- Épilogue : Toujours plus - 7 juillet 2021
- Chapitre 59 : Tous ensemble - 30 juin 2021
- Chapitre 58 : Maréchal - 16 juin 2021
Chapitre 3 : Des incapables
« Je réfléchissais à quelque chose. »
« A quoi donc, Lania ? » demande Séphyria alors que je continue d’avancer comme si de rien n’était. Dyamia est à mes côtés, massacrant des ennemis.
« Les Noctunoirs sont des créatures spectrales non ? »
… … … Est-ce qu’elle aurait compris ? Enfin, qu’importe. Toute façon, c’est trop tard et … je sais parfaitement ce que je dois faire pour la distraire. Je crée un trou dans le mur, provoquant des dégâts considérables alors que Lania s’écrit :
« HEY ! Mais qu’est-ce que tu fais ?! »
« Je n’ai pas de temps à perdre à suivre des couloirs inutiles. » réplique-je tout en commençant à passer à travers le trou, l’agrandissant comme si de rien n’était. Maintenant, elle a la tête ailleurs, c’est ce que je voulais.
« Bande d’imbéciles ! Vous êtes des pokémons humanisés ou non ?! »
La voix de Belzak résonne dans la pièce mais je ne le vois pas. Il est surement dans une salle où il peut contrôler tout ça. Je regarde la caméra, l’observant pendant quelques secondes.
« Tu es vraiment une plaie, Ric. Une plaie purulente que je dois faire exploser avant qu’il ne soit trop tard. Tu me déranges, tu me déranges plus que tout. Même sous cette forme, il faut que tu continues à vouloir m’affronter. Tu ne sais pas ce que cela veut dire d’abandonner ? Je vais t’en donner une raison que tu comprendras ensuite. »
Il croit impressionner qui en agissant de la sorte. Je pointe un tentacule vers la caméra, la brisant sans aucune difficulté. Pour qui est-ce qu’il me prend ? Je n’ai aucune remarque à recevoir de sa part. Je continue d’avancer sans regarder où sont les autres. Je ne veux pas le montrer et je ne veux pas y penser … mais je suis un peu inquiet pour Loïc et les autres.
Je ne dois pas penser à tout ça. Je ne dois pas. J’ai bloqué toute possibilité de lire dans mes pensées … normalement. Je dois juste trouver ce Belzak et en terminer définitivement avec lui. En terminer, en terminer, je n’ai que ce mot à la tête, rien d’autre.
« Ric ! Attends-nous un peu quand même ! »
« Vous n’avez pas compris que votre présence n’a jamais été obligatoire ? » rétorque-je à Calsidya, celle-ci n’hésitant pas à m’envoyer un souffle de glace en plein sur le visage. « JE PEUX SAVOIR CE QUE TU FAIS LA ?! »
« Puisque tu as le sang chaud, je trouvais ça normal de te rafraîchir non ? »
« Recommence encore une fois et je te promets que tu le regretteras toute ta vie, Calsidya. Que tu sois une femme, une pokémon ou non. »
« J’ai bien envie de recommencer juste pour voir. Passes tes nerfs sur moi mais tu nous laisses t’accompagner, c’est aussi simple que ça ! Tu ne crois pas ?! »
« JE NE CROIS PAS NON ! Alors lâchez-moi tous ! Je veux l’éliminer par moi-même ! »
Pourquoi est-ce que je perds mon temps à discuter avec groupe d’imbéciles ? Ils ne peuvent pas comprendre ce que je ressens ! C’est aussi simple que ça ! Je ne comprends pas ! Ces idiots … tous des idiots ! Il y a aussi les paroles de Tritani qui me restent dans la tête. Je n’ai pas de retour ! J’en ai pas la possibilité !
Rien n’est possible pour moi. Rien du tout … rien de rien. Je ne peux rien faire du tout. Je ne dois pas me voiler la face, ce n’est pas comme … si j’avais un avenir. J’en ai assez. Ils continuent de me suivre, ils continuent de me suivre.
« Nous nous séparons ici. »
« Hein ? Qu’est-ce que tu racontes, Ric ? » demande Lania avec interrogation.
« Rentrez chez vous, prenez un vaisseau et débarrassez le plancher. »
« Tu connais parfaitement notre réponse non ? »
Séphyria veut jouer la fière. Elle a toujours été fière ou presque … car quand cela me concerne, elle montre un visage bien plus humain. Séphyria est ma préférée … j’ai toujours aimé l’affronter. J’ai toujours apprécié de l’affronter. Je l’aime tant … j’aime ma Séphyria, elle a la première place dans mon cœur. Rien ne la remplacera. Même les autres femmes qui sont autour d’elles. Ah … mais je les aime toutes.
« Et je vous donne ma réplique pour la peine. »
Mes tentacules frappent le plafond et les murs autour de moi alors que peu à peu, tout s’effondre. Voilà, c’est aussi simple que cela. Il n’y a plus de passage possible entre moi et eux. Je commence déjà à détruire tout ce qui se trouve derrière moi alors que je continue d’avancer comme si de rien n’était.
« Tu es sûr de vouloir être seul pour arriver jusqu’à moi ? A plusieurs, tu aurais peut-être eu une chance pour m’attraper mais maintenant, il semble que ça soit trop … »
Il me gonfle. Je vais lui apprendre à me provoquer. Il veut jouer à ça ? On va être deux. Je plante un tentacule dans le haut-parleur d’où émane la voix de Belzak. Aussitôt, mon corps commence à se dissoudre et à pénétrer dans les câbles. Je sais ce que je suis … je le sais parfaitement. Cet ADN dissident qui est en moi. Je sais parfaitement ce que je fais. Je viens de prendre les pouvoirs d’un Motisma. Je peux me déplacer dans le courant, je ne vais pas me priver alors. Il va goûter à ma colère.
« Qu’est-ce que … Il a disparu ?! »
« Les pouvoirs d’un Motisma ! Je pars d’ici ! Bande d’imbéciles ! Adomantxys, vous deux, vous m’accompagnez et on se dépêche ! » s’écrit le vieil homme, n’écoutant pas les suppliques des soldats qui se chargent de surveiller les caméras.
Il va lui falloir quand même un peu de temps pour arriver jusqu’ici malgré son impressionnante vitesse liée à l’électricité. La station spatiale n’est pas petite et tous les fils utilisés sont plus que nombreux.
« Hein ? Mais ? Où est Ric ? Je nous ai téléporté ici. »
C’est étrange, très étrange. Lania regarde autour d’elle mais aucune présence de Ric. Ni même de sa bave. Pourtant, elle n’a pas ressenti de pouvoirs psychiques. Elle a téléporté tout le monde de l’autre côté des gravas pour espérer le rattraper mais rien à faire. Où est-ce que Ric peut se trouver ?