Chapitre 244 : Tous réunis

ShiroiRyu
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Chapitre 244 : Tous réunis

« Ca ne sert à rien de rester dans ce vaisseau. »

« Et si il y a des survivants, Orion ? On doit tout faire pour vérifier complètement ce vaisseau ! » répondit aussitôt Samus alors que le jeune homme haussait les épaules.

« Fais comme tu veux… Allez l’aider, je vais prendre un peu l’air. L’odeur du sang me gêne un peu… » dit-il en émettant un petit grognement, se dirigeant vers la sortie.

Il changeait… peu à peu… Mais il ne le remarquait pas lui-même… Il trouvait simplement cela… embêtant… de visiter des cadavres… N’en avait-il pas déjà assez vu au fil du temps ? Pourtant… Enfin bon… Il valait mieux ne rien dire… Oui… Il était seul en-dehors du vaisseau, observant les taches de phazon qu’il pouvait apercevoir. Il y avait de toutes les couleurs… Mais rien, ni personne n’osait venir le déranger… Il était maintenant le chasseur… Et ils étaient la proie… Une proie pathétiquement faible.

« Ah… Comme si ils me faisaient peur… Je ne crains rien, ni personne… Elles en mettent du temps, les filles… Et Oria qui se trouve sur cette planète… »

Est-ce qu’elle allait réussir à battre le phazon et les metroïdes ? Il n’en doutait pas mais… Cette femme oserait attaquer s’en prendre à sa mère… Et c’était vraiment la chose à ne pas faire… Il ferait tout pour la blesser… lui briser les membres… Mais la laisser en vie car oui… Il n’oubliait pas que c’était sa petite sœur… Enfin… Bien plus féminine qu’Orié en y réfléchissant… Elle avait un certain charme indéniable… Une sacrée élégance.

« Tu penses à moi… n’est-ce pas ? »

Une petite voix venait se faire entendre alors qu’il la suivait, marchant peu à peu en sa direction. Il savait où se rendre… Mais cette voix si belle… et douce… Ah… C’était bien elle… Il continuait de marcher, s’éclaboussant dans les flaques de phazon sans pour autant que celles-ci ne l’affecte. Il s’éloignait au fur et à mesure du vaisseau, la voix reprenant :

« Je voulais vraiment te revoir, Théodore… ou grand frère. Comment vas-tu ? »

« Je vais bien… Mais où est-ce que tu es ? Je ne te vois pas… »

« Je suis là… En hauteur… Sur ce rocher… Quelques metroïdes ont essayé de s’en prendre à moi… avant de s’enfuir… A croire que je fais peur… »

« Tu es bien la digne sœur de ton frère. » répondit-il en haussant les épaules tout en souriant, continuant de marcher en suivant la voix.
Finalement, il pouvait l’apercevoir… Elle était là… Et il voyait ce phazon vert dans son corps… En fait… C’était ainsi qu’il la voyait… A travers son phazon vert… et son phazon bleu… Ah… Elle était vraiment remarquable. La jeune femme descendit du rocher, étant désarmée alors qu’elle murmurait d’une voix lente et calme :

« Est-ce que tu retirer ton armure, grand frère ? J’ai envie de te voir sans celle-ci. J’ai besoin de graver ton corps dans ma mémoire… J’ai envie de revoir ce que tu es réellement. »

Il hocha la tête d’un air positif en lui faisant un léger sourire, son armure disparaissant peu à peu pour le montrer dans sa tenue habituelle. Un petit cri ravi se fit entendre de la part d’Oria, celle-ci restant néanmoins à distance respectable du jeune homme :

« Tu es vraiment un bel homme, Théodore. Je comprends pourquoi… elle… disait que tu étais spécial. Il est vrai que tu es plus qu’intelligent ? Et cela sans le phazon bleu ? »

« Il paraîtrait que j’étais vraiment très intelligent… Autant qu’une unité Aurora. Je ne sais pas si tu sais ce que cela veut dire… »

« Si cela a un rapport avec la fédération galactique, je ne risque pas de connaître. J’en suis désolée… Sinon… Grand frère… Est-ce que je peux te poser une question ? »

« Vas-y… Pose-là… Je ne vais pas t’en empêcher… Oria ? »

« Appelle-moi Dorothéa, grand frère… Je voulais te demander… Pourquoi est-ce que tu n’ouvres pas les yeux ? »

Ouille… C’était une question un peu gênante… Elle n’était pas au courant ? Maintenant qu’il n’avait plus son armure… Et qu’il n’ouvrait pas les yeux… Il ne pouvait plus voir les lignes de phazon… qui s’approchaient inexorablement de lui… Ce fut au moment où il sentit la main d’Oria qui lui caressait la joue qu’il trembla :

« Hein ? Mais pourquoi est-ce que tu réagis comme ça ? C’est moi, Dorothéa… »

« Oui… Bien sûr… Je le sais très bien, Dorothéa… Je sais très bien que c’est toi… Alors… Tu peux me raconter ce qui te passe par la tête ? Vouloir attaquer maman. »

« Ma… man ? » souffla t-elle, évitant de crier ou de perdre son calme. Il l’appelait maman ? Lui aussi ? Son frère… était comme sa sœur… Deux… pauvres enfants manipulés… Elle lui caressait à nouveau la joue puis les lèvres, reprenant d’une voix lente : « Je n’ai pas de mère, Théodore… Pas du tout… Ouvre les yeux… s’il te plaît. »

Peut à peu, le doute s’immisçait dans son esprit… Et si… Théodore ne pouvait pas ouvrir les yeux ? Ah non… Il lui semblait que cela était possible… Elle sentait qu’il pouvait ouvrir les yeux… Mais pourquoi le refuser alors ? Elle ne comprenait pas… Pas du tout même…

« D’accord… Je vais les ouvrir, petite sœur. Je te dois bien ça… »

Ah ? Il s’exécutait, ouvrant peu à peu ses yeux alors qu’elle ne poussait même pas un cri. Non… Elle faisait que reculer, la peur se lisant sur son visage. Ses yeux… étaient complètement blancs ? Qu’est-ce que ça voulait dire ?

« Grand frère ? Est-ce que tu es aveugle ? Depuis quand ? Lorsque… Tu t’es marié… Tu ne l’étais pas, n’est-ce pas ? Quand est-ce que cela est arrivé ? »

« Tu veux vraiment que je te répondes, Oria ? Je ne suis pas aveugle… Pas complètement… Mais le phazon est tellement ancré en moi qu’il a prit possession de mes yeux. Je vois ton phazon… Mais je ne vois pas ton corps… C’est un peu bête, n’est-ce pas ? »

Elle ne lui répondit pas, ses yeux s’étant révulsés alors qu’elle avait écouté jusqu’au bout. Le phazon… n’est-ce pas ? C’était le phazon… qui était responsable de son aveuglement. C’était le phazon qui était le responsable de tous leurs problèmes… C’était le phazon… Et qui avait insufflé le phazon dans son corps ? Un seul mot sortit de ses lèvres :

« Personia… »

Hum ? Personia ? Qu’est-ce qu’il y avait avec elle ? Qu’est-ce qu’elle voulait à Personia ?Il prit la parole avec lenteur, ne remarquant pas que peu à peu, une faux de phazon apparaissait dans les mains de la jeune femme.

« Où est-elle ? Où est Personia ? Théodore… Dis-le-moi… »

« Non… Il vaut mieux pas que je te dise où elle est… Même si tu te doutes qu’elle se trouve sur cette planète… n’est-ce pas ? Sinon… Comment est-ce que tu aurais su… pour cette destination ? Car je me posais la question… »

« Je le savais… C’est tout… Appelle cela de l’instinct… Mais je savais parfaitement où vous alliez vous rendre… Je le savais parfaitement… Car je ne fais que suivre vos mouvements… » murmura t-elle alors que la terre tremblait peu à peu.

« Hum… Suivre nos mouvements… Et tu es pourtant arrivée avant nous ? »

« Je ne sais pas du tout ce qui s’est passé… Mais j’ai eu une prémonition… Comme si je devais aller sur cette planète pour que mon futur s’accomplisse. »

Pour que son futur s’accomplisse ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Là, il était assez perplexe… Pourtant, la jeune femme aux cheveux noirs et verts reprit dans un souffle :

« Dis-moi où elle est… Ah… Je le sais… Dans le vaisseau que j’ai détruit il y a peu de temps… Dans ce vaisseau… Elle se trouve là-bas ! »

Elle venait de disparaître de sa vue alors que des ricanements se faisaient entendre. Deux gigantesques crânes enflammés avaient fait leur apparition, prêts à accomplir de noirs desseins tandis que le jeune homme soupirait.

« Dorothéa… Tu es priée de rester ici… s’il te plaît… Je ne veux pas que tu fasses de mal à maman… C’est quand même celle qui nous a élevés. »

Un bruit métallique se fit entendre que la faux d’Oria rencontra la double lame d’Orion. La jeune femme émit un petit sourire, sautant en arrière bien qu’elle ne cachait pas sa surprise.

« Tu as réussi… à m’arrêter ? Tu es vraiment mon grand frère. »

« Arrête tes bêtises avant qu’il ne soit trop tard, Dorothéa. »

Arrêter ses bêtises ? Il allait avoir du mal à l’arrêter ! Il ne savait pas qu’elle faisait cela pour lui. Les deux crânes s’envolèrent, se dirigeant vers les cieux pour continuer leur voyage vers le vaisseau dans lequel se trouvaient toutes les femmes qu’il voulait protéger.

« Elle sera rapidement morte… Ou alors sans un bras ou un pied… Car je veux être celle qui ira la tuer ! C’est ce que je désire plus que tout au monde ! »

« Pourquoi est-ce que tu fais ça ?! Elle t’a sauvé la vie ! Et Orié aussi ! Et moi-même ! »

« Me sauver la vie ? Tu veux dire… Nous manipuler plutôt, n’est-ce pas ? Ne t’en fait pas, grand frère… Moi-même… Je vais vous sauver… Je vais vous extirper des griffes de Personia… Je vais vous sauver… et vous aider… Quand elle sera morte… Alors… Nous serons… tous heureux… Et j’accepte pleinement que tu sois marié à une femme. Samus Aran est un bon choix bien que… Si je vois qu’elle devient vraiment gênante ou une plaie pour toi, je me verrais contrainte de l’éliminer. »

Il eut un léger tic aux paroles d’Oria : Une plaie ? Contrainte de l’éliminer ? Pour qui elle se prenait ? Pour qui est-ce que cette femme qui osait annon… Non… Il devait se contrôler… C’était Oria… Elle n’était pas très nette dans sa tête. La jeune femme eut un léger pincement au cœur, émettant un petit rictus avant de grogner :

« Tsss… Visiblement… Cela va me poser plus de problèmes que prévu… Elles ont réussi à abattre mes deux crânes… Vous êtes trop nombreux… »

« Alors arrête tes imbécilités, Dorothéa. Si je vois que tu tentes de faire du mal à maman, je serais contraint de m’en mêler… Et tu sais très bien que tu n’arriveras à rien de bien. »

« Hum ? C’est vrai… Grand frère… Tu as les trois phazons en toi… Mais tu ne veux pas comprendre, non ? Que je fais tout ça pour toi ? Pour Théodora ? »

« Où est-ce que tu fais ça pour moi ? Tu veux tuer notre mère… »

« NOTRE EXPLOITEUSE ! Ne la considère pas comme une mère ! Comment est-ce que tu peux considérer Personia comme notre mère ?! Dois-je te rappeler ce qu’elle a fait ?! Elle nous a fait souffrir, elle nous a insufflé du phazon dans le corps sans notre consentement et maintenant… Maintenant… » dit-elle avec une certaine frénésie dans la voix.

« J’ai continué à me mettre du phazon dans le corps… même après qu’elle soit partie… Avec aussi du poison… Mon corps est une véritable mine… »

« Ha… Hahaha… Tu es complètement fou… Grand frère… Complètement fou… Tu… Tu fais ça à cause d’elle… Mais je te sauverai… Je ferais tout pour ça… Car tu es précieux… »

« Je suis précieux ? Et tu ne me donnes même pas mon avis sur la question… »

« Tu n’as pas à donner ton avis grand frère… Car tu es manipulé par cette dranienne… »

« Manipuler… Arrêtes-toi maintenant, Oria ! Et je ne rigole plus ! Arrête tout de suite ce jeu stupide avant que je ne m’énerve ! Tu comprends ?! »

Elle venait de sourire à nouveau. Il était plutôt mignon quand il voulait s’énerver… Mais ça ne faisait rien… Elle allait les sauver… Lui… Et Orié… Elle allait sauver sa seule famille ! Même si ils n’étaient pas liés par le sang ! Elle allait tout faire pour eux ! Comme ils feraient tout pour elle ! C’était comme ça quand on était une famille… On s’entraidait… et on ne se faisait pas souffrir… Personia ne faisait pas partie de sa famille.

« Orion ! On a vu des crânes géants et puis… »

« Oria est dans le coin, elle ne doit pas être très l… » dit Orié après Samus avant de s’arrêter. Tout de suite, la jeune femme vint se mettre près de Personia alors que face à Oria se trouvait toute une troupe prête à l’abattre.

« Vous voilà enfin… Je remarque une personne que je ne connais pas… Je vais donc me présenter à elle : Je m’appelle Oria… Je suis la petite sœur d’Orion et aussi la grande sœur de chair… et de sang… d’Orié. »

« Pourquoi est-ce qu’elle précise de chair et de sang ? » demanda Samus avant de se donner une petite claque dans le front, reprenant aussitôt : « Mais bien sûr ! Attends… Un peu… Tu veux dire qu’Orié et toi… »

« Nous sommes véritable sœurs… Nous l’avons toujours été… Je suis sa grande sœur… Nous avons été abandonnées dans notre enfance… Et c’est moi qui l’a élevée pendant toutes ces années… Alors qu’elle n’avait que cinq ans… La vie était dure… Mais cela n’était rien comparé à toutes ces manipulations qu’elle nous a faites ! MONSTRE ! TU ES UN MONSTRE PERSONIA ! JE TE HAIS ! »

Celle qui avait l’habitude de garder son calme à tout moment vociférait en direction de la dranienne, celle-ci ne prenant pas la parole bien qu’elle baissait la tête. Orié répondit :

« Personne n’est un monstre ici ! Maman nous a éduqués et nous a permis de devenir ce que nous sommes ! On doit la respecter ! »

« La respecter ? Nous faire devenir quoi ? Des monstruosités enphazonnées ? Tu es donc contente comme ça ? Tu es contente que Théodore soit aveugle à cause d’elle ? Que Théodore est comme ça ? Non… Tu es bête… Vraiment bête… Vous êtes tous stupides… Plus que stupides… Vous ne voulez pas comprendre… Vous ne savez pas tout le mal qu’elle nous a fait… Nous faire découvrir la mort de si près… intentionnellement… Ce genre de personnes doit disparaître… Nous ne sommes que des expériences pour elle, de simples jouets qu’elles peuvent briser sans se soucier du mal qu’elles font… »

« … … … Dorothéa… … … Je… »

« LA FERME ! Ne prend même pas la parole, saleté de dranienne ! Vous pouvez être, cinq, dix, vingt, cinquante voir cent ! CA NE CHANEGRA RIEN ! JE VAIS TE FAIRE DISPARAÎTRE UNE BONNE FOIS POUR TOUTES ! »

« Alors je vais moi-même m’en mêler… Cynthia… Samus… Dites à vos pokémons de ne rien faire… Enfin… Siria n’est même pas sortie… Et ne vous mêlez pas de ce combat, je vous en supplie. Je vais l’emmener à la raison. »

Le jeune homme s’était adressé aux deux femmes, leur demandant implicitement de protéger Personia tandis qu’il se présentait à côté d’Orié. Ah… C’était ainsi que ça devait se produire ? Soit… Il aurait aimé… ne pas en arriver là… Mais sa rage bouillonnait en lui…

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