Chapitre 2 : Bienvenue chez Faror et Compagnie

ShiroiRyu
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Chapitre 2 : Bienvenue chez Faror et Compagnie

« Ne refuses pas Maman ! Papa ! S’il vous plaît ! »

« Nous ne savons pas trop… Seize ans… C’est un peu jeune… quand même. »

« Un secrétaire arrivera demain pour parler avec vous ! »

Ses deux parents poussèrent un profond soupir, le regardant dans les yeux avant de détourner le regard. Ca ne servait à rien… Ils ne pouvaient pas l’empêcher et ils le savaient parfaitement. Ils n’avaient donc pas le choix. Demain, ce fameux secrétaire se présentera à eux et ils allaient lui donner leur approbation. L’adolescent aux cheveux blonds n’arrivait pas à dormir, se tournant et se retournant dans son lit. Il se redressa dans ce dernier, se dirigeant vers la fenêtre avant de l’ouvrir :

« Hey ! Zena ! Hey ! Zena ! Tu m’entends ? Zena ! Tu m’entends ?! »

De l’autre côté se trouvait une fenêtre aux rideaux tirés, une ombre bougeant derrière ceux-ci. Puis… plus rien… pendant quelques secondes. Alan resta interdit, se disant que Zena n’avait pas du l’entendre. Cela pouvait être le cas non ? Il reprit d’une voix plus forte :

« Zena ! ZENA ! TU ES DEBOUT ?! EST-CE… »

« JE T’ENTENDS ESPECE D’IMBECILE ! IL EST DEUX HEURES DU MATIN ! »

« AH ! TANT MIEUX ! METS-TOI À LA FE… »

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’elle avait ouvert sa fenêtre, lui envoyant son oreiller en plein dans le visage, le faisant tomber en arrière. Il se releva en gémissant un peu de douleur, tenant le coussin entre ses mains avant de faire un grand sourire :

« Je n’arrive pas à dormir… Je suis si excité pour demain ! »

« Et tu t’es dit que tu allais m’embêter à deux heures du matin ? »

« Nannnnnnnnn ! Je voulais simplement te parler… un peu… si tu le veux bien… »

« Pfff ! On ne peut pas remettre ça à demain ? »

Devant le regard presque larmoyant de l’adolescent, elle poussa un profond soupir, observant la distance entre leurs deux fenêtres ? Pourquoi s’inquiéter à ce sujet ? C’était simplement… qu’elle n’aimait guère se retrouver dans le vide en hauteur. Il lui tendit la main pour qu’elle puisse la prendre, la faisant marcher sur les deux solides planches en bois qui faisaient rejoindre leurs deux chambres. Elle tremblait légèrement, cherchant à prendre une profonde respiration avant de se diriger vers la fenêtre d’Alan. Elle poussa un petit cri, s’écroulant sur lui à l’atterrissage alors qu’il rigolait légèrement.

« Toujours aussi maladroite ! Même à deux heures du matin ! »

« La ferme, Alan ! Tu préfères que je reparte ?! »

« NON ! Non ! C’est bon… Je rigolais… Tu veux rester un peu comme ça ? Maintenant que nous sommes… officiellement un couple ! »

Il rigola légèrement en rougissant alors qu’elle lui donnait une claque. Qu’il n’en profite pas ! Elle détestait ça plus que tout ! Passant une main sur sa joue marquée par la claque, il l’invita de l’autre à s’asseoir sur le lit pour qu’ils puissent discuter tous les deux. Elle s’installa correctement sur le lit, attendant qu’il prenne la parole, chose qu’il fit après quelques secondes en la regardant.

« J’ai un peu… peur pour demain… au sujet du secrétaire. »

« Car tu risques d’intégrer Faror et Compagnie ? C’est un peu n’importe quoi ! Arrête de te faire peur inutilement ! C’est complètement stupide ! »

« C’est pas ça ! C’est que si… Je les rejoins… Toi… Je ne te verrais plus non ? Je serais toujours occupé, on n’aura plus l’occasion de se voir et puis… »

« Tu es vraiment idiot quand tu t’y mets… Déjà à la base, c’était un pari stupide. Je ne suis pas ta petite amie, juste ton amie d’enfance. »

« Ce n’est pas gentil… ce que tu dis. J’ai gagné le droit d’être ton petit ami ! Ce n’est pas maintenant que je dois abandonner ce rôle ! Pas après un jour ! Et puis… »

« Pfff ! T’es ennuyeux ! Tu me prends la tête avec ça alors qu’il est deux heures du matin ! »

Elle lui prit sa main droite, se levant du lit avant de l’embrasser sur les deux joues. Elle lui murmura de dormir et de ne plus penser à toutes ces choses tandis qu’il la regardait s’éloigner en baissant les yeux. Il lui souffla la bonne nuit tandis qu’elle passait de l’autre côté, retournant dans sa chambre. Elle le regarda pendant quelques secondes, lui adressant un léger sourire avant de fermer la fenêtre et de tirer les rideaux.

« Pfff… Vraiment… On n’a pas idée de réveiller les gens à deux heures du matin… »

Mais bon… Au moins, on ne pouvait pas dire qu’il ne prenait pas au sérieux son soi-disant rôle de petit ami. Elle se gratta le nez, légèrement confuse avant de retourner dans son lit. Demain, ça sera à elle de venir chez lui pour voir ce que ce fameux secrétaire allait dire aux parents d’Alan. Oui… C’était ça qu’elle allait faire !

« Zena ? Oh ! Tu es de plus en plus belle à chaque jour qui passe. Tu viens pour voir Alan ? Il est dans le salon, couché sur le canapé. Je crois vraiment… que ce secrétaire le met mal à l’aise. Il n’a pas l’habitude que ses tentatives aboutissent à quelque chose. »

« Et pourtant… Et pourtant… Il y arrive quand il le veut vraiment. »

Le père d’Alan la laissa rentrer à l’intérieur. Aujourd’hui, il était hors de question de sortir en ville. Elle avait donc opté pour une tenue plus décontractée qui consistait en un short moulant et orange ainsi qu’un haut de même couleur. Elle remarqua tout de suite le jeune homme allongé sur le canapé, l’inquiétude peint sur son visage. Dès qu’il la vit, il se redressa subitement, lui adressant son plus grand sourire en lui demandant si elle avait bien dormie, si elle allait bien et toutes ces choses inutiles et sans importance.

Pendant plusieurs minutes, ils regardèrent la télévision, préférant ne rien dire alors que le temps s’écoulait en attendant que le secrétaire arrive. Enfin, quelques coups furent donnés à la porte, Alan se relevant rapidement du canapé, demandant à Zena s’il était présentable. Elle lui signala que ce n’était pas les vêtements le problème mais lui-même. Il rigola légèrement, la remerciant de l’avoir déstressé alors qu’elle soupirait.

« Je vais ouvrir ! Ne vous approchez surtout pas de la porte ! »

« Nous ne comptions pas le faire… Vu ton état d’excitation… »

Finalement, il alla se tenir devant la porte, l’ouvrant pour laisser apparaître le secrétaire de Faror. Celui-ci avait un petit sourire aux lèvres, portant une étrange parure ressemblant à une robe de cérémonie brune. Il avait deux brassards de même couleur, aux bords dorés, une longue ceinture de tissu aux couleurs d’une flamme tandis qu’il portait une couronne aux nombreuses pointes dorées. Des cheveux châtains, deux yeux rouges posés sur Alan, il prit la parole avant lui :

« Mon nom est Solerion. Je suis bien chez la famille d’Alan Waskir ? »

« Vous… Vous êtes un pokémon ? »

« Exactement. Un Solaroc pour être plus précis. Je pense donc que je suis bien arrivé. Je suis l’un des deux secrétaires personnels de Faror. Tu es donc Alan. Où sont tes parents ? »

« Je… Je vais vous y guider ! Si vous voulez bien me suivre… »

« Nous sommes déjà là. Monsieur Solerion… »

Mon dieu… Pourquoi était-il aussi stressé et moite ?! Il retourna sur le canapé, regardant Zena qui semblait étonné de le voir ainsi. Pfff ! Ce n’était pas lui de le voir dans cet état ! Elle tendit ses deux bras, lui offrant la possibilité de s’y engouffrer avant qu’elle ne décide de changer d’avis. Qu’il ne se berce pas d’illusions néanmoins ! Solerion arriva dans la salle, suivi de près par les parents d’Alan qui eurent un sourire ému devant l’embrassade des deux jeunes gens. Elle le relâcha subitement tandis que Solerion disait :

« Tu es Zena ? Zena Palios ? »

« Oui… Pourquoi cette question ? Il y a un problème avec moi ? »

« Non non… Nullement… J’aimerais simplement savoir si tu es bien la jeune championne de notre ville capitale Chiss. »

« C’est bien ça… Et si c’est pour savoir si je suis triste de savoir si mes parents ne sont jamais là la majorité du temps, je m’en porte très bien. Ils ne sont restés qu’hier et ils sont déjà repartis pour plusieurs fois. J’ai l’habitude de tout ça. »

« Ce n’était pas là ma question… Mais je vois que je te dérange. Je vais donc parler tout de suite avec les parents d’Alan. Si tu le désires, tu peux nous rejoindre pour savoir ce dont je vais parler. Cela pourrait toujours t’intéresser. »

Hum ? Pourquoi pas ? Les cinq personnes se dirigèrent vers la cuisine, la mère d’Alan demandant à Solerion ce qu’il voulait boire. Il lui indiqua que du thé serait le mieux pour celui, cela lui permettant de se concentrer plus facilement sur ce qu’il allait dire. Néanmoins, Alan semblait avoir quelques questions à lui poser d’abord et il l’invita à le faire :

« Si… vous êtes un pokémon… Comme un Solaroc… Pourquoi êtes-vous capable de vous exprimer correctement ? Les M.mime des centres de téléportation ont du mal à parler. Ils répètent parfois leur propre race. »

« Sais-tu quelle est la différence entre la majorité des pokémons et nous ? Je veux parler des pokémons capables de parler normalement. Il n’y en a qu’une partie… »

« Ce sont les pokémons psychiques non ? Ceux qui utilisent souvent leur mental. »

« Je ne dirais pas cela comme ça mais plutôt que nous sommes… plus intelligents que les pokémons de base voir les humains, c’est pourquoi nous avons adopté votre langage. Bien entendu, même certains pokémons psychiques ont quelques difficultés à parler intelligiblement mais cela se fait avec de l’entraînement. A côté, quelques rares pokémons issus des dragons sont capables de parler correctement. »

« Ca veut dire que… C’est vraiment une super nouvelle ! Je savais un peu pour les pokémons psychiques mais pas pour les pokémons dragons ! Vous avez d’autres informations ? »

« Peut-être devrions-nous plutôt parler de ton rôle dans Faror et Compagnie ? »

Il émit un léger sourire, Alan baissant la tête, confus. C’est vrai… Tout ça pouvait bien attendre. Solerion n’était pas là pour discuter à ce sujet mais pour lui dire ce qu’il allait faire en rentrant chez Faror et Compagnie. Buvant le thé dans la tasse que lui tendait la mère d’Alan, il attendit quelques secondes avant de prendre la parole :

« Tout d’abord… J’aimerais juste avoir une petite confirmation : Savez-vous ce qu’est la mégalopole ou ville capitale Chiss ? »

« C’est la seule et unique ville de ce monde. »

« C’est exact. Chiss est simplement une fusion de tout ce qui a existé dans ce monde. Une unique ville avec une seule langue comme référence, des régions recouvertes de végétation, d’autres de rochers, tout cela semble couper la ville en plusieurs zones distinctes mais ce n’est pas réellement le cas tout en l’étant. Il existe cinq… zones que tout le monde connaît : L’Est, l’Ouest, le Nord, le Sud et la zone Centrale. Respectivement, ceux qui dirigent ces zones commercialement, politiquement ou d’une autre manière sont Faror, Brinzan, Ergantia, Orian et Oricalk. Jusqu’ici, je pense que vous avez tous suivi ? »

«  Oui, oui ! Continuez ! Ne vous inquiétez pas pour nous ! Alors, ensuite… Qu’est-ce qu’il y avec ces cinq groupes ? »

« Tu dois savoir qu’à part Oricalk et Faror, les trois autres groupes ont des succursales. Pour Brinzan, cela est Airoinos. Pour Ergantia, cela est Pelledoum et enfin pour Orian, cela se termine par Plitana. Est-ce que ces noms t’évoquent quelque chose ? »

« On les appelle succursales mais elles n’ont ça que de nom. Ce sont plutôt des groupes indépendants qui transitent entre les deux autres groupes. »

Et bien… C’était plutôt l’adolescente qui était intéressante. Elle semblait en connaître un domaine à ce sujet et elle tourna son visage vers Alan pour le laisser parler. C’était à lui de se mettre en valeur, non à elle ! Il tenta de se concentrer, plongeant dans ses souvenirs avant de dire d’une voix qui se voulait enjouée :

« Entre Brinzan et Ergantia pour Airoinos. Entre Ergantia et Orian pour Pelledoum et enfin, entre Orian et Oricalk pour Plitana. C’est exact ? »

« C’est tout à fait correct. Je vois que tu as de bonnes connaissances. Enfin bon… Le reste, tu le verras bien par toi-même. Mais maintenant… Ce sont tes parents que je dois convaincre. »

« Nous nous inquiétons surtout au sujet de son avenir… »

« Nous ne savons pas ce qu’il va faire, comment cela se passera… Bref, vous comprendrez que nous sommes assez… réticents à le voir partir. Il n’a que seize ans, d’ici quelques mois, il en aura dix-sept mais c’est encore assez jeune. »

« Nous pourrions parler d’apprentissage si vous préférez ce terme. »

Déjà, cela leur convenait plus d’entendre ce mot. Un apprentissage ? Ce n’était jamais une mauvaise idée de commencer assez tôt. Néanmoins, ils mettaient une restriction à ce qu’il rejoigne Faror et Compagnie. Qu’il coupe son apprentissage entre ses horaires de cours et son rôle dans l’entreprise. Encore que… Quel allait être son rôle chez Faror et Compagnie ? Solerion lui signala que cela se verrait dès les premiers jours. Rien ne pressait mais qu’il n’oublie surtout pas ses pokémons. Enfin, l’homme aux cheveux châtains se tourna vers Zena, celle-ci fronçant les sourcils tandis qu’il lui demandait :

« Et toi ? Est-ce que tu serais intéressée ? «

« Pour vous faire de la publicité ? Non merci, ça ne me tente pas du tout. J’ai déjà assez de problèmes à m’occuper en restant seule chez moi, avec ces fous furieux qui veulent sortir avec moi. La preuve, y en a un d’entre eux qui a réussi à me battre ? »

« Oh… Donc le titre de Zena l’indomptable n’est plus d’actualité ? »

« S’il te plaît, Zena ! Viens avec moi ! Comme ça, on pourra se voir encore en cours et pendant l’apprentissage ! S’il te plaît ! »

Non, non et non ! Elle ne voulait pas ! Elle refusa catégoriquement alors que les deux parents d’Alan donnaient leur accord pour l’adolescent. Le secrétaire remercia la famille et leur accueil, signalant à Alan que tout serait prêt d’ici demain et que l’autre secrétaire viendrait le chercher. Il salua les différentes personnes présentes tandis qu’Alan se tournait vers Zena avec une petite pointe de tristesse. C’était dommage… qu’elle refuse.

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