Chapitre 5 : Dans son corps

ShiroiRyu
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Chapitre 5 : Dans son corps

« Surprenant, c’est vraiment surprenant. »

Un vieil homme aux cheveux grisâtres et à l’embonpoint visible sort d’une capsule, peu anxieux alors que plusieurs personnes habillées comme des scientifiques se trouvent autour de lui. Il murmure avec lenteur :

« Quoi de si étonnant ? »

« Votre corps supporte parfaitement tous les exercices. »

« Et qu’est-ce qui est si surprenant à ça ? » demande une nouvelle fois Belzak, le scientifique semblant maintenant confus, bredouillant :

« Juste que malgré votre grand âge, vous êtes en pleine forme. Voilà tout. Je ne pensais à rien de mal, vraiment. Tous vos exercices sont parfaits. D’ici trois semaines, vous n’aurez aucun mal à vous rendre dans la station orbitale. »

« Et par rapport aux pays, comment est-ce qu’ils réagissent ? »

« Aucun n’ose lancer de sonde. Ils n’ont pas la technologie nécessaire pour espérer atteindre la station orbitale. » répond le scientifique.

« Bien bien bien … Et quant à eux ? On a de leurs nouvelles ? » demande une nouvelle voix le vieil homme, le scientifique hochant la tête négativement.

« Aux dernières informations, ils sont toujours en Fronse mais impossible de les retrouver, même avec nos meilleurs agents. Il ne reste plus grand-chose de la Triafa depuis qu’ils s’en sont mêlés. Ce pays est vraiment ennuyeux. »

« Ce n’est pas bien important. Continuez donc ce que vous avez commencé. Je vais aller voir comment elle se porte. Elle est toujours au même endroit ? »

Les scientifiques ne parlent pas mais le silence est une réponse. Cette Adomantxys … qu’est-ce qu’elle faisait depuis tout ce temps ? La nuit était déjà tombée depuis longtemps et c’était bien là l’unique raison qui faisait qu’elle était présente en un seul lieu.

« Encore en train d’observer les étoiles ? »

La femme dans son armure orange retire son œil du télescope pour poser ses yeux sur le vieil homme. Elle hoche la tête positivement, reprenant sa position avant de dire :

« Dans cet endroit isolé, seuls les nuages naturels peuvent obstruer la vue mais cette nuit, il n’y en a aucun. C’est quelque chose de parfait. »

« Humpf. De toute façon, bientôt, tu pourras aller les voir d’une autre position. D’ici trois semaines, nous partirons en orbite. Par contre, qu’est-ce que cela veut dire ? Tu n’as pas faim ? Ni soif ? Tu ne te nourris pas ? Depuis une semaine ? » dit Belzak alors que la femme aux cheveux bleu-vert et orange se retourne une nouvelle fois vers lui.

« Je n’ai pas besoin de cela. Mon corps ne nécessite rien du tout. »

« AH ! Fais comme tu veux ! Tant que tu ne déranges personne. »

Il s’éloigne sans chercher à communiquer plus que cela. Elle n’est qu’un simple outil de travail, un travail qui va lui permettre de dépasser des frontières jamais atteintes auparavant par l’homme. La station orbitale n’est que le début, comme tout le reste. Laissée seule, la femme en armure orange pose une main sur son cœur, murmurant :

« Je n’ai pas faim, je n’ai pas soif, je suis anxieuse, je me considère comme un monstre. Est-ce bien moi ? Ou alors quelqu’un d’autre ? »

Elle n’a pas la réponse à cette question alors qu’elle est plus importante pour elle. Elle ne doit plus penser à rien. Elle a l’impression de ne pas être seule. Elle partage le cœur de quelqu’un … mais elle n’est pas sûre de son nom. Peut-être est-ce la personne à qui elle pense ? Elle n’en aura peut-être jamais la confirmation.

« Tsss, je vous jure. Regarder les étoiles. »

Belzak est retourné dans une pièce non-éclairée, appuyant sur l’interrupteur se trouvant au mur avant que la lumière n’arrive. Plusieurs seringues sont disposées de gauche à droite mais sans aucune hésitation, il les prend une par une avant de se piquer le bras et d’autres parties du corps. Il a un grand sourire aux lèvres, se disant :

« Bien bien bien … nous y sommes presque. »

Il ne reste plus grand-chose à faire pour ce qu’il veut accomplir. Trois semaines ? Et avec ce qu’il a réussi à accomplir sur Ric, il sait que le jeune homme ne sera plus une plaie pour lui. Loin de là même. Maintenant, il peut réfléchir à ce qu’il accomplira lorsqu’il se trouvera dans la station orbitale.

« Tout n’est plus qu’une question de temps, hahaha ! »

Ailleurs, les scientifiques regardent les différentes données qu’ils ont récupérées. Certains haussent les sourcils, surpris avant de discuter entre eux :

« Comment est-ce que le chef peut faire tout cela ? Il se rapproche de la soixantaine non ? »

« Je dirai même de la septantaine pour ma part. Mais quand on voit ces chiffres … »

« On croirait avoir affaire à un homme d’une vingtaine d’années ! »

« Etonnant, étonnant, on parle quand même du chef Belzak, hein ? »

C’est vrai. Les scientifiques continuent de discuter entre eux. Il n’y a pas que le chef Belzak qui est étrange, il y a aussi cette femme nommée Adomantxys. Et si on rajoute les quatre pokémons humanisés et dragons, cela en fait six. C’est étonnant, vraiment étonnant. Mais cet homme qui est leur chef est là depuis plusieurs décennies. Qu’as-t-il put faire à son corps pendant tout ce temps pour qu’il soit ainsi ? Seul Belzak le sait.

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