Chapitre 65 : La confiance des autres races

ShiroiRyu
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Chapitre 65 : La confiance des autres races

« Bonne nuit, Maman. Je vais aller dormir dès maintenant. Je suis fatigué … et surtout, je ne suis pas vraiment motivé. » murmura l’adolescent aux cheveux blonds.

« Hum ? Déjà ? Euh … D’accord. Bonne nuit, Earnos. » répondit sa mère alors qu’il allait dans sa chambre, au-dessus de la boutique de fleurs.

Il ne comptait pas dormir … mais il allait encore faire peur à sa mère. Ce qu’il comptait faire n’allait pas la rassurer le moins du monde. D’autres jours étaient passés et il avait pris une décision très difficile … plus que difficile même. Hors de question de rester là sans rien faire.

La nuit tomba … et lui se leva. Il était l’heure … Cela allait être très dangereux car les Scorvols agissaient pendant la nuit. Il avait eu la bonne idée de mettre son armure dorée dans une ruelle juste à côté de la boutique au cas où. Avec discrétion, il quitta sa chambre, sortant de chez lui avant d’endosser son armure dorée. Il avait une idée … une idée folle mais bon.

Il savait où se rendre … Mais pourtant, il se déplaça avec le plus de silence possible malgré sa lourde armure. Il savait où se rendre … Il savait où se rendre … Il continua de marcher pendant plusieurs minutes, celles-ci se transformant en une heure, puis deux, puis trois … jusqu’à ce qu’il trouve enfin l’endroit où ILS logeaient … Les Libegons. Lorsqu’il se présenta à eux, la surprise fut de taille. Pourquoi est-ce que le jeune Coconfort était venu ? Sania et Sando n’étaient pas là, étant près du roi pour le défendre comme la princesse Terria. Mais les Libegons le connaissaient bien, cet adolescent en armure dorée.

« J’ai le moyen de nous faire rentrer dans le château. A partir de là … Nous pourrons alors lancer une attaque de l’intérieur pour permettre l’ouverture des portes du château. »

« Qu’est-ce que tu racontes ? Est-ce que tu es sûr de ce que tu avances ? Tes paroles ne sont pas à prendre à la légère, jeune Coconfort. »

« Je suis sûr et certain de ce que je dis. » reprit l’adolescent aux cheveux blonds. « Néanmoins, il faudra être assez maigre pour ce que je compte faire. De même, il faudra aussi penser à les occuper en les attaquant constamment devant la double porte du château. »

« Hum … Il faut que nous en discutions avec les autres. Il se fait plutôt tard, et nous ne sommes pas encore très bien réveillés. »

« Aucun problème, je peux attendre. De toute façon, il faut aller ailleurs avant de faire ce plan. Nous devons demander de l’aide aux Drascores. Vous seriez là pour la puissance, eux seront présents pour la discrétion. » répondit le Coconfort comme pour inciter les Libegons à accepter sa proposition. Il fallait dire qu’il n’était qu’un adolescent … normal.

« Hum … Tu sembles avoir pensé à tout. Cela semble être un peu fou mais il s’avère que cela a le mérite d’être testé. » annonça une nouvelle fois le Libegon.

Maintenant, il avait juste à patienter … Juste à patienter voilà tout … Le reste n’était pas important … Rien du tout … Il fallait qu’ils acceptent, il fallait qu’ils acceptent ! Une trentaine de minutes s’écoulèrent jusqu’à ce que le Libegon revienne. La proposition était acceptée … s’il signalait quel était son plan. Il n’avait pas le choix.

« Ingénieux … mais plutôt très dangereux, je tiens à le signaler. » dit l’un des Libegons bien que tous acceptaient son idée.

« Alors … Est-ce que je peux toujours compter sur les Libegons ou non ? C’est un plan en plusieurs étapes mais il ne faut surtout pas en louper une seule. » dit le Coconfort.

« Cela va de soi … Où devons-nous nous retrouver alors ? Car se déplacer en un seul gros groupe risque de poser de nombreux problèmes. »

« Je pensais à plusieurs points d’attaque. Je me rappelle un peu des environs du château mais aussi de l’intérieur. Mais je suis sûr et certain qu’ils ne savent pas au sujet de ce passage. C’est pourquoi nous nous rendrons ici … A partir de là, il faudra même séparer le groupe au cas où … Mais je pense qu’il faudrait que j’en parle avec ceux qui partent de chez nous mais aussi les Drascores. Ca évitera de répéter tout cela. »

« Hahahaha … Tu as quatorze ans non ? Bientôt quinze ? » dit l’un des Libegons qui devait au minimum en avoir le triple.

« Euh … Oui … Je vais avoir quinze dans quelques temps. Pourquoi cela ? » osa-t-il demander, un peu étonné de la question.

« C’est vraiment ce que Sania nous avait dit à ton sujet. Tu ne nous connais pas, nous sommes les Libegons qui se sont occupés de la Cheniti. »

« Ah ! C’était vous ? Merci beaucoup alors ! Elle en est revenue vraiment changée ! » s’écria le Coconfort pour remercier les Libegons. Ils éclatèrent de rire une nouvelle fois, lui signalant qu’il était temps qu’ils aillent chercher les Drascores.

Les Drascores … Il avait un peu peur de leurs réactions mais il était maintenant accompagné d’une troupe de Libegons. Enfin, une partie de la troupe car oui, il valait mieux ne pas se déplacer en paquet trop nombreux. Enfin, qu’importe ! Le plus important était de se rendre chez les Drascores. D’abord suspicieux, une petite voix s’éleva parmi eux :

« Earnos ? Qu’est-ce que tu fais ici ? A cette heure ? Et accompagné par des Libegons ? »

« Olistar ? Euh … Tu as l’air un peu différent dans le ton … Enfin, je ne sais pas vraiment pourquoi mais ce n’est pas vraiment important. Je suis venu car je veux que l’on reprenne le château. C’est pourquoi je suis là. » annonça Earnos alors qu’Olistar ouvrait en grand ses yeux violets. L’un des Drascores demanda :

« Il est sérieux ou … »

« Plus que sérieux. C’est pourquoi il est exceptionnel, héhéhé. Tu veux peut-être venir chez nous ? Enfin, leur expliquer un peu mieux ce que tu comptes faire, Earnos ? » répondit Olistar, demandant à ce que l’on le laisse passer. Surtout, s’il était accompagné par des Libegons, ça prouvait au moins sa bonne foi.

« Euh … Ca serait sympathique de votre part car je vais vraiment avoir besoin de vous sur le coup. Je ne peux demander qu’aux Drascores et aux Libegons car les autres races ne m’écouteront pas. Mais je tiens à signaler tout d’abord que ce n’est pas parce que je connais Olistar qu’il faut juger mes paroles à d’autres valeurs que celle d’un étranger. »

Oh ? Tiens donc … Demander une telle chose n’était pas bonne pour lui, loin de là même. Il devait alors faire attention à ce qu’il allait dire. Il fut invité à pénétrer à l’intérieur, continuant son chemin jusqu’à ce qu’il soit entouré par de nombreux Drascores. Olistar mit une main devant sa bouche, à moitié endormi, bien qu’il lui sourit tendrement.

« Alors … J’ai besoin de vous pour quelque chose de relativement important. Je sais que vous êtes doués pour les poisons mais aussi sûrement pour la furtivité, non ? »

« Hum … Lorsque l’on utilise les poisons, nos habitudes font qu’il vaut mieux que nous soyons discrets dans nos travaux plutôt que de le crier sur tous les toits. » répondit l’un des Drascores avec un peu d’ironie amusée.

« Alors … Voilà à quoi je pensais. Je vais vous expliquer. » déclara l’adolescent aux cheveux blonds avant de prendre la parole.


Tout d’abord, il y eut plusieurs hochements de tête pour dire qu’ils comprenaient. Ensuite, de nombreux murmures et questions furent posés. Il valait mieux se renseigner complètement. Comment est-ce que l’adolescent était au courant d’une telle chose ? Il expliqua ses années passées avec la princesse et dans le château lui avaient permis de comprendre comment fonctionnait le château et surtout à quoi il ressemblait de l’intérieur. Puis finalement, la discussion fut terminée. Il avait tout expliqué et il suffisait maintenant qu’ils acceptent. Deux Drascores se tournèrent vers Olistar, désignant Earnos du doigt bien que ce fut impoli.

« Où est-ce que tu l’as trouvé ce Coconfort ? » demanda l’un d’entre eux.

« Oh … Dans une ruelle alors que je tentais de savoir où était la princesse. Il a eu la mauvaise surprise de tomber sur moi et de vouloir se battre contre moi. Au final, sa foreuse a été explosée par mes soins et il en a voulu terriblement à la princesse. »

« Olistar ! On avait dit qu’on ne parlait plus de ça ! PFFFF ! Maintenant, ils risquent de ne plus me prendre au sérieux. » s’écria le Coconfort, un peu gêné bien qu’on ne pouvait rien voir sous son casque doré.

« Hum ? Et pourquoi cela ? Ton plan est un peu fou … mais en même temps plus que réaliste. Tu as privilégié la puissance et la rapidité d’exécution ainsi que la discrétion. De même, tu sembles avoir réfléchit à plusieurs voies possibles. Je ne vois aucune raison pour ma part de ne pas te suivre. Nous pourrions même lancer une attaque d’ici une heure … mais je pense qu’il vaut mieux que cela attende quelques jours, le temps de tout préparer, n’est-ce pas ? Pour ce soir, je pense qu’il est assez tard et si vous voulez, vous pouvez dormir ici. Je suis sûr même qu’Olistar sera ravi de dormir avec toi, Earnos. »

« Hum ? Euh … Ca risque d’inquiéter un peu ma mère … Mais je pense que je peux. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs que je dors avec Olistar. » annonça le Coconfort.
Que … Quoi ? La surprise se lut sur quelques Drascores avant que des éclats de rire ne résonnent. Qu’est-ce qu’il avait dit de si spécial ? Enfin bon … Il était maintenant un peu rassuré. Le plan serait mis en action d’ici les prochains jours.

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