Chapitre 38 : Faire payer leurs crimes

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 38 : Faire payer leurs crimes

« WARAM ! METS-TOI A L’ABRI ! C’est un ordre ! »

Le cri pouvait paraître violent et puissant … mais il n’était que le seul à l’avoir entendu. Et cette voix féminine était celle de la principale. Malgré la puissance, il avait remarqué qu’elle était brouillée, comme si elle avait eut du mal à l’atteindre.

« Hors de question de vous abandonner ici. Je le refuses. Je n’accepterai pas ça ! »

Il pensait pour lui-même mais il savait parfaitement que la principale avait put entendre cela … il en était convaincu même. Ah … Il poussa un petit soupir de soulagement avant de placer une main sur son front. Bon ! Ce n’était pas tout ça mais il avait normalement beaucoup de boulot. Il se retourna sans prévenir, donnant deux coups de poings ténébreux en avant.
Les deux personnes qui tentaient de le poursuivre se retrouvèrent renvoyées en arrière, celles les accompagnant finissant elles aussi dans le décor. Waram se frotta les mains, comme pour preuve d’un travail bien fait avant de dire :

« Sarine, tu me préviens si je commence à fatiguer, d’accord ? Il est hors de question que je reste là sans rien faire … mais aussi que je me laisses capturer. »

« Pas de soucis, je te le dirais … mais fais attention à toi … et Sanphinoa aussi. »

« Normalement, j’ai couru trop vite pour qu’elle me rejoigne, je ne m’en fais pas de ce côté. »

« Oh, tu sais parfaitement qu’elle serait capable de te retrouver, n’est-ce pas ? »

« C’est pour ça que je vais me mettre à courir dès maintenant, Sarine. Ils ne mettront jamais la main sur moi. Et si les autres ont besoin … je serais là. »

Il était temps de faire un carnage dans les troupes ennemies. Il n’allait pas retenir ses coups. De plus … de plus … Ah … Qu’est-ce que c’était con. Il pensait à cette femme-chevalier dragon, comme lui. Ils n’avaient pas hésité à se débarrasser d’elle.

Et c’était pour ça qu’il ne pouvait pas les pardonner. Ils n’avaient aucun regret ou remord par rapport à leurs actions. TIENS ! Encore une fois, son poing vint s’abattre sur un soldat de l’Antre de la Terre, portant une armure brune, comme fait de pierre sur le corps. Il ne ressentait pas de pokémon dans cette armure et la tête s’était retrouvée encastrée dans un mur. La raison ? Il voyait une adolescente au sol, avec son masque sur le visage.

« Relèves-toi et vite. Essaie de retrouver d’autres personnes pour vous défendre. Je vais me charger d’eux. Si tu vois des membres des autres organisations, n’hésite pas à leur demander de l’aide. J’imagine que cette situation doit être aussi déplaisante pour eux que pour nous. »

« D’a… D’accord, Waram. Mais … euh, qu’est-ce qu’ils nous veulent ? »

« Moi. Voilà ce qu’ils veulent. Et ils n’hésiteront pas à utiliser les grands moyens pour arriver à leurs fins. Mais ne t’en fait pas, je ne me laisserais pas faire. Il en est hors de question. Je ne me laisserais pas faire … et je ne vous abandonnerais pas, compris ? »

« D’a… D’accord mais fais attention, d’accord ? »

« Oui, bien entendu, je vais faire très attention … mais pas tant qu’ils seront là. »

Inutile de discuter. Il avait soulevé l’adolescente, la remettant debout sans lui jeter plus un regard. Est-ce qu’il avait l’impression d’être un héros ? Pas le moins du monde, il n’était pas comme ça, il n’avait jamais envisagé ça et pour cause : il était le responsable de cette attaque. A partir de là, impossible de se considérer comme un sauveur. Il ne faisait que réparer les torts qui étaient les siens en ce moment même.

« Ah … Ah … Ah … Pfiou, c’est épuisant, comment ça se fait ? »

Il se posait la question tout en se frottant le dos du cou. Il en était à la quatorzième personne qu’il tirait d’un mauvais pas. Il ne savait pas s’il y avait des élèves-chevaliers qui étaient morts à cause de tout ça … ou alors des professeurs mais si c’était le cas … non, il ne devait pas y penser ! Il ne devait pas penser aux choses dramatiques ! NON !

« Waram ? Où est-ce que tu es ? WARAM ! »

La voix de Raon ? Hors de question de se montrer. C’était beaucoup trop dangereux pour eux … il ne pouvait pas se permettre de les mettre en danger. Il se le refusait. Même si ça lui faisait mal de dire ça … et aussi de le penser, il valait mieux ignorer.

« Il faut que je trouve le chef de la bande, ça ne devrait pas être trop difficile. »

Il suffisait de savoir où était l’endroit le plus ravagé dans l’école de Gliros. Peut-être qu’en quittant cette dernière, il aurait alors un meilleur aperçu des dégâts ? Dire qu’il devait penser de la sorte, c’était vraiment triste. Mais vu que la situation l’exigeait …

Ah … la sortie de l’école. ZUT ! Elle était surveillée … mais ça revenait à dire que Raon était enfermé comme lui ? Et Xalex ? Comment est-ce qu’elle allait ? Et surtout Sanphinoa ? Il y avait sûrement d’autres sorties, moins surveillées par les soldats de l’Antre de la Terre !

« Pfiou … Pfiou … Pourquoi j’ai voulu me débrouiller seul ? »

Pourquoi dans sa vanité mal-placée, il avait fallut qu’il veuille une telle chose ? Il le regrettait amèrement maintenant, il le regrettait tellement … mais il devait faire avec.

« Je n’ai que ce que je mérite … quelle idiotie. »

Mais bon, il était un idiot et ce n’était pas la première fois. Et il avait assez confiance en Raon pour se dire qu’il pouvait se débrouiller seul. Mais était-ce vraiment le cas ? Il ne voulait pas une mort … de quelqu’un de proche.
Il devait aller aider Raon et vite ! Il devait faire demi-tour. Il ne savait pas quoi faire dans une telle situation. Dire qu’il était perdu était qu’un euphémisme. Il était complètement paumé par rapport à toute cette histoire mais il allait devoir faire avec.

« Pfiou … Ce n’est pas bien grave, oui … ce n’est pas bien grave, oui. »

Il était confus … et perturbé. Mais il pouvait tenir le coup. Il prit une profonde respiration comme pour être sûr de bien saisir la situation. Tout cela sera beaucoup plus simple plus tard. Ses pensées étaient déréglées tandis qu’il cherchait de quoi se montrer raisonnable.

« Mettez la main sur le chevalier du Diamat ! Tout le reste peut être tué ! Ce sont les ordres du chef ! Hop hop hop ! »

« Il aurait quand même put envoyer quelques chevaliers-pokémon avec nous, non ? »

« Il veut se servir de cette école comme exemple Il n’a pas besoin de chevaliers-pokémon pour ça. Tu verras très vite de quoi je veux parler. »

Voilà qu’il avait put entendre une conversation entre quelques soldats de l’armée de l’Antre de la Terre. Aucun chevalier-pokémon ? Sauf leur chef, c’est bien ça ? Peut-être qu’en réunissant tout le monde, ils arriveraient alors à l’abattre ? Oui, c’était une bonne idée … ou non. Cela revenait à mettre tout le monde en danger et il ne pouvait pas se le permettre.

« Hum … visiblement, puisque Waram ne veut pas sortir de sa cachette, je vais alors devoir sortir les grands moyens … »

Une voix masculine provenait du ciel. Un simple mouvement de la main et voilà qu’une tornade venait se produire, dévastant tout sur son passage. Que cela soit des membres de l’Antre de la Terre ou alors de jeunes chevaliers-pokémon, la bourrasque happait tout ce qui se trouvait sur son passage

« Et pour la peine, voyons voir s’il peut m’entendre »

Il s’était mis alors à chuchoter doucement, comme pour murmurer quelques mots à une personne si proche de lui. Mais rien ne se passa, simplement un puissant coup de vent. Voilà, c’était tout simplement parfait … dans une telle situation. Patience.

« Rien ne sert de se presser, il sortira de lui-même. Il sait ce qui est bon pour autrui. »

A l’intérieur de l’école, Waram ne pouvait que constater l’étendu des dégâts mais surtout, par la fenêtre, il pouvait apercevoir ce qui semblait être une tornade. Il y avait vraiment … des personnes capables de produire CA ?!

« C’est pas du tout le même niveau. C’est juste … abusé. »

Il avait bafouillé ces quelques mots, n’osant pas voir la vérité en face. Il devait sortir dès maintenant et empêcher cette tornade de continuer son œuvre. En criant qu’il était là, peut-être que l’homme arrêterait tout ça ? Non, c’était idiot. Ils avaient jamais montré ne serait-ce qu’une once d’humanité. Étaient-ils vraiment humains à la base ?

« HEY ! Enfoiré de l’Antre de la Terre ! Arrête cette tornade ! JE SUIS DEHORS ! »

Et voilà. Il avait commis cette bêtise. Il était sorti de sa cachette, prêt à livrer bataille face à un adversaire dont il ne connaissait rien ou presque. A part que c’était l’un des chefs de l’Antre de la Terre, c’était tout simplement peine perdue. Mais il était dehors.

« Voilà que l’oisillon sort de son nid. Vas t-il se brûler les ailes ? »

Une voix masculine qui provenait des cieux. Sans même chercher à le regarder, Waram serra les poings avant de reprendre en criant de toutes ses forces :

« ARRÊTEZ CETTE TORNADE ET VENEZ VOUS BATTRE ! »

« Un défi ? C’est donc avec ce genre de mentalités que tu as réussi à passer outre mes deux frères ? C’est vraiment surprenant. Sont-ils encore plus idiots que je ne le pensais ? »

Mais pourtant, la tornade disparu comme si de rien n’était ,Waram laissant alors descendre l’homme du ciel. Celui-ci était encapuchonné comme le précédent mais il savait qu’il ne tarderait pas à voir son véritable visage. Mais la colère peinte sur celui de Waram était belle et bien réelle avant qu’il n’hurle :

« Qu’est-ce que vous me voulez encore ?! Vous ne pouvez pas me laisser tranquille ? »

« Pourquoi devrions-nous laisser un potentiel candidat à l’Antre de la Terre sans nous ? »

« Je ne compte pas rejoindre votre organisation débile, c’est pourtant clair non ? Je ne suis pas comme vous et je ne le serais jamais ! »

« Après que nous t’ayons offert cette belle armure-pokémon du Diamat ? Tu n’es pas très respectueux de ceux qui font des efforts pour t’obtenir. »

« Je ne suis pas qu’un vulgaire objet. Vous allez très vite comprendre ça ! » hurla l’adolescent aux cheveux noirs, courant vers son adversaire avec la ferme intention d’en terminer une bonne fois pour toutes. Pourtant, Sarine lui dit :

« Non Waram. Ne fait pas l’idiot. Tu ne peux pas réussir à le battre ! »

« Je peux néanmoins gagner du temps … et c’est tout simplement ce qu’il me faut. Du temps ! Ne t’en fait pas, tout ira bien se passer. »

« Je ne suis pas plus convaincue que ça, Waram, pas du tout. »

« Je suis désolé si cela ne te rassure pas mais bon … ce n’est pas bien grave. »

Il y allait dès maintenant ! Il poussa un cri pour se donner du courage mais alors qu’il allait atteindre son adversaire, une bourrasque le projeta sur le côté, le faisant rouler sur deux bons mètres. Il cligna des yeux, cherchant à comprendre ce qui venait de se produire :

« Mais c’était quoi ça ? D’où venait ce vent ? »

« Est-ce que tu ne saisis pas la différence entre toi et moi ? Je n’ai guère mon armure sur le corps et pourtant, je pourrais te battre à un doigt. Peut-être devrais-je commencer par les présentations, n’est-ce pas ? Je suis le chevalier-pokémon de Boréas. »

« Boréas, Fulguris, je m’en contrefous de vos armures-pokémon ! »

« Quelle vulgarité venant de ta part mais bon … »

L’homme ne semblait guère s’en soucier tandis que Waram respirait bruyamment. Il allait vraiment tenir tête à un homme capable de provoquer des tornades. Ce n’était pas un combat comme les autres, il le sentait. Et surtout, l’homme savait qu’il tremblait.

« Tu seras impuissant devant ma force … et pourtant, tu veux tenter de m’affronter ? »

« Si cela peut vous empêcher de faire un carnage, je le ferais ! VOUS ALLEZ VOIR SI JE SUIS SI IMPUISSANT QUE CA ! »

Il allait juste devoir faire attention à Sarine. Il ne voulait pas que l’armure-pokémon se brise et la mette alors en danger. Voire même pire … que ça la tue. Mais non, ça ne serait pas aussi simple que ça, il en était vraiment convaincu.
Quelle idiotie … MAIS QUELLE IDIOTIE ! Et pourtant, il se lançait dans la bataille. Il allait tout donner dès les premières secondes ! Des flammes sortirent de ses poings, faisant leurs offices pour venir calciner l’homme.
Néanmoins, dès l’instant où elles arrivèrent à la hauteur de ce dernier, elles s’envolèrent vers les cieux, balayées par une bourrasque de vent. ENCORE ?! PAS CETTE FOIS ! S’il ne pouvait pas l’avoir à distance, il l’aura au corps à corps !

Mais même en étant à quelques centimètres de lui, il se heurtait à une barrière invisible. Il n’était pas stupide, il savait que le vent faisait encore son office. Pourtant, il ne s’arrêtait pas, observant son adversaire qui était imperméable à toute émotion en ce moment.

« Encore un acte désespéré. Comment mes frères ont-ils put perdre ? Non, perdre reviendrait à dire qu’ils ont admis leurs défaites face à toi. Mais ce n’est qu’un simple échec. »

« Je vais vous éclater … la tronche, vous ! Vous allez voir ! Je vous ferais payé ce que vous avez fait à l’école de Gliros ! Vous allez comprendre votre douleur ! »

Il allait le lui montrer ! Il allait lui montrer comment il allait s’occuper de lui ! Mais pour ça, il devait se concentrer au maximum. AAAAAAAH ! Zut … Zut … Ca ne voulait pas passer ! Malgré tous ses efforts, le poing n’avançait pas !

« C’est vraiment … triste de voir un adolescent aussi désemparé devant l’adversité. »

« Ne vous foutez pas de ma gueule, je ne vous le permets pas ! Tout cela est de votre faute ! »

« Oh ? Si tu es aussi faible, cela est de ma faute ? Quel raisonnement surprenant et un peu enfantin. Tu es faible car tu n’as pas cette force qui habite les grands de ce monde. Mais tu peux l’obtenir si tu décides de nous rejoindre. »

« JAMAIS ! C’est pourtant clair ou pas assez ? Je ne vous rejoindrais JAMAIS ! »

« C’est là la différence entre faible et fort. Les faibles ne peuvent que se plier aux décisions des forts. Cela a toujours été ainsi dans ce monde. »

Ah bon ? Et qu’est-ce qui se passait si les faibles se réunissaient contre les puissants ? Ils pouvaient alors les battre ! C’était comme ça que certaines monarchies tombaient ! C’était comme ça qu’il allait réussir à l’atteindre !

« Tu deviens fatiguant et usant, jeune homme. »

Le vent arrêta de faire son office mais Waram était maintenant à la portée du poing de l’homme, celui-ci lui donnant un uppercut qui envoya l’adolescent dans les airs. Soudainement, des lames invisibles commencèrent à taillader le chevalier du Diamat alors que celui-ci tombait lourdement au sol.

« Je suis obligé de te laisser en vie. La condition et l’étatn ne sont pas nécessaires. Nous pourrons te soigner aisément … mais pour … hum ? »

L’homme fit un mouvement sur la gauche, esquivant une projection aqueuse avant de tourner vers une adolescente aux cheveux bleus. Celle-ci s’était mise à courir à la suite de son action pour se rapprocher de Waram, de l’eau aspergeant l’adolescent.

« Waram, réponds-moi … tu es conscient ? Waram ? »

« Qu … Qu’est-ce que tu fais là ? Je peux … savoir, Sanphinoa ? Tu devais te mettre à l’abri. Tu devrais partir avec les autres et … »

« Les autres sont là, Waram. Tu n’as pas te soucis à te faire à ce sujet. »

Il n’avait pas terminé sa phrase que la voix masculine de Raon venait de la couper. Avec lenteur, il tourna son visage vers les autres. Ils étaient trois. Xalex … Raon … Et Qalanos ? Qu’est-ce que Qalanos foutait ici ? Comme s’il venait de lire dans ses pensées, le chevalier du Yanma répondit avec neutralité :

« Dès qu’il s’agit de produire du vent, je ne suis généralement bien placé pour cela. Je comptais stopper cette tornade mais il s’avère que je n’aurai pas besoin d’agir. »

« Cinq chevaliers-pokémon de basse puissance. Que comptez-vous faire réellement dans une telle situation ? Malgré vos puissances cumulées, vous êtes incapables de ne faire ne serait-ce que me bouger de ma position. Je vous laisse cinq minutes pour tenter de me faire mouvoir de la place où je suis. Si vous n’y arrivez pas, je me chargerais de vous éliminer tous les quatre. Votre camarade n’aura alors plus que ses yeux pour pleurer devant son impuissance. »

« De bien belles paroles mais tu ne sais pas à qui tu as affaire exactement. Et je ne pense pas qu’il y ait besoin de faire des présentations. » rétorqua Qalanos, Waram étant à nouveau debout grâce à l’aide de Sanphinoa.

« Qalanos, chevalier de bronze du Yanam. Tu es peut-être le chevalier le plus prometteur dans l’école de Gliros à l’heure actuelle. »

« Mais j’imagine que vous allez dire que cela ne changera rien à la situation, n’est-ce pas ? »

« C’est exact. Il est bon de reconnaître lorsque l’on n’a pas les capacités pour lutter. »

Ils étaient cinq ! Ils étaient bien plus nombreux que lui alors … pourquoi est-ce qu’ils étaient aussi anxieux ? Pourquoi avaient-ils l’impression de se retrouver face à un titan ? Mais pourtant, ce n’était pas assez pour les faire reculer. Waram était entouré de quatre autres personnes. A eux cinq, ils pouvaient faire bouger cet homme … et le repousser.

Laisser un commentaire