Chapitre 200 : A l’unisson

ShiroiRyu
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Chapitre 200 : A l’unisson

« Aller, hop ! Déshabille-toi, Kéran, héhéhé ! »

« Euh… Katérina … Est-ce qu’il ne faudrait pas d’abord commencer par s’embrasser ? »

Il ne savait pas comment ça se passait et il n’avait pas envie de dire qu’elle s’y connaissait mieux que lui. Car bon … Déjà, ça ne se disait pas et puis ça rappellerait de mauvais souvenirs à la jeune femme aux cheveux argentés. Celle-ci fronça légèrement les sourcils, disant d’une voix un peu moins enjouée :

« Pourquoi ? T’as l’habitude de commencer par embrasser avant le reste ? »

« Avec toi … C’est quand même ce que je préférais. Enfin … Sur ce coup … »

Elle haussa les épaules. Bon, il avait évité de parler d’Elyséa donc c’était une bonne chose. Mais qu’il lui dise quand même qu’il préférait commencer par un baiser … Qu’est-ce que … Ils commençaient comme ça Elyséa et lui ? C’est vrai que de son côté, avec Hodan, ce n’était pas vraiment de l’amour, juste du sexe bestial. Il n’y avait eu aucun baiser, hahaha !

Kéran vint s’approcher d’elle, la jeune femme aux cheveux argentés tendant ses lèvres pour qu’il puisse les embrasser. Mais dès l’instant où il posa ses lèvres sur les siennes, elle l’attrapa par le col, plaquant une main sur son entrejambe avant de commencer le sexe à travers le tissu bien que cela était plus difficile que la normale. Le jeune homme poussa un gémissement de plaisir alors qu’elle retrouvait son sourire.

« Oh … Visiblement, tu peux dire que tu préfères attendre et qu’on fasse ça en douceur, ça ne change rien à la situation. Tu finiras à poil ! »

« On peut le faire un peu … plus tendrement ? Surtout que je ne veux pas abîmer la robe. »

RAAAAAAAAAAAH ! D’accord, d’accord ! Qu’il ne fasse pas l’indécis, elle ne tomberait pas dans le panneau ! Elle n’était pas … Oh et puis zut ! Bon … Il voulait commencer par quoi hein ? Encore un baiser ? Qu’il se montre plus entreprenant ! Qu’est-ce qu’il faisait d’habitude avec Elyséa ? Ils étaient aussi mollassons que ça ?

« PFIOU ! Bon ! Y a du boulot et pas qu’un peu ! Vraiment, je sais pas ce que vous avez foutu tous les deux mais en clair, l’impression qu’elle t’a ramolli. J’espère que ta bite ne l’est pas car sinon, ça va pas le faire ! »

Purée ! Il était vraiment anxieux maintenant ! Il ne savait pas pourquoi Katérina était aussi pressée ! Enfin, il se rappelait que d’habitude, ils se faisaient des plaisirs pervers mais comme ils s’étaient arrêté car ils étaient en colère l’un contre l’autre, il n’avait plus l’habitude déjà. Il allait se louper, il en était sûr et certain.

Car elle le stressait beaucoup trop. Mais maintenant, il ne savait pas trop ce qu’il devait faire. Avec lenteur, il vint malaxer le sein gauche de Katérina à travers le tissu mais celle-ci lui prit la main, l’enfouissant à l’intérieur même du vêtement pour qu’il sente la pointe de chair.

« Tu vois, c’est comme ça qu’il faut faire ! C’est pas la première fois pourtant ! »

Non, non … Elle avait entièrement raison mais quand même. Ce n’était pas que ça … Enfin bon … Il allait continuer. Maintenant, il massait bien le sein dans sa main, cherchant à attaquer l’autre avec sa main disponible mais elle ne le laissa pas faire. Elle guida la main sous la robe, invitant Kéran à aller chercher ce qu’il fallait.
Pendant ce temps, elle commençait déjà à retirer le haut du jeune homme, abaissant la robe de mariée pour laisser paraître sa poitrine à l’air. Le jeune homme respirait rapidement, excité mais aussi un peu mal à l’aise. Ce n’était pas comme d’habitude, ce n’était pas comme d’habitude, il se fixait cela en tête et c’était ça le problème.

Il avait trop de soucis en tête. Il n’arrivait pas à se concentre et AH ! Il sentait bien le sexe … masculin de Katérina mais aussi ses lèvres vaginales. Elle poussa un petit gémissement à son tour, souriant à Kéran. Voilà … Il préférait quand elle souriait. Il se sentait alors plus … soulagé et mieux … Enfin, en meilleures dispositions.

« ET HOP ! Coucou toi ! »

Sans même lui laisser le temps de souffler, elle avait fini par réussir à lui retirer le pantalon et à mettre la main sur son sexe déjà à moitié dressé. Grâce à son toucher, il fut finalement érigé, Katérina haussant un sourcil, gardant son sexe sur la main.

« Hum … Bizarre … Enfin bon … »

« Euh … Katérina, tu le serres … un peu trop fort ! Ca fait mal ! »

« Oh ! T’en fais pas, on va aller lui faire du bien maintenant ! »

Lui faire du bien ? Qu’est-ce que … Oooooh. Il commença à trembler fortement alors qu’elle avait posé ses lèvres maintenant autour du sexe, commençant un petit mouvement de va-et-vient. Ca n’avait rien à voir avec ce qu’elle lui faisait …
AAAAAAH ! Sans même prévenir, un jet blanc arriva dans la bouche de Katérina, celle-ci ouvrant en grand ses yeux. Elle avala sans laisser déborder ce que Kéran venait de lui cracher à l’intérieur de sa bouche. Elle retira ses lèvres, regardant Kéran d’un air sévère.

« Généralement, on prévient quand c’est comme ça ! Et c’est quoi ça, Kéran ? Ca n’a même pas duré deux minutes ! »

« Je … Enfin … Pardon, Katérina. C’est juste que … C’était la première fois que tu me faisais ça et c’était vraiment différent alors … Je n’ai pas réussi à me retenir. »

« Bon … Ca ne fait rien, c’est pas grave. Par contre, pendant que toi, tu rebandes, il va falloir que tu m’aides un peu et que tu me fasses du bien de ton côté. »

Bien entendu ! Comme d’habitude ! Enfin, comme il espérait ! Il relevait la robe, caressant les lèvres vaginales de la jeune femme pour les tremper au fur et à mesure. Pfiou ! Ce n’était pas aussi simple qu’on pouvait le penser mais il s’y appliquait avec ardeur. Elle, de son côté, ne faisait que masser les bourses de Kéran pour qu’il reprenne du volume au niveau de son phallus, ce qui ne tarda pas à se faire voir.

« Hum … Là … Par contre, on va passer aux choses sérieuses. T’es déjà à poil mais pas moi. Aller ! Hop ! On vire la robe ! »

Ce fut lui qui vînt la retirer, la dévoilant dans sa nudité la plus complète … et son excitation … tiède ? Car oui, le sexe de Katérina … Enfin, celui masculin ne bandait qu’à moitié. Il n’était pas sûr que ça soit un bon signe mais elle vint ouvrit ses cuisses, murmurant :

« Aller … Comme c’est la première fois, on va faire ça en douceur avec toi, ok ? »

« D’accord … Enfin, je sais ce que je dois faire quand même un peu. »

Il n’était pas complètement neuneu aussi. Mais bon … Il était quand même très anxieux, vraiment très anxieux même. BON ! Une profonde respiration alors qu’il se couchait sur Katérina. Malgré le sexe tendu de la jeune femme, il avait déjà emmené le sien au niveau de son vagin. Oh … Pfiou … Doucement … Très doucement …

« Vas-y calmement, je suis sûre que sinon, tu ne tiendrais pas et … OH ! CALME ! »

Qu’est-ce que … Il avait enfoncé son sexe en elle mais s’était arrêté en sentant une légère résistance. Une résistance qu’elle-même ressentait. Ce n’était pas normal ! Pas normal du tout même ! Mais elle demande à Kéran d’y aller un peu plus, quitte à forcer. Le jeune homme vint se tenir en plaçant ses mains sur les hanches de Katérina, enfonçant un peu plus son sexe en elle avant de ressentir la résistance qui se brisait. Katérina poussa un cri de douleur alors que Kéran retirait aussitôt son pénis, remarquant le sang qui perlait au bout … et qui s’échappait du sexe de Katérina.

« Il fallait que je me loupe ! Il fallait que je me loupe ! Je dois être le seul à réussir à me faire saigner ! Je suis le seul mec stupide à … »

« Ce n’est pas ce que tu crois, Kéran. Katérina vient de perdre sa virginité. »

Hein ? Quoi ? Hodan ? NON NON ET NON ! Ce n’est pas lui qu’il voulait entendre ! Loin de là même ! NON NON ! Pas du tout ! Qu’il reste en retrait et … Attends … Il venait de dire que Katérina avait perdu sa virginité ? La jeune femme sembla aussi surprise que Kéran.

« Je n’ai pas pu réellement te faire retourner complètement femme … mais j’ai pu au moins te redonner ce que tu avais perdu de force … Bien entendu, tout est réparé … »

« Putain ! Pourquoi … Pourquoi tu l’as pas dit plus tôt ? DEGAGE ! »

Elle était furieuse dans le ton mais heureuse au niveau visuel … car elle était en train de pleurer. Si on lui avait dit qu’un jour … elle pouvait retrouver cela, elle ne l’aurait cru. Elle n’arrivait pas à le croire. Pas du tout même. Kéran vint l’embrasser alors qu’elle lui demandait d’y retourner. D’y retourner rapidement … et vite !


Chose qu’il fit avec entrain et motivation. Pendant qu’il la pénétrait, il ne se privait pas pour l’embrasser avant de faire une petite grimace. Une grimace où il serrait les dents, fermant les yeux alors que l’intérieur de Katérina se remplissait d’une substance chaude et blanche, celle-ci écarquillant les yeux avec étonnement.

« Purée … Kéran, me dit pas quand même que … »

« Je suis vraiment désolé … Katérina, je … n’ai pas réussi à me retenir. Je ne voulais pas le faire en toi. Enfin … Peut-être pas sans prévenir mais … »

« C’est pas ça le problème ! C’est juste que … T’es quand même pas précoce hein ? J’ai rien senti de mon côté ! Tu aurais quand même pu tenir un peu non ? »

« Pardon … Je … Je suis vraiment désolé … On peut continuer si tu veux, avec des caresses. Je suis vraiment … désolé. »

« C’est pas grave, va. Et pas besoin des caresses. De toute façon, je suis exténuée. »

Il sentait qu’il avait réussi à la décevoir. Il avait … pourtant fait de son mieux comme lui avait dit Loa mais cela n’avait pas été suffisant. Est-ce que … enfin … C’était vraiment comme ça pour tous les hommes la première fois ? Il remarqua que Katérina pliait la robe blanche alors qu’elle se rhabillait avec ses habits habituels.

« Katérina ? Qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi est-ce que … enfin … On ne dort pas ensembles ? » bredouilla le jeune homme, déjà parcouru par les tremblements.

« Bien sûr que si, stresse pas. Je veux juste éviter que l’on salisse ma robe. »

Il ne croyait pas à cette explication mais il vint se rhabiller à son tour, une boule dans la gorge. Quelques minutes plus tard, elle vint s’installer à côté de lui, plongeant dans un profond sommeil alors qu’il sanglotait à moitié. Un raté … Il était un vrai raté. Toute la confiance qu’il avait gagnée depuis ce jour maudit où il avait été torturé dans cette arène. Tout cela … s’était brisé en éclats.

Comment était-ce tout simplement possible ? Comment était-ce tout simplement possible de se louper de la sorte ? Il était impossible ! Il était vraiment impossible ! Il s’en voulait terriblement ! Il n’allait pas réussir à dormir ! Pas du tout ! Quel idiot ! Mais quel idiot ! MAIS QUEL IDIOT ! Il préférait encore mourir ! Katérina lui tournait le dos, Kéran faisant de même, se recroquevillant sur lui-même.

« Quel est le … pauvre type qui arrive à louper sa nuit … sa première nuit ? C’est moi. »

C’était lui … et personne d’autre. C’était lui … et personne d’autre. Snif … Quel idiot. Quel idiot ! Il préférait disparaître à tout jamais ! Il valait mieux encore que Katérina cherche quelqu’un d’autre ! Ca serait bien mieux ! Snif …

Il ne se doutait même pas qu’au même moment, Katérina était dans son propre rêve, face à Hodan. Déjà complètement nue, elle semblait un peu énervée mais surtout dépitée et attristée. Hodan avait toujours ses habits, murmurant :

« La réalité est toujours différente d’un rêve, beaucoup moins …réussie. »

« Oui mais bon … Ca me fait mal à ma féminité ça … J’ai l’impression que j’ai complètement loupé tout ça par sa faute. Bon, tu te déshabilles ? »

« Non, Katérina. C’est le jour où toi et Kéran, vous vous … »

« Arrête tes idioties. Cette fois-ci, je ne veux pas baiser pour Kéran mais pour te remercier pour ce que tu as fait. Ca me semble légitime. »

« Un simple remerciement et aucune insulte me paraissent être une bonne idée. Tu n’as pas besoin de faire cela, Katérina. »

« Je te le propose une fois mais pas deux. Si d’ici une minute, t’as pas pris ta décision … »

Elle connaissait parfaitement sa réponse. Sans plus hésiter, l’homme aux cheveux blonds vint retirer ses propres habits, s’approchant de Katérina. Mais la première chose qu’il fit, ce fut de l’embrasser longuement, la jeune femme paraissant surprise avant de se laisser faire, Hodan caressant l’intérieur des cuisses de Katérina.

A côté de Kéran, pendant que celui-ci cherchait le sommeil, une fumée noire faisait son apparition derrière lui. Il eut à peine le temps de ressentir la présence d’Elyséa qu’un doigt se posa sur son front, l’endormant aussitôt.

« Tu as mérité ton sommeil … Faire de ton mieux … et accepter que l’autre n’est pas parfait, c’est cela que l’on … »

Elle eut un petit tic nerveux, craquant son cou avant de se tourner vers Katérina. Subitement, ses cheveux blancs s’enflammèrent, gardant pourtant la couleur naturelle de sa chevelure.

« Quant à toi … petite ingrate … Je crois qu’il est temps que je te punisse. »

Avec lenteur, elle posa une main sur le front de Katérina, s’insinuant dans le rêve de celle-ci. Pourtant, elle en ressortit aussitôt, attristée et désemparée.

« Ingrate … Tu n’es qu’une ingrate. Tu ne cherches même pas à patienter. Tu veux juste posséder cela tout de suite. Quel était le problème de patienter un peu ? Je sais parfaitement que tu es sincère par rapport à ce que tu fais avec Hodan, comme ce que tu penses de Kéran mais est-ce que tu es obligée de faire cela ? Tu fus tellement brisée dans ton enfance pour en arriver à cette solution ? »

La femme aux cheveux blancs se repositionna de telle façon qu’elle observait le jeune homme aux cheveux gris. Avec lenteur, elle posa ses mains sur les hanches de Kéran, commençant à mieux le positionner pour qu’il ne soit plus recroquevillé sur lui-même.

« Elle me dégoûte … Elle me répugne … J’ai l’impression qu’elle ne fait que t’utiliser … et pourtant, ce n’est pas le cas. Elle ne sait pas la chance qu’elle a. Cela me fait mal au crâne, cela m’énerve, cela m’horrifie, cela m’exaspère. Je pourrais la plonger dans un cauchemar éternel … mais elle me fait plus pitié qu’autre chose. Je ne peux pas la haïr car elle … Non … Je ne peux pas la haïr à cause d’elle mais à cause de toi. Car c’est elle qui est plus qu’importante pour toi, Kéran. C’est elle que tu aimes. Je vais retourner dans ton ombre … comme auparavant … et ne jamais plus en sortir. »

Et c’est-ce qu’elle fit. Dans un nuage de fumée noir, elle disparut à nouveau.

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