Chapitre 3 : De la chair pour autrui

ShiroiRyu
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Chapitre 3 : De la chair pour autrui

« C’est vraiment ce que je crois ? Où est-ce que vous avez été déniché ça ? Ne me le dites pas, vous avez l’air de deux voyous dans cette tenue. Vous auriez été incapables de … »

« Vous voulez peut-être vérifier si on est capable ou non d’abattre ce scarabée-scorpion ? Je vous promets que la réponse risque de ne pas vous plaire, compris ? »

« Comment ça ? Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? Exprimez-vous mieux, ça sera beaucoup plus simple alors pour après hein ? »

Oh ? Il n’était pas facile à comprendre ? Est-ce que ce type était en train de se foutre de sa gueule ? Ils avaient marché pendant trois longues heures pour apercevoir une ville. Heureusement pour eux d’ailleurs car ils n’en pouvaient plus. Quelques têtes s’étaient retournées sur leur passage tandis qu’ils s’étaient dirigé vers un magasin de troc.

« Alors ? Qu’est-ce que vous en dites ? »

« Qu’est-ce que vous voulez en échange surtout ? Ils sont d’une qualité remarquable et on dirait presque que vous n’avez pas combattu pour cela. Je veux bien savoir comment ça s’est déroulé. Vous ne devriez avoir aucun secret non ? »

« Qu’est-ce … que vous nous proposez surtout ? Bon … Elise, tu as trouvé quelque chose qui pourrait t’intéresser peut-être ? »

Il s’était tourné vers la jeune femme, celle-ci regardant autour d’elle, désignant plusieurs étoffes mais pas seulement. Il y avait aussi plusieurs outils, armes et plusieurs stocks de nourriture fraîche qui intéressait la jeune femme.

« Tu sais que l’on ne va pas dévaliser le magasin, n’est-ce pas ? On va aussi voir dans les autres boutiques. Peut-être proposer d’autres choses ? »

« Attendez un peu ! Vous êtes sûrs que rien d’autre ne vous intéresse ? Je suis certain qu’il y a forcément un truc ou deux qui pourrait vous être utile. »

Hum ? Ce type cachait quelque chose mais quoi ? Bah … Il incita Elise à regarder un peu mieux tandis qu’il observait ce marchand cornu. Hum … Il n’appréciait pas, n’est-ce pas ? Qu’il aille voir ailleurs ? Peut-être qu’en jugeant un peu ce type, il pouvait espérer récupérer bien plus que prévu ? Pourquoi pas ?

« Après tout, est-ce que cette étoffe te convient ou non, Elise ? Sincèrement, ça a l’air d’être un marchand un peu fourre-tout, je ne suis pas si sûr que ça soit convenable que de continuer à rester ici. Pardon mais si on trouve rien de mieux ailleurs, on reviendra. »

« NON NON NON ! Je sais ce qui pourrait convenir à une jolie dame comme la vôtre. »

Haussement de sourcil de la part de Tery et Elise. Vraiment ? C’est l’impression qu’ils donnaient ? Celle d’un couple ? Ils se regardèrent tous les deux avant de sourire.

« Oui ? On patiente mais pas trop non plus, hein ? On a encore à faire ailleurs. »

Et voilà que le marchand de bric-à-brac s’affairait en arrière, criant à une autre personne de lui ramener l’étoffe spéciale avant qu’ils ne partent Hum … Ca devait vraiment se passer ainsi ? D’ailleurs, il y avait des chances que oui.

« On est peut-être tombés sur un gros morceau, Elise. »

« Oh, moi, ce n’est plus vraiment une hésitation, Tery, j’en suis sûre et certaine. »

Le gros lot ? Après ces trois mois ? Oui. Bon … L’homme revint avec un rouleau de tissu rouge et légèrement brillant, invitant Elise à la toucher. Celle-ci poussa une petite exclamation de surprise avant de se tourner vers Tery :

« Tu devrais toucher. Ca ressemble à de la soie ! C’est merveilleux ! »

« A ce point ? Tu n’exagères pas un peu trop par hasard ? »
Pourtant, devant la mine ravie et réjouie de la jeune femme aux cheveux auburn, il s’exécuta avant de constater qu’elle avait entièrement raison. Hum … Par contre, il y avait un autre souci et c’était assez conséquent. Ils avaient remarqué cela auparavant, avec certains démons mais cet objet était très rare. Il demanda :

« Vous n’auriez pas un sac du vide par hasard ? »

« Un … Un sac du vide ? Vous plaisantez, j’espère. Je n’ai pas un tel objet chez moi ! Peut-être qu’en allant voir dans le magasin pour vous coudre vos vêtements mais … vous voulez quoi pour cette corne ? Je peux vous proposer ça, ceci, ceci et encore cela. »

Visiblement, il désirait réellement cette corne. Bon, ils n’avaient pas encore idée de la valeur de tout ça mais puisqu’il était si insistant, il récupéra les rouleaux d’étoffe, de quoi se nourrir et s’équiper correctement mais aussi une tente double pour eux deux.


Et les voilà enfin dehors. Pfiou … Ca devenait vraiment lourd à porter mais heureusement que ses années en tant que soldat dans l’armée de Shunter avaient été là pour travailler son physique. Et que dire des mois à marcher tout en explorant le monde hein ? Bref, non, ils n’étaient pas mécontents de ce qu’ils venaient d’accomplir et ils ne comptaient pas s’arrêter en si bon chemin.

« Est-ce que tu as faim, Elise ? Je pense que l’on pourra aisément échanger quelque chose comme cette chair contre un repas ou plusieurs autres ? »

« Si ça ne te dérange pas, j’envisagerai plus de nous rendre dans ce magasin de couture et aussi de nous renseigner sur ces sacs du vide. Tu as bien entendu ? C’est rare, très rare et pourtant, c’est nécessaire si on continue à vivre ainsi. »

Elle marquait un point. Autant se débarrasser au plus vite des achats, en savoir plus sur les sacs du vide et ensuite, ils pourront aller manger un morceau. Mais voilà que de plus en plus de têtes se tournaient vers eux jusqu’à ce qu’ils finissent par trouver un magasin de couture.

« Bonjour chers clients, que puis-je faire pour vous ? Oh mais cette étoffe, c’est … »

« Est-ce que vous seriez capable de faire quelques vêtements dans la journée avec ? »

« Bien entendu mais pas gratuitement, vous vous en doutez, n’est-ce pas ? Que me proposez-vous en échange ? Je peux savoir ? »


La femme à la chevelure blonde et aux yeux rubis avait un petit air amusé, caressant ses cornes dont une qui poussait à partir du front. Elle observa les deux personnes, attendant leur réponse, Tery ne tardant pas à donner la sienne :

« Que diriez-vous tout simplement de garder le reste de l’étoffe après avoir fait nos habits ? Il y en a deux rouleaux, cela devrait être suffisant non ? »

« Hum, ça me semble être un marché des plus honnêtes mais vous avez l’air de personnes qui veulent plus que des habits, non ? »

« Des sacs du vide, vous connaissez ? Même si vous en avez pas, est-ce que vous pouvez nous … dire où nous pourrions en trouver ? »

« Vu ce que vous allez me donner comme « payement », je peux bien vous en parler. Pour autant, venez donc par ici, tous les deux, j’ai des mesures à prendre. » dit la femme-démone avant de passer de l’autre côté du comptoir, mètre ruban en main.

« On doit déjà vous remercier, c’est bien ça ? Ça ne vous dérangera pas si on reste pendant que vous préparez les habits ? » demanda Tery alors que la femme haussait un sourcil.

« Pourquoi pas ? De la compagnie ne fait jamais de mal. Et comme cela, je pourrais vous parler de ce que vous désirez, non ? »

Encore ce sourire presque ravageur. Le jeune homme aux cheveux bruns répondit par le même avant de venir se placer correctement, tendant ses bras lorsqu’elle lui demandait. Pareil pour les jambes. Elle n’était pas accommodée par l’odeur ?

« Je saisis l’importance pour que vous désiriez de nouveaux vêtements. Il ne faudrait pas que les gens pensent que vous êtes des démons de bas étage, n’est-ce pas ? »

« Pas le moins du monde. Ca serait vraiment déplaisant, oui … »

« Et en vue des blessures sur vos corps, vous n’êtes pas des voyous ou des voleurs. Ce que vous avez obtenu, c’est par vos propres moyens. Impressionnant … A votre tour. »

La couturière se tourna vers Elise, celle-ci n’étant qu’à moitié rassurée de se laisser jauger par le mètre mais préféra faire profil bas pour ne pas déranger plus Tery qui observait en attendant les vêtements présents et proposés à la vente.

« C’est plutôt impressionnant cette quantité. Les affaires marchent bien ? »

« Tous les démons ont besoin de vêtements. C’est donc un marché lucratif. Un peu comme celui de la nourriture ou du logement. Ce sont les bases même de ce monde. Il y en a d’autres, bien sûr, mais je ne suis pas à plaindre pour ma position. »

« Je vois, je vois. Désolé pour toutes ces question qui peuvent être agaçantes … »

« Hum ? Agaçantes ? Mais non, mais non, cela me fait du bien d’avoir un peu de conversation. Alors, pour vos tenues, est-ce que vous avez des indications à me donner sur la coupe désirée ? La taille ? Est-ce que je dois vous faire sans manche ? Bref, c’est à vous de décider. Quant à vos questions sur les sacs du vide, je les attends. »

Cette femme-démone était agréable, très agréable. Pour autant, il se montrait encore relativement méfiant. Ce n’était pas tout ça … mais il n’était pas certain que ça soit une bonne chose que de trop accorder sa confiance à autrui. Surtout que depuis trois mois, c’était un peu la galère à chaque zone où ils se rendaient. Donc … Non … Il n’allait pas se faire avoir aussi simplement que ça. Il en était tout simplement hors de question.

« Est-ce qu’ils ont vraiment cette capacité ? Celle que de pouvoir être considéré comme un gouffre sans fond ? »

« C’est exact. Et ce n’est pas uniquement ceci. Bien entendu, le sac a une certaine limite. Vous ne pourrez pas rentrer un bâtiment entier. Et aussi, il est imposible de mettre des êtres vivants à l’intérieur, hein ? Pour autant, ils sont assez imposants sans pour autant être trop lourds. Est-ce que vous avez une autre question ? »

« Est-ce que … hum … si on met disons une cinquantaine d’objets dedans, comment fait-on alors pour récupérer exactement le-dit objet ? »

« C’est une excellente question et tout cela se passe par le pensée. Quand on vous dit que ces sacs du vide sont très rares, c’est qu’ils ne sont pas à la portée de tous. Vous aurez des flashs de tous les objets que vous avez mis à l’intérieur, des plus saugrenus au plus basiques. Je vous laisse imaginer la migraine que vous allez avoir si vous avez plus d’une centaine d’objets, n’est-ce pas ? A partir de là, il faut avoir un esprit assez fort. »

« D’accord … D’accord, je commence à comprendre parfaitement. Merci beaucoup. Elise ? Tu as déjà donné les détails pour ta tenue ? »

« Bien entendu. Pendant que tu parlais avec elle, j’ai noté tout ce dont j’avais besoin. Tenez. » dit la jeune femme aux cheveux auburn, tendant un bout de papier sur lequel elle avait écrit tout ce qu’elle considérait comme utile ou nécessaire pour sa propre tenue.

« Hum, j’ai visiblement du retard. Bon, je vais me dépêcher. Vous savez quoi ? Je vais vous faire confiance pour ma tenue. Je sais que vous le ferez bien. »

« Qu’il est mignon mais soit … Je vais tenter de vous faire des tenues complémentaires, comme ça, on verra bien que vous êtes toujours ensemble. Je reviens donc, vous pouvez rester dans la boutique mais il faut que je ferme cette dernière pour le moment. Ce n’est pas comme si les clients affluaient. »

C’était d’ailleurs un peu dommage. Cette boutique comme sa propriétaire étaient tous les deux des plus charmantes. Un peu étrange que nul ne venait … après, vu qu’il s’agissait d’un monde où le troc était roi, il y avait de fortes chances que beaucoup de personnes ne pouvaient pas se payer une telle boutique. Enfin bon, eux le pouvaient donc bon.

« Elle est trop gentille pour être honnête, Tery. »

« Hum ? Tu parles de la vendeuse ? Il y a de fortes chances, oui … Mais ne t’en fait pas, j’imagine que dès l’instant où nous sortirons de cet endroit, on sera des cibles privilégiées. Tu as remarqué que nous étions ses seuls clients ici ? »

« Oui. J’imagine que ce n’est pas à la portée de tous donc … »

« Si des personnes nous voient sortir de cet endroit, elles savent alors que nous ne sommes pas de simples démons et que nous sommes potentiellement intéressants … pour ce qu’ils comptent nous faire. Je ne crois pas que ça soit vraiment rassurant si tu veux tout savoir. »

« C’est exact. Bref, déjà qu’on se méfiait pas mal des monstres pendant que nous nous promenions, il y a de fortes chances que maintenant, il va falloir aussi se méfier de tous ceux qui viendront à notre rencontre. »

« Tery, est-ce que tu crois vraiment que … ils sont intéressés par … ce que nous sommes ? »

« Sincèrement ? J’en ait aucune idée … mais j’imagine que nous restons quand même des plats pour certains. Si seulement nous savions exactement où nous rendre. »

Ils soupirèrent ensemble. A l’heure actuelle, ils n’avaient aucune idée de l’endroit où ils étaient tous les deux. C’était aussi simple et basique que ça. Le duo vagabondait de zone en zone, sans connaître leur prochaine destination. Cela pouvait ressembler à un voyage mais non … Ce n’était pas ainsi que ça se passait.

« Bon, de toute façon, on ne va pas se préoccuper de tout ça hein ? »

« Tu as raison. On va tout simplement se reposer comme d’habitude et on fera ainsi. »

Ils se regardèrent avant de se sourire l’un à l’autre. Le plus important était simplement de se soutenir dans ces moments difficiles. Autant dire que ce n’était pas vraiment une partie de plaisir mais qu’ils n’étaient pas non plus à plaindre. Leur vie n’était pas si misérable que ça, loin de là. Hahaha …

« D’ailleurs, Tery, tu veux que l’on vérifie nos nouvelles possessions en attendant ? »

Vu qu’ils en avaient pour une ou deux heures, ce n’était pas une mauvaise idée non plus hein ? Qu’est-ce qu’il en pensait exactement ? De son côté, pourquoi pas ? Il ouvrit son propre sac, commençant à fouiner à l’intérieur tout en faisant une mine de dégoût.

« Mouais … Sincèrement, je crois qu’il nous en faudra plus tant que nous n’aurons pas l’un de ces sacs du vide, si tu veux tout savoir, Elise. »

« Toi aussi, l’odeur n’est pas des plus plaisantes ? Heureusement que l’on se sépare ce que nous récupérons de nos affaires personnelles. » dit-elle alors qu’il rigolait faiblement à cette évocation. Ce n’était pas comme si de base, ils étaient partis avec beaucoup d’affaires lorsqu’ils avaient traversé les portes démoniaques hein ? Comme si elle en lisait en lui, elle eut à son tour un petit sourire, les deux personnes continuant l’étude de leurs sacs.

Deux heures plus tard, la couturière était de retour, signalant à Elise de bien vouloir la suivre. Bien que mécontent et pas franchement rassuré de se séparer d’elle, même pour quelques minutes, Tery la libéra, la jeune femme aux cheveux auburn allant dans l’arrière-boutique avec la couturière.

« Tery ? Qu’est-ce que tu en dis ? Ce n’est pas trop voyant ? »

« A part le fait que tu as le nombril à l’air et pas de manche, le fait aussi que l’on voie tes cuisses, je ne suis pas certain. On dirait que tu pars faire une course, une très longue course. Mais sinon, le tissu est vraiment magnifique, Elise. Je ne pensais pas que ça donnerait un tel résultat, je dois te l’avouer. Mais tant mieux. »

Il faut dire que porter un top brun ainsi qu’un short en tissu rouge foncé, ce n’était pas déplaisant à regarder et il devait même avouer qu’Elise était drôlement mignonne. Pour autant, il n’allait pas lui faire cette remarque ou alors en tout bien, tout honneur.

« Mais sinon, est-ce que ça me convient ou pas ? Comment est-ce que je suis ? »

« Très belle, Elise. Tu es parfaite … Maintenant, j’imagine que c’est à moi, n’est-ce pas ? Allons-y alors … Voyons voir ce qui m’attends exactement. »

Il se redressa, la couturière l’invitant à la suivre pour qu’il aille dans l’arrière-boutique. Hum … Euh … Par contre, elle allait rester derrière lui pendant qu’il se changeait ? Elle signala que cela servirait si elle devait faire quelques retouches ou non. Il n’était quand même pas si intimidé que ça par elle, non ?

« Et voilà, Elise. Hum … Contrairement à toi, c’est plus … normal ? »

« Classique et basique ? Sûrement. Mais tant que ça reste efficace, on ne va pas s’en plaindre, n’est-ce pas, Tery ? »

Pour autant, il remarquait un petit détail. Son haut de tissu était tout autant de couleur brune que le top d’Elise. Et il en était de même pour le pantalon de toile … qui était de couleur rouge comme le short d’Elise. Oui … Bon, vraiment, il se sentait bien dans ce vêtement.

« Et ne vous préoccupez pas des déchirements, ça n’arrive pas d’arriver de sitôt. Ces vêtements sont résistants, vraiment très résistants. »

« Tant mieux alors. Pour les sacs du vide, vous savez ce qu’il faut faire pour en créer ? »

« Je le sais mais je serais incapable de vous les fabriquer. Il vous faudra trouver un meilleur couturier que moi pour ça, désolée. Néanmoins, nous sommes d’accord que vous me donnez le reste de l’étoffe ? Il y a un rouleau de trop, vous le savez ? »

« On le sait et je crois qu’Elise comme moi, cela ne nous dérange pas le moins du monde si vous voulez tout savoir. C’était le payement voulu. »

« Vous êtes vraiment des démons ? Normalement, une telle quantité … n’est pas à offrir, même comme payement. Vous vous appelez … Elise et Tery, c’est ça ? »

« Nous venons de la surface si vous voulez tout savoir. Nou n’avons pas été élevé comme des démons, voilà tout. Au revoir, mademoiselle. »

C’était un sujet qui restait encore un peu fâcheux et dont ils n’aimaient pas trop parler. La couturière voulut ouvrir la bouche mais rien ne quitta ses lèvres. Ils s’éloignèrent de la boutique, sans un mot, Tery observant les environs avant de tourner son visage vers Elise.

« Je ne sais pas vraiment ce qui nous attends dorénavant mais tu te sens prête ? »

« Dans ma nouvelle tenue ? Je suis prêt à faire les quatre cents coups et … qu’est-ce que tu regarde, Tery ? Tu peux me le dire ? » alors qu’elle sautillait sur place.

« Que tu devras sûrement mettre quelque chose sous ce haut de tissu car ça bouge beaucoup trop, je suis désolé de te l’avouer. »

« Qu’est-ce que … TERY ! Un peu de tenue ! »

Elle venait de comprendre de quoi il parlait avant de rougir un peu violemment. Hey, ce n’était pas lui possédait ses attributs mammaires hein ? Il n’était pas en faute dans l’histoire ! Pourtant, le regard gêné et un peu colérique de la jeune femme était bien visible.

« Je ne pensais pas que tu étais ce genre de garçons ! Je suis vraiment déçue. »

« Tu t’en remettras, Elise. Et je ne fais que constater. C’est gênant, c’est tout. »

« C’est tout ? Même pas un compliment ou autre ? Mais tu t’enfonces, Tery, tu t’enfonces. »

« Tu arrêtes donc de bouder, Elise ? » dit-il avant de la prendre par le bras pour la tirer contre lui, finissant par lui chuchoter : « Est-ce … tu as remarqué ? »

« Oui. Nous sommes déjà surveillés. Notre intuition était bonne, qu’est-ce que l’on fait maintenant, Tery ? Je ne suis pas encore habituée à combattre … ceux de notre race. Est-ce que tu veux vraiment que l’on aille chercher la confrontation ? »

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