Chapitre 236 : Stagnation

ShiroiRyu
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Chapitre 236 : Stagnation

« Ah… Sincèrement… J’espère ne plus avoir affaire à tout ça… Dormir tout seul dans un grand vaisseau vide et froid…  C’est moche quand même en soi. »

« Orion… Si tu as des problèmes avec mon architecture, je peux faire chauffer les pièces… Jusqu’à ce que le métal fonde si tu le désires autant. »

« Non merci, Noxis… Merci ! On va éviter si ça ne te gêne pas. Tiens… Si vous êtes là, c’est pour ? Je ne pensais pas vous revoir aussitôt quand même… »

Façon de parler bien entendu. Il s’était mis assis sur le lit, se retrouvant en face d’Orié et Personia. Les deux femmes étaient venues le chercher, c’était donc une bonne chose. Cela voulait dire que… AH ! C’était même sûrement ça en fait !

« Vous avez terminé d’étudier les données ?! Ca donne quoi ? Je veux tout savoir ! »

« Alors… Mon fils… J’ai une bonne, une mauvaise nouvelle… Enfin, tout dépend du point de vue sur lequel on s’attarde-t-on va dire… Tout d’abord, une première partie implique la seconde… Donc bon… Ce ne sont que des suppositions. »

Voilà qu’elle lui racontait exactement la même chose que Cynthia avait annoncée à Samus il y a quelques minutes. Les origines des deux entités maléfiques dans cet univers… Le fait que cela provienne d’Arceus… Et toutes ces choses. Lorsque Personia termina, Orion s’écroula sur le lit, éclatant d’un rire dément alors qu’il passait une main devant ses yeux.

« Vraiment… C’est ça … Des morceaux d’Arceus… Qu’est-ce que la déesse de l’univers avait-elle comme idée en tête en faisant ça ? C’est comme si on voulait que les trois dragons divins nous prêtent une partie de leurs corps… »

« Ils sont bien avec nous, non ? Grand frère… On a bien Patapouf avec nous… »

« Ce n’est pas comme si les dieux-dragons allaient nous donner leur sang et leur chair pour nous épauler… Pfiou… Non… Sincèrement… Je me complique la vie pour rien… De toute façon, on ne va pas s’inquiéter pour ça. Bon… Vous avez prévenu Samus aussi ? »

« Euh… Normalement, Cynthia se charge de ça. Mais nous n’avons pas toutes les informations… Je ne crois pas… Il nous manque quelques données… Car pourquoi est-ce qu’Arceus a décidé d’offrir sa chair et son sang à mon peuple et aux chozos ? Aussi… Pourquoi est-ce… qu’Arceus… est partie ensuite ? » murmura Personia.

« Ca… Je ne peux pas le savoir… Je n’ai pas une ligne directe avec elle et je ne sais pas quand est-ce qu’elle arrive… Mais dès que je la reverrai, je lui poserai la question… Je te le promets, maman. » annonça le jeune homme en se redressant.

« Oui… Si tu le dis… Bon… Orié… Viens aider ton frère… On retourne à l’appartement… Et je ne veux plus vous voir vous disputer, toi et Samus. Est-ce bien clair, Orion ? »

« Oh… Ne t’en fait pas… Je sais quoi faire… Et même si ça ne me plaît pas du tout… Au moins… Ca résoudra tout les problèmes pendant quelques temps, temps qui nous permettra de nous calmer un peu … Car on en a bien tous besoin. »

Hum… C’était une bonne idée, oui. Ils quittèrent le vaisseau, Noxis signalant à Orion de faire la paix avec Samus au lieu de se disputer continuellement. Cette fois-ci, elle avait désobéi à la jeune femme mais elle ne recommencerait surement pas une seconde fois.

« Nous sommes de retour ! Samus, Cynthia ? Cynthia, tu as tout dit à Samus ? »

La dranienne avait pris la parole, laissant Orion et Orié en arrière. Les deux femmes aux cheveux blonds firent leurs apparitions, Samus se trouvant derrière Cynthia. La chasseuse de primes avait la main droite fermée, s’approchant avec lenteur d’Orion. Personia murmura à Orié de se pousser, celle-ci le faisant avec réticence.

Samus se positionna en face d’Orion, rouge de gêne et surtout de honte. Le jeune homme avait ses yeux complètement fermés mais prenait une profonde respiration, cherchant à se calmer. Cela allait être très dur mais cela était aussi nécessaire. Dans un murmure, Samus bafouilla en rouvrant sa main droite :

« Pardon… Orion… Je… Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête… Toujours… Je t’aime sincèrement… Vraiment… Je t’aime plus que tout… Mais… Je perds la tête… quand je te vois aussi gentil… avec d’autres femmes. J’ai cette impression que tu dragues… que tu vas voir ailleurs… Mais pourtant, je sais très bien que ce n’est pas le cas. Tu n’es pas comme ça… Tu ne l’as jamais été… et tu ne le seras jamais… Ces dragues étaient une façade… Mais j’ai peur de retrouver l’Orion… du passé… Le faux Orion… Celui qui… Enfin… Tiens… Je te promets que je ne me ferai plus d’idées… Et que je vais arrêter de faire la tête. »

Sa main tenait l’anneau de mariage du jeune homme, celui-ci semblant parfaitement où il se trouvait. Il récupéra l’anneau, ne le mettant pas à son doigt alors qu’elle reprenait :

« Tu veux peut-être que je t’aide à le mettre ? Ca ne me gêne pas du tout, Orion. »

« Samus… Moi aussi, j’ai pris une décision. Je sais qu’elle ne va pas te plaire… »

« Hein ? Que quoi ? Comment ça… Une décision ? » murmura t-elle alors qu’il reculait sa main, empêchant Samus de l’aider à remettre son anneau.

Le jeune homme prit une nouvelle respiration, encore plus profonde, serrant avec violence l’anneau qu’il avait dans les mains sans pour autant le briser… Non… Mais il se faisait légèrement saigné… Il mit l’anneau dans sa poche devant le regard interloqué des quatre femmes. Il reprit d’une voix calme :

« On va éviter de se considérer comme mariés. C’était vraiment trop rapide comme décision. En conséquence, je pense que Cynthia dormira avec toi dans le lit alors que moi-même, je vais dormir sur le matelas. Cela en attendant que Cynthia parte bien sûr. De l’autre côté, on va éviter de faire trop d’effusions amoureuses. Ah… On peut encore s’embrasser… Mais il vaut mieux ralentir la cadence et revenir un peu en arrière. C’est la meilleure chose à faire. C’est pourquoi je ne remettrai pas cet anneau tant que nous n’aurons pas clarifié la situation… Ou plutôt… Calmer celle-ci. J’espère que tu comprendras ce que je veux dire. »

Samus avait déjà levé sa main, prête à le claquer mais elle se retint, venant la rabaisser. Pris de tremblements et retenant de pleurer, elle bafouilla une nouvelle fois :

« Comme tu le désires… Orion… On va faire ainsi… »

Elle retira son propre anneau de mariage, le mettant dans la main du jeune homme avant de reprendre de la même voix tremblante :

« On va faire comme ça… Mais garde cet anneau… Je n’ai pas de poche contrairement à toi. Libre à toi de le perdre par inadvertance mais ce n’est pas un anneau qui retirera l’amour pour toi. Ce n’est pas sous la forme d’un objet… »

« Hum… Que ça soit clair, Samus… Je n’ai pas dit que je ne t’aimais plus… Je t’aime toujours autant… Et ça ne changera pas… Je veux simplement que l’on évite ce genre de disputes complètement futiles et puériles… Donc, c’est pour ça que je préfère que nous évitions de trop en faire… »

« Trop en faire… Tu veux simplement renier notre mariage… »

Il poussa un profond soupir, mettant le second anneau dans sa poche avant de penser à quelque chose. Il poussa un profond soupir, faisant apparaître son armure noire avant d’insérer les deux anneaux à l’intérieur de l’emplacement où il mettait ses pokéballs.

« Ainsi… Ils seront en sécurité. C’est tant mieux… Bon… Reprenons là où nous en étions… Cynthia… Tu as raconté la même chose à Samus que ce que Personia m’a dit ? Au sujet des metroïdes et du phazon ? »

« C’est exact, Théodore… Cette découverte est quand même sacrément importante mais… Je suis sûre qu’il nous manque quelques informations. »

« Il nous reste un endroit, Cynthia… Il nous reste un endroit où aller. »

« Orion ? Tu ne parles quand même pas de cette planète ? Enfin si… C’était prévu que nous allions… Mais Noxis devra nous y emmener… Et je ne sais pas ce que cela va donner… » murmura Personia alors qu’il reprenait aussitôt :

« Avec toi, Samus et Cynthia, nous pourrons facilement décoder sur place les ruines… Ce n’est pas grave. Mais en attendant, que pensez-vous d’aller enfin à la plage ? Ou plutôt à la piscine… C’est moins loin que d’aller sur une autre planète. »

Hein ? Il sautait du coq à l’âne comme si cela ne le dérangeait pas du tout. Les quatre femmes se regardèrent, Orion ayant un légère sourire. Il valait mieux ne pas l’embêter avec ça. Personia haussa les épaules, Samus et Cynthia se regardant mais se fut Orié qui dit :

« Aucun problème ! Ca nous fera tous du bien ! Et je suis sûre que ça sera une bonne idée ! Et puis, on n’a toujours pas montré nos maillots à grand frère. Grand frère, tu feras apparaître tes yeux pour cette fois ? Que tu puisses voir ce que j’ai pris comme bikini ! Et non, ce n’est pas le même qu’auparavant ! Je suis sûr que tu aimeras bien plus que les autres ! J’en suis même sûre et certaine ! Oui ! On y va quand alors ? »

« Hum… Peut-être demain, Orié ? Il commence à se faire tard… »

« AHHHH ! Oui ! C’est vrai ! Allons au lit tout de suite ! » s’écria la jeune femme aux cheveux noirs avec un grand sourire, un sourire plus que suspect.

« Hum… D’accord Orié… Il est vrai qu’il est tard… Mais avant… Nous devrions manger… non ? J’ai faim ! Je vais cuisiner ! » s’écria le jeune homme avant de se diriger vers la cuisine, Orié criant à son tour :

« Je viens t’aider, grand frère ! Je viens t’aider ! »

« Je vais devoir me méfier d’Orié… » murmura Personia alors que Samus soufflait à son tour en se tournant vers la dranienne :

« S’il te plaît… Personia… Je ne veux pas qu’il y ait de bêtises. »

Hum… Oui… Avec Orié dans les parages, c’était plus une question de non-confiance qu’autre chose. Pourtant, le repas fut plus que bon et agréable, Orié et Orion étant assez doués pour cela visiblement. Même Samus complimenta la jeune femme aux cheveux noirs, celle-ci répondant dans un grand sourire :

« C’est parce que mon grand frère va manger ce que je préparais… Je ne pouvais pas louper le repas ! Et puis… A la base… Je suis pas plus bête qu’une autre non ? »

« A cause du phazon bleu dans ton corps ? » annonça le jeune homme alors qu’elle tirait la langue vers son grand frère avant de rigoler avec lui.

Tout avait quelque chose de relativement inquiétant… Très inquiétant même… Orié était bien plus enjouée que d’habitude… Samus et Personia se regardèrent tandis que Cynthia participait aux festivités. Enfin, la nuit arriva, Samus s’approchant d’Orion alors qu’elle portait sa tenue moulante bleue pour dormir.

« Est-ce que l’on peut quand même s’embrasser, Orion ? »

« Hum ? Je n’ai rien contre ça… Et tu n’as quand même pas besoin de me demander de m’embrasser, non plus. Tu veux peut-être aussi me demander l’autorisation de me parler ? »

« Ce n’est pas très drôle… Orion… Bonne nuit. »

Elle vient l’embrasser longuement, bien qu’elle ne faisait aucun geste à part poser ses lèvres sur les siennes. Il vint néanmoins sortir sa langue pour jouer avec la sienne pendant quelques secondes, Samus fermant ses yeux. Enfin, après une bonne minute, elle hocha la tête alors que le jeune homme disait d’une voix calme et lente :

« Samus… Bonne… nuit… Et à demain… Je vais donc pouvoir voir ton nouveau maillot. »

« Peut-être oui… Enfin… Oui… Sûrement… J’espère qu’il te plaira quand même… Enfin … A demain alors, Orion… » bafouilla t-elle, signalant à Cynthia devenir la rejoindre dans la chambre puisque les deux femmes allaient dormir ensembles.

« Bonne nuit, grand frère ! » s’écria soudainement Orié, venant l’embrasser sur la joue tout en l’enlaçant longuement. Elle vint se coucher avec sa mère sur le canapé, celle-ci lui annonçant de bien dormir à son tour alors qu’il faisait de même.

Tard dans la nuit, alors que plusieurs heures s’étaient écoulées et qu’il avait du mal à s’endormir comme il le pensait, un petit mouvement se fit sentir auprès de lui. Tout de suite, il reconnu qui était cette personne, s’apprêtant à ouvrir la bouche mais deux doigts se posèrent sur sa bouche, lui demandant de se taire :

« Chut… Grand frère… Pour une fois… que je peux dormir avec toi… Je ne vais pas m’en empêcher… alors chut… grand frère… »

« Orié… Rhabilles-toi… Ce n’est pas en étant nue que tu arrangeras les choses. »

« Je n’en ai pas envie… Et puis… Même si je n’ai pas les formes de Samus… Je suis quand même bien non ? Non ? Tu ne penses pas ? »

« Orié… Soit tu te rhabilles, soit je te vire à coups de pied phazonné du matelas. »

« Tu n’oserais pas grand frère… Tu n’es pas comme ça. » souffla t-elle.

« Vous me prenez la tête à essayer de me définir… Il faut que je fasse pareil qu’hier pour que vous compreniez que je ne suis pas comme vous le pensez ? Alors rhabille-toi vite fait ! »

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