Archives de catégorie : Tome 5 : Un être solitaire

Chapitre 3 : Ne jamais refaire cela

ShiroiRyu
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Chapitre 3 : Ne jamais refaire cela

« Lasty ? Que … Comment … Lasty ? » demanda l’adolescent, déconcerté par ce qu’il voyait devant lui. Ces femmes … Il … Il … Même Metsubi et Crusaé étaient muettes.

« Nous connaissons nous ? » demanda la femme aux cheveux bleus, un peu étonnée par les paroles de Personne envers elle.

« Hein ? Bien sûr ! Bien sûr que l’on se connait ! C’est moi ! Personne ! Luculos ! » s’écria t-il aussitôt, comme énervé et inquiet. Qu’est-ce que ça voulait dire ?! Pourquoi est-ce que Lasty ne le reconnaissait pas ?! Il s’approcha d’elle alors que les yeux rouges de la jeune femme l’observaient longuement comme pour l’étudier.

« Tu n’es pas un ennemi … Ca se voit tout de suite dans ton regard. Tu n’es pas dangereux pour l’ultime élément donc tu es quelqu’un de bien. »

« Hein ? Mais … Qu’est-ce que tu racontes Lasty ? » dit l’adolescent, sa voix tremblotant à chaque parole. Il n’arrivait pas à se dire que ce qu’il voyait … C’était impossible. Est-ce que c’était … comme les autres ? Comme Omera et les autres ?

« Tu n’es pas un ennemi alors c’est le plus important. Si tu veux bien nous pardonner, adolescent du nom de Personne, moi et les autres, nous avons besoin d’aller faire notre premier envol pour tester nos pouvoirs. »

« HEIN ?! Mais attends ! LASTY ! » hurla t-il alors que la jeune femme et les trois autres s’envolaient dans les airs, le laissant seul avec les deux adolescentes.


C’est absurde … Juste absurde ! Juste stupide ! Ce n’était pas possible ! Pourquoi ?! POURQUOI ?! Maintenant ?! Et pas avant ?! Il se tourna vers Crusaé qui hocha la tête négativement puis vers Metsubi qui prit la parole :

« Il y a sûrement une explication raisonnable … Ce n’est pas la réalité, Personne. Nous savons aussi bien que toi qu’elles ne sont pas … vivantes. »

« Mais elles étaient bien de chair et de sang ! J’ai pu sentir la chaleur de Lasty ! Elle était bien vivante ! Non … Non … Je dois encore faire un rêve absurde … Ce n’est pas la première fois que je fais une telle chose … Déjà en pleine ville quand je me baladais avec Metsubi il y a quelques années … Ah … Ah … » dit-il alors que sa respiration s’accélérait subitement, comme si il commençait à manquer de souffle.

« Il y a une explication raisonnable. » reprit Metsubi comme peu convaincue par ses propres paroles tandis que Crusaé s’approchait de Personne, lui demandant de s’asseoir aussitôt sur le sol. Il s’exécuta, se tenant la tête entre les deux mains :

« C’est juste … une absurdité … Juste … Juste … Juste ça … »

Il fermait les yeux, marmonnant des paroles incompréhensibles alors que Metsubi s’approchait à son tour. Elle essaya de le raisonner mais il n’y avait rien à faire. Il restait parfaitement immobile, attendant que les quatre femmes reviennent. De leur côté, Metsubi et Crusaé restaient près de lui, le surveillant en lui chuchotant quelques mots.

Une vingtaine de minutes plus tard, les quatre femmes descendirent du ciel, leurs ailes disparaissant les unes après les autres. C’étaient les vraies … Il n’y avait aucun doute là-dessus ! Il se redressa, se remettant en face de Lasty qui l’observait, sans sentiment.

« Toujours là, Personne ? Que fais-tu ici ? Tu nous attendais ? Nous avons besoin de faire notre rapport à notre chef. »

Leur chef ? C’était la première fois … que Lasty considérait le chef de l’Ultime Element comme le sien. Ce n’était pas Lasty … Ce n’était pas Lasty ! Ce n’était pas Lasty ! Une voix derrière les trois adolescents dit :

« Alors … Comment cela s’est passé votre premier envol, mesdemoiselles ? »

Gégé ! L’adolescent se tourna aussitôt vers lui, l’homme aux cheveux violets passant à côté de lui sans pour autant totalement ignorer les trois adolescents. Les quatre femmes s’agenouillèrent devant Gégé, celui-ci ne laissant passant aucune émotion dans ses yeux.

« Parfaitement, maître Gégé. Les pouvoirs que nous avons sont exactement ceux que vous aviez prévus. » répondit Elugabeth alors que Mimi apparaissait discrètement dans les airs, observant le futur spectacle qui allait se dérouiller devant ses yeux.

« Maître Gégé ? Gégé ! Qu’est-ce que cela veut dire ?! Qu’est-ce que vous avez fait ?! » s’écria l’adolescent en même temps que le chef de l’Ultime Elément se tournait vers lui.

« Des clones … Ce sont des clones des quatre oiseaux légendaires. Bientôt, les autres corps ramenés me permettront alors de donner vie à d’autres pokémons légendaires comme les chiens ou alors Hosor … Hum … Très intéressant. »

« DES CLONES ?! DEPUIS QUAND ?! »

« Il m’a fallut du temps et je préférai attendre qu’elles soient mortes pour commencer à les créer … Mais je dois te remercier, Personne … Enfin Luculos … »

L’homme ne semblait même pas être inquiet par le regard furieux et haineux de l’adolescent, demandant aux quatre femmes de rentrer dans la base. Pourtant, dès qu’elles commencèrent à bouger, un mur de flammes bloqua l’entrée, accompagné devant par un mur aqueux puis un mur végétal. L’adolescent prit la parole d’une voix lente :

« Elles ne bougeront pas d’ici … Surtout pas avant que tu ne m’expliques tout ! »

« Hum ? T’expliquer quoi ? Je pensais que tu avais compris ce que je faisais. Je ne me sers pas de toi principalement mais dès qu’un légendaire est mort, ma mère me l’emmène et j’extrais son ADN. A partir de là, n’est-ce pas normal que je m’en serve pour créer un clone ? Un clone dirigeant d’autres clones, voilà une chose tout à fait normale ! Pourquoi ne devrai-je pas utiliser tous les moyens disponibles pour abattre Arceus ? Quitte à retourner ses armes contre elle ? Je dois sincèrement te remercier … Grâce à toutes ses morts récentes, le nombre de clones progresse de plus en plus ! Nous devrions déjà en être à plus d’une dizaine à l’heure actuelle … Bon … Par contre, je ne leur permets pas de réfléchir comme l’a été ma mère avec moi. Ils ne doivent obéir qu’à mes paroles. Surtout en vue de l’aspect dissident que les oiseaux légendaires ont pu par rapport à leur ancienne maîtresse. »

« Donc … Pour toi … Ce ne sont que de vulgaires objets … » murmura l’adolescent alors qu’aussitôt, Rina et Fulgé se placèrent entre les deux personnes, Rina disant :

« Attention, maître Gégé ! Nous ressentons de la violence envers vous ! Personne, veuillez reculer avant que nous soyons obligés de vous blesser. Vous êtes un membre de l’Ultime Elément et en tant que t… »

« La ferme. «  coupa aussitôt l’adolescent alors que quatre paires d’ailes étaient apparues dans son dos, une lame aqueuse tranchant net le clone de Fulgé et celui de Rina, les tuant sur le coup. Il se retourna à temps pour geler une trombe d’eau d’une main, fondant des pieux de glace de l’autre. Lasty et Elugabeth allaient essayer de le tuer ?

« Tu es un imbécile, fiston. » chuchota subitement une voix dans la tête de Gégé, celui-ci haussant un sourcil sans bouger. Pourquoi est-ce sa mère disait cela ? Lui-même ne semblait pas se mêler de ce combat … De toute façon, ces clones pouvaient être recrées … tant qu’il n’y en avait qu’un de chaque espèce … Car si deux clones se voyaient face à face …

« DISPARAISSEZ TOUTES LES QUATRE ! JE NE VEUX PLUS VOUS REVOIR ! »

HIIIIIIIII ! Crusaé poussa un cri de surprise, renvoyée en arrière par la déferlante de pouvoirs qui sortait du corps de l’adolescent. Metsubi l’arrêta à temps, les deux adolescentes se téléportant un peu au loin. C’était quoi ce pouvoir ?! C’était encore plus important que lors du combat contre Hosor ! Si c’était le cas … Alors, elle devait l’arrêter ! Ses yeux dorés posés sur Personne, elle allait voir ce qu’il allait faire …

Cela ne tarda pas, Elugabeth fut tout simplement foudroyée puis carbonisée, son corps disparaissant en cendres alors qu’une lame de feu traversa tout simplement le corps de Lasty. L’adolescent était en pleurs, son arme plantée dans l’oiseau légendaire de glace alors qu’elle le regardait longuement.

« Pourquoi … te retourner contre le maître, Personne ? » murmura t-elle.

« Je ne me retourne pas … Je te sauve … Je veux sauver … l’image que j’ai de toi … »

Elle ne comprenait pas … Elle ne comprenait pas pourquoi mais … En l’écoutant … Elle se sentait triste … Ce n’était pas son corps … Mais quelque chose de plus profond … Elle n’avait pas d’âme … mais elle se sentait pleurer … Son corps se pencha en avant, la vie ayant été retirée de celui-ci alors qu’il extirpait sa lame. Lasty s’écroula au sol, ses yeux grands ouverts, son visage baigné par les larmes.

« Tu viens de détruire mes créations, Personne. Sais-tu combien de… »

Il dût se stopper dans ses paroles, étant forcé d’utiliser toute sa puissance psychique pour créer une puissante barrière mentale. Le poing droit de Personne vint le percuter, les yeux rageurs de l’adolescent posés sur ceux de l’homme. Il ne pouvait pas parler … La moindre perte de concentration et alors … Il était un homme mort. Devant l’impossibilité de briser la barrière bien que celle-ci se fissurait à chaque coup, l’adolescent s’écria :

« NE REFAIS PLUS JAMAIS CA DEVANT MOI, GEGE ! NE REPRESENTE PLUS JAMAIS UNE PERSONNE QUE JE CONNAIS ! »

Et sans même attendre de réponses de la part du chef de l’Ultime Elément, l’adolescent s’envola, disparaissant dans l’immensité du ciel, ses quatre paires d’ailes le guidant vers un endroit au hasard tant qu’il était éloigné de cette scène. Metsubi et Crusaé n’avaient pas osé bouger, cherchant à savoir où il était parti. Il ne s’était même pas soucié d’elles … Mimi apparut derrière Gégé, celui-ci arrêtant son bouclier avant de prendre de rapides bouffées d’air, son visage étant en sueur.

« Tu as fait une grosse bêtise, Gégé. Je ne suis pas fière de toi sur ce coup. »

Ce n’était même pas sur un ton rieur comme à son habitude … Non … C’était un ton des plus sérieux voir même dédaigneux. Elle croisait les bras, le regard lourd de reproches.

Chapitre 2 : A nouveau vivantes

ShiroiRyu
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Chapitre 2 : A nouveau vivantes

« Personne … Petit Luculos … Il est l’heure de se réveiller. »

La voix était douce, plus que douce même … Une douceur infinie … Et il sentait un souffle chaud qui venait se frotter contre sa joue. Sa couverture se leva tandis qu’il ne réagissait pas, un corps venant s’engouffrer et se coller contre le sien. Puis subitement, des lèvres se posèrent sur sa joue, le forçant à ouvrir les yeux. Il vit ceux émeraude d’une adolescente aux cheveux châtaigne. Elle portait une nuisette blanche non translucide, ayant des petites formes appétissantes visibles dans un soutien-gorge à la dentelle de même couleur que la nuisette.

« Cru… saé … Que fais-tu là ? Non … S’il te plaît … Je t’ai déjà dit quelque chose à ce sujet … Tu ne dois pas venir dans ma chambre comme ça. Les gens de l’ultime élément vont se poser des questions à ce sujet. »

« Ah bon ? Et … C’est gênant ? » demanda t-elle sur un ton faussement interrogatif alors qu’elle déposait à nouveau ses lèvres sur sa joue, collant sa tête contre la sienne avec tendresse alors qu’il poussait un soupir :

« S’il te plaît … Crusaé … En plus … Ta robe remonte un peu trop … Enfin ta nuisette … Je sens tes jambes … Et je t’ai pourtant dit à ce sujet, non ? Alors arrête … »

« Je n’arrêterai pas … Sauf pour aujourd’hui ! Tu viens déjeuner bientôt ? » demanda t-elle alors qu’elle se levait de son lit, une bretelle de sa nuisette tombant de son épaule.

« Je viens dans dix minutes … Tu me laisses juste me réveiller ? Enfin … Correctement et sans avoir besoin de toi, bien entendu. »

Elle rigola légèrement tandis qu’il la regardait partir. Crusaé se comportait ainsi depuis qu’il était venu la sauver … Mais aussi depuis qu’il avait signalé ce qu’il ressentait. Ah … Vraiment … Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il savait ce qu’elle tentait de faire et il trouvait cela assez mignon et attendrissant … Elle espérait qu’il la choisisse elle … mais cela voudrait dire alors faire souffrir Metsubi … Et il se le refusait. A son tour, il s’était levé dès que Crusaé était partie, regardant son caleçon légèrement tendu.

« Même si … Ce n’est pas pareil ce que je ressens … Je ne suis pas indifférent non plus. »

Qui le serait devant une adolescente aussi belle ? Il se dirigea vers sa salle de bains avant de se passer de l’eau sur le visage. Il ne devait pas penser à Crusaé … Pas de cette façon … Il penserait à d’autres filles … Des filles qu’il ne voyait jamais … Il s’imaginerait et il finirait par obtenir son plaisir de cette façon.

« Bon … Il vaut mieux que je me dépêche car sinon, elles vont m’attendre pendant des heures. Même si elles ne vont pas m’en vouloir … »

Voilà qu’il reprenait une veste noire, un jean noir et il était parti de sa modeste chambre avec une salle de bains à côté, enfin son studio. C’était ainsi qu’il vivait depuis le temps et il s’était habitué. Il devait se diriger vers la cantine, là où l’attendrait un repas normalement plus que convenable. Avec toutes ces morts autour de lui … Son entourage n’était guère joyeux. Il fallait dire qu’il commençait à porter malheur ou presque. Il n’avait plus que … Metsubi et Crusaé , en y réfléchissant bien. Ah … Vraiment … Rien que le fait d’y penser … Ca lui faisait un peu mal au cœur. Il avait tant changé en dix ans.

« Bonjour Metsubi. » dit-il alors qu’il se positionnait en face d’une adolescente plongée dans un livre. Les yeux dorés se relevèrent pour l’observer, Metsubi lui faisant un petit sourire :

« Bonjour Personne. Tu as bien dormi ? Ou alors, elle est encore venue ? »

« Toujours le même réveil si tu veux tout savoir … Enfin … Je ne vais pas me plaindre plus que ça. Je ne vois même pas pourquoi je le ferai … Je pense que des hommes me tueraient pour avoir ce genre de privilèges … Alors bon … »

« Je vois, je vois … J’ai arrêté de venir de toute façon. » dit-elle alors qu’il hochait la tête positivement, une voix se faisant entendre derrière Personne :

« Ah ! Tu ne m’as même pas attendu pour trouver une place ?! C’est mesquin de ta part, Personne ! Je ne mérite pas un tel dédain. »

Crusaé vint s’asseoir à côté de lui, ayant enfilée une robe blanche qui lui allait jusqu’aux pieds, ressemblant un peu à celle qu’il avait vue lorsqu’il avait réussi à la trouver. Il se leva, signalant qu’il allait se chercher de quoi déjeuner tout en demandant si elles voulaient quelque chose. Quand elles lui répondirent, il se dirigea vers la cantine, prenant deux plateaux, cela étant largement suffisant pour eux trois.

« Voilà pour mademoiselle Metsubi … Et pour mademoiselle Crusaé. »

Il revint s’asseoir après une dizaine de minutes, déposant les plateaux devant les deux adolescentes. Il récupéra ce qu’il avait pris pour lui-même sur le plateau repas de Crusaé, commençant à manger alors que Metsubi fermait son livre. Hum … Il ne parlait pas et elles ne parlaient pas. Malgré les membres de l’ultime élément autour d’eux, ils étaient tranquilles et lui pouvait se permettre d’observer Metsubi discrètement.

Ah … Metsubi … Si Crusaé était mignonne, Metsubi était belle … Vraiment belle … Ses formes à seize ans n’avaient rien à envier aux femmes plus âgées et quelque fois, il avait pensé à des idées absurdes dans sa tête en les regardant. A côté, l’adolescente n’était plus l’enfant crasseuse qu’il avait connue dans le passé. Non, elle portait toujours une tenue moulante bien que par-dessus se trouvaient quelques morceaux de tissus. Néanmoins, ses cuisses et ses bras étaient nues et il s’était demandé si peu à peu, elle allait retirer de plus en plus de tissu. Enfin bon … Non … Ce n’était pas sensé le concerner à la base !

« Qu’est-ce que tu regardes, Personne ? » demanda soudainement Crusaé d’une voix neutre alors qu’il tentait de répondre aussitôt :

« Les cheveux de Metsubi. Je trouve que … Qu’ils sont de plus en plus longs … Je me demandais si ça ne la dérangeais pas … Avant, ils étaient plutôt courts mais maintenant … Encore qu’elle a des petites franges sur chaque côté du visage et … »

« Cela est assez gênant à entendre, Personne. J’ai l’impression que tu me détailles de haut en bas. » murmura soudainement Metsubi, reprenant son livre pour chercher à lire et ne plus regarder l’adolescent aux cheveux noirs comme les siens.

« Hein ? Euh … Je te complimentais hein ? C’était un compliment. »

« Et c’est cela qui est gênant … mais merci quand même … C’est juste ton regard. » répondit-elle une nouvelle fois alors qu’il toussait. C’est vrai qu’il avait eut l’impression de l’inspecter. Mais au moins, il reconnaissait que les deux demoiselles étaient plus que jolies et ravissantes. Oh que oui … Ces deux personnes étaient justes splendides !

« Euh … Sinon … » reprit-il pour changer de conversation : « Qu’est-ce que l’on doit faire aujourd’hui ? Je pensais encore chercher Mimi et lui poser des questions au sujet des pokémons légendaires. Plus on connaîtra leurs points faibles, mieux ce sera. »

« Oui bien entendu … Mais je te rappelle une chose. Même moi, je n’arrive pas à lui mettre la main dessus, Personne. » dit l’adolescente aux yeux verts, poussant un soupir. Malgré le retour de ses pouvoirs, ne pas réussir à attraper Mimi était assez rageant. Pour des pouvoirs divins ou presque, c’était quand même plutôt étonnant non ?

« Ca ne fait rien. Il faudra bien qu’elle se montre un jour ou l’autre. J’ai remarqué qu’elle était très attachée à au chef de l’ultime élément. »

« Bah … Tu sais bien que c’est son fils alors bon … Mais non, je ne pensais pas menacer Gégé de toute façon. Ce n’est pas mon genre et je ne comptais pas le faire. »

« Hey … Je ne proposais pas ce genre de choses ! Je ne suis plus comme ça ! » s’écria légèrement Crusaé en faisant une petite mine boudeuse tandis qu’il s’excusait.

Une heure plus tard, ils étaient tous les trois dehors, prenant un bon bol d’air frais. Il était lui-même assis contre un arbre, Metsubi se trouvant juste à côté de lui alors que Crusaé était debout, tournoyant sur elle-même. Elle voulait qu’il la regarde, qu’il l’observe et qu’il lui trouve tout ce qu’il pouvait. Elle voulait qu’il l’aime voilà tout.

« Toujours plongée dans ton livre, Metsubi ? Tu sais qu’être plus qu’intelligente ne mènera pas forcément à grand-chose hein ? »

« Hum ? C’est vrai ce que tu dis ? Tu le penses sincèrement, Personne ? » demanda t-elle. « Je pensais que tu préférais quand même que je sois assez intelligente. Enfin … Que ça ne soit pas uniquement mon corps que tu aimes. »

« Hein ? Quoi ? Je n’ai jamais pensé ça ! » dit-il en rougissant un peu alors que Crusaé s’arrêtait dans ses gestes, se tournant vers eux.

« Alors tu n’as jamais aimé mon corps ? » dit Metsubi, le fixant de ses yeux dorés.

« Je n’ai jamais dit ça non plus ! RAHHHH ! Metsubi ! »
Elle émit un petit rire candide en voyant le regard détourné de l’adolescent. Dans le fond, Metsubi n’était guère mieux que Crusaé. On ne le pensait pas ainsi, mais elle aussi essayait de s’attirer les faveurs de l’adolescent bien que cela était plus … discret et réfléchit. Hum … Il ne put s’empêcher de sourire à son tour alors que Crusaé fit une petite moue, tirant la langue en direction de Metsubi et Personne. Ils étaient si bien, tous les trois même si chacun avait quelque chose d’impossible à atteindre, ce qui était assez triste en soi mais tous le vivaient bien. Personne tendit sa main en direction de Metsubi :

« Et bien … Mademoiselle ? Nous retournons à l’intérieur, voulez-vous nous joindre aussi ? »

« J’accepte cette proposition, sieur Personne. » dit l’adolescente aux yeux dorés en prenant sa main, Personne l’aidant à se relever.

Alors qu’il semblait heureux tandis qu’ils rentraient à nouveau dans la base de l’ultime élément, les double portes de métal s’ouvrirent avec lenteur. Ses yeux se posèrent sur les quatre personnes qui en sortirent, s’ouvrant en grand de stupeur.

« Qu’est-ce que … ça veut dire ? »

Ce fut les seuls paroles qui sortirent de sa bouche alors que les quatre personnes se présentaient devant lui. Une femme plus âgée que les trois autres … Elugabeth … Une adolescente aux habits rougeoyants comme les flammes … Fulgé … Une femme aux cheveux hirsutes et blonds … Rina … Et pour finir, celle qu’il avait considérée comme sa grande sœur pendant des années … Une jeune femme aux cheveux bleus … Lasty.

Chapitre 1 : La mort qui les emporte

ShiroiRyu
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Premier axe : Des souvenirs qui perdurent

Chapitre 1 : La mort qui les emporte

« Rokan. Il va être bientôt l’heure de manger. »

« Je me prépare alors. Je termine ce que je suis en train de faire et je serai bientôt là. »

« Fais attention à ne pas blesser la forêt, Rokan. S’il te plaît. »

L’homme aux cheveux bleus hocha la tête positivement à la demande d’Ariné. Il était hors de question de faire mal au fruit du travail de la Shaymin. Avec lenteur, il s’éloigna, des lames d’eau se formant autour de lui. Il observait les arbres, un par un comme pour les étudier avant de subitement s’arrêter. Il coupa plusieurs branches d’un arbre, les ramassant tout en jugeant s’il en avait assez ou non.

« Cela devrait suffire pour la soirée. Si ce n’est pas le cas, je retournerai demain. » dit-il à lui-même, revenant vers Ariné ou du moins la modeste cabane en bois où il habitait avec elle. Il avait finalement compris la leçon … Si on pouvait dire cela ainsi. La cabane n’avait rien d’important … Elle devait à peine faire trois ou quatre mètres de hauteur sur une dizaine de longueur. Ils avaient travaillé à deux sur celle-ci, Ariné étant plus que douée dès qu’il s’agissait d’utiliser la végétation à son avantage. Ah … Ariné … Il poussa un petit soupir apaisé. Il se sentait … tranquille … comme si tout cela était la fin d’un cauchemar permanent. La fin d’une histoire … Il jeta un regard en direction du ciel. Le soleil allait se coucher bientôt … Dans moins d’une heure environ.

« Et bien ? Rokan ? Qu’est-ce que tu attends ? Cela risque de refroidir. » murmura la femme alors qu’il pénétrait dans la cabane. Il approcha les bûches des flammes d’une petite cheminée, en envoyant une partie alors qu’Ariné semblait attendre qu’il termine. Dès que ce fut le cas, elle passa ses deux bras autour de sa taille, le serrant avec insistance contre elle en murmurant qu’elle avait attendu cela depuis si longtemps. Il se surprit à rougir, souriant un peu bêtement. Maintenant qu’il savait parfaitement … au sujet d’Ariné … Enfin … Qu’il avait décidé de faire le deuil … Il se sentait mieux …

« J’ai juré que je te protègerai, Ariné … Maintenant que tu n’as plus qu’une partie de tes pouvoirs … Et cette promesse, je compte bien la remplir. »

« Je me fiche de cette promesse, Rokan. Tant que tu restes auprès de moi … Est-ce que tu as faim ? » demanda t-elle avec tendresse, l’homme aux cheveux bleus la regardant avec émotion. En voyant ses yeux, elle reprit : « Ou alors … Tu voudrais peut-être dévorer autre chose, Rokan ? Tu sais parfaitement que … »

« Je pense qu’on va d’abord manger normalement. Pour le dessert, je saurai me montrer patient. » répondit-il en rougissant alors qu’elle était elle-même plus que gênée, ayant un petit rire, ses joues s’empourprant à cette idée.
Après le repas, ils s’étaient aimés … Oui, il l’avait aimé tendrement et ardemment, comme il ne l’avait jamais fait. Arceus, Personne, tout le reste lui passait bien au-dessus de la tête. Maintenant qu’il avait Ariné avec lui, le reste lui importait peu. Endormi contre son sein nu, il la gardait auprès de lui. Enfin la paix après toutes ces années.

« Ariné ? Où vas-tu aujourd’hui ? » demanda t-il alors que la femme aux cheveux verts tenait un panier en osier dans sa main droite.

« Comme d’habitude, Rokan. Je vais aller cueillir des herbes pour la semaine. Je ne serai pas très longue. Tu sais aussi bien que moi que cet endroit est crée par mes soins. »

« Je n’aime pas te voir seule … Tu ne veux pas que je vienne avec toi ? » dit-il alors qu’elle souriait avec amusement, hochant la tête négativement.

« Ne t’en fais donc pas, je ne vais pas très loin de toute façon. »

Il haussa finalement les épaules pour dire qu’il abandonnait une lutte perdue d’avance. Cela faisait combien de temps ? Une année ? Ou deux ? Ils ne vieilliraient pas … de toute façon. Il avait besoin de rattraper les années perdues en pensant à se venger. Ah … Il était vraiment content … et heureux …

Les heures passèrent mais il ne semblait pas plus inquiet que cela au sujet d’Ariné. Elle avait l’habitude de prendre son temps, choisissant les meilleures herbes pour des repas dignes des plus grands chefs cuisiniers … Quand on aimait assaisonner tout ce que l’on mangeait avec des herbes. Hahaha ! En y pensant, c’était presque si il était devenu végétalien à force.

« Rokan ! Je suis de retour ! » s’écria une voix sur sa droite, Arina sortant d’au beau milieu des arbres alors qu’il se tournait vers elle. OH ! D’après ce qu’il voyait, elle en avait récupéré un joli lot aujourd’hui ! Cela allait durer au moins pour deux bonnes semaines !

« Ah … Te voilà enfin … Tu as bien pris ton temps visiblement aujourd’hui. »

« Je voulais être sûr d’avoir les herbes les plus aromatisées, Rokan. Ce soir, je préparerai un repas encore meilleur que les précédents. »

« Malheureusement, ça va être impossible. Tes repas sont déjà proches du divin. » dit-il avec tendresse avant qu’une voix féminine sortit de nulle part continue :

« Je confirme ses propos. Impossible car vous avez eut votre dernier repas. En second … Je viens d’entendre un blasphème de la part de deux traîtres. »

« Qui … QUI EST LA ?! » s’écria l’homme aux cheveux bleus, regardant à gauche et à droite alors qu’Ariné laissait tomber son panier au sol.

« Hum ? Pas très résistante … C’est vrai … Mais je n’en attendais pas moins d’une fausse légendaire … qui a été privée de ses pouvoirs par l’Elu. »

« Que … ARINE ! » hurla t-il en remarquant un pieu rouge qui s’était enfoncé dans la poitrine de la femme aux cheveux verts. Celle-ci hoqueta, du sang s’écoulant de ses lèvres avant que le pieu ne se retire, la laissant tomber sur le sol, morte sur le coup.

« Est-ce que tu penses me divertir un peu plus que cela ? As-tu besoin de comprendre pourquoi l’ai-je tuée ? As-tu besoin d’une raison à un tel geste ? Je vais te le dire … Luculos … Personne … Il est celui à l’origine de mon acte. »

« MENSONGE ! L’ADOLESCENT N’AURAIT JAMAIS FAIT CA ! » s’égosilla t-il tout en faisant apparaître un anneau aqueux autour de lui. Hors … Hors de question de mourir ! Il en était hors de question ! « Où est-ce que tu te caches ?! Traîtresse ! Je vais te le faire payer de ta vie ce que tu viens de faire ! »

« De ma vie ? Hum … Pour quelqu’un comme moi … Je ne pense pas que cela soit très inquiétant quand je t’entends. »

Un pieu rouge fonça vers lui mais il fit un saut en arrière, l’évitant pour remarquer que le pieu était en fait … Un tentacule ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il fit un saut sur le côté, évitant un second tentacule. Il savait … Il savait qui était là !

« Pourquoi nous attaquent-tu ?! Nous ne nous mêlons plus de cette histoire ! »

« Tu veux dire … Tu … Enfin … Ariné était là à la base pour te surveiller après tes agissements mais il semblerait qu’elle-même soit déficiente … Ne vous inquiétez pas … Dans la mort, vous deviendrez parfaitement raisonnables. »

« Vous nous avez manipulé … Vous ne pensez jamais à nos sentiments … et vous vouliez qu’on vous suive ? Quelle blague ! » répondit-il effrontément, tremblant de colère en voyant le corps d’Ariné baignant dans son sang.

« Hum ? Vous pensiez avoir le choix ? Vous n’êtes que des créations d’Arceus … Lorsqu’une création décide de se retourner contre son créateur, il faut la détruire mais ne vous en faites pas. Il est possible de reconstruire une créature à partir de ces morceaux … C’est un peu mes pouvoirs en quelque sorte. Qu’en penses-tu ? »
La voix féminine disait cela avant qu’un rire sonore ne complète sa phrase. Qu’est-ce que … Ses yeux dorés et noirs s’ouvraient en grand de stupeur … Non … Non … Ce n’était pas possible … La personne … La personne … CETTE PERSONNE EN FACE DE LUI ! Six tentacules se plantèrent dans son ventre et son dos, ressortant de l’autre côté alors que la voix féminine reprenait :

« Dommage … Mais ne t’en fais pas … Je ne veux pas te tuer … Ca ne serait pas assez drôle … Je veux manipuler ton esprit … Et je le ferais … Je vais te posséder … et t’utiliser. C’est la base même de l’existence d’un simple objet hein ? »

« Ah … Ah … Attends … Je ne suis pas encore … » dit-il, des jets de sang sortant de sa bouche alors qu’il se tournait vers l’origine de la voix. Elle se présentait … enfin … Elle … Il voyait … Il voyait un demi-masque … Un demi-masque … qui laissait paraître des cheveux blonds … et un œil rubis … Il créa un petit fouet d’eau, la femme se laissant faire, une minuscule égratignure apparaissant sur sa joue gauche, non cachée par l’objet. Le corps de Rokan se pencha en avant, inerte. Les tentacules noirs se dissipèrent peu à peu, prenant la forme d’une poudre de même couleur qui s’insinuait dans le corps du Manaphy. Une dizaine de minutes plus tard, les deux corps n’étaient plus présents, la cabane étant en ruines.