Chapitre 64 : Empoisonné de partout

ShiroiRyu
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Chapitre 64 : Empoisonné de partout

« Vous pensez vraiment réussir à me battre ? Je vais vous montrer que vous en êtes incapables ! TUEZ-LES ! TUEZ-LES TOUS LES DEUX ! »
L’Aéromite venait d’ordonner aux rebelles encore vivants de s’en prendre à eux tandis que le jeune homme et la jeune femme étaient dos à dos. C’était grâce à elle qu’il se sentait mieux, c’était grâce à elle qu’il allait si bien !

« Ça sera ma façon de te remercier, Olistar ! Laisse-moi m’occuper de tout ça ! »

« Hum ? Hors de question, Earnos. Tu sais pourquoi ? Car tu as autre chose à accomplir. Je vais m’occuper des rebelles, toi, tu te charges d’Arkanar. Je parie que tu en as envie depuis bien longtemps, n’est-ce pas ? C’est l’heure de la vengeance ! »

« Je croyais que tu ne voulais pas que je me venge ? Tu as décidé de changer d’avis ? » demanda le jeune homme aux cheveux blonds alors qu’elle émettait un petit rire tendre.

« Disons que ce personnage m’exaspère au plus haut point et après ce qu’il t’a fait, je crois que la mort est la seule solution à son problème. »

« Son problème ? Tu veux parler de son existence dans ce monde ? Je suis tout à fait d’accord avec toi. Bon, je te fais confiance mais ne sois pas trop blessée, d’accord ? » demanda Earnos une nouvelle fois alors qu’elle éclatait de rire. Elle lui tapota doucement le dos avant de répondre d’une voix tendre et amusée :

« Bien entendu ! Pour qui est-ce que tu me prends, Earnos ? Ne t’en fait donc pas ! Je n’aurai aucun problème à régler leurs comptes. Ce ne sont que des pantins de toute façon ! »

« Ce n’est pas pour ça que tu ne dois pas faire attention à toi, d’accord ? »

« D’accord, arrête de te préoccuper trop de moi, roh … Que tu es fatiguant, Earnos. » déclara la jeune femme tout en rigolant. Quand même, si chacun se préoccupait autant de l’autre, autant alors aller tout de suite au combat, non ?

Le jeune homme s’élança vers l’Aéromite, celui-ci étant entouré par les rebelles. Pourtant, la Drascore passa devant le Dardargnan, donnant un violent coup de dard sur le côté, balayant par ce geste les différents rebelles devant l’Aéromite.

« Et voilà le travail ! Il est à toi maintenant, Earnos ! »

« Petits impertinents. Vous pensez vraiment pouvoir me battre ? Comme si un simple Dardargnan en était capable ! Vous vous êtes trompés dans vos rôles ! Tu viens de l’emmener à sa perte, Olistar ! Je vais me faire un plaisir de le tuer à petit feu ! » s’écria l’Aéromite, exaltant de joie à cette idée d’emporter le Dardargnan dans la tombe.

« Oh, tu ferais mieux de faire attention à ce que tu dis, tu risquerais d’être très surpris ! »

Olistar lui avait répondu, semblant peu inquiète pour Earnos. Maintenant qu’il allait beaucoup mieux, pourquoi se faire du souci, n’est-ce pas ? Le jeune homme pouvait se débrouiller seul, elle le savait capable ! Elle le sentait capable !

Mais après ? Est-ce que cela allait suffire ? Car entre ce qu’elle pensait et la réalité, ça pouvait être deux choses différentes. Mais bon, elle lui faisait confiance, elle n’avait pas de souci à se faire ! C’était ça ! Elle souleva un rebelle en plantant le dard dans son dos, l’envoyant sur deux autres qui se relevaient.

A côté, Earnos avait déjà ses deux lances à la place de ses mains, encore tâchées du sang de l’Aéromite. Depuis qu’il avait visé ses hanches, il savait qu’il pouvait l’atteindre. OH ! D’ailleurs, l’Aéromite n’était surement pas le genre de personnes qui avait l’habitude d’être blessées ! Il pouvait peut-être envisager la victoire de ce côté. En jouant sur la psychologie du personnage ? Pourtant, l’Aéromite semblait calme, soupirant avant de dire :

« Cessons donc ce combat … Je vais te montrer que tout ce que tu fais est inutile. »

« Ah bon ? Et comment ça ? Tu vas encore essayer de me manipuler avec tes parfums ? »

« Oh non … Peu de chances que je recommence cela … Mais ces blessures me font atrocement mal, n’est-ce pas ? Regarde comment je règle le souci. »

Comment il réglait le souci ? Il le vit sortit un petit flacon qu’il l’ouvrit en faisant sauter le bouchon. Aussitôt, une petite poudre dorée vint l’entourer, l’Aéromite poussant un soupir de plaisir entremêlé d’un soupir de soulagement.

« Et voilà … Dorénavant, la douleur n’existe plus à mes yeux, ni à mon corps. »

« Ah ? Donc, je peux te frapper autant que je le veux, tu ne ressentiras plus rien ? Tant mieux, ça va me permettre de ne pas me ménager ! »

Oh que oui ! Il allait en profiter et pas qu’un peu ! L’homme n’allait pas comprendre ce qui allait lui arriver ! Cette douleur qui allait l’animer, même s’il allait lui faire croire que ce n’était pas le cas, il allait quand même bien la ressentir ! AH ! Le jeune homme aux cheveux blonds fit apparaître des dards tout autour de lui, les envoyant en direction de l’Aéromite.

Celui-ci présenta son bras pour parer les dards, les pointes s’enfonçant dans sa peau sans que pour autant l’homme aux cheveux violets ne pousse un cri. Et maintenant ? Qu’est-ce qu’il comptait faire ? Il sortit plusieurs fioles, souriant de toutes ses dents.

« Si tu es capable de résister à ma manipulation, penses-tu que ça soit le cas par rapport à mes plus puissants poisons ? Tu vas voir ce qui t’attends … Tu risques de le regretter ! »

« Ah bon ? Tu ne sais pas encore que je peux résister à différents poisons ? »

« Nous verrons cela … Commençons par le plus intéressant : la paralysie ! »

Et il pensait qu’il allait le laisser faire ? Le Dardargnan s’envola dans la pièce dans laquelle ils se trouvaient, tournant autour de l’Aéromite pour l’empêcher de le viser avec l’une de ces fichues fioles ! Il n’allait pas se laisser toucher ! Du côté d’Olistar, celle-ci avait quand même un peu de mal avec les rebelles, ces derniers étant bien nombreux mais surtout comme dopés … Leurs puissances étaient bien plus grandes que ceux de base. Pourtant, elle en avait déjà emmené deux à la mort.

« Oh ? Tu comptes t’enfuir encore longtemps ? »

« Autant de temps qu’il le faudra. Pourquoi ? Tu n’arrives pas à me suivre ? » ironisa le jeune homme avant de s’arrêter. Des ailes ? Dans le dos de l’Aéromite ? Il était capable de voler lui aussi ! ZUT ! Il l’avait presque oublié ! Il fallait dire que les Aéromites, il en avait vu que très peu durant toute sa vie alors le voir comme ça … Ah … Ah … ZUT !

Le jeune homme aux cheveux blonds fut perturbé par tout cela, l’Aéromite en profitant pour voler à sa hauteur, une fiole s’éclatant sur la face du Dardargnan. Quelques entailles au visage à cause des éclats, ce n’était pas le plus important mais surtout le plus problématique.

« AH ! Foutu parfum ! Qu’est-ce que … »

« Te voilà donc maintenant non plus maître de tes mouvements. Peu à peu, ce parfum va pénétrer dans ton système nerveux, le coupant et t’empêchant alors de faire ne serait-ce que le moindre mouvement. Mais bon, cela va prendre un peu de temps. Que je vais aimer te voir souffrir peu à peu. Ah … Un véritable plaisir. »

Il fut obligé de redescendre, n’arrivant plus à battre de ses ailes pour le maintenir en vol. Saleté ! L’Aéromite revint poser pied sur la terre lui aussi, le regardant d’un air dédaigneux. Il pensait avoir gagné la partie tout de suite ? Il se trompait lourdement !

« Terria ? » murmura Douély, assise sur le fauteuil.

« Oui ? Que se passe t-il, Douély ? Tu es souffrante ? » demanda la jeune femme aux cheveux blonds, occupée avec ses deux enfants, les mettant debout alors qu’elle est elle-même assise par terre, un grand sourire aux lèvres.

« Ne dit pas n’importe quoi. Prépare-toi … C’est le moment. »

« Le moment ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ? »

« Ne fait pas l’innocente. Tu vas pouvoir sortir d’ici. En fait, tu vas même devoir te dépêcher de te rendre à l’endroit que je vais te dire. A partir de là, tu seras simplement maîtresse de ton destin … et de celui du royaume. »

« Je vais sortir ? Vraiment ? » demanda la jeune femme aux cheveux blonds, encore plus surprise qu’auparavant. Après tout ce temps, elle pouvait sortir ?
« Si je te le dis, ce n’est pas un mensonge, non ? Alors, prépares-toi … Et fais attention à toi, d’accord ? Je vais te mettre en garde sur plusieurs choses. »

Bien entendu ! Elle ne délaissa pas ses enfants pour autant, venant les déposer sur le canapé à côté du fauteuil dans lequel Douély se trouvait. SORTIR ! Enfin ! Après tout ce temps, elle allait pouvoir retrouver Earnos ! Néanmoins, si Douély lui permettait cela, ça voulait dire que quelque chose de grave s’était passé. Mais … Elle allait régler ce problème.

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