Chapitre 18 : Du repos pour tout oublier

ShiroiRyu
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Chapitre 18 : Du repos pour tout oublier

« Comment vas t-il ? Samus nous l’a ramené dans cet état… »

« Est-ce que c’est elle qui… »

« NON ! JE L’AI POURTANT DIT CLAIREMENT ! » hurla la jeune femme en serrant le poing droit pour leur dire de ne pas la provoquer.

Le médecin toussa légèrement comme gêné alors que le commandant demandait à Samus de se calmer. Pourquoi se mettait-elle dans tous ses états ? Il voulut reprendre la parole mais ce fut Samus qui décida de dire :

« Vous avez intérêt à me le remettre sur pied. J’ai des choses à lui demander ! »

« Des choses ? De quelle importance ? Si cela concerne… »

« Ca ne concerne pas la mission, d’accord ? C’est personnel et ça ne vous concerne pas, aussi bien que vous soyez commandant ou non… »

« SAMUS ! De quel droit est-ce que vous me parlez comme ça ?! »

La jeune femme était déjà repartie alors que le médecin demandait ce qu’était ces choses personnelles… Est-ce que cela voulait dire que Samus portait un léger intérêt à Orion ? Le commandant ne put s’empêcher de sourire avant de raffermir son visage. Non, ce n’était pas l’heure de penser à ça. Il allait devoir faire quelque chose pour les paroles de Samus. Il n’aimait guère en arriver à là mais…

« Prévenez-moi lorsqu’Orion sera conscient. Et vérifiez que son cerveau n’est pas atteint d’accord ? Je vais devoir parler à Samus… Il y en a une qui va se faire virée à coups de pied dans le derrière. Je vais lui apprendre ce qu’il en coûte de répondre à un supérieur ! »

« Vous allez vraiment la… »

« Cela ne vous concerne pas ! Retournez à vos fonctions ! »

D’accord, d’accord ! C’était comme il le désirait. Il observa le commandant qui quittait la pièce avant de retourner à sa cuve… Faire des inspections sur le cerveau du jeune homme ? Pourquoi pas ? En y réfléchissant bien… Ils n’avaient jamais fait de réels examens… C’était peut-être l’heure de les faire… Le cerveau allait être étudié…

Six heures plus tard, il se retrouvait en train de courir à toute allure en direction de la salle du commandant, bousculant plusieurs personnes comme si il venait d’être effaré. Il tenait dans sa main une feuille de papier, pénétrant dans la pièce où Samus et celui-ci étaient en train de parler. Qu’est-ce qui se passait ?!

« J’ai quelques informations au sujet… d’Orion, commandant ! »

« Est-ce que c’est grave ?! Ne me dites pas qu’il est en danger quand même ?! Votre tête n’inaugure rien de bon ! » cria l’homme aux cheveux grisonnants.

Samus s’était retourné vers lui, évitant de montrer l’inquiétude sur son visage. Est-ce qu’Orion était en danger ? Dire qu’il y a quelques instants, elle était encore en colère mais là… Elle attendait surtout que le médecin prenne la parole. Qu’est-ce qu’il attendait ?! Qu’ils lui donnent le rythme ?!

« Son cerveau… Son cerveau… Il carbure à 200 à l’heure ! »

« Dans votre langage non-scientifique, qu’est-ce que ça veut dire ?! Vous pouvez quand même mieux vous exprimer non ? Alors faites-le ! »

« Vous savez… Les tests que l’on fait pour savoir l’intelligence d’une personne… »

« Oui et alors… Vous voulez me dire que c’est un petit génie ? »

« PIRE QUE CA ! D’après mes vérifications, aux tests d’Auros, ceux que l’on fait par comparaison avec les unités Auroras… Il aurait… un résultat parfait. »

« Vous exagérez… Nous parlons des unités Auroras, des unités qui régissent toute l’informatique de la fédération galactique, que cela soit au niveau politique, économique, social, militaire… Vous voulez me faire croire qu’il a… »

« Des tests seraient nécessaires mais… d’après l’étude de son cerveau et son fonctionnement, il serait capable de rivaliser avec les unités Aurora… »

Le commandant commença à rire nerveusement tout en tenant la tête. Un humain… Un humain capable de rivaliser avec un super ordinateur… Non… Même pire… DES superordinateurs. Les unités Auroras étaient le fleuron en ce qui concernait l’informatique et la cybernétique… Tout quoi ! Samus s’apprêtait à partir mais le commandant l’arrêta :

« Samus Aran ! Ne comptez donc pas vous enfuir ! Maintenant que j’ai la main sur vous, je ne vais pas vous laisser comme ça… Vous avez très bien entendu ce que j’ai dit ? Je vais affréter un vaisseau pour vous et vous partirez dès demain ! »

« Comme… vous… le… désirez… commandant… » dit-elle dans un rictus comme si tout cela était plus que douloureux à prononcer. Elle quitta finalement la pièce alors que le médecin tentait la feuille au commandant.

« Incroyable… Si ce que vous dites est vrai… Alors nous avons affaire à un prodige… »

« Cela tient simplement du miracle… du miracle humain… Je ne peux pas vous calculer les probabilités mais elles sont infimes… infiniment petites… »

« Et il nous cachait ça dans sa petite tête ?! Dès qu’il est réveillé, faites-lui passer les tests qu’il faut ! Pour vérifier son niveau ! »

Comme il le désirait ! C’était même fait dès qu’il le pouvait ! Le médecin quitta la pièce à son tour, le commandant ne pouvant s’empêcher de sourire. Parfait… C’était vraiment parfait ! Comme quoi… Tout n’était pas forcément dû au hasard… Samus avait pêché un sacré morceau bien qu’elle venait de l’apprendre en même temps qu’eux… Mais pour l’heure actuelle… Samus était tout simplement… remerciée.

« Vous êtes… vraiment sûr de vos réponses ? »

« Ouais ! Par contre, je meurs de faim, je remarque que j’ai toujours les mêmes habits et je sais même pas où est Samus. »

« Le commandant l’a renvoyée de l’Exelus. Je vais prendre ces tests si ça ne vous dérange pas plus que cela. Vous pouvez partir. »

Aucun problème ! Il ne semblait même pas se soucier que Samus était partie, cela faisant déjà quelques jours. Mais quand même… Renvoyée de l’Exelus ? A plus Samus ? ARF ! C’était affreux comme nouvelle ! Plusieurs hommes et femmes le saluèrent avec respect, certains lui demandant s’il allait bien et surtout si Samus avait été la cause de ses retrouvailles avec la cuve de soin encore une fois.

Il signala que c’était rien de tout ça, se dirigeant vers la cantine. Il commença à manger dans son coin, ignorant les autres tout en leur souriant. Quelques minutes plus tard, il fut appelé par le commandant, celui-ci lui demandant de s’asseoir alors que le médecin était présent dans la pièce aussi. Alors qu’il allait ouvrir la bouche, le commandant fut arrêté par Orion :

« Pourquoi est-ce que Samus a été renvoyée ? »

« A cause de son insubordination, voilà tout simplement. »

« Héhéhé ! Elle ne s’est pas laissé faire ! J’en étais sûr, c’est une véritable tigresse quand elle s’y met ! Pas de chance pour elle. Elle va me manquer. »

« Orion ? Est-ce que tout va bien ? Vous ne vous sentez pas fatigué ? Des problèmes mentaux comme une petite migraine ou autre ? »

« Disons que j’ai de sacrées courbatures et que Cerberus m’a fait un sacré bordel lorsque je l’ai sorti de ma pokéball mais bon… »

« Est-ce que tu n’aimerais pas te reposer pendant une à deux semaines ? Cela te ferait le plus grand bien. J’ai remarqué qu’à part l’Exelus et les deux planètes que tu as du explorées… Tu ne connais rien à la galaxie qui t’entoure. »

« Vous me proposez un voyage tout frais payés vers la planète des nymphes délurées ?! TROP CHOUETTE ! Fallait pas commandant ! »

« Mais non… Tu seras simplement envoyé sur Daiban… C’est notre planète capitale et c’est là que se trouve le Conseil de l’Assemblée de la Fédération, l’un des bâtiments les plus importants qui existent… »

« Et je pars quand ? Mais je n’ai même pas de bagage ou autre. Est-ce que les animaux sont acceptés ? Il me faut un peu d’argent de poche ! »

« Nous nous occupons de tout ça… »

Chouette, chouette, chouette ! Des vacances à l’œil ! Que demande le peuple ?! RIEN D’AUTRE ! Il interrogea le commandant pour savoir si il pouvait partir, l’homme lui disant que c’était bon. Quelques minutes plus tard, le médecin tendait une nouvelle feuille, Roan Stato demanda si ces tests étaient confirmés, le médecin lui disant :

« Malheureusement… C’est le cas… Je crois que j’ai du me tromper… »

« Il me semble tout à fait normal… Voir même au-dessous de la moyenne. »

Le médecin hocha la tête pour répondre par l’affirmative alors que le commandant poussait un profond soupir. Dommage… C’était vraiment dommage… Ils auraient pu espérer… avoir une personne que l’on aurait qualifiée d’élite… Mais maintenant, ce n’était plus du tout le cas. C’était vraiment dommage… Ah… Peut-être qu’après cette petite session de deux semaines de repos, Orion se sentirait bien mieux. La Fédération Galactique ne se résumait pas qu’à l’Exelus. Pendant ce temps, ils continueraient leurs projets contre les pirates galactiques. Mais en attendant…

Dès le lendemain, deux soldats allèrent chercher Orion, celui-ci n’ayant qu’un simple sac pour contenir ses affaires. Ils l’invitèrent à monter dans un vaisseau bien différent de celui de Samus… Plus du genre long et rectangulaire mais tout gris. Pénétrant à l’intérieur, il prit la parole en interrogeant les deux soldats :

« Alors, où est-ce que je vais comme port de plaisance ? Vous savez où est ma chambre ? La zone que je vais visiter ? Est-ce que je vais rencontrer des créatures tentaculaires mais capables de me comprendre ? Ah… Vraiment, j’en ai de la chance ! Faudra par contre que j’éduque correctement mon Arcanin pour éviter de se ridiculiser en public. »

« Votre chambre… Hum… Attendez… L’endroit où vous allez loger est l’hôtel Stéran… Ce n’est pas le grand luxe mais il est plus que convenable. Après vos deux missions accomplies, le commandant a décidé de vous ouvrir des vacances. Vous aurez la chambre… 1305. Vous demanderez une clé à l’accueil. Nous serons arrivés d’ici quelques heures, vous devriez vous reposer en attendant, cela serait une bonne chose. »

Comme ils le désiraient ! Il éclata de rire avant de se diriger dans une autre pièce. Les heures passèrent très rapidement, l’un des deux soldats venant lui signaler qu’ils se rapprochaient de la planète gigantesque, s’il voulait y jeter un œil. Il se leva précipitamment pour s’approcher d’une vitre, le soldat lui signalant que Daiban était une planète qui était connue principalement pour ses villes… Car elles faisaient la majeure partie de la planète ? Ils allèrent atterrir dans un spatioport, les deux soldats lui signalant de bien vouloir les suivre alors qu’ils l’emmenaient là où se trouvait l’hôtel où il allait loger.
Quand même… Des vacances gratuites et sur une planète inconnue donc où il pouvait tout explorer, qu’est-ce qu’il pouvait rêver de mieux ?! Après plusieurs minutes de marche et de trajet où ils se déplaçaient sur une sorte de véhicule volant au-dessus du sol à quelques centimètres, ils arrivèrent à un magnifique gratte-ciel d’une bonne cinquantaine d’étages. C’était ça l’hôtel moyen ? Ils n’avaient pas la même vision de la chose ! Il pu pénétrer à l’intérieur, les deux soldats l’abandonnant dans ce lieu de perdition. Il pénétra à l’intérieur, s’approchant de l’accueil en attendant son tour. Lorsque ce fut le cas, il toussa légèrement, ayant sorti sa tenue blanche de sa planète natal pendant le trajet avant de dire :

« Bonjour, j’ai la chambre 1305 au nom d’Orion. Je suis envoyé par la Fédération Galactique. Si vous pouviez me donner la clé, je meurs d’envie d’aller visiter ma chambre ! »

« Ca sera pas le premier soldat qui aura ces vacances… Mais quand même… Z’avez l’air un peu bizarre comme type. Mais pour me donner ce nom… Voilà l’autre clé. »

Merci bien ! Il remercia la personne devant lui qui avait tout de l’être humain contrairement à ce qu’il s’était imaginé. Il récupéra la clé, n’ayant pas remarqué ce que l’homme avait voulu dire par « autre » mais ce n’était pas le plus important. Bon… Le treizième étage… Rien que ça… Il décida de monter les escaliers en courant et lorsqu’il arriva au treizième étage, il ne semblait même pas essoufflé. Il se dirigea vers la chambre 1305, prenant sa clé avant de la faire tourner à l’intérieur, ayant du forcer l’entrée. Lentement, la porte s’ouvrit, la lumière étant complètement éteinte. Il fit un premier pas, puis un second, la porte se refermant subitement sur lui avant qu’il ne se retrouve allongé au sol, une voix féminine qu’il connaissait bien annonçant :

« Qui êtes-vous et que… ORION ?! »

« YOUPI ! C’est la belle blonde aux gros seins ! Je ne pouvais pas mieux rêver comme cadeau ! Y a de quoi être heureux ! C’est encore mieux que les bonus dans les paquets de lessive ! Qu’est-ce que tu fais là, ma grande ?! Je croyais que tu avais été virée ! » demanda t-il avec entrain alors qu’elle le laissait se relever.

« C’est à moi de te demander ça ! Qu’est-ce que tu fais ici ?! Je suis en… repos… forcé par le commandant. C’était ça ou alors il me faisait sauter ma licence pendant deux mois. »

« Moi ? On m’a dit que j’étais en vacances aussi ! C’est un sacré coquin ce commandant. Une seule chambre pour toi et moi… Oh ! Deux lits ? On ira les mettre ensemble ! Je ne pouvais pas rêver mieux comme endroit pour me reposer ! » dit-il en jetant son sac au sol.

« Ca ne va pas se passer comme ça. Je refuse que tu dormes avec moi ! »

« STOP ! Je t’arrête tout de suite ! L’excuse de l’intimité d’une femme, ça ne marche pas avec moi ! Toi, t’es aussi féminine qu’un montagnard qui vient de gravir le Mont Couronné pendant des journées sans se laver… »

« Hum… Je vois que tu es encore capable de t’exprimer convenablement… mais tout ça va vite être modifié… » dit-elle en craquant ses deux mains gantées de bleu.

Hohoho ! Elle portait sa tenue bleue habituelle lorsqu’elle n’avait pas son armure sur elle. Elle s’approchait déjà de lui, prêt à l’éclater contre un mur alors qu’il s’approchait d’un des deux lits. Avec vélocité, il lui envoya un oreiller en plein sur le visage, la jeune femme aux cheveux blonds attachés s’immobilisant après le coup. Il n’avait quand même pas osé… n’est-ce pas ? Elle observa Orion plus en détails.

Il ne semblait… pas se rappeler de ce qui s’était passé… Pourtant… D’après le médecin, il ne devait pas avoir perdu la mémoire… Il évitait sûrement de faire ressurgir ses souvenirs à la surface… Mais cette fois-ci… Maintenant qu’il était là… Hors de question qu’il ne s’échappe. Elle s’approcha de la porte, la refermant à clé avant de jeter cette dernière sous le lit. Le jeune homme émit un petit ronronnement de plaisir. L’interrogatoire allait commencer.

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