Cinquième partie : Comprendre l’ennemi que l’on affronte

Chapitre 18 : Mon nom est X

« Dis … Gélator … Qu’est-ce qui s’est passé réellement ? C’était qui ce type ? Il ne me plaisait pas dès le départ … Mais il s’est bien fait … sauté non ? Qu’est-ce qui lui a pris ? »

« Cet homme était possédé … C’est la seule explication que je peux te donner à son sujet. Il s’est retrouvé possédé par le parasite X. »

« Parasite X ? C’est quoi ça ? Encore un truc scientifique ? » demanda l’adolescente aux cheveux gris, ne sachant pas réellement quoi dire d’autre. La personne en face d’elle l’inquiétait toujours autant … Elle avait l’impression de retrouver une personne … différente.

« Ce n’est pas un truc scientifique mais un virus qui était l’ennemi héréditaire des metroïdes. Enfin non, ce n’est pas exactement le cas. Le virus X … était une nourriture du metroïde qui était la seule espèce capable de le détruire avec facilité et dans sa globalité. »

« Metroïde … Metroïde … J’ai entendu ça quelque part. » marmonna Pygmalia, se grattant la tête avec lenteur pour réfléchir à tout cela. Où est-ce qu’elle avait entendu un tel mot ? Pourtant, ce n’était pas quelque chose de commun … Un mot qui faisait trembler l’univers tout entier … L’univers tout entier. Elle reprit en s’écriant : « Les metroïdes ! C’est-ce que mes parents ont combattu et détruit il y a très longtemps ! Ce sont des créatures gélatineuses avec des crocs et un nucléon ou plusieurs nucléons. Elles étaient très dangereuses. En fait, ma mère avait une peluche représentant un metroïde. Une peluche qu’elle m’a donnée lorsque je n’étais qu’un bébé … Enfin, maintenant je ne l’utilise plus hein ?! Je ne dors pas avec ! C’est compris ?! Si tu te moques de moi, je te fous une baffe ! »

Elle n’avait pas à lui raconter sa vie non plus hein ?! Non mais oh ! Il ne fallait quand même pas rêver non plus ! L’adolescent la fixait longuement, comme attendant de voir si elle avait terminé ou non. Quand il vit que c’était le cas, il reprit :

« Je disais donc … C’est le parasite X qui est responsable du comportement bizarre du scientifique mais aussi des pokémons comme tu as pu le remarqué. Néanmoins, si je devais te répondre, cela serait très simple. Il y a de cela une vingtaine d’années, donc avant que je sois né, le parasite X a été repris dans l’espace par les scientifiques de la fédération galactique. Comme les metroïdes étaient encore vivants à cette époque, tout cela est resté secret et même après la mort et la destruction des metroïdes, nul n’était au courant que … »

« Hého ! Y a quand même un gros problème dans tout ce que tu dis ! Pourquoi est-ce que vous aviez un tel truc dans le Microcosme Pokémon ?! » demanda t-elle en criant, semblant s’emporter comme à son habitude, Gélator restant neutre.

« Cela n’est pas de mon ressort. Ce n’est pas à moi de le savoir … Ai-je l’air d’être une personne capable d’avoir de tels secrets ? »

« … … … T’as l’air surtout d’un con … Donc ce que tu dis me semble réaliste, ouais … Bon … Ca arrange pas tout. Au moins, tu es vivant et c’est ça le plus important à l’heure actuelle. ATTEND HEIN ?! Quand je dis que c’est important, ce n’est pas pour moi mais car tu vas pouvoir nous aider à sortir d’ici et à quitter cette planète. »

«  Donc je suis important pour toi. » reprit l’adolescent avant qu’elle ne se dirige vers lui, lui donnant une violente baffe qui le fit tourner la tête sur le coté. Cela venait visiblement de lui laisser quelques marques dont il allait sûrement bien se rappeler. Pourtant, comme si tout cela ne semblait pas le déranger, il continua de la fixer longuement.

« Si tu as terminé Pygmalia, il va falloir que nous changions d’endroit. Ils risquent de nous retrouver et nous ne pouvons pas perdre plus de temps en ce lieu. »

« Fais donc le malin comme si ma baffe ne t’avait rien fait. Je suis sûre que dans quelques minutes, t’iras pleurer dans ton coin. Je veux bien te suivre mais je monte sur ton Galopa, c’est bien compris ? » dit-elle tandis que le jeune homme hochait la tête.

« Si tel est ce que tu veux dire, je t’écouterai alors. Allons-y. » répondit Gélator, sortant son Galopa avant que l’adolescente ne monte sur l’équidé. Elle observa l’homme en blouse de scientifique déchirée. Il n’avait fait aucun geste … ou posé aucun regard sur elle.

Elle n’était plus assez bien pour lui ou quoi ? Ou alors, il en avait assez des coups de pied au cul qu’elle n’arrêtait pas de lui donner habituellement ? C’était juste sa façon à elle de dire … qu’elle l’appréciait un peu malgré les apparences. Juchée sur le pokémon, elle murmura :

« Hey … T’en fais pas … Je ne vais pas te baffer trop souvent non plus, Gélator. »

« Cela ne me dérange pas tant que l’on peut te mettre en sécurité, Pygmalia. Maintenant, il serait temps d’accélérer le pas. Même mon Galopa ne peut pas courir des distances trop importantes, c’est pourquoi il va falloir que l’on trouve un endroit convenable. »

Il se foutait encore de sa gueule ! Elle détestait ça ! Surtout quand il lui balançait qu’il aimait se prendre des baffes. Il était devenu masochiste ou quoi ?! Elle grogna, reprenant :

« Au lieu de marcher comme un clampin à côté de moi, je te laisse dix secondes pour monter sur ton Galopa. Si après ça, tu … »

« Je ne suis pas fatigué de marcher … Tant que mon Galopa ne coure pas. »

« Oh putain … Là, c’est bon. J’ai ma dose ! » s’écria t-elle, ordonnant au Galopa d’arrêter de marcher avant qu’elle ne descende de lui.

Elle arriva à la hauteur de Gélator, celui-ci se préparant à recevoir sa claque. Pourtant, la surprise se lut sur son visage au moment même où le pied de Pygmalia s’enfonça dans ses bourses, le faisant s’écrouler au sol. Elle hurla avec rage :

« TU M’OBEIS ET TU T’EXECUTES ! C’est bien compris ?! »

« Ca … fait mal ! TRES MAL MÊME PYGMALIA ! » gémit le jeune homme, quelques larmes aux yeux alors qu’elle souriait.

Voilà … Parfait … Comme ça, il arrêtait de jouer le caïd avec elle. Ca ne marchait pas comme ça  avec elle ! Elle lui prit la main, le forçant à se relever pour qu’il monte sur le Galopa. Voilà ! Un brave garçon quand il voulait ! Elle grimpa à son tour, la créature hennissant avant de se mettre en course.

Une heure durant, le Galopa s’en allait à toute vitesse. Malgré les dires de Gélator, le pokémon ne semblait avoir aucun mal à tenir la cadence. Enfin, il s’arrêta près d’un ruisseau, s’abreuvant tandis que Gélator observait les environs.

« Nous nous arrêtons ici pour la soirée. Nous irons vers les monts que tu peux voir au loin. Là-bas, nous aurons une meilleure vue de la situation … »

« Tu peux arrêter de parler comme ça ? Ca m’énerve … Et tu sais très bien que tu n’aimes pas quand je m’énerve, c’est bien compris ? »

… … … Pendant un court instant, elle put voir de l’effroi dans le regard de Gélator. Ce n’était même pas de la peur … mais vraiment de l’effroi. Il murmura avec lenteur, se retournant pour ne pas la voir :

« C’est bien Pygmalia … Oui … Oui … C’est bien elle … »

C’est bien elle ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Elle était elle-même ! Qu’il ne raconte pas n’importe quoi non plus ! Elle commença à faire quelques pas vers lui mais il fit de même, s’éloignant de l’adolescente en reprenant la parole :

« Nul besoin de … Ah … J’oubliais … Puisque mes parents sont morts, il me faut changer de nom. Le mieux serait que dorénavant, au lieu de Gélator, tu m’appelles Gélax. »

« Désolée, je ne marche pas dans ces combines tordues. Tu t’appelles comme tu veux mais tu restes Gélator pour moi. Je vois pas pourquoi parce que tes parents sont morts que tu dois changer de nom … C’est quoi le rapprocheement entre les deux ? »

« Tu ne pourrais pas … Non … Ce n’est pas important. Je vais chercher un peu de nourriture. Reste absolument ici … Il faut de la nourriture pour toi … et les pokémons aussi. »

Franchement, elle commençait à en avoir assez de Gélator. Depuis qu’il était revenu, il était complètement différent et cela l’énervait plus que tout. Elle le regarda partir, fronçant les sourcils avant de venir s’asperger d’eau. Ah. … Elle donnerait beaucoup de choses pour pouvoir avoir une douche ou du moins un bain … de quoi se laver ! Elle n’allait pas tomber dans le piège stupide qui consistait à se déshabiller pour se laver dans le ruisseau et alors, malencontreusement, Gélator allait revenir et puis … et puis …

« Ah … Elle s’est endormie. Elle tombe de sommeil trop rapidement. »

Il était revenu, étonné de voir la jeune demoiselle, tout simplement installée contre un arbre, les yeux clos, la bouche entrouverte. Il s’approcha d’elle, passant une main dans l’une de ses mèches argentées avant de dire :

« Je continuerai de te protéger … jusqu’à ce que l’on soit sorti d’ici. »

Et après ? Après … Ah … Il irait la voir. Il savait de qui elle était la fille. Il n’y avait pas cinquante mille solutions, n’est-ce pas ? Alors … Autant y aller.