Chapitre 20 : Communication

ShiroiRyu
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Chapitre 20 : Communication

« Alors racontes moi tout Xano! »
« Tu ne veux pas me dire d’abord où nous sommes? »
« Dans ma chambre, dans mon lit, dans mes bras, voilà où tu es. »
Il poussa un long soupir très légèrement exaspéré : Heureusement qu’elle était là pour lui signaler ce genre d’informations, il était tellement stupide qu’il ne l’avait pas remarqué bien entendu. Non mais vraiment…Mais sérieusement, où se trouvait-il? A part dans une chambre, il ne voyait pas où il était. Et pourquoi Shymi était là devant lui?
« Mais où on…SHYMI?! Mais qu’est-ce que tu fais?! »

Il détourna le regard, vivement gêné alors que l’adolescente retirait sa robe blanche devant lui, laissant apparaître ses courbes et ses formes juvéniles, recouvertes par de la dentelle verte. Un bref regard à travers ses doigts alors qu’elle se retournait et il remarquait qu’elle avait dépassé le stade des culottes pour quelque chose de plus érotique. Il préférait ne pas y penser.

« Ben imbécile! Tu ne vois pas que je dois me changer? Avec toute cette transpiration sur mon corps à cause de toi pendant que tu dormais, je vais pas garder ça sur mon corps…Ca colle et puis…Non mais attends! T’es encore plus vicieux qu’avant! »
« Non mais je te jure, je ne pensais pas à ça! Ne me fais pas être ce que je ne suis pas! »
« T’es vraiment trop craquant quand tu te mets dans tout tes états! »
Tenant une nouvelle robe blanche dans sa main droite, elle sautait sur Xano, celui-ci pouvant apprécier le corps de Shymi à sa juste valeur, se disant qu’elle avait vraiment bien grandie depuis le temps, un peu trop même à son goût.
« Tu…veux bien te rhabiller s’il te plaît? »
Elle arrêtait de sourire, son visage complètement fermé alors qu’elle se trouvait couchée sur lui. Elle déposa un fin baiser sur sa joue avant d’enfiler sa robe, sortant ses longs cheveux verts qui étaient rentrés en partie dans cette dernière. Elle aimait vraiment Xano, cela se voyait dans ses gestes et ses réactions envers lui, elle espérait seulement que cela était réciproque. Sa mère lui avait dit pendant ces dernières années : « Si tu veux un homme, n’hésites pas à utiliser tout les moyens possibles pour obtenir son coeur. J’ai eut du mal avec ton père mais au final, il m’a aimé alors que j’étais…différente de lui. »
Pfff…Mais dans quelle galère il se trouvait? Enfin non, ce n’était pas une galère : Il était très heureux de la revoir, il adorait Shymi et il devait reconnaître qu’il appréciait de sentir son corps contre lui. Les effets de la puberté peut-être? Si ces foutus journalistes savaient au sujet de l’adolescente qui était revenue dans ses bras, ils en feraient tout un plat. Néanmoins, il ne pouvait pas renier qu’il la trouvait très jolie, encore plus depuis les deux ans de séparation.
« Alors? Tu veux bien me dire où nous sommes? »
« Nous sommes dans le Domaine Céleste, là où résident les Dieux. J’ai demandé à ce que l’on ne me dérange pas pendant que je m’occupais de toi. Maman était d’accord tandis que Papa était encore en train de gémir au sol, il parait qu’il a encore fait une bêtise selon Maman. Tu connais donc ma grande soeur Drimali non? C’est elle qui m’a « enlevé » et qui m’a séparé de toi. Tu sais… »

Elle baissait la tête, ses deux index se joignant tandis qu’elle semblait gênée, le visage rougi. Elle n’aimait pas se montrer de cette manière mais il la prenait sa main dans la sienne, attendant qu’elle finisse sa phrase. Il semblait si différent d’il y a deux ans et pourtant, il était comme auparavant.
« J’ai beaucoup pleuré quand tu n’étais plus là. Surtout car je pensais que tu me détestais, je pensais que tu m’en voulais de ne pas t’avoir dit la vérité à mon sujet. Je te le jure Xano que je pensais te le dire un jour mais qu’est-ce que tu aurais dit si tu avais appris que j’étais une Déesse? Du moins, la fille d’une Déesse? »
« Je t’aurais simplement demandé si tu n’avais pas mangé les champignons de ton Parasect. »
Il donna un petit coup sur le crâne de Shymi, celle-ci poussant un petit gémissement de douleur avant de se retrouver dans les bras de Xano, celui-ci la serrant contre lui. Elle fermait les yeux, se sentant à nouveau bien contre l’adolescent. Elle avait besoin de cette chaleur comme lui avait besoin d’elle en ce moment. Il évitait de penser à son cauchemar et il préférait ne pas en parler. Après une étreinte d’environ dix minutes, il reprenait la parole :
« Cela m’a fait plaisir de te revoir Shymi. Tu veux bien m’aider à quitter le Domaine Céleste mais surtout à retrouver Oriane et Tyrania? Je dois me mettre en route le plus rapidement possible. »
« Tu…veux déjà me quitter? Tu ne m’aimes donc pas? Je ne pourrais pas venir avec toi et puis…J’ai peur pour toi, je ne sais pas…Mais j’ai un mauvais pressentiment. »
« Shymi? Tu sais quoi? Pendant plus de deux années, je suis parti à la recherche d’une créature que j’apprécie énormément mais je n’avais pas fait mon deuil quand Drimali t’a ramené ici. Ici, tu es en sécurité et je sais que les Taisos vont me vouloir un jour ou l’autre. Je ne sais pas qui ils sont mais ils ne m’auront pas. Enfin, je raconte un peu n’importe quoi et je ne sais pas vraiment mes sentiments envers toi, c’est pourquoi je ne vais pas te mentir : Je ne suis pas sûr de t’aimer. »
Elle baissait à nouveau la tête, se détachant des bras de Xano avec une légère violence dans le geste. Si il ne l’aimait pas, alors pourquoi était-il encore là?! Il venait d’avouer qu’il n’avait aucun sentiment pour elle! Elle tentait de descendre du lit pour se retirer mais la main de Xano lui prenait le bras :
« Mais attends, je n’ai pas termi… »
« Lâches moi Xano! Tu n’es plus mon prince charmant! Tu ne m’aimes pas! »
« Mais tu veux bien me laisser finir ma phrase? »
« NON! JE M’EN FOUS! LÂCHES MOI! »
Il lui serrait le bras à lui faire mal : Il ne voulait pas retirer sa main, il savait que si il le faisait, il avait tout perdu avec elle or ce n’était pas son but. Juste qu’il… voulait mettre les choses au point avec elle. D’un geste, il la jetait sur le lit avant de placer ses jambes de part et d’autres de Shymi. Aucune possibilité de s’enfuir pour l’adolescente :
« Tu as terminé Shymi? Ce que je voulais te dire… »
« Tais toi! Je ne rien savoir! Je ne veux rien savoir! »
Elle se bouchait les oreilles avec ses deux doigts : Elle ne voulait pas entendre ce qu’il avait à lui dire. Elle savait que cela allait être trop dur pour elle. Elle venait à peine de le retrouver qu’il voulait déjà l’abandonner, qu’il lui disait qu’il ne l’aimait pas alors qu’elle était restée contre lui pendant plusieurs journées alors qu’il semblait avoir des gros problèmes. Les deux mains de Xano forcèrent Shymi à retirer ses doigts tandis qu’il lui murmurait :
« Peut-être que je ne t’aime pas mais…Je suis quand même très attaché à toi. Simplement, il faudra éviter de m’embrasser à outrance. Tu devrais garder cela pour quelqu’un que tu aimeras réellement. Je ne suis pas adepte de la polygamie comme ton père. »
« C’est tout…ce que tu avais à me dire? Je sais que mon père n’est pas un modèle du genre mais il aime réellement Maman et ma belle-mère! Tu n’es pas capable d’aimer plusieurs personnes? S’il te plaît, vas t’en. »
« Pas avant ceci. »
Il retirait ses deux mains qui serraient celles de Shymi et qui le retenaient au-dessus d’elle avant de tomber sur elle mais avec délicatesse. Il rapprochait son visage de celui de l’adolescente avant de déposer un léger baiser sur son front, la serrant contre lui. Elle posait ses deux mains autour de son cou pour qu’il ne se retire pas, la peur de ne plus jamais le revoir animant ses gestes. Avec regret, elle retirait ses deux mains, des larmes apparaissant au niveau de ses yeux émeraude. Il passait un doigt pour les essuyer en se relevant :
« Je préfère être sincère avec toi plutôt que de te mentir. Peut-être qu’un jour, je t’aimerais vraiment Shymi. Tu peux me dire où se trouvent Tyrania et Oriane? »
« En quittant ma chambre, elles sont juste dans la salle à droite. Tu ne peux pas te tromper. »
« Au revoir Shymi. »

Elle ne répondait pas, s’engouffrant sous les couvertures blanches : Visiblement, elle était trop furieuse contre lui. Il se dirigeait maintenant vers la sortie de la pièce immaculée de blanc et de vert, un dernier regard vers Shymi qui avait légèrement sorti sa tête pour le voir une dernière fois. Il ouvrit la porte, sortant à l’extérieur avant de refermer la porte derrière lui. Quelques sanglots étouffés se faisaient entendre et une main passait dans ses cheveux blancs :
« Qu’est-ce que je viens de faire? Ma vie n’est vraiment qu’un calvaire. »
D’après les dernières paroles de Shymi, Tyrania et Oriane se trouvaient dans la salle juste à côté. Regardant autour de lui, il pouvait voir à quel point l’architecture de l’endroit où il se trouvait était simple tout en étant finement ouvragé. Quelques gravures un peu ici et un peu là et le tour était joué. Pénétrant à l’intérieur de la nouvelle pièce, il voyait Oriane et Tyrania couchées sur un autre lit, toutes seules. Visiblement, elles avaient besoin de se reposer et il soupira, se mettant assis sur le bord du lit, passant une main sur la fourrure de la Goupix argentée et sur le crâne de l’oiseau. Il n’avait pas le temps de penser à ses sentiments, il devait s’occuper d’elles avant tout. Il ressortait son médaillon de bronze représentant l’insecte géant : Ainsi…Il était possible de communiquer avec elle? Il fermait les yeux, s’imaginant à la perfection l’Apireine à la robe blanche avant qu’un petit glapissement se fasse entendre dans son dos.
« GOUPIX! »
Elle venait de se réveiller et remarquait le manège de Xano pour cacher le médaillon de bronze. Elle grognait légèrement pour lui expliquer que cela ne servait à rien, le mal était fait. Il poussa un petit cri de surprise avant de se dire qu’il était possible de discuter aussi avec Tyrania ou Oriane! Il sortait maintenant son médaillon arg…Médaillon doré? Le médaillon de la petite renarde à six queues était devenu doré. Il regardait Tyrania qui restait impassible après son grognement, assise comme une peluche. Maintenant qu’il l’observait, il pouvait remarquer qu’elle était … mignonne à sa manière. Ses petites crises, ses énervements, les quelques fois où elle venait vers lui pour se faire pardonner, elle était assez craquante.
« Dis moi : Tu penses qu’un jour, il sera temps pour toi d’évoluer? Tu me préviendras quand tu veux. »

Il sortait la pierre de feu qu’il avait obtenu lors d’un tournoi il y a deux ans, la renarde argentée regardant avec intérêt la roche qui pouvait lui permettre de prendre une nouvelle forme. Quelques secondes après, elle détournait son regard, visiblement, ce n’était pas pour maintenant. Il rangeait sa pierre de feu au moment où l’oiseau aux ailes de coton se réveillait, Xano baisant le front de la créature tandis que Tyrania grognait un peu. L’adolescent se retourna avant d’embrasser le museau de la renarde, celle-ci restant choquée et immobile à cause du geste de Xano. Elle baissait ses yeux vairons, ne sachant pas quoi répliquer tandis qu’il rigolait faiblement :
« J’ai enfin trouvé le moyen de te faire taire à ce que je vois. Par contre, l’une d’entre vous sait comment partir d’ici? »
Oriane se releva, battant des ailes. Il n’était pas au courant de son rôle et il en était de même pour Tyrania. Elle becqueta le garçon au poignet pour lui demander de monter tandis qu’il prenait la Goupix dans ses bras. L’oiseau violet déploya ses ailes, marchant dans les couloirs comme si elle connaissait le chemin. Après cinq minutes, ils étaient enfin sortis du magnifique temple auquel Xano jetait un dernier regard : Il n’avait pas voulut lui mentir…Ce n’était pas son genre. Pour l’instant, il ne devait pas penser à ça mais il l’aimait bien, c’était tout…Peut-être que d’ici quelques années…Il ne devait plus y penser.
« ALTARIA! »
« Comment ça, accroches toi bien?! OUARGGGGGGGGG! »
Il se retrouvait penché en avant, fermant subitement la bouche tandis que l’oiseau violet fonçait en piqué à travers les nuages. Où ils se trouvaient-ils à la base? Un regard en arrière et il ne voyait rien…à part les nuages. Tyrania se serrait contre lui, légèrement tremblante de peur.
« Et bien dis moi, me dis pas que tu as le verti… »
Il préférait se taire, se retenant au cou de son Altaria tandis qu’il étreignait la Goupix argenté contre lui. Il valait mieux ne pas regarder, ne rien regarder du tout. Après une quinzaine de minutes de haute voltige, ils touchèrent enfin le sol, Xano et Tyrania s’écroulant sur le sol, étendus comme deux cadavres.
« Plus jamais je vous dis! PLUS JAMAIS! Tant que je suis encore vivant! Ca va, tu t’en remets Tyrania? »
« GOU….pix. »
Elle allait crier mais ferma la bouche, visiblement, trop d’émotions pour l’heure actuelle. Les oreilles baissées, elle fermait les yeux à côté de Xano, celui-ci étant couché sur le sol, face contre terre, respirant rapidement. Cinq minutes et ils allaient se réveiller.
Dans le Domaine Céleste, la Déesse des pokémons s’était rapprochée de la porte de la chambre de sa fille tandis qu’une voix se faisait entendre derrière elle :
« Mon fils…Il est déjà parti. Je n’ai put le voir que quelques secondes mais…Je suis heureuse de savoir qu’il va bien même si…Je suis inquiète pour lui. »
« Comme une mère l’est pour son enfant. Tu avais décidé de l’élever en sachant qu’il n’avait pas de père, tu es même devenue humaine pour cela. Je ne te savais pas une âme comme cela. »
« Chacun sa vision du bonheur Clemona. Je devrais repartir, il m’attend. »
« Tu es la bienvenue ici quand tu le désires. »
« Je te remercies mais… »
La voix poussa un long soupir avant de disparaître : Elle n’avait pas à se soucier, il était devenu un fier et bel adolescent. Il préférait éviter le mensonge, ce qui le valorisait à ses yeux, ceux de sa mère. Elle savait qui il avait été dans le passé et elle n’y portait guère d’intérêt : Seul le présent comptait et son présent était de veiller sur lui.
Le repas avait été fait et bizarrement, personne n’osait prendre la parole. Xano ne voulait pas ouvrir la bouche de peur de parler de l’Apireine tandis que les deux pokémons évitaient de prendre la parole : Visiblement, même si elles ne le montraient pas, elles étaient quand même en colère contre lui.
« Je… veux m’excuser mesdemoiselles. »
Mesdemoiselles? Comme si l’instant était grave, il venait de s’adresser à elles sur un ton solennel. Le repas étant terminé, ils allaient bientôt se coucher mais il ne voulait pas partir sur des mauvaises bases, c’est pourquoi il tentait de se faire pardonner le plus rapidement possible. Oriane s’arrêtait de manger tandis que Tyrania s’enfonçait dans la tente sans rien dire.
« Ty…rania? Tu es aussi visée. Je voulais m’excuser envers toi mais je…ne voulais pas vous déranger avec mes problèmes personnels. »
« GOUPIX PIX GOUGOUPIX! »
« Mais arrêtes de me faire la gueule! BORDEL! Tu ne sais faire que ça à chaque fois! T’ES VRAIMENT CHIANTE! Je tiens à m’excuser! »
« Goupix? »
Il n’avait que ça à dire? Il n’avait que ça à dire?! Mais pour qui elle se prenait cette renarde?! Il soulevait l’une des assiettes, mimant le geste de la lui lancer dans la tête alors qu’elle était déjà rentrée dans la tente. Il était vide…complètement vide. Il déposa l’assiette sur le sol avant de récupérer les deux autres, se tournant vers Oriane avec un petit sourire triste :
« Tu peux aller te coucher Oriane. Ca ne fait rien si tu ne me pardonnes pas toi aussi. C’est de ma faute. »
L’Altaria violette s’approcha de lui, le becquetant légèrement avec tendresse avant de rentrer dans la tente à son tour. Au moins, elle, elle pouvait le comprendre. Alors que du côté de Tyrania, c’était le jour et la nuit! Des fois, elle était si gentille et d’autres moments, une vraie peste! Et pourtant…Il savait qu’elle l’appréciait, son médaillon doré était la preuve que leur symbiose était en parfait état.
Après une quinzaine de minutes, tout était nettoyé et il n’allait pas tarder à se coucher mais une idée lui venait en tête : Et si…il testait de pouvoir parler avec elle? Sortant le médaillon de bronze représentant l’Apireine, il tentait de se concentrer tout en pensant à elle. Il se rappelait de ses yeux rouges insectoïdes, de ses deux petites paires d’ailes, sa robe rayée de noir et de blanc. Cela faisait deux ans qu’il avait perdu sa trace et pourtant, il s’en souvenait encore. Dans sa tête, comme un murmure, il disait :
« Apireine? »
Une minute puis deux…Cinq minutes et aucune réponse. Ryusuke s’était clairement moqué de lui, cet homme aux cheveux bruns! Il n’avait rien de « l’humain » violoniste qui avait composé les nombreuses merveilles qu’il pouvait entendre. Puis une petite voix résonnait dans sa tête, une voix intimidée et douce :
« Bon… Bonsoir… Tu es… Xano? »
« Bien entendu. Tu es bien l »Apireine de cette nuit n’est-ce pas? Tu tuerappelles de moi? »
« Bien sûr. Je…Je suis très contente de t’entendre mais je ne pensais pas que c’était possible de…de communiquer. »
« Tu ne veux pas d’abord me dire ton nom? S’il te plaît. Cela fait deux années que je tente de te retrouver. »
« Tu ne te moqueras pas d’accord? Je m’appelle Luna. »
« Car tu es souvent dans la Lune? »
« Tu avais promis de ne pas te moquer! »
Il éclatait de rire, mettant rapidement une main devant sa bouche pour ne pas réveiller les deux pokémons qui dormaient dans la tente derrière lui. Cette petite voix féminine, jamais il ne s’était douté qu’elle serait aussi belle à entendre même si ce n’était qu’une simple vague dans son esprit. Il devait continuer à parler avec elle, rattraper tout ce temps perdu.
« Pourquoi m’as-tu donné ton médaillon Luna? »
Question directe : Il voulait aller droit au but et savoir plusieurs choses mais la première question venait d’être posée. Il voulait tout savoir au sujet de Luna : Pourquoi l’avait-elle suivi? Pourquoi était-elle partie? Pourquoi lui avoir donner son médaillon? Tant de questions et pourtant, la petite voix lui répondait toujours avec ce même ton intimidé. Il voulait tant la voir!
« Euh et bien…Je comment dire…Je n’avais aucune raison pour ça. Je voulais simplement… te le donner. »
« Pourquoi tu n’es pas restée avec moi et les autres? »
« Et bien je… »

Voilà qu’elle ne voulait pas répondre pour une raison lui qui était obscure. Elle n’avait pas terminé sa phrase mais bizarrement, il ne se sentait pas l’envie de la forcer à lui parler. Le simple fait d’entendre la voix lui faisait tant plaisir. Et soudainement, il se rappelait d’une chose :
« AH! Désolé! Désolé désolé! Je m’excuse mademoiselle Luna. Je vous ai tutoyé. »
« Tu m’as… tutoyé? Tu préfères me vouvoyer? Je n’aime pas cela, ça me gêne. Je…Je vais te dire pourquoi je ne suis pas restée avec vous. Je ne voulais pas être un poids pour toi. Je ne suis pas une reine, je suis simplement une princesse et ma mère irait jusqu’à vous tuer si elle me voyait avec vous. »

Reine? Princesse? Mère? Maintenant qu’il y réfléchissait, il était vrai qu’une Apireine dirigeait souvent une troupe de Dardargnans et d’Apitrinis. Mais il était tout aussi véridique que la première et unique fois où il l’avait vu, il n’avait pas remarqué de troupes à côté d’elle.
« Et puis…Tu étais déjà avec tes deux pokémons alors je ne voulais pas déranger. »
« Attends, attends un peu. Ca n’explique pas pourquoi tu m’as donné ton médaillon. D’après mes souvenirs, les Apireines sauvages sont connues pour être farouches et ne pas vouloir de dresseur. Elles ont du sang « royal » en elles et sont vouées à ne jamais devenir la propriété d’un dresseur. Les rares Apitrinis domestiqués peuvent évoluer en Apireines mais ce n’est pas la même chose, il n’y a pas de sang royal en eux. Alors pourquoi?! »
« Car je… voulais être toute à toi. »
« Hein?! Que, qu’est-ce que tu veux dire par là?! »

Un petit moment, il avait mal compris la phrase : Toute à lui. Il s’imaginait des choses vraiment tordues et pourtant, la petite voix continuait de reprendre la parole tandis qu’il revenait à lui, quittant son monde imaginaire :
« Et bien je…Comment dire, je voulais simplement être ton pokémon même après mon évolution. »
« Mais pourquoi? Je n’ai rien de spécial! Que je sache, on ne se connaissaient pas avant même si…Je t’apprécie déjà énormément. Je ne sais pas pourquoi mais bon, c’est peut-être un peu risible de te dire ça alors qu’on ne s’est vus qu’une seule fois ou alors… »
« Que l’on se connaissaient déjà avant? »
« Exactement! Tu lis dans mes pensées! Luna, tu ne serais pas qui je pense? C’est quand même bizarre de te « revoir » après toutes ces années. Dis moi où tu te trouves s’il te plaît! Maintenant que je sais qui tu es, cela me donne encore plus envie de te voir! »
« Je ne peux pas Xano… Je ne veux pas qu’elle te tue. Pardonnes moi… »
« Mais j’en ai rien à faire de ta mère! Elle ne va pas guider ta vie quand même! Dis moi où tu te trouves et je viendrais te chercher! Si il faut, j’irais botter le derrière de ta mère! Ah non, pour elle, je lui réserve le spécial PowerBomb. Elle va pas s’en remettre. »
« Tu n’oserais quand même pas… »
La voix était apeurée : Il allait risquer sa vie et celle de ses deux pokémons pour elle?! Mais surtout, il allait s’en prendre à sa mère?! Alors qu’elle était…Elle devait le mettre en garde! Elle ne voulait pas qu’il fasse de bêtises! Mais quand même, l’entendre parler de ce nom : PowerBomb. Cela lui rappelait quelques souvenirs, des souvenirs d’une époque assez lointaine, il y avait bien 5 à 6 ans. Toujours de sa voix timide, elle lui demandait :
« Xano? Tu t’en souviens? Tu te souviens de notre première rencontre? »
« Celle là? J’en ai encore les piqûres! »
« Désolée…Je ne voulais pas mais quand même, quelle brutalité mais aussi…quel héroïsme. »
« Hahaha. »
Il poussait un petit rire gêné, son regard vairon s’évadant vers les étoiles. Bien entendu qu’il se souvenait de cette rencontre avec Luna mais pensait-il la revoir un jour? Rien qu’au son de sa voix, il avait une flamme qui s’allumait dans son coeur. Elle et lui, chacun de son côté, des scènes du passé revenaient en mémoire.

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