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Chapitre 3 : Sans perdre de temps

ShiroiRyu
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Chapitre 3 : Sans perdre de temps

« Gégé voudrait te voir. » murmura une jeune fille aux cheveux blonds, le visage à moitié caché par un dossier qu’elle tenait en main.

« Aucun problème. Je vais y aller tout de suite. » répondit Luculos en posant une main sur le sommet du crâne de la jeune fille, lui caressant les cheveux.

Comme à son habitude maintenant, il était accompagné de Crusaé et Metsubi, les deux demoiselles marchant derrière lui. Même les séances de douche et celles au lit ne semblaient pas leur suffire à les rassurer et il s’était dit qu’elles étaient plus en train de profiter de la situation que d’en être inquiètes. Malheureusement, il ne pouvait rien faire contre cela.

« Quel imbécile j’ai été ce jour-là. » dit-il en soupirant longuement. Il savait parfaitement que si la situation était ainsi, c’était de sa faute.
Enfin bon … Ca ne lui déplaisait pas forcément non plus hein ? Il allait devoir simplement éviter de commettre une nouvelle bêtise. Il se dirigea vers le bureau de Gégé, accompagné des deux adolescentes. Il toqua quelques fois, jusqu’à ce qu’on lui demande de rentrer. Lorsqu’il pénétra dans le bureau, deux jambes se posèrent sur ses épaules, des jambes se balançant devant lui. Le visage à l’envers, Mimi lui souriait :

« Et bien … Ce n’est pas la joie de vivre où alors je me trompe ? Pourquoi est-ce que tu fais cette tête ? Tu n’es pas content de me revoir, Personne ? »

« Je suis très content de te revoir … mais pas forcément de te porter, Mimi. Enfin bon … Est-ce que l’on peut éviter de perdre du temps et annoncer … la raison de cet appel. »

Gégé lui fit un petit geste de la main pour l’inviter à s’asseoir. Malgré les années qui passaient, l’homme aux cheveux violets restait le même. Il ne vieillissait pas, ne grandissait pas … C’était cela le lot quotidien des pokémons légendaires. Il alla s’asseoir après le geste de Gégé, Crusaé se préparant à faire de même mais sur lui. Néanmoins, elle n’eut pas le temps de se placer que Mimi était déjà là, sifflotant, le regard en biais dirigé vers Crusaé et Metsubi. Et oui ! Elle était arrivée la première !
Malgré l’absence de réactions de la part des deux filles, elle savait parfaitement que l’une comme l’autre bouillonnait de colère. Enfin … C’est ce qu’elle lisait dans leurs pensées. Mais bon … C’était simplement pour s’amuser. Elle plaça les deux mains de Luculos sur son ventre, celui-ci se laissant faire. Ça ne semblait pas le déranger particulièrement.

« Mam … Mimi, est-ce que tu veux bien éviter de perturber Luculos ? Enfin … Je ne vais pas tergiverser car ce dernier est pressé. »

« C’est au sujet des pokémons légendaires ? » dit l’adolescent, sachant pertinemment que c’était le cas. Gégé ne l’aurait pas appelé pour une autre chose.

« C’est exact … Bien que cela soit bizarre, nous avons mis étrangement un certain temps avant de retrouver la trace de deux d’entre eux. Je pense qu’il y a une machination derrière cela … Que ça soit d’Arceus ou alors des deux légendaires eux-mêmes. Il se pourrait bien alors que si c’est le second cas, ils … »

« Ils ne veulent pas nous voir. » coupa Luculos en fermant les yeux.

« C’est pourquoi, tu te doutes bien que je compte t’envoyer là-bas pour résoudre ce problème. De toute façon, dès qu’il s’agit des légendaires, il vaut mieux que tu sois celui qui s’en occupe. La dernière fois, qui commence à remonter, ça s’est très mal passé. » reprit Gégé.

« Les humains … ne sont pas forcément capables de combattre des créatures légendaires. Il faudrait plusieurs milliers voir dizaines de milliers pour certains d’entre eux. Et encore, je ne parle pas forcément des plus forts dans ce monde. »

« Nous sommes d’accord … Tu comptes pouvoir partir quand ? » demanda Gégé, Luculos ne faisant qu’hocher la tête de haut en bas pour signaler que c’était bon dès maintenant. « Hum … On va préparer cela pour au grand maximum la semaine prochaine. »

« Comme vous le désirez … Mais j’ai quelques questions : quels sont les pokémons légendaires qui sont visés ? Vous devez sûrement les connaître, non ? »

« Il s’agit de Kyara et Grodos. Il est dit qu’ils ont créés les océans et les continents. »

… … … Et bien … Voilà … Il en était maintenant sûr et certain. C’était fini de plaisanter, il allait affronter des créatures bien plus puissantes que les précédentes. Un être capable de créer les continents … et les océans. C’était d’un tout autre niveau visiblement. C’était une très bonne … nouvelle, n’est-ce pas ?

« Je crois que nous n’avons plus rien à nous dire. Nous partirons dès que nous recevrons l’ordre. » dit le jeune homme, soulevant Mimi qui l’embrassa sur la joue pour le remercier de ce petit instant. Ce ne fut pas Crusaé mais Metsubi qui poussa un petit grognement de mécontentement à ce geste pourtant anodin.

« … … … Tu n’as pas l’air plus inquiet que cela, Luculos. » dit Gégé en fronçant les sourcils.

« Ce qui doit être fait, doit être fait non ? Ce n’est pas un humain qui va faire une telle chose, je ne vois pas pourquoi je devrais être inquiet. Maintenant, je vais me retirer. Par contre, j’aimerai que vous évitiez de mettre Sarila et Perrine en danger. Je tiens à ces deux filles, j’espère que le message est bien passé. »

« Elles sont en parfaite santé, les missions sur lesquelles elles sont envoyées … ne sont guère dangereuses. Et elles sont bien entourées par les clones. »

« Hum … Les clones … Oui … Alors … Je pense que cela doit être bon. Maintenant que tout est terminé au niveau de la discussion, je me retire. Metsubi, Crusaé, nous pouvons y aller. » dit l’adolescent aux cheveux noirs.

« … … … Hum … Oui. » termina de dire Gégé alors que les trois personnes partaient, Mimi se tournant vers son fils qui était pourtant trois fois plus âgé qu’elle physiquement.

Ca n’avait pas l’air … d’aller de son côté ? Ou c’était elle ? Les pensées de l’homme aux cheveux violets étaient parfaitement emmurées, impossible à essayer de lire. Hum … Elle le pourrait … Mais il le remarquerait et alors elle ne verrait pas ce qui le tourmentait.

Retournant dans sa chambre, il s’était couché sur le lit, observant le plafond sans plus de mots. Subitement, Crusaé sauta sur le lit, rebondissant une première fois avant d’atterrir sur lui. Metsubi, quant à elle, alla s’asseoir sur le côté, le regardant longuement.

« Non, je n’ai pas de pensée triste, si c’est cela à quoi vous pensez. » dit-il après deux minutes où il fut étudié sous toutes les coutures.

« Hum … Je n’en suis pas si sûre que ça, Personne. Question de principe, je me méfie. Et puis, avec ce que tu as dit à Gégé … »

« Qu’est-ce que j’ai dit encore, Crusaé ? » demanda t-il en se redressant, l’adolescente étant assise sur lui, son visage à quelques centimètres du sien.

« Je te semblais un peu maussade … Tu es humain, Personne. » dit-elle comme pour le rassurer, Metsubi hochant la tête en prenant la parole à son tour :

« Tu l’es bien plus que moi et n’importe qui. Tu as réussi … à rendre les personnes autour de toi … plus humaines … Sans toi, qui aurais pu faire venir Lasty et les autres ? Tu as fait beaucoup de choses … et c’est bien parce que tu te considères comme un humain que tu es quelqu’un d’important pour moi … et pour Crusaé … et pour les autres. »

« Hahaha … Je me … considère comme un humain ? » murmura t-il sans finir sa phrase. Il ne voulait même pas se répondre à lui-même, il trouvait ça navrant.

… … … Les deux filles se regardèrent avec appréhension. Et il voulait faire croire qu’il allait mieux ? Ce n’était plus du tout crédible de la sorte. Heureusement, elles étaient là … Maintenant, ce n’était plus qui allait les sauver … mais elles … Elles étaient ses gardiennes. Crusaé se poussa du corps de Luculos, celui-ci se recouchant sur son lit. Elle roula sur le côté, allant se coucher à côté de lui alors que Metsubi s’installait de l’autre côté.

« Personne … Il est à peine seize heures de l’après-midi … » reprit la jeune fille aux cheveux châtains, caressant la joue de Personne.

« Je suis un peu fatigué et je compte me reposer pour la peine. »

« Ce n’est pas ce que je voulais entendre … Et puis zut ! J’ai quand même confiance en moi ! » dit-elle avant de prendre subitement la tête de Personne entre ses deux mains. Qu’est-ce qu’elle … Qu’est-ce qu’elle comptait faire ? Il eut la réponse alors qu’elle lui enfouit la tête dans sa poitrine, bien moins chargée que celle de Metsubi. Il retira aussi son visage, rouge de gêne, reculant sa tête pour qu’elle aille se reposer sur la poitrine de Metsubi. C’était quoi ça ?! Il voulut des explications et l’adolescente aux yeux verts, bien que rougissante par ce qu’elle venait de faire, dit avec confiance :

« Je vais tout faire pour que tu sois apaisé et heureux. Tu ne penseras à plus rien d’autre à part moi et Metsubi bien assez tôt. »

Les deux demoiselles semblaient très … remontées … contre lui. Pourquoi avait-il l’impression de revoir ce qui se passait depuis quelques semaines ? Et Crusaé était … encore plus entreprenante. Mais il avait Oméra … Simplement Oméra.

Chapitre 2 : Garde très rapprochée

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Chapitre 2 : Garde très rapprochée

« Alors … Ainsi … Il a essayé de se donner la mort, c’est cela ? » murmura l’homme aux cheveux violets alors qu’une femme au visage pâle se tenait en face de lui.

« C’est exact … Mais comme il faut s’en douter … Son corps a réagi aussitôt et l’a soigné. Il n’est pas tuable de la sorte. » répondit Déusia calmement.

« Mais ça ne veut pas dire qu’il faut le laisser faire. Quand est-ce que cela s’est passé ? »

« Il y a environ une semaine. » reprit Déusia avec calme tandis que Gégé posait ses coudes sur le bureau, comme pour réfléchir. C’était simplement maintenant qu’on le prévenait ? Il allait devoir le faire étroitement sur … « Oh … Tu n’as pas à t’occuper de cela. Des personnes sont déjà chargées de le surveiller. »

« Evite de lire dans mes pensées. Je n’apprécie que très moyennement cela, est-ce bien compris ? Par contre … Qui sont les personnes qui … Ah … Je vois … Je vois … Il est vrai qu’à ce sujet, il n’y a pas vraiment de questions à se poser. »

« Tiens donc … Tu me demandes de ne pas lire dans tes pensées mais ne viens-tu pas de faire de même avec moi ? » murmura la femme scientifique venue de l’espace.

« Ce n’était pas mon but à la base. Maintenant, si tu m’as tout dit, tu peux partir. Merci de l’information. » conclut-il, faisant un geste de la main alors qu’elle se téléportait ailleurs. Hum … Il avait tenté de se suicider … Ses épaules étaient peut-être trop frêles.

L’adolescent aux cheveux noirs s’était mis à marcher avec rapidité, semblant presque sur le point de courir alors que deux adolescentes le suivaient au même rythme. Bon sang … Elles n’allaient pas le lâcher hein ? Pffff ! Vraiment ! Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il n’avait pas le droit de respirer ou quoi ? Il portait un petit bandage au bras droit. Il tourna son visage vers Crusaé et Metsubi avant que ses yeux ne deviennent roses. Il s’apprêtait à partir mais deux mains se posèrent sur ses bras au même moment. Lorsqu’il arriva sur le toit du bâtiment de l’Ultime Elément, Metsubi et Crusaé étaient aussi présentes. Il poussa un profond soupir, s’écroulant au sol en marmonnant :

« Mais laissez-moi tranquille un peu. J’ai fait une erreur, je le reconnais. Je ne recommencerai pas … Mais arrêtez de me coller. C’est pire que tout. »

« Pire que tout ? Oh … Non … Tu sais très bien que ça serait bien pire si tu recommençais … Et que de toute façon, on ne va pas te lâcher. » répondit Crusaé avec douceur mais sérieux.

« A cause de vous, je ne peux même plus avoir un peu d’intimité. » murmura Luculos en soupirant, un grand sourire se dessinant sur les lèvres de Crusaé.

« C’est pour cela que tu n’oses plus aller sous la douche ? » demanda enfin Metsubi, l’adolescent hochant la tête positivement. « C’est un peu bête de ta part … Mais maintenant, nous devons nous méfier de toi. Si tu utilisais un rasoir … Ou autre … Et que tu t’enfermais dans la salle de bain, nous ne pourrions rien faire. »

« Mais je ne peux pas mourir ! Alors, laissez-moi tranquille ! »

Il en avait assez ! Il se téléporta une nouvelle fois, Crusaé et Metsubi faisant de même à son grand désarroi. Il s’était retrouvé dans sa chambre, mais elles aussi. Bon sang. Un peu de tranquillité ! Il ne pouvait pas en avoir ? En plus, il ne sentait pas la rose à cause d’elles ! Il n’avait pas à se laisser faire ! Sans un mot, il se déshabilla devant elles, Crusaé ouvrant à moitié la bouche pour parler, se cachant une partie des yeux alors que Metsubi était complètement immobile. Seul le rouge sur ses joues exprimait son point de vue sur la situation. Il jeta ses habits sur Crusaé et Metsubi, disant calmement :

« Je vais me doucher et j’en ai plus rien à faire de vous deux. »

« Oh … D’accord. Si tu le prends comme ça. » répondit Crusaé, le laissant partir et s’enfoncer dans la douche, l’eau commençant à s’écouler.

Pfff … Enfin … De toute façon … Il était tranquille là … Et en même temps … Il fallait reconnaître que ça faisait du bien. Il n’était pas mécontent d’être sous la douche … Sentir l’eau sur son corps, ça lui procurait un bien fou ! Et elles n’avaient pas intérêt à venir ! De toute façon, il était face à la porte donc il pouvait facilement remarquer si elles tentaient de rentrer ou non.

« Luculos … Devine qui c’est. » murmura une voix dans son dos alors qu’il sentait une poitrine qui se collait contre son dos. Pas aussi généreuse qu’on pouvait le croire … Ca ne pouvait être que celle de Crusaé. Mais à côté …

« QU’EST-CE QUE TU FAIS LA ?! » dit-il en se retournant, apercevant l’adolescente mais presque une femme dans son plus simple appareil.

« Nous sommes venues … te surveiller. » chuchota une seconde voix dans son dos, le confort et la douceur ressentie étant bien plus ample que celle d’auparavant. MET … METSUBI ! Cette douche n’était pas faite pour trois personnes ! Il s’adossa à un mur, rouge de gêne alors qu’il avait les deux demoiselles en face de lui. Gloups …

« Ce n’est pas de la surveillance mais de la perversité ! » s’écria t-il pour se donner du courage et ne pas les regarder, fermant les yeux.

« Si nous étions perverses, nous t’aurions déjà sauté dessus depuis bien longtemps, Personne. Allez … Ca ne peut pas nous faire du mal … de nous laver tous ensembles non ? Qu’est-ce que tu en penses ? On peut se frotter le dos mutuellement, rien que ça. C’est à toi de voir si tu veux aller plus loin. »
C’était … vraiment Crusaé qui proposait une telle chose ? Il rouvrit les yeux, un peu étonné en regardant la fille aux cheveux argentés. Elle rougissait un peu, son regard posé sur lui puis sur Metsubi … mais pas à la même hauteur. D’un côté, l’envie … De l’autre, la jalousie … Mais elle semblait bien moins importante qu’auparavant. La preuve … était la présence de l’autre fille qui parcourait son existence depuis plus de dix ans … Auparavant, Crusaé n’aurait jamais accepté une telle chose.

« Je … Je … Non … Ce n’est pas … normal de faire ça. J’aime … Omera Je … On va juste se laver le dos … Au moins, ça me permettra de me faire pardonner. » termina-t-il de dire avant de s’asseoir, prêt à laver les deux filles qui étaient là avec lui.

Et dire qu’après cela … Il s’était mal … et honteux. Mal dans sa peau … car il avait été excité par la vision paradisiaque … Honteux … car il avait toujours ses sentiments pour Omera. Ah ! Maintenant qu’elle était morte, il pouvait se payer du bon temps ? NON ! Ce n’était pas comme ça ! Il resterait fidèle à Omera ! Jusqu’au bout !

Alors … Pourquoi est-ce qu’il était en chemise de nuit et pyjama dans son lit ? Et pourquoi est-ce qu’il était accompagné des deux adolescentes ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Il n’avait qu’à les repousser … Elles n’avaient pas à être là … Pas le moins du monde. Il pouvait les repousser et leur dire d’aller voir ailleurs mais … Elles étaient inquiètes toutes les deux. Il le savait parfaitement … qu’il avait commis une bêtise.

« Personne … Est-ce que tu dors ? » murmura Crusaé, portant une robe de nuit en dentelle blanche, sa couleur favorite depuis tant d’années.

« Tu crois vraiment que j’ai la possibilité de dormir avec deux femmes dans mon lit ? »

« … … … Ce n’est pas si déplaisant que ça hein ? » reprit-elle, tournant son doigt sur le torse de l’adolescent avec lenteur.

« Ce n’est pas une question que ça soit déplaisant ou non. Vous avez un lit et ah ! Mais qu’est-ce que … » dit-il en poussant un petit cri de surprise.

« Me … lâche plus … Personne. » murmura l’adolescente aux cheveux noirs, déjà bien endormie. Elle avait collé son corps et sa tête contre son dos, ses deux mains enlaçant son ventre. Elle bougea ses lèvres pour les humidifier, un petit sourire dessiné sur les lèvres, frottant légèrement sa tête contre le dos. Elle semblait apprécier sa position.

« Je crois qu’une certaine demoiselle préfère ton lit au sien. » répliqua l’adolescente aux yeux verts avec amusement.

« Mais … Non … Maintenant que vous voyez que je vais mieux, dès demain … »

« Et ? Tu crois que tu iras mieux demain ? Pour qui est-ce que tu nous prends, Personne ? Nous te connaissons depuis bien plus longtemps qu’Omera. Je ne nie pas ton amour pour elle … pas du tout … Je dois l’accepter … Mais … Arrête de me baratiner comme ça, d’accord ? » dit-elle en posant un doigt sur son nez, le faisant taire aussitôt.

Il cherchait quelque chose à dire … mais il ne trouvait rien. L’adolescente gardait son regard fixé sur lui, ses yeux verts plongé dans les siens. Ah … Omera … Il ne pouvait pas oublier la Luxray … Avec elle, c’était complètement différent … Aucun dragon, aucun pokémon légendaire, juste … une relation normale … C’est ce qu’il désirait …

« Bon … Si tu as fini de te plaindre … Moi aussi, je crois que je vais en profiter un peu. Hum … Bonne nuit, Personne. Dors bien. » annonça Crusaé avec tendresse, posant ses deux mains sur le haut du dos de Luculos, évitant de toucher Metsubi. Sa tête logé contre son torse, elle poussa un petit ronronnement de plaisir avant de fermer les yeux.

Vraiment … Il … Il ne pouvait pas … les quitter hein ? Il ne pouvait pas imaginer les abandonner. Il avait compris son erreur mais … Il continuait à souffrir.

Chapitre 1 : Désespéré

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Première partie : A la recherche des rivaux élémentaires

Chapitre 1 : Désespéré

« Qu’est-ce que les recherches donnent ? »

« Rien de bien nouveau. Malheureusement, ce n’est pas aussi simple que cela, même pour les membres de l’Ultime Elément. Il y a de fortes chances qu’Arceus elle-même ne soit pas capable de mettre la main sur eux. »

C’était un jeune homme aux cheveux noirs qui avait pris la parole, s’adressant à un homme aux cheveux violets. Ils étaient tous les deux dans le bureau du second, le jeune homme restant parfaitement immobile en reprenant la parole :

« Cela fait plus de six mois … que l’on ne fait rien. Le culte d’Arceus est en pleine crise et n’a pas besoin de nous pour se détruire de l’intérieur. J’aimerai ne pas perdre mon temps à ne rien faire, j’espère que c’est bien compris. Je … m’en vais. »

« Tu as une figure très pâle. Même si je ne dois pas lire dans tes pensées, je sens parfaitement qu’elles sont de plus en plus obscures. Je te conseille d’en discuter avec autrui avant que cela ne devienne un problème trop gros pour toi, Luculos. » dit finalement Gégé alors que le jeune homme fronçait les sourcils. Visiblement, il ne semblait pas apprécier ce que l’homme venait de lui dire. Pourtant, il ne lui répondit pas, quittant la pièce sans un mot alors que Gégé haussait les épaules. Ce n’était pas de l’inquiétude, loin de là même … mais si le meilleur envoyé de l’Ultime Elément avait des soucis, ça ne serait pas bon pour la suite des évènements. Mais pour l’heure actuelle, il avait d’autres préoccupations en tête.

« MAIS C’EST LUCULOS ! » s’écria une voix sur le côté alors qu’il traversait un couloir pour arriver à un embranchement. Les paroles avaient été dites avant même qu’il ne soit visible, signe que la jeune femme qui s’abattit sur son corps avait mûrement préparé son coup.

Il réceptionna une jeune femme aux cheveux châtains et en robe blanche, celle-ci se collant doucement contre lui avec affection. Il la déposa sur le sol, apercevant une autre personne derrière elle. Ils étaient tous majeurs … Ils n’allaient plus grandir … plus changer … Chacun avait atteint sa majorité … Et chez Crusaé, sa beauté montrait à quel point elle était issue de la divinité Arceus … ou du moins qu’elle était une partie d’elle … Oui … Sans être plantureuse, Crusaé était d’une grâce et d’une féminité extraordinaire. Il n’y avait que le comportement … qui était assez puéril lorsqu’elle était avec lui. Mais bon, à force, il savait comment réagir avec elle.

« Crusaé … Et Metsubi … Visiblement, vous m’attendiez, n’est-ce pas ? » murmura t-il à l’encontre de la jeune femme dans ses bras mais aussi de celle derrière Crusaé.

Ah … Metsubi … Autant dire que chez elle … Les changements étaient violents …Cette tenue qui ne cachait plus grand-chose de son corps. Cette tenue moulante de couleur noire … et cette poitrine généreuse … Mais aussi ses cheveux noirs bouclés et ondulés en deux … bouts cylindriques sur le sommet de son crâne. Elle avait une petite mèche de cheveux argentés qui arrivaient sur son front mais …. Bon … Sa tenue était trop moulante … On aurait pu croire un maillot de bain … Elle aussi avait tous les charmes féminins en sa possession. Rien de bien étonnant lorsqu’on savait qu’elle avait un sang particulier en elle, du sang de dragon.

Pour toute réponse, elle avait hoché la tête d’un air positive tandis qu’il ne semblait pas vouloir prendre la parole à son tour. Bon … Qu’est-ce qu’elles lui voulaient ? Elles savaient parler, n’est-ce pas ? Mais il n’eut aucune réponse de la part des deux femmes. Chacune prit l’une de ses mains pour se balader avec lui. Comme souvent, c’était Crusaé qui faisait la conversation alors que les deux autres personnes ne faisaient que l’écouter en hochant la tête.

« … … … Ça ne va pas … du tout, Personne. » murmura avec douceur Metsubi alors qu’il était un peu surpris. C’est vrai … Elle parlait toujours peu … mais souvent bien.

« Ça va très bien, comme d’habitude. Tu n’as pas à t’en faire à ce sujet, Metsubi. Rien de bien important si tu veux tout savoir à mon sujet. »

« Ca ne va pas très bien du tout, Personne. » reprit la jeune femme aux yeux dorés, s’étant arrêté pour le fixer longuement avec ces derniers. Crusaé poussa un profond soupir, mettant une main sur son visage comme pour montrer qu’elle était dépitée.

Ce n’était pas bon … Pas bon du tout même. C’était tout le contraire de ce qu’elle pensait … Il n’allait pas bien … La jeune femme aux cheveux châtains posa son front contre celui du jeune homme, marmonnant quelques mots :

« Tu n’as pas de fièvre … mais … Tu es toujours dans le même état. »

« Je ne suis pas dans le même état. Vous me fatiguez ! Ce n’est pas comme si j’allais me suicider non plus hein ?! » s’écria t-il avec véhémence, les deux femmes relâchant ses bras, étonnées par ses paroles plus que dures.

« Mais on n’a jamais pensé de la sorte ! Qu’est-ce que tu racontes, Personne ? » répondit aussitôt Crusaé au tac-à-tac pour être sûr de s’être bien faite comprendre. Personne ne pensait … ainsi ! C’était juste que depuis … la mort d’Omera … La mort définitive cette fois … Il avait perdu le goût de la vie.

« Personne … Nous appréhendons tes réactions. Nous sommes inquiètes pour toi. »

« Alors ne le soyez pas, voilà tout ! Je vais aller me reposer ! Je n’ai pas besoin de vous ! Vous n’avez pas à me suivre ! Bonne soirée ! Bonne nuit ! » dit-il en s’éloignant rapidement, trop énervé pour que cela soit uniquement à cause des deux femmes.

« Mais nous sommes en pleine après-midi … » murmura Crusaé. Mais c’était déjà trop tard, le jeune homme était parti sans l’écouter, ni elle, ni qui ce soit d’autre.

Il se retrouva dans sa chambre, se couchant aussitôt sur le lit avant d’observer le plafond. Il avait fermé à clé, tiré les volets pour être tranquille. Dire que c’était tout ce qu’il voulait … Omera … Il passa une main sur ses yeux. C’était dur … De plus en plus dur car en six mois, il n’avait que des missions pathétiques … Ils recherchaient les derniers légendaires … mais il s’en fichait de tout ça. Il ne voulait rien à voir avec toute cette histoire … La seule chose qui l’importait, c’était d’en terminer. Il voulait être tranquille …C’était la seule chose … Ah … La seule chose … Une lame aqueuse se forma au bout de sa main gauche alors qu’il observait son bras droit. Un simple geste … anodin … Et c’était terminé … n’est-ce pas ? La lame traça une ligne sur le bras droit, du sang s’écoulant en grande quantité de celui-ci.

Moins de dix minutes plus tard, la porte fut ouverte sans aucun souci, malgré qu’il ait fermé à clé. Aussitôt, Crusaé remarqua le sang sur le lit tandis que Metsubi s’était approché de lui pour voir son état. Comme elle vit qu’il avait les yeux ouverts et qu’il l’observait, elle soupira d’apaisement, Crusaé prenant son bras droit en criant :

« Mais tu es vraiment stupide ou quoi ? REGARDE-MOI ! Tu as essayé de … »

« De me taillader les veines … Mais je ne peux pas mourir … Regarde mon bras droit … Je n’ai aucune marque … Rien du tout … »

« ET TU CROIS QUE CA ME SUFFIT COMME EXPLICATION ? »

« Crusaé … Tu peux arrêter de crier ? Ca ne va rien arranger. » annonça Metsubi, posant le bras droit du jeune homme sur le lit, retirant les draps avec appréhension.

« Ça ne te fait rien du tout ? Qu’il tente de se suicider sans même nous en parler ? Mais non, monsieur préfère faire le grand garçon et n’en parler à personne ! Il sait parfaitement que tout le monde le déteste et en a rien à faire de son existence ! Ce n’est pas comme si je l’aimais hein ? Ni comme si tu l’aimais hein ? »

« … … … Ça me fait quelque chose. De la peine. »

Metsubi avait dit cela avec neutralité, bien qu’ils puissent apercevoir qu’elle pleurait en silence. Le jeune homme détourna le regard d’un air gêné. Il n’aimait pas vraiment quand ça se passait comme … AIE ! Sa tête fut prise entre deux mains, le forçant à regarder Crusaé mais aussi Metsubi.

« Regarde-là ! Regarde dans quel état tu as mis Metsubi par ta faute ! »

« Ce n’est pas ma faute … Ca ne vous concerne pas … Et depuis quand tu es aussi proche de Metsubi ? J’aimerai bien le savoir. » marmonna le jeune homme pour changer de conversation. C’est vrai … Depuis déjà quelques temps, les deux femmes étaient inséparables alors qu’auparavant, Crusaé ne se serait pas privé de rembarrer Metsubi.

« Il faut bien que quelqu’un lui montre qu’il est attaché à elle puisque visiblement, ce n’est pas ton cas, espèce de boulet permanent ! »

« … … … Je suis attaché à elle comme à toi. » répliqua t-il faiblement.

« Ben merde … T’as de drôle de façon de le montrer ! C’est sûr que quand on est attaché aux autres, on préfère se suicider ! Sacrée logique hein ! »

« Ce n’est pas exactement ça … C’est Omera … »

Assez … Il savait qu’il avait fait une bêtise … Mais en même temps, il n’avait rien à craindre, il était immortel … Son corps se soignait automatiquement … sans même qu’il ne puisse mourir … Il n’avait rien à craindre … Mais peut-être … Qu’il avait créé plus de problèmes qu’il ne l’aurait cru … Quand il regardait les deux jeunes femmes … Il savait qu’il avait franchi une limite à ne pas dépasser.