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Chapitre 4 : A la recherche d’informations

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Chapitre 4 : A la recherche d’informations

« Veuillez déposer vos armes au sol et ne faire aucun geste brusque. La Gardevoir vient avec moi … Me suis-je bien fait comprendre ? » osé-je dire alors que je tremblais un peu à l’idée d’utiliser mon pistolet. Tout pouvait partir … n’importe comment.

« Non mais tu l’entends ? T’as vu ce qu’il nous demande ? Il a du cran, le petit. »

« Je vais sur mes vingt-trois ans mais je ne crois pas que cela vous concerne. Je n’ai pas envie de me répéter alors … Laissez cette Gardevoir partir maintenant. »


Je dois penser à autre chose. Je ne dois pas me focaliser sur cette créature difforme physiquement. Oui … Elle n’est pas normale … Mais elle me regarde avec ses yeux dorés, reconnaissante de ce que je fais. Utiliser mon arme ? Je n’arrive pas à y penser. A m’imaginer tirer sur ces hommes. Par contre, je suis sûr d’une chose : ils ont moins de réticence à cela. De plus, les trois hommes ont le sourire aux lèvres. Ils savent que je tremble rien qu’à cette idée. Ils en profitent …

« Tu ferais mieux de rentrer chez ta mère. Elle risque de s’inquié … »

Une balle partit … mais bien de mon côté. L’homme qui avait prononcé ses paroles pousse un cri de douleur alors que son épaule droite est maintenant parcourue par un trou. J’ai tiré … J’ai tout simplement tiré … Je n’arrive pas à croire ce que j’ai fait mais … Il a suffi qu’il dise cela … pour que je commette l’irréparable.

Et la Gardevoir dans tout cela ? Et bien … Elle vient de se téléporter devant mes yeux, disparaissant complètement. Elle a profité de la situation. Tant mieux … Car personnellement, je ne pense pas que ça va être joyeux pour moi. Loin de là … L’un des trois hommes s’approche de celui qui est blessé, disant :

« Qu’est-ce qu’il a fait ce con ? Il t’a tiré dessus ? »

« JE VAIS LUI FAIRE LA PEAU A CE SALOPARD ! » hurle l’homme blessé.

« Et la Gardevoir s’est téléportée ! Il n’avait pas été dit qu’elle ne pouvait pas ? » demande le troisième, le premier reprenant avec énervement :

« Normalement, elle était conditionnée pour ne même pas réagir ! Sinon, il fallait lui mettre un diadème de contrôle mental ! Tsss ! Putain ! Faut le buter, lui donner une leçon avant de le flinguer ! Faites tout pour qu’il souffre ! Et ensuite, on retrouve cette Gardevoir ! »

Je dois courir ! J’ai terminé ce que j’avais à faire ! Sans même attendre qu’il réagisse, me voilà en train de m’enfuir comme un beau diable alors que je suis poursuivi par les trois hommes, dont un plutôt touché. Les balles fussent mais ne me touchent pas. Il faut dire qu’à travers les arbres, c’est plus difficile qu’il n’y parait.

« Cours bon sang ! Cours ! Et ne regarde même pas en arrière ! Je suis plutôt doué pour la course non ? C’est l’heure de le montrer ! »

Je ne peux qu’essayer de m’encourager en me parlant à moi-même alors que je vagabonde à travers les arbres. Je dois me dépêcher et vite !
Mais j’entends les hommes derrière moi. Du moins, deux pas singuliers … et deux voix différentes. De toute façon, le troisième ne doit pas être trop loin non plus. Juste un peu en retard à cause du bras dans lequel j’ai tiré quelques minutes auparavant. Ah … Bon sang ! Si encore cette Gardevoir était venue vers moi … J’aurai pu alors la garder auprès de moi pour réussir à l’interroger ! C’est une pokémon psychique ! Donc une créature plutôt intelligente non ? Cela aurait été plus qu’utile !

« AH ! LE VOILA ! Espèce de salopard ! »

Quoi ? A force de penser et surtout de reprendre mon souffle pour quelques secondes, voilà qu’ils sont déjà à ma hauteur ! Je recommence à courir mais une balle fusse et traverse mon épaule gauche. Je pousse un cri de douleur avant de m’écrouler au sol. Ah … Ah ! C’est la première fois ! C’est la première fois que je me prends une balle ! Ca fait mal ! Ca fait si mal ! J’ai l’impression que l’air s’insinue à l’intérieur même de mon corps alors qu’un flot rouge s’écoule de ma blessure.

« Hahahaha ! Bien visé ! Cet imbécile n’a ce qu’il mérite ! Vas-y ! Bloque-le et on va attendre qu’il arrive. Je suis sûr qu’il va adorer lui foutre une balle dans la tête ! »

Je sens un pied qui se pose sur mon dos, l’autre sur ma main pour me forcer à lâcher mon arme. Je ne peux rien faire … rien du tout même. Je suis pris au piège. Je tente de me mouvoir mais c’est inutile. Ils me bloquent que trop bien. Est-ce déjà ma dernière heure qui est arrivée ? Sans même avoir réussi … ne serait-ce qu’à retrouver les assassins de mon père ? Si encore … J’étais mort au combat … En affrontant les assassins … Mais là … Face à trois petites frappes de bas étage. J’ai honte de moi.

« Quoi ? Vous l’avez trouvé ! Hahaha … Merci de me l’avoir gardé sous le pied. »

Voilà qu’on me force à me retourner pour apercevoir les trois hommes. Celui avec la blessure au bras, comme moi, a son pistolet à hauteur de mon visage. Le canon est à peine à une vingtaine de centimètres de mon front. Je ne peux que déglutir, fermant les yeux.

« Mais qu’est-ce qui se passe putain ! »

J’entends les cris de rage d’un des trois hommes … puis plus rien. J’ouvre à nouveau les yeux, remarquant … que je suis en pleine campagne … non-loin de la route. Comment cela se fait ? Rapidement, je comprends … La Gardevoir m’a sauvé la vie … pour me remercier de ce que j’ai fait. Ah … Je devrais aussi la remercier si je pouvais la voir. Mais ce n’est pas le cas. Et voilà que je me retrouve à quitter un peu la route pour éviter les problèmes, une main sur ma blessure. Je dois aller en ville … me faire soigner. D’ailleurs, maintenant que j’ai perdu mon arme, je me sens si faible et démuni. Mais au moins, j’ai encore mon portable et un rapide coup de fil au commissariat, voilà que j’entends hurler :

« Quoi ? Qu’est-ce que tu as fait ? BON SANG ! On vient te chercher tout de suite ! Reste où tu es ! C’est bien compris, Ric ? »

Hahaha. Loïc a l’air furax. Sans lui avoir donné tous les détails, je lui ai juste expliqué que je me suis pris une balle dans le bras, que j’ai perdu mon arme et que j’ai eu affaire à trois voyous. Je n’ai pas parlé de la Gardevoir pour l’heure. Cela peut attendre.

Et voilà … Moins d’une heure plus tard, je suis assis sur une table d’opération alors qu’une jolie infirmière aux cheveux blonds me fait un bandage au bras. Oh, bien entendu, j’ai eu le droit à la radiographie. Ca m’a traversé le bras sans rien d’autre. Puis finalement, il a bien fallu que je m’explique à Loïc qui est bien remonté contre moi. Après mes rapides explications, il semble se calmer et me dit tout simplement :

« Ric … Tu ne dois pas te mêler de ce genre d’histoires. C’est vraiment bien trop gros pour toi. Tu risques de le regretter amèrement … Tu n’as pas encore la carrure pour ça. »

« Pourtant, je m’en suis sorti vivant. Ca se voit non ? »

« Car c’était un coup de chance … Si cette Gardevoir n’avait pas décidé de te sauver, nous t’aurions retrouvé dans les bois, avec une balle logée en pleine tête. Tu comprends ce que je veux dire ? Tu joues à un jeu bien trop dangereux. »

« Oui mais je ne vais pas arrêter maintenant ! Je suis sûr que c’est quelque chose d’important ! » m’écrié-je, celui que je considère comme mon père de substitution poussant un profond soupir désabusé. Il reprend :

« Comme tu le désires … Mais fais réellement attention. Si tu retrouves cette Gardevoir, emmène-là donc au commissariat. Elle sera plus en sécurité et nous trouverons sûrement un traducteur qui peut nous aider à comprendre ce qu’elle va dire. »

« Les pokémons psychiques ne sont pas capables d’exprimer leurs sentiments et leurs émotions ? Ca serait bien plus simple avec une Gardevoir non ? »

« Sûrement … Bon … Visiblement, tu es indisponible pour quelques jours. Tu vas devoir prendre un congé d’une bonne semaine voir deux. Mais n’oublies pas de passer au commissariat quelques fois pour prendre des nouvelles et en donner des tiennes. » termine de dire Loïc avant de quitter la pièce.

Moi ? Il est tout simplement hors de question d’abandonner cette affaire que je viens de commencer. Du moins … Je ne suis clairement pas motivé à cela. J’attends que le médecin m’annonce ce que je dois faire, ne pas faire et me voilà finalement parti de l’hôpital. Je ne perds pas de temps et je rentre chez moi. J’avoue que je m’attendais à voir les trois hommes me pourchasser mais la police était arrivée bien rapidement, surtout pour le meilleur que le pire. Ah … Bon … Mes journées allaient être longues.

Quand je suis rentré chez moi, je m’installe directement sur l’ordinateur et j’observe le bandage à mon bras. Voilà ce que ce genre d’imbécilités et d’actes imprudents m’ont emmené. Rien de bien beau malheureusement. J’allume mon écran, ma tour et je m’installe confortablement. Je sens que je vais en passer du temps, beaucoup de temps même.

« Bon … Mon petit Ric, t’as du pain sur la planche ! » me dit-je pour me motiver alors que je vais sur un site de recherches. L’un des meilleurs moyens d’obtenir les réponses aux nombreuses questions que je me pose.

Voilà six bonnes heures qui s’écoulent sans même que je le remarque. Pourtant, je n’arrête pas mes recherches, même les plus tordues et saugrenues. Il faut dire que je ne m’attendais pas à avoir … autant de résultats sur la poképhilie et surtout sur les bordels pokémons. J’apprends que cela date d’environ une dizaine d’années, que les progrès scientifiques là-dedans sont surprenants.
« Et dire que je me dois me taper les détails. »


Des détails qui me donnent envie de vomir. Ce n’est pas que j’ai quelque chose contre le sexe, loin de là … mais ce genre de choses … J’ai la nausée rien qu’à imaginer tout ça. Surtout les positions dans lesquelles je trouve ces hommes, ces femmes … et ces pokémons à moitié humains. Après six heures je me sens obligé de me reposer … pour ma santé mentale.

Je me couche sur le canapé, ne cherchant même pas à regarder la télévision. Je suis trop préoccupé, trop malmené psychologiquement pour avoir la tête à ça. Cette Gardevoir … Si je n’avais pas réussi à l’en sortir, qu’est-ce qu’elle serait devenue ? Qu’est-ce qu’elle aurait subie ? Ah ! Rien que … Oh je me sens mal ! Je me lève à toute allure et je me dirige vers la salle de bain. Pourtant, je m’arrête subitement quand je vois … la créature en face de moi.

« Mais tu es … » commencé-je en la regardant.

C’était la Gardevoir ! La Gardevoir que j’ai sauvée ! Qu’est-ce qu’elle fait là ? Un petit regard sur elle et voilà que ces foutues images me reviennent en mémoire. J’émets une mine de dégoût alors que la Gardevoir continue de m’observer en silence.

« Tu es capable de parler ? Tu as réussi à t’en tirer ? Tant mieux alors … »

Puis subitement, elle commence à rougir, se caressant le ventre avant de se téléporter devant mes yeux. Voilà qu’elle a disparu sans un mot. Et me voilà encore plus perplexe qu’auparavant. Mais au final, je n’ai toujours pas avancé.

Chapitre 3 : Inhumain

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Chapitre 3 : Inhumain

« Oh le beau gosse ! Mais mais … C’est moi ou tu t’es mis du parfum ?! » s’écrit Alphonse avant de me renifler le cou comme le ferait mon Ponchien.

« Je pense qu’il faut être un tant soit peu présentable … pour une telle occasion. Tu penses vraiment que tu vas rentrer habillé comme un clochard ? Je ne dis pas que tu es habillé comme ça, je te fais juste la réflexion. » dit-je en réponse à ses paroles.

« Oh, arrête de faire la tête. Enfin … Je t’avoue quand même … que je me sens pas vraiment dans mon assiette. C’est pas le fait de mentir à mon père mais … »

« C’est pareil pour moi. Tu crois que je visite ce genre d’endroits quotidiennement ? Ça ne le ferait pas pour un policier. Par contre, tu es venu avec ta voiture ? »

Il me demande de descendre avec lui, désignant la voiture noire que nous allons utiliser. Je ne suis pas très collectionneur ou plutôt … amateur de voitures donc les marques me laissent vraiment indifférent. Moi, tant qu’une voiture a quatre roues, un moteur, bref qu’elle roule, ça me suffit amplement. Un petit tour de clé et nous voilà parti en direction de cette fameuse discothèque. Pour avoir une « preuve », nous avons décidé de garder la brochure.

Et voilà … Même sans être à l’intérieur, la musique de la discothèque résonne à mes oreilles tandis qu’Alphonse descend de la voiture en premier. J’espère que nos fringues conviendront. Je ne suis pas un habitué de ces boîtes de nuit. Loin de là même. A l’entrée, on doit être fouillés pour être sûrs qu’on ne transporte aucune arme. Tant mieux. J’avais prévenu Alphonse de toute façon. On veut éviter de paraître suspect.
« Alphonse, on se paye quelques consommations, on reste une demi-heure, une heure dans le coin … « normal » de la boîte et ensuite, on va chercher l’autre endroit. » dit-je alors qu’Alphonse hoche la tête. Avec un tel boucan de toute façon, mes paroles ne vont pas très loin. Autant dire que pour l’heure qui suit, mes oreilles vont trinquer !

Pendant que j’observe Alphonse qui se démène comme un beau diable sur la piste de danse, je prends des consommations non-alcoolisées. D’ailleurs, vu le prix que coûte ne serait-ce qu’un simple verre de Cona, j’évite d’en abuser. Mais au moins, le temps passe et nul ne vient me déranger. Je n’ai sûrement pas la dégaine pour ça.

Finalement, au bout de trois quarts d’heure, je me lève et m’approche d’Alphonse. D’un geste de la main, je lui demande de me suivre tout en lui signalant sur ma montre que c’est l’heure. L’heure de quoi ? Il le sait aussi bien que moi. Maintenant, nous sommes deux à rechercher du regard un endroit bien spécial … une porte différente des autres.

« Hey … Ric, j’ai l’impression que c’est par ici. »

Alphonse me prend la manche, me forçant à regarder sur ma droite. C’est vrai … Deux gardes à la tenue noire et qui surtout ont l’air bien musclés. Rien que ça … Et plusieurs personnes pénètrent par cette porte. Peut-être alors le paradis de l’autre côté ? Nous nous approchons de la porte, les gardes nous arrêtent aussitôt. L’un entre deux clame :

« On peut savoir où vous comptez aller les avortons ? »

« A ce coin « spécial » de la discothèque. Vous savez … La brochure. » murmuré-je avant de sortir le papier froissé pour le présenter Néanmoins, les deux loubards ne bronchent pas. C’est maintenant au second de dire :

« Et tu crois que ça nous suffit ou quoi ? C’est … »

« Samantha, c’est Samantha qui nous envoie. J’espère que ça vous convient. » coupe Alphonse, espérant surtout que son bluff fonctionne.

« Ah ! Samantha … La petite Samantha … L’une des premières à essayer le duo. Il fallait le dire tout de suite. Bon, vous pouvez rentrer tous les deux. »

Je me retiens de pousser un soupir de soulagement, Alphonse faisant de même. Et voilà que le décor change complètement. Ici, tout si … insonorisé … En fait, il n’y a pas de bruit … ou alors une musique plutôt douce et calme … presque inaudible. C’est bizarre … Néanmoins, une « hôtesse » se présente à nous avec une tenue montrant plus de chair qu’elle n’en cache.

« Oh ? Deux personnes ? Voulez-vous être ensembles ? Ou chacun avoir son petit « espace privé » ? Bienvenue parmi nous. Vous êtes visiblement là pour notre petit « bonus » ? »

« C’est exact … Par contre, même si nous sommes amis, j’aimerai un peu de discrétion. » » murmuré-je alors que la femme qui avait déjà au minimum une trentaine d’années au compteur me répondit :

« Oh bien entendu … Je comprends parfaitement. Cela peut sembler si … « non-naturel » la première fois mais ne vous en faites pas, cette nouvelle forme de plaisir a aussi ses propres charmes. Accompagnez-moi donc. »

Sur ces belles paroles, moi comme Alphonse décidons alors de l’écouter. Rapidement, Alphonse est mis dans une salle située sur le mur droit du couloir que nous empruntons. Un simple hochement de tête pour bien montrer que nous ne sommes pas là pour nous « amuser ». Pendant le reste du trajet, je ne peux m’empêcher de regarder autour de moi. Certaines parties des murs ont des vitres et ce que je vois à travers a de quoi me faire hausser un sourcil … ou alors le repas que j’ai eu quelques heures auparavant.

« Pour l’heure, nos premières tentatives ne marchent que des pokémons qui ont déjà une apparence fortement humanoïde à la base. Mais de jour en jour, le marché est tel qu’il est déjà question de donner une forme plus humaine à des créatures à moitié humanoïde. Du genre, je peux déjà vous citer que la ligne d’évolution du Salamèche et de Carapuce sont en bonne voie pour être nos futurs produits. Oh, elles seront bien entendu testées auparavant mais imaginer donc une Reptincel bien chaleureuse ou alors une belle Tortank qui retire les écailles de sa carapace pour vos yeux ? C’est ce que nous proposons ! Oh ! Je parle, je parle … Voilà donc votre salle. Je pense que vous voulez une salle discrète donc aucun bruit n’en sortira, aucun son n’en rentrera. Vous avez des consommations, une table, de quoi mettre un peu de musique langoureuse ou plus « brutale » si vous le préférez. Je vais vous envoyer l’une de nos « nouvelles mascottes » pour que vous puissiez apprécier toute la douceur et le charme de celles-ci. » termine finalement de dire la femme en me faisant rentrer dans une pièce.

« Merci bien … de votre accueil. »

C’est bien la seule chose que je puisse dire alors que j’observe la salle. Des murs moelleux de couleur rouge, rien que ça… Et le lit ? Avec de drapes en soie rouge eux aussi … A croire que le rouge est la couleur de l’amour. Enfin, maintenant, je m’en doute moins. Par contre, je suis un peu effrayé par ce qu’a dit la femme. Je m’installe sur un fauteuil en attendant.

« Lockpin ? Lock ? »

Je sursaute au petit cri que je viens d’entendre. Une porte s’ouvre, laissant paraître une Lockpin. Elle semble assez timide mais ce que je remarque est plus qu’effrayant … Du moins, à mes yeux. Son visage a des traits humains, si humains … En fait, c’est bien là la seule partie humaine et sans fourrure que je peux apercevoir. Ses deux yeux rubis, elle a le visage d’une jeune humaine d’environ vingt ans ? Je n’oublie pas aussi les deux protubérances mammaires recouvertes par la fourrure. Elle n’a rien à envier aux femmes qui sillonnent les rues en pleine soirée. Oui … A vue de nez, c’est une poitrine de taille moyenne et lorsqu’elle remarque mon regard fixé sur cette partie, elle relève un peu sa fourrure pour laisser paraître deux tétons de couleur noir. Je ne peux pas m’empêcher d’être dégouté. Je ne peux pas … Je me sens mal … Si mal même. La Lockpin s’approche de moi, frottant son visage contre ma joue. Elle semble heureuse … et si câline. C’est stupide … Si stupide … Elle a aussi un début de chevelure brune … mais ses oreilles restent les mêmes. Je ne peux m’empêcher d’approcher une main sur ses oreilles, la Lockpin poussant un feulement au contact de ma main sur celles-ci. Ah ! Je la recule aussitôt, remarquant maintenant les petites pointes noires de ses tétons. Elle est excitée … terriblement excitée … et avec sa bouche ouverte, sa langue à moitié sortie, elle n’attend plus qu’une chose. Que je m’occupe d’elle. Pourtant, je me lève brusquement, la mettant assise sur le fauteuil que j’occupais précédemment.

« Pardon mais … Je crois que ça ne va pas être possible ! »

« Lockpin ? » murmure la créature à moitié-humaine. Je ne peux même pas parler d’humanoïde … car avec ce visage rougi d’excitation mais si … humain … Ah ! Je préfère m’en aller avant qu’il ne soit trop tard !

Je sillonne les couloirs, laissant seule cette Lockpin un peu trop … spéciale à mon goût. Je préfère dire spéciale malgré le fait que je sois dégoûté par ce que je viens de voir. Je ne peux pas … Je ne pourrais pas imaginer ne serait-ce que mon Ponchien devenir un mâle comme ça, le sexe à l’air juste pour plaire à une veuve un peu trop joyeuse. Je me dirige à travers les couloirs, remarquant une porte qui donne accès … à la sortie ? Bien entendu, ce n’est que dans un sens. Il est impossible de rentrer de ce côté. Je remarque que je suis à une vingtaine de mètres de la discothèque et j’attends Alphonse.

Ca ne tarde pas … Moins d’une quinzaine de minutes plus tard, il est dehors et je remarque que sa tenue est un peu … Disons qu’il était plus propre au départ. Là, avec la chemise sortie, les cheveux ébouriffés, je me demande quand même s’il n’a pas goûté un peu à ce genre de plaisir. Je ne préfère pas juger avant de connaître. Je lui demande :

« Alors … Qu’est-ce que ça a donné ? »

« D’abord une simple femme … Je l’ai laissé me toucher … Puis ensuite, j’ai vu arriver … Je ne sais quoi … Je crois que c’était un Mr.Mime mais féminin ! Enfin, il avait … Enfin ! Tu vois ! Elle avait ce qu’il faut là où il faut et … Oh, je me sens mal. »

« T’es pas le seul … On ferait mieux de rentrer. » annoncé-je alors qu’il hausse la tête pour confirmer mes dires. Nous nous dirigeons vers la voiture que je conduis puis nous nous séparons chacun de notre côté. Il vaut mieux … ne pas discuter de cela pour l’heure.

Lorsqu’il est l’heure de reprendre le travail, je ne peux pas. Je suis vraiment trop perturbé par cette histoire, beaucoup trop pour faire mon rôle de policier. Je suis obligé de demander une journée de repos. Une journée … C’est tout ce que je demande. Pour faire un peu le vide dans mon esprit. Je sors de chez moi, commençant à vagabonder dans les rues … puis à sortir de la ville. Oui … Je ne suis plus dans la ville.

« Cela faisait longtemps … que je n’avais plus mis les pieds à la campagne. » dis-je à voix haute bien que je suis seul.
Cette Lockpin … Elle ne semblait pas dans son état normal. C’est ce à quoi je pense lorsque je me rappelle de cette scène. Du moins … Elle semblait plutôt assez … « forte » sexuellement. Comme si elle avait pris du viakra ou ces petites pilules qui font un effet dévastateur. Enfin, ce n’est pas mon problème de ce côté. Oui … Mon problème, c’est plus ce bordel pokémon sur lequel je suis tombé. Je reste sceptique … tellement sceptique. C’est de la prostitution donc illégal … mais avec des pokémons ?

« C’est juste absurde ! Comment est-ce que l’on peut s’imaginer faire ça avec une pokémon ? Hein ? C’est complètement con et dégoûtant ! » m’écrié-je avec énervement.

Absurde ! Absurde ! Absurde ! J’enrage mais je ne sais même pas envers qui ! Envers moi qui n’a pu rien faire à part m’enfuir ? Envers ces gérants de bordel ? Envers cette Lockpin qui ne semblait pas comprendre sa situation ? Si seulement je pouvais sauver l’une de ces créatures … Pour qu’on puisse essayer de comprendre ce qui se passe … Comment ça se fait … que de tels êtres existent … Ca me permettrait alors de mieux appréhender la situation. Mais voilà, la réalité est toute autre. A force de marcher, je me rends compte que je suis de plus en plus éloigné de la ville. Au moins à un ou deux bons kilomètres de celle-ci.

« Hum ! Je ne dois plus être trop éloignée du bunker abandonné. »

Ah ! Le bunker … J’y allais avec Alphonse quand j’étais plus jeune. L’un des vestiges de nos anciens combattants qui avaient lutté pour notre beau pays. Visiblement, ce beau pays avait bien vite changé de visage après ces guerres. Oui, je suis du genre très mesquin quand il s’agit de … tout ça. Ca m’énerve … Ca m’enrage même plus que tout.

« Une petite visite dans le bunker ne peut pas me faire du mal de toute façon. »

C’était là l’idée que je venais d’avoir pour espérer trouver un peu de paix intérieure. Dis comme ça, ça paraissait complètement niais … ou poétique mais bon, ce que les autres pensent en ce moment même, ça m’importe peu. Après cinq nouvelles minutes de marche, je remarque un petit détail saugrenu. Des traces de voiture … Et surtout … Le chemin semble avoir été travaillé … Pourtant, à mon époque, lorsque j’étais adolescent, l’herbe recouvrait ces parties. C’était bizarre … Franchement bizarre. J’accélère le pas, passant maintenant à travers les arbres. Ca me semble même un peu trop suspect.

Et à force d’une marche incessante, j’arrive finalement au bunker … ou plutôt derrière le bunker ! Car oui, j’ai décidé de ne pas me montrer s’il y avait trop de problèmes. Et visiblement, j’ai bien fait. Je remarque une étrange voiture noire, plutôt longue, devant le bunker. Le bunker serait donc habité ? Première nouvelle et pas des meilleures, je dois dire.

Qu’est-ce que ça veut … Enfin qui est-ce … Qui vit là-dedans ? Peut-être des SDFs ? Des sans-abris ? Non … Pas avec une telle voiture. Je n’aime pas me voiler la face mais il y a des chances que je sois tombé sur un gros morceau. Et qui dit gros morceau dit souvent gros ennui. Néanmoins, je reste à l’abri derrière un arbre, attendant que tout continue de se dérouler devant mes yeux. Puis finalement, la porte s’ouvre, plusieurs voix se faisant entendre, principalement masculines.

« Vous avez compris ? Il faut absolument l’emmener en ville. Normalement, elle sera réceptionnée cette nuit, il l’attend. Faites attention ! »

« C’est bon, c’est bon, le scientifique ! On a compris parfaitement ce que tu nous dis ! Ne nous prend pas non plus de parfaits abrutis ! »

« On ne sait jamais avec vous … Il suffirait d’une simple erreur … De toute façon, elle est docile et elle ne fera rien de mal. »

La porte se referme d’après le bruit qu’elle émet. Je peux enfin regarder rapidement ce qui se passe. Trois hommes …. Habillés tout de noir. Les parfaits membres d’un gang ou du moins hommes de main. Ils entourèrent une étrange créature. Un pokémon ? Il faut que je me rapproche avant qu’il ne soit trop tard ! Un peu de mouvement et j’ai une meilleure vue.

« Mais ? Qu’est-ce que … Une Gardevoir ? »

C’est bien ce que je vois ! Une Gardevoir ! Mais elle a une étrange couleur ! Une chevelure bleue … Une robe blanche aussi … mais aussi des yeux dorés d’après ce que je peux voir. Enfin, sa robe est un peu ouverte sur le côté, laissant paraître de magnifiques jambes blanches et féminines. D’ailleurs, l’autre point que je remarque chez cette Gardevoir … C’est … Oh non ! OH NON, NON ET NON !

« Qui est-ce ce type ? » s’écrit l’un des hommes.

« Les mains en l’air ! Lâchez cette Gardevoir ! »

C’est bien moi qui vient de prendre la parole, mon arme à la main comme à chaque fois que je sors de chez moi. Je ne peux pas m’en empêcher … Mais j’ai un autre de ces monstres en main. Cette Gardevoir … Sa corne orange est en partie camouflée par une poitrine d’une taille généreuse. Heureusement pour moi, il semble que la robe blanche serve réellement dans ce cas précis puisque je ne vois rien qui pointe ou autre. La Gardevoir me regarde avec étonnement. Ses yeux dorés sont vraiment majestueux, je dois l’avouer.

« Merde ! Un poulet ! Et il sait où se trouve le laboratoire ! »

« On fait quoi alors ? »

« T’es con ou tu le fais exprès ? On doit éliminer toute preuve ! Faut le buter ! »

Pourquoi j’ai l’impression d’avoir fait une connerie ? Ah sûrement à cause du regard triste qu’avait la Gardevoir avant d’avoir celui de la surprise que je suis arrivé. Bon … Le gros souci est … bien que j’ai une arme en main, je ne suis pas sûr d’être apte à l’utiliser. De même, à trois contre un, ça veut dire trois balles contre une. Visiblement, ça promet !

Chapitre 2 : La loi, c’est nous

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Chapitre 2 : La loi, c’est nous

*Bibibibip ! Bibibibip !* Et voilà … Encore une nouvelle journée qui commence pour moi. Encore une nouvelle journée où je vais faire les mêmes choses, les mêmes gestes, dire les mêmes paroles. Je me lève de mon lit, éteignant ce réveil qui comme à son habitude, sonne beaucoup trop fort. Peut-être devrais-je le mettre plus loin de mon oreille ? Ca ne serait pas une mauvaise idée, j’en suis sûr et certain.

« Bon. » marmonné-je alors que je me déshabille. Et voilà encore d’autres affaires qui s’entassent dans un coin de ma chambre. Je dois réellement penser à faire une lessive. Mais bon, une toutes les deux semaines, ce n’est pas si effrayant que ça, n’est-ce pas ? Avec cette idée, je rentre dans la douche, me lavant la globalité du corps et la moindre parcelle de peau.

Puis, une demi-heure plus tard, je suis sorti de la douche, une serviette de bain autour du corps. N’étant pas réellement un grand lecteur, les seules informations que je récupère sont celles que j’obtiens grâce à la télévision. Vraiment une belle invention dans ce monde. Informations du jour : une nouvelle guerre civile s’est déclarée en Lébye, un petit pays se situant à l’est de la Fronse. Oh, petit pays, pas tellement si on compare à la Fronse mais qu’importe, ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus. De toute façon, moi et la géographie … J’ai intégré les forces de l’ordre dès l’âge de dix-huit ans, ayant passé deux années auparavant en tant que simple apprenti. Si on me considère ainsi, on peut le dire avec sincérité : je ne suis pas une lumière. Je n’ai pas fait d’études supérieures et je ne pense pas en faire. Je suis ainsi et je le resterai.

« Au revoir, papa. Au revoir, maman. » annoncé-je avant de refermer la porte derrière moi. Oui, c’était un automatisme pris au fil des années. Et je ne pense pas le perdre avant très longtemps. Maintenant que je suis en route vers le commissariat, je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces années de service.
Des années pour lesquelles j’ai perdu une bonne partie de mon temps. Oh … Je ne regrette pas du tout ce que je suis devenu, c’est ce que je voulais être mais … J’en ai assez … tellement assez de perdre mon temps de la sorte. Lorsque je pénètre dans le commissariat, ma contrariété doit sûrement se voir car la secrétaire me dit :

« Encore plongé dans tes pensées, Ric ? Tu sais parfaitement que c’est pour ton bien qu’ils font cela. Tu ne peux pas leur en vouloir. »

« Non, non … Ce n’est pas … Enfin si … » dit-je en balbutiant un peu. « Je suis vraiment si facile à lire que ça ? Je veux dire … Ca se lit sur mon visage ou quoi ? »

« A peu de choses près, c’est le cas ! Mais sache que le chef et Loïc font ça car toi comme Alphonse, vous êtes un peu les protégés du commissariat. »

« Je ne l’avais pas remarqué. » ironisé-je en haussant les épaules.

« Et ce dont je suis sûre, c’est que ton père, là où il est, veille sur toi. Et il ne voudrait sûrement pas que tu te mettes en quête de retrouver son assassin. »

« Encore en train de parler de ça, Ric ? » annonce une voix derrière moi que je reconnu comme celle de Loïc. Il fait un sourire doux, signe qu’il veut que j’arrête de parler de ça. Ce n’est pas de ma faute, je n’ai pas commencé à en parler que je sache !

« Bon … Ce n’est pas le plus important, Alphonse ! Je t’attends dans la voiture. »

Je ne vais pas chercher à en discuter plus longtemps. La conversation était terminée avant même d’avoir commencée. Quittant le commissariat aussi vite que j‘y étais rentré, je me dirige alors vers la voiture qui m’est attribuée, attendant Alphonse. Celui-ci ne tarde pas à rentrer dans la voiture, me regardant avec interrogation.

« J’ai même pas eu le droit à mon café, Ric ! »

« On ira t’en acheter un avec ton pain au chocolat quotidien. » répondu-je avec neutralité.

« Ouais mais ça vaut pas ton café. »
J’hausse les épaules une nouvelle fois, faisant tourner la clé pour allumer le contact. Pendant une quinzaine de minutes, je commence à rouler sans même savoir où me rendre. Il faut dire … que tout cela me fatigue. L’impression de ne jamais avancé. Finalement, je prends la parole alors qu’Alphonse revient avec son pain au chocolat et son gobelet de café :

« On va traquer des criminels aujourd’hui ! »

« C’est pas ce qu’on fait d’habitude ? Enfin, on chasse les petits voyous. »

« Non … Là, je te parle d’arrêter le plus de personnes au cas où. On va essayer d’attraper un gros morceau parmi les délinquants. Et ensuite … »

« Papa nous laissera des affaires plus sérieuses que des patrouilles complètement pourries ! » annonce le jeune homme aux cheveux noirs qui m’accompagne.

« C’est pas forcément pourri … C’est juste … ennuyeux. » dit-je en essayant d’édulcorer ses paroles car je n’aime guère qu’on parle de la sorte.

« Oui, oui, ne joue pas avec les mots, Ric. »

J’hausse les épaules sans chercher à lui répondre. Je n’ai pas envie de me battre, du moins, pas avec mon coéquipier. Encore aujourd’hui, je suis à la recherche d’un indice, d’un simple indice qui m’emmènerait alors à l’assassin de mon père.

Mais autant chercher une aiguille dans une meule de foin, si en cinq ans, je n’ai rien trouvé, ce n’est pas aujourd’hui que cela compte s’annoncer meilleur. Autant dire que ma motivation n’est pas à son maximum. Allons-bon, peut-être qu’aujourd’hui sera différent, pourquoi pas ?

Aussitôt dit, aussitôt fait, il faut moins d’une demi-heure pour que l’on mette la main sur un malfrat … ou plutôt un jeunot. C’est à peine s’il vient de sortir de l’adolescence. Néanmoins, à part le fait qu’ait soit habillé comme s’il vient de sortir de la décharge publique, on n’a rien à lui reprocher. Mais il faut dire qu’il a la tête de celui qui est prêt à commettre un crime dès que l’on a le dos tourné. Méfiance ! Sauf que je ne sais pas si je vais pouvoir la garder pour tout le reste de la journée, surtout avec des cas pareils.

« Le projet est réveillé depuis deux jours. Quelles sont les données ? »

« Tout semble opérationnel. Les petites … transformations physiques ne changent en rien ses capteurs sensoriels. Nous lui avons administré un aphrodisiaque. Les réactions sont remarquables. Son comportement est proche de l’humain. »

Deux hommes en blouse blanches discutent entre eux, des petits gémissements se faisant entendre non-loin d’eux. Couchée sur une table d’opération, une créature a sa vision cachée par un bandeau de métal. Ses jambes sont elles aussi bloquées par des morceaux de métal ? Seules ses mains sont libres, parcourant son corps qui semble subir un choc électrique à cause des nombreux spasmes. Mais est-ce vraiment à cause de l’électricité ?

« Quand est-ce que nous devons l’envoyer ? »

« D’ici une semaine, deux au grand maximum. Nous ne sommes guère loin de la ville où se trouve son commanditaire. Dès que cela sera fait, manipuler cette région sera bien plus simple. Mais pour l’heure, il faut que nous observions si son corps est peut-être trop réceptif ou non. Nous avons utilisé un pokémon bien particulier. »

« C’est exact même bien avant les modifications sur son corps. »

Les deux scientifiques observent une nouvelle fois l’être couché sur la table d’opérations, les gémissements devenant des longs râles où se mêlent le plaisir et la douleur.

« Toutes mes félicitations, Alphonse, Ric. Vous faites de l’excellent travail d’après ce que j’ai cru entendre. » annonce un homme qui est proche de la soixantaine d’années donc de la retraite. Un chapeau sur le sommet du crâne, une partie de ses cheveux gris camouflée par celui-ci, il a toujours le sourire aux lèvres. Il est un peu enveloppé, cela étant dû à l’âge avancé et surtout au fait qu’il apprécie un peu trop les beignets à la confiture et au chocolat.

« Merci beaucoup. Nous ne faisons que notre travail, monsieur Casior. » dis-je alors qu’Alphonse fait de même de son côté.

« Ohla ! Je vous ai déjà dit quelque chose les enfants, ici, on m’appelle Jérôme. Monsieur Jérôme passe encore mais pas de monsieur Casior. Bon … Toute façon, il est temps quand même que vous passiez aux affaires un peu plus sérieuses, n’est-ce pas ? Même si Loïc ne sera pas franchement d’accord avec ça, si je trouve une scène de crime, des problèmes de voisinage qui tournent au vinaigre, je vous contacte, d’accord ? »

« Mer … Merci beaucoup ! » s’écrit Alphonse à côté de moi, me perçant les oreilles. Et bien … Au moins, y en a un qui est heureux parmi nous deux. Enfin, de mon côté, ça ne veut pas dire que je suis malheureux d’apprendre ça. Je me dis juste qu’il était temps qu’on nous donne un tel travail. On est policiers ou non ? Tant mieux !

Et nous voilà parti pour une nouvelle journée ! Avec les petites remarques du commissaire Casior, autant dire que nous sommes motivés, moi et Alphonse. Motivé à chasser du brigand, à capturer des bandits, à arrêter des malfrats comme le ferait deux enfants qui jouent aux gendarmes et aux voleurs. Peut-être que cette journée ne s’annonce pas si mauvaise ?

« Tu peux nous donner tes papiers ? Et surtout nous dire ce que tu fais avec cette mérajouina ? T’es pas un peu jeune pour toucher à ça ? »

« Hey, monsieur ! Je vous jure ! C’est un Miaouss qui me l’a mis dans la poche ! »

« Ouais bien sûr, et tu veux me faire croire ça ? » annonce Alphonse en récupérant un petit sachet contenant une poudre dorée.

« Non mais je vous le promets sur la tête de ma mère malade et alitée ! » répond un adolescent qui doit avoir à peine seize ans mais habillé avec un jean troué de partout.

« Si tu es capable de comprendre ce que ça veut dire alitée, tu ferais mieux d’arrêter tes conneries dès maintenant et d’aller en cours. »

J’ai dit cela avec un ton sec et cassant. L’adolescent part après que je lui dise qu’il valait mieux pour lui que je ne le revois pas devant moi. Je suis ainsi, je ne peux pas m’en empêcher. J’espère sauver ces adolescents au lieu de les faire tomber encore plus bas que terre. Je sais bien que beaucoup de policiers préfèrent abuser de leurs supériorités mais moi … Ca ne me plaît pas. Me revoilà parti avec Alphonse pour la suite de la patrouille.

« Et je peux savoir c’est quoi ce torchon que t’as en main ? » demandé-je en récupérant un papier sur une fille qui doit avoir à peine l’âge de la majorité. Mais bon, vue la dégaine qu’elle a avec sa mini-jupe, son décolleté pigeonnant sur des seins sûrement refaits et son visage maquillé de partout la faisant ressembler à une Lippoutou, il n’y avait pas de doute sur l’activité qu’elle fait quotidiennement.

« Ca ? C’est juste pour me faire de l’argent de poche, rien d’autre, monsieur l’agent ! »

« Et tu vas me le promettre, n’est-ce pas ? Je sais bien qu’il n’y a pas de sot métier mais quand même … Tiens, prends-ça comme adresse. Si tu as un problème, tu pourras t’y rendre. Ils s’occuperont de toi … normalement. » murmuré-je avant d’écrire sur une feuille de papier, une adresse et le nom d’une personne spécialisée dans ce genre de « soucis » qu’ont les femmes qui proviennent d’autres pays.

La jeune femme s’éloigne tandis qu’encore une fois, ma gentillesse me perdra, je le sais parfaitement. Alphonse a le papier en main, haussant les sourcils avec l’air de celui qui se demande si ce qu’il lit est bien réel ou alors une vaste plaisanterie. Je lui demande :

« Y a quoi de si spécial sur cette brochure ? »

« De quoi être dégoûté, Ric. » m’annonce-t-il avant de me tendre la brochure. Un rapide coup d’œil et je vois que c’est une publicité pour une discothèque plutôt réputée. Néanmoins, c’est le reste de la brochure qui m’interpelle et je me sens obligé de la lire à haute voix :

« Nos hôtesses sont prêtes à vous accueillir 24 heures sur 24. Veuillez découvrir nos nouvelles attractions de charme où pokémons modifiés génétiquement se mêlent à nos demoiselles prêtes à toutes les folies pour vous servir le plus agréablement. »

Je ne peux m’empêcher d’émettre un rictus de dégoût en même temps qu’Alphonse. Ce n’est pas une bêtise, c’est tout ce qu’il y a de plus sérieux. Et si c’est aussi sérieux, alors …

« Ric ! On doit se rendre là-bas ! C’est peut-être la plus grosse affaire qu’on a eu ! »

« … … Il ne vaut pas éveiller les soupçons. Alphonse, d’ici la fin de la semaine, samedi soir, tu dis à ton père qu’on va en boîte. Comme on va y passer la soirée, que ce n’est pas fait sur le moment, il ne se posera pas de questions. Par contre, on y va en civil donc il faut absolument éviter de ramener ne serait-ce qu’une preuve que nous sommes policiers. »

« Je savais que tu aurais une bonne idée ! » s’écrit Alphonse, heureux d’entendre mon idée.

Bon … Il faut alors que l’on se prépare pour cette petite tournée bien spéciale. Peut-être que je peux espérer avoir des informations plus importantes ? Du moins, le début de cette quête éperdue dans laquelle je me suis lancé depuis bien plus de dix ans. Ah … On verra ce que cette discothèque a à m’offrir, voilà tout.

« Les derniers tests sont concluants. D’ici le début de la semaine prochaine, vous pouvez l’envoyer à son destinataire. Je pense qu’il sera ravi d’avoir son nouveau jouet. Nous pourrons alors commencer le contrôle total de cette ville et de ses alentours. »

« Les ordres sont formels. Nous devons faire attention à l’utilisation de ces êtres. S’il y en a trop dans un seul pays, cela serait problématique. »

« Il n’y pas lieu de s’inquiéter. Cette créature est docile … très docile même. De même, elle sera assez puissante pour une bonne partie de ce pays. Peu à peu, il prendra le pouvoir au sein même de la justice, gravissant les échelons. »

« Avant de vouloir poser la main sur l’économie d’un pays, il faut réussir à contrôler toutes ses ficelles, que cela soit politique ou autre. »

Mais ils sont tous d’accord : ce projet n’est que le début de l’implantation de leurs idées dans ce pays. Ailleurs, c’était déjà le cas, depuis quelques temps. Dès l’instant où cet être sera libre, alors cette ville, cette région puis ce pays se trouveront sous leur contrôle.

Chapitre 1 : Avec un ou deux sucres

ShiroiRyu
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Chapitre 1 : Avec un ou deux sucres

*Bibibibip ! Bibibibip !* Hum … Il est quelle heure encore ? Ah … Six heures. C’est vrai. Mettant une main devant ma bouche, je me dirige hors de mon lit, éteignant ce foutu réveil qui continue de sonner à la même heure. Assez … Ce n’est pas de ça dont j’ai besoin mais d’une bonne douche. Me dirigeant vers ma modeste salle de bains qui fait aussi toilette, signe que je ne vis pas dans le grand luxe, je laisse l’eau froide s’écouler sur mon corps pendant une dizaine de minutes.

« Ah … Ca fait du bien ! » m’écrié-je avant de passer maintenant à l’eau chaude. Les yeux verts grand ouverts maintenant que je suis parfaitement réveillé, je finis de me laver puis de raser les quelques poils apparus pendant la nuit sur mon visage. Ensuite, un peu de déodorant, de parfum, je m’habille correctement et me voilà prêt pour une nouvelle journée. Du moins, après pris un petit-déjeuner. Un verre d’eau et c’est parti. Je ne suis pas du genre à manger le matin de toute façon.

N’ayant pas de voiture bien que j’ai le permis, je me rends à pied en direction du commissariat. Ca ne me dérange pas. Pourquoi ? Tout simplement car ça me permet d’avoir de très bonnes jambes. Un aspect de mon physique plutôt utile dans le métier que j’accomplis tous les jours, hahaha. D’ailleurs, je viens d’arriver à l’endroit où j’officie. La petite marche, le réveil, toutes ces choses font qu’il est maintenant sept heures du matin. Je pénètre à l’intérieur de l’imposant bâtiment, une voix féminine me disant :

« Bonjour Ric. Toujours aussi matinal visiblement. Tu veux un croissant ? Ils sont chauds. Je sais bien que tu n’aimes pas manger le matin à part ces viennoiseries. »

« Ah … Merci Jenny. J’en veux bien un. Ils ne sont pas encore présents ? Dommage. » dis-je en ironisant un peu bien que je souriais. Jennifer, plus communément appelée Jenny dans le service, est celle qui ouvre le bâtiment chaque matin. Elle a une quarantaine d’années, est secrétaire et surtout très agréable avec quiconque. Au moins, ça donne toujours une bonne impression lorsque l’on pénétrait dans le bâtiment.

« Oh … T’en fais pas, ils ne vont pas tarder. Tu veux déjà les attendre à côté de la machine à café ? » me demande-t-elle en souriant de ses dents un peu jaunies.

« Jenny … S’il vous plaît … Pas vous quand même ? »

« Hahahaha. Ne t’inquiète pas, je m’amuse à tes dépends mais c’est toujours de façon très gentille. Mais quand même … Reconnais qu’avec un tel nom de famille … »

« Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ce n’est pas le nom de famille le problème mais le prénom. Je crois que mon père ne devait pas être très … « net » le jour où il m’a attribué celui-ci. » annoncé-je en souriant à cette femme si gentille. Rapidement, elle fut un peu gênée, passant un doigt pour nouer ses cheveux bruns plutôt courts autour de celui-ci.

« Désolée … Je n’aurai pas dû lancer un tel sujet de con … »

« Ah mais ça ne fait rien. Je ne regretterai jamais mon nom de famille comme mon prénom. Et puis, dans le fond, c’est plutôt drôle n’est-ce pas ? Enfin, il vaut mieux le prendre avec humour que s’énerver inutilement. Je vais déjà dans la salle d’attente. »

Je ne veux pas l’embarrasser encore plus. Ces personnes autour de moi, elles sont toutes sympathiques, bien trop sympathiques. Il faut dire que je suis « son » fils. Et qu’en tant que tel, lorsque j’avais décidé de les rejoindre, ils avaient été émus, très émus même. Enfin bon … Ce n’est pas si important que ça. Et puis, de toute façon, j’aime cette façon qu’ils ont de m’appeler de la sorte. D’ailleurs, même quand ils ne sont pas là, je peux entendre …

« Hey ! Ric Auré ! Tu me fais un café ? Deux sucres s’te plaît ! »

Je me retourne pour voir un homme aussi âgé que moi. Les cheveux noirs en bataille, signe d’une négligence capillaire au réveil du matin, il me regarde de ses yeux bruns rieurs tout en s’approchant de moi. Je lui répondis en soupirant, amusé :

« D’accord, d’accord. N’en profite pas trop. Visiblement, tu n’as pas eu le temps de te coiffer aujourd’hui. Encore une fois hein ? »

« Papa était déjà parti vers une petite tournée avant tout le monde et moi … Le réveil n’a pas sonné. Ah merci ! » s’écrit-il alors que je lui tend la tasse de café. Il commence à la boire devant moi, poussant un soupir de soulagement avant de se mettre à chantonner : « Mon soleil vient de se lever grâce à mon ami Ric Auré. »

« Alphonse … Arrête de te moquer de Ric. » annonce une nouvelle voix que je reconnais plus que facilement puisqu’il s’agit de Loïc … Loïc Stein, père d’Alphonse mais aussi … le meilleur ami du mien. La cinquantaine à peine entamée, il a quelques cheveux gris qui commencent à paraître sur les côtés de son crâne, le centre étant dégarni de toute chevelure. Il a une fine moustache dont on peut voir qu’il la travaille chaque matin.

« Bonjour, monsieur Stein. Vous voulez aussi un café ? » demandé-je en le regardant.

« Bien entendu. Un sucre pour moi. Laisse-moi deviner, tu étais le premier arrivé après Jenny, n’est-ce pas ? Je me disais bien. » répond l’homme d’âge mûr après que j’ai hoché la tête pour acquiescer à sa question.

« Papa, tu n’as toujours pas de travail pour nous ? Allez ! »

« Hum … Non … Pas aujourd’hui, Alphonse. Tu vas devoir encore faire une patrouille avec Ric. Je suis désolé pour toi. Je te promets qu’un jour, s’il y a une affaire, tu seras le premier au courant. Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Mouais … Je suis pas vraiment convaincu, Papa. Bon ! Ric ! Dès que tu as fini de servir tout le monde, on part tout de suite ! Les voyous et les bandits n’attendent pas le milieu de la journée pour agir ! » s’écrit Alphonse.

« Tout le monde … Tu ne crois quand même pas que je vais attendre qu’ils arrivent ? La cafetière est prête, les gobelets aussi. Ils savent se débrouiller que je sache. » réponds-je alors qu’Alphonse haussait les épaules. « Monsieur Stein, nous y allons. »

« Faites donc attention à vous … et prévenez-nous s’il y a un problème. »

« D’accord, papa ! Bon, tu te dépêches ou quoi ? »

Je ne réponds pas à Alphonse, ne faisant que l’accompagner alors que nous sortions du commissariat. Ah oui, peut-être que j’en avais pas parlé mais je ne fais pas un métier ordinaire, loin de là. Me plaçant du côté conducteur, je fais tourner la clé pour démarrer la voiture aux couleurs bleue et blanche. Rapidement, le véhicule sort du parking où de nombreuses autres voitures se trouvent.

« Ah … Vraiment, Alphonse, des fois, je me demande ce que mon père a en tête. On est quand même là depuis cinq ans ! Cinq ! Enfin, dans ton cas ! Moi, ça ne fait que quatre ans. »

« Tu ne voudrais pas non plus que nous assistions à une attaque terroriste ? »

« Tu ne trouverais pas ça excitant ? Ça serait toujours mieux que de tourner en rond dans la ville en attendant qu’un Miaouss chapardeur qui aurait volé le sac d’une grand-mère. »

« Je ne sais pas trop … De toute façon, je crois que … »

Je suis forcé de m’arrêter avant qu’une petite lumière rouge ne sorte de l’une de mes poches. Un petit aboiement sonore se fait entendre alors que sur les sièges arrière, un chien à la fourrure couleur crème, brune et bleue s’y trouve, sa queue frétillant avec joie. Rérox, l’autre « meilleur ami » de mon père. Son plus fidèle pokémon, le seul encore en vie d’ailleurs. Il suffit que je relève un peu sa fourrure bleue au niveau des hanches pour y voir plusieurs cicatrices, signe du nombre de balles que s’était pris Rérox sans pourtant mourir. Autant dire qu’en tant que dernière chose qui incarnait mon père, mon Ponchien a toute mon attention. La vie d’un jeune policier est souvent, au contraire de l’imagination fertile des citoyens, de tout repos. Du moins, la grande majorité du temps.

Deux heures passent sans que qu’un quelconque évènement ne vienne entraver la patrouille du matin. On n’a même eut le temps d’aller à la boulangerie, saluant la boulangère qu’Alphonse drague ouvertement. Un véritable tombeur ! Mais bon, j’ai déjà mangé alors ça ne me concerne pas. Je reste dans la voiture, caressant Rérox alors que j’attends qu’Alphonse revienne quelques minutes plus tard. Lorsque ce fut le cas, je redémarre la voiture alors qu’il me tendt un pain au chocolat.

« Désolé mais je n’ai pas vraiment faim. J’ai déjà eu mon quota avant que vous arriviez. »

« Oh oui, j’oubliais. Tu es dans les petits papiers de Jenny. » murmure-t-il avant d’engloutir à moitié l’un des pains au chocolat.

« MIAOUSSSSS ! » s’écrit une voix derrière nous alors que le sachet se retrouve lesté d’un autre pain au chocolat. Cela n’a été qu’une petite lumière rouge, un bref instant, mais un chat au pelage couleur crème et à la pièce dorée ovale plantée dans son front apparait sur le siège arrière. Entre ses pattes se trouve un pain au chocolat qu’il dévore goulument. Néanmoins, il en donne une partie à Rérox qui le remercie d’un petit aboiement.

« HEY ! Minouss ! Je t’ai déjà dit quelque chose à ce sujet ! Arrête de me piquer ma nourriture ! C’est bien compris ! »

« MIAOUSSS ! » répond le chat sur un ton effronté, se léchant les pattes devant son maître. Celui-ci pousse un petit cri de rage et tente de passer sur le siège arrière.

« HEY ! Calme-toi Alphonse ! Ne fait pas ça pendant que je conduis ! On t’en rachètera un ! Et puis, mon chien est aussi fautif sur ton chat dans l’affaire. Enfin … A moitié, il a juste accepté ce que Minouss avait volé. Minouss, t’as des manières à perdre !

« MIAOUSSSS ! » marmonne le chat tout en passant une patte sur son crâne d’un air mutin. Cette petite situation m’amuse alors que le chien aboie gaiement. J’aime quand il y a de la vie. Il faut dire qu’avec Alphonse et son pokémon, c’est toujours mouvementé ! Et bien loin d’être déplaisant en même temps.

« Tssss ! Il ne perd rien pour attendre ! Il verra à la maison ! Pour la peine, regarde-moi pendant que je mange un autre pain au chocolat ! »

« Alphonse, tu as quel âge ? Vingt-trois ans comme moi ? Ou alors dix et demi ? » demandé-je alors que déjà, mon coéquipier ne se préoccupe plus de ce que je dis.

« Dix ans lorsqu’il s’agit de donner une petite leçon à mon Miaouss ! Regarde-moi … Regarde-moi bien le manger devant toi ! »

Heureusement que je suis aux commandes. Des fois, j’ai l’impression d’être le père d’Alphonse. Bien qu’il ne soit pas toujours très sérieux au travail, c’est un compagnon plus qu’appréciable et surtout un ami que j’apprécie. Un nouveau cri et ma tête se détourne encore une fois de la route. Je vois Alphonse qui se fait chiper le reste du pain au chocolat avec lequel il avait nargué son Miaouss quelques secondes auparavant.

« Bien fait, Alphonse. Minouss est intelligent, tu devrais le savoir à force. »

Mais même ainsi, mon collègue de travail ne s’arrête pas. Ah … Avec ce genre d’olibrius, même la journée la plus banale devient en quelque sorte exceptionnelle. Tant mieux car sinon ma vie serait bien morose. Me voilà parti pour une nouvelle journée de travail !

 

Ailleurs, dans ce qui semble être une salle de scientifiques, loin de la vie citadine, plusieurs hommes en blouse blanche discutent entre eux. Entourant une cuve faite de verre, l’un d’entre eux prit la parole, un dossier dans les mains :

« Elle sera bientôt prête physiquement. »

« Il reste encore à tester … Mais attention, ils ont été clair à ce sujet. Elle doit rester vierge jusqu’au bout … S’il s’avère que par erreur, sa virginité est brisée … On risque de passer un sale quart d’heure et le projet sera détruit. »

« Oh … Un autre le remplacera … même si dans ce cas précis, nous sommes tombés sur une créature exceptionnelle. Enfin … Un produit de grand luxe ! »

« Oh ! Regardez-donc … Elle commence à se réveiller. » dit l’un des scientifiques, stoppant la discussion qu’avaient les autres. Dans la cuve, des petites bulles se forment en même temps que la créature à l’intérieur ouvre ses yeux. Deux yeux dorés et brillants comme s’ils pouvaient voir dans le noir. Le projet est maintenant opérationnel.