Chapitre 12 : Un message à transmettre

ShiroiRyu
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Chapitre 12 : Un message à transmettre

« Je vous avais laissé une chance auparavant. Mais visiblement, vous n’avez pas voulu la prendre. Vous auriez pu vivre plus longtemps que cela et … »

« Normalement, je m’attendais à ce que des membres de la Triafa me poursuivent et m’empêchent de vivre après notre rencontre. Mais il s’avère que ce ne fut pas du tout le cas. Est-ce que tu as une explication ? »

Je lui coupe la parole, un petit sourire aux lèvres alors qu’elle hausse un sourcil. Elle ne devait sûrement pas s’attendre à une telle réplique de ma part puisqu’elle est redescend, se posant au sol, toujours les bras croisés à hauteur de sa poitrine. Je peux maintenant l’étudier un peu plus en détails mais bon … Avec le regard de Lania qui est posé sur moi, je préfère éviter. De toute façon, pourquoi est-ce qu’elle est jalouse hum ?

« Je pensais vous laisser tranquille … mais vous ne savez pas en profiter visiblement. Dommage pour vous … Ne perdons pas de temps et je vais vous faire disparaître. »

Perdre du temps ? Ce n’était pas comme ça que j’aurais pris la chose mais qu’importe. Je préfère que ça se règle le plus rapidement possible, comme l’Altaria. Par contre, je ne sens pas … Je me sens un peu réticent à la combattre. Pourtant, avec le massacre gratuit qu’elle a commis, j’ai beaucoup de mal à ne pas la considérer comme une ennemie.


Et inversement puisqu’elle crée tout de suite des flammes qui volent en ma direction. Je me sens téléporté pour être emmené de côté tandis que Lania se retrouve déjà la hauteur de l’Altaria. L’affrontement va avoir lieu plus vite que je ne le pensais. Aussitôt, je vois le poing de la Gardevoir en train de se recouvrir de glace avant qu’elle ne tente une frappe directe sur l’Altaria. Je ne peux m’empêcher d’accompagner cela par quelques balles, évitant néanmoins les points vitaux de l’Altaria.

« Et dire que je ne sais même pas son nom ! C’est pas facile comme mission ! »

Je me parle tout seul mais ça m’aide à me concentrer. Un bref regard sur les côtés et je vois que mes deux pokémons oiseaux sont là pour épauler Lania. Tant mieux car je ne me sens pas du tout en confiance dans toute cette histoire, loin de là même. Je ne sais pas comment me rassurer … Peut-être en laissant faire les trois pokémons ?
Car je vois que l’Altaria n’a aucun mal à se battre à trois contre un même si toutes ses attaques se focalisent sur la Gardevoir. En même temps, elle n’hésite pas parfois à essayer de blesser les deux oiseaux mais ces derniers se retrouvent souvent téléportés par Lania et … Et je vois Lania qui est repoussée violemment des hauteurs pour atterrir avec force au sol.

« Idiote. A force de vouloir protéger les autres, tu n’es plus capable de te protéger toi-même. » annonce l’Altaria calmement, les deux oiseaux s’immobilisant dans les airs.


Je cours vers Lania qui gémit, se redressant avec difficultés. Une telle attaque doit sûrement lui faire atrocement mal. Dans la réalité, un simple coup suffit généralement à faire pencher la balance d’un côté et j’ai déjà l’impression que nous avons perdus.

« Ric … ne voudrait pas que ses pokémons meurent encore une fois … alors je les sauve. »

Je suis abasourdi par les propos de Lania, celle-ci ne me regardant pas puisqu’elle s’adressait à l’Altaria. Je ne sais pas pourquoi … Je ne me sens pas à ma place et pourtant, je suis le principal protagoniste de cette histoire. Je sais néanmoins ce que je dois faire … Je suis près de Lania, passant une main autour de mon ventre.

« R … Ric ? Qu’est-ce que tu fais ? » bredouille-t-elle, surprise.

« Ce que j’aurai dû faire avant même que le combat ne commence. »

D’une main agile, je reprends la clé du second bracelet dans ma poche. Au final, ça n’aura pas duré longtemps … n’est-ce pas ? Je fais tourner la clé dans le second bracelet, celui-ci tombant au sol avant que je ne le récupère. Voilà … Et maintenant …

« Mets donc une raclée à cette Altaria. D’après ce que je pense comprendre, elle est aussi … « pure » que toi à ce niveau. Ça ne devrait plus être difficile de la battre. »

« Je te trouve un peu trop présomptueux, l’humain ! »

Voilà qu’elle est en colère … Mais elle sait que j’ai raison. Une Gardevoir est normalement bien plus forte qu’une Altaria et je sens déjà la déferlante de puissance qui émane de Lania. Pourtant, d’après mes souvenirs, elle n’était pas aussi « imposante ».

« Je peux alors être sérieuse lorsque je me bats, Ric ? Mais est-ce que j’ai … »

« Non, tu n’as pas cette permission. »

Je la coupe en comprenant parfaitement ce qu’elle voulait me demander. Je ne veux pas de cela et … Voilà qu’elle se téléporte aussitôt derrière l’Altaria, celle-ci se retournant pour tenter de la contrer. Mais encore une fois, elle se téléporte, se téléporte, se téléporte sans même chercher à s’arrêter. J’entends l’Altaria qui hurle :

« MAIS TU VAS ARRÊTER UN PEU ?! Puisque tu le prends comme ça, je vais plutôt viser tes compagnons qui ne bougent pas ! »

Et elle se jette aussitôt vers moi, prête à m’écarteler. Du moins, c’est l’impression qu’elle me donne. Car comme je me mets en position pour la réceptionner et être prêt à la frapper, elle semble freiner dans ses mouvements. Un frein qui lui cause beaucoup plus de mal qu’il n’y parait puisqu’elle se prend un coup de poing de la part de Lania en plein visage.

L’Altaria se retrouve projetée en arrière et dans les airs mais elle se stoppe grâce à ses ailes. Elle a un peu de sang aux lèvres, se retrouvant aussi blessée que la Gardevoir. Autant dire que du côté de ces deux pokémons, ce n’est pas joli, pas du tout même. Mais bon, c’était ainsi que ça devait se passer et pas autrement.

« Ah … Ah … Ah … Vraiment … Il vaut mieux se méfier de Lania quand elle est en pleine possession de ses forces … du moins d’une partie de ses forces ! » s’écrit l’Altaria avec rage.

« Tu n’es pas en pleine possession de tes moyens aussi. » murmura la Gardevoir qui s’était téléportée derrière elle, ses yeux devenus complètement roses.

L’Altaria fut projetée au sol, s’écrasant avec violence sur celui-ci. Je demande aussitôt à Lania d’arrêter ça avant qu’il ne soit trop tard. Elle en a déjà trop fait ! BEAUCOUP TROP MÊME ! PUREE ! Ça ne devait pas se passer comme ça !

« Lania ! Tu as exagéré un peu ! Elle est peut-être morte ! »

« Tu … m’enterres trop vite … l’humain. » murmure l’Altaria avant de se redresser, me faisant pousser un cri de surprise. Elle n’est pas très jolie, jolie à voir. Du moins, c’est ce que j’en pense puisqu’elle est déjà en train de flotter dans les airs. Malgré ses blessures, elle garde sa prestance et sa grâce naturelle. Visiblement, elle semble encore prête à se battre et … Non. Je la vois serrer les dents.

« Pourquoi est-ce que vous ne me tuez pas ? Vous en avez facilement la force ! Je ne peux rien faire contre une Gardevoir qui m’empêche de l’atteindre et qui pourrait me geler sur place ! C’est de la pitié, l’humain ? »

« Pas du tout … Loin de là même … C’est juste que j’estime te valoir la vie … Donc comme ça, nous sommes quittes tous les deux. De même, j’espère que ça te donnera à réfléchir et … »

« LA FERME ! Ne prend pas ce ton condescendant avec moi ! Pour qui est-ce que tu te prends, l’humain hein ?! Je vais … »

« Je m’appelle Ric, tu pourrais au moins m’appeler par mon prénom. D’ailleurs, je ne connais pas le tien. Et non, je ne voulais pas être condescendant, je pensais juste qu’en tant qu’Altaria, tu étais capable quand même d’être royale et de comprendre la position dans laquelle tu es … et surtout que tu te trompes lourdement de voie. »

Elle s’arrête finalement de crier, calmée par mes propos. Pourtant, elle reste à distance, signe qu’elle n’en a pas terminé avec moi. Mais voilà, elle détourne le regard, murmurant :

« Je m’appelle Séphyria … Rappelle-toi de ce nom car tu ne seras pas prêt de l’oublier quand je reviendrai. Je n’ai pas besoin d’avoir un être pour utiliser mes pouvoirs. Je ne serai pas forcé de faire ça pour en terminer avec vous ! »

Et la voilà maintenant disparue … puisqu’elle s’envole avec difficulté dans les airs. Je préfère la laisser partir alors que j’entends Lania qui souffle avec dépit. Elle pensait en terminer avec elle mais heureusement que je lui ai dit de ne pas le faire. Je rappelle mes deux pokémons dans leurs pokéballs alors que Lania nous téléporte près de la voiture. Je ne sais pas vraiment si on peut dire que j’ai accompli ma mission. Loin de là même.

« Ric … Est-ce que j’ai été une gentille Gardevoir ? »

« Hein ? Bien entendu, mais pourquoi est-ce que tu me poses cette question ? »

Je suis en train de rouler alors que je la vois déjà … AH NON ! QU’ELLE ARRÊTE ! Elle est déjà en train de se caresser le sein droit à travers sa robe ! BORDEL ! Je pense qu’elle aurait finalement compris au fil des mois ! Mais visiblement, ça rentre dans une oreille pour sortir par l’autre ! Qu’est-ce que … Pfiou … Je dois garder mon calme et ne pas m’énerver … mais là, c’est plus que difficile.

« Tu arrêtes ça aussitôt ou alors, tu disparais de ma vie. »

« Tu me récompenseras dis ? » me demande-t-elle, stoppant son mouvement.

« Si tu arrêtes ça … J’envisagerai une récompense. Tu as été très bien ces derniers temps, évite de briser l’estime que j’ai pour toi, compris ? »

Elle hoche la tête pour dire qu’elle a parfaitement compris. Je la vois trembler et chercher discrètement à se caresser mais je lui prends la main gauche, la serrant avec force pendant quelques secondes. STOP ! J’ai dit STOP ! Finalement, elle rougit timidement alors que je reprends le volant à deux mains.

Alors que je descends de la voiture, je sens mon portable qui vivre. Je l’ouvre pour voir que j’ai plusieurs messages vocaux en attente mais surtout que l’on m’appelle en direct. C’est encore un numéro inconnu. Helene ? Sûrement ! Je décroche et avant même que je ne prenne la parole, j’entends une voix féminine :

« Monsieur Ric Auré ? Ici l’hôpital central de Landres. Connaissez-vous une certaine Helene Pradiwoski ? »

« Euh oui … Bien entendu, qu’est-ce qu’il y a ? »

« Je suis au regret de vous annoncer que mademoiselle Helene Pradiwoski nous a quitté. Nous aimerions que vous nous rejoigniez à l’hôpital le plus rapidement possible pour confirmer que ce corps est bien celui d’Helene Pradiwoski. Monsieur ? Monsieur ? »

Je ne lui offre aucune réponse. Je n’arrive pas à parler. Helene ? Helene … est morte ?

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