Chapitre 9 : Mise à mort

ShiroiRyu
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Chapitre 9 : Mise à mort

« Je tiens à vous rappeler à tous les deux qu’il s’agit d’un tournoi amical. Ce n’est pas un combat qui doit se finir avec la mise à l’infirmerie de l’autre dans un état grave, compris ? »

« Bien entendu, ne vous en faites pas à ce sujet, je respecterais les consignes. » déclara l’adolescente aux cheveux bleus, ses yeux fixant Waram à travers son masque blanc.

« Elle finira à l’infirmerie, ça, c’en est sûr et certain. Et je ne suis pas sûr qu’elle pourra se relever pendant quelques semaines. »

L’arbitre s’apprêtait à lui demander de se calmer mais l’adolescent était déjà parti en avant, frappant du poing sur le sol pour déclencher une secousse. Sanphinoa fit un saut en arrière, évitant les tremblements avant de tendre une main. Une sphère aqueuse apparue, quittant sa paume avant de foncer vers Waram. Celui-ci se la prit en pleine face, s’écriant :

« TU CROIS VRAIMENT QUE CA SERA SUFFISANT ?! »

« Pour ce que je comptes faire, oui. Tu .. es vraiment horrible, Waram. »

Vraiment horrible ? Rien que ça ? Oui, il était horrible ! Et tout ça à cause d’elle et des autres ! Qu’ils ne cherchent pas à mettre la faute sur lui. Il n’avait fait que se défendre ! Ils se foutaient complètement de lui. Ah … Dans sa tête, il était complètement excité. Dans ses paroles aussi. Mais dans son coeur, il était las, vraiment très las. On le regardait comme s’il était un démon, un criminel, un être horrible. Est-ce qu’il l’était tellement à leurs yeux ?

« Vous me faites tous chier. Voilà, comme ça, tu es comme les autres, au final. »

« Ne te mets pas dans le rôle de la victime, Waram. Tu n’es pas une victime ! »

« Et comment est-ce que tu peux le savoir hein ?! COMMENT TU PEUX LE SAVOIR ?! »

« Car tu n’es pas comme ça … tu ne l’as jamais été, Waram. Tu ne tromperas personne. »

Comment est-ce qu’elle peut prétendre une telle chose ? Sans même savoir ce qu’il ressentait réellement ? Non, ce combat était juste stupide et absurde. Et tout ça à cause de la fierté mal-placée de Sanphinoa. Il ne devait pas retenir ses coups, n’est-ce pas ?

« Il ne faut pas retenir ses coups … c’est vrai. Il ne faut pas les retenir. D’accord, puisqu’il en est ainsi, je ne vais pas les retenir, pas du tout. »

« Fais donc, Waram. Montre à tous ce que tu es réellement. Depuis le début, tu te jouais de moi, c’est ça, n’est-ce pas ? »

« Je ne sais pas de quoi tu parles et j’en ait marre, tellement marre de toutes ces conneries. Vous me fatiguez ! Vous me fatiguez tous ! LÂCHEZ-MOI LA GRAPPE ! »

« Est-ce que tu vas bien ? Waram ? » demanda soudainement Sanphinoa avec inquiétude, gardant néanmoins une position défensive. L’adolescent était pris de soubresauts, une aura ténébreuse l’entourant alors que sa tète regardait le sol.

« Est-ce que tu vas bien, Waram ? Est-ce que tu vas bien ? Pourquoi est-ce que tu souffres autant ? Pourquoi est-ce que tout le monde te déteste ? Pourquoi est-ce que tout le monde se ligue contre toi, Waram ? Pourquoi est-ce que tu hais tout le monde ? Pourquoi ? »

« Waram ? Mais qu’est-ce que tu dis ? Qu’est-ce que tu racontes ? »

« La ferme, la ferme, la ferme ! Vous me prenez tous la tête ! »

Elle avait fait un pas en reculant. Pourquoi est-ce qu’il parlait de tous les autres ? La seule victime des paroles de Waram avait été elle. Est-ce que les … autres ? Non, quand même pas ? Ce n’était pas ça, n’est-ce pas ? Est-ce que les autres avaient cherché à le réprimander ? Pourquoi ? Ca ne les concernait pas. Ils n’avaient pas à se mêler de cette histoire. Elle allait devoir leur en parler et …

« SANPHINOA ! » hurla l’adolescent, arrivant à sa hauteur, sa bouche s’ouvrant pour laisser paraître des flammes violettes. Vite ! Elle devait réagir ou elle finirait carbonisée.

D’un coup de pied sur le sol, elle fit une petite projection aqueuse sous la forme d’un geyser. Le geyser frappa Waram sur le menton, sa tête se tournant vers le plafond. Les flammes violettes sortirent de sa bouche, percutant le plafond, quelques morceaux en tombant dont un sur le crâne de Waram. Sanphinoa en profita pour reculer une nouvelle fois, chuchotant :

« C’est bon, Waram. On ne va pas continuer comme ça. Tu vas pas bien du tout. C’est bon, je ne t’en veux pas. Je sais que tu disais juste la vérité … que tu … »

« LA FERME ! NE TENTE PAS DE ME MANIPULER UNE NOUVELLE FOIS ! Je ne tomberai pas dans ce piège ! Je vais te le faire payer ! »

« Ce n’est pas un piège, Waram. Ce n’est pas un piège, tu te trompes complètement ! »

« Sanphinoa, il faut que tu arrives à le battre. Il est complètement déboussolé. » soupira l’armure-pokémon du Barpau alors que l’adolescente commençait à trembler.*

« Je ne sais pas si j’en serais réellement capable, je ne sais pas si j’y arriverais vraiment. »

« Et pourtant, il va falloir que tu le saches et tu sais aussi bien que moi pourquoi, non ? »

« Car tout cela est … de sa faute et de la mienne. Nous sommes des adolescents, plus des enfants. On aurait dût résoudre ça plus tôt … plutôt que de nous disputer. Je ne pensais pas qu’il réagirait de la sorte, pas du tout, Karry ! »

« Je m’en doutes. Et lui non plus, j’imagine. Vous êtes encore des gamins, de toute façon. Vas essayer de le calmer dès maintenant, ça sera mieux. »

« Je vais faire de mon mieux, oui ! Pour que nous puissions avoir une discussion, lui et moi ! » s’exclama Sanphinoa alors qu’elle restait en position, attendant de voir comment Waram allait réagir et se battre, tout simplement.

« SAN … PHI … NO… A ! SANPHINOA ! SANPHINOA ! »

« Oui, c’est moi, Waram. Mais ne t’en fait pas, je vais te stopper dans cette folie qui t’habite. Tu ne seras pas seul et isolé. Bon … J’espère que je serais capable de te faire retrouver la raison. » murmura une nouvelle fois l’adolescente aux cheveux bleus.

« Et tu crois que c’est toi qui va tout arranger ? Toi ? Xalex ? Raon ? C’est ça ? Vous et vos armures-pokémon ? La principale ? L’école ? J’étais très bien quand j’étais seul ! Vous vous êtes immiscés dans ma vie ! Tout ça est de votre faute ! »

Il ouvrit la bouche, un hurlement strident en sortant, Sanphinoa étant obligée de mettre ses mains sur ses oreilles. Chose regrettable puisque Waram en profita pour venir la frapper de toutes ses forces dans le ventre, la faisant hoqueter de douleur.

« Wa … Waram, s’il te plaît. S’il te plaît. Je sais que … »

« LA FERME ! Tu ne me manipuleras plus jamais ! Ni toi, ni les autres ! Ni toi ! Ni toi ! NI TOI ! Sanphinoa ! Tout ça est de votre faute à tous ! »

« C’est de notre faute mais aussi de la tienne ! Tu n’es pas tout blanc dans cette histoire ! »

Voilà qu’il plaçait ses mains autour du cou de l’adolescente, comme pour l’étrangler. Sous la surprise, elle se laissa faire pendant quelques secondes avant de gigoter. Soulevée au-dessus du sol, les spectateurs criaient de toutes parts, insensibles pour la majorité à ce qui se tramait réellement devant leurs yeux.

« Si je coupe … ton souffle, peut-être que je pourrais enfin me reposer hein ? Sanphinoa ? Si tu n’as plus de souffle, pourquoi est-ce que cela devrait continuer ? »

« Tu … Tu me fais mal, Waram. Tu me fais très mal ! » sanglota Sanphinoa avant de réunir ses deux mains devant le visage de Waram. Le jet d’eau qui le frappa au visage le fit relâcher l’adolescente, celle-ci retombant au sol pour reprendre son souffle.

L’adolescent, quant à lui, était tombé au sol, à moitié hébété et secoué, dans son armure. Le visage tourné vers le plafond, ses yeux rouges restaient là, sans cligner. Sarine lui chuchotait, d’une voix qui se voulait douce et tendre :

« Waram, reste couché au sol, c’est mieux pour tout le monde. C’est terminé. Tu n’as pas besoin de gagner. Tu n’as rien à prouver, tu le sais bien, non ? »

« Je n’ai rien à prouver … mais je dois le faire pourtant. Je n’ai rien à prouver … mais il faut pourtant que je le fasses. Je n’ai rien à montrer, rien du tout. »

« C’est exact. Tu as entendu Sanphinoa, n’est-ce pas ? Vous allez pouvoir discuter, elle et toi .Vous allez retrouver ce que vous faisiez auparavant, non ? »

« Ce que nous faisions avant, oui. Sanphinoa et moi, oui. Elle m’en veut. Tout le monde m’en veut. Tout le monde me déteste et me hait. Mais je déteste tout le monde et je hais tout le monde. Je n’ai pas besoin d’être aimé … »

« Ne raconte donc pas n’importe quoi. Tu sais aussi bien que moi que c’est faux hein ? »

« Ce n’est pas faux, c’est la réalité. Sanphinoa est devenue forte … vraiment très forte … Son attaque m’a fait mal, vraiment très mal. »

« Elle est devenue très forte grâce à toi, vraiment très forte. Et tout ça car tu as passé du temps avec elle. Est-ce que tu veux tout gâcher maintenant ? »

« Tais-toi, Sanphinoa. Personne n’a cherché à me faire comprendre. De toute façon, je ne fais que répéter cela depuis des jours. Et ils font que répéter cela depuis des jours. Tout cela va s’arrêter aujourd’hui. Je vais stopper cette histoire. »

« Et comment est-ce que tu … comptes faire, Waram ? »

« Comme d’habitude, pas autrement. Comme d’habitude. Il n’y a pas d’autres solutions pour arrêter tout ça. Il n’y a pas d’autres solutions pour que tout se finisse. »

Il avait décidé de se redresser, le visage froncé et tourné vers Sanphinoa. L’adolescente était haletante, parcourue par les trémolos alors qu’elle recommençait à créer un mur aqueux devant elle, bredouillant faiblement :

« Waram ? Est-ce que toi et moi … on peut … Waram ? C’est au sujet de ce que tu as dit. Tu sais, lorsque tu parlais avec Sarine. »

« Ne parle plus, je ne veux plus rien savoir, Sanphinoa. C’est trop tard maintenant. Vous avez tout simplement désiré que je devais être votre tête de turc. Sauf que moi, contrairement à toi, Sanphinoa, je suis capable de répliquer. »

« Ce n’est pas du tout ça. Ce n’est VRAIMENT pas ça ! Je voulais juste … que tu viennes t’excuser de ce que tu avais dit. Même si tu le pensais … juste que … je suis pas une moins que rien. Pas du tout. Mais c’est trop tard maintenant. »

« Ce n’est jamais trop tard, si tu décides d’arrêter là. Mais est-ce que tu veux t’arrêter là, Waram ? Je ne veux pas gagner le tournoi alors je peux te laisser la victoire. »

« J’en ait assez d’être rabaissé par tes paroles, SANPHINOA ! »

Rabaissé ? Est-ce qu’il allait vraiment si mal que ça ? Elle aurait eut du mal à le croire si elle ne le connaissait pas aussi bien. Pourtant, elle était là, plus que concentrée sur l’adolescent. Elle devait le vaincre. Elle devait réussir à lui tenir tête.
La charge des dragons qui la frappe en pleine poitrine la fit reculer sur plusieurs mètres et cracher du sang à travers son masque. Les jambes flagellantes, elle continuait de le regarder, lui envoyant plusieurs missiles aqueux tout en chuchotant :

« Waram … Waram … Retrouves tes esprits, s’il te plaît. Waram. »

« Au final, rien n’a changé hein ? Rien du tout, n’est-ce pas ? »

« Waram. » murmura Sanphinoa. Elle devait se rapprocher de lui. Elle avait compris. Il était dans l’erreur mais elle aussi. Ils étaient tous les deux dans l’erreur. Elle devait l’aider.

« Sanphinoa, qu’est-ce que tu comptes faire ? »

« Une chose très stupide pour une adolescente qui croit encore en la magie de ce monde. Une chose très stupide mais très importante. »

« De quoi est-ce qu’il s’agit ? Fais attention à ce que tu vas dire … fais très attention. »

« Je vais serrer Waram dans mes bras, voilà tout. Ça me semble être la seule solution pour réussir à l’apaiser et le calmer. Ca me semble être … juste être ça … qu’il faut faire. »

« C’est de la pure folie ! Waram va tout simplement t’annihiler ! »

Mais n’était-ce pas ce qu’elle recherchait ? Elle avait pourtant dire que c’était une idiotie de sa part. Mais c’était l’idiotie qu’elle voulait accomplir. Sans même prévenir, elle courut vers Waram avant de lui sauter au cou. Aussitôt, un poing s’enfonça dans son ventre, Waram hurlant avec rage :

« Lâches-moi Sanphinoa ! Lâches-moi ! Je t’ai dit de me lâcher ! »

« Tant que tu n’auras pas accepté que toi et moi, nous discutions ensembles, il en est hors de question. Tout simplement hors de question. »

« JE VAIS T’ECLATER ! TU VAS ME LÂCHER ! »

Il ne lésinait pas sur la puissance de ses coups. Chaque frappe faisait cracher une gerbe de sang à l’adolescente, celle-ci ayant ses mains qui serraient avec encore plus de conviction le corps de Waram. L’adolescent aux cheveux noirs bafouillait :

« Mais mais mais … tombes ! Je t’ai dit de tomber ! Tombes ! Ne te relèves pas ! »

« Pas tant que toi et moi, nous serons en froid. Ça a assez duré, Waram. J’ai tellement plus souffert de ton absence à mes côtés que des coups que tu me donnes en ce moment. »

Encore un coup, puis un autre. Il continuait, mais avec plus d’espace entre chaque frappe. Il semblait devenir si las, si démotivé, si fatigué. Il bredouilla en la regardant :

« Ca vous aurait fait du mal de me le dire en face hein ? De me dire que j’avais raconté une chose horrible pour toi ? Ca vous aurait fait mal hein ? »

« Non, on voulait juste que tu apprennes mais … tu ne sais pas justement à quel point cela peut faire mal à une fille … mais pas grave …Waram. Je suis fatiguée. »

« Tu es fatiguée ? Comment ça ? Nous sommes en plein combat. Ce n’est pas le moment d’être fatiguée ! On doit encore se battre et … »

Il sentit son poids qui s’affalait sur son corps. Tout l’être féminin était maintenant avachi sur Waram alors qu’il posait une main sur son dos. Il se tourna vers l’arbitre, celui-ci criant :

« Va … Vainqueur du combat : Waram, chevalier-pokemon d’argent du Diamat ! »

Mais presqu’aussitôt, l’arbitre s’était rapproché d’eux, regardant dans quel état se trouvait Sanphinoa avant de la prendre des bras de Waram.

« Cela ne passera pas inaperçu, Waram. Que ça soit bien clair. Cet acte est .. »

« Punissez-moi, je m’en fiche. Je crois que je l’ai déjà été assez aujourd’hui. Sanphinoa a plus besoin de soins que moi de réprimandes. Vous devriez aller l’emmener le plus vite possible à l’infirmerie. Moi, je vais juste aller dans ma chambre, je crois. »

Enfin son dortoir. Son armure quitta le reste de son corps avant qu’il ne soupire. Il avait encore gagné un combat mais cette fois, il se sentait terriblement mal. Sanphinoa était dans les bras de l’arbitre qui s’éloignait. Il pouvait … faire encore quelque chose non ? Le regard de Waram n’échappa pas à Sarine, celle-ci disant :

« Qu’est-ce que tu attends,Waram ? Dépêches-toi avant qu’il ne soit trop tard. »

« Non, je pense que c’est bon. Je pense que c’est parfaitement bon, oui. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Je n’ai pas à me mêler de tout cela, loin de là. Mais non, mais non. »

« FAIS-LE ! MAINTENANT ! Waram, tu vas le regretter sinon ! »

Mais mais mais … NON ! Il ne le fera pas ! Il était peut-être un trouillard dans l’âme mais qu’importe ! Il commença à courir à l’opposé de l’arbitre et du corps inanimé de Sanphinoa, fonçant vers le dortoir sans même attendre que Sarine n’arrive.

« Waram ? Ne me dit pas que tu comptes me faire croire que tu dors, n’est-ce pas ? Il faut que tu ailles te faire soigner. Je crois que Sanphinoa a réussi à te blesser. » dit l’armure-pokémon en rentrant dans le dortoir, quelques minutes après lui. Il s’était tout simplement couché sur le lit, s’emmitouflant sous la couette.

« Je ne suis pas blessé et je sais que tu veux que j’aille là-bas pour aller voir son état de santé. Mais je ne le ferais pas, je ne suis pas assez stupide pour tomber dans ce piège. »

« Pourquoi est-ce que tu parles d’un piège ? Ça n’a rien de tout ça ! »

« Je veux juste que l’on me laisse tranquille. Je voulais pas en arriver là. Je suis juste un monstre, comme tout le monde va se l’imaginer dès demain. »

« Pourquoi est-ce que tu vois tout en noir ? Enfin, d’accord, je comprends que tu veuilles dormir et penser à autre chose. Mais demain, n’hésites pas à aller voir Sanphinoa, d’accord ? Ca sera mieux pour vous deux … voire tout le monde. »

« Je verrais seulement si je suis motivé pour cela. Mais je ne penses pas l’être, voilà tout. Bonne nuit … même si on est qu’en fin d’après-midi. »

Il avait tout simplement fermé les yeux avant de chercher à se plonger dans le sommeil. Un sommeil qui ne voulait pas arriver alors qu’il réfléchissait à ce qu’il avait accomplit aujourd’hui. Il avait faillit étrangler Sanphinoa. Il avait faillit la tuer. Il n’avait jamais voulu ça ! Il n’avait jamais voulu arriver à une telle extrêmité. Il était perdu. Juste perdu.

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