Chapitre 22 : La presser contre son coeur

ShiroiRyu
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Chapitre 22 : La presser contre son coeur

« C’est donc décidé , Hémaltone. Pas encore d’appartement pour le moment ? Ou alors, tu m’en caches un et nous irons nous reposer quand ça sera nécessaire? »

« Plus cela, oui. Nous avons un appartement à nous mais il faudra le remplir et nous irons presque jamais là-bas. Est-ce que ça te convient ? »

« Bien sûr que oui ! Comment est-ce que ça ne pourrait pas me convenir d’être avec toi encore et toujours ? Sortons alors ! Nous avons nos affaires, non ? »

« Et surtout aucune possibilité de nous appeler et de communiquer avec nous. Nous sommes des vagabonds « riches » mais des vagabonds. »

Elle s’en fiche de comment ils seront appelés par les autres. La femme aux cheveux blancs émet un grand sourire, attendant de voir ce que le jeune homme aux cheveux verts va faire. Oh ? Tout simplement … rien du tout ? Il prend sa main et se met à marcher avec elle. Rien de grandiloquent ou autre, hein ? Pas grave car elle apprécie cela chez lui. Il ne fait rien, il n’exagère guère, il ne cherche pas à impressionner.

Les heures passent et elle est heureuse, délicieusement heureuse. Comment ne pas l’être ? Main dans la main, elle ne fait que regarder Hémaltone, jetant parfois quelques regards autour d’elle. Et Hémaltone réagit de plus en plus positivement à elle. Elle remarque que les pokémon d’Hémaltone l’apprécient, même Meloetta. Si elle arrive à gagner le cœur de la petite créature, n’est-ce pas une bonne chose ? Surtout qu’elle la sait très jalouse.

« Qu’est-ce que … »

Elle reste immobile, Hémaltone s’arrêtant, surpris, ne s’attendant pas à une telle réaction de sa part. Voyant que quelque chose clochait, il observe ce que la jeune femme regarde mais il n’y a rien du tout. Celle-ci retire sa main de la sienne.

« Hémaltone, je dois m’en aller pendant un petit bout de temps. On se retrouve plus tard, d’accord ? Promis ? Je fais vite ! »

« Hein ? Que ? Attends un peu, Flutina ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Réponds-moi s’il te plaît ? Flutina ? Mais, je … j’ai besoin d’explications, moi ! »

Il ne sait pas du tout quelle mouche a piqué la jeune femme mais il la voit courir en bousculant quelques personnes. Qu’est-ce que … ça veut dire ? Il regarde Meloetta, interloqué, bredouillant :

« Est-ce que j’ai fait quelque chose qui la fâche ? Tu as put lire dans ses pensées ou non ? Car je t’avoue que là, je sais pas vraiment ce que j’ai fait. J’ai rien fait de mal hein ? Nous sommes d’accord, toi et moi, hein ? Meloetta ? »

« Normalement, non, tu n’as rien fait de mal ou alors, je ne suis pas au courant, je dois t’avouer. Mais bon, tu sais, entre nous, je crois qu’elle a encore du mal. »

« A me faire confiance ? Avec ce qu’elle … a vécu, c’est normal. »

Mais il ne peut pas s’empêcher d’être … hum … réticent ? Ou alors, il ne sait pas trop, il ne sent pas vraiment bien dans le fond. Quelque chose le dérange mais quoi ? Meloetta lui signale de faire confiance à Flutina même si l’inverse n’est pas encore vrai.

« Patience non ? Elle en a tellement eut pour toi, c’est logique que tu fasses preuve de la même chose envers elle, tu ne crois pas? »

Elle était la sagesse incarnée. Il hoche la tête et lui propose d’aller attendre Flutina dans un café non-loin de l’endroit où il est actuellement. Ainsi, elle sait où le trouver ou presque. Du moins, il la verra de loin. Et enfin, surtout, il pourra nourrir toute la petite bande en patientant. Il espère juste que ce n’est pas trop grave car bon … l’impression qu’il avait eut était loin d’être reluisante, bien loin, oui.

« Hémaltone, elle est de retour. »

Ah bon ? Meloetta le lui signale alors qu’il la voit. Elle regarde à gauche et à droite, comme pour tenter de le trouver. Il dépose de l’argent, sortant du café pour qu’elle puisse le remarquer. Finalement, elle peut l’apercevoir et court vers lui. S’enfonçant dans ses bras, elle bredouille avec un peu de peur :

« Serres-moi dans tes bras, Hémaltone. Je t’en prie, serres-moi dans tes bras. »

Étrange comme demande, du moins, le ton ne lui plait pas mais l’inquiétude est visible et les tremblements sont sincères. Il la calfeutre dans ses bras, chuchotant :

« Voilà, comme ça, est-ce que ça te va ou non, Flutina ? Tu veux me dire ce qui s’est passé ? »

« Hémaltone, réponds … réponds moi sincèrement, s’il te plaît. Réponds-moi. »

« Mais oui, mais oui, mais qu’est-ce que tu veux que je te répondes ? Mais à quoi surtout ? Flutina, il faut que tu t’exprimes sinon, je ne pourrais jamais t’aider, tu sais ? »

« Ce n’est pas grave. Rien de bien important. » bafouille t-elle, incapable de contrôler ses tremblements. Il relève son menton, observant ses yeux avant de dire :

« S’il y a un souci, je veux que tu me le dises, compris ? Tu me le promets ? »

Elle déglutit, cherchant à prononcer les mots qu’il veut entendre mais ils meurent entre ses lèvres. Le jeune homme ne force pas plus. Ca ne sert à rien de l’agacer et la terroriser. Il fait confiance à la jeune femme et c’est alors ce qui compte le plus actuellement.

« Viens boire un chocolat. Tu en as bien besoin, Flutina. »

« C… C’est vrai, Hémaltone. Je suis frigorifiée, hahaha. Tu vois ? »

Frigorifiée en plein été. A qui est-ce qu’elle veut faire croire cela hein ? Il n’est pas stupide mais en même temps, il ne veut pas lui faire de mal. Il la garde contre lui, la ramenant dans le café où il avait pris une consommation. Il ne sait pas exactement ce qui se passe mais une chose est sûre: ça ne lui plaît pas mais vraiment pas du tout.

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