne veux pas qu’on aille ailleurs ? Je ne sais pas trop. »

« Tu n’as aucune idée ? On pourrait aller se promener. »

« Si c’était simplement pour ça, je ne serais pas venue, Thierry. »

« Alors, nous pouvons aller… »

Il prit une profonde respiration, essayant de se concentrer et de se calmer. C’est sûr que maintenant, le mot qu’il allait dire avait une toute autre signification.

« A l’hôtel ? Enfin… Si tu veux. »

« Hum…. Ca peut être une bonne idée. Et qu’allons nous faire à l’hôtel ? »

« Ne… Ne me le fait pas dire ! »

« Hahaha ! Je te taquinais mon grand. Allons y alors. »

« Cynthia, tu ne regretteras pas ta vie passée ? »

Pour toute réponse, elle alla l’embrasser sur le front avant de se lever. Elle remit ses chaussures noires, attendant que Thierry se lève à son tour. Comme si elle pouvait regretter une vie où elle était ancrée la majeure partie du temps dans sa maison à la ligue pokémon. Aucune relation à part celle de sa famille et du conseil des quatre, non elle n’avait rien à regretter ! Dès qu’il se leva, elle colla son corps contre le sien avec tendresse. Le jeune homme posa ses mains sur son dos, marchant avec elle dans l’herbe.
Il leur fallut une trentaine de minutes pendant lesquelles ils se déplaçaient à travers la foule, recherchant un des meilleurs hôtels pour cette journée. Du moins, c’est ce qu’il pensait mais Cynthia le ramena à la réalité. Elle sortit ses pokéballs murmurant au jeune homme :

« Et si… D’abord, nous allions ramener nos pokémons au centre ? »

« Je suis entièrement d’accord. Tu voudrais éviter… une intrusion de Lapinette. »

« Exactement ! Tu comprends très vite. »

Elle rigola, Thierry plongeant ses mains dans ses poches pour sortir ses pokéballs à son tour. Avant de trouver l’hôtel, il fallait d’abord laisser leurs pokémons pour la nuit au centre. Ce fut chose accomplie après une dizaine de minutes, la pokéball rose et brune se mettant à trembler de colère tandis que Thierry disait :

« Ca ne sert à rien, Lapinette. Mademoiselle, occupez vous de nos pokémons s’il vous plaît. »

« Bien entendu. Pour combien de temps ? »

« Quelques jours ! »

Cynthia prononça ses paroles avec enthousiasme alors que Thierry la regardait d’un air légèrement étonné. Cela n’allait donc pas durer qu’une simple nuit, elle avait plusieurs projets pour les jours à venir. Laissant leurs pokémons au centre avec l’infirmière, les deux personnes pouvaient maintenant pleinement profiter d’un moment intime entre eux.

« On y va maintenant ? Ou tu préfères encore un peu de promenade avant ? »

« Hummmmm… Je ne sais pas trop. Je compte bien te garder près de moi toute la nuit mais peut-être que tu préfères attendre un peu… pour plus de romantisme ? »

« Je t’avoue que j’ai un peu le trac. »

« Et moi donc ? Je te rappelle que…Enfin bon, voilà ! Pour l’hôtel, il faudra retourner au mien même si ce n’est pas le grand luxe, ils ont mes affaires. »

« Chez moi ou chez toi ? »

Elle le regarda avec un grand sourire, un peu surprise d’entendre une telle question de la part de Thierry. Elle rigola à nouveau avant de lui pincer la joue :

« Mais c’est qu’il me demande de ces choses le vilain garçon. Ni l’un, ni l’autre. Pour cette nuit, on va loger dans un endroit parfait. Ce n’est qu’une petite ville mais… On va bien quitter celle-ci pour s’en diriger vers une plus grande ? Tu te sens d’attaque pour faire une longue marche bien fatigante ? »

« Si je peux me reposer ensuite… Toujours ! »

Il serra sa main dans la sienne, liant leurs doigts alors qu’ils se mettaient en route pour quitter la ville. Ils n’avaient aucun remords à abandonner leurs pokémons ne serait-ce que pour quelques jours. Après tout, elle et lui pouvaient bien se permettre ce genre de petite folie non ? Surtout pour la première fois !

Plusieurs heures, cinq au total et pourtant, ni l’un, ni l’autre ne semblait éprouver de fatigue. Le fait d’être ensemble suffisait à passer outre leurs pieds endoloris par la marche. Finalement, ils arrivaient dans une grande ville, dix fois plus grande que la précédente où ils avaient laissé leurs pokémons. En y réfléchissant, ils auraient bien put y aller sur le dos de leurs créatures et les laisser dans cette ville mais… Ca n’aurait pas été pareil.

« Fatigué, Thierry ? Ca serait dommage… »

Pour toute réponse, il l’enlaça en l’embrassant tendrement. Elle se laissa faire, goûtant à ce baiser avec délectation. Maintenant, ils n’avaient plus qu’à se diriger vers un hôtel… La nuit était déjà tombée et il devait être plus de vingt-deux heures. Il fallait maintenant trouver un endroit où dormir. Cela ne dura pas très longtemps puisqu’un magnifique hôtel de plusieurs dizaines de mètres de hauteur se tenait devant eux. Ils ne tardèrent pas à demander le prix d’une des chambres les plus luxueuses, montant comme deux amants dans l’ascenseur.

« Tu as un peu le trac, Thierry ? »

« Je crois… que le coup de la douche, je vais devoir y passer. »

« Hihihi… C’est sûr qu’après cette marche, il vaut mieux être propre. Tu le prends en premier ou tu me laisses la chance d’y aller ? »

« Si… Enfin… Voilà… Tu peux y aller maintenant ! J’attendrais mon tour. »

Ils étaient rentrés dans la magnifique suite qu’ils avaient louée. Le prix était exorbitant mais pour ce moment si précieux, ils se fichaient pas mal du coût. Regardant le décor autour de lui, il voyait le magnifique lit double.

« Donc je disais, tu peux aller prendre la douche en premier, Cynthia. »

« Pas besoin de douche. Je ne vois pas à quoi ça va servir au final. »

Il se retourna pour avoir la jeune femme en face de lui. Celle-ci vint l’embrasser longuement, le plaquant sur le lit tandis qu’il avait les yeux exorbités par le spectacle devant lui. La jeune femme était poitrine nue contre lui, une simple culotte de dentelle noire recouvrant son intimité alors qu’elle continuait de l’embrasser avec envie. Sans même comprendre ses propres gestes, ses deux mains venaient se placer sur le dos de Cynthia, descendant jusqu’à ses fesses nues pour les caresser avec envie.
Elle arrêta de l’embrasser, venant mordiller son oreille puis sa nuque avant de commencer à le déshabiller. Elle semblait réellement déchaînée et on pouvait se demander si c’était bien la même femme que d’habitude. Il se retrouva rapidement en caleçon, la main gourmande de Cynthia venant fouiner à l’intérieur pour voir l’état d’excitation du jeune homme devant lui.

« Je n’ai jamais fait ça mais…Tout s’apprend et je compte bien apprendre avec toi ! »

« Oui mais… Ah… Et pour la… Oh et puis… zut ! »

Il n’avait plus aucune réticence maintenant ! Si elle le voulait tant ardemment, c’était à lui de le prouver que c’était aussi son cas ! Alors qu’elle s’affairait dans son caleçon, il passa sa main dans le dos du crâne de Cynthia, ramenant sa tête vers lui pour l’embrasser d’une façon plus que provocante. Les deux amants sortaient leurs langues en-dehors de leur bouche, joignant celles-ci dans une danse sensuelle. Son autre main empoignait le sein droit de la jeune femme, plaçant le téton entre deux doigts pour le tirer légèrement.


Elle poussa un petit râle de plaisir sur le coup, sentant la chaleur faire pointer de désir ses petits morceaux de chair. Si il commençait à cette allure, elle devait suivre le rythme. C’était à son tour de prendre le sexe du jeune homme, le sentant durcir entre ses doigts alors qu’elle suivait un rythme régulier et rapide. C’était ce qu’il y avait à l’intérieur qui l’intéressait ! C’était ça qui allait lui procurer encore plus de plaisir.

« Ah… Ah… Depuis quand tu vises mes points faibles ? Tu es sûr de n’avoir vraiment connu personne, Thierry ? »

« Et toi donc ! Ce… mouvement peu orthodoxe ! Tu veux m’achever avant même d’avoir commencer ! »

« Résiste ! Je t’ordonne de résister, Thierry ! »

Elle retira d’un coup sec le caleçon du jeune homme, laissant apparaître son membre de chair tendu apparaître devant ses yeux. Une hampe divine… qu’elle avait envie d’embrasser. Rien que le fait de la voir arrivait… Oh non ! Elle était déjà en train de mouiller. Si Thierry le remarquait…

« Hiiiiiiaaaaaaa… »

Elle poussa un profond soupir de plaisir. Il avait remarqué… Deux doigts venaient de se frotter contre sa vulve trempée à travers le léger tissu noir. Elle n’allait pas le laisser prendre les devants maintenant ! Sa langue vint se poser sur la base du manche de Thierry, remontant cette dernière de la même façon qu’elle léchait une glace. Il s’arrêta subitement de la caresser, lui retirant son string noir. Ils étaient entièrement nus et il passa un doigt sur le bouton d’amour de Cynthia, venant le titiller.

« A… Arrête ça ! C’est mesquin de … ta part ! »

« Cynthia ! Je ne peux pas me retenir plus longtemps ! »

Il la prit par le bras, la tirant contre lui pour la faire tomber sur son corps. D’un geste vif et rapide, il la retourna pour se retrouver sur elle, un petit sourire sur ses lèvres. C’est vrai qu’ils s’étaient laissés un peu emportés par l’émotion mais maintenant… Ils étaient autant intimidés l’un que l’autre. D’une voix presque inaudible, elle lui murmura :

« Et bien… Tu… attends… mon accord ? Tu l’as… Mais après ça… Ne me trahit ou ne m’abandonnes pas… sinon… Je te promets de te le faire payer… pour le restant de ta vie. »

Elle avait détourné son regard argenté, n’osant pas le voir alors qu’elle savait qu’il allait répondre positivement. Elle ne lui avait même pas demandé d’être doux ou délicat pour cet instant… Elle voulait simplement qu’il reste avec elle à partir de maintenant. Il déposa un tendre baiser sur sa joue, collant ensuite son visage contre le sien. Il rapprochait son pénis des lèvres vaginales de la jeune femme. Celle-ci s’était mise instinctivement à placer ses mains sur son dos, prête à le griffer. Il rentra lentement en elle, jusqu’à arriver à l’hymen, espérant arriver à la combler à partir de maintenant.
D’un coup sec, il déchira la membrane qui obstruait partiellement le vagin de la jeune femme, un léger filet de sang sortant de ce dernier pour salir les draps. Elle n’avait pas planté ses ongles dans la peau de Thierry, lui demandant simplement d’accélérer le rythme maintenant. Puisqu’elle le voulait tant, les coups de reins furent donnés avec vélocité, le jeune homme aux cheveux bruns lui murmurant à plusieurs fois à quel point il aimait Cynthia.
Elle lui répondait seulement par des feulements, elle serait presque retournée à l’état animal, complètement ivre par ce qu’elle subissait comme assaut de la part de l’homme qu’elle aimait. Il n’était pourtant pas très puissant ou très doué mais qu’est-ce qu’elle adorait ça ! C’était SON homme ! A elle ! Et à personne d’autre ! Et elle était SA femme !

« Cyn… Cynthia ! Je… »

Elle avait tout de suite compris ce qu’il voulait dire et il allait se retirer. Rapidement, les deux pieds de la jeune femme entourèrent le dos de Thierry, le forçant à rester en elle, rentrant en grande partie le membre sexuel du jeune homme. Elle poussa un long cri, sentant Thierry qui éjaculait en elle. Oui ! Ce liquide chaud et blanc, elle le sentait le remplir de l’intérieur ! Elle n’allait plus tenir très longtemps de son côté et quand il se retira, elle poussa un nouveau cri, jouissant d’un puissant orgasme, trempant le tissu sur lequel ils dormaient.

Il s’écroula à ses côtés, les deux personnes étant couchées sur le dos, regardant le plafond. Ils n’osaient pas parler mais ils savaient que maintenant, ils venaient de sceller leur amour. En la regardant de plus près, il remarquait qu’elle avait encore ses rubans noirs dans les cheveux. D’un geste doux, il vint les caresser de sa main droite. De sa main gauche, il désignait cinq doigts à la jeune femme, celle-ci lui émettant un grand sourire avant de n’en montrer que deux.
Deux minutes ? Il n’allait pas tenir la cadence à cette allure ! Il eut un petit rire amusé, roulant pour venir se calfeutrer contre elle. Elle lui avait dit son point faible, il allait donc la distraire de cette façon. Il plaça ses lèvres sur le téton droit, venant le mordiller tendrement alors qu’elle gémissait de plaisir. Maintenant que leur premier ébat venait d’être accompli, ils allaient pouvoir se livrer à tous les jeux qui leur venaient à l’esprit. Il arrêta de jouer avec le téton de la jeune femme, retirant ses lèvres pour remonter le long de son cou jusqu’à arriver à ses lèvres, l’embrassant tendrement en la serrant contre lui.

Chapitre 59 : Cornet de glace au chocolat

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Chapitre 59 : Cornet de glace au chocolat

« Veuillez applaudir nos deux vainqueurs : Thierry et Lapinette ! »

Cela ne faisait que rajouter une nouvelle victoire à son palmarès mais il s’en fichait pas mal. Ce n’était pas ça qui l’intéressait personnellement. Bien entendu, il était heureux de gagner et il s’inclina avec un grand sourire devant les nombreux spectateurs venus pour ce concours. Il avait menti… Il continuait de faire quelques combats pour le plaisir. Il ne recherchait plus les badges puisqu’il les avait déjà, ni la gloire… Il faisait simplement ça pour s’amuser et vivre. Avec l’argent gagné dans les tournois, il arrivait à faire sa petite vie vagabonde. C’était comme ça qu’il vivait… Il n’avait pas d’endroit fixe mais cela ne le gênait pas. Une quinzaine de minutes après quelques autographes signés pour ses fans, il poussa un léger soupir, regardant le ciel.
Du temps s’était écoulé depuis qu’il avait quitté Sinnoh. Combien ? Il ne pouvait pas le dire, il ne s’amusait pas à compter le nombre de jours où il n’avait plus vu son visage. Lapinette se montrait moins entreprenante mais toujours très affectueuse. Elle savait que le cœur du jeune homme était pris par Cynthia et elle ne pouvait pas empêcher Thierry de l’aimer. Maintenant, il restait là, vagabondant sans réels buts dans la vie. C’était bien ce qu’il avait dit à Cynthia : Puisque les maîtres élémentaires n’étaient plus là, il ne savait pas se donner une idée de ce qu’il devait faire. Oh… Il attendait le jour où elle allait arriver… Où elle allait le prévenir qu’elle arriverait à Hoenn pour le voir.

« Cela fait trop de temps à mon goût. »

Il regarda l’écharpe blanche autour de son cou. Le premier cadeau reçu avec la première lettre de la jeune femme. Il l’avait un peu oublié et il s’en était voulu. Comme si elle avait deviné ses pensées, Cynthia lui avait envoyé son écharpe blanche avec un petit mot doux et affectueux. Ils étaient deux gamins… Deux parfaits gamins mais cela lui convenait parfaitement. Du moins, il trouvait ça tendre et attachant d’écrire des lettres à la personne qu’on aimait mais qui n’était pas près de nous.

Aller… Pour aujourd’hui, il avait donné ! Direction l’hôtel où il demanda une chambre double bien qu’il n’y avait personne avec lui, c’était simplement… pour s’habituer à imaginer le corps de la jeune femme contre lui. C’était de plus en plus difficile au fil des journées et c’était logique mais qu’importe, l’image de la jeune femme restait gravée dans sa mémoire. Même si cela ne remplaçait pas le contact physique, ça lui suffisait.
Oh… Il avait de nombreuses admiratrices qui tentaient d’avoir un rencard avec lui mais ce n’était pas vraiment pour ça qu’il continuait les combats et les concours. Il refusait poliment chaque marque d’affection de la part des jeunes femmes tandis qu’il émettait un petit sourire désolé à chaque fois. Il s’écroula sur le lit de son hôtel, observant maintenant le plafond avec un grand soupir.

« Je me demande ce qu’elle fait… »

Les dernières lettres parlaient de ses recherches sur Dialga et Palkia, deux entités qui d’après les légendes, avaient crées l’île de Sinnoh. Elle avait maintenant un peu plus de liberté puisqu’il n’était plus là et donc, elle se rendait dans de nombreuses bibliothèques. Il était heureux pour elle, très heureux. La savoir en train de fouiner dans des livres lui arrachait un petit sourire, il se rappelait maintenant la scène de Verchamps… où il avait un peu haussé la voix contre elle. Et ainsi de suite… Avec sa petite glace à la vanille.


Le second avait été un peu plus spécial… et personnel on pourra dire. Il ne le montrait à personne comparé à l’écharpe blanche car disons… que cela ne se montrait pas vraiment à d’autres personnes. Il ouvrit son portefeuille, sortant une photo en l’observant avec un grand sourire : Cynthia était encore plus magnifique dessus et cela se comprenait ! Elle était en petite tenue noire ! Ce n’était même pas la nuisette noire habituelle, non c’était autre chose… Un ensemble de dentelle noire et elle s’était couchée sur son lit avec une position aguicheuse.
Lorsqu’il avait reçu la photo, il l’avait rapidement caché pour éviter que Lapinette la voie, ne sachant pas quoi faire. Qu’est-ce qui lui avait pris ?! C’était la première idée qu’il avait eut en tête en voyant la photo. Lorsqu’il avait écrit la lettre pour la remercier, il n’avait pût s’empêcher de faire son homme légèrement jaloux pour savoir qui avait fait cette photo. Puisque elle était dessus, ce n’était pas elle… Et c’est elle qui lui répliqua que des minuteurs étaient disponibles sur les appareils photos.

« Moi et la technologie moderne, vraiment… »

Il rigola légèrement sur son lit d’hôtel, observant la photo à nouveau avant de faire ce qu’un amoureux transi ferait. Il embrassa la jeune femme qui s’y trouvait : C’était pathétique et complètement niais, mais cela permettait à Thierry d’exprimer son amour envers elle. Il alla s’enfouir dans les draps du lit d’hôtel, fermant ses yeux en poussant un soupir de bonheur. C’était une vie comme une autre… avec une petite amie au loin. Au final, ce n’était pas si embêtant que ça de ne pas avoir de buts dans la vie.


Quelques jours s’étaient écoulés à nouveau et il vagabondait dans la forêt, ayant décidé de se balader dedans. Aujourd’hui, pas de concours ou de combat, c’était l’aspect détente. Du moins, c’était son idée à la base mais comme d’habitude, il fallait que tout ne tourne pas rond. Un petit Kraknoix était en train de s’enfuir, poursuivi par plusieurs Medhyena. Le petit scarabée à la grande gueule en forme de pince se faisait rattraper peu à peu et il poussa un profond soupir, s’approchant du Kraknoix en le soulevant.

« Je peux savoir ce que vous comptez faire maintenant ? »

Son ton n’était ni autoritaire, ni malveillant. Néanmoins, ses yeux rubis montraient clairement qu’il ne plaisantait pas. Les trois Medhyena grognèrent avant de s’éloigner. Vraiment… Il ne pouvait même pas avoir une minute de repos au final. Sans un mot, il déposa le Kraknoix sur le sol, faisant un petit geste de la main pour lui dire de s’en aller. Deux Libegons firent leurs apparitions, soulevant le petit scarabée avant de s’éloigner.

Aucun remerciement… Mais ce n’était pas pour cela qu’il avait fait une telle chose. Il était comme ça et c’était normal. Il haussa les épaules, sortant sa Leuphorie pour faire quelques pas avec elle. La créature rose en forme de boule lui faisait la conversation, lui parlant du beau temps, de tout et de rien. Il ne comprenait pas tout mais ce n’était pas pour ça qu’il n’appréciait pas de dialoguer avec Lachanceuse. Au moins, il discutait et cela lui permettait d’avoir un semblant de sociabilité. Ce n’était pas qu’il était asocial, loin de là… mais seulement… Il préférait rester un peu seul tant qu’il n’avait pas Cynthia avec lui. Il avait plus l’habitude de dialoguer avec la jeune femme qu’avec les autres.

« Dix ans à jouer un rôle… A force, on s’y habitue. »

« Leuphorie ? Leupho ? »

« Ah non. Je ne parlais pas à toi, Lachanceuse. Je réfléchissais à voix haute. »

Il rigola légèrement, la Leuphorie ne comprenant pas vraiment la réaction du jeune homme. Celui-ci prit la patte de sa pokémon dans sa main droite tandis qu’il caressait son crâne de la main gauche. Maintenant, il n’avait plus à se cacher et à montrer à quel point il aimait ses pokémons. Ce genre de gestes d’affection, c’était tout naturel pour lui. La Leuphorie se laissa faire, fermant ses yeux pour apprécier pleinement ce geste.

Ils étaient passés de l’autre côté de la forêt sans même s’en rendre compte. Combien de temps avaient-ils marché ? Beaucoup trop puisque qu’ils avaient quitté les bois. Bah… Ce n’était pas dramatique mais cela voulait dire que ce soir, il allait dormir autre part. Il rappela sa pokémon pour la faire rentrer dans sa pokéball, mettant les deux mains dans les poches tout en se dirigeant vers la ville la plus proche. A force… Il connaissait les lieux quasiment parfaitement. Il n’avait pas une mémoire d’éléphant mais visuelle.

D’autres journées étaient passées et il n’arrivait pas à retirer l’inquiétude qui était peinte sur son visage. Cynthia ne lui avait pas répondu ! Pourtant, sa dernière lettre était partie depuis environ deux semaines. Il se demandait si elle était malade ou non. Si c’était le cas, il serait venu à Sinnoh mais elle ne l’aurait pas prévenu. Il en était sûr et certain. Il envoya une nouvelle lettre à partir d’un Roucarnage, l’un des envois les plus rapides et coûteux existants. Il ne lésinait pas sur les moyens. L’oiseau disparaissait déjà dans le ciel.

« Mais qu’est-ce que tu fais, Lapinette ? »

« Lockpin ? Lock ? Lockpin lock lock ! »

« Ne dit pas ça s’il te plaît ! Elle ne m’a pas oublié ou trompé ! Cynthia n’est pas comme ça. »

Lapinette se cacha les yeux avec ses deux longues oreilles, confuse et gênée d’avoir dit une telle chose. Elle n’était plus aussi jalouse qu’auparavant mais elle ne pouvait s’empêcher de titiller le jeune homme sur certains points. Il passa une main sur son front, essuyant la sueur sur celui-ci. Il faisait de plus en plus chaud, ils se rapprochaient de l’été. Il se dirigea vers un marchand de glace, sortant déjà quelques pièces de sa poche.

« Vous avez quoi comme parfum ? »

« Et bien… Regardez devant vous. Même par cette chaleur, mes stocks sont presque au complet donc à vous de choisir. »

Il hocha la tête, s’excusant de sa maladresse. La prochaine fois, il éviterait de poser une question aussi stupide. Il regarda les différents goûts : Pistache, chocolat, noix de coco, banane, vanille, fraise, y en avait vraiment beaucoup… Enfin bon, il avait déjà choisi dans sa tête et il redressa son regard pour l’avoir en face du marchand :

« Un cornet à la vanille. »

« Comme vous le désirez. Et pour la demoiselle derrière vous ? »

« Si ce jeune homme veut bien me payer une glace, je prendrais avec du chocolat. Ca changera de mon choix habituel. »

« Allons bon… Au moins, elle ne manque pas d’humour. Tenez, prenez la monnaie nécessaire pour les deux cornets, c’est la maison qui offre. »

Il avait un petit sourire aux lèvres, récupérant sa glace à la vanille avant de s’éloigner. Il n’avait même pas jeté un regard à la femme derrière lui : Cela avait suffit à égayer sa triste journée. Il alla s’asseoir sur un banc, sortant un livre qui parlait de Kyogre et Goudron, deux pokémons considérés comme légendaires dans Hoenn. Et oui ! Lui aussi s’était mis à la mythologie de son île. Quelqu’un alla s’asseoir à côté de lui, le jeune homme ne levant pas le regard, la tête plongée dans son livre :

« Il vaudrait mieux éviter de manger une glace devant un livre… surtout si ce dernier n’est pas votre propriété. »

« J’ai pas à m’en faire. Pour la saleté, je m’y ferais et c’est mon livre. Merci bien de vous inquiéter, je retourne à ma lecture. »

« Combien de temps faut-il à un homme normal pour que ses neurones se connectent entre eux et remarquent la personne à côté de lui ? »

« Hein ? Comment ça ? C’est quoi cette question ? »

Il releva finalement le regard de son livre, lâchant subitement sa glace sur le sol en voyant la jeune femme qui se tenait devant lui. Ces cheveux blonds… Ces rubans noirs… Et cette tenue avec un léger décolleté. La jeune femme léchait avec amusement sa crème glacée au chocolat devant le regard ébahi de Thierry :

« Mais … Comment… Pourquoi ? Je… »

« Tu as fait tomber ta glace, jeune homme. Comme tu as payé la mienne, il est normal que je t’en donne une partie, non ? »

Avec un grand sourire, elle darda sa langue hors de sa bouche, venant prendre un peu de crème glacée au chocolat pour la déposer sur sa langue. Elle jeta le reste de sa glace au sol, rapprochant ses lèvres rapidement vers celles de Thierry, enfouissant sa langue dans la bouche du jeune homme, y déversant la crème glacée.
Comme baiser de retour, il ne se serait pas attendu à mieux de la part de Cynthia. En plus de la langue de la jeune femme, il sentait le délicieux et délicat goût de chocolat donnant à ce baiser une saveur des plus particulières. Outre le fait qu’ils venaient de se retrouver, ce baiser montrait à quel point leurs sentiments respectifs n’avaient pas disparus.
Plusieurs personnes détournaient la tête de la scène, les embrassades en public et surtout d’une façon aussi ouverte étaient une source de gêne mais très rarement pour les deux personnes qui s’embrassaient. La jeune femme retira après une vingtaine de secondes ses lèvres tandis que Thierry essayait de se remettre de ces émotions.

« Mais qu’est… Pourquoi tu es là ? »

« C’est la seule question que tu te poses en me voyant ? Comment devrais-je le prendre, Thierry ? »

« Mais… Je t’ai envoyé des lettres et aucune réponse ! »

« Tu n’es pas facile à suivre, tu sais ? Je suis à Hoenn depuis plusieurs semaines mais je ne l’ai pas signalé dans les lettres. C’est pour ça que je n’y répondais pas. »

« Mais mais mais… Attend un peu. »

« Pas besoin d’attendre ! Maintenant, on peut vivre tous les deux ! »

Elle éclata de rire, se levant en tendant sa main vers Thierry. Celui-ci la récupéra, ne sachant pas vraiment ce qu’il devait dire. Ce n’était pas un rêve… La jeune femme était bien devant lui ! Elle était en chair et en os ! Avec tendresse, elle serra la main de Thierry dans la sienne, collant sa tête contre son épaule.

« Et si… Nous allions faire une petite promenade tous les deux ? »

« Heu… Bien entendu ! Et tu pourras m’expliquer pourquoi tu es là ? »

Il avait une petite idée de sa réponse mais il préférait ne rien dire. Peut-être qu’elle venait là à cause d’autre chose. Cela l’étonnerait mais bon… Il restait méfiant… pendant quelques secondes. Elle lui faisait un sourire si tendre qu’il lui était impossible de penser ça. Les minutes qui défilèrent furent les meilleures de son existence depuis tellement de temps. Elle était vraiment là… à côté de lui… sa tête posée sur son épaule.

« Tu m’as manqué, Thierry. Les lettres, c’était quelque chose mais toi… »

« A qui le dis-tu. La photo, c’était très bien mais ça ne vaut rien comparé à la personne qui s’y trouve. Tu vois de quoi je parle ? »

« Bien entendu, imbécile. Tu l’as gardé pour toi, j’espère. »

« Hey ! Je n’allais pas la donner à quelqu’un d’autre. C’est l’un de mes trésors ! »

Ils rigolèrent ensemble tandis qu’ils s’avançaient dans l’herbe. Il y avait quelques rares couples qui pique-niquaient mais ils marchaient jusqu’à trouver un coin à l’abri et isolé des regards. Lorsque ce fut le cas, ils retirèrent leurs chaussures, l’un contre l’autre. Pendant plusieurs minutes, ils restèrent ainsi, immobiles et satisfaits de ce moment. Puis enfin, il prit la parole, la question qui le taraudait allant avoir une réponse maintenant :

« Si tu es là, est-ce que ça veut dire que… »

« Et oui, Thierry. Je ne suis plus la maîtresse de Sinnoh. Dorénavant, quelqu’un d’autre se chargera de protéger l’île à ma place. Cette personne sera épaulée par Lucio et les autres membres du conseil des quatre. Moi, je suis libre comme l’air. »

Chapitre 58 : Deux voies différentes

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Chapitre 58 : Deux voies différentes

« Vous m’étranglez ! ARG ! Lâchez moi ! Lâchez moi ! »

« Que se passe t-il ?! »

Le médecin était arrivé accompagné de plusieurs personnes dès que la machine avait été débranchée, pensant à un nouveau malaise de la part du jeune homme. Ils étaient plus que surpris lorsqu’ils virent Thierry enlacé par Lapinette et Cynthia, les yeux grands ouverts :

« Mais… Mais… Veuillez le lâcher ! Monsieur Thierry, vous êtes réveillé ? »

« Euh… Oui… Pourquoi cette question ? »

« Cela fait deux mois que vous étiez plongé dans le coma. »

« Hein ? Que ? De quoi ? Deux mois ? »

« Nous allons faire quelques tests pour voir si tout va bien ou non. »

Il ne comprenait rien du tout. Qu’est-ce qui s’était passé ? Le médecin demanda aux pokémons et à Cynthia de quitter la chambre pendant qu’il passait une série d’examens. Puisqu’il n’avait fait aucun mouvement pendant deux mois, ses muscles s’étaient atrophiés et il allait devoir passer quelques semaines en chaise roulante si il voulait se déplacer. Sinon, le reste semblait très bon et il était en parfait état.

Une heure plus tard, il était assis dans une chaise roulante, poussé par Lapinette tandis que Cynthia marchait à ses côtés. Ses pokémons étaient tous autour de lui et il observait le soleil. Deux mois ? Cela faisait deux mois qu’il était dans le coma ? Mais après ? Qu’est-ce qui s’était passé pendant ces deux mois ?

« Ca fait bizarre… Tu as vu mes muscles, Cynthia ? »

« Oui… Ils sont ramollis, c’est tout à fait normal. »

« Mais quand même… Deux mois que j’étais dans le coma mais pourquoi ? Je sais que… J’étais dans le volcan face à Henry et que je lui ai… coupé les deux mains mais après ? »

« Je ne peux pas te dire puisque je n’étais pas avec toi mais… Tu étais vraiment blessé. Brûlé de partout, tu étais dans un sale état. Ne refais plus jamais ça ! Tu me le promets ?! »

Elle s’était positionnée devant le fauteuil roulant, Lapinette émettant un petit rictus en voyant la jeune femme aux longs cheveux blonds. Celle-ci positionna ses deux mains sur le visage de Thierry, le regardant avec tendresse :

« Alors ? Tu me le promets ? »

Il détourna le regard, n’aimant pas voir les yeux argentés et inquiets de Cynthia posés sur lui. Elle le força à la regarder, attendant une réponse de la part du jeune homme. Celui-ci rougissait légèrement, prenant la parole d’une voix lente :

« J’en ai terminé avec les maîtres élémentaires… Donc je ne pense pas que je mettrais ma vie en danger à nouveau. Je n’ai pas l’âme d’un héros. »

« Oui mais… Promet le moi ! »

« Je te le promet, je te le promet ! Mais arrête de me regarder comme ça, il y a d’autres personnes autour de nous, c’est gênant. »

« Lock… Lockpin. »

Lapinette ne semblait pas apprécier cette promesse et ce geste de la part de Cynthia. Néanmoins, elle évitait de dire quelque chose ou de se mettre en colère. Elle était heureuse de savoir Thierry en bonne santé donc cela compensait tout. Néanmoins…Le jeune homme avait un visage tiraillé par quelque chose. Il comptait ses pokémons… Il en voyait bien cinq mais… Il en manquait un. Le plus naturellement du monde, il demanda :

« Je ne vois pas Mimolet. Où est-ce qu’il est ? »

Silence gêné parmi les pokémons et Cynthia. Celle-ci caressa le visage de Thierry avec affection, un petit sourire triste dessiné sur ses lèvres. Elle s’approcha de lui, l’embrassant tendrement pour tenter de lui faire oublier ce qu’il venait de comprendre en voyant l’absence de réponse. Elle retira ses lèvres, Lapinette venant sortir sa petite langue pour lécher la joue de Thierry alors que les autres pokémons restaient immobiles.

« Pas… besoin de le dire. Ca va… J’ai compris. Je ne suis pas un abruti. »

« Si tu veux pleurer… Tu le peux… Nous… »

« Il n’aurait pas voulu. Seulement… Ca va faire un peu vide sans lui. Pas vrai, Lapinette ? »

« Lockpin… Lock… Lock. »

« Ahhh… Ne faites pas cette tête là ! »

« Mais… Tu n’es pas triste ? Même pas un peu ? »

« Hé ! On parle de Mimolet ! Il était toujours là pour me faire sourire, il prenait la vie du bon côté à chaque fois pour moi. Je ne vois pas pourquoi je serais triste. Au final, c’est lui qui a tué Henry non ? »

« C’est… lui qui a arrêté le volcan. »

« Alors c’est lui le héros dans l’affaire ! »

Il éclata de rire, les pokémons ne sachant pas comment ils devaient prendre les paroles de Thierry. Finalement, Cynthia se dirigea vers Lapinette, lui demandant si elle pouvait pousser Thierry à sa place. Avec réticence, la Lockpin se poussa pour laisser la place à Cynthia. Le jeune homme aux cheveux bruns demanda à ses pokémons d’aller s’amuser un peu tous les cinq pour le laisser seul avec Cynthia.

« Lockkkkkkpin ! Lock ! »

« Si… Toi aussi, Lapinette. Je dois parler de quelque chose d’important à Cynthia. »

« Lockpin Lockpin Lock ! »

« S’il te plaît… »

Elle le regarda avec des petits yeux rubis. Elle ne voulait pas le quitter même si ce n’était que pour cinq minutes ! Elle émit un petit cri de colère en direction de Cynthia avant de s’éloigner avec les quatre autres pokémons. Thierry poussa un profond soupir, demandant à la jeune femme à la tenue noire de le déplacer près d’un banc isolé des autres. Elle s’exécuta, un petit sourire aux lèvres, se disant que finalement, ils étaient seuls. Avec difficulté, il se leva de sa chaise roulante mais vu qu’il n’avait pas utilisé ses muscles depuis deux mois, il s’écroula… sur la jeune femme aux cheveux blonds. Ils étaient couchés dans l’herbe, juste à côté du banc et elle le regardait avec affection.

« Dé… solé, Cynthia. Je voulais m’asseoir sur le banc mais… Je suis un peu trop fatigué. »

« Arrête de t’excuser pour tout. Est-ce que cela me gêne ? »

« Non mais… Quand même. »

« De quoi voulais-tu parler avec moi ? Je suis toute ouïe mais avant, tu ne voudrais pas profiter un peu de ce moment ? »

Elle alla l’embrasser sans lui laisser le temps de répondre. Le baiser était encore plus doux que les autres et elle déposa ses deux mains sur le dos du jeune homme, la gardant contre lui pour être sûre qu’il n’allait pas s’enfuir une nouvelle fois. Il se laissait faire, fermant les yeux pour goûter à cette chose si bonne. Néanmoins, quelque chose le tiraillait de l’intérieur et il retira ses lèvres assez promptement :

« Mais… Pourquoi, Thierry ? Tu ne m’aimes pas ? »

« Ce n’est pas la question, Cynthia. C’est autre chose… Je t’aime vraiment et énormément. »

« Alors pourquoi arrêter ce baiser ? Je… ne comprends pas. »

« Cynthia, je sais que je vais te dire ne va pas te plaire mais… On ne peut pas rester ensembles tous les deux. »

« Hein ?! Mais pourquoi ?! »

Elle se relevait, faisant tomber le jeune homme sur le côté. Celui-ci poussa un petit gémissement de douleur mais elle ne semblait pas s’en soucier. Elle serrait les dents, attendant que le jeune homme réponde à sa question. Celui-ci tentait de se tenir au banc pour se redresser et y arriva avec difficultés :

« Tu es la maîtresse de Sinnoh… et en tant que telle, tu as des responsabilités. Je suis une épine dans le pied de la ligue pokémon. Je ne peux pas te prendre à cette dernière. »

« Alors je la quitte maintenant et sur le champ ! »

« NON ! Tu ne peux pas faire ça ! Ne te comporte pas comme une enfant ! »

« Mais je ne suis pas une enfant ! Arrêtez de me considérer comme ça ! Je suis une femme et je peux te le prouver sur le champ ! »

« Ca ne mènera à rien. »

« Si tu m’aimes, tu devrais savoir que je ne peux pas accepter ça ! »

« Mais tu le feras… Je vais quitter Sinnoh mais je te promets de t’écrire très souvent. Entre Hoenn et Sinnoh, les messages mettront un peu de temps à arriver mais on sera toujours en contact. Tu en penses quoi ? »

« Tu veux du contact avec moi ? Je vais t’en donner du contact ! »

Elle vint lui donner une gifle plus que violente avant de s’en aller en pleurant. Comment pouvait-il dire une telle chose maintenant ?! Il passa une main sur sa joue endolorie. Ce n’était pas comme ça qu’il voulait que tout se finisse… Ce n’était pas du tout ça… Il se frotta les yeux, regardant le ciel bleu en se disant qu’il n’avait pas mérité une telle chose mais… Avait-il vraiment le choix après tout ?

Deux semaines s’étaient passées et il avait regagné quelques forces. Cynthia n’était pas revenue le voir depuis cette dispute mais le conseil des quatre avait pris de ses nouvelles. Il remercia longuement Lucio en lui disant qu’il lui devait la vie mais l’homme aux cheveux violets lui signala que ce n’était rien. Seule la vieille femme aux cheveux gris venait le voir quotidiennement.

« Comment va Cynthia ? »

« Disons… qu’elle ne veut voir personne. Tu l’as encore fait souffrir. Tu ne peux pas t’en empêcher n’est-ce pas ? »

« Le temps panse les blessures… Mais j’ai fais ce que j’avais à faire. Je connais son caractère et elle s’en sortira grandie dans cette affaire. Et vous aussi… Vous n’aurez plus d’inquiétude là-dessus. Elle restera votre maîtresse. »

« Je ne comprend pas pourquoi tu changes aussi vite d’avis… »

« Je n’ai pas à choisir à la place de toute une île. Vous avez plus besoin d’elle que moi j’en ai besoin, voilà tout. »

« Et elle… Tu en penses quoi de ses sentiments ? Même si je ne devrais pas le dire en tant que membre du conseil des quatre, elle a besoin de toi. Pourquoi ne pas rester à Sinnoh ? »

« J’ai faillit causer une éruption et engloutir l’île sous la lave. Voilà tout. »

« Tu te cherches des excuses toutes faites. Rien ne t’en empêche. Tu es libre de ton choix mais il est dommage que tu ne veuilles pas vivre avec Cynthia. »

« Ce n’est pas que je ne veux pas mais… Disons que je ne sais pas comment réagir. »

« Tout s’apprend, Thierry. Tout s’apprend. Enfin bon, ton bateau est pour quand ? »

« Pour dans quelques jours. J’aurais bien aimé que… »

« Je vais me charger de tout ça. »

Elle lisait dans ses pensées ou alors elle avait compris tout de suite ce qu’il voulait ? La vieille femme salua Thierry avant de quitter la chambre. Finalement, peut-être qu’il allait espérer la voir malgré leur dernière dispute ? C’est ce qu’il espérait… Lapinette avait compris que la jeune femme était importante pour son dresseur et restait légèrement en retrait. Néanmoins, elle restait près de Thierry pour veiller sur lui pendant que ses muscles reprenaient une taille plus normale.

Finalement, le jour du départ arriva et le conseil des quatre était présent… ainsi que Gladys, Pierrick et Charles. Mais aucune présence de Cynthia à l’horizon. Elle n’allait pas venir en fin de compte… La jeune femme aux couettes noires s’approcha de Thierry :

« Pourquoi tu ne restes pas à Sinnoh ?! »

« Je vais retourner à Hoenn… Je vais arrêter les combats de pokémons et retourner faire les concours là-bas. »

« Mais à Unionpolis, il y a tout ce que tu veux ! »

« Ce n’est pas pareil qu’Hoenn… Et je suis un homme de là-bas. Je suis désolé mais j’ai pris ma décision. Vous vous chargerez bien de protéger Sinnoh en mon absence. Dites au revoir à Cynthia quand vous la verrez. Je vais monter avant que le marin arrive. »

Il salua chaque personne, se disant que maintenant, c’était trop tard… Même si ce n’était qu’un simple bateau, cela lui convenait plus que tout. Il grimpa sur le bateau, allant s’installer dans la cabine en attendant que le marin ne monte à son tour. Tout le monde attendait le départ du jeune homme et enfin, le marin se pointa après dix minutes.

« Vous êtes prêt ? On peut partir quand vous le désirez. »

« Alors on peut y aller maintenant. »

« Direction, Hoenn ! Le voyage sera un peu long mais j’ai pris de quoi nous ravitailler. Ca se trouve dans le placard à votre droite. »

Le jeune homme regarda le marin puis le placard. Il ouvrit ce dernier avant de pousser un cri… Cri étouffé par une main féminine. Cynthia se tenait devant lui, un sourire aux lèvres. Elle retira rapidement sa main, allant l’embrasser longuement avant de retirer ses lèvres.

« Mais… »

« Tu m’attendras ? Un jour… Je ne serais plus la maîtresse de Sinnoh donc… Un jour, je serais avec toi pour toujours. Tu m’attendras ? »

« Je… Euh bien… Sûr mais… »

« Ne dit plus rien. Je vais m’en aller. Remercie Terry pour ça. C’est elle qui m’a convaincu. »

La jeune femme quittait la cabine devant le regard ahuri de Thierry. Le marin s’écria de surprise alors qu’elle faisait apparaître sa Carchacrok, grimpant sur Tellus pour s’éloigner au-dessus de la mer. Elle retournait à Sinnoh alors que lui revenait à Hoenn.

Chapitre 57 : Une promesse éternelle

ShiroiRyu
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Chapitre 57 : Une promesse éternelle

« Mimo ! Mimo ! »

« Et moi alors ? Je compte pour du beurre ? »

« Papa ! Papa ! »

Un jeune garçon aux cheveux bruns sautait dans les bras de l’homme en poussant des petits cris de joie. Un Mr.mime se trouvait à côté de ce dernier, regardant ce spectacle avec un sourire aux lèvres. Quelques secondes plus tard, l’homme déposa le jeune garçon aux cheveux bruns sur le sol avant de dire :

« Je suis désolé mon grand mais ce soir, je vais aller entraîner Palinette pour le concours de demain donc… »

« Je reste avec Mimo ! Ouéééééééééé ! »

« Mimolet ! Je t’ai dit qu’il s’appelait Mimolet ! »

« Mime mime mime ! Mr.mime ! »

Le Mr.mime ne semblait pas se soucier d’une telle appellation, soulevant le jeune garçon dans ses bras avant d’utiliser ses pouvoirs psychiques pour le faire léviter au-dessus du sol. Le jeune garçon poussa des rires amusés alors que l’homme reprenait :

« Mimolet ! Je te fais confiance hein ? Tu es son protecteur. De toute façon, je sais que tu t’occuperas bien de lui. »

« Mr.mime mime ! Mr.mime Mr.mime ! »

« Aller, je te laisse Thierry ! »

L’enfant ne semblait même pas l’entendre. Il poussa un léger soupir amusé, sortant une Lockpin de sa pokéball. Celle-ci observa Thierry avec un grand sourire avant de s’éloigner avec Quentin. Le Mr.mime continuait de faire léviter le jeune garçon au-dessus de lui, le faisant atterrir quelques secondes plus tard :

« Mime mime mime ? »

« Heu… Ce que je veux… Et ben… Un ballon ! »

Un ballon ? C’était plutôt simple ! Mimolet commença à se concentrer, fermant les yeux avant de s’imaginer un ballon rose. Après quelques secondes, l’objet volant fit son apparition dans les mains de Thierry, celui-ci poussant un cri émerveillé en remerciant le Mr.Mime ! C’était vraiment super !

« Wahhhhh ! Et tout rose en plus ! T’es vraiment fort Mimo ! »

« Mime mime mime ! »

Il se retrouvait maintenant avec un œuf dans les bras. Un œuf rose et brun. Les deux Lockpins le regardaient avec émerveillement tandis que Mimolet avait un sourire aux lèvres. Quentin était en train de parler à deux personnes : Un homme et une femme. Une jeune fille aux deux boucles blondes retenues par deux rubans noirs était devant Thierry.

« Wahhhh ! C’est un œuf ? C’est un vrai œuf ? »

« Oui ! C’est un œuf de Lockpin ! Ou euh… de Laporeille je crois ! C’est mon Papa qui me l’a dit. Palinette me l’a montré avec un grand sourire et mon Papa m’a dit que ça serait mon premier pokémon pour mes dix ans ! »

« Tes dix ans ? C’est ton anniversaire aujourd’hui ? »

« Oui. C’est pour ça que mon Papa me l’a donné. »

« Alors bon anniversaire ! »

Elle alla l’embrasser sur la joue alors que leurs deux visages rougissaient. Les trois adultes rigolèrent faiblement en même temps tandis qu’un petit cri se fit entendre :

« Ah ! Cynthia ! C’est pas juste ! Je voulais être le première à souhaiter bon anniversaire à Thierry ! T’es méchante. »

« Mais ce n’est pas grave, Gladys… »

« Si ça l’est Pierrick ! »

Une petite fille avec des couettes noires s’approchait de Thierry, l’embrassant sur la joue à son tour en lui souhaitant un joyeux anniversaire. Elle devait avoir huit ans tandis qu’un jeune garçon était derrière elle : Il avait les cheveux rouges et une paire de lunettes. Enfin, un adulte les accompagnait… Un homme aux cheveux rouges accompagnait les deux enfants.

« Et bien… Mes félicitations, Quentin. C’est donc pour bientôt ? »

« Exactement, Charles ! Je pense que tu connais ces deux personnes ! »

« Bien entendu… »

« Papa ! Papa ! On fait une photo puisqu’il y a tout le monde ? »

« D’accord. Mimolet, tu te charges de ça ? »

« Mime Mime mime ! »

Les deux Lockpins rentrèrent dans leurs pokéballs alors que tout le monde se mettait en position. L’appareil photo dans les mains, Mimolet se mettait en face du groupe, un grand sourire sur les lèvres. Il cria : « Mr.mime ! » et toutes les personnes dirent la même chose. Cette photo… Tout le monde allait en garder un souvenir. Plusieurs exemplaires furent tirer de la photo et chacun avait la sienne.

« Mr.mime ! Mr.mime mime mime ! »

« Snif… snif… Papa est mort… Papa… Et ils m’ont enlevé Lapinette. »

« MIME MIME MIME ! »

« Ils sont tous morts… Mais… pourquoi tu es là ? »

Le Mr.mime avait de sacrées blessures sur le corps et était dans un piteux état. Néanmoins, il semblait en colère. Le jeune garçon était en sanglots, assis dans un lit d’hôpital. Mimolet s’approchait de lui, le téléportant hors de la chambre.

« Mime mime mime ! Mr.mime ! »

« Aller… chercher Lapinette ? Elle est… dans le centre pokémon. Mais on va faire quoi ? »

« Mime mime ! Mr.mime mime mime, Mr.mime ! »

« Nous enfuir ? Mais pour aller où ? »

Mimolet ne voulait pas lui expliquer. Déjà, ils se téléportaient à nouveau, main dans la main. Quelques minutes après, ils se retrouvaient devant le centre pokémon. Le garçon était en tenue de patient, pieds nus mais ne semblait pas se soucier du froid. Une nouvelle téléportation et ils arrivaient dans une chambre remplie de berceaux. Lentement, le jeune garçon marchait entre ces derniers, cherchant Lapinette. Une petite Laporeille à la fourrure de coton rose dormait paisiblement dans un berceau.

« C’est elle. On la prend ? Lapinette ? Tu viens ? »

« Lapo ?… Laporeille ? »

La lapine ouvrait faiblement ses yeux en amande, regardant le jeune garçon. Elle voulait crier mais se retenait. Elle n’était qu’une enfant mais elle compris tout de suite qu’elle devait se taire. Mimolet téléporta Thierry et Lapinette en-dehors du centre pokémon. Une bonne demie-heure plus tard, ils se retrouvaient dans une forêt, Thierry serrant la petite Laporeille dans ses bras, se tournant vers Mimolet :

« Pourquoi… Pourquoi nous avoir emmenés ici ? »

« Mr.Mime ! Mime mime ! Mr.mime ! »

« Venger Papa ? Et venger Palinette et les autres ? »

« MIME ! MR.MIME ! MIME MIME MIME ! Mime ? »

« Lapo… Laporeille ? Laporeille ! Lapo ! Lapo ! »

« J’en suis… Même si je ne comprends pas tout. Dorénavant, on va s’en aller et on deviendra plus forts ! Ensuite, nous vengerons Papa et les parents de Lapinette ! »

Le corps recouvert de fourrure brune et de coton rose s’était arrêter de briller. Devant les yeux ébahis de Thierry, Lapinette venait d’évoluer. Elle devait vraiment aimer son dresseur. Mimolet s’éloigna légèrement, Thierry s’écriant avec joie :

« Tu es devenue magnifique, Lapinette ! »

« Lockpin ! Lockpin lock ! »

Elle lui sautait dans les bras, heureuse de sa nouvelle forme. Le jeune garçon était devenu un adolescent d’une quinzaine d’années. Lapinette frottait son museau et son visage contre Thierry, lui déposant plein de petits baisers sur le visage. Mimolet était assis sur un rocher, regardant la pokémon à la fourrure de coton rose et l’adolescent. Ah… Commettait-il une bêtise ? Depuis cinq ans, il s’occupait des deux personnes du mieux qu’il le pouvait. Mais… était-ce vraiment une bonne idée ?

« C’est ma petite Lapinette à moi ça ! »

« Lockpin ! Lock lock lockpin ! »

« Mais oui… Dire que tu es née ce jour là… »

Elle restait collée contre lui, l’adolescent caressant son dos avec tendresse et affection. Mimolet s’était arrêté de sourire devant le mignon spectacle qui s’offrait à lui. Thierry avait poussé un léger soupir, murmurant :

« Je m’en rappellerais toujours… Ta maman… avait fièrement combattu… et j’étais dans les gradins avec toi dans mes bras. Tu n’avais pas encore éclos et quand… ta maman est tombée… sur le sol, tu t’es mise à sortir de ta coquille. »

« Lockpin… Lock. »

Elle passait ses pattes sur les yeux de Thierry, voulant nettoyer les larmes qui s’écoulaient sur ses joues. Elle ne voulait pas le voir triste… Elle ne voulait pas. Ce n’était pas de sa faute si ses parents étaient morts ! Il n’avait pas à s’en vouloir !

« Pour chaque vie… qui disparaît… Une nouvelle naît. »

« Lockpin ! Lock lock lock lockpin ! »

Elle l’embrassait à nouveau sur les deux joues, restant contre lui tandis que Mimolet se levait. C’était trop difficile de rester inactif comme ça… Cela faisait cinq ans et il avait compté jour pour jour chaque moment où les deux personnes dont il s’occupait devenaient de plus en plus fortes. Bientôt… Ils allaient pouvoir se venger et ainsi… Tout serait achevé.

« Mr.mime ! Mr.mime mime mime ! »

« S’entraîner ? D’accord… mais… On ne pourrait pas fêter l’évolution de Lapinette en tant que Lockpin ? Ca n’arrive qu’une fois dans une vie ! »

Il s’était relevé, serrant la Lockpin dans ses bras, ses yeux légèrement rougis. Il avait un petit sourire et Lapinette acquiesçait d’un hochement de tête. Plus il les voyait, plus il doutait de l’efficacité de son action. Peut-être qu’il… ne devait pas les forcer. Ils semblaient si heureux tous les deux. Cela serait un crime de… jouer avec leurs sentiments.

« Combien d’années… cela fait ? »

« Mime mime mime… »

« Dix ans ? Le temps a passé depuis… Qu’en penses-tu, Lapinette ? »

« Lockpin lock lockpin ! Lock ! »

« C’est vrai. Tu n’étais encore qu’une enfant… et moi aussi. Mais maintenant… Nous avons grandi et nous savons ce qu’il nous reste à faire. »

L’adolescent était devenu un jeune homme d’une vingtaine d’années. Debout alors qu’il quittait le bateau à partir duquel il venait d’accoster, la Lockpin se trouvait à ses côtés ainsi que le Mr.mime. Thierry poussa un profond soupir, passant une main dans ses cheveux avant de se diriger vers l’extérieur du port. Ils devaient se préparer à vivre en secret… comme ils en avaient convenus depuis ces dernières années.

« Lapinette… Il est temps… »

« Lockpin… Lock… »

« On se reverra grâce à ces concours et tu pourras me serrer dans tes pattes autant de fois que tu le désires, d’accord ? Et puis… Tu auras le vrai Thierry, n’est-ce pas Mimolet ? »

« Mime mime mime ! Mr.mime mime ! »

Le Mr.mime rigola alors que le jeune homme faisait de même. Le plan était convenu : A partir de maintenant, il fallait jouer son personnage jusqu’au bout… Attirer les maîtres élémentaires hors de leurs repaires et les tuer les uns après les autres. Il se tourna vers Mimolet, un grand sourire aux lèvres :

« Mimolet… Nous allons accomplir notre mission. Ensuite… Nous pourrons vivre heureux tous ensemble, n’est-ce pas ? Tu resteras avec moi après tout ça ? »

« Mr.mime. Mr.mime mime mime ! »

Il serrait la main droite de Mimolet dans la sienne, signe qu’ils se faisaient cette promesse, une promesse à laquelle aucun des deux ne faillirait. Ils étaient inséparables depuis que Thierry était né, cela allait continuer.

« Où… Où je suis ? »

Il ouvrait faiblement les yeux… Il voyait un plafond entièrement blanc. Il se redressa avec difficulté, passant une main dans ses cheveux pour comprendre la situation. Il entendait de nombreuses respirations, des bips de machines… Lapinette, Lachanceuse, Têtdenoeu, Soprallegro et Titania étaient autour de lui, tous endormis. Lapinette avait sa tête posée sur le côté droit de son lit, sa patte dans la main droite du jeune homme. Du côté gauche du lit… Il avait la jeune femme aux longs cheveux blonds qui lui tenait sa main gauche.

« Pourquoi tout le monde est là ? »

« Hum… Je… Qui parle ? »

« Et bien c’est moi ! Tu pensais que c’était qui d’autre ? »

« Thierry ?! HEY ! Il est réveillé ! THIERRY EST ENFIN REVEILLE ! »

Cynthia venait de crier le nom du jeune homme dans toute la pièce, sautant au cou de Thierry alors que Lapinette faisait de même. Tous les pokémons poussèrent des cris des joie, désactivant les machines par inadvertance en s’approchant du lit. Il venait de sortir de son coma, chose dont il ne connaissait pas l’existence. Il se rappelait seulement… le volcan.

Chapitre 56 : Coma

ShiroiRyu
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Chapitre 56 : Coma

« Alors ?! Je veux tout savoir ! »

« Calmez vous mademoiselle Cynthia. Thierry n’a vraiment plus de famille ? »

« Je ne crois pas… Ou plutôt je ne la connais pas. »

« Je ne peux pas parler de son bilan de santé à des inconnues. Je vais prévenir les personnes compétentes pour me trouver sa famille. »

« VOUS RESTEZ ICI ET VOUS ME DITES CE QU’IL A ! »

Elle ne laissait même pas le choix au médecin, l’empoignant par le col avant de le soulever. Celui-ci faisait bien vingt centimètres de moins qu’elle et le regard furieux qu’elle lui lançait arrivait à le faire trembler.

« C’est bon, c’est bon ! Lâchez moi ! Ce n’est pas parce que vous êtes la maîtresse de Sinnoh que vous êtes au-dessus… »

« Je m’en fous d’être la maîtresse de Sinnoh ! Je veux savoir ce qui se passe avec Thierry ! Je n’ai pas été assez claire ?! »

Elle relâchait le médecin, celui-ci se mettant à tousser légèrement pour essayer de reprendre son souffle. Le bilan de santé dans sa main, il prit la parole d’une voix tremblante :

« Alors… D’après ce que je sais, pour ses pokémons… Ils vont s’en sortir. Ils ont simplement besoin de se reposer et pour deux d’entre eux, c’était vraiment critique mais ils sont maintenant sains et saufs. »

« Et pour Thierry ?! Je veux savoir ! Ne me forcez pas à me répéter ! »

« Et bien… Pour ce jeune homme, c’est bien moins joli. Disparition de quelques tissus musculaires, brûlures à de nombreux degrés sur un bonne partie du corps, ses poumons ont été touchés, sa vision semble être affectée elle aussi et il ne semble pas pouvoir se réveiller. »

« Est-ce… Est-ce… Je… Ah… »

Elle perdait toute contenance, s’écroulant à genoux. Les yeux argentés posés sur le sol, la jeune femme tremblait de peur d’entendre la triste vérité :

« Est-ce… qu’il va s’en sortir ? »

« Je préfère vous l’annoncer clairement : C’est très mal parti. Il n’aura certainement pas le temps de laisser son corps régénérer ses plaies… et même si il s’en sortait… Il aurait des chances que les séquelles restent présentes à vie. Et même si… Après ça, il faudrait qu’il se réveille et cela n’est pas gagné. Il y a tant d’impuretés dans son sang à cause de ses plaies ouvertes qui ont emmagasinées de la cendre du volcan ou des micros morceaux de pierre que même nous, nous ne pouvons pas créer des miracles. Préparez vous simplement au pire car le meilleur ne risque pas d’arriver. »

« Snif… Snif… »

Le médecin quittait la chambre de Thierry, le laissant seule avec la jeune femme aux cheveux blonds. Elle n’allait pas pouvoir respecter la dernière volonté de Mimolet avec ça. Elle serrait avec tendresse et tristesse la main bandée du jeune homme, s’étant relevée pour observer Thierry. Il respirait avec difficulté, elle le voyait bien à cause des nombreuses machines à côté de lui. Tout… Tout le corps du jeune homme était recouvert de bandages et de nombreux tubes. Des transfusions sanguines, des aides pour la respiration, toutes les machines permettaient au jeune homme de survivre mais pour combien de temps ?

« Hey ! Tu vas rester avec moi hein ? Tu ne vas pas te laisser aller maintenant ! Qu’est-ce que tes pokémons vont penser de toi ? Tu ne vas pas les abandonner ! Et puis… »

Et puis… Elle dans tout ça ? Elle ne voulait pas être abandonnée par le seul homme qu’elle avait aimé…et qu’elle aimait toujours. Elle passait son crâne sous la main du jeune homme, fermant les yeux pour éviter de pleurer à nouveau. Elle avait sa tête sur le ventre de Thierry, continuant de parler :

« Et Lapinette dans tout ça ?! Lapinette ! Tu ne vas pas oublier et abandonner Lapinette ! Qui elle aura maintenant ?! Reste en vie ! Promet moi que tu resteras en vie ! Promet le moi… »

Elle ne voulait pas le voir disparaître, pas maintenant… Pas après ce qu’il avait fait… Pas après tout ça. Il avait finalement réussi à accomplir sa vengeance mais pour ça, il avait du tuer… Etait-ce une punition divine pour avoir causé des morts ? Elle reniflait bruyamment, s’endormant contre le ventre du jeune homme en espérant que tout allait bien mieux se dérouler. Les heures s’écoulaient…

Puis tout s’enchaîna de plus en plus rapidement : D’abord un simple bip isolé, puis plusieurs et toutes les machines s’affolaient. Elle se réveilla en sursaut, se mettant à crier de toutes ses forces. Thierry était en danger de mort ! Elle quittait la chambre, hurlant à perdre haleine d’appeler les médecins. Elle fut mise sur le côté alors que toute une équipe arrivait dans la chambre de Thierry, l’emmenant en salle d’opérations.
Les minutes s’écoulèrent et elle marchait nerveusement devant la salle d’opérations. Le voyant était toujours allumé, signe que Thierry restait toujours entre la vie et la mort. Elle n’arrivait pas à penser à autre chose. Il était trois heures du matin mais elle n’avait pas sommeil. Comment aurait-elle pu dormir alors qu’à côté d’elle se trouvait l’homme qu’elle aimait dans un état grave !

« Ah… Pfff… On a réussi à en extraire une bonne partie. »

Elle se releva de sa chaise, s’approchant du médecin qui venait de prononcer ces paroles. Elle voulait tout savoir ! Elle allait crier mais le médecin passa une main devant elle pour lui dire de se taire, prenant la parole :

« Son état s’est aggravé suite à une complication. De nombreux thrombus ont été trouvés dans son corps, bloquant toutes les voies respiratoires. Heureusement que vous nous avez appelé aussitôt sinon, il serait déjà mort. Mademoiselle ? Mademoiselle ?! Vite ! Aidez moi à la soulever ! Dépêchez vous ! »

Elle n’avait pas tenu le choc. Sa conscience avait lâché alors qu’elle s’écroulait sur le carrelage de l’hôpital… Trop… Trop d’émotions pour elle. Elle restait une simple femme après tout. Lorsqu’elle ouvrait les yeux, elle était couchée dans un lit d’hôpital, quatre personnes autour d’elle. Elle les reconnaissait facilement… Aaron… Terry… Adrien et Lucio. Pourquoi étaient-ils là ?

« Tu nous as fait une grande peur. T’évanouir comme ça… Les médecins nous ont prévenu tout de suite. »

« Où… Où est-ce que je suis ? THIERRY ! »

« Thierry est au calme dans une chambre. Son état s’est stabilisé bien qu’il ne se soit pas amélioré. Mais toi… Faire une chute de tension… »

« Je ne me préoccupe pas de moi ! Je veux voir Thierry ! Laissez moi voir Thierry ! »

« Et après ? »

Lucio venait de prendre la parole après Terry. Il restait calme et tranquille, un air sérieux peint sur son visage. Quelques secondes après, il continuait :

« Que feras-tu ? Pleurer sur le sort de Thierry ? Ca n’arrangera pas son état. »

« Je veux le voir ! Je veux rester auprès de Thierry ! Il a risqué sa vie pour vous, bande d’ingrats ! Il est… Il est… »

« Je le sais très bien… et les autres aussi. Même si les journaux n’ont pas encore annoncé ce qui s’est passé réellement avec le volcan, je te rappelle que tu nous as appelés après ça. »

« Alors laissez moi être auprès de lui ! »

« Non. C’est à mon tour de faire quelque chose pour lui. Terry, Aaron et Adrien, je vous laisse vous occuper du reste. »

« Où… Où est-ce qu’il va ? »

Lucio s’était dirigé vers la sortie de la chambre alors qu’elle le voyait partir. Terry poussa un léger soupir, Adrien passant une main sur son front tandis qu’Aaron croisait les bras. Finalement, la vieille femme lui dit :

« Il va s’épuiser à la tâche pour ton homme, voilà tout. »

« Que… Comment ça ? »

« Les pokémons ayant des pouvoirs psychiques sont capables de soigner les blessures et de régénérer les tissus perdus mais… vu l’état de Thierry, cela ne se fera pas en quelques minutes voir quelques heures. »

« Mais pourquoi il fait ça ? Je… Je ne lui ai pas demandé. »

« Tu penses vraiment qu’on allait attendre que tu nous le demandes ? Thierry mérite bien que l’on s’occupe de lui après tout ce qu’il a fait pour nous. »

« Thierry… Je… Il va s’en sortir hein ? Je… veux qu’il survive. »

« Je pense que Lucio va donner son maximum pour lui. Tu devrais te reposer. Une crise même passagère n’est pas à prendre à la légère. »

Elle hocha la tête en restant muette. Lucio… L’un des maîtres dans sa catégorie allait soigner Thierry. Elle pouvait enfin souffler… même si elle n’avait pas de pokémons psychiques pour aider l’homme aux cheveux violets. Les trois autres membres du conseil restèrent avec elle pendant une heure environ avant de la laisser seule.
Au bout de deux journées, l’une pour se reposer, l’autre pour vérifier qu’elle était en parfaite santé, elle pouvait enfin quitter sa chambre. Elle alla essayer de prendre des nouvelles de Thierry mais les médecins lui interdisaient formellement de pénétrer à l’intérieur de la chambre, Lucio restant au chevet de Thierry pour continuer ses soins.

« Je ne peux pas rester là sans rien faire ! Faut que je m’occupe ! Je vais aller voir comment vont les pokémons de Thierry ! »

Au moins avec ça, elle allait garder une petite partie de Thierry avec elle. Tout ce qu’elle voulait, c’était que le jeune homme aille mieux. Qu’elle puisse serrer Thierry dans ses bras et qu’enfin… Ils puissent être ensembles après tout ça. Quand elle pénétra dans la chambre réservée pour les pokémons de Thierry, Titania sautait sur Cynthia, la faisant tomber au sol.

« Toge ! Togekiss ! TOGEKISS TOGE ! »

« Nostenfer ? Nostenfer ! Nosten nosten nostenfer ! »

« Boulde… Bouldeneu. »

« Leuphorie ? Leupho… »

« LOCKPIN LOCKPIN LOCK ! »

Une voix surpassait toutes les autres. Lapinette était réveillée mais couchée dans son lit. Elle ne pouvait pas encore quitter ce dernier d’après les dires de l’infirmière et Lachanceuse s’occupait d’elle. Chaque pokémon avait ses propres blessures et bandages et la Leuphorie ainsi que la Togekiss semblaient en avoir bien plus que les autres. Néanmoins, elles se fichaient pas mal de leurs blessures.

« Vous vous inquiétez pour Thierry… Je comprends… Moi aussi. Je vais vous dire exactement ce qui s’est passé d’après ce que j’ai compris. »

Elle évitait d’omettre ne serait-ce qu’un seul détail au sujet de Thierry. Elle leur racontait son état de santé critique, son physique détruit par les flammes, Lucio qui tentait de le soigner. Au fur et à mesure qu’elle continuait de parler, les pokémons s’excitaient de plus en plus jusqu’à ce que Lapinette se lève subitement, s’écroulant au sol quelques secondes après.

« Lockpin ! LOCK ! LOCKPIN LOCK LOCK LOCKPIN ! »

« Reste tranquille Lapinette ! Je reste au chevet de Thierry ! Tu l’aimes non ? Alors soigne toi et rétablis toi complètement ! Quand vous serez tous en état, nous irons le voir. Pour l’instant, nous ne pouvons rien faire d’autre que d’attendre… »

« Lockpin LOCKPIN ! »

« Oui je l’aime aussi ! Ce n’est pas nouveau hein ?! Mais si on l’aime toutes les deux, alors on devrait s’entraider au lieu de se déchirer ! On veut toutes les deux qu’il aille mieux ! Je reviendrais vous voir dans quelques jours… Au passage… J’allais oublier. Pour Mimolet… »

Elle baissa la tête, ne sachant pas trop comment leur dire que le Mr.Mime avait disparu. Elle prit son courage à deux mains, relevant la tête avant de leur annoncer la triste nouvelle. Elle devait leur expliquer ce qui s’était passé… Comment Mimolet s’était sacrifié et comment sans lui, ils ne seraient pas ici. Lorsqu’elle eut terminé, Lapinette était retournée dans son lit, n’étant même plus en colère. Elle aussi était affectée… même plus que les autres.

« Je suis désolée… de vous le dire mais… Il est mort en héros. Lapinette, je… »

« Lock… »

Elle lui demandait de partir et elle s’exécuta. C’était normal… Après tout… Si elle avait bien compris, Mimolet avait été un père de remplacement pour la Lockpin et pour Thierry alors… Elle était celle qui avait le plus de relations avec le Mr.mime. Elle les laissa tranquilles, quelques pleurs se faisant entendre dans la chambre.

Une semaine s’écoula… et finalement, Lucio sortait de la chambre, ses pokémons à côté de lui. Tous semblaient exténués, des rides de fatigue autour des yeux et elle attendait que l’homme aux cheveux violets prenne la parole. Lentement, il lui disait :

« Voilà… Après presque dix jours, nous avons réussi à accélérer le processus de régénération des tissus organiques et musculaires. Tout ce qu’il y avait d’impure dans le corps de Thierry est maintenant de l’histoire ancienne et son corps est en parfait état. Par contre… »

Il poussa un profond soupir, une main sur son front. Il semblait si mal en point, au bord de l’évanouissement et Adrien arriva à côté de la jeune femme. Il aida Lucio à s’asseoir, celui-ci faisant disparaître ses pokémons dans ses pokéballs.

« Désolé… Mais je n’arrive plus à tenir. Enfin… Tout est fait. Thierry est sain et sauf maintenant… »

« MERCI ! MERCI ENORMEMENT ! »

« Mais… Je ne peux rien faire pour son coma… Je m’excuse mais cela… n’est pas de mon domaine. C’est à lui de décider si il veut revenir parmi nous. J’ai accomplis ma tâche. Je vais… devoir aller me reposer maintenant. Tu peux aller le voir. »

Adrien posa le bras de Lucio autour de son cou, l’aidant par là à se relever tandis qu’ils s’éloignaient tous les deux. Le chef du conseil des quatre avait mérité de se reposer après ce qu’il avait accompli. Les larmes aux yeux, Cynthia fonçait vers la chambre de Thierry, remarquant que le si beau visage du jeune homme était maintenant redevenu normal. Les bandages avaient disparus et posées sur un plateau, de nombreuses pierres noires et rouges se trouvaient à côté de lui. Son cœur respirait normalement mais… son âme. Allait-elle revenir un jour ? Elle resterait auprès de lui en attendant ce jour.

Chapitre 55 : Egoïste

ShiroiRyu
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Chapitre 55 : Egoïste

«  Heatran fais donc une petite démonstration à Thierry. »

« Hea… tran… HEATRANNNNNNNNNNN ! »

La tortue d’acier et de lave frappa au sol, provoquant un séisme bien différent de celui de Têtdenoeu. Thierry et ses trois compagnons durent courir légèrement en avant alors que le sol s’affaissait derrière eux.

« Bon, on a pas trop le choix. Lachanceuse, envoie lui une nouvelle dose de pluie, je suis sûr que ça ne va pas lui faire plaisir ! »

Il ne savait pas si cela allait être efficace mais de toute façon, il ne savait pas quoi faire d’autre ! La Leuphorie se concentra, commençant à créer des ondes aqueuses pour les envoyer sur le corps d’Heatran. La lave se solidifia légèrement… pour se mettre à refondre aussitôt ! Cela n’avait pas suffit ?!

« Titania, Mimolet ! Allez l’aider ! Brisez sa carapace ! »

Et merde ! Pourquoi il se disait que tout ça allait finir très mal ?! Car ce qui se tenait devant lui était une créature unique au monde ? Ou du moins tellement rare qu’il était difficile d’en voir deux au même moment ? La Togekiss et le Mr.mime firent briller leurs mains et pattes, ces derniers semblants devenir aussi solides que de la pierre. Les pattes et mains rencontrèrent le crâne et le corps d’Heatran, celui-ci se fissurant très légèrement avant de projeter des flammes.

« TOGEEEEEEEEEEEEEE ! Togekiss ! »

« Mime mime mime ! »

Ca faisait mal ! Très mal ! Il n’avait pas pensé que cette tortue pouvait renvoyer des flammes pour se défendre. Il aurait dû s’en douter mais non, il n’y avait pas pensé ! Il observa Henry qui avait un sourire moqueur sur ses lèvres. Ce vieil homme… Il en profitait hein ? Ca allait changer ! Maintenant qu’il n’avait plus de pokémons pour se défendre, ses pouvoirs psychiques allaient l’éteindre ! Ses yeux redevinrent bleus mais le vieil homme s’écria :

« Heatran ! Aucune pitié pour eux ! Enveloppe ce Mr.Mime dans les flammes ! »

Zut ! Il l’avait déjà vu ! Il n’allait pas avoir le temps de se défendre ! La bouche d’Heatran s’ouvrait peu à peu et ce qui se préparait à l’intérieur dépassait toute son imagination… Ce n’était pas un simple souffle de feu… C’était autre chose… de bien pire… Un mélange de lave et de feu arrivait en sa direction et il se demandait si tout était déjà terminé pour lui. Il n’allait même pas pouvoir se venger…

« Leuphorie ! LEUPHOOOOOOOOOO ! »

Elle poussait un cri strident, se plaçant devant le Mr.mime en se prenant les coulées de lave et le souffle de feu. Elle se tourna avec difficulté en direction de Thierry, un petit sourire aux lèvres. Elle avait… bien défendu Mimolet mais là… Même elle n’avait pas réussi à absorber une telle force. Elle s’écroula au sol, son corps recouvert de blessures et de brûlures. Mimolet s’approcha d’elle, vérifiant son état pour murmurer :

« Mr.Mime… »

« Elle est encore en vie ? Ah… Ah… Je ne peux même pas la rappeler dans sa pokéball, je ne sais plus où elles sont ! Je commence à défaillir. »

« C’est simplement ta fin qui se rapproche de plus en plus ! »

« Togekiss, aide Mimolet à combattre Heatran le temps que je réfléchisse à la situation ! »

Il devait réfléchir… Combattre Heatran était inutile dans ces conditions. Ses pokémons étaient trop affaiblis et cette chaleur autour d’eux l’empêchait de réfléchir convenablement. Henry avait toujours sa pokéball à la main. Il n’avait pas d’autres endroits où la cacher de toute façon. Peut-être que…

« Titania ! Mimolet ! Visez la pokéball que tient Henry ! »

« Hein ? »

Hum ! Il n’était pas si stupide qu’il en avait l’air ! Peut-être que la vapeur du volcan et la forte chaleur de cet endroit lui permettait d’avoir les idées plus claires ? De toute façon, il n’allait pas se laisser faire ! Il reculait légèrement, Heatran se positionnant devant lui alors qu’il lui hurlait avec colère :

« C’est bon ! Assez plaisanter Heatran ! Montre moi que tu es bien le gardien du Mont Abrupt ! Fais baigner cet endroit dans une pluie de lave ! »

« Titania ! Contre moi ça avant qu’il ne commence ! Arrose la zone avec de la pluie ! »

Il avait visé juste ! C’était bien la pokéball qui permettait de contrôler Heatran ! Maintenant qu’ils savaient quelle était la cible, tout allait être plus simple. La créature ailée blanche d’un mètre cinquante se mit à battre des ailes, poussant un cri majestueux en levant le regard vers le ciel. Les nuages noirs étaient à nouveaux présents, une fine pluie tombant sur eux. De la fumée sortait du corps de la tortue d’acier et de lave.

« HEATTTTTTTTTTTTRAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNN !!!! »

Hein ? Le gardien du volcan ne l’écoutait pas ? C’était quoi ça ? La pokéball n’était pas assez forte pour le contrôler ? Mais surtout… Heatran semblait perdre la tête. Il n’appréciait pas cette pluie sur son corps ! Il détestait même ça ! Les pans des murs de pierre autour d’eux se désagrégeaient pour léviter dans les airs, formant une énorme lame de roche qui devait faire une bonne dizaine de mètres.

Non… Comment une telle chose existait ? Elle n’arrivait pas à y croire mais les secondes défilaient avec une extrême lenteur alors qu’elle voyait la lame de roche qui allait s’abattre sur elle… et tout un pan du terrain. Le contact fut des plus rudes, c’était d’une puissance infinie, rien à avoir avec ce qu’elle avait rencontré avec Cynthia. Ses deux yeux se fermèrent alors qu’elle ne bougeait plus sur le sol. La pluie s’arrêta peu à peu alors que Thierry criait :

« TITANIA ! PAS TOI ! PAS TITANIA ! »

« Il ne t’en reste plus qu’un. Tes pokémons vont mourir les uns après les autres. »

« MIME MIME MIME ! MR.MIME ! »

« Oui, elle n’est pas morte ! Elle peut être sauvée si on se dépêche. Mimolet, il n’y a plus que toi et moi… »

Oui… Ils étaient seuls… Tous ses autres pokémons étaient évanouis et en danger de mort si on ne s’occupait pas d’eux au plus vite. Le soleil commençait à se coucher dans le ciel, les nuages noirs ayant totalement disparus. Il devait y réfléchir sérieusement… Il y avait bien une solution… Très risquée mais…

« Mimolet, utilise ton pouvoir de distorsion sur moi. Je vais m’occuper de ça. »

« Mime ? Mr.Mime mime ! »

« Je t’ai pas demandé ton accord ! Exécution ! »

Il n’aimait pas ça… Ca annonçait rien de bon pour la suite mais il devait s’exécuter. Une aura violette entoura les mains de Mimolet, le Mr.Mime les tendant vers Thierry qui les serra dans les siennes. L’aura violette fut transférée alors qu’il avait un sourire aux lèvres. Il se tourna vers Henry, montrant son aura au vieil homme :

« C’est terminé ! Dis au revoir à Heatran et à la vie ! »

« La distorsion ? La capacité de se déplacer très rapidement si on va à une vitesse extrêmement lente. Penses-tu être vraiment capable de gérer cette vitesse ? »

« Avec Mimolet, je me suis souvent entraîné donc… La réponse est oui ! »

Il esquissait un semblant de marche en se dirigeant vers Henry. Il se déplaça subitement avec vélocité en direction d’Heatran et du vieil homme, celui-ci éclatant de rire avant de crier en direction de la tortue de métal et de lave :

« IMBECILE ! Tu es finalement de l’histoire ancienne ! Dis adieu à la vie ! Heatran ! Enveloppe son corps dans un torrent de lave ! »

Hein ?! Il pensait être capable de contrer sa vitesse avec ça ?! Il esquiva une flamme puis une autre… et remarqua trop tard ce qui se passait autour de lui. Il se retrouvait entouré par un halo de lave qui se rapprochait de plus en plus de lui. Le liquide brûlant tombait sur sa peau, lui extirpant un cri affreux de détresse :

« AHHHHHHHHHHHHHHHH ! AHHHHHHHHHHHHH ! »

Mimolet tentait de venir en aide au jeune homme mais il ne pouvait pas téléporter quelqu’un qu’il ne voyait pas ! L’halo de lave se trouvait juste devant Henry et Heatran, les yeux de la créature restant entièrement blanches alors que le vieil homme prenait la parole :

« Vois-tu… Tu as essayé de battre le maître que je suis à un jeu bien trop dangereux pour toi. Tu n’es qu’un pauvre gamin qui s’est cru capable d’arrêter Henry, le plus puissant maître de Sinnoh ! Pauvre imbécile ! »

« AHHHHHHHHHH ! »

Il continuait de crier de toutes ses forces, sentant maintenant des giclées de lave qui venaient caresser sa peau, l’ouvrant en la brûlant. Il hurlait à l’agonie, n’arrivant pas à contenir cette douleur qui l’envahissait sur tout son corps. Son pantalon fondait en de nombreuses parties, ses cheveux prenant feu alors que Mimolet poussait des cris :

« MR.MIME ! MIME MIME MIME ! MR.MIME ! »

« MIMOLET ! AHHHHH ! J’AI MAL ! MIMOLETTTT ! »

Le Mr.mime était en pleurs, essayant de mettre ses mains à travers la lave. Il les extirpa en criant de douleur à son tour. Il manquait de courage au pire moment. Il avait déjà perdu son maître, il ne voulait pas perdre le fils de ce dernier maintenant ! L’halo de lave s’approchait lentement et pas confus en direction d’Henry qui ne le remarquait pas. La tortue de lave et de métal s’éloignait légèrement de l’halo de lave. A l’intérieur de celui-ci, le corps fumant et se consumant de Thierry se déplaçait bien qu’il ne voyait rien. Déjà, il ne ressentait plus la douleur, son corps ayant utilisé au maximum ses endorphines pour atténuer la douleur. Il continuait de crier mais restait conscient :

« HENRYYYYY ! HENRYYYYYYYYYYY ! »

« Tiens donc ? Tu n’es pas encore mort ? Ce n’est qu’une question de secondes ! »

« SI… SI… C’EST… LA DERNIERE CHOSE… QUE JE DOIS FAIRE… »

« Tu voudrais me tuer, je le sais mais tu vois. Tu n’en as pas été capable. Tu as perdu, admet ta défaite maintenant. »

« JAMAISSSSSSSSSSSS ! MIMOLET ! CREE MOI… UN OBJET… TRANCHANT ! »

Hein ? Thierry… Thierry lui demandait un service ? A lui ? Le lâche ? Il… Il n’y croyait pas. Un objet tranchant ? Un couteau ? Une dague ? Qu’est-ce qu’il voulait ? Il devait lui donner ce qu’il voulait ! Imaginer… Imaginer… Il eut une étincelle de génie, fermant les yeux en visant l’endroit où devait se former l’objet. L’halo de lave… A l’intérieur de l’halo de lave, de la transpiration s’écoulait de son front alors qu’une lame apparaissait à travers la lave.

« Hein ? De ? C’est quoi ça ? »

« C’EST TA FIN HENRY ! »

Il avait assez de force pour cette dernière action… Après… Que Dieu préserve Cynthia de le voir dans cet état. Sans un seul regret, il donna une dernière impulsion à ses pieds, traversant le vortex de lave alors qu’il apparaissait devant les yeux étonnés du vieil homme. En de rares parties de son corps, les os étaient maintenant visibles. Sur d’autres parties, la chair était tellement consumée qu’elle laissait paraître les muscles. Enfin… Au niveau du visage, Thierry avait fermé l’œil gauche alors que des lambeaux de peau tombaient au sol. Il tenait avec difficulté un objet dans sa main droite. Une épée longue… imaginée par le cerveau de Mimolet. Sans même laisser le temps à Henry de réfléchir à la situation, la lame trancha d’un coup sec les deux mains du vieil homme, les faisant tomber dans la lave avec la pokéball qui était tenue dans l’une d’entre elles.
La suite se déroula très rapidement… Les yeux blancs d’Heatran redevenaient oranges, la tortue de lave et d’acier se tournant vers Henry. Toute la haine qu’elle éprouvait pour le vieil homme à ce moment précis était indescriptible. Elle sauta en sa direction, croquant l’une de ses jambes avant de plonger dans la lave. Le cri d’agonie traverser tout le volcan tandis que Thierry tombait sur le sol. La lave au-dessous d’eux s’était mise à monter peu à peu, signe que la colère d’Heatran n’était pas atténuée. L’épée imaginée par Mimolet disparaissait alors que ce dernier courait vers Thierry.

« Mime… Mime… Mr.Mime. »

« Ah… Ah… Ah… Tu vois… On a enfin… réussis… On y est… enfin arrivés. »

« Mime mime mime ! Mr.Mime mime ! »

« Mais non… Mais non… Ca va… bien…Dis … Tu pourrais… transporter les autres ? Mes pokéballs… ont fondues… Je ne peux pas… les ramener. Tu es capable… de les transporter non ? Emmène les loin d’ici. Vas les soigner… »

« MIME ! MIME MIME ! »

« Moi ? Ah… Et bien… Vu mon état… Je ne pense pas aller bien loin… Donc… je resterais ici… héhé. »

Non ! Il n’allait pas le laisser là ! Il ne pouvait pas ! C’était impossible ! Mais… Mais… Il devait lui obéir ! Il était encore capable de téléporter les autres ! Rapidement, il se concentrait, emmenant Têtdenoeu, Soprallegro, Lachanceuse et Titania à l’entrée de la zone, là où le pont s’était désagrégé. Quelques secondes plus tard, Thierry qui s’était évanoui fut téléporté à côté d’eux alors que Mimolet posait un genou au sol. Il avait encore un peu… de pouvoir… pour ça. Après… Il ne pouvait rien plus faire. Il avait le choix… Il avait cette possibilité mais… Il en avait décidé autrement. La lave continuait de monter peu à peu comme si le volcan rentrait en éruption. Tout le Mont Abrupt s’était mis à trembler et pourtant… Il espérait simplement… qu’il aurait le temps de faire ce qu’il voulait. Il ferma les yeux, se concentrant une nouvelle fois.

« Cérès ! S’il te plaît ! Accélère ! Le volcan semble se préparer à rentrer en éruption ! »

« Tritosor ! Tritosor Trito ! »

Elle ne pouvait pas aller plus vite ! Elle n’était qu’une ver de mer rien d’autre ! Elle faisait de son mieux ! Cynthia était de plus en plus énervée et inquiète ! Elles allaient vraiment trop lentement et surtout, elle sentait que le volcan s’était allumé ! Elle était plus qu’inquiète au sujet du jeune homme ! C’est vrai quoi ! Ce n’était pas comme si elle le voyait en face d’elle en ce moment ! Mais…

« Cynthia… »

« Thierry ?! Mais qu’est-ce que… Et tes pokémons ?! Et cette tenue ?! »

Le jeune homme aux cheveux bruns se tenait devant elle, torse nu et avec un simple pantalon comme habit. Il avait un petit sourire triste comme si quelque chose de dramatique venait de se dérouler il y a peu de temps. Sans même attendre une réponse de la part du jeune homme, elle s’approcha de lui, le prenant par la main mais il la retira aussitôt.

« Mais qu’est-ce que tu fais ?! Nous devons partir ! »

« S’il… te plaît… Suis moi… J’ai besoin d’aide. »

« Te suivre ? Mais… Et puis zut ! On se dépêche alors ! »

« Ca ne sera pas très long… »

Il parlait d’une voix lente et exténuée. Elle remarquait qu’il était en sueur, une main posée sur son corps alors qu’il marchait devant elle. Elle avait rappelé sa Tritosor et sa Milobellus tandis que Mars sortait de sa pokéball. Le Lucario étudia pendant quelques instants le jeune homme avant de pousser un petit cri :

« Luca ! Lucario ! »

« Hein ? De ? Quoi ? Thierry… Ce n’est… »

Il lui désignait le jeune homme comme pour lui montrer l’évidence. La main posée sur le cœur, la transpiration abondante, cela ne lui rappelait pas quelque chose qui pourtant s’était produit à peine dans la même journée ? Elle eut un petit cri de surprise en remarquant les nombreux corps entassés devant elle : C’étaient… les pokémons de Thierry ! Mais attendez un peu… Il y avait une forme parmi les pokémons…

« THIERRYYYYYYY ! »

Elle criait son nom alors qu’elle se dirigeait vers le corps brûlé du jeune homme. Celui-ci avait perdu de sa superbe mais ce qui la préoccupait le plus était de savoir si il était encore en vie ! Elle posa son oreille contre le torse du jeune homme, écoutant les faibles battements de cœur. Il était encore en vie mais pour combien de temps ?! Et alors…

« Tu peux… les sauver ? »

« Thierry… Mais tu… Tu es… »

« Mimolet. »

Le jeune homme aux cheveux bruns et torse nu baissait la tête, désignant du doigt le Mr.mime qui se trouvait au centre d’une zone rocheuse. La lave continuait de monter graduellement et elle remarquait que l’humanoïde rose et blanc avait fermé les yeux pour se concentrer au maximum. Il venait de dire son nom à partir du jeune homme aux cheveux bruns, reprenant la parole d’une voix lente et fatiguée :

« Henry… est mort mais… Thierry et… les autres sont … en danger. Le volcan… va se réveiller bientôt. Je… »

« Le volcan ? Mais… Il faut que j’aille prévenir les autres ! Mais qu’est-ce qui s’est passé ? »

« Je… Je ne peux pas expliquer, il est trop tard… Je vais… »

« Téléportes toi ! Je vais t’emmener avec nous. »

« Je ne peux pas… Je suis fatigué Cynthia. Est-ce que… Tu pourras demander à Thierry de me… pardonner ? »

« Hein ? Mais te pardonner à quel sujet ? »

Elle ne comprenait pas ce que le Mr.mime voulait dire par là. Elle avait rappelé sa Milobellus pour déposer avec l’aide de Mars et Tellus, les nombreux pokémons de Thierry et ce dernier sur le dos de Venus. Elle demanda à Tellus d’aller chercher Mimolet mais une barrière invisible empêchait la Carchacrok de pénétrer dans le lieu qui était devenu la tombe du dernier maître élémentaire. Le jeune homme aux cheveux bruns disparaissait légèrement, signe que Mimolet avait de plus en plus de mal à garder l’illusion intacte.

« Je lui ai… volé dix années de sa vie… à cause de moi… à cause de ma vengeance. J’ai été… égoïste sur tous les points… Il aurait pu… vivre tranquillement … mais je l’ai toujours poussé… Je voulais que la mort… de mes amis ne soit pas vaine. Et résultat ? »

La partie inférieure de Thierry disparaissait entièrement, ne laissant plus que le reste du corps à partir du torse encore visible. Mimolet s’était mis à reculer légèrement en gardant les yeux fermés, se rapprochant peu à peu du bord.

« Ils sont morts… J’y suis arrivé mais… A cause de moi… Thierry risque de mourir et je ne voulais pas ça… Ses pokémons et lui… méritaient bien mieux que de subir une telle chose… Je ne pourrais jamais être excusé pour ce que j’ai fais. Je ne suis qu’un pokémon comme les autres… mais j’ai joué avec ses sentiments… et son histoire. »

« Mais ne raconte pas de bêtises ! Thierry t’aime autant que les autres ! Arrête avec ça et viens ! Je vais te ramener avec… »

« Non… Je ne peux pas. Heatran est en colère… Il a été manipulé par un homme cupide et mauvais. Si personne ne le calme maintenant alors… Le volcan se déchaînera sur Sinnoh. Je suis désolé mais je crois… que je dois vous dire au revoir. Cynthia… Tu pourras veiller et t’occuper de Thierry maintenant ? Dis lui simplement… que j’ai été très heureux… de m’amuser avec lui pendant toutes ces années. »

L’illusion du jeune homme disparaissait complètement, les yeux de Mimolet s’ouvrant complètement alors que des larmes s’écoulaient sur les joues du Mr.Mime. Lentement et avec difficultés, il leva sa main droite, faisant un signe d’adieu à la jeune femme avant de se pencher en arrière. La lave était presque montée à la hauteur de Cynthia et de Mimolet. Le corps du Mr.mime fut englouti dans la lave, disparaissant peu à peu… Aucun cri… Aucune douleur… Il avait accomplit ce qu’il avait à faire… Mais à quel prix. La lave se solidifia subitement, un rugissement strident se faisant entendre :

« HEAAAAAAAAAAAAAA…. Tran. »
Une petite ouverture dans la lave et une pierre en sortait… Une pierre dans laquelle s’écoulait un filet de lave. Heatran avait été apaisé… C’était la dernière chose que Mimolet avait pu faire. Evitant de pleurer, la jeune femme aux longs cheveux blonds ordonna à Venus d’accélérer le rythme pour quitter le mont Abrupt. Mimolet n’était plus… mais elle devait sauver Thierry et ses pokémons avant qu’il ne soit trop tard.

Chapitre 54 : D’acier et de lave

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Chapitre 54 : D’acier et de lave

«  Cérès, tu arrives à trouver des indices ? »

« Tritosor ! Trito ! »

« Ces murs ont été trempés il y a peu de temps ? Mais comment… Thierry n’a pas de pokémon maniant l’eau avec lui ! Ou alors…Titania ! Titania doit sûrement en être capable ! Cérès, continue de nous guider ! »

Même si la Tritosor se déplaçait avec une extrême lenteur, c’était la seule façon pour elle de pouvoir repérer Thierry. Où était ce dernier ?! Elle perdait du temps mais elle ne pouvait rien faire d’autre !

« Et bien, qu’attends-tu pour m’attaquer ? N’est-ce pas ce que tu veux ? Me tuer ? »

« Tsss… »

Il préférait ne pas répondre aux provocations d’Henry, celui-ci tentait de le mettre hors de lui pour en profiter et l’affaiblir mais il n’était pas comme ça. Il devait calculer tout jusqu’au bout : Le Maganon était puissant… L’Arcanin était très résistant… Le Galeking, il ne fallait même pas en parler avec son corps de métal… Hum… Le Pyroli et le Chartor… Ce dernier était plutôt résistant mais très lent, beaucoup trop lent pour être dangereux.

« Tu mets trop de temps ! »

Henry venait de crier, demandant à ses cinq pokémons de foncer vers le jeune homme, chacun allant à son allure en direction de Thierry. Les bouches s’ouvraient, crachant des puissants souffles de feu en direction du jeune homme. Têtdenoeu, Mimolet et Titania se positionnèrent devant Thierry, chacun créant un barrage à sa façon : De glace pour Titania, de lianes pour Têtdenoeu et psychique pour Mimolet.
Lachanceuse sortait différents œufs de sa poche ventrale, appuyant dessus avant de les envoyer dans les airs au-dessus des barrages. De nombreuses explosions se produisirent, faisant trembler toute la roche autour d’eux. Thierry se tourna vers Lachanceuse, lui criant dessus sans pour autant être en colère :

« Evite ça ! Si on tombe, tout sera terminé ! »

« Oh… Nous faire couler dans la lave, ça serait une bonne idée mais malheureusement, j’ai une solution de secours. Tu ne pourras pas me tuer comme ça. »

« Qui a dit que c’était de cette façon que je voulais en terminer avec toi ? »

« La lave engloutira tous tes espoirs. Heatran apparaîtra bientôt et avec lui, la fin de ton existence et celle de Sinnoh se fera. »

« Je vais te rendre la pareille ! Soprallegro… »

La chauve-souris violette avait tout de suite compris ce que Thierry voulait qu’il fasse. C’était risqué, très risqué mais il avait promis au jeune homme d’être avec lui jusqu’au bout ! A la vitesse de l’éclair, Soprallegro traversa les différents barrages, arrivant devant le Pyroli. Celui-ci cracha une boule de feu en sa direction mais elle l’évita avec facilité avant de planter ses crocs dans la peau de la petite créature rouge.

Il se retenait de crier mais il sentait presque ses crocs qui fondaient dans la peau du Pyroli. Celui-ci était si brûlant de l’intérieur, aussi chaud que du magma mais elle n’abandonnerait pas ! La créature tentait de se libérer des crocs mais n’y arrivait pas, s’énervant de plus en plus et faisant augmenter sa température interne. Le corps du Pyroli était soulevé dans les airs à cause de Soprallegro. La chauve-souris violette lâcha tout simplement le Pyroli au-dessus de la lave avant de recevoir une puissante décharge électrique sous la forme d’une orbe. Elle fut expédiée contre la roche, retombant dans un coin isolé et inatteignable par la voie terrestre. Son corps était recouvert de blessures et le Nostenfer ne bougeait plus alors que le Maganon avait pointé son canon gauche vers lui.

Cette technique… Il s’en rappelait… Il avait utilisé la même contre la Locklass de son père ! Et là… Et là… Soprallegro venait de subir la foudre de ce dernier. Il passait une main sur son front, la chaleur étant infernale dans cet endroit. Il ne devait pas penser aux pertes… pas maintenant ! Dès que tout serait terminé, il allait les sauver, tous les sauver, quitte à mourir après ! Il ne devait pas y penser plus longtemps ! Seulement la victoire pour l’instant !

« Oh… C’est très malin d’envoyer mes pokémons dans la lave. Cela peut les faire disparaître pour toujours mais… »

« Mais quoi ? Tu vas bientôt disparaître dans la lave toi aussi ! »

« Ah bon ? N’as-tu pas remarqué l’erreur que tu commets ? Sous nos pieds… se trouvent Heatran. Il va se réveiller très bientôt grâce à toi. »

« Dès que je reposerais cette pierre, il s’endormira à nouveau ! »

« Quelle sottise de penser une telle chose. Enfin bon, de la part du fils d’un pauvre homme qui pensait que le monde était utopique, il ne fallait pas s’attendre à mieux. »

« Je t’interdis d’insulter mon père… Il vaut cent fois mieux que toi ! »

« Qui a dit que je m’intéressais à la valeur d’une personne ? Toi seul… Ce que les gens pensent de moi, c’est leurs problèmes. Je vis mon existence pour moi-même. »

La tortue à la carapace faite de lave durcie poussa un petit cri, crachant de la fumée à travers ses narines et son dos avant qu’un flot de lave ne sorte de son corps, allant en direction de l’Arcanin, le recouvrant entièrement. Des blessures apparurent sur ce dernier mais il semblait encore vivant… En fait, les flammes qui entouraient l’Arcanin étaient bien plus fortes qu’auparavant.

Saleté ! Il n’hésitait pas à blesser ses propres pokémons tant qu’ils lui permettaient d’accomplir ses bas desseins ! Il fit un geste de la main envers Mimolet et Têtdenoeu, leur demandant de mettre leurs pouvoirs en commun pour anéantir un nouvel adversaire. Les morceaux de la zone circulaire et sur les murs autour d’eux se mirent à se détacher, le Bouldeneu et le Mr.mime se concentrant pour utiliser leurs pouvoirs psychiques et ancestraux. Les nombreux morceaux allèrent percuter le Chartor sans le blesser pour autant… mais le forçait à reculer de plus en plus. D’abord, ce ne fut qu’une petite pierre puis plusieurs jusqu’à ce qu’elles se réunissent pour former un seul et unique rocher de trois mètres de diamètre. Celui-ci rencontra la tortue qui était presque tombée, ses deux pattes arrière plongées dans le vide alors que le Galeking explosait l’immense rocher. A nouveau, le Maganon pointait ses deux griffes, les rétractant pour laisser apparaître deux canons, créant des boules de feu en direction de Mimolet et de Têtdenoeu.

« Une bien belle coalition. Elle sera vouée à l’échec néanmoins. »

Henry se retrouvait devant le Chartor qui tentait de remonter. Sans une once de remords, il écrasa les deux pattes du la tortue, celle-ci poussant un cri avant de tomber dans la lave à son tour. Les autres n’avaient pas vu ce geste, trop occupés par le combat alors que Lachanceuse et Titania s’étaient prises les boules de feu destinées à Mimolet et Têtdenoeu.

Deux yeux rubis s’ouvraient dans la lave. Invisibles, ils ne semblaient pas se soucier de ce qui se passait. Des geysers de lave arrivèrent à la hauteur du combat entre Thierry et Henry alors que le volcan se mettait à trembler de plus en plus. La chaleur devenait insoutenable mais les deux hommes ne semblaient pas la ressentir. Même les pokémons s’en fichaient pas mal… à part le Bouldeneu.

« C’est pour bientôt ! Ces cinq années à préparer ce moment vont enfin aboutir ! Cette petite garce de Cynthia va enfin payer le prix pour avoir osé se rebeller contre moi ! »

« Touche… à Cynthia et je… »

« Oh… Une romance entre toi et la maîtresse de Sinnoh ? Que c’est mignon et pathétique. C’est vrai que tu es venu déjà à Sinnoh dans le passé. Une vraie fan de Quentin ! Tu sais ce qu’elle m’a dit lorsqu’elle m’a battu : « Je viens venger la mort d’un héros. Monsieur Quentin est décédé à cause de toi. C’est pour lui et son fils disparu que j’endosse le rôle de maîtresse de Sinnoh à partir d’aujourd’hui ! »

Thierry restait surpris : Elle ne lui avait jamais dit ça. C’est vrai qu’il n’avait jamais posé cette question à la jeune femme aux cheveux blonds mais quand même… Ca l’étonnait… Henry éclatait de rire en reprenant la parole :

« Elle s’en fichait pas mal de ses parents morts par mes subordonnées ! Ce qui l’importait le plus, c’était de laver l’affront que j’avais commis envers ton père ! Quelle fille stupide ! Elle ne comprend rien à la vie ! »

« Elle… comprend bien plus que toi. C’est bon… Têtdenoeu, tu peux faire trembler la terre. Je me fiche de savoir si je dois disparaître mais je t’emporte avec moi, Henry ! »

Si elle avait décidé de ne penser qu’à lui et à son père qui était mort, il devait en faire de même pour elle ! Elle pensait depuis des années au jeune homme et lui l’avait laissée dans un coin de sa mémoire ! C’était le moment de rembourser sa dette ! Thierry grimpa sur Titania, rappelant Lachanceuse dans sa pokéball tandis que Mimolet lévitait au-dessus du sol grâce à ses pouvoirs télékinésiques. Seul le Bouldeneu restait en face d’Henry, tapant avec une violence inouïe le sol de ses nombreuses lianes. Le sol se mit à se fissurer de plus en plus, des pans entiers de la zone tombant dans la lave alors que le Galeking tentait de se mouvoir pour éviter de tomber. L’Arcanin portait sur son dos Henry, sautant de pierre en pierre alors que le Maganon se propulsait avec ses deux canons.
Le Galeking poussa un effroyable grognement avant de taper du sol avec violence à son tour, ouvrant la gueule pour cracher une puissante déflagration en direction du Bouldeneu. Si il devait disparaître, il allait le rejoindre ! Le sol se fissura sous ses pieds, l’épaisse créature de métal de plus de deux mètres tombant dans la lave à son tour. Du côté de Têtdenoeu, celui-ci tentait d’arrêter les flammes sur son corps sans y arriver, ne remarquant pas qu’il reculait de plus en plus en direction du bord.

« Têtdenoeu ! FAIS GAFFE ! LE VIDE ! »

Hein ? Le vide ?! Il ne comprit que trop tard ce qui se passait alors qu’il se retrouvait plongé dans le vide, la gravité faisant son office alors qu’il se dirigeait droit vers la lave. Il tenta de se rattraper grâce à ces lianes mais celles-ci se consumaient les unes après les autres, l’empêchant d’avoir un appui assez solide. Il sombrait dans l’inconscience, voulant par là éviter de ressentir la douleur de fondre dans la lave… avant de se retrouver téléporté sur un espace rocheux à quelques mètres du Nostenfer évanoui bien qu’ils n’étaient pas situés au même endroit. Mimolet revenait sur le lieu qui avait réduit de moitié, passant une main sur son visage pour jeter la sueur au sol. Thierry atterrit à côté du Mr.mime, rappelant sa Leuphorie alors qu’il prenait la parole :

« Il ne t’en reste plus que deux ! C’est bientôt la fin pour toi ! »

« Ah bon ? Je n’ai pourtant rien à craindre. Ce n’est qu’une question de minutes avant qu’Heatran n’apparaisse ! »

« J’en terminerais avec toi pendant ce délai ! Titania, Lachanceuse, Mimolet ! Utilisez le maximum de votre puissance ! »

Soit… La triple attaque élémentaire allait faire son office. Alors que Titania ouvrait sa bouche pour projeter un puissant souffle de feu en direction du Maganon et de l’Arcanin, Mimolet et Lachanceuse se concentraient, le ciel se recouvrant de gros nuages noirs. Une pluie de grêles commença à s’abattre sur le terrain alors que la foudre suivait la même logique. Les deux pokémons d’Henry subirent de plein fouet la triple attaque élémentaire de la part des pokémons de Thierry, le sol se désagrégeant autour d’eux.

« Ca ne sera pas aussi fort que si Lapinette s’y mettait mais ça devrait suffire largement pour exterminer tes deux pokémons ! »

« Très efficace. Vraiment très efficace, il faut le reconnaître mais est-ce suffisant ? »

L’Arcanin et le Maganon étaient encore debout. Sévèrement touchés, ils n’en restaient pas pour autant des adversaires très dangereux. Le vieil homme à la barbe blanche eut un grand sourire en regardant ces deux pokémons, prenant la parole :

« Heatran ! Voilà pour toi encore un nouveau sacrifice ! Eveille toi et présente toi à ton futur maître ! Maganon ! »

Le pokémon transforma sa griffe droite rétractile en un canon, le pointant lentement en direction de Thierry et ses pokémons. Qu’est-ce qu’il espérait ?! Pouvoir les battre alors qu’il était dans un sale état ?! Il rêvait ! Puis soudainement, il projeta une boule de feu en direction de l’Arcanin. Celui-ci se prit la boule de feu en pleine face, faisant un saut en arrière sous la puissance du coup. Le corps du chien orange et noir de presque deux mètres termina sa course dans la lave à son tour. Henry s’approcha de son Maganon, lui tapotant légèrement le dos avec un grand sourire :

« C’est bien mon brave… C’est bien. Tu m’as toujours loyalement servi depuis le début. »

« Tu n’as aucun remord à faire ça ?! C’était tes pokémons ! »

« Et alors ?! Même disparus dans la lave, ils vont servir à accomplir mon dessein ! La vie est pleine de sacrifices ! Depuis le début, c’était mon idée. Nourrir cette lave pour en faire sortir le gardien. Heatran, gardien de ce volcan, accepte mon ultime sacrifice ! »

Henry donna un coup de pied dans le ventre du Maganon, les pieds de celui-ci quittant le sol alors que le regard du pokémon se posait sur Henry. Qu’est-ce… Pourquoi ? Il avait été… avec lui depuis… le début. Il… Il le remerciait… comme ça ? Il avait été… son plus… fidèle pokémon… Le dernier pokémon d’Henry plongea dans la lave, disparaissant dans le liquide alors que le vieil homme éclatait de rire. Tout le volcan se mit à trembler, des torrents de lave et de flammes apparaissant autour de Thierry et Henry.

« Enfin… Il fallait un pokémon capable de produire une chaleur encore plus forte que celle du volcan pour permettre à Heatran de se réveiller. Merci Thierry, depuis le début, tu m’as été d’une très grande utilité ! HEATRAN ! »

Quelque chose sortit de la lave qui se trouvait sous les deux hommes. Une sorte de boule d’acier et de lave en fusion d’un diamètre d’un mètre soixante dix atterrit entre Thierry et Henry. Celui-ci sortait la pierre de magma et une pokéball orange et grise. Celle-ci était différente des autres puisqu’il y avait semblait avoir un support pour y déposer un objet. Sous les yeux étonnés du jeune homme aux cheveux bruns, Henry y installa la pierre magma alors que s’ouvrait la boule d’acier et de lave en fusion.

« Hea… tran. Hea… »

« HEATRAN ! ACCUEILLE DONC TON NOUVEAU MAÎTRE DORENAVANT ! »

La boule d’acier laissait place à une sorte de tortue grise et dont le corps semblait constitué en majeure partie par de la lave. Celle-ci ne coulait pas sur le sol comme si elle était partie intégrante du gardien du Mont Abrupt. Son visage était en acier comme son ventre et une partie de ses pattes. La pokéball grise et orange fut jetée sur Heatran, le pokémon disparaissant dans celle-ci. Quelques secondes s’écoulèrent où le gardien tentait de sortir de la pokéball… puis plus rien.

« Thierry ! Regarde devant tes yeux le plus puissant des monstres issus des flammes ! Heatran ! Apparais devant moi ! »

La pokéball grise et orange s’ouvrait, la tortue de lave et d’acier apparaissant devant Thierry. Elle avait ses yeux rouges devenus entièrement blancs alors qu’elle poussait un cri. Le jeune homme venait d’échouer…

Chapitre 53 : Face à face

ShiroiRyu
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Chapitre 53 : Face à face

«  Toge… Toge… Togetic ! »

Elle s’était concentrée à son maximum pour que son métronome ne soit fixé que sur l’idée d’obtenir de l’eau à partir de rien. La chance semblait être avec Titania puisqu’elle aspergea Thierry et ses pokémons. Le jeune homme aux cheveux bruns remercia la petite Togetic avec un grand sourire alors qu’ils se mettaient à nouveau en route.

« Je m’excuse de vous entraîner dans tout ça. A part moi et Mimolet, vous n’êtes pas concernés par cette histoire. »

« Mime mime mime. »

« Oui… Comme le dit Mimolet, je vais avoir besoin de vous mais vous n’avez pas à vous en faire. Je vous protégerais et si vous voyez qu’il y a trop de dangers, vous pouvez partir. »

« Leupho ! Leuphorie ! »

Elle n’était pas d’accord et les autres pokémons exprimaient leurs mécontentements. Ils étaient tous dans la même galère et chacun savait le véritable caractère de Thierry. Celui-ci l’avait montré quelques fois lorsqu’ils étaient vraiment éloignés de tout alors ils ne pouvaient pas l’abandonner maintenant ! Il eut un petit soupire ému, les remerciant en leur tapotant le crâne tandis que Titania s’était mise à tourner très rapidement sur elle-même :

« Toge ! Togetic ! Togetic ! Toge toge ! »

« Qu’est-ce qu’il y a Titania ?! »

La Togetic se mit à voler subitement en quittant le groupe, ne cherchant même pas à voir si les autres la suivaient. Thierry courut derrière elle, accompagné de ses pokémons en criant à Titania de toutes ses forces :

« Mais arrête toi ! Titania ! Ecoute moi ! On ne doit pas prendre un autre chemin sinon on va se faire attaquer ! Ecoute moi ! »

« Togetic ! Toge toge togetic ! »

« Comment ça, il y a une source d’énergie proche d’ici ? Ca ne serait pas… »

« Togetic ! Toge toge ! Togetic toge ! »

« Non ? Ce n’est pas ça mais alors quoi ? »

Il ne comprenait pas, demandant à ses pokémons si ils savaient de quoi elle parlait mais aucun ne put lui répondre. Finalement, il voyait pourquoi elle allait vers cette direction. Elle s’arrêta dans un cul de sac, de nombreux gravats se trouvant devant eux alors qu’elle se mettait à tourner autour de ces derniers. Elle prit une pierre, la soulevant avec difficultés.

« Attend un peu… Y a quelqu’un dessous ? Et il est encore en vie ? Les gars ! Aidez moi ! Vous savez ce qu’ils vous restent à faire ! »

Les cinq pokémons et leurs dresseurs commencèrent à retirer les gravats les uns après les autres. Si il y avait quelqu’un dessous, ils devaient l’aider au plus vite ! A sa grande surprise, il remarqua que la seule chose qui se trouvait était une simple pierre qui brillait d’un éclat pur et blanc. Il récupéra la pierre, l’observant sous toutes les coutures alors que Titania s’approchait de lui pour tenter de la lui prendre.

« Dis moi… Titania… C’est pour ça que tu nous as fait courir comme des dératés ? »

« Togetic togeeeeeee ! »

« Je ne sais pas trop si je dois te la donner. Tu la mérites ou pas ? »

Elle était presque en pleurs, le regardant de ses petits yeux en amande. Elle voulait cette pierre ! Elle était si jolie et si belle. Thierry semblait savoir ce qu’était cette pierre mais il ne voulait pas la lui donner. Les autres pokémons ne préféraient rien dire alors que Thierry s’approchait de Titania pour coller son visage contre le sien :

« Tu veux cette pierre non ? Puisque tu as été une gentille fille, je pense que je peux te la donner MAIS… Je tiens à te prévenir que tu vas changer ma grande. C’est vraiment ce que tu veux ? Si c’est le cas, prend la. »

Il ouvrait sa main gauche avec la pierre à l’intérieur, laissant Titania libre de son choix. Elle allait changer ? Se transformer ? Evoluer ? Qu’est-ce qu’elle allait devenir ? Elle ne le savait pas… Elle ne connaissait pas vraiment les membres de sa race donc… Est-ce qu’elle allait devenir repoussante ? Elle ne savait pas. Maintenant, elle n’avait plus tellement envie de prendre cette pierre qui l’attirait tant.

« Toge… Togetic ? Toge… ? »

« Mais oui, tu resteras avec moi malgré ta nouvelle forme. »

Alors elle n’avait pas à se poser de questions ! Elle prit la pierre dans ses pattes, son corps s’illuminant tandis que Thierry et les autres se cachaient les yeux. Elle sentait une douce chaleur l’envahir en même temps que son corps se modifiait. Elle n’avait plus ses deux petites pattes ! Elle ne les sentait plus ! Elles n’étaient plus là ! Par contre… Ses ailes s’allongeaient et son corps s’était mis à grossir !

« Toge… kiss ? Togekiss ? Togekiss toge ? »

Elle venait d’achever son évolution, se présentant sous la forme d’une créature ovale et blanche d’une taille d’un mètre cinquante. Elle avait quelques petits symboles géométriques rouges et bleus dessinés sur le ventre. A place de ses deux pattes, deux longues ailes étaient présentes tandis que sur sa tête, elle semblait avoir une couronne à trois pics. Bleu sur celui de gauche, blanc sur le milieu et rouge sur celui de droite, elle restait surprise et légèrement intimidée par son évolution. Elle était devenue…si grosse.

« Plus questions de sauter dans mes bras, Titania. »

« Togekissssssssssssss ! »

Elle se mettait à sangloter mais il rigola légèrement. Il s’approcha d’elle, lui tapotant le dos avant de l’enlacer. Il lui murmurait qu’elle était très bien comme ça et que maintenant, elle était encore plus forte et qu’elle allait pouvoir mieux l’aider. Elle sécha ses larmes, le regardant avec un petit sourire pour voir si il ne lui mentait pas. Il semblait sincère donc… Elle se mit à déployer ses ailes pour s’envoler à côté de Soprallegro, ils étaient maintenant prêts à repartir à nouveau !

« Oui, faites attention à vous, cet endroit devient de plus en plus dangereux. J’ai déjà prévenu vos compagnons au sujet du conseil des quatre. Allez les rejoindre. »

Elle venait encore de réveiller un groupe de policiers, se disant que Thierry avait été sacrément efficace sur ce coup. Elle faisait apparaître Venus à côté d’elle, lui demandant d’une voix calme :

« Tu peux commencer à créer un anneau aqueux autour de nous ? On va en avoir besoin…NON ! »

Non ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? La Milobellus ne comprenait pas, ayant déjà commencé à créer de l’eau autour de la jeune femme aux cheveux blonds et de la Carchacrok. Qu’est-ce qui se passait ?

« Thierry n’a pas de pokémon pour l’aider à supporter cette chaleur ! Il ne va pas tenir plus de quinze ou vingt minutes ! On doit se dépêcher ! Venus, je grimpe sur ton dos, Tellus, tu nous suis. On va se déplacer encore plus rapidement qu’auparavant. »

Dire qu’elle était inquiète pour le jeune homme serait un euphémisme, elle était morte de peur pour lui ! Elle s’agrippa au cou du long serpent de mer couleur crème tandis que Tellus déployait ses ailerons. Elles devaient accélérer le rythme ! Quand est-ce que le conseil des quatre allait arriver ? Le volcan grondait de plus en plus : Il se tramait quelque chose de mauvais ! Est-ce que… le Mont Abrupt allait se réveiller ? Après tous ces siècles ?

« Wah… Wah… Désolé mais il fait trop chaud ! »

Il retira sa cape blanche, la jetant au sol avant de se débarrasser de son haut. Il était en sueur et malgré l’arrosage permanent et le souffle que créaient Soprallegro et Titania, il avait du mal à respirer et à rester conscient.

« Soprallegro, tu ressens quelque chose ? Je ne sais pas… Une autre énergie… »

« Nostenfer ! Nosten ! Nostenfer nosten. »

« Il y a un autre humain plus en profondeur ? Il faut donc qu’on trouve le moyen de descendre ! Continuons ! »

Mimolet et lui-même avaient du mal à rester calmes. Contrairement aux autres, ils étaient les plus excités et nerveux et cela pouvait se comprendre. Ils se rapprochaient peu à peu de l’endroit où se trouvait Henry. La température continuait d’augmenter, prenant des proportions quasi-catastrophiques. De la fumée blanche empêchait quiconque de voir à plus de dix mètres de distance. Enfin… Il se retrouva au grand air… Du moins, grand air… Il voyait bien le ciel au-dessus de lui mais il se retrouvait dans un espace circulaire d’une trentaine de mètres. Et au-dessous de lui ? De la lave… Un torrent de lave… Il se trouvait au-dessus d’une coulée de lave ? Un puissant souffle de feu arriva directement sur lui, Mimolet se positionnant devant Thierry, créant deux miroirs. L’un absorba les flammes alors que l’autre les recrachait en direction de la lave.

« Oh… Un gêneur capable de renvoyer mes flammes. C’est dommage. »

La voix était assez vieille alors qu’un rire se faisait entendre à la suite de ces quelques paroles. Un chien aussi grand que Thierry se présenta à quelques mètres de lui. Il avait une fourrure orange et rayée de noire ainsi qu’une autre fourrure couleur crème comme celle de sa queue. Un Arcanin était présent ? Alors…

« La pitié voudrait que je te laisse vivre en te demandant de partir mais… Tu sais aussi bien que moi que je n’ai aucune pitié pour ceux qui se mettent en travers de ma route, n’est-ce pas, Thierry, fils de Quentin ? »

Une personne apparaissait derrière l’Arcanin. Les cheveux grisâtres, une barbe allant jusqu’au cou ainsi qu’une moustache généreuse, l’homme avait ses yeux saphir posés sur Thierry. Celui-ci tremblait de colère comme Mimolet alors que le vieil homme reprenait la parole d’une voix amusée :

« Et oui… J’ai changé. Au revoir les cheveux rouges, je me fais vieux. Que veux-tu… Cela arrive bien un jour ou l’autre. Tu es donc là pour me mettre des bâtons dans les roues ? Comme ton père il y a dix ans ? Celui-ci a perdu d’une manière fort triste. Que fais-tu depuis dix années ? Tu veux me tuer ? »

« Devine ! Tu viens toi-même de donner la réponse ! »

Les cinq pokémons de Thierry se positionnaient derrière lui alors qu’il s’avançait peu à peu pour être bien en face d’Henry. Le vieil homme était torse nu comme Thierry, passant une main dans sa longue barbe tandis qu’il fermait les yeux. A côté de l’Arcanin, un Galeking faisait son apparition, accompagné d’un Maganon, d’un Pyroli et d’un Chartor.

« Je te sens passablement énervé. Je ne comprends pas : Je ne suis pas responsable de la mort de ton père. Il a préféré se suicider après la mort de ses pokémons. »

« Et par la faute à qui ?! Qui est responsable de la mort de ses pokémons ? »

« Oh… Tu parles des brûlures tellement importantes qu’il n’y avait rien à faire sauf si on se dépêchait de les soigner ? C’est dommage… Vraiment dommage qu’il n’ait pas trouvé de centre pokémons après son combat. »

Henry éclata de rire, passant une main sur son front pour se cacher les yeux. A force de parler de Quentin, les souvenirs de ce dernier lui revenaient en mémoire. Il se rappelait ces doux moments où il avait envoyé les deux Lockpins à une mort certaine… Et cette Locklass ! Voir même ce Mr.mime ! Celui qui était considéré comme le plus puissant de ces pokémons !

« Ils sont tous morts… C’est triste. Tu viens donc le venger ? Venger les nombreuses morts que j’ai commises ? Celles des milliers d’hommes morts car ils ne respectaient pas mon autorité de maître de Sinnoh ? »

« On peut dire ça … Mais c’est surtout celle de mon père qui m’intéresse. Au passage, tu t’es trompé. Les pokémons de mon père ne sont pas tous morts. »

« Hum ? Où me suis-je trompé ? »

Le vieil homme ne montrait pas sa surprise, attendant que Thierry réponde à sa question. Lentement, Mimolet fit quelques pas, se positionnant à côté du jeune homme pour qu’Henry puisse bien le voir. De ses yeux saphir, il observait le Mr.mime avant de dire :

« Oh… C’est donc le sien ? Un survivant ? On peut régler cette affaire très vite. Tu vas aller rejoindre tes compagnons morts il y a de cela dix ans. »

« MR MIMEEEEEEEEEEE ! »

Les yeux de Mimolet étaient rapidement devenus bleus, signe qu’il utilisait ses pouvoirs psychiques. Un barrage épais de lianes bleues se positionna devant lui, brûlant vif alors que des flammes venaient de les consumer. Le Maganon avait pointé son canon droit vers Mimolet pour le tuer avant qu’il ne puisse faire de mal à Henry.

« Tes pokémons semblent un peu plus malins que toi et ce Mr.Mime. Si ils savent ce qui va t’attendre, ils feraient mieux de s’éloigner et de partir. Sais-tu pourquoi je suis ici ? Spécialement dans cet endroit ? Car c’est là que se trouve la pierre de magma… Cet objet que je tiens dans ma main. »

Il montrait finalement l’objet qu’il avait en main. Une pierre rouge et brillante… bien que légèrement cristallisée. A l’intérieur, il était possible de voir de la lave en fusion mais elle ne semblait pas pour autant brûler. Elle était si magnifique…

« Cette pierre permet de réveiller le gardien du Mont Abrupt ! Mais il ne se laissera pas faire si facilement… Vois-tu… Ce gardien permet de laisser le volcan endormi alors si il n’est plus là… Devine ce qui va se passer ? J’aurais une nouvelle arme de destruction mais… »

« Le volcan se réveillera et engloutira cette île. »

« Oh non… Pas seulement cette île mais tout Sinnoh ! Les projections du volcan volent tellement loin qu’elles peuvent atterrir sur Verchamps si elles le voulaient. De plus, avec les nuages qui se formeront, une nouvelle ère glaciaire arrivera et cette zone sera complètement endormie et éteinte ! Nul ne pourra survivre ! Sauf moi… Les autres maîtres élémentaires sont morts mais cela m’importe peu. Le gardien Heatran va bientôt se réveiller et avec lui, le volcan le rejoindra ! Une pluie de feu s’abattra sur Sinnoh ! »

« Pas si je t’arrête avant ! »

« M’arrêter ? Mais tout a déjà commencé, Thierry. »

Le sol s’était mis à trembler et le jeune homme se retourna : Le pont de pierre qui permettait de rejoindre le rond central venait de s’effondrer ! Un torrent de flammes et de lave fut projeté dans les airs, puis un autre. Des bulles apparaissaient dans la lave mais les deux hommes ne pouvaient les voir.

Chapitre 52 : En direction du Mont Abrupt

ShiroiRyu
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Chapitre 52 : En direction du Mont Abrupt

« Mimolet, j’espère pour toi que tu sais dans quelle galère on s’enfonce hein ? »

« Mr.Mime ! Mr.Mime mime mime ! »

Ils avaient atterri dans l’aire de survie, un endroit très calme où se trouvaient seulement quelques bâtiments. Il n’y avait pas grand monde mais il savait bien ce que cet endroit représentait : Pour les dresseurs les plus endurcis, l’aire de survie portait bien son nom : Elle mettait à mal tous les dresseurs désireux d’entraîner leurs pokémons. Dans son cas précis, rien ne l’intéressait réellement sauf une chose… Une chose qui se présentait devant ses yeux : Un gigantesque volcan endormi et dont les dresseurs préféraient s’éloigner à cause de la chaleur et des pokémons habitant à l’intérieur.

« On devrait se dépêcher, Cynthia ne vas pas tarder vu l’état dans laquelle je l’ai laissée. »

« Mime mime mime ! »

« Oui, je me ferais pardonner après tout ça ! Ne t’en fais pas ! En plus… Après ça… »

Il passa deux doigts sur ses lèvres, fermant les yeux pour se rappeler de ce petit moment intime et pourtant trop bref à son goût. Cela avait été si bon ! Il termina sa phrase :

« Je crois que je vais rester un peu plus longtemps à Sinnoh ! Mimolet, tu te sens prêt ? On va régler son compte à Henry et le tuer, qu’importe ce que diront les autres ! Et surtout… Faisons le pour Lapinette avant mon père. Qu’il paye pour ce qu’ils ont fait. »

Le Mr.mime acquiesça du regard et d’un hochement de la tête. Ils se rapprochaient peu à peu du dernier maître élémentaire, celui qui était responsable de la mort de tous ses compagnons ! La vengeance… Il avait cultivé ce fruit pendant toutes ces années et maintenant, il sentait que tout allait se terminer ! Un cri strident se fit entendre dans les airs, Thierry et Mimolet relevant la tête pour voir Cynthia sur sa Carchacrok :

« Thierry ! ATTENDS-MOI ! »

« Encore là ? Mimolet ! AttendS qu’elle atterrit puis… »

Il lui murmurait le reste de l’action dans le creux de l’oreille alors qu’elle atterrissait. Elle avait le visage des mauvais jours et pourtant, il n’avait fallut que quelques heures entre le baiser et maintenant pour arriver à ce stade. Un rictus de colère dessiné sur ses lèvres, elle descendait de Tellus en reprenant la parole :

« Je t’ai dit que je t’accompagnais ! Tu es sourd ou quoi ?! Tu mériterais ma main dans ta figure pour ce que tu m’as fait avec ta purée de pois ! »

« J’y étais obligé, Cynthia. Je vais risquer ma vie, je ne veux pas risquer celle des autres. J’ai déjà fait une bêtise avec Lapinette, je ne veux pas en commettre une autre avec toi. »

« Ca, c’est à moi d’en décider. Je suis assez grande pour savoir prendre les bonnes décisions et je veux te suivre, que tu le veuilles ou non. »

« Mimolet. »

Il claqua des doigts, fermant les yeux en poussant un profond soupir. Il ne voulait pas en arriver là mais si il y était obligé… Le Mr.mime se positionna devant Thierry, exécutant quelques gestes de ses deux mains alors que Tellus se présentait devant Cynthia. Les yeux de la Carchacrok et de la jeune femme aux longs cheveux blonds se fermaient à moitié. Cynthia sortit avec difficulté une fiole remplie d’un liquide violet, la jetant au sol pour laisser s’échapper une fumée de même couleur.

« Imbécile ! Tu ne penses pas m’avoir de cette façon ? Je sais bien que Mimolet est capable de m’endormir ! J’ai pris mes précautions ! »

« S’il te plaît, Cynthia… Comprend moi ! Je ne fais pas ça pour le plaisir ! »

« Et moi alors ?! Je fais ça pour toi ! Je ne fais même pas ça pour Sinnoh mais pour toi ! On me considère souvent comme fière et droite mais je laisse tout de côté si c’est pour être avec toi ! Laisse moi t’accompagner ! »

« Pffff… Cynthia, Cynthia, Cynthia. »

Il s’approchait d’elle en poussant un profond soupir. Il s’était enfin résigné ? Elle restait sur ses gardes, la fumée violette se dissipant tandis que Tellus laissait passer le jeune homme. Il posa ses deux mains sur les épaules de Cynthia, prenant la parole :

« Quel est ton rapport dans cette histoire ? Oui… Les maîtres élémentaires ont tué tes parents mais les deux qui ont commis ce meurtre sont maintenant décédés. »

« Je veux t’aider ! C’est aussi facile que ça ! Je suis la maîtresse de Sinnoh ! J’ai déjà battu Henry dans le passé, je pourrais recommencer une seconde fois ! »

« Et perdre tes pokémons ? Henry n’hésitera pas un seul instant à tuer quiconque se présentera à lui. Mon père en a fait les frais mais toi… Tes pokémons n’ont-ils pas souffert lors de sa rencontre avec lui ? »

« Si mais… Ils ne sont pas morts. Ils sont assez forts ! Qu’importe ce que tu diras, je t’accompagne ! C’est décidé et tu ne pourras pas me faire changer d’avis ! »

« Cynthia… Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit et je ne sais pas si les hommes doivent parler ainsi mais… J’ai des sentiments pour toi et donc… Je ne peux pas te laisser prendre des risques inutiles. Tellus, tu ne veux pas calmer ta maîtresse ? »

« Carcha ! »

Pfff… Il s’en doutait que la Carchacrok respectait la décision de sa maîtresse. Finalement, il retira ses mains des épaules de Cynthia, un petit sourire désolé sur les lèvres. Mimolet s’était concentré pour faire apparaître une demie-sphère violette autour de lui. Le Mr.Mime posa son bras sur celui de Thierry.

« Et bien… Encore une fois, désolé… mais c’est une affaire d’homme, Cynthia. »

« Enfuis toi encore une fois devant mes yeux et je te promet que tu le regretteras toute ta vie, Thierry. Fais attention ! Ce ne sont pas des paroles en l’air ! »

« Alors je pense que je vais le regretter. Au revoir, Cynthia. »

Mimolet et Thierry se mirent à se déplacer avec une vélocité peu commune, quittant le regard de Cynthia. Il… Il venait d’utiliser la même technique qui avait permis au jeune homme d’emporter la jeune femme et de s’enfuir quand les journalistes les pourchassaient ! Et maintenant, il accomplissait ça contre elle ?! Quel culot !

« THIERRRRRRRRRRRRYYYYYYYYYYY ! »

Elle en avait marre ! MARRE de le voir toujours s’enfuir ! Cela rappelait les débuts du jeune homme avec elle ! Elle ne pouvait pas s’empêcher de voir une correspondance entre ce moment du passé et celui qui se déroulait actuellement ! Elle grimpa sur le dos de sa Carchacrok, lui ordonnant avec colère de se diriger vers le Mont Abrupt ! Là-bas, elle était sûre de retrouver le jeune homme ! De toute façon, la police était présente pour l’arrêter ! Il n’allait pas aller très loin !

« Combien sont-ils, Mimolet ? »

« Mime mime mime ! »

« Une quinzaine ? Et seulement sur cette route… Hum… Ca ne va pas être très simple. Tu te sens capable de tenir le coup ? Je préfère éviter d’utiliser les autres maintenant. Henry ne se laissera pas faire… Surtout qu’on veut le tuer. »

« Mr.mime ! Mime Mime Mr.mime ! »

Il n’avait pas à s’en faire pour ça. Il pouvait facilement s’occuper des policiers sans que cela cause un problème et il allait le lui montrer. Mimolet se présenta devant la quinzaine de gardes policiers, tous réunis sur cette route rocheuse et difficile à escalader. Thierry était derrière son Mr.mime, le visage neutre et sévère.

« Désolé mais la route vers le Mont Abrupt est interdite d’accès jusqu’à nouvel ordre. Veuillez rebrousser chemin ! »

« Hey mais attend… Ca ne serait pas… Thierry ? Celui qui a combattu le conseil des quatre hier et avant-hier ? »

« Mimolet, montre moi ce que tu veux faire. »

Le Mr.Mime s’exécuta, fermant les yeux avant qu’ils ne deviennent entièrement bleus quelques secondes après. Un premier policier s’écroula au sol comme si il venait de s’évanouir par une pression psychique trop forte. Puis un second et ainsi de suite. Les policiers ne comprenaient pas ce qui se passait mais les derniers s’apprêtaient à sortir leurs pokéballs, Mimolet les arrêtant avant. Au bout d’une minute, tous les policiers étaient allongés sur le sol, évanouis les uns à côté des autres. Sans même un regard vers eux, Thierry continua son chemin, Mimolet le suivant comme si de rien n’était.

Chapitre 51 : Rester auprès d’elle

ShiroiRyu
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Chapitre 51 : Rester auprès d’elle

« Qu’est-ce… »

La majorité des spectateurs s’était levée lorsque le coup de feu avait retenti, une bonne partie d’entre eux poussant des cris tout en s’enfuyant. Des policiers étaient arrivés pour tenter de calmer la foule tandis que deux médecins se dirigeaient vers Thierry et sa Lockpin. Le jeune homme aux cheveux bruns serrait la créature contre lui, les deux médecins devant l’anesthésier pour lui faire lâcher la créature. Adrien et Aaron allèrent aider les deux médecins pour transporter Lapinette et Thierry tandis que Terry, Lucio et Cynthia entouraient l’homme aux cheveux verts, du moins essayèrent.

« Mimolet ! Arrête ça ! Laisse nous passer ! »

Le Mr.Mime avait crée une demie-sphère translucide autour de lui, du Tropius et de l’homme aux cheveux verts. Celui-ci ne comprenait pas ce qui se passait et s’écria :

« Mais t’es qui ?! »

« Mr.Mime mime mime ! »

« T’es le pokémon de Quentin ! C’est vrai… J’avais oublié héhéhé. Dommage pour toi mais je ne sais pas ce que tu as tenté de faire en m’emprisonnant ici mais c’est mauvais pour toi ! »

Il souriait : Mimolet allait être une cible de choix et en plus… Cynthia n’était pas trop loin ! Dès que la demie-sphère crée par Mimolet disparaissait, il allait simplement tuer cette dernière ! Il sortait quatre pokéballs de ses poches, prêt à les envoyer sur le M.mime mais celui-ci ne semblait pas s’en soucier ! Les quatre pokéballs tombèrent au sol sans s’ouvrir.

« Hein ? Mais pourquoi ? Pourquoi ils ne sortent pas ?! »

Les quatre pokéballs étaient fissurée en leurs centres, empêchant les pokémons à l’intérieur de pouvoir sortir. Mimolet observait de son regard froid et bleuté l’homme aux cheveux verts, projetant avec violence le Tropius contre l’une des parois illusoires, brisant la nuque de la créature sur le coup. L’homme aux cheveux verts tremblait légèrement mais sortit une balle de sniper pour le mettre dans son arme, celle-ci se tordant sous les pouvoirs de Mimolet. Cynthia continuait de crier :

« Arrête Mimolet ! Ca ne mène à rien de le tuer ! Laisse le vivre et nous l’interrogerons ! »

« Mr.Mime MIME ! »

Ils voulaient l’interroger ?! Aucun problème pour ça ! L’homme aux cheveux verts fut parcouru de soubresauts alors que Mimolet exécutait divers gestes. Quelques secondes plus tard, le maître élémentaire de la nature s’écroula à genoux, prenant une voix mécanique et neutre… comme si il était possédé par quelque chose ou quelqu’un :

« Interrogez moi alors. »

« Hein ? De ? Qu’est-ce qui… »

« Il le manipule psychologiquement. Seuls les pokémons ayant des pouvoirs psychiques extrêmement puissants peuvent faire une telle chose ! »

« Et est-ce que c’est bon pour nous ? »

« Tant que Mimolet est de notre côté, oui… Laissez moi faire. »

Lucio se plaça devant Terry et Cynthia, une goutte de sueur s’écoulant de son front. Il devait faire très attention à ce qu’il disait si il ne voulait pas retourner le Mr.mime contre lui.

« Quel est ton nom et ton rôle ? »

« Jean… Je suis… le maître… élémentaire… de la nature. »

« Quelle est la raison de ta présence à la ligue pokémon de Sinnoh ? »

« J’ai été… envoyé… par mon… chef… pour… assassiner… la maîtresse… de Sinnoh. »

« Où est-il ? Où est Henry et que fait-il ? »

« Il… est… en direction… du volcan. Il recherche… »

« Hein ? Il est vers le Mont Abrupt ! Prévenez tout le monde de quitter cette zone aussitôt ! »

« Il recherche… Il recherche… la pierre Magma. »

« Le fou ! Il faut l’arrête avant qu’il ne soit trop tard ! C’est bon Mimolet, tu peux arrêter. »

« … Mime … »

Mimolet ne semblait pas avoir entendu Lucio ou alors ne l’écoutait pas délibérément. Qu’importe, le contrôle mental sur Jean était toujours opérationnel et Cynthia prit la parole d’une voix lente mais calme :

« Mimolet, tu veux bien cesser s’il te plaît ? »

« MIME ! MIME MIME ! MR.MIME ! »

« Arrête ça, ça suffit. Thierry ne voudrait pas ça. »

Qu’est-ce qu’elle connaissait à Thierry ?! Il était avec lui depuis plus de vingt ans ! Il était le premier pokémon de Quentin et en tant que tel, le fils de cet homme avait été sous sa protection ! Qu’est-ce qu’elle y connaissait ?! Ses yeux entièrement bleus restaient fixés sur Jean. L’homme aux cheveux verts plaça ses deux mains autour de son cou, commençant à s’étrangler sous les regards médusés des trois personnes.

« Mimolet ! ARRETE ! Tellus, détruit cette barrière ! Vite ! »

Qu’est-ce qu’ils pensaient ?! Qu’il allait s’arrêter maintenant ?! Ils devaient tous mourir pour ce qu’ils avaient fait ! De l’écume sortait peu à peu de la bouche de Jean, celui-ci tentant de lutter inconsciemment contre le contrôle mental de Mimolet mais sans effet. De son côté, Tellus fissurait de plus en plus la demie-sphère translucide qui recouvrait Mimolet, Jean et son Tropius mort. Mais ce fut trop tard et le corps sans vie de Jean s’écroula sur le sol alors que la demie-sphère disparaissait.

« Il… Il l’a tué de sang-froid… sans aucun remord. »

« Tu n’étais pas obligé d’en arriver à ces extrémités Mimolet ! Qu’est-ce que Thierry va penser de toi ?! »

« MIME ! MIME MIME MIME ! »

« Pourquoi je n’irais pas le voir au lieu ? Oh non ! Je suis désolée, Lucio et Terry, mais je vais vérifier l’état de Thierry et de sa Lockpin ! »

Elle rappelait Tellus dans sa pokéball, laissant le Mr.mime aux mains de la vieille femme et de l’homme aux cheveux violets. Elle devait voir comment Thierry allait ! Sur le coup, elle n’y avait pas pensé mais… sa… Lockpin… venait de lui sauver la vie ! Terry s’approcha de Mimolet, toussant légèrement avant de prendre la parole :

« Je ne te jugerais pas sur tes actes car tu as tué un criminel. Néanmoins, penses-tu que c’est la meilleure solution ? Est-ce vraiment ce que tu veux vraiment pour Thierry ? Tu as endoctriné ce jeune homme à ta manière. Qu’est-ce qu’il fera après qu’Henry soit mort ? Y as-tu pensé ? Il a annoncé qu’il n’avait plus aucun but. »

« Mr.mime. Mime mime mime. Mr.mime. »

« Tu y réfléchiras quand tu en auras terminé avec Henry ? Soit… Tu fais comme tu le veux. »

Elle s’éloigna sans dire d’autres mots, laissant finalement le Mr.mime en face de Lucio. Celui-ci le regarda pendant de nombreuses secondes, ne sachant pas quoi penser de tout ça. Mimolet semblait si calme et pourtant… Il ressentait une telle rage à l’intérieur du Mr.mime. Il murmura en soupirant :

« Retourne voir Thierry. Je n’ai rien à te dire ou à t’en vouloir. »

Le pokémon humanoïde rose et blanc hocha la tête, disparaissant de la vue de Lucio en se téléportant. L’homme aux cheveux violets observa le ciel : Dire qu’il faisait si beau et qu’ils n’étaient qu’à peine à l’après-midi. Un meurtre venait d’être commis mais cela ne le choquait plus… plus vraiment. A l’époque des maîtres élémentaires, les morts étaient légions donc il n’avait pas à juger Mimolet pour ce qu’il venait de commettre. Il était temps de prévenir les instances judiciaires pour demander à ce que le mont Abrupt soit bouclé et fermé au public. Si Henry était là bas, c’étaient à eux de régler ce problème ! La fin était proche… La fin de cette histoire désastreuse de plusieurs décennies.

« Comment vas Thierry ? Est-ce qu’il… »

« Il est simplement endormi. Je l’ai mis à côté de sa pokémon. Normalement, nous ne sommes pas faits pour héberger des humains mais dans ce cas précis, puisqu’il n’a pas de blessures mais simplement mis inconscient, on l’a laissé ici. »

« Merci beaucoup. Je vais les surveiller… »

L’infirmière s’inclina, laissant la jeune femme aux cheveux blonds assise sur une chaise. Elle se trouvait devant Thierry qui était allongé sur un lit. Le jeune homme avait les mains posées sur son ventre et dormait paisiblement. L’effet des somnifères. Elle lui prit avec délicatesse la main droite, la passant sur sa joue pour ressentir sa chaleur.

« Tu es quelqu’un… de vraiment remarquable. Je suis heureuse d’être tombée amoureuse de toi, Thierry. Ne t’en fais pas pour tout ça, tout sera terminé. »

Elle gardait la main du jeune homme contre son visage, fermant les yeux en attendant qu’il se réveille. Cela prit plus de deux heures mais elle n’avait pas bougé d’un pouce. Elle restait auprès de lui et personne n’était venu les déranger à part l’infirmière qui prenait des nouvelles de Lapinette. Elle n’osait pas lui demander des nouvelles.

« Humm… Où est-ce que je suis ? LAPINETTE ! »

Il s’était à peine réveillé qu’il se redressait subitement. Une main posée sur son front à cause du vertige qu’il venait d’avoir en se levant trop rapidement, il se tourna vers Cynthia puis vers sa Lockpin, poussant un cri strident. Il quitta le lit avant de s’approcher de Lapinette, prenant sa patte gauche en continuant de crier :

« Lapinette ! Lapinette ! Répond moi ma grande ! Hey ! INFIRMIERE ! INFIRMIERE ! »

« Calme toi, Thierry ! Je vais l’appeler ! »

La Lockpin était couchée dans le lit, un masque posé sur la bouche et les yeux fermés. Elle respirait difficilement et il avait les larmes aux yeux en serrant sa patte entre ses deux mains. Cynthia était partie prévenir une infirmière. Celle-ci fit son apparition après quelques minutes, criant à Thierry :

« Non mais veuillez lâcher cette Lockpin ! »

« Mais c’est ma pokémon ! Je veux savoir ce qu’il y a ! »

« Elle va bien mais lâchez la ! Elle a besoin de se reposer ! Elle a reçue une balle au niveau de la poitrine et son poumon gauche a été perforé ! »

« Hein ?! Mais mais mais… Où est-ce qu’elle va bien alors ?! »

« Elle est en vie… Ce n’est pas déjà mal n’est-ce pas ? Et surtout elle est hors de danger. »

Il eut un sourire émerveillé à l’annonce de cette nouvelle, venant embrasser la patte de Lapinette entre ses mains. Il était si heureux d’apprendre ça ! Elle était vivante ! Elle allait s’en sortir ! Elle était hors de danger ! Dans quelques jours ou quelques semaines, elle serait à nouveau en train de lui sauter au cou !

« Vous pouvez rester avec elle si vous le désirez puisque vous êtes son dresseur… mais ne faites rien d’imprudent et ne touchez à rien. »

« PROMIS ! »

« Mademoiselle Cynthia, vous restez ici aussi ? »

« Oui… Je dois parler avec Thierry. »

L’infirmière quittait la chambre, laissant les deux personnes avec pour seul bruit le bip sonore de la machine gérant l’air de Lapinette. Il restait près de la Lockpin, fermant les yeux en posant sa tête sur le lit. Il restait là, à genoux sans rien faire. Cynthia ne savait pas vraiment ce qu’elle devait dire à ce moment mais tenta une amorce :

« Tu m’as bien mentie depuis le début, Thierry. »

« Je n’y… été pas forcé mais je l’ai fait. Je ne me rappelais pas vraiment de toi et des autres mais je restais fixé sur mon idée de donner une vie meilleure à Lapinette. Je voulais venger la mort de ses parents, de mon père… et donc du maître de Mimolet. Que s’est-il passé ? Je sais pour la balle mais après… »

Elle lui raconta tout, dans les moindres détails, que ça soit au sujet d’Henry ou de Mimolet. La mort de Jean, la colère du Mr.mime, rien n’était épargné et à la fin, il se releva pour se mettre en face de Cynthia. La jeune femme le regardait dans les yeux, ses pupilles argentées attendant qu’il s’adresse à elle :

« Désolé de t’avoir menti depuis le début. Il est vrai que je ne savais rien au sujet de ton rôle de maîtresse de Sinnoh et que je l’ai appris que tardivement mais… Même si tu ne l’avais pas été, je t’aurais quand même apprécié. J’ai passé de bons moments avec toi et je ne les oublierais pas. Malheureusement… Le combat n’a pas été terminé. »

« Il pourra bien attendre non ? Rien ne presse. Ta Lockpin a besoin de toi et… »

« Maintenant que je sais où est Henry, je vais aller au Mont Abrupt et terminer cette histoire commencée il y a dix ans. »

« NON ! Ne fais pas ça ! C’est… C’est… C’est vrai que Lapinette a besoin de toi mais… Je… Ah… J’ai besoin de toi aussi. »

Elle lui avait crié le premier mot, tirant sur le tissu blanc du vêtement du jeune homme pour le ramener contre elle. Maintenant qu’il était là devant elle et qu’il savait tout à son sujet et inversement… Il la regardait alors qu’elle fermait les yeux, tendant les lèvres avec désir. Il déglutit légèrement, prenant une profonde respiration avant de déposer un rapide baiser sur les lèvres de Cynthia. Il venait de répondre à ses sentiments. Elle ouvrit ses yeux argentés pour le regarder avant de l’embrasser subitement avec ferveur. Sans lui laisser le temps de n’esquisser qu’un geste, elle recula pour se coucher sur le lit à côté, lui sur elle en continuant ce baiser. Cette fois-ci, pas de place au doute, elle lui montrait que ce n’était pas une erreur la première fois, gardant son corps logé contre le sien. Le goût de ses lèvres, elle n’était pas prête de l’oublier dorénavant et elle remarquait qu’il semblait grandement gêné bien qu’elle ne comprenait pas la raison.

« Ahem… »

L’infirmière poussa un léger toussotement pour signaler sa présence, présence que Thierry avait déjà remarqué d’après ce que comprenait Cynthia. Elle retira ses lèvres, poussant un petit cri surpris alors que le jeune homme se détachait d’elle.

« Si vous voulez faire ce genre de choses… Ce n’est pas dans un hôpital qu’il faut les faire. »

« Ah… Euh… Je suis vraiment désolé ! Je ferais bien de prendre un peu l’air ! »

Il était vraiment confus alors que Cynthia le voyait partir en courant. Elle eut un petit rire amusé, se disant que ce moment avait été le plus délicieux de son existence. L’infirmière soupira, allant vérifier l’état de la Lockpin rose alors qu’elle se tournait vers la maîtresse de Sinnoh, lui disant :

« Quand même… Mademoiselle Cynthia, je ne vous pensais pas comme cela. »

« J’ai ma fierté et elle m’a dit de profiter du premier moment où nous étions seuls et tranquilles. Voilà tout. »

Elle eut un petit sourire en quittant la chambre à son tour. Elle allait retrouver le jeune homme et l’inviter à aller chez elle. Ils allaient enfin pouvoir… bavarder tous les deux. Lorsqu’elle sortit du centre pokémon, elle remarqua que Thierry se tenait dans un coin isolé à environ dix mètres. Devant lui se tenait Mimolet, la créature humanoïde rose et blanche semblant lui parler tandis qu’il hochait la tête. Le Mr.mime disparu dans un rayon rouge alors que Thierry faisait apparaître son Nostenfer, grimpant sur ce dernier en s’éloignant. Elle… Elle n’y croyait pas ! Le jeune homme était en train de partir !

« THIERRY ! THIERRY REVIENS ICI TOUT DE SUITE ! »

« Encore désolé, Cynthia mais… Je vais au mont Abrupt. Ne viens pas à ma poursuite. »

« Tu vas voir si je ne viens pas ! »

Elle faisait apparaître à son tour Tellus, montant sur le dos de la Carchacrok pour suivre Thierry. Celui-ci murmura quelque chose à Soprallegro, la chauve-souris violette se retournant pour créer un brouillard noir et épais tout autour de lui avant d’utiliser ses ondes sonores pour empêcher la jeune femme aux cheveux blonds de l’accompagner. Maintenant… Ils pouvaient partir alors que Cynthia hurlait dans le ciel.