Chapitre 17 : Sans souci

ShiroiRyu
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Chapitre 17 : Sans souci

« Qu’est-ce que … Qu’est-ce que ça veut dire … ? »

« Pas le temps de parler. Nous verrons cela plus tard. Continue encore, Galopa. » répondit le jeune homme alors qu’elle s’était retrouvée la tête posée contre son torse.

Elle n’osait pas bouger … pas du tout … Elle sentait même tout son corps qui se relâchait d’un coup, le stress et la pression la quittant finalement après ces quelques moments troubles. Elle … Elle … Elle était soulagée … plus que soulagée même. Elle ferma ses yeux, semblant se reposer contre lui Ah … Enfin … Elle pouvait souffler et respirer, qu’importe ce qui s’était passé auparavant … Au moins pour quelques minutes.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle remarqua que le soleil s’était levé depuis pas mal de temps. Ah … C’est vrai … Elle s’était mise à marcher pendant la nuit … En pleine nuit … Et les pokémons … Tous étaient morts … par sa faute … Ah … Quelle idiote … Et puis, elle avait cru voir Gélator, qu’est-ce qui lui avait pris de penser une telle chose ? Comme si ce type … était devenu vivant hein ? C’était tout simplement impossible.

« Finalement réveillée ? Je ne pensais pas que tu dormirais autant. Mais visiblement, tu manquais d’énormément de sommeil. »

Hein ?! Elle se redressa, tournant sa tête sur la gauche pour apercevoir Gélator ? Gélator … Avec toujours ses lunettes cassées … Son sang sur le visage … Ah … Et puis son bras … Sa veste ! TOUT ! C’était bien lui ! Elle balbutia :

« C’est vraiment toi, Gélator ? Mais je … Je pensais que tu étais mort ! »

« N’enterre pas trop vite les autres, d’accord ? Même si … Mes parents sont morts, ce n’est pas mon cas. Je suis loin d’être dans une tombe actuellement. »

Depuis quand est-ce qu’il parlait comme ça ? Elle chercha à répliquer mais elle n’y arrivait pas. Visiblement, elle était beaucoup trop épuisée pour dire quelque chose. Elle ne pouvait pas … lui dire … lui montrer son soulagement. Elle n’était plus seule … Loin de là. Ah …

« Mais … Comment tu t’en es tiré ? Hein ? Comment ? »

« Pourquoi penses-tu que j’ai mon Galopa ? Malgré mon état … C’est lui qui m’a permis de m’enfuir … Par contre, je ne suis pas réellement en état de parler correctement … »

« C’est … C’est logique … Galopa est l’un des pokémons les plus rapides qui existent … C’est donc normal que tu t’en serves comme monture … Ou pour fuir. »

« Si tu as le temps pour parler … Alors tu as du temps pour te reposer. Je vais me passer un peu d’eau sur le visage ainsi que manger un peu de nourriture même si cela risque d’être difficile. Je devais te chercher avant de me préoccuper de mon propre sort. »

Comment ça ? Le jeune homme se leva, prenant sa paire de lunettes avant de la jeter au sol. Il l’écrasa du pied, fouillant dans sa blouse de scientifique avant d’en retirer une seconde paire. Il s’éloigna sans plus de mots, laissant seule et étonnée, l’adolescente aux cheveux gris.

Un vaisseau venait d’atterrir sur Daiban. Deux personnes en descendirent, recouvertes d’une armure noire pour l’un et dorée pour l’autre. Les deux personnes se dirigeaient vers une certaine boutique, celle de couture. En guise d’accueil, au lieu d’un sympathique « Bonjour, chers clients. », ils eurent le droit à :

« Ah … Vous êtes de retour ? »

« … … … Sympathique comme accueil, Héméra. J’espère que les clients n’ont pas à se plaindre de ce genre de remarques. » murmura une voix masculine issue de l’armure noire, celle-ci disparaissant peu à peu.
Quarante ans et toutes ses dents, c’était le dicton favori de l’homme qui se présentait devant la Gardevoir aux yeux dorés. Il s’était laissé pousser des favoris au-dessous des oreilles, sur les joues tandis qu’il n’était plus tout jeune maintenant. Pourtant, sa musculature était toujours là, bien présente voir même plus qu’auparavant.

« A force, je m’y fais … Bon … Enfin du repos … Même si c’est forcé, je vais directement prendre une douche car je suis toute en sueur. » répondit la seconde personne, son armure dorée disparaissant au fur et à mesure pour laisser paraître une tenue bleue moulante. Là encore, grâce aux nombreuses missions et à son entraînement physique quotidien, la jeune femme avait gardé sa fraîcheur malgré les quinze ans qui s’étaient écoulés depuis la fin du phazon et des metroïdes. Les pirates de l’espace n’étaient plus qu’une plaie bénigne pour la fédération galactique et il était rare que Samus et Orion soient réellement en danger pour leurs missions. L’homme se lécha les lèvres en regardant sa femme, disant :

« Je crois que je vais aller te rejoindre, Samus ! »

« … … … Arrête tes bêtises… Mais je n’ai rien contre cette idée. »

La femme aux cheveux blonds en queue-de-cheval vint lui prendre la main avec tendresse alors qu’ils disparaissaient de la vue de la Gardevoir. Celle-ci poussa un petit soupir entremêlé d’un grognement. Même pas … Une simple demande … Une simple question …

« Deux idiots qui ne la méritent pas … Et elle … Pourquoi est-ce qu’elle ne me contacte pas ? Elle devrait être bientôt rentrée normalement … Le séjour doit se terminer aujourd’hui. »

Trente minutes plus tard, les deux personnes ressortaient alors que la boutique était déjà fermée depuis pas mal de temps … avant même leur arrivée. L’homme aux yeux bleus tourna son visage à gauche et à droite avant de demander à la Gardevoir :

« Héméra … Où est donc partie Pygmalia cette fois-ci ? »

« Je ne sais pas, je ne suis pas sa mère. Tu devrais demander à ta femme. » répliqua la Gardevoir sèchement avant de commencer à se téléporter.

« Attends un peu quand même ! On a le droit de savoir hein ?! » dit Samus, tendant sa main pour éviter qu’Héméra ne disparaisse devant elle.

« Et vous voulez savoir quoi ? Elle n’est pas là. Elle est partie je ne sais où pour une semaine. Je ne suis pas derrière elle, je la laisse vivre sa vie même si contrairement à vous, je lui accorde un tant soit peu d’importance. Si vous vous bien me laisser tranquille … »

« ATTEND ! HEMERA ! » s’écria Orion bien qu’il fut malheureusement trop tard. La Gardevoir s’était déjà téléportée sans même leur laisser le temps de se défendre verbalement.

Pffff … L’homme vint s’asseoir sur le canapé, passant une main sur son menton tout en se le grattant. Sa femme s’installa sur lui, passant ses bras autour de son cou, chuchotant :

« Dis-moi … Qu’est-ce que nous avons fait pour mériter cela, Orion ? »

« Si je le savais … J’ai beau avoir l’intelligence d’une unité Aurora … Il y a des choses qui me déplacent complètement des fois … Oui … Bien plus que la normale … »

« Nous sommes en faute … Mais … En même temps … Est-ce que nous … Non … On essaie hein ? On a essayé un peu ? On ne fait pas d’effort … Comme si ce n’était pas important … Comme si ce n’était pas une mission. » reprit la femme aux cheveux blonds, ayant déployé ces derniers après la douche.

« Dès le départ … On savait que c’était une mauvaise idée que d’espérer un second enfant. C’est pourquoi nous avons décidé de n’avoir qu’une seule fille … Car dès le début … Nous pensions qu’en avoir plus était une contrainte. A partir de là … »

Elle lui demanda de se taire, elle ne voulait plus en parler. Cette discussion, ils l’avaient eut maintes fois dans le vaisseau … après les réflexions d’Héméra, après qu’ils repartaient en mission sans avoir vu leur fille, il y avait tellement de fois … tellement de moments …

Elle ferma les yeux, cherchant le sommeil sans réellement le trouver auprès de l’homme qu’elle aimait depuis maintenant plus de la moitié de sa vie. Le temps s’était écoulé depuis … Beaucoup de temps … Elle formait même une famille avec lui, la Gardevoir et leur fille.

« … … … Samus ? Il faudra vraiment que … l’on parle avec Pygmalia, hein ? »

« … … … C’est une bonne idée. On doit avoir une discussion avec elle … Une véritable discussion … » répondit la femme aux cheveux blonds.

Et pour l’instant ? Qu’est-ce qu’ils comptaient faire ? Il avait bien eut une idée mais dans le fond … Il n’était même pas motivé pour de tels rapports entre lui et sa femme. Il logea sa tête contre celle de sa femme, l’embrassant dans les cheveux avant de caresser ses derniers.

« Je n’étais peut-être pas fait … pour être père ? »

«  Tais-toi … Orion, ne dit pas n’importe quoi. Si tu ne l’étais pas … alors moi non plus. »

Il aurait bien répliqué que cela aurait été difficile pour elle d’être père … mais il n’avait même pas le moral pour lancer une telle blague. Les deux personnes s’endormirent peu à peu, l’une contre l’autre. Quelques minutes plus tard, Héméra apparut, tenant une couverture avec elle. Elle la déposa sur Samus et Orion, ne jetant pas un autre regard envers eux. Si ils … savaient qu’ils étaient fautifs … alors qu’ils corrigent cela.

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