Chapitre 13 : Hors de contrôle

ShiroiRyu
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Chapitre 13 : Hors de contrôle

« Vous confirmez que c’est bien elle ? »

Je ne fais qu’hocher la tête, n’arrivant pas à parler. Je ne suis même pas capable de pleurer. Elle est bien morte … Elle est bien là … devant mes yeux. Je retiens mes larmes, prenant une profonde respiration avant de demander :

« Comment … Comment est-ce que … ça s’est passé ? J’ai besoin de savoir. De quoi ? »

« Empoisonnée … Du moins, d’après ce que son sang nous révèle. Mais quelque chose est vraiment intriguant : le poison était en elle depuis bien longtemps puisqu’il était mélangé à son sang de manière parfaite. Néanmoins, une telle quantité aurait tué n’importe qui si on ne prend aucune précaution. Mais comme je vous l’ai dit, elle est … »

« C’est bon, c’est tout ce que je voulais savoir. Mer … Merci beaucoup. »

« Néanmoins, veuillez rester dans les environs car la police va arriver pour recueillir des informations à ce sujet. Nous avons peut-être quand même une tentative d’empoisonnement sous les bras et donc, on ne peut pas rester là sans rien faire. »

Encore une fois, je ne fais qu’hocher la tête, qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ? Rien … Rien du tout même. Je m’éloigne du corps sans vie d’Helene avant de m’asseoir. Voilà que je patiente jusqu’à la police. Je leur dis ce que je sais au sujet d’Helene, la vie de débauches qu’elle avait, son existence plus que triste à mes yeux. Que je voulais la sortir … de là mais elle ne me laissait jamais faire. Les policiers prirent ma déclaration avant de me dire qu’ils me recontacteront. Je peux enfin rentrer chez moi.
Sur le chemin qui m’emmène à mon appartement, je prends finalement mon portable. Je n’ai pas pu l’écouter avant maintenant … Mais il est temps … de savoir d’où viennent tous ces appels. Je sens que c’est de la part d’Helene. Si je mets la main sur son agresseur, je lui promets une mort lente et douloureuse.

« Je suis heureuse que ça soit ton répondeur, Ric. C’est beaucoup plus facile à se confesser lorsque l’on n’a pas la personne en face de soi. Je pense que si … si … ah … »

Voilà que le premier message vocal est terminé. Je suis surpris et étonné avant de passer au second. Encore une fois, la voix d’Helene résonne à mes oreilles :

« Désolée … Mes mains tremblent et j’ai du mal à rester consciente. Je ne devrais pas t’en parler … mais en même temps, après tout ce que tu as fait, ça me parait normal et … ah … »

« Mais qu’est-ce qui se passe ? Mais qu’est-ce qui se passe ? » me demandé-je alors que le second message se termine. Je suis au beau milieu de la rue, passant finalement au troisième message vocal. J’ai besoin de savoir, j’ai vraiment besoin de savoir !

Je veux tout savoir à son sujet ! Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi est-ce qu’elle est … morte ? Ça me fait mal … terriblement mal de savoir qu’elle est morte. Adossé contre un mur, je tente de reprendre mon calme. Voilà que sa voix revient se faire entendre à mes oreilles. J’ai tellement besoin … de connaître la réponse.

Et finalement, j’apprends tout à son sujet … Qu’elle provient d’un pays qui se situe au loin à l’est, dans les régions sabériennes de la Rousie. Elle fut enlevée à l’âge de quatorze ans à ses parents avant de travailler en Inglaterre … du moins, « travailler ». Mais ce n’est pas tout, elle fait partie d’une section bien spéciale de prostituées. Une « armée » comme elle aime l’appeler. Helene était une soldate ?
Mais une soldate de quoi ? Voilà que les messages défilent les uns après les autres alors que je recommence à trembler. Elle était empoisonnée … depuis le début. Son corps était un véritable poison mais aussi un organisme dévoré par les MSTs. L’unique raison de son existence consistait alors à coucher avec différentes personnes pour les dévorer de l’intérieur. Généralement, il fallait attendre une à deux semaines avant que les cibles ne meurent.
Elle était une meurtrière … une arme utilisée pour éliminer différentes personnes. Et nulle autre … Mais rares étaient les personnes au courant d’une telle section. Rares étaient les personnes qui connaissaient ce qu’elle était réellement. C’est pourquoi nul ne se méfiait d’une simple prostituée qui n’avait rien de bien dangereux, à part sa « qualité ».

« … Ah … Ah … Ce n’est pas possible. Je rêve. »

Je bredouille cela alors qu’il ne me reste plus que quelques messages vocaux à écouter. La voix d’Helene est maintenant faible et souffrante … mais empreinte de douceur en même temps. Je reprends ses messages pour l’écouter.

« Je suis désolée de ne t’avoir rien dit. Je ne voulais pas que tu me prennes en pitié. Tu es le premier homme qui fut aussi gentil avec moi malgré ma condition. Tu ne m’as jamais forcé et tu as toujours pensé ce qui était le mieux pour moi. Tu voulais me faire sortir de cet endroit … mais c’est impossible, tout simplement impossible. J’espère que tu comprends … mon refus … pour diverses choses. Je ne voulais pas te tuer par inadvertance. »

Elle ne voulait pas m’embrasser, elle s’éloignait quand j’avais un geste tendre … tout ça pour moi ? Tout ça pour éviter que je ne sois en danger ? Je … Je … Je déglutis alors que le dernier message me demande de la pardonner de ne m’avoir rien dit. Depuis qu’elle m’a connu, elle a tout fait pour détruire de l’intérieur les nombreux pans de la Triafa. Elle a emporté de nombreux hommes et femmes dans la tombe et il est temps pour elle d’aller les rejoindre. Elle se considère comme une abomination mais il n’en est rien !

C’est pas du tout le cas … Ma main pend lamentablement, mes doigts serrant à peine le téléphone pour éviter qu’il ne tombe. J’ai mal … J’ai terriblement mal. Non pas de savoir ce qu’Helene a fait … mais ce qu’elle a vécu, ce que des gens lui ont forcé à devenir. J’ai besoin de rentrer … J’ai besoin de me coucher et de ne plus quitter le lit pendant des journées. Je me dirige avec lenteur vers l’immeuble où j’habite.

« Helene … Helene … Helene … »

Je ne fais que répéter son nom alors que je ne pénètre dans l’immeuble et que je grimpe les étages avec lenteur. Finalement, j’arrive devant la porte de mon appartement, endroit où m’attends normalement Lania. Je lui ai demandé de ne pas m’accompagner … Ca ne concerne que moi et personne d’autre, oui … Personne d’autre à part moi. Je rentre dans mon appartement, Lania me sautant au cou sans que je ne réagisse.

« Te voilà enfin de retour, Ric ! Je t’attendais ! Tu as dit que tu allais me récompenser ! »

« Lania … Je n’ai pas la tête à ça … Je veux juste me coucher et … »

« Je vais alors me coucher avec toi. Arrête donc de penser à Helene. Elle était trop dangereuse pour toi de toute façon. Avec son corps pourri de l’intérieur, comment est-ce qu’une telle femme pouvait te rendre heureux hein ? »

Je m’immobilise après les paroles de Lania. J’ai dû mal entendre, très mal entendre même … Qu’est-ce qu’elle vient de dire ? Elle commence à passer un doigt le long de mon torse, sentant qu’elle m’a « attrapé » avec ses paroles.

« Elle était dévorée par la maladie, comment est-ce que tu pouvais aimer une telle femme ? Je suis là, moi … Là rien que pour toi et je ne te refuserai jamais, Ric. Tu comprends cela ? J’ai envie de ton corps et je suis prête à tout pour que tu restes avec moi. J’étais au courant pour sa maladie depuis que j’ai récupéré une partie de mes pouvoirs. Mais bon, je lui ai conseillé de disparaître de ta vie car il valait mieux pour toi que tu sois en sécurité avec moi et puis bon … Ce qui est fait est fait non ? Maintenant, tu es tout à moi. »

Tout à elle ? C’est une blague, n’est-ce pas ? C’est une blague de sa part ? Les caresses qu’elle commence à faire sur mon corps sont tout le contraire. Comment est-ce qu’elle peut dire ça ? Quelque chose s’est sûrement brisé en moi … comme auparavant. Tout ce que je sais, c’est que la Gardevoir se retrouve projetée en arrière, s’écroulant sur le sol alors que je me retrouve sur elle.

« N’INSULTE PAS HELENE ! C’EST COMPRIS ?! »

Je masse avec rage son sein droit, la Gardevoir poussant un cri de plaisir alors que je relève aussitôt sa robe blanche. Sans aucune tendresse, je rentre deux doigts en elle, remarquant aussitôt qu’elle est plus qu’humide à cet endroit.

« Espèce de chienne ! Tu ne penses vraiment qu’à ça ! »

« Ah … Ah … Continue, Ric … Continue, c’est … »

Elle n’a pas le temps de parler qu’elle se prend une violente baffe de ma part. Une part qui ensanglante sa lèvre en même temps que je presse son sein gauche. Je le retiré de sa robe, tirant avec force sur le téton alors qu’elle pousse un gémissement entre la douleur et le plaisir.

« Tu veux que je continue ? SALOPE ! Comment est-ce que tu peux insulter Helene alors que la pute entre vous deux, c’est toi ! »

« Ce … Ce n’est pas vrai ! Je … je … »

« NE ME REPOND PAS LANIA ! » hurlé-je de rage avant de la frapper au beau milieu du visage. Maintenant que j’ai deux doigts en elle, je ne me gêne pas pour donner des claques sur ses lèvres vaginales et son clitoris. De même, mon autre main ne se prive pas de griffer ses fesses sous cette robe blanche, deux doigts rentrant dans son anus. Elle pousse des petits cris de douleur mais elle ne me demande pas d’arrêter. Saleté … Saleté … SALETE !

Je la soulève de toutes mes forces, l’obligeant à se mettre debout alors qu’elle est rouge de plaisir et des coups que je lui ai donnée. Elle n’a que ce qu’elle mérite ! Elle n’a que ce qu’elle mérite cette Gardevoir ! Pourquoi est-ce que je la garde avec moi ? Elle ne m’emmène que du malheur ! QUE DES PROBLEMES !

« T’es qu’une traînée ! Tant que tu peux baiser, tu ne t’en priverais pas hein ? T’en aurais rien à foutre de savoir avec qui ! Regarde ça ! »

Je lui montre mes doigts recouverts de sa mouille alors qu’elle continue de gémir et de respirer bruyamment. Elle halète, la bouche grande ouverte avant de murmurer :

« C’est … C’est … parce que c’est toi … et personne d’autre. »


ASSEZ ! ELLE SE FOUT DE MA GUEULE ! Je la projette contre un mur avant de m’enfoncer dans ma chambre en claquant la porte. Je ferme la porte à clé. Elle n’a surtout pas intérêt à venir ! Je me couche sur mon lit, frappant du poing dans le matelas plusieurs fois à la suite. Qu’est-ce que je viens de faire ? Qu’est-ce … que je viens de faire ?

« J’ai violé … Lania. Je l’ai violé … »

J’ai du mal à croire ce que je viens d’accomplir mais je tente de raisonner correctement. Sauf qu’il est impossible pour moi d’être clair dans ma tête. Je n’arrive même pas à dormir. Je ne sais pas ce qui s’est passé. J’entends quelques sanglots de l’autre côté de la porte mais je ne me ferai pas avoir. Tout son corps a apprécié ce que j’ai fait … mais moi … moi … Je me sens mal. Je viens … Ah … Ah … Il vaut mieux que je cherche le sommeil … ou au moins à me calmer car là, je ne sais pas quoi faire. Je suis désemparé.

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