Archives de catégorie : Affaire 2 : Bienvenue dans ce nouveau monde

Chapitre 15 : Poursuivis de partout

ShiroiRyu
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Chapitre 15 : Poursuivis de partout

« Repose-toi, Lania. » dis-je alors que je passe une main dans ses cheveux bleus.

Elle m’a sauvé la vie … encore une fois. Mais où nous nous trouvons ? Je regarde autour de moi pour voir une pièce entièrement vide … délaissée … Il n’y a aucun meuble. D’ailleurs, il y a aussi des planches de bois attachées aux fenêtres. Un immeuble abandonné ? Je me rapproche de la fenêtre, jetant un bref regard dehors.
Je suis … dans un immeuble avoisinant celui où se trouve mon appartement ? Bien entendu ! Lania m’a téléporté dans un endroit assez proche mais dans lequel la Triafa n’ira sûrement jamais essayer de me rechercher. Je suis soulagé … et en même temps … Je suis effaré. Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui s’est passé bordel ?


Alors que je rumine mes pensées, je m’installe contre un mur, serrant la Gardevoir contre moi. Sa tête posée contre mon torse, je tente de réfléchir à toutes ces scènes. On m’a agressé pendant l’une de mes missions, ma tête est mise à prix par la Triafa, j’en sais beaucoup plus que les autres, beaucoup trop même. Je ne crois pas que cela leur plaise, loin de là même. Ah … ah … Bon … Je dois rester calme.
Je dois rester calme … et me reposer. Ma tête au-dessus de celle de Lania, je m’endors, épuisé par tout cela. Lorsque je me réveille, je ne sais pas combien de temps s’est écoulé depuis. Pourtant, Lania n’est toujours pas réveillée et … Ah non. Elle est réveillée. Je vois ses petits yeux dorés qui m’observent alors qu’elle rougit un peu. C’est vrai qu’elle ne cesse pas de caresser mon torse depuis déjà deux minutes, j’aurai dû le remarquer.

« Tu peux arrêter ? Ou alors, je te brise la main. » commencé-je à dire avant de reprendre aussitôt : « S’il te plaît … Et merci aussi pour la téléportation. »

« C’est normal … Ric … Je n’allais pas les laisser nous tuer tous les deux, tu sais. »

« Je me doutes bien mais … Ce n’est pas pour ça que je ne dois pas te remercier, Lania. Bon, par contre, quelle heure est-il environ ? »

« Nous sommes au beau milieu de la nuit. Il semblerait que nous ayons dormi pendant plusieurs heures, Ric. Qu’est-ce que nous allons faire maintenant ? » murmure la Gardevoir.
Ce que nous allons faire ? Ce que nous allons faire ? J’aimerai bien le savoir moi aussi. Je tente de réfléchir à la situation … Il n’y a qu’une seule chose à faire : quitter l’Inglaterre. Encore quitter un pays. Rien que ça … Je commence à ne plus supporter de devoir « déménager » de pays de force.

« C’est la meilleure des choses à faire, Ric, je trouve. »

« Arrête de lire dans mes pensées … Lania. Et oui, je pense que c’est ce que nous allons faire. Si on veut quitter l’Inglaterre, nous pourrions prendre l’avion mais ce n’est pas conseillé malheureusement … car ils nous attendent. »

« Alors, nous devrions prendre un bateau même si c’est un voyage beaucoup plus long ? Et où est-ce que nous allons nous rendre ? »

Où est-ce que nous allons nous rendre ? Retourner en Fronse ? Hors de question … Mais en même temps, je ne sais pas ce que je peux faire. C’est compliqué … Si compliqué. Mais je sais où nous allons nous rendre ! Bien que je ne le pense pas, Lania crie :

« Mais tu es complètement fou ? La Calambie ?! Mais comment tu vas faire ? Attends un peu ! Est-ce que l’on peut … Enfin non. Ça ne sert à rien car tu es décidé … »

« Tu vas m’accompagner alors ? Puisqu’au final, je suis obligé de me coltiner ta présence depuis le début non ? » dis-je en émettant un petit sourire. Je vais essayer d’être plus agréable … C’est ma façon à moi de me faire pardonner ce que j’ai fait. En même temps, il faut que je titre un trait sur Helene … Comme je l’ai fait pour toutes ces personnes de mon passé. Lania passe une main sur mon bras avant de me dire :

« Et bien … Si tu veux faire le fou, nous serons deux alors, n’est-ce pas ? Nous allons prendre l’avion pour la Calambie. La manipulation de masse n’est pas un problème non ? »

La manipulation de masse ? Comment ça ? Elle va encore utiliser ses pouvoirs ? Je ne suis pas vraiment convaincu de l’utilité de la chose. En même temps … Avec quoi devrions-nous aller ? Des affaires personnelles ? Je ne suis même pas sûr que je puisse rentrer chez moi. Peut-être en allant à mon bureau ? Non, c’est inutile car ils m’attendent là-bas aussi.

« Même si cela n’est pas plaisant … S’il faut obtenir de l’argent, je pourrai en récupérer chez ces personnes dans l’avion. Et là-bas, en Calambie, nous irons alors débuter une nouvelle vie … comme auparavant. Tous les deux, n’est-ce pas ? »

Elle me parle sur un ton très doux alors que j’ai du mal à l’accepter. Néanmoins … Je suis d’accord avec son idée. En même temps, je refuse que l’on vole quelqu’un. Avec l’argent récupéré pour ces dernières enquêtes, je suis sûr d’avoir une coquette somme. J’ai juste à retirer le maximum d’argent à un distributeur.

Nous nous téléportons, la Gardevoir faisant le guet pendant que j’utilise mes trois cartes de crédit. Rapidement, des liasses de billets sortent du guichet. Heureusement pour moi que j’envisage toujours le pire, comme la suppression d’un compte bancaire. Ainsi, malgré le fait que je sois « limité » par semaine sur un compte, avec trois comptes, je peux retirer de quoi nous permettre de tenir pendant un bon nombre de jours voir de semaines.

« C’est bon Lania. On peut y aller maintenant. Direction l’aéroport. » annoncé-je alors que je lui prend la main. Elle me signale qu’elle peut nous téléporter mais je refuse cela.

Ça ne sert à rien de s’épuiser inutilement. De toute façon, le temps que nous arrivions à l’aéroport, je pourrai alors réfléchir à quoi faire. Réfléchir, réfléchir, mon cerveau est en ébullition depuis plus d’une journée ! Depuis les évènements ayant mené à la mort d’Helene mais en même temps, ce n’est pas comme si je peux faire autrement !

« Lania … Qu’est-ce qui se passe ? »
Je la vois qui s’arrête alors que plusieurs hommes et femmes discutent entre eux au loin. Dans la nuit, il est difficile d’apercevoir les autres mais elle … En tant que pokémon, elle en est capable. Au moins, un bon avantage. Je la vois surprise puis en train de rougir.

« Ce sont des personnes de la Triafa. Nous avons bien fait … de vouloir quitter le pays … car dès demain, tu seras considéré comme un poképhile … Il parait … que tu m’as fait des choses et qu’ils ont des preuves visuelles … prises par un appareil photo provenant de l’immeuble en face de celui où tu habites. »

« Mais c’est n’importe quoi, Lania ! Qu’est-ce que tu racontes encore ? »

« Regarde ça. » me dit-elle avant de faire apparaître une photo dans ses mains. Elle vient … de la voler à ces personnes au loin ? Difficile à croire mais pourtant, c’est le cas. J’observe la photo, rougissant violemment alors que nous sommes dans une position des plus équivoques. Elle à genoux devant moi … Je déchire aussitôt la photographie avant de crier :

« C’est un montage ! Ca n’arrivera jamais ! »

« J’espère que si … Un jour … Mais voilà, ils sont en train de faire de la propagande dans les journaux … et par tous les moyens de communication. »

« Saleté, saleté, saleté ! On va dans l’aéroport avant qu’il ne soit trop tard. Normalement, ils ne devraient pas être encore au courant non ? »

Elle ne répond pas, ne faisant qu’hocher la tête après ma question. Elle est d’accord avec moi. Nous nous rendons à l’aéroport, la laissant nous téléporter quelques fois pour accélérer tout cela. Nous voilà à l’intérieur … et je remarque les nombreux dispositifs pour empêcher certains pokémons d’utiliser leurs pouvoirs. Je suis obligé de camoufler la poitrine de Lania en lui donnant ma veste, prétextant que ma pokémon a froid. Un sacré mensonge mais qui marche plus que bien puisque Lania s’accroche à moi en poussant des petits « Gardevoir » de remerciement. Tsss … Je préfère ne rien penser mais elle joue sacrément bien le jeu.

Un peu trop même. Assis sur un siège alors qu’elle fait de même, nous attendons le départ de l’avion. Aucune affaire … juste de l’argent en quantité suffisante pour débuter une nouvelle vie … encore une fois. Lania se loge près de moi, sa tête posée sur mon épaule alors qu’elle garde ses yeux dorés grands ouverts. Je la sens en sueur à cause de sa main moite dans la mienne mais je lui murmure :

« N’utilise tes pouvoirs que si cela s’avère … nécessaire, d’accord ? Peut-être qu’il y en a … qui ne sont pas si loin de nous. »

« C’est le cas … La personne tout à droite de la troisième rangée en fait partie … Mais normalement, elle ne nous reconnaîtra pas. Elle n’est pas encore au courant. »

« D’accord … Repose-toi … Je te réveillerai s’il y a des problèmes. » dis-je en soufflant, espérant sincèrement que ça ne serait pas le cas.

« Merci Ric … Et je suis vraiment désolée … pour ce que j’ai dit. J’espère … me faire soigner un jour … Je l’espère tellement. »

Je ne lui réponds pas alors que l’avion décolle finalement. Encore une nouvelle fuite. Est-ce que je suis voué au final à n’avoir jamais une vie sédentaire ? Je ne sais pas … Je me suis lancé dans une quête dont je ne verrai … peut-être jamais la fin.

Chapitre 14 : Crainte

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Chapitre 14 : Crainte

« Bonjour Lania. » dis-je tout en quittant la chambre, les habits froissés car je ne les aie pas retirés hier avant d’aller me coucher. La Gardevoir m’observe de ses yeux dorés, tremblant un peu avant de murmurer :

« Bon … Bonjour, Ric. Tu as bien dormi ? J’espère que … que oui. »

J’observe son corps. Je n’arrive pas à croire ce que j’ai fait hier. D’ailleurs, elle est toujours aussi « salie ». Je n’ai éprouvé aucune satisfaction ou plaisir personnel après ce que j’ai fait. Je me dirige vers elle, la Gardevoir restant de marbre ou plutôt tremblant sur place. Je la prends par le bras, Lania poussant un petit cri de surprise avant de se laisser faire. Je l’emmène à la salle de bain avant de dire :

« Vas te laver … Tu n’es pas présentable comme ça. »

« Est-ce que tu veux … Je … Non. Je vais le faire. » me répond t-elle faiblement.

Je la sens fébrile alors que je reste adossé contre un mur. Elle me tourne le dos, se débarrassant de la robe qui est son unique habit. Je vois ses jambes souillées par le plaisir qu’elle a eu hier. Elle s’enfonce dans la douche avant de l’activer. Elle n’a même pas pris la peine de tirer le rideau. Je ne pense pas qu’elle veuille que je la voie … mais je l’observe.

« Lania … Nous devrions parler de ce qui s’est passé hier. »

« Je … Je … Je sais que c’est de ma faute, pardon. Je n’aurai pas dû … »

« Ne prends pas tout sur toi ! C’est compris ?! » crié-je avec énervement alors qu’elle pousse un cri de surprise, se recroquevillant aussitôt sur elle-même dans la douche. « Est-ce que tu crois que je suis le genre d’homme à ignorer ce qu’il a fait ? Je suis autant responsable que toi ! Je n’aurai pas dû me comporter comme ça ! »

« Tu n’as … Tu n’as pas besoin de crier … Je te le promets. C’était juste … qu’hier … C’est ce que je voulais recevoir de ta part. Mais tu as été un peu trop violent et en même temps, je comprends ce que tu as fait. Je veux dire … J’ai été vilaine, très vilaine. C’est normal que tu me punisses comme ça. J’étais si proche de t’avoir près de moi et tu as refusé cela … Et en même temps, c’est normal, c’est normal que tu as refusé. C’est vraiment normal … »

« Termine donc de te laver. Tu ne veux pas que je t’aide non plus ? Pfff … Sincèrement, pourquoi cet appartement n’a pas de baignoire ? »

« Car tu as dit que cela coûtait trop cher et qu’avec le peu d’argent que tu possédais, il fallait faire attention. » me répond t-elle faiblement.

« Comment est-ce que tu peux te rappeler de ça aussi facilement ? »

Je reste toujours surpris par son intelligence. Dommage que ces fichues … pensées perverses soient toujours là pour obstruer son comportement. A cause de ça, elle n’arrive pas à être rationnelle et c’est plus que dommageable. Mais bon, je ne peux pas changer son comportement … sauf d’une seule manière.

« Lania ? Je peux te remettre les bracelets si tu le désires. Je te laisse le choix. »

Je ferme les yeux car elle se tourne vers moi, complètement nue avec sa peau blanche et laiteuse. Ce n’est qu’une Gardevoir complètement « transformée » mais cela reste une « femme ». Je l’entends qui murmure quelques paroles pour elle-même puis plus rien. Est-ce que je peux rouvrir les yeux ? Je ne préfère pas.

« Je … J’aimerai bien retrouver les bracelets mais en même temps, ce n’est pas une bonne chose, Ric. Je … De toute façon … Je … »

Je rouvre mes yeux. Elle n’est qu’à quelques centimètres de moi et elle est plus que nue … Nue et trempée. Elle tente un geste vers moi mais se téléporte aussitôt. Où est-elle ? Je quitte la salle de bains pour la voir au beau milieu du salon.

Elle coure vers moi, sautant dans mes bras … Je n’arrive pas à comprendre ce qui se passe mais … Elle est encore disparue ? Comment est-ce possible ? Comment est-ce tout simplement possible ? Elle se retrouve derrière moi, poussant un cri de surprise.

« Je … Je n’y arrive pas, désolée … Désolée Ric. »

Désolée de quoi ? Elle n’arrive pas à quoi ? Je la vois retourner dans la salle de bain. Quelques minutes plus tard, elle revient, séchée et avec la robe sur son corps. Elle s’approche de moi, posant sa main autour de mon bras avant de soupirer.

« Ah … Tant mieux. Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas … quand je … »

Sans aucune explication, sa robe disparut de son corps, la remontrant complètement nue. Je n’arrive pas à saisir l’utilité de la chose, sauf que c’est particulièrement stupide. Elle tente de se jeter sur moi mais se téléporte aussitôt en arrière. Elle retrouve sa robe sur son corps tandis que je suis perplexe, PLUS QUE PERPLEXE même.

« Je n’arrive plus … J’ai comme un blocage … quand je tente de me rapprocher de toi. »

« … … … Allons dans la voiture. Nous allons nous occupe du travail que j’ai accumulé pendant que je faisais mes missions … personnelles. »

Elle hoche la tête pour accepter ma proposition. Dans la voiture, je la vois qui tente de poser une main sur mon genou mais elle la retire aussitôt. C’est à cause de moi … qu’elle est dans cet état. Peut-être que j’ai exagéré hier … Ah non ! Ce n’est pas un peut-être … C’est une confirmation. Il n’y a aucun pardon pour ce que j’ai fait.

Quelques heures plus tard, nous sommes dans une ruelle, moi avec une paire de jumelles tandis que Linia regarde autour de nous. Je dois observer une imposante demeure pour une histoire d’adultère. Est-ce que tous les hommes et femmes ne pensent qu’au sexe ou quoi ? Car oui, en tant que détective privé, c’est la majorité de ce que je dois faire et …

« RIC ! ATTENTION ! »

J’ai juste le temps d’entendre la voix de Lania que je me retrouve … téléporté au sommet d’un immeuble avec elle ? En même temps, j’entends de nombreux tirs. Je me penche dans le vide pour remarquer trois hommes armés qui regardent autour d’eux. L’un crie :

« Où est-ce qu’il est passé ? Saleté de Gardevoir ! Elle l’a sûrement téléporté ! »

« Qu’est-ce que je leur ai fait, Lania ? Tu as une explication ? » demandé-je alors qu’elle hoche la tête négativement.

« Mettez-lui la main dessus ! D’après les données récupérées sur le portable de l’autre salope, elle était en contact permanent avec lui ! On va lui faire payer de nous avoir pris pour des cons ! On va lui apprendre ce qu’il en coûte d’essayer de détruire un pan de la Triafa ! Quelle garce ! Dire qu’elle a tué plusieurs membres importants sans même que l’on ne le remarque ! » hurla un autre des hommes.


Il parle d’Helene et j’ai déjà du mal à contenir ma colère. Je suis même prêt à sauter de l’immeuble pour atterrir sur cet homme et lui éclater la boîte crânienne mais Lania m’arrête. C’est stupide et à cette hauteur, je n’en réchapperai pas.

« Nous devrions retourner chez nous, Ric. »

Je ne peux qu’acquiescer à ses propos. Elle nous téléporte à l’endroit où se trouve la voiture. Mais elle réagir brusquement, me téléportant une seconde fois avant qu’une explosion ne se produise. Je vois la carcasse de la voiture qui décolle dans les airs avant de retomber au sol dans un bruit sourd. Ma voiture ?

Ma voiture est explosée ? Et dans le sens réel du terme ? QU’EST-CE QUE … Je me tourne avec effroi vers Lania alors que celle-ci continue de me téléporter, encore et encore. Elle ne cesse de me téléporter jusqu’à chez nous … ou plutôt dans les environs. Nous sommes adossés contre un mur alors que l’on peut voir plusieurs hommes et femmes qui rôdent autour de mon immeuble. A travers la fenêtre de mon appartement, je vois qu’ils sont déjà à l’intérieur. J’ai besoin de calme et de raisonnement mais là …

« Lania ? Tu es en sueur ! Tu as abusé de tes pouvoirs ! »

« Je n’avais pas le choix … C’était ça ou alors, tu te prenais une balle … »

Elle me répond en respirant bruyamment alors que je la garde contre moi. Elle est trop affaiblie pour tenter de se téléporter. Mon appartement va être saccagé, je n’ai plus de voiture. Qu’est-ce que je suis sensé faire maintenant ? Il ne vaut mieux pas compter sur les forces de l’ordre. Même si elles sont sûrement plus « propres » que celles de mon ancienne ville, je n’ai pas confiance, loin de là même.

« Qu’est-ce que nous allons faire, Lania ? Hein ? »

« Je ne sais pas … mais je vais nous emmener à l’abri. » me murmure-t-elle, nous téléportant une dernière fois. Je n’ai pas le temps de regarder autour de moi que Lania s’écroule dans mes bras. Je tente de rester calme, soufflant sans grande conviction :

« Repose-toi un peu. Je vais te protéger. »

Chapitre 13 : Hors de contrôle

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Chapitre 13 : Hors de contrôle

« Vous confirmez que c’est bien elle ? »

Je ne fais qu’hocher la tête, n’arrivant pas à parler. Je ne suis même pas capable de pleurer. Elle est bien morte … Elle est bien là … devant mes yeux. Je retiens mes larmes, prenant une profonde respiration avant de demander :

« Comment … Comment est-ce que … ça s’est passé ? J’ai besoin de savoir. De quoi ? »

« Empoisonnée … Du moins, d’après ce que son sang nous révèle. Mais quelque chose est vraiment intriguant : le poison était en elle depuis bien longtemps puisqu’il était mélangé à son sang de manière parfaite. Néanmoins, une telle quantité aurait tué n’importe qui si on ne prend aucune précaution. Mais comme je vous l’ai dit, elle est … »

« C’est bon, c’est tout ce que je voulais savoir. Mer … Merci beaucoup. »

« Néanmoins, veuillez rester dans les environs car la police va arriver pour recueillir des informations à ce sujet. Nous avons peut-être quand même une tentative d’empoisonnement sous les bras et donc, on ne peut pas rester là sans rien faire. »

Encore une fois, je ne fais qu’hocher la tête, qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ? Rien … Rien du tout même. Je m’éloigne du corps sans vie d’Helene avant de m’asseoir. Voilà que je patiente jusqu’à la police. Je leur dis ce que je sais au sujet d’Helene, la vie de débauches qu’elle avait, son existence plus que triste à mes yeux. Que je voulais la sortir … de là mais elle ne me laissait jamais faire. Les policiers prirent ma déclaration avant de me dire qu’ils me recontacteront. Je peux enfin rentrer chez moi.
Sur le chemin qui m’emmène à mon appartement, je prends finalement mon portable. Je n’ai pas pu l’écouter avant maintenant … Mais il est temps … de savoir d’où viennent tous ces appels. Je sens que c’est de la part d’Helene. Si je mets la main sur son agresseur, je lui promets une mort lente et douloureuse.

« Je suis heureuse que ça soit ton répondeur, Ric. C’est beaucoup plus facile à se confesser lorsque l’on n’a pas la personne en face de soi. Je pense que si … si … ah … »

Voilà que le premier message vocal est terminé. Je suis surpris et étonné avant de passer au second. Encore une fois, la voix d’Helene résonne à mes oreilles :

« Désolée … Mes mains tremblent et j’ai du mal à rester consciente. Je ne devrais pas t’en parler … mais en même temps, après tout ce que tu as fait, ça me parait normal et … ah … »

« Mais qu’est-ce qui se passe ? Mais qu’est-ce qui se passe ? » me demandé-je alors que le second message se termine. Je suis au beau milieu de la rue, passant finalement au troisième message vocal. J’ai besoin de savoir, j’ai vraiment besoin de savoir !

Je veux tout savoir à son sujet ! Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi est-ce qu’elle est … morte ? Ça me fait mal … terriblement mal de savoir qu’elle est morte. Adossé contre un mur, je tente de reprendre mon calme. Voilà que sa voix revient se faire entendre à mes oreilles. J’ai tellement besoin … de connaître la réponse.

Et finalement, j’apprends tout à son sujet … Qu’elle provient d’un pays qui se situe au loin à l’est, dans les régions sabériennes de la Rousie. Elle fut enlevée à l’âge de quatorze ans à ses parents avant de travailler en Inglaterre … du moins, « travailler ». Mais ce n’est pas tout, elle fait partie d’une section bien spéciale de prostituées. Une « armée » comme elle aime l’appeler. Helene était une soldate ?
Mais une soldate de quoi ? Voilà que les messages défilent les uns après les autres alors que je recommence à trembler. Elle était empoisonnée … depuis le début. Son corps était un véritable poison mais aussi un organisme dévoré par les MSTs. L’unique raison de son existence consistait alors à coucher avec différentes personnes pour les dévorer de l’intérieur. Généralement, il fallait attendre une à deux semaines avant que les cibles ne meurent.
Elle était une meurtrière … une arme utilisée pour éliminer différentes personnes. Et nulle autre … Mais rares étaient les personnes au courant d’une telle section. Rares étaient les personnes qui connaissaient ce qu’elle était réellement. C’est pourquoi nul ne se méfiait d’une simple prostituée qui n’avait rien de bien dangereux, à part sa « qualité ».

« … Ah … Ah … Ce n’est pas possible. Je rêve. »

Je bredouille cela alors qu’il ne me reste plus que quelques messages vocaux à écouter. La voix d’Helene est maintenant faible et souffrante … mais empreinte de douceur en même temps. Je reprends ses messages pour l’écouter.

« Je suis désolée de ne t’avoir rien dit. Je ne voulais pas que tu me prennes en pitié. Tu es le premier homme qui fut aussi gentil avec moi malgré ma condition. Tu ne m’as jamais forcé et tu as toujours pensé ce qui était le mieux pour moi. Tu voulais me faire sortir de cet endroit … mais c’est impossible, tout simplement impossible. J’espère que tu comprends … mon refus … pour diverses choses. Je ne voulais pas te tuer par inadvertance. »

Elle ne voulait pas m’embrasser, elle s’éloignait quand j’avais un geste tendre … tout ça pour moi ? Tout ça pour éviter que je ne sois en danger ? Je … Je … Je déglutis alors que le dernier message me demande de la pardonner de ne m’avoir rien dit. Depuis qu’elle m’a connu, elle a tout fait pour détruire de l’intérieur les nombreux pans de la Triafa. Elle a emporté de nombreux hommes et femmes dans la tombe et il est temps pour elle d’aller les rejoindre. Elle se considère comme une abomination mais il n’en est rien !

C’est pas du tout le cas … Ma main pend lamentablement, mes doigts serrant à peine le téléphone pour éviter qu’il ne tombe. J’ai mal … J’ai terriblement mal. Non pas de savoir ce qu’Helene a fait … mais ce qu’elle a vécu, ce que des gens lui ont forcé à devenir. J’ai besoin de rentrer … J’ai besoin de me coucher et de ne plus quitter le lit pendant des journées. Je me dirige avec lenteur vers l’immeuble où j’habite.

« Helene … Helene … Helene … »

Je ne fais que répéter son nom alors que je ne pénètre dans l’immeuble et que je grimpe les étages avec lenteur. Finalement, j’arrive devant la porte de mon appartement, endroit où m’attends normalement Lania. Je lui ai demandé de ne pas m’accompagner … Ca ne concerne que moi et personne d’autre, oui … Personne d’autre à part moi. Je rentre dans mon appartement, Lania me sautant au cou sans que je ne réagisse.

« Te voilà enfin de retour, Ric ! Je t’attendais ! Tu as dit que tu allais me récompenser ! »

« Lania … Je n’ai pas la tête à ça … Je veux juste me coucher et … »

« Je vais alors me coucher avec toi. Arrête donc de penser à Helene. Elle était trop dangereuse pour toi de toute façon. Avec son corps pourri de l’intérieur, comment est-ce qu’une telle femme pouvait te rendre heureux hein ? »

Je m’immobilise après les paroles de Lania. J’ai dû mal entendre, très mal entendre même … Qu’est-ce qu’elle vient de dire ? Elle commence à passer un doigt le long de mon torse, sentant qu’elle m’a « attrapé » avec ses paroles.

« Elle était dévorée par la maladie, comment est-ce que tu pouvais aimer une telle femme ? Je suis là, moi … Là rien que pour toi et je ne te refuserai jamais, Ric. Tu comprends cela ? J’ai envie de ton corps et je suis prête à tout pour que tu restes avec moi. J’étais au courant pour sa maladie depuis que j’ai récupéré une partie de mes pouvoirs. Mais bon, je lui ai conseillé de disparaître de ta vie car il valait mieux pour toi que tu sois en sécurité avec moi et puis bon … Ce qui est fait est fait non ? Maintenant, tu es tout à moi. »

Tout à elle ? C’est une blague, n’est-ce pas ? C’est une blague de sa part ? Les caresses qu’elle commence à faire sur mon corps sont tout le contraire. Comment est-ce qu’elle peut dire ça ? Quelque chose s’est sûrement brisé en moi … comme auparavant. Tout ce que je sais, c’est que la Gardevoir se retrouve projetée en arrière, s’écroulant sur le sol alors que je me retrouve sur elle.

« N’INSULTE PAS HELENE ! C’EST COMPRIS ?! »

Je masse avec rage son sein droit, la Gardevoir poussant un cri de plaisir alors que je relève aussitôt sa robe blanche. Sans aucune tendresse, je rentre deux doigts en elle, remarquant aussitôt qu’elle est plus qu’humide à cet endroit.

« Espèce de chienne ! Tu ne penses vraiment qu’à ça ! »

« Ah … Ah … Continue, Ric … Continue, c’est … »

Elle n’a pas le temps de parler qu’elle se prend une violente baffe de ma part. Une part qui ensanglante sa lèvre en même temps que je presse son sein gauche. Je le retiré de sa robe, tirant avec force sur le téton alors qu’elle pousse un gémissement entre la douleur et le plaisir.

« Tu veux que je continue ? SALOPE ! Comment est-ce que tu peux insulter Helene alors que la pute entre vous deux, c’est toi ! »

« Ce … Ce n’est pas vrai ! Je … je … »

« NE ME REPOND PAS LANIA ! » hurlé-je de rage avant de la frapper au beau milieu du visage. Maintenant que j’ai deux doigts en elle, je ne me gêne pas pour donner des claques sur ses lèvres vaginales et son clitoris. De même, mon autre main ne se prive pas de griffer ses fesses sous cette robe blanche, deux doigts rentrant dans son anus. Elle pousse des petits cris de douleur mais elle ne me demande pas d’arrêter. Saleté … Saleté … SALETE !

Je la soulève de toutes mes forces, l’obligeant à se mettre debout alors qu’elle est rouge de plaisir et des coups que je lui ai donnée. Elle n’a que ce qu’elle mérite ! Elle n’a que ce qu’elle mérite cette Gardevoir ! Pourquoi est-ce que je la garde avec moi ? Elle ne m’emmène que du malheur ! QUE DES PROBLEMES !

« T’es qu’une traînée ! Tant que tu peux baiser, tu ne t’en priverais pas hein ? T’en aurais rien à foutre de savoir avec qui ! Regarde ça ! »

Je lui montre mes doigts recouverts de sa mouille alors qu’elle continue de gémir et de respirer bruyamment. Elle halète, la bouche grande ouverte avant de murmurer :

« C’est … C’est … parce que c’est toi … et personne d’autre. »


ASSEZ ! ELLE SE FOUT DE MA GUEULE ! Je la projette contre un mur avant de m’enfoncer dans ma chambre en claquant la porte. Je ferme la porte à clé. Elle n’a surtout pas intérêt à venir ! Je me couche sur mon lit, frappant du poing dans le matelas plusieurs fois à la suite. Qu’est-ce que je viens de faire ? Qu’est-ce … que je viens de faire ?

« J’ai violé … Lania. Je l’ai violé … »

J’ai du mal à croire ce que je viens d’accomplir mais je tente de raisonner correctement. Sauf qu’il est impossible pour moi d’être clair dans ma tête. Je n’arrive même pas à dormir. Je ne sais pas ce qui s’est passé. J’entends quelques sanglots de l’autre côté de la porte mais je ne me ferai pas avoir. Tout son corps a apprécié ce que j’ai fait … mais moi … moi … Je me sens mal. Je viens … Ah … Ah … Il vaut mieux que je cherche le sommeil … ou au moins à me calmer car là, je ne sais pas quoi faire. Je suis désemparé.

Chapitre 12 : Un message à transmettre

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Chapitre 12 : Un message à transmettre

« Je vous avais laissé une chance auparavant. Mais visiblement, vous n’avez pas voulu la prendre. Vous auriez pu vivre plus longtemps que cela et … »

« Normalement, je m’attendais à ce que des membres de la Triafa me poursuivent et m’empêchent de vivre après notre rencontre. Mais il s’avère que ce ne fut pas du tout le cas. Est-ce que tu as une explication ? »

Je lui coupe la parole, un petit sourire aux lèvres alors qu’elle hausse un sourcil. Elle ne devait sûrement pas s’attendre à une telle réplique de ma part puisqu’elle est redescend, se posant au sol, toujours les bras croisés à hauteur de sa poitrine. Je peux maintenant l’étudier un peu plus en détails mais bon … Avec le regard de Lania qui est posé sur moi, je préfère éviter. De toute façon, pourquoi est-ce qu’elle est jalouse hum ?

« Je pensais vous laisser tranquille … mais vous ne savez pas en profiter visiblement. Dommage pour vous … Ne perdons pas de temps et je vais vous faire disparaître. »

Perdre du temps ? Ce n’était pas comme ça que j’aurais pris la chose mais qu’importe. Je préfère que ça se règle le plus rapidement possible, comme l’Altaria. Par contre, je ne sens pas … Je me sens un peu réticent à la combattre. Pourtant, avec le massacre gratuit qu’elle a commis, j’ai beaucoup de mal à ne pas la considérer comme une ennemie.


Et inversement puisqu’elle crée tout de suite des flammes qui volent en ma direction. Je me sens téléporté pour être emmené de côté tandis que Lania se retrouve déjà la hauteur de l’Altaria. L’affrontement va avoir lieu plus vite que je ne le pensais. Aussitôt, je vois le poing de la Gardevoir en train de se recouvrir de glace avant qu’elle ne tente une frappe directe sur l’Altaria. Je ne peux m’empêcher d’accompagner cela par quelques balles, évitant néanmoins les points vitaux de l’Altaria.

« Et dire que je ne sais même pas son nom ! C’est pas facile comme mission ! »

Je me parle tout seul mais ça m’aide à me concentrer. Un bref regard sur les côtés et je vois que mes deux pokémons oiseaux sont là pour épauler Lania. Tant mieux car je ne me sens pas du tout en confiance dans toute cette histoire, loin de là même. Je ne sais pas comment me rassurer … Peut-être en laissant faire les trois pokémons ?
Car je vois que l’Altaria n’a aucun mal à se battre à trois contre un même si toutes ses attaques se focalisent sur la Gardevoir. En même temps, elle n’hésite pas parfois à essayer de blesser les deux oiseaux mais ces derniers se retrouvent souvent téléportés par Lania et … Et je vois Lania qui est repoussée violemment des hauteurs pour atterrir avec force au sol.

« Idiote. A force de vouloir protéger les autres, tu n’es plus capable de te protéger toi-même. » annonce l’Altaria calmement, les deux oiseaux s’immobilisant dans les airs.


Je cours vers Lania qui gémit, se redressant avec difficultés. Une telle attaque doit sûrement lui faire atrocement mal. Dans la réalité, un simple coup suffit généralement à faire pencher la balance d’un côté et j’ai déjà l’impression que nous avons perdus.

« Ric … ne voudrait pas que ses pokémons meurent encore une fois … alors je les sauve. »

Je suis abasourdi par les propos de Lania, celle-ci ne me regardant pas puisqu’elle s’adressait à l’Altaria. Je ne sais pas pourquoi … Je ne me sens pas à ma place et pourtant, je suis le principal protagoniste de cette histoire. Je sais néanmoins ce que je dois faire … Je suis près de Lania, passant une main autour de mon ventre.

« R … Ric ? Qu’est-ce que tu fais ? » bredouille-t-elle, surprise.

« Ce que j’aurai dû faire avant même que le combat ne commence. »

D’une main agile, je reprends la clé du second bracelet dans ma poche. Au final, ça n’aura pas duré longtemps … n’est-ce pas ? Je fais tourner la clé dans le second bracelet, celui-ci tombant au sol avant que je ne le récupère. Voilà … Et maintenant …

« Mets donc une raclée à cette Altaria. D’après ce que je pense comprendre, elle est aussi … « pure » que toi à ce niveau. Ça ne devrait plus être difficile de la battre. »

« Je te trouve un peu trop présomptueux, l’humain ! »

Voilà qu’elle est en colère … Mais elle sait que j’ai raison. Une Gardevoir est normalement bien plus forte qu’une Altaria et je sens déjà la déferlante de puissance qui émane de Lania. Pourtant, d’après mes souvenirs, elle n’était pas aussi « imposante ».

« Je peux alors être sérieuse lorsque je me bats, Ric ? Mais est-ce que j’ai … »

« Non, tu n’as pas cette permission. »

Je la coupe en comprenant parfaitement ce qu’elle voulait me demander. Je ne veux pas de cela et … Voilà qu’elle se téléporte aussitôt derrière l’Altaria, celle-ci se retournant pour tenter de la contrer. Mais encore une fois, elle se téléporte, se téléporte, se téléporte sans même chercher à s’arrêter. J’entends l’Altaria qui hurle :

« MAIS TU VAS ARRÊTER UN PEU ?! Puisque tu le prends comme ça, je vais plutôt viser tes compagnons qui ne bougent pas ! »

Et elle se jette aussitôt vers moi, prête à m’écarteler. Du moins, c’est l’impression qu’elle me donne. Car comme je me mets en position pour la réceptionner et être prêt à la frapper, elle semble freiner dans ses mouvements. Un frein qui lui cause beaucoup plus de mal qu’il n’y parait puisqu’elle se prend un coup de poing de la part de Lania en plein visage.

L’Altaria se retrouve projetée en arrière et dans les airs mais elle se stoppe grâce à ses ailes. Elle a un peu de sang aux lèvres, se retrouvant aussi blessée que la Gardevoir. Autant dire que du côté de ces deux pokémons, ce n’est pas joli, pas du tout même. Mais bon, c’était ainsi que ça devait se passer et pas autrement.

« Ah … Ah … Ah … Vraiment … Il vaut mieux se méfier de Lania quand elle est en pleine possession de ses forces … du moins d’une partie de ses forces ! » s’écrit l’Altaria avec rage.

« Tu n’es pas en pleine possession de tes moyens aussi. » murmura la Gardevoir qui s’était téléportée derrière elle, ses yeux devenus complètement roses.

L’Altaria fut projetée au sol, s’écrasant avec violence sur celui-ci. Je demande aussitôt à Lania d’arrêter ça avant qu’il ne soit trop tard. Elle en a déjà trop fait ! BEAUCOUP TROP MÊME ! PUREE ! Ça ne devait pas se passer comme ça !

« Lania ! Tu as exagéré un peu ! Elle est peut-être morte ! »

« Tu … m’enterres trop vite … l’humain. » murmure l’Altaria avant de se redresser, me faisant pousser un cri de surprise. Elle n’est pas très jolie, jolie à voir. Du moins, c’est ce que j’en pense puisqu’elle est déjà en train de flotter dans les airs. Malgré ses blessures, elle garde sa prestance et sa grâce naturelle. Visiblement, elle semble encore prête à se battre et … Non. Je la vois serrer les dents.

« Pourquoi est-ce que vous ne me tuez pas ? Vous en avez facilement la force ! Je ne peux rien faire contre une Gardevoir qui m’empêche de l’atteindre et qui pourrait me geler sur place ! C’est de la pitié, l’humain ? »

« Pas du tout … Loin de là même … C’est juste que j’estime te valoir la vie … Donc comme ça, nous sommes quittes tous les deux. De même, j’espère que ça te donnera à réfléchir et … »

« LA FERME ! Ne prend pas ce ton condescendant avec moi ! Pour qui est-ce que tu te prends, l’humain hein ?! Je vais … »

« Je m’appelle Ric, tu pourrais au moins m’appeler par mon prénom. D’ailleurs, je ne connais pas le tien. Et non, je ne voulais pas être condescendant, je pensais juste qu’en tant qu’Altaria, tu étais capable quand même d’être royale et de comprendre la position dans laquelle tu es … et surtout que tu te trompes lourdement de voie. »

Elle s’arrête finalement de crier, calmée par mes propos. Pourtant, elle reste à distance, signe qu’elle n’en a pas terminé avec moi. Mais voilà, elle détourne le regard, murmurant :

« Je m’appelle Séphyria … Rappelle-toi de ce nom car tu ne seras pas prêt de l’oublier quand je reviendrai. Je n’ai pas besoin d’avoir un être pour utiliser mes pouvoirs. Je ne serai pas forcé de faire ça pour en terminer avec vous ! »

Et la voilà maintenant disparue … puisqu’elle s’envole avec difficulté dans les airs. Je préfère la laisser partir alors que j’entends Lania qui souffle avec dépit. Elle pensait en terminer avec elle mais heureusement que je lui ai dit de ne pas le faire. Je rappelle mes deux pokémons dans leurs pokéballs alors que Lania nous téléporte près de la voiture. Je ne sais pas vraiment si on peut dire que j’ai accompli ma mission. Loin de là même.

« Ric … Est-ce que j’ai été une gentille Gardevoir ? »

« Hein ? Bien entendu, mais pourquoi est-ce que tu me poses cette question ? »

Je suis en train de rouler alors que je la vois déjà … AH NON ! QU’ELLE ARRÊTE ! Elle est déjà en train de se caresser le sein droit à travers sa robe ! BORDEL ! Je pense qu’elle aurait finalement compris au fil des mois ! Mais visiblement, ça rentre dans une oreille pour sortir par l’autre ! Qu’est-ce que … Pfiou … Je dois garder mon calme et ne pas m’énerver … mais là, c’est plus que difficile.

« Tu arrêtes ça aussitôt ou alors, tu disparais de ma vie. »

« Tu me récompenseras dis ? » me demande-t-elle, stoppant son mouvement.

« Si tu arrêtes ça … J’envisagerai une récompense. Tu as été très bien ces derniers temps, évite de briser l’estime que j’ai pour toi, compris ? »

Elle hoche la tête pour dire qu’elle a parfaitement compris. Je la vois trembler et chercher discrètement à se caresser mais je lui prends la main gauche, la serrant avec force pendant quelques secondes. STOP ! J’ai dit STOP ! Finalement, elle rougit timidement alors que je reprends le volant à deux mains.

Alors que je descends de la voiture, je sens mon portable qui vivre. Je l’ouvre pour voir que j’ai plusieurs messages vocaux en attente mais surtout que l’on m’appelle en direct. C’est encore un numéro inconnu. Helene ? Sûrement ! Je décroche et avant même que je ne prenne la parole, j’entends une voix féminine :

« Monsieur Ric Auré ? Ici l’hôpital central de Landres. Connaissez-vous une certaine Helene Pradiwoski ? »

« Euh oui … Bien entendu, qu’est-ce qu’il y a ? »

« Je suis au regret de vous annoncer que mademoiselle Helene Pradiwoski nous a quitté. Nous aimerions que vous nous rejoigniez à l’hôpital le plus rapidement possible pour confirmer que ce corps est bien celui d’Helene Pradiwoski. Monsieur ? Monsieur ? »

Je ne lui offre aucune réponse. Je n’arrive pas à parler. Helene ? Helene … est morte ?

Chapitre 11 : Mise à mort

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Chapitre 11 : Mise à mort

« Lania … Maintenant que tu as tes pouvoirs, tu vas être sacrément utile. »

« J’espère toujours l’être pour toi, Ric. » me répond aussitôt la Gardevoir avec un petit sourire charmeur qui me laisse de marbre.

Bon … Si elle est d’accord, je n’ai alors plus rien à craindre pour ma sécurité. Elle est parfaitement capable de me protéger et de me téléporter. Je me sens quand même plus en confiance qu’on ne le pense. Elle pousse un petit rire tendre avant de m’enlacer par derrière, collant sa poitrine contre mon dos.

« Je peux lire dans tes pensées, Ric. Je sais ce que tu penses de moi, je suis contente que tu reconnaisses que je suis importante pour toi. »

« Si tu as lu dans mes pensées, tu sais que ce n’est pas totalement vrai ce que tu racontes, non ? » dis-je sur un ton neutre, ne voulant pas paraître irrité alors que ce n’est pas le cas. D’ailleurs, il faudrait que je bouge un peu là.


Car oui, nous sommes dans l’endroit … où il semblerait que la Triafa soit installée d’après les dires d’Helene. Par contre, c’est moi ou alors, ils sont désespérément stupides ?

Je ne veux pas dire mais se cacher ENCORE une fois dans des entrepôts pour une transaction. Si c’était moi, mon idée serait simple, très simple même. Je penserai plutôt à faire une transaction dans un bâtiment qui servirait de couverture. Là-bas, les transactions seraient bien plus simples et paraitraient inaperçues. Il suffirait de les mettre dans des cai …

« Ric ? Tu ne penses quand même pas à devenir hors-la-loi hein ? Si je t’aime, c’est parce que tu as toujours été très moral, qu’importe si tu es du mauvais côté de la justice mais là … »

« Ce que tu dis est un peu stupide, Lania. Mais bon, non, je m’imaginais juste comment ces types pouvaient encore se rendre dans des entrepôts pour faire une transaction. Ils sont complètement cons ou quoi ? Ça ne sert à rien et c’est le meilleur endroit pour se faire repérer. » réponds-je alors que je suis un peu amusé par la situation.

C’est de leur faute, uniquement de leur faute s’ils se font avoir cette fois-ci. D’ailleurs, cette fois-ci, hors de question de ne pas faire attention. Je sors mes pokéballs, les envoyant dans les airs avant de faire apparaître deux oiseaux : une Colombeau du nom de Névérri et un Cornèbre du nom d’Ersone. Les deux oiseaux se placent à côté de moi avant que je ne reprenne d’une voix qui se veut calme :

« Nous allons nous déplacer discrètement. Ersone, comme tu es du genre à te camoufler facilement, tu nous serviras d’éclaireur, d’accord ? Névérri, tu seras là aussi pour faire une surveillance avec nous. Bref … Je vous fais confiance. »

Les deux pokémons ouvrirent le bec sans pour autant pousser de cris. C’était juste une façon à eux de dire qu’ils avaient parfaitement compris le message. Maintenant, nous pouvons commencer la mission sur laquelle j’ai obtenu des informations. Avec furtivité, je me déplace de bâtiment en bâtiment, demandant parfois à Lania de me téléporter. Grâce à elle, il est vraiment bien plus simple de se déplacer. Je commence à l’accepter un peu trop.

Mais elle peut encore lire mes pensées et je la vois me sourire tendrement. Il faut que j’arrête de penser trop haut mais c’est quand même plus difficile qu’on ne le croit. J’ai beaucoup de mal à rester concentré à cause de tout ça. Finalement, elle me prend la main avant de chuchoter doucement par télépathie :

« J’entends des voix à l’intérieur de ce bâtiment. Je vais nous téléporter au premier étage puisqu’il semblerait qu’ils soient au rez-de-chaussée. Néanmoins, tu as quand même de quoi te battre ? Car nous ne savons pas ce qui nous attend là où je vais nous téléporter. »

J’hoche la tête pour accepter sa proposition. Puis subitement, je sens mon corps disparaître en même temps que ceux de mes trois pokémons. Nous nous retrouvons dans une pièce délabrée, signe de l’abandon du bâtiment depuis pas mal de temps. Mais je remarque aussitôt deux hommes de main qui sortent leurs pistolets, prêt à ouvrir la bouche … avant que leurs têtes ne fassent un demi-tour. Les hommes s’écroulent au sol, Lania reprenant délicatement :

« Je ne pouvais pas les laisser te blesser … »

Oui … Je ne sais pas si je dois la remercier mais elle m’effraie un peu sur le coup. Elle me sourit comme à son habitude, faisant un sourire tendre avant de tendre ses lèvres pour m’embrasser sur la joue. J’entends le Cornèbre qui pouffe un peu mais je préfère rester poli et ne pas l’insulter. Je quitte la pièce, remarquant des escaliers mais surtout les voix des personnes dont parlait Lania. En même temps, je crois en reconnaître une … Une voix féminine. Avec anxiété, je me rapproche du bord des escaliers, levant la tête pour apercevoir … l’Altaria ? Et elle était accompagnée par cinq hommes de différentes statures mais une certaine prestance. Autour d’eux, une vingtaine de personnes était présente.

« Lania … Lania. C’est … l’Altaria. Celle de la Triafa. »

Je tente d’être le plus discret possible car de toute façon, je n’ai pas vraiment d’autres choix. J’ai murmuré cela à Lania mais elle me répond par la pensée qu’il vaut mieux communiquer de la sorte en attendant de savoir ce qui se passe ici. Je tends l’oreille pour écouter la conversation entre cette femme aux cheveux bleus et les autres hommes.

« Ne vous inquiétez donc pas pour cela. La Triafa a toujours été très exigeante dans la qualité de ses produits. Mais nous n’aimons pas tout diriger c’est pourquoi nous vous conseillons de vous mettre à notre service si vous ne voulez pas avoir de problèmes dans le futur. Nous avons besoin de sous-traitants dans nos marchandises. »

« Sous-traitants ? Pour qui nous prenez-vous ? Nous étions là bien avant et nous sommes bien plus puissants que vous ne le pen… »

« Je n’ai pas de temps à perdre avec ces enfantillages. » coupe sèchement l’Altaria qui avait « débuté » les négociations quand je suis arrivé.


D’un geste lent de la main, elle fait un mouvement vers l’homme qui vient de lui parler mais aussi vers trois des quatre autres hommes. Les têtes quittent le reste du corps, des effusion de sang venant recouvrir les habits de l’Altaria alors que la majorité des « gardes » qui accompagnaient les cinq hommes subissent le même sort. Les rares survivants tremblent de plus en plus alors que l’Altaria reprend :

« Considérez-vous comme chanceux. Je vous ai laissé en vie pour vous donner une petite leçon sur ce qui arrive aux personnes qui tentent de s’opposer à nous. Oh … J’aurai pu être plus douce mais je n’ai pas que cela à faire. Je pense que vous êtes prêt maintenant à bien vouloir être l’un des sous-traitants de la Triafa en Inglaterre … n’est-ce pas ? »

« Oui, oui ! Tout ce que vous voulez ! Mais ne nous tuez pas ! »

« Vous serez très gentils … dorénavant … et vous obéirez à la Triafa. Maintenant … Disparaissez avant que je ne m’emporte. » souffle l’Altaria.

Pourquoi je la trouve majestueuse ? Rien à voir avec Lania et sa perversité. C’est quand même bizarre. Elles semblent être du même genre et pourtant, la différence est tellement grande que … AH ! Je me retrouve téléporté mais je termine ma téléportation dans une benne à ordures. Lorsque je ressors, je vois le Cornèbre qui éclate de rire, la Columbeau qui se cache le visage d’une aile et la Gardevoir qui croise les bras en détournant le regard d’un air hautain. Qu’est-ce qu’il y a encore ?

« On peut m’expliquer ce qui se passe ici ? Pourquoi tu m’as téléporté ici ? »

« Tout simplement car … » commence à dire Lania avant qu’une voix ne l’interrompe :

« Car il valait mieux pour vous d’être sous le ciel … Il serait triste de terminer votre vie, écrasés le plafond d’un bâtiment qui s’effondre sur vous, n’est-ce pas ? »

Je tourne mon visage vers le ciel, apercevant l’Altaria dans les airs. Les ailes de coton sortant de son dos, ils battent avec lenteur mais lui permettent de rester dans le ciel. Mais je n’ai pas le temps de penser à ça et je sors aussitôt mon arme.

« Désolé mais la Triafa ne s’installera jamais tant que je serai là. »

« Nous sommes déjà implémentés à l’intérieur et tout ce que fera un simple homme ne pourra jamais nous arrêter. Mais il faut reconnaître que tu ne manques pas de courage … de revenir essayer de m’affronter après ce que tu as pu voir. D’ailleurs, il semblerait aussi que ton amie mal-terminée soit maintenant un peu plus « libre » de ses actes. »

Je le sens mal … ou alors peut-être un peu mieux que prévu. Oui, Lania a maintenant ses pouvoirs et je sens qu’elle devrait être capable de tenir tête à cette Altaria dont je ne connais toujours pas le nom. Et je ne suis pas sûr de vouloir le connaître vu le caractère de la jeune femme aux cheveux bleus. Mais je me méfie quand même … Mes pokémons ne sont pas aussi solides que Lania malheureusement. Je ne veux pas d’une nouvelle mort parmi les miens.

Ailleurs, dans une ruelle, une jeune femme tient un portable à la main. Elle compose un numéro, un sourire aux lèvres bien qu’elle pleure. Des larmes de joie ? Ou de tristesse ? Tout son corps laisse paraître ses veines alors qu’elle entend :

« Vous ne pouvez joindre actuellement votre correspondant. Vous pouvez laisser un messager après le bip sonore. »

« C’est normal, Ric. Tu es en pleine mission, il vaut mieux couper son portable dans ces moments-là. Je tenais juste à te dire … »

Sa main glisse le long du portable, coupant la communication mais elle continue à composer le numéro, cherchant à terminer ce qu’elle a commencé. Elle tremble mais garde son sourire.

Chapitre 10 : Consumé

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Chapitre 10 : Consumé

« Lania ? De quoi est-ce que tu as discuté avec Helene, hier ? Pendant que je n’étais pas là ? C’est juste pour savoir, rien de bien important. »

« Secret de femmes. Tu n’as pas besoin d’être au courant, je te le promets. »

Et bien en voilà une réponse plutôt sèche de la part de la Gardevoir ! Je reste abasourdi avant de m’enfoncer dans ma chambre. Si c’en est ainsi, je ne vois même pas pourquoi je continuerai à discuter avec elle. Non mais, j’ai quand même un peu de fierté personnelle aussi hein ? Il ne faudrait pas tendre à exagérer non plus ! Mouais … Ou alors, je suis juste vexé que Lania me fait des secrets, elle qui se montrait si docile auparavant. Je suis un peu stupide de m’emporter juste pour ça. M’enfin, je vais appeler Casior.

Portable en main, je commence à composer son numéro jusqu’à ce que je puisse entendre sa voix qui me demande aussitôt si je vais bien. Hum … Ca ne devrait pas être plutôt à moi de dire cela ? Car je n’ai eu aucune nouvelle de lui depuis que je lui ai donné le nom de cette Triafa. De même … Dans le fond, je ne veux pas dire mais … Enfin bref … Ce n’est pas bien important et je prends finalement la parole :

« Ça va, ça va et toi ? Comment ça se passe au niveau des informations ? »

« Hum … Ce n’est pas forcément très fameux si tu veux mon avis à ce sujet. Je ne veux pas dire mais nous n’avons pas grand-chose sur cette Triafa. A croire qu’elle aime se porter disparue … et pourtant, on sait juste qu’elle est présente dans le monde entier. »

« J’ai quelques informations par rapport à ce que j’ai fait ces derniers temps. Je te les donne ? Peut-être qu’à partir de là, tu auras de nouvelles pistes. »

« Dis toujours … Ensuite, je ferai de même de mon côté. » me répond calmement Casior.

J’entends un petit ronronnement alors que je me suis mis assis sur le canapé. Je vois Lania qui couche sa tête sur mes genoux, la bougeant un peu comme pour quémander des caresses. Qu’est-ce qui lui prend ? Ses paroles me reviennent rapidement en mémoire. Brrr ! J’aimerai bien la repousser mais elle se montre insistante, ses yeux dorés me fixant ardemment jusqu’à ce qu’un petit message télépathique arrive dans ma tête.

« Tu me caresses les cheveux, dis ? » me souffle-t-elle par la pensée.

Pfff … Comme si je pouvais refuser quand elle demande comme ça ? De ma main libre, j’exécute plusieurs mouvements dans ses cheveux alors qu’elle s’avance un peu, le haut de son corps s’appuyant contre mes genoux. Je préfère ne rien dire et …

« Ric ? Tu es toujours au bout du fil ? Ric ? »

« Hein ? Quoi ? Ah oui ! Oui, oui, je suis bien au bout … Ne t’en fait pas ! Donc, je disais que j’ai réussi à mettre à mal un trafic d’organes mais je suis tombé sur une personne plus que problématique : une Altaria qui est du même genre que Lania … mais en plus réussie. »

« En plus réussie ? Qu’est-ce que ça veut dire ? » me dit Casior en m’interrogeant.

« Disons qu’elle ressemblait bien plus à une humaine que Lania. Tu vois … Lania a quand même des caractéristiques bien proches des Gardevoirs. Comme sa peau blanche ou alors tout simplement ses oreilles … »

En même temps que je parle, je ne peux m’empêcher de tourner les doigts autour des oreilles de la Gardevoir, lui arrachant un petit soupir de plaisir. Je reprends rapidement :

« Enfin bref … Tout ça pour dire que je crois que la Triafa va nous poser plus de problèmes que prévu. Du moins, si je continue de m’en mêler bien entendu. »

« Et est-ce que tu penses continuer à t’en mêler ? Si c’est le cas, je peux te dire ce que j’ai appris … au sujet de cette Triafa … Même si ça ne concerne pas qu’un seul pays. »

Je suis intéressé, plus qu’intéressé même. Il faut que je sache absolument. Mais qu’est-ce que je vais apprendre de plus alors ? Je commence à écouter les paroles de Casior après que je lui ai répondu par l’affirmatif. Pendant ce temps, Lania a fermé les yeux.

« Par où est-ce que je peux commencer ? Hum … Tu connais l’Atylie non ? Au sud-est de la Fronse, un beau pays, n’est-ce pas ? Et bien, là-bas, la Triafa est bien installée et fait régner sa loi sans que quiconque ne peut essayer de l’en empêcher. Il semblerait que la région de la Sésale a de plus en plus de pouvoirs et commencer à prendre contrôle sur le gouvernement. »

« Et alors, il n’y a personne pour les arrêter, c’est ça ? Enfin bon … Continue de parler, je vais me taire et je te dirai ensuite ce que je pense de tout ça. »

« Et bien … A part l’Atylie et là, je pense que ça t’intéresse … Je sais quel pays semble être à l’origine des premières modifications génétiques sur les pokémons. Le Jipen. »

« Jipen ? La population jipénaise est-elle au courant ou non ? »

Je voudrai bien me redresser mais Lania s’est maintenant endormie sur mes genoux. Les paroles de Casior ne sont pas rassurantes, loin de là car d’après ce que j’entends … C’est vraiment pas fameux ! Ils sont fous ces jipanais !

« Comment est-ce que les jipénais peuvent … coucher avec ça ? Je veux dire … Nous, ce n’est pas légal, comme la prostitution à la base … Enfin, ce n’est pas légal mais c’est à moitié toléré et commun mais chez eux … Tu viens de me dire que … »

« Oui, c’est un phénomène de mode et de société. Beaucoup de jipénais raffolent de ça. »

Oh bon … Oh bordel. Je lui murmure d’attendre quelques secondes, le temps que je reprenne mes esprits correctement. Des hommes et des femmes … sont vraiment habitués à coucher avec ça ? Ce qui se trouve sur mes jambes ?

« Ces types n’ont aucune morale … Casior. Ces pokémons ne doivent même pas comprendre ce qui leur arrive. Ce sont des animaux et non des jouets sexuels. Les prostituées et les gigolos peuvent au moins réfléchir … pas eux. »

« C’est exact, Ric. C’est pourquoi je tenais à te mettre au courant. C’est au Jipen que se trouve sûrement le plus d’informations par rapport à la création de Lania. »

« Merci beaucoup … Mais sinon, qu’est-ce que je dois faire ? J’ai tellement d’endroits où me rendre. Je ne sais plus par où aller. »

« Tu es libre de tes choix, je ne peux pas te guider. Dès que l’on a du nouveau, on se recontacte comme d’habitude, d’accord ? » me demande alors Casior.

« Bien entendu. Je te laisse tranquille. Je pense que je vais partir en mission, ça m’occupera l’esprit. Je suis complètement embrouillé à cause de leurs conneries … Vraiment … Ce sont des cons ces types … Je n’ai pas d’autres mots à leur dire … »

Après ces petites insultes, je raccroche le téléphone et je pense soulever Lania pour la déposer tranquillement sur le canapé. Mais visiblement, je n’aurai pas le droit de me reposer puisqu’aussitôt, le téléphone sonne une nouvelle fois mais avec un numéro inconnu. Je le reprends et attends d’entendre la voix d’Helene. Celle-ci est un peu anxieuse et me dit :

« Ric, Ric ? C’est bien toi ? Il faut absolument que … »

« Ohla … Calme-toi un peu. Qu’est-ce qui se passe ? T’as l’air troublée. Ça ne va pas ? J’arrive tout de suite ! Dis-moi où tu te trou… »

« Non, non. Je vais bien, Ne commence pas à t’exciter pour rien, Ric. C’est juste pour te signaler qu’il va y avoir un gros coup dans la soirée. Et là, ça sera bien la Triafa qui sera derrière tout ça. Je voulais juste te prévenir et … »

« Sinon, tu as réfléchi à ma proposition ? Si je m’en vais ? »

Aucune réponse de sa part. Il faut dire que j’ai changé de sujet plus que rapidement. Ca doit la dérouter. Pourtant, après quelques secondes, elle reprend la parole et me dit que malheureusement, elle n’a pas le temps de penser à ça mais que ça la touche. Ensuite, elle me donne l’endroit où il faut se rendre. Cette fois-ci, il s’agit d’une réunion entre plusieurs patrons et un membre important de la Triafa.

« Mais fais vraiment attention, ça sera plus que bien gardé. »

« Aucun problème, je pense que je vais gérer ça. De toute façon, mes deux pokémons sont là. Je ne les utilise pas souvent mais ils prennent l’air. Réfléchis à ma proposition, d’accord ? »

Aucune réponse de sa part puis elle me souffle qu’elle me remercie pour tout ce que j’ai fait pour elle. J’ai vraiment du mal à comprendre ce qui se passe avec elle. Mais j’ai vraiment envie de la tirer de là. Je ne sais pas quoi faire … sauf une seule chose. Je dois me rendre à l’endroit qu’Helena m’a donné. Je commence à secouer Lania pour la réveiller.

« Debout la marmotte. On a une mission de la plus haute importance. »

Ailleurs, dans une ruelle, une jeune femme peu vêtue tient un dossier médical en main. Avec nonchalance, elle commence à le faire brûler comme si de rien n’était. Elle le jette au sol avant de s’éloigner. Elle sait parfaitement ce qu’elle a … et cela depuis des années.

Chapitre 9 : Arme bactériologique

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Chapitre 9 : Arme bactériologique

« Ric, nous n’avons aucune mission aujourd’hui ? » me demande Lania alors que ça fait maintenant plus d’une semaine que j’ai retiré l’un de ces bracelets.

« Pour l’instant, non … De toute façon, aujourd’hui, je ne compte pas travailler. J’ai autre chose à faire. Tu peux rester ici. »

Je lui réponds gentiment bien que ces derniers jours furent éprouvants. Elle continue ses petits assauts répétés mais j’arrive à les contenir. Disons que malgré ses pouvoirs, elle s’empêche un peu d’aller trop loin et souvent, je l’y aide d’une bonne claque dans la figure. Une simple mesure de précaution pour être sûr qu’elle se calme au cas où.
Mais je ne suis pas sûr du bien fondé de ma démarche. Je regrette un petit peu de ce qui s’est passé auparavant. J’aurai peut-être dû éviter de lui retirer le bracelet ? Mais en même temps, depuis qu’elle peut utiliser, ne serait-ce qu’une partie de ses pouvoirs, elle semble aller bien mieux qu’auparavant. Je préfère la voir heureuse et souriante. De même, à mon grand étonnement, elle n’a pas cherché à récupérer la clé pour retirer le second bracelet.

« Et pourquoi est-ce que je ferai ça, Ric ? Hein ? C’est quand même méchant de ta part de penser ça à mon sujet ! » s’écrit soudainement Lania alors que je suis sceptique.

« Tu n’as quand même pas utilisé tes pouvoirs pour … »

« J’y suis obligée ! Ça me permet de savoir quand tu penses à moi … d’une autre façon. Et ainsi, de me préparer physiquement, c’est tout. »

Je me donne une claque sur le front avant de marmonner qu’elle est complètement stupide. C’est vrai, elle est capable de lire dans les pensées, je l’oublie quelques fois … et on voit ce que ça donne comme résultat, n’est-ce pas ? Je m’en veux des fois … Je m’en veux même assez souvent à cause de tout ça. Pourtant, contre mauvaise fortune, bon cœur, je réponds :

« Arrête ça. Bon, tu restes à la maison pendant que je m’en vais. »

Elle hoche la tête positivement et docilement tandis que je quitte l’appartement. Tant qu’elle écoute ce que je dis, je ne vois pas de raison de lui remettre ses bracelets une nouvelle fois. Si elle se montre exemplaire, on envisagera le second bracelet en moins. Enfin, elle n’a quand même pas essayé d’utiliser ses pouvoirs pour me coucher sur le lit. Peut-être que sa « preuve d’amour » nécessite quand même mon consentement ? Pfff … Sinon, ça serait du viol … Me faire violer par une pokémon ? Quelle idée complètement stupide ! Mais au cas où, il vaudrait mieux que je me méfie.

« On ne sait jamais … Bon, direction Helene. »


Je suis enjoué à l’idée de la revoir. Enfin enjoué de mon côté, anxieux du sien … Car j’espère qu’elle va avoir les résultats des analyses de son corps. Elle semblait si fatiguée la dernière fois … Je n’ai pas de raison de m’inquiéter qu’elle avait dit … Mais bien entendu. Sachant que le métier qu’elle fait n’est pas vraiment sécurisé, je me méfie. J’arrive finalement jusqu’au quartier où Helene officie habituellement, celle-ci me faisant un grand sourire qui disparait pour laisser place à un peu d’étonnement. Elle me dit :

« Ric ? Tu as décidé de venir avec … Lania au final ? C’est la première fois que je la vois dehors avec toi. Enfin bon, ça ne peut pas lui faire du mal, surtout si elle s’est recouverte. »

Hein quoi ? Comment ça ? Je me retourne pour voir la Gardevoir qui est encapuchonnée, une longue cape recouvrant sa poitrine et le reste de son corps. Seul son visage blanc et ses yeux dorés sont visibles. Mais ce n’est pas pour sa tenue que je suis surpris mais plutôt … par sa venue ! Qu’est-ce qu’elle fait ça ici ?

« Je peux savoir la raison de ta présence ici, Lania ? »

« Je voulais juste t’accompagner … » murmure-t-elle faiblement en rougissant. Lania lui sourit, s’approchant d’elle avant de dire d’une voix amusée :

« Ca me fait bizarre de te voir en face, Lania. Ce n’est pas la première fois que nous nous parlons réellement en même temps ? »

« Si … Car Ric ne veut pas que je me présente à toi d’habitude. Je suis jalouse de toi. » annonce la Gardevoir directement, sans perdre de temps.

« Oh ? Et pourquoi cela ? » demande alors la jeune femme alors que je lui fais un geste pour essayer de la convaincre de ne pas continuer sur cette voie. Pourtant, maintenant, la Gardevoir est lancée et reprend :

« Car il t’appartient … et je lui appartiens. Mais je ne me laisserai pas faire. »

Helene hausse les épaules comme si ça ne la dérangeait pas le moins du monde. J’aurai quand même aimé un peu plus de réaction, j’ai l’impression que je l’ennuie plus qu’autre chose. Enfin bon, elle me regarde avec un peu de rouge aux joues et je me demande alors si elle est gênée par ce que vient de dire Lania. Peut-être que dans le fond, Helene m’ai…

J’arrête de penser à ça alors que le regard de Lania est posé sur moi … puis subitement sur Helene. Voilà que la Gardevoir a un visage plus que surpris … avant de sourire sauf que ce sourire n’a rien de chaleureux ou machiavélique. Pourtant, Helene ne parait pas étonnée, fermant ses yeux. Je ne peux pas savoir ce qui se passe entre les deux femmes … Euh non ! Entre cette Gardevoir et cette femme.

« Alors … Il semblerait que tu lises dans les pensées des gens ? Tu sais que c’est une vilaine habitude non ? Tu ne devrais pas. »

« J’ai découvert quelque chose de très intéressant. Je me demande si Ric est au courant. »

« Tu peux toujours le lui dire … si tu veux le rendre malheureux. Je ne pense pas que ça soit ton but, n’est-ce pas ? Je ne te veux aucun mal … malgré ce que je suis. Comme je ne veux pas faire souffrir Ric, est-ce que tu peux sentir si je suis sincère ? »

« … … Ça me fait mal de le reconnaître mais on dirait que c’est le cas. De toute façon, tu as d’autres choses à dire à Ric alors autant que tu les lui annonces dès maintenant. »

« Euh … Les filles, je peux savoir à quoi vous pensez ? »

Je demande cela car je suis un peu inquiet. Elles n’arrêtent pas de s’observer depuis quelques instants donc je suis plutôt mitigé. Je n’ai pas envie que ça finisse dans le sang ou alors avec des blessures. Pourtant, Helene me sourit avant de murmurer :

« Ne t’en fait pas … Ce n’est pas bien important mais c’est une bonne chose que tu sois là. J’ai à te parler au sujet d’un important réseau de drogues … bien que ça ne soit pas dans l’Inglaterre que ça se passe. Il faudra traverser l’océan si tu veux t’en occuper. Mais ça concerne la Triafa donc je pense que tu serais intéressé. »

« Vas-y … Dis-moi tout si ça ne te dérange pas. »

« En Calambie, tu connais ce pays non ? Et bien, sache que ceux qui dirigent tout ce cartel de drogues font partie de la Triafa. Mais bon, il y a un problème plus que majeur. »

« Ah bon ? Et lequel ? » demandé-je, toujours prêt à avoir plus d’informations sur le sujet.

« Il n’y a pas de justice à proprement parler. Oh bien entendu, des policiers tentent de faire régner la loi mais autant te prévenir que ce sont plutôt les membres du cartel qui dirigent tout ça. Donc si tu y vas en pensant les arrêter, tu cours droit au suicide. »

« Je ne compte pas mourir … mais je note quand même cet endroit au cas où. Je pense que je m’y rendrai après en avoir terminé ici. Tu viendras m’accompagner ? »

Je lui prends la main et la tire vers moi. Je veux que Lania comprenne parfaitement que j’éprouve quelque chose pour Helene, qu’elle le veuille ou non. Je tente même de l’embrasser mais Helene me repousse faiblement, posant un doigt sur mes lèvres.

« Je peux savoir ce que tu fais, Ric ? Un peu de décence quand même non ? Et dire que je suis dans cette tenue … Hahaha … L’hôpital qui se moque de la charité, n’est-ce pas ? »

Je ne lui réponds pas, un peu décontenancé. Comme elle me repousse et ne répond pas à ma proposition, je prends cela pour un refuse clair et net. J’hoche la tête avant de m’éloigner, je n’ai pas envie de rester plus longtemps ici. Ça ne me plait pas du tout.

« Ric ? Ric ! » crie alors Helene sans que je me retourne. Je pousse un petit soupir, une main dans une poche, l’autre la saluant sa la regarder. Si je commence à me faire des illusions, ce n’est pas bon pour moi. Je ne suis plus aussi crédule qu’avant, n’est-ce pas ?

Je jette juste un rapide coup d’œil à Lania. Celle-ci se tient toujours en face d’Helene. Est-ce que je dois les arrêter ? Je ne sais pas vraiment … Je ne sais pas si c’est une bonne idée. J’ai beaucoup de mal à m’imaginer Lania lui faire du mal. Oui, Lania est une Gardevoir très douce et très gentille. Je murmure tout simplement avant d’être trop loin :

« Ne perds pas trop de temps et rentre à la maison ensuite, Lania. »

« Ça ne sera pas très long. Je veux juste confirmer quelque chose. »

Confirmer quelque chose ? Je demande bien quoi mais je laisse les deux personnes seules alors que je retourne à l’appartement. Je ne suis plus concerné par cela. Maintenant que je ne suis plus là, Lania demande de vive voix :

« Je peux savoir ce que tu comptes faire à Ric ? Maintenant que j’ai une partie de mes pouvoirs, je peux le défendre bien plus facilement. »

« Je ne compte rien lui faire … Tu devrais éviter les menaces de la sorte si tu ne sais guère ce qui se passe réellement … Tu n’es au courant de rien. »

« Il suffirait que je lise tes pensées pour en savoir bien plus non ? Arme bactériologique … Puisque c’est ainsi que tu t’appelles intérieurement. »

La Gardevoir observe longuement la jeune femme de ses yeux dorés. Croisant les bras à hauteur de sa poitrine, elle attend quelques secondes avant de se téléporter. De toute façon, sa première préoccupation est de protéger Ric, qu’importe si cela doit nuire à ses fréquentations. Elle veillerait sur lui.

Chapitre 8 : A moitié

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Chapitre 8 : A moitié

« Et bien … Tu peux rentrer non ? Attends juste que je dépose Lania dans mon lit. »

Je demande aussi à Helene de m’ouvrir la porte après avoir pris mes clés. Avec la Gardevoir dans les bras, j’ai un peu de mal à avoir une main libre. Helene se place devant moi, ouvrant l’appartement avant que je m’y engouffre.

Je vais dans ma chambre, retirant les bras de la Gardevoir d’autour de mon cou. Je la dépose dans mon lit. Passant une main dans ses cheveux bleus, je lui dis doucement :

« Dors bien, Lania. Helene est là, je vais parler avec elle. Ça semble important. »

Plus qu’important même pour qu’Helene arrive jusqu’à chez moi. D’ailleurs, c’est même la première fois que je la vois venir chez moi. C’est plus qu’étonnant … Je ferme la porte de la chambre avant de retourner dans le salon. Là-bas, Helene m’attends impatiemment. Lorsqu’elle me voit, elle se relève du fauteuil, s’approchant de moi.

« Comment vas-tu ? Mais tu es blessé ? Et tu n’as même pas cherché à te désinfecter. Attends un peu … Est-ce que la balle est encore dans ton bras ? »

« Je ne sais pas, regarde voir de l’autre côté. Si y a un trou, c’est qu’elle est sortie. Le reste, ce sont des petits picotements faits par une pokémon. Rien de bien dangereux ou dramatique, sans mentir, il n’y a pas de raison de s’inquiéter pour aussi peu. »

« Bien entendu, bien entendu. On ne me l’a fait pas à moi. Bon … Si tu veux bien me raconter tout ce qui s’est passé, ensuite, je fais de même. »

Je rougis un peu en me mettant torse nu pour qu’elle puisse mieux m’observer. Contrairement à ce que je crois, elle se débrouille très bien pour ausculter mon corps. C’est là que je vois que je ne connais rien par rapport à ce qu’elle est … réellement.

« Bon … La balle n’est plus là, tant mieux. Aucun risque d’infection. Tu as de quoi bander ou pas ? Et un peu d’alcool aussi … Mieux vaut prendre ses précautions au cas où. »

« Je ne sais pas … Peut-être dans la salle de bain, je suis désolé Helene de te causer autant de problèmes. Ce n’est vraiment pas voulu de ma part. »

« Je m’en doute. » me dit-elle alors qu’elle s’enfonce maintenant dans la salle de bain pour revenir quelques instants plus tard avec la boîte à pharmacie que j’ai. Mesure de précaution. On ne sait jamais quand ça tourne mal.

« Euh … Par contre, je pense pouvoir me débrouiller tout seul pour soigner mes blessures au torse. Tu ne veux pas me dire pourquoi tu es là ? »

« Je pensais que nous commencions par toi ? Raconte-moi tout, d’accord ? »

Aie, aie, aie. Voilà qu’elle se montre autoritaire. Je n’ai vraiment pas de chance ! Mais bon, je me laisse faire alors que je lui raconte ce qui s’est passé exactement. Elle parait surprise d’entendre au sujet de cette Altaria et je lui signale qu’elle fait partie de la Triafa.

« Tu ne pourrais pas lui mettre un nom dessus ? Enfin, obtenir des informations à son sujet ? Ça me serait vraiment très utile. »

« Je vais faire de mon mieux d’accord ? Je préfère ne rien te promettre, on ne sait jamais. Tu comprends ? Aller … Tu te laisses faire pendant que je te bande autour du torse ? Et en même temps, je te raconte ce qui s’est passé de mon côté. »

Bon, d’accord. J’ai compris. Je me tais, je la mets en veilleuse et je la laisse parler. Bon … Qu’est-ce qu’elle a de beau à me raconter ? Je ne tarde pas à le savoir. Sans rentrer dans les détails, j’apprends qu’elle est sur un gros coup.

Un gros coup qui ne me plait pas vraiment. Elle risque de se mettre en danger avec tout ça. D’ailleurs, j’ai envie de lui parler plus longuement, de lui dire tellement de choses mais maintenant, je ne suis plus sûr. Je remarque aussi qu’elle halète drôlement comme si … Elle était malade ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

« Ça n’a pas l’air d’aller … Helene … Tu as été voir un médecin ? »

« Je n’ai pas l’argent pour ça …et je te promets que ce n’est pas aussi grave que ça en a l’air. » me répond t-elle avec neutralité. HEY ! Elle blague ou quoi ?

« Je n’ai jamais parlé que ça soit grave ! Juste que si tu as un rhume ou une grippe, il faut que tu ailles te faire soigner ! Mais maintenant que tu viens de me dire ça, je suis encore moins rassuré ! Qu’est-ce qu’il y a ? C’est dangereux ? Comment est-ce que tu vas ? »

Je pose mes mains sur les épaules d’Helene, celle-ci me faisant un petit sourire pour me rassurer. BON SANG ! Qu’elle arrête avec ça ! Ça n’a rien de drôle ou tendre ! C’est inquiétant, tout simplement inquiétant !

« Je t’ai dit que tu n’as pas de soucis à te faire ? Tu ne me fais pas confiance, Ric ? »

« Pas pour ça ! C’est quoi ta maladie ? Ça se soigne ? Réponds-moi ! Je ne peux pas laisser la personne que j’aime dans cet état ! Je … »

Je m’arrête dans mes propos, rougissant violemment comme un adolescent. Qu’est-ce que je viens de dire ? Je vois Helene qui continue de me sourire avant de retirer mes mains de ses bras. Ohla … Elle n’a que dix-huit ans ou dix-neuf … J’en ai vingt-quatre … Et c’est moi qui suis le gamin entre nous deux. Je dois me contrôler mais j’avoue que là … Je viens de commettre une lourde erreur. Elle me souffle :

« Merci beaucoup … Ric … Mais ne t’inquiète pas, ce n’est pas important du tout et … »

« Tiens ! Prends cet argent, ça devrait au moins couvrir la consultation ! Ne refuse pas ! »

Je cherche une échappatoire à ce que je viens de dire. Je sors plusieurs billets, les tendant à Helene pour les lui mettre ensuite dans la main et refermer celle-ci sur la liasse. Je ne veux pas qu’elle parler de ce que je viens de dire. Il en est hors de question !

« Va te soigner et reviens me voir quand tu auras de nouvelles informations ou tout simplement, quand tu veux, d’accord ? Fais-le pour moi. »

« Comme tu le désires … Mais tu n’as pas à t’inquiéter. »

C’est une raison de plus pour que je m’inquiète ! Est-ce si difficile de comprendre cela ? Pourtant, elle me remercie et m’embrasse sur la joue avant de passer une main dessus, comme pour essuyer ce qu’elle vient de faire.

« Je vais m’en aller maintenant. Dors bien auprès de cette petite Gardevoir hein ? »

« Je compte dormir mais sûrement dans le salon. Je ne vais pas rester avec elle, il en est hors de question. Pas après tout ça… Je te raccompagne ? »

« Je sais comment rentrer toute seule, ne t’en fait pas, on ne va pas m’agresser dans la rue. »

Elle éclate de rire avant que je ne lui prenne le bras, venant la serrer contre moi. Même si je m’en veux d’avoir dit ça … Je veux aussi qu’elle comprenne que je me fais beaucoup de soucis pour elle, beaucoup plus qu’elle ne le croit. Je l’embrasse sur le front.


Elle reste pendant quelques secondes dans mes bras avant de s’en extirper. Elle ne dit plus rien du tout, ne faisant que sourire avant de quitter l’appartement. Me voilà encore désespérément seul. Lorsque je me retourne, Lania est devant moi, à moitié endormie. Elle a un petit côté rageur peint sur le visage avant de se rapprocher de moi.

« Ric … Pourquoi tu fais ça à elle et pas à moi ? »

« On ne va pas répéter cela … encore une fois. Néanmoins, puisque tu es réveillé, je voulais te remercier pour tes nombreux conseils. »

« Je n’ai rien fait de spécial … Ric … Mais je veux bien la même récompense qu’elle. »

«  Tu vas avoir encore mieux. » lui dis-je en souriant alors qu’elle rougit violemment. Voilà qu’elle se fait des idées de sa récompense.

Je m’approche d’elle et sort une clé. Elle semble surprise alors que je prends sa main droite. Avec délicatesse, je fais tourner la clé dans l’orifice du bracelet, celui-ci se retirant pour tomber au sol. Aussitôt, elle ferme ses yeux pour les rouvrir quelques instants plus tard sauf qu’ils sont roses. Elle soulève un coussin, poussant un cri de joie.

« Mes pouvoirs sont revenus ! Enfin, pas totalement mais je peux les utiliser ! »

« Je le suis dit qu’il valait mieux t’avoir à mes côtés non ? Que tu serves à quelque chose au lieu que je sois forcé de te protéger tout le temps. »

« Merci, merci, merci, Ric ! Merci tellement ! » s’écrie-elle en me sautant dessus. Déjà, je la sens parcourir mon corps de ses mains mais je la repousse faiblement.

« Si je fais cela, c’est aussi parce que je te fais confiance, est-ce clair ? Je veux que tu contrôles tes émotions et tes sentiments. »

Elle hoche la tête plusieurs fois de suite avant de tendre ses lèvres. J’ai l’impression qu’elle ne comprend pas du tout ce que je viens de dire. Néanmoins, ses lèvres se posent sur ma joue avant qu’elle ne frotte la sienne contre celle-ci. Moui … D’accord, je peux laisser passer ça.

« Je vais me coucher, je suis vraiment fatigué. »

J’annonce cela à Lania avant de me diriger vers ma chambre. Bien … Elle ne me suit pas. Tant mieux, je n’aurai pas voulu la repousser assez sèchement. Je m’installe dans mon lit, sans autre forme de procès avant de fermer les yeux. Avec tout ce qui s’est passé, la fatigue m’emmène rapidement au pays du sommeil.

Pourtant, alors que je suis proche de sombrer dans mon sommeil, j’arrive quand même à sentir une présence familière dans le lit. Mais aucun son ne s’est fait entendre comme le grincement d’une porte, signe qu’elle est rentrée dans ma chambre. Je me fais surement des illusions et finit par m’endormir totalement. Et sans que je ne le remarque car elle s’est téléporté, Lania est auprès de moi, collée contre mon dos en poussant des petits gémissements de plaisir. Elle a de la chance que je ne sois pas réveillé.

Chapitre 7 : Demi-teinte

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Chapitre 7 : Demi-teinte

« R … Ric ? Qu’est-ce que tu vas faire ? » me demande Lania avec un peu de tremblement dans la voix. Qu’est-ce que je vais faire ? C’est très simple.

« C’est la seule personne véritable qui pourrait nous donner des informations sur la Triafa mais aussi sur toi. Est-ce que tu penses réellement que je vais la laisser partir ? »

Elle connait déjà la réponse à cette question rhétorique. Néanmoins, alors que je tente de m’avancer, elle me prend par le bras, bafouillant :

« Arrête … C’est quand même beaucoup trop dangereux. Je ne peux pas te laisser te faire blesser juste pour obtenir des informations, Ric. »

« Et depuis quand est-ce que tu t’inquiètes de ma personne ? » demandé-je avec une petite pointe d’ironie bien que je sois un peu amusé par la situation. Et visiblement, mon ironie comme mon humour sont très mal placés puisqu’elle me regarde avec effroi. A croire que j’ai réussi à la choquer pour une chose aussi futile que ça.

« Depuis toujours, Ric ! Depuis toujours ! Alors, il vaut mieux s’en aller et … »

« Laisser ces policiers se battre ? Hors de question, je suis désolé mais non. Je dois quand même faire mon rôle de « justicier » même si je ne pose pas de questions à cette Altaria. »

Ca ne sert à rien de discuter avec moi. Quand j’ai une idée en tête, il vaut mieux me laisser la continuer. Elle sanglote un peu tandis que je m’éloigne légèrement d’elle. Néanmoins, elle me suit, quelques policiers se tournant vers nous, surpris.

« Qu’est-ce que vous faites ? Vous êtes avec eux ? Vous avez une pokémon étrange et … »

« Ca s’appelle une Gardevoir et est-ce que j’ai une tête de dealer ou vendeur d’organes ? Non, je ne crois pas du tout même. Je suis là pour vous épauler. Est-ce que vous pouvez vous charger des autres, je vais tenter de voir ce que je peux faire pour cette Altaria. »

« Une Altaria ? Vous blaguez quand même … Une pokémon ? Enfin une humaine qui est une pokémon ? Qu’est-ce que vous racontez ? Non mais attendez un peu … On est quand même au courant que les pokémons dans certains endroits « chauds » peuvent avoir une apparence vaguement humaine mais des pokémons complètement humains … »

« Ne posez pas plus de questions, je vais m’occuper de ça. »

Et comment est-ce que je vais faire ? Tout simplement en haranguant l’Altaria. Je brandis mon pistolet et vise la femme dans les airs. Une balle quitte mon arme, filant vers la femme dans les airs. Celle-ci se tourne vers moi, faisant un geste de la main. Un courant d’air stoppe la balle avant de me la renvoyer.
« AH ! BOR … » m’écris-je alors que la balle traverse mon bras gauche. Je serre les dents, gémissant pour ne pas crier de douleur.

« RIC ! Mais qu’est-ce que je t’avais dit ? Tu es blessé maintenant ! »

Lania me crie dessus, pour bien montrer qu’elle est en « colère » si c’est possible puisqu’elle ne peut plus vraiment utiliser ses pouvoirs et montrer ses sentiments. De même, je la sens aussi très inquiète. Il faut dire que se prendre une balle dans le bras, ce n’est pas la meilleure chose à subir. Je pose une main sur ma blessure, regardant l’Altaria avant de dire :

« Tu es capable de parler, n’est-ce pas ? Ça se voit ! »

« Pour qui me prends-tu, ridicule humain ? Pour une être illettrée et idiote ? Je vais te le faire payer de ta vie si tu continues sur cette voie. »

« Je ne crois pas avoir dit cela … Mais bon … »

Je regarde autour de moi. Je vois les policiers qui s’enfuient ou qui tentent de s’occuper des autres. L’Altaria a les yeux fixés sur moi. Elle descend peu à peu, me permettant alors que de l’observer plus en détail. Elle a deux longues tresses de cheveux bleus, des yeux de même couleur, magnifiques d’ailleurs … comme deux saphirs. Elle porte une tenue de plus élégantes, ressemblant un peu à une diva d’opéra avec cette unique robe pour la recouvrir. Je ne vais pas jusqu’à comparer un certain endroit avec celui de Lania.

« Tu ne sembles pas me craindre … ni être effrayé par ma présence … comme si tu étais déjà habitué à rencontrer une pokémon comme moi. »

« Lania est exactement comme toi donc bon … Non, désolé, je ne suis pas effrayé ou étonné de te voir. Je suis même plutôt heureux de cela. »

« La … nia ? Lezuna ? » murmure la jeune femme aux cheveux bleus.

J’hoche la tête pour répondre par l’affirmatif avant de tourner mon visage vers la Gardevoir. Celle-ci est toujours derrière moi, un peu apeurée tandis que l’Altaria l’observe.

« Lania Lenuza … Ainsi, tu étais donc ici. Depuis le temps que nous te recherchions … Et visiblement, tu as même réussi à trouver un humain. Détestable … C’est vraiment détestable. Je suis sûre qu’il t’a salie pour que tu puisses activer tes pouvoirs, n’est-ce pas ? Nous avons été modifiées de la sorte. »

« Non … Non … Il n’a rien fait du tout. » bredouille la Gardevoir derrière moi.

Voilà que l’Altaria hausse un sourcil en me regardant de haut en bas. Un sourire se dessine sur ses lèvres mais il n’a rien de chaleureux. Un peu comme le rire qui vient suivre.

« Soit c’est un parfait idiot qui ne comprends pas l’arme qu’il a entre ses mains, soit c’est juste un simplet puceau qui ne cherche pas à … »

« Et je ne vois pas de personnes à tes côtés … L’Altaria. » coupé-je. « Je ne vais pas me laisser insulter par toi alors qu’il semblerait que tu sois dans le même cas que Lania. »

« Quelle grande gueule que tu possèdes. Je pense qu’une petite leçon s’impose. »

« Ah bon ? Et qu’est-ce que tu vas me faire ? »

« ARRÊTE RIC ! Ne la provoque pas ! Tu sais bien que je ne peux pas utiliser mes pouvoirs ! » crie Lania derrière moi alors que je tiens mon pistolet.

Je n’ai pas peur de cette Altaria. Elle ne s’est pas présentée mais ça ne tardera pas à l’être puisque je ne vais pas hésiter à utiliser mon poing pour lui adresser la parole. Elle bat des ailes avant de foncer vers moi. Je ne compte pas utiliser des balles maintenant. Ça ne servirait à rien et surtout, comme elle semble en savoir bien plus que les autres, il vaut mieux pour moi que je tente de communiquer.
Enfin, communiquer à ma façon. Je l’attends de pied ferme, prêt à la frapper avec la crosse de mon arme mais elle esquive mon coup. Elle tend un doigt, le plantant de nombreux endroits sur mon torse avant que du sang n’en sorte en plusieurs endroits. Ce n’est pas très puissant mais ça fait son effet. Je m’écroule à genoux, la regardant en souriant.

« Tsss … Il fallait que je m’en doute. Je ne peux pas battre une Altaria comme ça. »

« Tu as été un peu trop présomptueux … Beaucoup trop même. Mais alors pourquoi ne pas avoir développé les pouvoirs de Lania ? Elle aurait pu facilement être à mon niveau. »

« Question de principe : je ne baise pas avec des pokémons. »

Je suis un peu vulgaire dans mes propos mais je sens que l’intérêt de l’Altaria est de plus en en plus dirigé vers moi. Elle mord à l’hameçon … Dommage que personnellement, je n’ai pas de quoi la ferrer. Elle me répond :

« Et moi donc ? Je n’ai pas l’apparence d’une pokémon. Tu ne pourrais même pas le savoir si tu ne m’avais pas vue avec mes ailes. Mais tu vois, je suis une dragonne puisque je suis une Altaria … Je n’ai pas besoin d’un humain pour devenir plus forte. Démonstration ? »

Démonstration ? Qu’est-ce qu’elle comptait faire encore ? Je la vois tourner son visage vers une bande de policiers qui s’apprêtait à récupérer une cargaison. Elle ouvre la bouche, des flammes de couleur violette en sortant. Un dracosouffle ? Les flammes vont recouvrir les policiers, ces derniers poussant des hurlements avant de s’effondrer au sol.

« Cette Gardevoir n’est encore qu’un échec … ou une demi-réussite. Mais elle était spéciale dès le départ. Rien qu’avec sa chevelure et ses yeux. Cela se voit … Hahaha. »

« Je considère Lania comme une amie. Cela me fait bizarre de savoir qu’elle peut parler mais dire que c’est une échec, c’est un peu du foutage de gueule de ta part. Tu m’as l’air un peu trop présomptueuse. Viens donc te battre si … »

« ARRÊTE RIC ! Je ne veux pas me répéter ! On ne peut rien faire contre elle ! » me crie Lania une nouvelle fois. « Ne la provoque pas alors que tu fais tout pour bloquer mes pouvoirs ! Avec ces menottes, je ne peux vraiment pas t’aider ! »

« Des menottes ? Ces bracelets pour contenir nos pouvoirs ? Tu es vraiment ridicule comme humain. A quoi est-ce que cela te sert ? » me demanda l’Altaria.

« A éviter qu’elle me saute dessus en pleine nuit. Elle ressemble plus à une humaine comme ça. Les humaines n’ont pas de pouvoir à la base. »

« Tu es franchement bizarre. Je pourrai facilement te tuer … Mais tu me retires toute motivation. De toute façon, nos cargaisons sont déjà parties … du moins, celles qui restent. Je n’ai pas à perdre mon temps ici. »

« Tu es de la Triafa ? Ce nom doit te dire quelque chose. »

Elle ne me réponde pas, posant son regard arrogant sur ma personne. Je ne sais pas … si c’est de la pitié à mon égard mais elle décolle dans les airs. Finalement, lorsqu’elle est à plusieurs mètres en hauteur, elle me dit :

« Nous nous reverrons de toute façon … si tu te mêles un peu trop de ce qui ne te regarde pas. De toute façon, maintenant que je sais où se trouve Lania, tu n’auras plus un instant de répit. Bonne chance car tu vas en avoir besoin. »

De la chance ? Je regarde l’Altaria avant de comprendre où elle veut en venir. Maintenant qu’ils savent que Lania est là, les problèmes vont accourir. BORDEL ! Comment est-ce que j’ai pu oublier une telle chose ?!

« Lania ! Il faut que l’on te mette à l’abri le plus rapidement possible ! »

« Tant que nous ne sommes pas sûrs de ce qu’elle dit, il vaut mieux rester non ? Et juste nous préparer à partir au cas où. »

Elle me dit cela tout en venant m’enlacer. J’entends ses quelques sanglots. Elle est morte d’inquiétude pour moi. A croire que depuis ces tristes évènements avec la mort de mon meilleur ami, de son père et de mon Ponchien, j’ai quelques tendances suicidaires. Je lui caresse ses cheveux bleus avant de la serrer contre moi.

« Ne t’en fait donc pas pour cela … Ce n’est rien de bien grave. »

Il me faut bien la rassurer. Maintenant, tout est terminé. Je suis déjà prêt à partir mais certains policiers m’interrogent. Je donne mon nom et diverses autres informations alors que je constate la victoire que nous avons eue … ou à moitié. Car malheureusement, on ne peut pas dire que ce fut éclatant de notre côté. Si une « simple » Altaria est capable de faire une telle chose, je me demande alors comment cela va se passer pour le reste.

Lors du retour à mon appartement, Lania s’est endormie. Je crois que le trop plein d’émotions et mes blessures ont eu raison de son énergie. Lorsque nous arrivons, je la détache et la soulève. Elle réagit faiblement, passant ses mains autour de mon cou.

« Ric ? Ric ? Tu es enfin là ! Pourquoi est-ce que tu ne répondais pas à mes coups de fil ? »

Alors que je me dirige vers la porte de mon appartement, j’entends une voix familière. Je me tourne pour apercevoir … Helene ? Qu’est-ce qu’elle fait ici ? Elle parait aussi surprise que moi, non pas à cause de ce que je suis en train de faire mais surtout à cause de mes blessures. Il est vrai que je souffre mais je ne le montre pas. Mais qu’est-ce qu’elle fait ici ? Elle semble m’avoir attendu depuis pas mal de temps maintenant.

Chapitre 6 : Attaque aérienne

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Chapitre 6 : Attaque aérienne

« Tu penses vraiment que c’est une bonne idée, Ric ? »

« Ça l’est … mais seulement si on se montre discret. Tu restes auprès de moi et tu ne bouges pas si je ne t’en donne pas l’autorisation, d’accord ? »

Je n’aime pas me montrer trop autoritaire mais des fois, quand il le faut, il le faut hein ? Bon … Nous avançons avec furtivité à travers les entrepôts. Ce qu’avait dit Lania se confirma rapidement : des véhicules, de nombreux véhicules sont présents un peu partout dans la zone. Et des hommes et des femmes sont présents aussi … comme des pokémons.
Problématique … Très problématique … Et je n’ai pas vraiment envie d’utiliser mes pokémons pour cela. Question de principe : après la perte de mon ami fidèle, j’évite d’utiliser des pokémons sauf quand c’est nécessaire. Bien entendu, j’ai deux nouveaux pokémons donc je m’occupe affectueusement, ce qui rend d’ailleurs un peu jalouse Lania … Mais en même temps, je ne veux pas qu’ils se battent ou risquent leurs vies.

C’est aussi simple que ça. Je tiens à ce qu’ils s’en sortent. Avec Lania, nous arrivons à nous approcher de trois personnes qui discutent entre elles. D’après leurs propos, ce sont des petites pointures mais qu’importe, je veux savoir ce qui se passe réellement ici. Je n’ai pas besoin de beaucoup plus.

« Alors … Paraitrait que là, on est juste ici pour faire l’inventaire ? Y a vraiment besoin d’autant de monde ? Ça ne serait pas une blague par hasard ? »

« Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Les ordres sont les ordres, je ne suis pas là pour savoir ce qui se trouve là-dedans ou non. De toute façon, on va devoir se rendre au port en pleine nuit. Là-bas, les autres nous attendront pour qu’on leur file toute la marchandise. »

« Ah ouais la marchandise … De la bonne qualité il paraîtrait … »

Je commence déjà à trembler. Si par marchandise, ils rajoutent … des femmes, des hommes, des pokémons à moitié humains, je crois que je vais faire un malheur. J’ai déjà eu ma dose … Je serre avec plus d’insistance le bras de Lania. Peut-être est-ce un automatisme ?

Je ne sais pas … Mais elle apprécie quand même que je me montre aussi protecteur envers elle. Elle ne peut rien faire, juste rester auprès de moi. Je la serre contre mon torse, adossé à un mur de ces nombreux entrepôts. J’ai de la chance … si on peut dire cela. De nombreux conteneurs avec des ordures me permettent de me cacher derrière eux.

« Ah … Ah … C’est exaltant, Ric. » murmure la Gardevoir, collée contre moi. Elle est rouge de fatigue mais aussi d’émotions.

« Chut … Ne parle pas, Lania. Tu vas nous faire nous repérer. » réponds-je alors qu’elle se tait aussitôt. C’est vrai que c’est … spécial … Une certaine dose d’adrénaline est en moi depuis que Lania est à mes côtés.

Ça doit être le goût de l’aventure. Du moins, si je pense de la sorte, c’est un comportement de gamin mais dans le fond … Je sais que je n’ai pas totalement tort. Lania est plus importante que je ne veux le croire. Je me rends auprès d’un autre entrepôt, me demandant quand est-ce que les policiers vont arriver. Même si je ne leur fait pas confiance, un peu d’aide serait la bienvenue. Si j’ai compris, ils ont un autre rendez-vous plus tard.

Puis en quelques instants, des hurlements se font entendre, des téléportations, des tirs, tout se passe autour de moi sans que je ne m’en mêle. Avec Lania, nous nous sommes cachés dans une poubelle. Dommage pour l’odeur mais bon, on n’a pas vraiment le choix en même temps.

J’attends environ un quart d’heure, Lania collant son nez contre mon torse, essayant de respirer le moins possible cette odeur putride. Elle tente de marmonner qu’en rentrant, nous prendrons une douche ensemble mais elle sait parfaitement qu’il en est hors de question. Je ne suis pas ce genre d’homme. Quand est-ce qu’elle le comprendra ? Surement jamais.
Puis finalement, je ressors des ordures, aidant Lania à faire de même. Elle s’écroula sur elle alors que je lui retire une peau de banane sur l’épaule. Hum … Dommage … Sa jolie robe blanche est salie maintenant. Enfin, c’est la vie et je ne vais rien me reprocher hein ? C’est comme ça que ça doit se passer.
Avec Lania, je quitte cette zone industrielle sans que les policiers me remarquent. Ils ont réussi un léger coup de filet mais ce n’est pas assez … La véritable transaction va commencer dans la soirée. Je retourne à l’appartement avec Lania, celle-ci me tirant en direction de la salle de bains pour passer un peu de temps avec moi. Je la repousse avant de prendre la parole sur un ton neutre :

« Vas te laver et ensuite, je fais de même. »

« Je peux venir ce soir ? Si ça ne te dérange pas trop … Tu sais, j’ai vraiment trouvé ça excitant, Ric. Encore plus que d’espérer avoir tes faveurs. »

« La comparaison est quand même … assez spéciale mais je prends ça pour un compliment. Je vais te le dire : Moi aussi, cela m’a plu … Du moins, plus que je ne le pensais. C’est pourquoi je suis d’accord. Tu viens avec moi. Par contre, comme d’habitude, tu fais attention hein ? C’est quand même une mission risquée. »

« Aucun problème. Tant que je suis avec toi … Je vais aller dans la douche. Tu ne veux vraiment pas me rejoindre, Ric ? »

« … … … Arrête tes bêtises et vas-y dès maintenant. » dis-je en lui donnant une petite tape amicale dans le dos. Elle rigole légèrement, autant amusée que moi par la situation.
Ca fait bien plus plaisir d’avoir ce genre de relations avec une Gardevoir même si elle peut parler … que celles que nous avons d’habitude. Bon … Ce n’est pas tout mais il faut que je prépare et que je prévienne encore une fois la police pour ce soir. Même s’ils ne sont pas au courant de qui leur donne ces informations pour la majorité des cas, je suis toujours là pour les épauler. Et en même temps, je …

« Ric, il n’y a plus d’eau chaude. Tu peux venir voir ? »

« Je ne tomberai pas dans un piège aussi grossier, Lania. Termine de te laver pour que je puisse y aller ensuite. »

J’entends un petit soupir de la part de la Gardevoir. A force, je la connais et je sais comment éviter de me faire avoir par ses paroles. Quelques minutes plus tard, enroulée dans une serviette, elle sort de la salle de bain. Je ferme aussitôt mes yeux car je sais qu’elle a l’habitude de la retirer. J’entends même le bruit de la serviette qui tombe au sol.

Elle me dit qu’elle a fait une surprise et j’ouvre faiblement mes yeux pour voir qu’elle s’est rhabillée. Tiens donc, c’est nouveau ça. Je fonce sous la douche. Il faut que j’arrête de penser à des perversités dès qu’elle est là. Je commence à trop l’imaginer d’une mauvaise manière. Je me lave avec frénésie et quelques minutes après, je suis moi-même prêt.

« On va tout de suite en voiture, Lania. Pas une minute à perdre. En même temps, je vais aller prévenir la police quand nous serons là-bas. »

« Dis-leur de prendre des renforts hein ? Car ils vont en avoir besoin s’il y a de la population là-bas. Tu ne crois pas que c’est une bonne idée ? »

« Ça l’est, Lania. D’ailleurs, je suis content de voir que tu as fini réellement par me tutoyer. » dis-je calmement alors que nous quittons l’appartement.

Dans ma voiture, nous ne parlons pas. Elle sait se montrer discrète et calme. Bien, bien, bien, il y a une vraie progression chez elle ! Nous voilà dans le port avec une demi-heure de conduite. Portable en main, j’appelle la police pour les prévenir d’un très gros coup avant de signaler que je suis le même informateur que dans l’après-midi. Sachant que ces foutus contrebandiers sont sur le qui-vive, il vaut mieux avoir de sérieux renforts.

Dans le port, il est malheureusement impossible pour moi de ne faire ne serait-ce qu’un seul mouvement … Disons que si je veux risquer ma vie, je pourrai facilement le faire. Je pourrai aussi tenter de sortir de la voiture, me présenter à côté de Lania en disant que c’est une marchandise mais déjà, ça ne me tente pas trop, ensuite, je ne veux plus qu’elle se considère ainsi. Et en même temps, c’est trop dangereux.

« Nous n’avons plus qu’à attendre, Lania. Il faut que nous soyons patients … »

« Je le suis … Mais est-ce que tu as remarqué les nombreux bateaux qui sont amarrés ? Je crois qu’ils vont partir un peu partout après avoir pris les chargements. »

« Je les aie remarqué … Ne t’inquiète pas pour ça, je ne pense pas que ça soit si important pour nous. Les policiers pourront les arrêter. Il y a sûrement même des garde-côtes pour les empêcher de s’enfuir, tu vois ? »

« Je vois … Je vois … Je te fais confiance, Ric. » me répète-t-elle. J’aimerai tellement lui dire la même chose mais ce n’est pas possible. Si cela était vraiment le cas, j’aurai confiance en ses paroles … Or, c’est non. Je ne peux pas … Je ne peux pas m’en empêcher.

Je rumine mes pensées avant d’entendre le bruit des hélicoptères. Ils ont décidé d’utiliser l’artillerie lourde ! Déjà, de nombreux tirs sifflent au loin alors que d’autres véhicules passent à côté de ma voiture qui est à une distance raisonnable. Finalement, je décide de descendre après deux minutes, accompagné par Lania. Je cours auprès des autres policiers, signalant mon nom et aussi que je suis celui qui les as appelés. Des hélicoptères, des véhicules, il y a même quelques personnes lourdement armées. Ce n’est pas une plaisanterie… Ca me rappelle des souvenirs que je considère comme mauvais, très mauvais même. Mais contre mauvaise fortune, bon cœur, je tente de contrôler mes sentiments.

Me voilà sur le terrain, Lania derrière moi. Je me charge de la protéger alors que j’ai mon arme en main. C’est une véritable guerre qui se déroule sous mes yeux. Je fais de mon mieux pour éviter les flammes, les éclairs, les jets de glace, de roche ou alors tout simplement de conteneurs envoyés dans le ciel. Autant dire que ce n’est pas la joie.

« Ric … Je peux te servir de yeux … si tu préfères. Ainsi, je peux te prévenir quand il y a une attaque sur un côté ou un autre non ? »

« Avant de penser à me protéger, essaie de voir pour toi, non ? Qu’est-ce que tu en penses ? Personnellement, je trouve que ce n’est pas une mauvaise idée. »

« Ne sois pas ironique, Ric. Je veux juste t’aider, c’est tout. Attention ! Sur la droite ! Des flammes ! » crie-t-elle soudainement avant de me tirer en arrière.


Des flammes passent devant mes yeux mais je réagis promptement et tue sans trembler le pokémon responsable de ces flammes. Voilà une bonne « chose » qui est faite ! Peu à peu, je sens que nous prenons l’ascendant. Il faut dire que les moyens policiers ont l’air d’être bien plus nombreux qu’on ne le croit. Après, nous sommes dans la capitale de l’Inglaterre, rien de bien surprenant, ce n’est pas la police de quartier.

« AAAAAAAAH ! »

Je vois un policier qui passe à côté de moi, comme renvoyé avec violence en arrière par une violente bourrasque. Des explosions … de la part des hélicoptères policiers qui tombent au sol ? C’est quoi cette blague ? Ce n’est pas une blague … Hahaha … Mais j’ai pas envie de rire ! Pas du tout même !

« Y a un pokémon dans le ciel ! Y en a un ! » hurle un policier alors que je tourne ma tête en direction du ciel. C’est vrai … Il y a une forme ailée dans le ciel.
Mais ce n’est pas un pokémon … Pas du tout même. Je le vois bien … Ce n’est pas un pokémon ! C’est une humaine ! Une humaine avec des ailes de coton ? Elle a les traits d’une Altaria ! C’est elle la responsable de ce massacre !

« Lania … Est-ce que c’est ce que je pense réellement ? » tenté-je de murmurer, abasourdi alors que j’essaie de raisonner correctement.

« Je ne suis pas sûre que ça soit le cas … Mais elle semble avoir les traits … »

« C’est bien ce que je pensais … Elle est du même genre que toi. Lania … Nous avons affaire à une membre de la Triafa visiblement. »

Je ne peux m’empêcher de constater cela en jetant un regard à cette Altaria dans les airs. Alors que Lania a une apparence à moitié humaine, cette Altaria a plus une apparence à moitié pokémon … avec ses ailes de coton. Les problèmes viennent d’arriver puisque que visiblement, elle sait utiliser ses pouvoirs … contrairement à Lania.